LE NID UR ROSSIGNOLS. 227
blés à ce qui n'était pas musique. Elles flottaient dans un vague mélodieux, et ne percevaient presque le monde réel que par les sons. Elles comprenaient admirablement bien le bruissement du feuillage, le murmure des eaux, Ip tintement de l'horloge, le soupir du vent dans la cheminée, le bourdonnement du rpuet, la goutte de pluie tombant sur la vitre fréo.ïissante, toutes les harmonies extérieures ou intérieures; niais elles n'éprouvaient pas, je dois le dire, un grand, enthousiasme à la vue d'un soleil couchant, et elles étaient ^ussi peu çn état d'apprécier une peinture que si leurs beaux yeux, bleus et noirs, eussent été couverts çVune taie épaisse. Elles avaient la maladie de la musique; elles en rêvaient, elles en perdaient le boire et le manger; elles n'aimaient rien autre chose au monde. Si fait, elles qimaic.nl encore autro chose; c'était Valentin et leurs fleurs : Valentin, parce qu'il ressemblait aux roses; les roses, parce qu'elles ressqniblaient à Valentin. Mais cet amour était tout-à-fait sur le second plan. Il est vrai que Valentin n'avait que treize ans. Leur plus grand plaisir était çle chanter le soir à leur fenêtre la