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encore en France peut-être, car la lutte doit s'achever. A la fin de l'année je songe à tous ces pénibles jours. Heureux, me dis-je, celui qui a pu sauver sa peau jusqu'à la fin de l'année. Un hourrah pour les braves qui vivent encore, une branche de l'arbre de Noël sur la tombe des héros tombés, qui dorment dans la terre glacée. »
On nous a souvent parlé de la civilisation allemande, de l'instruction allemande, de maintes choses... allemandes. Lorsqu'on a lu, cependant, les lignes qui précèdent et que nous regrettons de n'avoir pu rendre dans tout leur caractère original, ne doiton pas frémir ? Ne dirait-on pas un maniaque, un fou enragé qui parle, et dès qu'on admet que Guillaume a ainsi quelques milliers de gens à sa suite, ne comprend-on pas les horreurs et les atrocités de la présente campagne? Ce serait tout bonnement ignoble, si ce n'était plutôt un cas de pathologie sociale.
La pièce suivante est assez significative pour se passer de commentaires :
« Dans la nuit du 26 au 27 septembre, 68 carreaux ont été cassés à coups de pierres dans le quartier de Saverne, la mairie devra faire réparer dans l'espace de trois jours ces dégâts causés par méchanceté. En outre, j'impose une amende de huit cents francs aux propriétaires des maisons non détruites par le bombardement dans la partie du canton ouest limitée par la rue du Marais-Vert, le rempart, le faubourg National, et l'Ill canalisée... La police est chargée de faire rentrer cette somme... La mairie devra faire publier.
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