376 REVUE DES COLONIES.
Ils ont passé, ces voyageurs ,,; 'j ,
Vemis'desi lointaine terre ; : -
Ils vont chercher, joyeux glaneurs, ?
Les moissons d'un autre hémisphère; L '
Quel ange au-dessus de la mer. , , ; Guidait leurs phalanges unies? , Quelle main soutenait dans l'air, j,.,.,. .,:,, , Si haut, leurs ailes affaiblies?
Et pourquoi donc le peuple, au lieude vous bénir,; Vous qui vojez si loin; pour vous en revenir, ;
Vëut-il incessamment pressentir un orage? Quoi !, vous, dire du ciel le sinistte prés^gp ! Vous, gentils Passereaux, Ithurielsdés bois Dont nulle harpe encor n'ait égalé là voix! """".'.j Ah! peut^ttecroit-Ùquebiéuvoiis fait là Vie ' Comme lui se la fait : d'orage et d'insomnie ! ,'.'■, C'est qu'il ignore hélas! ce que votre chanson "!'." '" ,: Peut verser d'harmonie, au soir, dans le vallon, Ce qu une aile d oiseau peut avoir de caresse,
Ce que peut votre coeur contenir de tendresse!.....
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Pour moi', qu'importe enfin où Dieu vous mène tous? Je chante et vous bénis quand vous passez sur nous!:
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LE MCLATBE. I.
Les premiers rayons' de' fàuifbfe, 'blanchissaient'a pleine la cime noire des montagnes, qtiàndje partis du Cap pour me rendre à Saint-Marc, petite ville de St-Domingue, aujourd'hui la république d'Haïti. J'avais tant vu de belles campagnes, de forêts hautes et profondes, qu'en vérité je me croyais blasé de ces beautés mâles de la création, Mais, à l'aspect de cette