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Titre : Le Nainnoir. Les Puritains d'Ecosse. Traduction Defauconpret. Illustrations de Charles Ducomet / Walter Scott

Auteur : Scott, Walter (1771-1832). Auteur du texte

Date d'édition : 1933

Contributeur : Defauconpret, Auguste-Jean-Baptiste (1767-1843). Traducteur

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32004395z

Type : monographie imprimée

Langue : français

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5442544k

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Y2-80504

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 08/06/2009

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30 LE NAIN NOIR

— Ce n'est pas du jeune Earnscliff ? dit le Nain avec quelque émotion.

— Le jeune Earnscliff ?... Pas encore ! mais son tour pourra venir, s'il ne prend garde à lui, et s'il ne retourne à la ville, au lieu de s'amuser ici à détruire le peu de gibier qui nous reste.

— C'est donc Hobbie d'Heugh-Foot ? Quel mal t'a-t-il fait ?

— Quel mal ? pas grand mal ; mais il dit que le dernier mardi gras je n'osais me montrer de peur de lui, tandis que c'était de peur du shérif ; il y avait un mandat contre moi. Je me moque d'Hobbie et de tout son clan ; mais ce n'est pas tant pour me venger que pour lui apprendre à ne pas donner carrière à sa langue en parlant de ceux qui valent mieux que lui ; je crois que demain matin il aura perdu la meilleure plume de son aile... Adieu, Elshie ; il y a quelques bons enfants qui m'attendent dans les montagnes.

Avant que le Nain eût le temps de répliquer, le bandit de Westburnflat partit au grand galop.

— Ce misérable, se dit le Nain, a des nerfs et des muscles assez forts et assez souples pour dompter un animal mille fois plus noble que lui. Et moi, si j'avais la faiblesse de vouloir prévenir sa malheureuse victime, la décrépitude qui m'enchaîne ici mettrait un obstacle à mes bonnes intentions. — Mais pourquoi désirerais-je. qu'il en fût autrement ? Qu'ont de commun ma voix aigre, ma figure hideuse, ma taille mal conformée, avec ceux qui se prétendent les chefs-d'oeuvre de la création ? Pourquoi donc prendraisje quelque intérêt à une race qui me regarde et qui m'a traité comme un monstre ? Non ; par toute l'ingratitude que j'ai éprouvée, j'étoufferai dans mon coeur une sensibilité rebelle ! Je n'ai que trop souvent été assez insensé pour dévier de mes principes quand mes sentiments se liguaient contre moi ? Que la destinée promène son char armé de faux sur l'humanité tremblante, je ne me précipiterai pas sous ses roues pour lui dérober une victime. — Et cependant ce pauvre Hobbie, si jeune, si franc, si brave. — Oublions-le ! je ne pourrais le secourir quand même je le voudrais.

Ayant ainsi terminé son soliloque, il se retira dans sa chaumière.