LA MORALE DE LA FONTAINE. 117
Sur de tels paresseux, à servir ainsi lents.
Mon fils, allez chez nos parents
Les prier de la même chose, " L'épouvante est au nid plus forte que jamais. « Il a dit ses parents ! mère, c'est à cette heure...
— Non, mes enfants, dormez en paix :
Ne bougeons de notre demeure. » L'alouette eut raison, car personne ne vint. Pour la troisième fois le maître se souvint De visiter ses blés. « Notre erreur est extrême, Dit-il, de nous attendre à d'autres gens que nous. Il n'est meilleur ami ni parent que soi-même. Retenez bien cela, mon fils : et savez-vous Ce qu'il faut faire ? Il faut qu'avec notre famille, Nous prenions dès demain chacun une faucille : C'est là notre plus court : et nous achèverons
Notre moisson quand nous pourrons. " Dès lors que ce dessein fut su de l'alouette : " C'est ce coup qu'il est bon de partir, mes enfants ! "
Et les petits, en même temps,
Voletants, se culebutants,
Délogèrent tous sans trompette.
Ce qu'il faut, c'est avoir la vigilance de ce maître de ferme qui voit ce qu'aucun de ses serviteurs n'a su voir.