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Titre : Satires. Le lutrin (2e éd.) / Boileau

Auteur : Boileau, Nicolas (1636-1711). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1867

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12050177b

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30120801h

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 192 p. ; in-16

Format : Nombre total de vues : 196

Description : [Les satires (français). Extrait]

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5436490f

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-8781

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/09/2008

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Du rouge qu'on TOUS voit on s'étonne, on murmure; Mais a-t-on, dira-t-il, sujet de s'étonner? Est-ce qu'à faire peur on veut vous condamner ? Aux usages reçus il faut qu'on s'accommode : Une femme surtout doit tribut à la mode. L'orgueil brille, dit-on, sur vos poirfpeux habits; L'oeil à peine soutient l'éclat de vos rubis; Dieu veut-il qu'on étale un luxe si profane? Oui, lorsqu'à l'étaler notre rang nous condamne. Mais ce grand jeu chez vous comment l'autoriser ? Le jeu fut de tout temps permis pour s'amuser ; On ne peut pas toujours travailler, prier, lire,. Il vaut mieux s'occuper à jouer qu'à médire. Le plus grand jeu, joué dans cette intention, Peut même devenir une bonne action. Tout est sanctifié par une âme pieuse. Vous êtes, poursuit-on, avide, ambitieuse; Sans cesse vous brûlez de voir tous vos parents Engloutir à la cour charges, dignités, rangs. Votre bon naturel en cela pour eux brille ; Dieu ne nous défend point d'aimer notre famille. D'ailleurs tous vos parents sont sages, vertueux : Il est bon d'empêcher ces emplois fastueux D'être donnés peut-être à des âmes mondaines Eprises du néant des 'vanités humaines. Laissez là, croyez-moi, gronder les indévots, Et sur votre salut demeurez en repos.

. Sur tous ces peints douteux c'est ainsi qu'il prononce. Alors, croyant d'un ange entendre la réponse, Sa dévote s'incline, et, calmant son esprit,