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Titre : Le Nainnoir. Les Puritains d'Ecosse. Traduction Defauconpret. Illustrations de Charles Ducomet / Walter Scott

Auteur : Scott, Walter (1771-1832). Auteur du texte

Date d'édition : 1933

Contributeur : Defauconpret, Auguste-Jean-Baptiste (1767-1843). Traducteur

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32004395z

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5442544k

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Y2-80504

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 08/06/2009

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LE NAIN NOIR 73

de cet être ; mon cheval est sellé, je vais en préparer un pour vous. La plaine de Mucklestane n'est pas éloignée d'ici ; nous pourrons être de retour avant qu'on se soit aperçu de votre absence. Venez me joindre dans deux minutes à la petite porte du jardin.

Dès que M. Ratcliffe fut sorti, Isabelle se rendit dans le jardin. Ratcliffe l'attendait avec deux chevaux, et ils se mirent en marche.

— De quelle manière un être si misérable pourra-t-il me secourir ?

— Miss Vere, dit Ratcliffe, je suis lié par la promesse d'un secret inviolable ; il faut que, sans exiger de moi d'autre explication; vous vous contentiez de l'assurance solennelle que je vous donne qu'il en a le pouvoir.

— J'ai en vous une confiance sans bornes, monsieur Ratcliffe,

— Vous souvenez-vous, ma chère miss, que lorsque vous me priâtes d'intercéder auprès de votre père en faveur d'Haswell et de sa malheureuse famille, et que j'obtins de lui le pardon d'une injure, j'y mis pour condition que vous ne me feriez aucune question sur les causes de l'influence que j'avais sur son esprit ? Vous ne vous êtes pas repentie de votre confiance : pourquoi n'en auriez-vous pas autant aujourd'hui ?

— Mais la vie extraordinaire de cet homme, sa retraite absolue.

— Le seul dégoût du monde a fait naître en lui l'amour de la retraite. Je puis encore vous dire qu'il possédait une grande fortune que son père voulait augmenter en l'unissant à une de ses parentes qui était élevée dans sa maison. Vous connaissez sa figure. Jugez de quels yeux la jeune personne dut voir l'époux qu'on lui destinait. Cependant, habituée à lui dès l'enfance, elle ne montrait aucune répugnance ; et les amis de sir... de l'homme dont je parle, ne doutèrent pas que le vif attachement qu'il avait conçu pour elle, les excellentes qualités de son coeur n'eussent surmonté l'horreur que son extraordinaire laideur devait naturellement inspirer à une jeune fille.

— Et se trompèrent-ils ?

— Vous allez l'apprendre. Il se rendait justice à lui-même, et savait fort bien ce qui lui manquait. — Je suis, me disait-il..., c'està-dire, disait-il à un homme en qui il avait confiance, — je suis, en dépit de tout ce que vous voulez bien me dire, un pauvre misérable proscrit, qu'on eût mieux fait d'étouffer au berceau. Celle qu'il aimait s'efforçait en vain de le convaincre de son indifférence pour les formes extérieures. — Je vous entends, répondait-il ; mais vous parlez le langage du froid stoïcisme. Consultez tous les livres que nous avons lus, un extérieur avantageux, ou du moins une figure qu'on puisse regarder sans horreur, ne sont-ils pas toujours