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« Mardi, vers huit heures du matin, cinq uhlans eurent l'audace de se présenter en ville et de décharger leurs armes contre les fenêtres de diverses maisons fermées.
» Ces Prussiens étaient suivis d'un fort détachement, 5 ou 600 hommes, tant de cavalerie que d'infanterie, venant de Blaru, route de Paris.
» Après des perquisitions aussi brutales que minutieuses dans l'hôtel de ville, les Allemands emmenèrent prisonniers deux. conseillers municipaux de Vernon, M. Leroux, secrétaire du maire, et M. Bisson, concierge et tambour de ville.
» Ces citoyens devaient leur servir de garantie contre les balles de mobiles de l'Ardèche, dont la présence aux portes de la ville venait de leur être révélée. »
« Lorsqu'après le départ des Prussiens les habitants de Maraucourt rentrèrent dans leurs maisons, ils trouvèrent leurs armoires ouvertes, leur mobilier eu partie brûlé et le linge enlevé.
» Les cultivateurs de Maraucourt qui ont eu le plus à souffrir sont les familles Poulain, Hénon, Mozet et Crepin. Cette dernière famille est belge ; une liste déposée à la mairie de Vrigne-aux-Bois constate les objets qui lui ont été enlevés par les Prussiens. Ces objets sont évalués à la somme de 8,500 fr.
« Dimanche les Prussiens ont interdit aux nabi-