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Titre : Les trois jours, racontés en trois heures, ou Esquisse de la révolution de juillet 1830 / par M. J.-H. Schnitzler,...

Auteur : Schnitzler, Jean-Henri (1802-1871). Auteur du texte

Éditeur : Treuttel et Würtz (Paris)

Date d'édition : 1841

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31326194b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 22 p. ; in-8

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5462637b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LB49-1492

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/12/2008

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EXTRAIT DE L'ENCYCLOPEDIE DES GENS DU MONDE,

Tome XV, 2° partie, pages 507 et suivantes.

JUILLET (RÉVOLUTION DE). Les journées des 27, 28 et 29 juillet 1830 occupent une grande place dans l'histoire', non-seulement de la France, où elles firent reprendre avec ardeur l'oeuvre interrompue de la réformation sociale, mais dans l'histoire européenne. Car le mouvement se communiqua sur-le-champ à l'Europe entière, qui, trouvant un point d'appui pour toutes les idées libérales, n'avait plus rien à craindre désormais des tendances rétrogrades auxquelles la plupart des gouvernements s'étaient montrés enclins. Plus immédiate cependant en ce qui concerne la France, l'influence de ces grandes journées y fut naturellement plus décisive : elles y assurèrent le triomphe du gouvernement parlementaire, ou la vraie pondération des pouvoirs publics que la royauté ne domine plus; elles placèrent en face du trône, jadis entouré , isolé par la noblesse, la classe moyenne, expression, représentation plus vraie aujourd'hui de la nation ; classe dont les rangs ne sont fermés à personne, où le propriétaire terrier, fier de son blason, peut aussi bien se faire admettre que le prolétaire industrieux et habile, qui n'échappe à l'indigence qu'à force de travail ou de génie.

Depuis longtemps la révolution était arrêtée, sans avoir produit d'établissement légal qu'elle pût avouer comme son fruit, comme la réalisation de ses vues. Presque dès son origine, elle avait dépassé le but ; elle s'était ruinée par ses propres

excès; et la France ne fut soustraite à la terreur que pour tomber dans l'anarchie. Afin de se débarrasser des ambitieux subalternes, et d'écraser l'hydre toujours renaissante de la discorde, la révolution s'était réfugiée sous le sabre d'un grand capitaine à l'oreille duquel le mot de liberté sonnait mal, et qui supprima le nom en même temps que la chose. La France n'en eut pas trop de regrets , aussi longtemps que la gloire militaire exerça sur elle son prestige; mais quand vinrent les défaites,elle s'indigna de se voir doublement déchue aux yeux de l'Europe, déchue de la victoire et déchue de la liberté. Alors elle-même concourut à briser l'idole qu'elle avait encensée jusque-là.

Un instant la révolution releva la tête; mais elle était en horreur aux souverains coalisés. Ils comprirent toutefois que la révolution était un fait et qu'il fallait compter avec elle ; elle avait trop remué le pays, elle y avait jeté de trop profondes racines pour qu'on pût se flatter de la faire oublier. On lui fit sagement des concessions. En réhabilitant le passé, on n'eut pas la prétention de le rétablir en toutes choses ; on ne pensa pas qu'il fût sage ni possible de faire remonter le fleuve à sa source.

Replacée sur le trône de ses ancêtres, la famille des Bourbons dut transiger avec les idées nouvelles. Malheureusement elle le fit de mauvaise grâce et sans bonne foi. La Charte de 1814, octroyée par elle, ne fut pas une vérité; elle fut, comme on