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France; comme l'a dit, le Bien public, auquel s'est ralliée l' Étoile belge.
" La neutralité belge, enfendue dans le sens restrictif et absolu de l' Écho du Parlement, loin de nous être un bienfait, deviendrait une servitude et une entrave. Elle ferait de la Belgique une nation inerte, molle et passive, sans caractère original, sans sponlanéité, et sur laquelle les faits accomplis les plus contradictoires et souvent les plus illégitimes viendraient tour à tour apposer leur empreinte. Au point de vue intellectuel, au point de vue de la morale internationale, une telle attitude nous conduirait inévitablement à un abaissement voisin de la déchéance. Si nous n'avions plus la liberté de défendre la justice contre l'iniquité, le droit contre la force, nous serions bientôt un peuple-momie. La neutralité nous interdit de prendre part, officiellement et comme gouvernement, aux conflits diplomatiques ou armés des grandes puissances, mais elle ne nous conlraint pas d'étouffer nos aspirations nationales et d'accepter aveuglement et passivément tous les décrets de la force et tous les caprices de la fortune. ».
Maintenant, que la presse allemande, après* nous avoir jeté l'injure et le ridicule à la face (1),
(1) On sait que la Gazette de Cologne a laissé écrrre dans ses colonnes que les Wallons sont des brutes (die rohe Wallonen ). Quant à la Gazette de la Croix, l'un des organes officieux de M. de Bismark, elle s'est contentée de dire « qu'il est impossible de croire à l'honnêteté belge » et elle ajoutait : « Nous considérerons le peuple belge comme un peuple ennemi. »
Un autre journal de Berlin, l'Allgemeine Nordeutsuhe Zeitung