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Il nous paraît impossible que ces faits soient exacts, ce serait à révolter la conscience humaine. »
Malheureusement ces faits n'étaient que trop exacts,une foule de correspondances en font foi.
La Gazette de Cologne avoue en ces termes l'effroi que cause aux populations françaises les moeurs barbares des Allemands.
« La rumeur d'un armistice probable avait fait sortir de leurs cachettes bon nombre de familles françaises. Dieu seul sait où elles s'étaient cachées. On en voit de longues processions sur la route du département de Seine-et-Marne, avec des chariots encombrés des meubles, des ustensiles qu'ils ramènent dans leurs villages. Ces malheureux ont dû se cacher dans les bois, où ils ont bien souffert. Ils reparaissent avec leurs lits, leurs casseroles, leurs chaises et leurs caisses. A chaque famille appartiennent une chèvre, un âne, un cheval. L'aspect de ces malheureux est pitoyable. Leurs vêtements sont chargés de boue, car ils ne se sont jamais déshabillés dans les bois humides. Leurs pieds sont enveloppés de chiffons ; leurs visnges hâlés les font ressembler à des Bédouins, et ils évitent avec timidité les soldats allemands qu'ils rencontrent sur la route. Le froid, sans doute, aura contribué à les chasser de leurs retraites et entre deux maux, ils auront choisi le moindre! »