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Titre : Fruits défendus... / Aurélien Scholl

Auteur : Scholl, Aurélien (1833-1902). Auteur du texte

Éditeur : Messageries de la Presse (Bruxelles)

Éditeur : Librairie universelle (Paris)

Date d'édition : 1888

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31327203q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 16 p. ; 19 cm

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Description : Collection : Anthologie contemporaine des écrivains français et belges ; série 2, vol. 16, n° 4

Description : Collection : Anthologie contemporaine des écrivains français et belges ; série 2, vol. 16, n° 4

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5437395g

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-11501 (16)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/09/2008

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FRUITS DÉFENDUS

LA ELECIIE D'OR

Qui ne se rappelle la SMessc de l'Athée, cette page qui a l'air d'un béquet dans l'oeuvre de Balzac ? Le docteur Bianchon surprend son ancien maître Desplein assistant en cachette à la messe. Or, Desplein était un apôtre du matérialisme le plus absolu. « Pour lui. dit Balzac, l'atmosphère terrestre était un sac générateur; il voyait la terre comme un oeuf dans sa coque. Il ne croyait ni en l'animal antérieur, ni en l'esprit postérieur à l'homme. Dcsplcin n'était pas dans le doute : il affirmait. Cette opinion ne devait pas être autrement chez un homme habitué depuis son jeune âge à disséquer l'être par excellence, avant, pendant et après la vie, à le fouiller dans tous ses appareils sans y trouver l'âme unique, si nécessaire aux théories religieuses.

— Me dire^-vous, mon cher, dit Bianchon à Dcsplcin, la raison de votre capucinade ?

^ Et Dcsplcin raconte à son élève l'histoire de sa jeunesse. Pauvre jusqu'au dénûment, sans famille, sans ressources, sans espoir, il s'est rencontré avec un Auvergnat, un porteur d'eau nommé Bourgeat. L'homme du peuple, simple, naïf, sans instruction, comprend que l'autre avait une mission. 11 sacrifie ses économies pour lui fournir l'argent nécessaire à ses examens ; il lui prête de l'argent pour acheter des livres; il le nourrit, le sert, devient à la fois pour lui un père et un domestique. H meurt enfin sans avoir eu la joie de contempler son ouvrage achevé ; il meurt avant que Desplein fût devenu l'illustre chirurgien, le savant admiré de sa génération.

Or, cet Auvergnat avait la foi du charbonnier ; il aimait la sainte Vierge, le petit Jésus, les saints. 11 était convaincu qu'il y avait quelque part, dans le ciel, un palais des Tuileries où vivait la famille divine avec les anges pour centgardes et saint Pierre pour concierge.

Bourgeat avait timidement parlé de messes pour le repos des morts. Et, comme la seule chose que Desplein pût lu