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Titre : Les châtiments (19e édition, seule édition complète) / Victor Hugo

Auteur : Hugo, Victor (1802-1885). Auteur du texte

Éditeur : J. Hetzel et Cie (Paris)

Date d'édition : 1870

Contributeur : Hetzel, Pierre-Jules (1814-1886). Préfacier

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11938242w

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30625341f

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (XIII-328 p.) ; in-16

Format : Nombre total de vues : 354

Description : [Les châtiments (français)]

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Collection numérique : France-Brésil

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54602239

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-YE-1045

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/12/2008

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LES CHATIMENTS. 167

XIII

L'EXPIATION

I

Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.

Pour la première fois l'aigle baissait la tête.

Sombres jours ! l'empereur revenait lentement.

Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.

Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche.

Après la plaine blanche une autre plaine blanche.

On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau.

Hier la grande armée, et maintenant troupeau.

On ne distinguait plus les ailes ni le centre :

Il neigeait. Les blessés s'abritaient dans le ventre

Des chevaux morts; au seuil des bivouacs désolés

On voyait des clairons à leur poste gelés

Restés debout, en selle et muets, blancs de givre,

Collant leur bouche en pierre aux trompettes de cuivre.

Boulets, mitraille, obus, mêlés aux flocons blancs,

Pleuvaient; les grenadiers, surpris d'être tremblants,

Marchaient pensifs, la glace à leur moustache grise.

Il neigeait, il neigeait toujours! la froide bise

Sifflait; sur le verglas, dans des lieux inconnus,

On n'avait pas de pain et l'on allait pieds nus.

Ce n'étaient plus des coeurs vivants, des gens de guerre ;

C'était un rêve errant dans la brume, un mystère,