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Titre : Le Nainnoir. Les Puritains d'Ecosse. Traduction Defauconpret. Illustrations de Charles Ducomet / Walter Scott

Auteur : Scott, Walter (1771-1832). Auteur du texte

Date d'édition : 1933

Contributeur : Defauconpret, Auguste-Jean-Baptiste (1767-1843). Traducteur

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32004395z

Type : monographie imprimée

Langue : français

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5442544k

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Y2-80504

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 08/06/2009

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LES PURITAINS D'ECOSSE 153

— Il est donc vrai que vous avez été assez imprudent pour avoir des liaisons avec quelqu'un des misérables qui ont assassiné le primat ?

— Quand j'ai donné asile, pour une nuit, à un de ces insensés, qui avait été l'ami et le camarade de mon père, j'ignorais même que le crime eût été commis. Mais cette excuse ne sera point admise. Excepté vous, miss Bellenden, qui voudra me croire ? Je vous avouerai même que, cette circonstance m'eût-elle été connue, je n'aurais pu me décider à refuser un asile momentané au fugitif.

— Et par qui votre conduite sera-t-elle examinée et jugée ?

— Par le colonel Grahame de Claverhouse, m'a-t-on dit. Il est un des membres de la commission militaire à laquelle notre roi, notre conseil privé et notre parlement ont confié le soin de prononcer sur nos biens et sur notre vie.

— Claverhouse ! vous êtes donc condamné avant d'avoir été entendu ! Il a écrit à ma grand'mère qu'il sera ici demain matin. Il va attaquer une troupe de rebelles qui se sont réunis dans la partie haute de ce comté. Les expressions de sa lettre et les menaces qu'elle contient m'ont fait frissonner, lors même que j'étais éloignée de penser...

— Ne concevez pas d'inquiétudes exagérées, ma chère Edith : quelque sévère que puisse être Claverhouse, il est, dit-on, brave, noble et homme d'honneur. Je suis fils d'un soldat, et je plaiderai ma cause en soldat. Peut-être écoutera-t-il une défense franche et sincère plus favorablement que ne le ferait un juge civil. Au surplus, à une époque où tous les ressorts de la justice sont brisés, je crois que je préférerais perdre la vie par suite du despotisme militaire, plutôt que par la sentence prétendue légale d'un juge corrompu.

— Vous êtes perdu ! si votre sort dépend de Claverhouse ! Le malheureux primat était son ami intime et avait été son premier protecteur. Dans sa lettre à ma mère, le colonel dit qu'il n'y a nulle grâce à espérer pour aucun de ceux qui auront donné asile ou secours à quelqu'un des meurtriers ; que ni excuse ni subterfuge ne pourront les sauver ; qu'il vengera la mort du prélat en faisant tomber autant de têtes que le prélat avait de cheveux sur la sienne.

Jenny Dennison, voyant que les deux amants ne trouvaient aucun remède aux malheurs qui les menaçaient, hasarda enfin un conseil. — Je vous demande pardon, miss Edith, mais nous n'avons pas de temps à perdre. Que M. Morton mette ma robe et mon plaid ; il sortira avec vous sans qu'Holliday le reconnaisse : il n'y voit plus clair, grâce à l'ale et au vin qu'il a bus. Vous lui montrerez le chemin pour sortir du château, et vous rentrerez dans votre appar-