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Titre : Satires. Le lutrin (2e éd.) / Boileau

Auteur : Boileau, Nicolas (1636-1711). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1867

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12050177b

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30120801h

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 192 p. ; in-16

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Description : [Les satires (français). Extrait]

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5436490f

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-8781

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/09/2008

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— 92 —

Car tu ne seras point de ces jaloux affreux, Habiles à se rendre inquiets, malheureux, Qui, tandis qu'une épouse à leurs yeux se désole, Pensent toujours qu'un autre en secret la console.

Mais quoi I je vois déjà que ce discours t'aigrit 1

Charmé de Juvénol, et plein de son esprit,

Venez-Tous, diras-tu, dans une pièce outrée,

Comme lui nous chanter que, dès le temps de Rhée,

La chasteté déjà, la rougeur sur le front.

Avait chez les humains reçu plus d'un affront;

Qu'on vit avec le fer naître les injustices,

L'impiété, l'orgueil, et tous les autres vices :

Mais que la bonne foi dans l'amour conjugal

N'alla point jusqu'au temps du troisième métal f

Ces mots ont dans sa bouche une emphase admirable :

Mais je vous dirai, moi, sans alléguer la fable,

Que si sous Adam même, et loin avant Noé,

Le vice audacieux, des hommes avoué,

A la triste innocence en tous lieux fit la guerre,

Il demeura pourtant de l'honneur sur la terre :

Qu'aui temps les plus féconds en Phrynés, en Laïs

Plus d'une Pénélope honora son pays ;

Et que même aujourd'hui sur ce fameux modèle

On peut trouver encor quelque femme fidèle.

— Sans doute; et dans Paris, si je sais bien compter.

Il en est jusqu'à trois que je pourrais citer.

Ton épouse dans peu sera la quatrième :

Je le veux croire ainsi. Mais la chasteté même,

* Phryné, courtisane d'Athènes . I.aïa, courtisane de Gorintbe.