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Titre : Satires. Le lutrin (2e éd.) / Boileau

Auteur : Boileau, Nicolas (1636-1711). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1867

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12050177b

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30120801h

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 192 p. ; in-16

Format : Nombre total de vues : 196

Description : [Les satires (français). Extrait]

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5436490f

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-8781

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/09/2008

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Immolent trente mets ,à ilenr faim .indomptable. Leur appétit fougueux, par.l'objet excité, Parcourt tous les recoins d'un monstrueux pâté. Par le sel irritant la soif'est allumée ; Lorsque d'un pied léger la prompte Renommée, Semant partout l'effroi vient au chantre éperdu Conter l'affreux détail de l'oracle rendu. 11 se lève enflammé de muscat et de bile, Et prétend à son tour consulter la Sibylle. Evrard a beau gémir idu repas déserté, Lui-même est au barreau par le nombre emporté. Par les détours étroits d'une barrière oblique Us gagnent les degrés et le perron antique, Où sans cesse étalant bons et méchants écrits, Barbin vend aux passants des auteurs à tout prix.

Là le chantre à grand bruit arrive et se fait place. Dans le fatal instant que d'une égale audace Le prélat et sa troupe à pas tumultueux, Descendaient du palais l;escalier tortueux. L'un et l'autre rival s'arrêtant au passage, Se mesure des yeux, s'observe, s'envisage. Une égale fureur anime leurs esprits. Tels deux fougueux taureaux, de jalousie épris, Auprès d'une génisse au front larg% et superbe, Oubliant tous les jours le pâturage et l'herbe, A l'aspect l'un de l'autre embrasés, furieux, Déjà, le front baissé, se menacent des yeux. Mais Evrard, en passant, coudoyé par Boirude, Ne sait point contenir son aigre inquiétude. Il entre chez Barbin, et d'un bras irrité, Saisissant du Cyrus un volume écarté, Il lance au sacristain le tome épouvantable. Boirude fuit le coup : le volume effroyable Lui rase le visage, et, droit dans l'estomac,