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force au dragon égoïste qui la garde pour lui seul, prétention exorbitante; Cléon appelle la colère de Vénus Pnndemos sur son infidèle prêtresse; Thrasylle est si désespéré qu'il ne se fait plus friser que deux fois par jour.
L'amant de Plangon est un jeune enfant si beau qu'on le prendrait pour Hyacinthe, l'ami d'Apollon : une grâce divine accompagne tous ses mouvements, comme le son d'une lyre ; ses cheveux noirs et bouclés roulent en ondes luisantes sur ses épaules lustrées et blanches comme le marbre de Paros, et pendent au long de sa charmante figure, pareils à des grappes de raisins murs; une robe du plus fin lin s'arrange autour de sa taille en plis souples et légers; des bandelettes blanches, tramées de fil d'or, montent en se croisant autour de ses jambes rondes et polies, si belles, que Diane, la svelte chasseresse, les eût jalousées; le pouce de son pied, légèrement écarté des autres doigts, rappelle les pieds d'ivoire des dieux, qui n'ont jamais foulé que l'azur du ciel ou la laine floconneuse des nuages.
Il est accoudé sur le dos du fauteuil de Plangon. Planton est à sa toiletté : des esclaves maures-