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tainement le plus, après son art, ce sont les faibles et les opprimés. Il s'est plu à les peindre, ce que personne ne faisait autour de lui ; il les a plaints, il les a instruits, il les a consolés.
Voilà pourquoi nous nous arrêtons un moment dans la compagnie de cet homme charmant et bon, très malicieux et plein d'esprit, mais dont les malices mêmes sont douces et souriantes; qui ne savait pas haïr ; qui a connu admirablement les hommes, sans, pour cela, leur en vouloir, et qui dans toute cette grande nature qui nous entoure, qu'il admirait et qu'il chérissait tout entière, a aimé particulièrement les plus humbles, les plus dépourvus, les plus méprisés.
JEUNESSE DE LA FONTAINE
La Fontaine était né en 1621, en Champagne, à Château-Thierry. Ses parents étaient de petits bourgeois. Son père était maître particulier deseaux et forêts. Il fut élevé dans sa petite ville, presque à la campagne, courant souvent les prés et les bois, prenant le goût des choses des champs, des beaux ombrages, des eaux vives, des scènes rustiques , qu'il aima tant à peindre plus tard ; voyant monter péniblement par le chemin « sablon-