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Titre : La Presse

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1884-10-07

Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication

Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 124274

Description : 07 octobre 1884

Description : 1884/10/07 (Numéro 280).

Description : Note : erreur de numérotation.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k544976j

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 11/04/2008

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conseil d'Etat va Être en mesure de se pro- i

noneer, e

noncer. e

II eût été facile avec un peu de bonne r volonté d'arriver en un accord.Le conseil de c fabrique ne s'opposait à aucune façon à la démolition de la partie de l'édince public où se trouvent installées les sacristies, mais il demandait que la Ville lui fit reconstruire à ses frais sur un autre emplacement une nouvelle sacristie.

Une note a. peu près identique parue dans dinërents journaux, déclarait que la Ville avait oifert au conseil de fabrique un autre terrain sur la rue Turbigo, comme compensation.

La note est loin d'être exacte. Le terrain offert par la. Ville, se trouve déjà occupé par le service de la paroisse, et ce soi-disant terrain n'est autre chose que le tour d'échelle de l'église; et c'est la que~se trouve actuellement située 1:~ sacristie des enfants do chœur. 1

Au reçu de la dernière lettre de M. le préfet de la Seine/M" Mouillefarine, avoué, a immédiatement introduit un référé, au nom de l'abbé Rivië.curéde la paroisse. Copie de l'assignation en référé pour mer'credi prochain a été signiSêe samedi soir au pavillon de Flore. Devant ce nouvel ~cte judiciaire, l'administrationcroira-t-elle devoir s'arrêter? Cette conduite nous paraîtrait plus sage.. r.t- A la paroisse Saint-Nicolas-des-Champs aucun préparatif n'a été fait. Tout est resté dans le même état. Les grandes armoires aui ont plus de quatre mètres de long sont toujours garnies de tous les ornements sacerdotaux.

Le curé de la paroisse se propose de recevoir l'inspecteur régisseur, M. Cattiaux, da.ns son cabinet et à ne céder qu'à la force.

Il sera assiste de Me Barrast, huissier, chargé de rédiger une protestation.

Dans le cas où on viendrait alui retirer la clef de la sacristie, il est résolu à interrompre l'exercice de tout culte religieux dans cette paroisse.

L'administration va donc se trouver dans la nécessité de faire transporter par des -hommes qu'elle devra réquisitionner tous -les meubles garnissant la sacristie, soit dans la rue, soit dans le milieu de l'église. Une foule assez nombreuse et peu sympathique entourait l'église Saint-Nicolasdes-Champs dès deux heures moins un quart. Toutes les portes avaient été lais'sees ouvertes. On pouvait librement circuler partout. Néanmoins sur la place des -cris hostiles se font entendre.

A deux heures cinq, M. Callet, ancien chef de cabinet de M. Floquet, inspecteurrégisseur des maisons communales, fait sou ~n~rée. Il est immédiatement mis en pré-sence.deM. le curé, qui lui demande ses pouvoirs.

Une vive al tercation s'engage entre M. Monjond, trésorier du conseil de fabrique, au ~ujet de la qualité officielle du représentant de M. le préfet de la Seine.

M. Callet est obligé de se retirer, n'ayant pas eu la précaution de se munir de pouvoirs réguliers.

Cet oubli est peut-être un témoignage d'esprit de la part du fonctionnaire oublieux. L'administration aura le temps de Têiléchir et de nous éviter le spectacle des expulsions.

D'aussi mesquines persécutions rempliraient les cléricaux de joie.

L'ELECT)ON_DE METZ M. Antoine, député sortant, adresse aux étecteurs !a<ifculaire suivante

AtM; ~ec~urs de rarron~Mse'KeHt de Me<s.' ti,. En venant solliciter vos suffrages pour remplacer M. Bezanson, je crois être votre interprête en payant un tribut de regrets à la mémoire de notre éminent concitoyen. Ma profes' i Non de foi pourrait se résumer en quelquef mots aspirer à l'honneur de continuer FœuvK doPaul Bezanson.

t Vous me connaissez. Depuis dix ans je suis su) ta brèche, envoyé par vous au conseil mumcipa i

de Metz, au conseil général de la Lorraine et i

la Délégation d'Alsace-Lorraine. Dans ces dtver ses assemblées, j'ai tenu à honneur de justice] votre confiance.

Dans ma carrière politique, j'ai été mêlé 1 toutes les discussions importantes; j'ai com' hattnif s'onvernement lorsqu'il me paraissai

MRiEMmTMCE ï.e deuxième centeNa!re de CornetHe.

~o~eKC<e.

Porte-S<imt-Maft!n. Les Da?!c/

Ce n'est pas assez d'avoir constaté l'intérêt delà beïïe soirée de mercredi dernier au Théâtre-Français, il faut encore revenir sur les manifestations qui se sont produites à cette occasion, parler comme il convient de l'interprétation des œuvres de Corneille qui ont été représentées pour célébrer sa mémoire.

Cette solennité prouve d'abord que la tragédie n'est point aussi morte qu'on voulait bien le dire, et si j'osais l'ajouter, je dirais même qu'etle paraît moins vieillir que les mélodrames représentés chaque soir sur certains de nos théâtres. Quant aux classiques, deux siècles écoulés ne les atteignent pas et je ne crois pas qu'à son origine on ait mieux compris, plus applaudi Pa~/eMC<e que l'autre jour à la Comédie française. Allons plus loin encore, dussent en bondir quelques critiques fâcheux et toujours prêts à maugréer l'interprétation a été remarquable et Corneille a dû en tressaillir d'aise dans son tombeau.

C'est M. Mounet-SulIy qui a pris pour la première fois le rôle de Polyeucte, et l'on a bien vu à son costume, à ses attitudes qu'il l'avait étudié dans ses moindres détails. At-il compris le personnage qu'il était chargé de rendre ? Oui, certes mais selon sa nature, ses aptitudes. Beauvallet ne jouait pas Polyeucte ainsi, et cette diversité constitue 1 tout l'attrait de ces représentations. Si M. Mounet-Sully n'a pas certaines qualités de son prédécesseur, il en possède qui sont bien à lui. Quelle tsndresse dans toutes ces L premières scènes avec Pauline, où celle-ci

nal éclairé, mal renseigne dans ses propos!- .ions; j'ai réclamé, au nom d'intérêts généraux 't parttCuHers, le redressement d'erreurs, le retour à la légalité je suis fier de pouvoir dire que jamais je n'ai sollicité de faveurs Votre mémoire vous rappelle sans doute mes deux principaux discours faire remonter à qui de droit la responsabilité de l'incendie de la cathédrale de Metz; protester contre l'interdiction de la langue française dans les débats de la Délégation.

Si ces titres me valent l'honneur de vous représenter au Reichstag, je suivrai la route tracée par MM. Teutsch et Bezanson, la main dans la main, avec to'js les députés de la protestation d'Alsace-Lorraine; j'affirmerai que l'annexion a blessé vivement nos sentiments d'hommes libres, de citoyens, et je répéterai hautrment a nos vainqueurs, dont ta. ligne do conduite a été « Ma]heuraux vaincus,)) ce que je disais a la Délégation, le 9 décembre t881 Et malgré vous, il nous restera ce que voue ne pourrez z jamais nous enlever l'espoir! Nous aussi nous crierons à nos populations d'attendre; car, audessus de vos menées, il y a la majesté du droit et de Ja justice'" »

Dignité, indépendance, dévouement, voila ma devise; eiïe me soutiendra jusqu'au jour le droit primera la force. > Aux dernières Élections, M! Antoine obtint 10,026 voix sur 10,164 votants. It n'avait pas do concurrents. Cette fois, t'admmistra.tion iiliemande lui oppose plusieurs concurrents. M. Antoine sera certainement <!h).

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JOURNAL OFFICIEL

Décrets:

Le Sénat et la Chambre des députés sont convoqués, en session extraordinaire, pour le 14octobrei884.

MOUVEMENT PRÉFECTORAL

Le JoMitM~ o/~tCM< publie ce matin le mouvement préfectoral suivant:

M. Stéhélin, préfet de l'Ain, est nommé préfet du département de la Charente-Inférieure, en remplacement de M. Ribert, appelé & d'autres fonctions.

M. Foret, préfet d'Eure-et-Loir, est nommé préfet du département de Saône-et-Loire, en remplacement de M. LafTon, appelé à d'autres' fonctions.

M. Dufresne, préfet des Hautes-Pyrénées, est nommé préfet de la Corse, en remplacement de M.AndredeTrémontels.

M. Massât; secrétaire général des Bouches-duRhône, est nommé préfet de l'Ain, en remplacement de M. Stéhélin, nomme préfet de la Charente-Inférieure.

M. Proùdhon, préfet de la Meuse, est nommé préfet d'Eure-e Loir, en remplacement de M. Foret, nommé préfet de Saône-et-Loire. M. Baudran, préfet de la Mayenne, est nomme préfet de la Meuse, en remplacement de M. Proudhon, nommé préfet d'Eure-et-Loir.

M. Bobœuf, sous-préfet de Saint-Dié, est nommé préfet de la Mayenne, en remplacement de M. Baudran, nommé préfet de la Meuse. M. Granet, secrétaire général de la Loire, est nommé préfet du département des Hautes-Pyrénées, en remplacement de M. Dufresne, nommé pr~fetdela. Corse.

M. Lozé, sous-préfet de Brest, est nommé préfet du Cantal, en remplacement de M. Déron, appelé à d'autres fonctions.

M. Monier, sous-préfet de Vienne, est nommé préfet de la Drôme, en remplacement de M. NaJean, appelé a d'autres fonctions.

M. Eynac, sous-préfet de Toulon, est nommé préfet de Tarn-et-Garonne, en remplacement de M. Bossu, appelé à d'autres fonctions.

M. Mengarduque, sous préfet de Saintes, est nommé préfet de Constantine, en remplacement deM.duChaylard.

MM. Leroux, sous-préfet de Vervins, est nommé secrétaire général des Bouches-du-Rhône Grelet, sous-préfet de Mont)uçon, est nommé secrétaire général de la Loire; Laurenceau, sous-préfet d'Avranches, est nommé à Brest Auaset, secrétaire général de l'Isère, est nommé sous-préfet.a Vienne; B~anc, secrétaire général de la Haute-Vienne, est nommé sous-préfet a Toulon; Louve], sous-préfet de Béthune, est nommé sous-préfet à Saintes; Détape, sous-préfet en disponibilité, est nommé sous-préfet à Montlucon Couly, sous-préfet à Pont-1'Evêque, est nommé sous-préfet à Lisieux; Goulley, secrétaire général du Pas-de-Calais, est nommé secrétaire général de la Loire-Inférieure; -Yvers nés, sdrs-préfet ds Rochefort, est nommé & Roanne; Mesnard, sous-préfet de Maronnes, est nommé à Rochefort;Nano, sous-préfet de Vou-. ziers, va à Saint'Dié; Tardif, sous-préfet de Bagnëres, va & Avranches Dupuy, sous-préfet de Be!lac, est nommé secr~ta.ire général de la Haute-Vienne.

MM. Doux, sous-préfet de Saint-Flour, est ~8 nommé secrétaire général d" l'Isère Bancelin, e sous-préfet de Château-Thierry, va à Béthune; i Ribiëre, secrétaire général de la Marne, est ~r nommé secrétaire du Pas-de-Calais Alexandre, d i chef-adjoint du cabinet du sous-secrétaire d'Etat a. i au ministère de l'intérieur, est nommé secrér- j taire général de la Cote-d'Or Marbot, sousir j préfet d'Ussel, va à Saint-Flour Babet, avocat, chef de cabinet de préfet, est nommé sousà préfet de Vervîns Daubiau-Deliste, chef de cabinet de préfet, est nommé sous-préfet de Pontit TEvêque; Lem, chef de cabinet de préfet, est

lui fait l'aveu de l'amour qu'elle ressentit pour Sévèreetquiexistetoujoursau fond de son cœur L'amant dominait encore le chrétien, et tout à coup, comme dépité par cet aveu, le voici qui faitu de toutes les jouissances terrestres. Chrétien par désespoir de cœur, mais cela se voit tous les jours.

Les cloîtres en savent long sur ces his- toires; de mariages manques, de passions déçues. Ne ous racontait-on pas, hier, celle d'un évoque qui entra dans les ordres parcequecelledont il sollicitait la main lui préférait un ofucier de cavalerie? Polyeucte ne l'avoue point, mais la transformation est trop prompte pour que le public ne la souligne point; elle est humaine, d'ailleurs, et contribue davantage au succès de cette grande œuvre. Nêarque avait initié son élève-aux splendeurs du christianisme ~a "confession de Pauline le détermine à briser les idoles et a se vouer a la mort.

Le martyr, chez Monnet-Sully, n'est pas moins idéalement beau et éloquent que l'amoureux.

A dater dé ce moment, il est déjà esprit et la transformation est complète. Comme tout le monde, de grand cœur, j'ai très vivement applaudi, rappelé même, ce grand artiste, que la nature a si bien partagé sous le rapport de la physionomie, de la tenue, delà voix, et qui, par l'étude, l'intelligence de son art, arrive à charmer et à émotionner son auditoire. Et puisque je suis en train de décerner des éloges, je ne veux pas m'ar- reter en si bonne et douée voie, Mounet- Sully ayant été très bien secondé. Sllvain, qu'il faut désormais mettre au premier rang, était chargé du rôle ingrat de Félix. 1 Il a su lui enlever le caractère odieux qu'on j lui avait à tort attribué jusqu'à présent, Félix est un fonctionnaire dans le genre de Eonce-Pilate, qui n'a pas de haine contre ] !e? sectes nouvelles. 1

nommé sous-préfet de Marennes Goffres, secrétaire général du Loir-et-Cher, est nommé sous-préfet de Château-Thierry Lemoine est 'l' nommé sous-préfet de Bellac Plantié, secrétaire général de l'Orne, est nommé ~sous-préfet de Bagneres Chaudey, conseiller de préfecture de la. Haute-Saône, est nommé secrétaire général de l'Orne Humbert, vice-président du conseil de préfecture de la Marne, est nomme secrétaire général delà Marne ;Delsaux, souspréfet de Saict-Yriëix, va à Vouziers Peychez, puMiciste,estnommé sous-préfet d'Ussel Fabre, ancien ofncier, est nommé sous-préfet de Calvi. MM. Lejeune est nommé sous-préfet de La.rgentière Protat, sous-préfet de Montmédy, est nommé secrétaire-général de l'Ardèche; Salvetat, chef de cabinet de préfet, est nommé sous-préfet de Montmédy~ Nancey, sous-préfet deRomorantin, va à AvaIIon; de Ligniéres, chef de cabinet de préfet, est nommé souspréfet de Romoranlin Calien, sous-préfet de Saint-Jean-de-Maurienne, est nommé secrétaire général du Loir-et-Cher; Mayer,. souspréfet en disponibiHté, est nommé sous-prefpt da Saint-Jean-de-Maurienne CoUin, secrétaire particulier du sous-secrétaire d'Etat au ministère des finances, est nommé sous-préfet a Saint-Yrieix; Moussard, chef de cabinet de préfet, est nommé sous-préfet de Sant-Aurique. M. Caizergues, sous-préfet de Roanne, est nommé inspecteur général des services administratifs au ministère de l'intérieur, en remplacement de M. Démangeât.

LE CONGRES DE BRUXELLES L'intérêt que présente le Congrès de I& propriété littéraire et artistique qui vient de se tenir à Bruxelles, pour la septième session de l'Association littéraire internationale, ne doit échapper à personne. Dans un pays comme la France, où les lettres et les arts sout en si grand honneur, le pubtic qui lit les livres et admire les tableaux comprend l'importance qui s'attache, pour leurs auteurs, à la protection des uns et des autres.

Nous n'avons fait qu'enregistrer sommairement ici la séance d'ouverture de ce congres, mais nous nous proposions d'y revenir pour relater les décisions prises dans les réunions suivantes.

En conséquence, voici, résumés, les princt* pes émis, au nom du Congrès, par la commission spéciale nommée le 27 septembre pour la préparation de l'ordre du jour de chaque séance, composée de MM. Baetzman, Bayard (Emile), Cahen (Albert), CaUreux, Laroze, Lebailly, Liou-~ ville (Albert, Lyon-Caen, 0 Campo, Pouillet '(Eugène), Ratisbonne, Robert-Ficury (Tony), Rombert et Victor Souchon, agent général de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique.

~"SëHMcedM~Mnd't~septem&rc.'

« La propriété artistique, comme la propriété littéraire, a pour fondement la création de i'eeuvre. n

Séance dM mo'o'edt octo&re

Le droit de reproduction d'une œuvre artisti- que appartient à l'artiste, indépendamment de la. propriété matérielle de cette œuvre. En cpnséquenc&, la cession de l'oeuvre d'art n'entraine pas, de la. part de l'artiste, à moins de convention expresse, l'aliénation de son droit de reproduction.

3" .Même séance.'

Toute reproduction non autorisée par l'artiste, quel que soit le mode de reproduction, et la reproduction même par un art différent, constituent une atteinte au droit de l'artiste. 4° L'Association littéraire internationale, conformément au vote unanime du Congres deBruxelles, aura désormais pour titre Associa<MK KMeraM'e e< (M'tMH<j<Me MtenMMoMa~e. S" Une agence générale sera constituée et organisée à Paris pour la perception à titre 'de droits d'auteur des droits pour la reproduction soutes les formes des œuvres d'art..

C''SeaHeedMY"oc<o6~:

Les droits garantis par la loi aux auteurs 's d'ouvrages de littérature ou d'art sont communs aux auteurs nationaux et étrangers. Ceux-ci devront être astreints~'aucune formalité particulière pour revendiquer ces droits il suffit que ces droits soient régulièrement établis dans le pays d'origineS

La séance de mercredi a été particulièrement intéressante à tous égards. La question du Droit de ~Etat ac~reMt' ~œMWM d'art a été l'objet d'une brillante discussion a laquelle ont pris part MM. Eugène Pouitlet, Lyon-Caen, Ratisbonne, Romberg, Pages, Laroze, Dogné. Finalement, tous les amendements, ainsi que la proposition de la commission ont été repousses~ et l'ordre du jour pur et simple, proposé par MM. Ratisbonne et Pages, a été voté & l'unanimité.

A titre de documents, nous croyons intéressaut de faite connaître les textes rejetés. 1 Teaite de la CMKMtMtOM.' L'artiste qui vend son œuvre à l'Etat se dessaisit, à moins de réserve contraire, de son droit d'en faire ou d'en autoriser seul la reproduction.

AtHCKdemeM~ jCt/on-C~eK.' L'artiste ne doit être dessaisi du droit de reproduction de son œuvre au profit de l'acquéreur, quel qu'il soit, qu'en vertu d'une convention formelle.

Amendement .EMgfMe PoMtMet La vente d'une œuvre d'art à l'état emporte, à son proSt, à moins de cenvention contraire, aliénation du droit de reproduction.

Amendement Larose Lès œuvres acquises par

.Mais, il a des ordres à remplir, des passions populaires à ménager. Le crime de son gendre fait naître dans son ~me un combat où l'intérêt, l'ambition triomphent ~jn instant et le rendent sourd aux supplications de sa Elle, le trompent sur les secrètes intentions de Sévère. Il rachète ensuite cet oubli et il finit à son tour par être .gagné. C'est un désespoir d'amour qui précipitait tout à l'heure la conversion de Polyeucte, c'est l'aSection paternelle qui ouvre les yeux à Félix et en fait un chrétien. La transition produite par cotte situation, M.Silvain a su la ménager très habilement, ce qui lui eût été difficile gi, imitant ceux qui avaient tenu avant lui le rôle de ce préfet romain~ il s'était complu à en exagérer les côtés sombres et rudes. Le public a montré à. M. Silvain qu'il appréciait tous ses efforts. A plusieurs reprises le jeune artiste a été rappelé, et c'était vraiment justice. Plus inégal dans le rôle de Sévère~ Laroche a recueiUi aussi de légitimes approbations, mais il s~est montré plus froid à l'égard de Mite Dudiày. Cependant, cette actrice a prouvé qu'elle avait, en femme trésihtelligente, étudié son rôle. A mon avis, elle le comprend très bien, et, dans quelques parties, elle sait être touchante au point d'arracher des larmes. Ce ne sont point la qualités à dédaigner. Que manque-t-i! donc à MI!e Dudiay ? Des moyens physiques que la nature lui & refusés, comme de solides poumons, une bonne poitrine, un organe plus sonore, plus profond. Je ne sais pourquoi je m'imagine que dans le drame ou la comédie, elle serait parfaite. Au surplus, quand une artiste est soucieuse comme elle de son métier et du public, elle tient toujours dignement sa place. L'estime, la sympathie universelle luisent acquis.

Cette représentation de Po~yeMe~ avait précédé la lecture de l'Eloge de Corneille par Racine. Le morceau était inconnu de la

l'Etat tombent, a partir do leur acquisition, dans le domaine public, sauf stipulation con- 9 trait. 1

Tous les membres du congres ont assisté régulièrement aux séances. Parmi les assistants dont les noms sont connus du grand public, citons MM. Louis Ulbach, Lermioa, Ratisbbnne, Pages, Pouillet, 0'Ca.mpo, L;'on-Caen, Ebeling, Bœtzman, Mario Proth, Albert LiouviDe, Àlb.Cahen, Laroze Kraszewski, Chodzkie'wicz, Louis Cattreux, Victor Bouchon, Emile de Laveleye, Jules Carlier, Georges Labbé (du SaMfots), Le Bailly, Ch. Morisseanx, Paul Weissenbruck, Kugelmann, Fernand Leborne, Tony Robert-FIeury, Emile Bayard, Romberg et un nombre respectable d'artistes belges peintres et musiciens.

M. BRtALOU & SES ÉLECTEURS 2,000 radicaux socialistes, réunis aux FoliesBergère de Lyon, ont entendu samedi soir M. Brialou, expliquant ses votes et rendant compte de son mandat.

M. Brialou a fait le procès du Sénat, qui jamais, selon ]ui, n'acceptera la loi de réduction du service militaire; il a Baillé la. revision faite au Congres de Versailles, accusé M. Ferry de travailler avec « des capacités énormes n, à la destruction de ta République, affirmé que, par nos expéditions coloniales, nous attaquons las autres peuoles sous un prétexte quelconque, comme l'AUemagne a traité la France eh 1870: c'est trahir la République. D'ailleurs, nous sommes punis déjà par la fatalité, a-t-i! ajouté les navires revenant du Tonkin nous ont rapporté le choléra.

M. Brialou a été fort applaudi.

MO~ELLES BU SEMÉGM M. Seigaac, gouverneur du Sénégal, s'est embarqué & Saint-Louis le 23 novembre, partant pour la France. Il a adressé, avant de partir, ta proclamation suivante à ses administrés « Habitants du Sénégal et dépendances,'« M y a cinq mois à peine, je prenais possession' du gouvernement du Sénégal, heureux de me trouver au milieu d'une population que je connaissais depuis longtemps déjà et qui m'a a toujours été sympathique, et rempli surtout d'un

vif désir de contribuer au développement de la colonie.

~HBhe longueeteruelle maladie est venue Tnalheureusementarrôter tous mes projets, et, malgré les soins les plus dévoues et les plus assidus, il ne m'est pas possiNe de reprendre le cours de mes travaTM.

M L'état de t~a s~nté nécessite mon retour en France, et je me suis décidé, bien qu'avec le plus grand regret, à partir par le paquebot du 26 septembre courant. t.

)) Habitants du Sénégal et dépendances, » Je pars avec la ferme conviction de revenir bientôt parmi vous, dès que je serai entièrement rétaNi. Ce n'est donc pas un adieu que je vous fais aujourd'hui, je vous dis simplementau revoir.

» Je laisse avec la plus grande connance le gouvernement du Sénégal à M. Quintrio, directeur de l'intérieur, qui saura, comme je l'eusse fait, j'~n ai t'intime conviction, s'occuper des intérêts de tous et continuer l'œdvre que j'ai commencée.

M Saint-Louis, le 19 septembre 1884.

a A. SEjfGNAC. B

Le pays est parfaitement tranquille en ce moment. Tout le monde est aux champs. La récolte d'arachides promet encore d'être extraordinairement abondante cette année-ci. De même le maïs et le miL Quant à la gomme, si cette année-ci il ne se produit pas de discussions entre les tribus mauTes, les résultat: seront très beaux.

On n'entend plus parler d'Abdoul-Boubakar. Samba-Lawbé, tout en revendiquant sempiternellementson N'Diambour, laisse les équipes du chemin de fer s'avancer de 6uéoul à Kébemer, sans les inquiéter en quoi que ce sait. Par le dernier courrier est arrivé l'ordre de fermer les ateliers de la marine et du haut neuve, et de renvoyer immédiatement en France le personnel des contre-maîtres et ouvriers européens,

Le chemin de fer entre Dakar et Rufisque ne marche toujours pas. Aux premiers essais de passage, effondrement, déraillement et blessures du conducteur des ponts et chaussées em barqué dans le train d'épreuve.

Le SoM~aH, de la maison Devès et Chaûmet, a opéré un voyage dans le haut fleuve dans les meilleures conditions. Le 22, il a franchi la barre, peu profonde actuellement, pour aller compléter son chargement à Runsque.

Le Tamesi, de la maison Maurel, achevé ses réparations de machine et doit sortir aux grandes marées du 4 octobre.

Le Con<M, de la même maison, sortira également a cette date. 1

Le voilier MëretttMg, de la maison Buhan et Teisseire, est entré après avoir été allégé en dehors.

La Vet~Mne, avec ses agrès, apparaux, etc., sera vendue le 2 octobre prochain.

La santé générale est boune, sauf certains cas bilieux qui n'ont aucun caractère épidémique. Ces cas se présentent toujours à la fin de la mauvaise saison.

plupart de ceux qui l'écoutaient, et. grâce ¡ à la diction de Got, il a produit grand effet. f Oh a trouvé que réminent comédien avait donne à son débit une tournure trop acadé- mique. Selon moi, c'est bien ainsi qu'il faut dire ce français simple, correct, du dix-septième siècle. L'enjouement, le badinage viendront bien assez tôt avec la décadence de la langue. Got s'est-il fait illusion aussi, et at-il pensé une instant qu'il faisait partie de l'Académie? Cette ambition serait justiSée, et, puisque l'on décore les comédiens, je ne vois pas non plus, quand ils ont le talent, l'honorabilité du doyen de la Comédie française~ pourquoi ils ne siégeraient point sous le coupole de l'Institut. Quelle curieuse réception Augier, certainement, ambitionnerait la mission de répondre au récipiendaire, et l'on assisterait à l'une des plus belles, des plus touchantes séances de l'Académie.

En attendant cette solennitét nous allons loua nous retrouver !a Semaine prochaine a. Rouen, pour fêter Corneille dans sa ville natale. Le programme de ces fêtes, publié depuis quelques jours, témoigne de la piété des Rouennais pour !e grand poète. Elles auront un caractère spécialement littéraire des représentations dramatiques, des conférences.

L'une de ces dernières sera faite par notre confrère Lapommerayé, et ce ne sera.pas le moindre régal des trois journées auxquelles l'Académie française, la Société des gens de lettres, les critiques sont conviés. Quand un pays fêts ainsi ses gloires, il montre à quel point il a le souci de sa tradition et le désir de rester fidèle a son passe. N'est-ce pas donner ainsi raison à Racine qui, dans le discours lu par Got, prédit qu'avec le temps l'immortalité des poètes se perpétue mieux encore que celle des grands souverains et des conquérants?

SiPo~eMc<eetle théâtre de Corneille n'ont c

LA CR!SE OUVR)ÈRE Les journaux ~c Lyon publient la note, communiquée par la municipalité, que M. Gailleton et ses collègues ont remise & Paris aux ministres.

8'après cetM note, la. crise remonte à plusieurs g mois. Parmi les industries qui souffrent le Us- ° sage de la soie est tte~bea.ucoup le plus atteint. La note constate que des excitations provoquées dans un but poiitique et fomentées par des ennemis des institutions républicaines ont aggravé t la crise. Le nombre des ouvriers actuellement 1 sans travail est évalué à iS,Oi)0.

Les mesures à prendre pour venir immédiatement en aide aux ouvriers et pour prévenir la crise dans l'avenir sont ensuite longuement étudiées~

La note se termine par les propositions suivantes remblaiement immédiat d'une partie des fosses de l'enceinte, concession à la \i!e de l'ensemble des terra'ns militaires moyennant ua prix débattu à l'amiable, mise exécution par les ponts et chaussées du prolongement du cours Gambetta, mise à exécution par le génie des travaux de la nouvelle enceinte, envoi par le goûverhemeHt de secours en argent pour venir en aide aux ouvriers.

Le conseil municipal se réunira mardi pour discuter toutes ces questions et donner de nouveaux pouvoirs au maure.

Après la séance, le maire retournera a Paris, où il doit avoir jeudi une entrevue avec les représentants du Rhône et divers membres de la commission du budget.

De son côté la commission executive a convoqué les ouvriers sans travail aune réunion publique qui aura lieu ce soir, à deux heures, aux Folies-Bergère, et dans laquelle on discutera te rapport de la délégation envoyée auprès du gouvernement.

Samedi, M, GatUeton avait rassemblé les commissions du conseil municipal et leur avait fait le récit de toutes les démarches do la délégation.

D'autre part, M. Andrieux demandera aujourd'hui à la commission (<es 44, convoquée cet après-midi au Palais-Bourbon, d'envoyer à Lyon une délégation chargée de faire une enquête sur place.

Il proposera en outre a la commission de charger son président de faire une démarche officieuse auprès des ministres co.npétents en vue de hâter la solution de la question des fortions.

fTHfK J~ M!!MFH F<

E<bn~0 & MUaJB~LLLJ

Une Ecole française de l'Inde à Chàndernagor

Nous apprenons que la ~oe~<J ~t'o~'es~:s~ ~e r/M~e /r<MM'a!se à Pondichêry ayant émis le vœu de la création d'une Ecoole /)'aHcaMe de r/n~e à Chandernagore, la question est actuellement soumise aux autorités compétentes.

Dans la pensée des initiateurs, il s'agirait de fonder sur notre établissement voisin de Calcutta une Ecole supérieure anatogue à celle de Rome, d'Athènes et du Caire, en vue de développer les hautes études scientifiques et politiques dont l'Hindoustan est le berceau. Les élèves, recrutés parmi l'élite de nos Ecoles nationales, iraient propager de cette manière, dans le Bengale~ la langue et la culture de notre pays, en môme temps qu'ils puiseraient aux riches bibliothèques et musées de Calcutta, à deux pas de l'écele de Chandernagor, de précieux documents et de graves enseignements pour la colonisation et la science françaises.

Le mobilier de Mme Sarah Berhhardt Voici documentairement, comme on dit, Sarah Bernhardt chezeHe, raconté par un témoin de sa vie. un huissier

Etude de Jules 0!'i/, comnM'Mmft'-prMeM~VENtE

aux enchères publiques d'un riche et nombreux mobilier appartenant à Mme Sarah Bernhardt et garnissant son hôtel, situé à Paris, 37, rue Fortuny, les lundi 29, mardi 30, mercredi t" octobre et jours suivants, s'i! y a lieu, à deux heures.

Petit M~t

Bahut, boiseries noires, fauteuils, bronzes et tableaux, portraits, bustes en marbre et bronze. tapis, lampes.

Sran~ sa!on

Meuble chêne, meuble bois noir, dix chaises tapisserie, canapés fauteuils, meuble chinois, piano Erard, glaces, psyché, panneau bronze, portrait velours, etagëre, cent piècas d'étagère, quatre bustes, deux chevalets, statues et sta'tuettes en marbre et en bronze, buste de Voltaire et d'Emile de Girardin. Deux têtes.de mort artistique. Tapis.suspensions, lustre.

.BtM~otM~ue

Deux bibliothèques bois noir a~c deux cents valûmes de littérature.

SaKe man~ef

Meuble vieux chêne, glaces, tableaux, grand fauteuil de chêne, grand bahut, tables, douze

pas vieilli, peut-on en dire autant de celui d6 M. Damas nls ? Cette semaine, la Porte- Saint-Martin nous a convié à la reprise des jDaMM~e~, que M. Buquesnel, devenu direc- teur da ce théâtre, avait jadis montés à i l'Odéon. Il est certain que la tentative sera couronnée de succès, le drame n'ayant pas perdu de son intérêt, et !a direction ayant assuré sa mise en scène avec le même luxe et le même goût artistique. Mais que tout ce dialogue où l'on ilaire !a plume de l'auleur du j~~s KN!<M~ est suranné et décrépit L'habileté à mener l'intrigue, à produire les situations est toujours évidente, mais ce3 pensées, ces maximes sur la vie, sur l'amour, comme elles ont perruque blanche! C'est que M. Dumas n'a pas procédé comme Cor- I neille, comme Molière, comme Emile Augier il n'a jamais cherché à rendre les sentiments humains dans leur vérité, il a traduit les siens propres, créant un monde à part, le demi, et ne sortant pas de là, dans aucune de ses pièces.

Tout au plus pourrait-on dire qu'il n'a peint qu'une coterie, et qu'il l'habille d~ quelque façon~que ce soit, c'est toujours la même.

Aussi, les Russes ont-ils été les premiers à protester, parexemple, contre cette princesse Lydia WalanoS, qui n'a jamais existé que dans les casinos.

La pièce est remarquablement jouée: par Mme Pascà, d'abord, qui donne un grand cachet au rôle de la comtesse. Elle me permettra, toutefois, de lui dire qu'elle apporte trop de hauteur dans la l, première partie de la pièce. Comment ima- ginerque cette mère despotique, cruelle, qui obéit seulement aux préjugés de caste, se laissera tout à l'heure émouvoir et de- y viendra aussi tendre qu'elle était féroce et dénaturée? C'est que la transition n'est pas ménagée à la Porte-Saint-Martm comme Silvam a su le faire à la Comédie française 1 dans Po~eMc~e. Un peu plus d'enjouement

haises, grande horloge dans sa boite, groupes, ssiettes anciennes.

O~M

Buffet, candélabres, soixante pièces de table. AHtM~om6)'e

Chaise a porteur, mannequin, galerie de fer, 'roupes, plats de cuivre.

C/tam6?'e o coMcAef

Meuble espagnol, meuble noir incrusté, faueuils, chaises longues, bustes et groupes en narbre et bronze, cercueil doublé de satin rosé. Ca6tMet de <ot~«e

Toilette bois de rosé avec sa garniture, tables, places, perroquet en porcelaine.

CA«m6)'e au p~NKef

Grandes armoires de chêne, bonheur du jour, :ableaux, deux cents pièces de lingerie, groupes, tapis.

CMt'SMM

Buffet, vaisselle.

Cave

Objets de cave, débarras.

GULLÎVER.

LES ARTS INDUSTRIELS EXPOSmOt) DE L'UNtOH CENTRaLE

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La faïence de Blois, qui compta à peine vingt-cinq ans d'existence, à pris un tel développement en un quart de siècle, qu'elle est aujourd'hui connue de tout le monde, et qu'eUe a sa place marquée dans tous les musées publics et dans toutes les collections particulières.

Cette céramique très intéressante, vraiment belte, dont on retrouve des spécimens et des échantillons chez tous les amateurs dignes de ce nom, et qui a jeté un véritable éclat sur nos dernières expositions, doit

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ouuungtnouupHu&uimsarQ.

Aux environs de 1860,un peintre de gen* re, M. Besnard, plus connu aujourd'hui sous son prénom d'Ulysse, qui! rendu célèbre,– Ulysse de Blois,– réuaissait dans son atelier de la Croix-des-Pèlerins, à la porte de la ville, une petite élite d'artistes, gens du monde, parmi lesquels se trouvait un collectionneur émérite, M. de Froberviiïe, qui avait rapporté de ses voyages quelques beaux échantillons de faïences italiennes du seizième siècle. Ils eurent l'idée, bien naturelle chez des peintres, de reproduire quelques-unes de ces pièces pour dëcorer leurs ateliers.

Un céramiste de la ville, M. Monsnerguo, leur donna les premières notions de l'art du potier, fabriqua quelques pièces devant eux, leur fournit des émaux et ut cuire leurs naïfs essais dans son four à poteries. Mais, par suite de différentes circonstances malheureuses, le petit groupe se, dispersa, sans chercher à poursuivre plus longtemps ses infructueuses tentatives. Plus persévérant, plus opiniâtre si l'on veut, Ulysse seul persista, et, résolu à tirer parti de ce commencement d'études et de ces premières expérimentations, il recommença pour son propre compte et à ses frais, comme à ses risques et périts, ses premières tentatives, si vite interrompues. Son intelligence pratique lui fit bientôt comprendre que la figure seule ne saurait sufËre à constituer toute la décoration céramique. Il songea donc à s'adjoindre un peintre ornemaniste.

Ce collaborateur, dont la nécessité s'imposait en quetque sorte au maître de la Croix-des-Pèlerins, fut M. Tortat, dont nous admirons aujourd'hui les œuvres si éminentes à l'exposition de l'Union centrale. M. Tortat, fort jeune encore, était déjà un décorateur des plus distingués. Ses travaux, fort remarqués dans l'église SainteCroix, à Montrichard, l'avaient mis .tout à fait en lumière. Il apporta un concours précieux à Ulysse, et les faïences de Blois ne tardèrent pointa à faire leur première apparition dans le monde.

Hâtons-nous de dire que, sans avoir encore la perfection à laquelle, plus tard, nous les avons vues parvenir, eltes témoignaient déjà d'un goût artistique distingué et d'un très profond ett?ès pur sentiment décoratif. Aussi furent-eHes tout d'abord très vivement recherchées des amateurs. En quelques mois, la Croix-des-Pèlerins fut célèbre. Sa production prit uneexten-

aurait été parfois de mise, si Fou considère que la comtesse doit avoir pris pour modèle la grande Calherine.

Marais a repris le rôle de Wladimir, et la vérité m'oblige à constater qu'il a obtenu un succès non moins grand qu'à l'Odéon. Il a eu de superbes colères, il a trouvé des cris qui ont profondément remué la salle. L'élément féminin ne lui a pas ménagé les battements de mains, presque les ovations. Volny a donné au personnage d'Osip une mélancolie héroïque qui a plu beaucoup et qui achève de le placer premier rôle parmi nos meilleurs artistes. Sa diction est excellente il sait rester distingué, et jamais on ne le voit faire appel aux effets mélodramatiques ou forcés.

Quant à Mlle Magnier, qui a été pourvue du rôle de la princesse, je ne sais trop qu'en dire. Son cas me rappelle comment Rossini se tirait d'embarras pour féliciter les jeunes SMes téméraires qui avaient voulu jouer du piano ou chanter devant lui. Le morceau terminé, il s'approchait et, avec son sourire un, l'œil bienveillant et tendre, il disait en prenant la main de l'imprudente « Ah mademoiselle/que vous avez'de jolies mains, que vos bras sont potelés. Bes mains pareilles, on les fait mouler « Du piano, du chant, le grand maëstro ne soufflait mot.

L'autre jour, le public, a la Porte-SaintMartin, en a fait autant. Pendant tout le temps queMUe Magnier est restée en scène, on n'entendait que les exclamations suivantes Quelle splendide robe; Quelles magnifiques épaules

Je veux répéter comme le public Quelle majestueuse créature 1

LE MARÉCHAL.