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Titre : L'intérieur des prisons : réforme pénitentiaire, système cellulaire, emprisonnement en commun ; suivis d'un Dictionnaire renfermant les mots les plus usités dans le langage des prisons / Par un détenu

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1846

Sujet : Prisons

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33437114r

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (249 p.) ; in-8

Format : Nombre total de vues : 255

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54272115

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, R-39062

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 03/09/2008

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diat entre elles, aussi bien que par l'agglomération de corps putréfiés eu contact immédiat entre eux. » Il vous dira rucore « qu'il ne croit pas, pour sa part, clans la classe des prisonniers, à l'existence des bons, des douteux et des mauvais, parce que les bons prisonniers ne sont que d'adroiis hypocrites, et que le meilleur de tous est le plus habile de tous h singer l'obéissance, à mimer le repentir. » Empruntant ensuite ses termes de comparaison à la science, il vous dira « que les classifications de MM. Lucas et Faucher sont semblables à un tri de venins divers qu'on chercherait à neutraliser, en les groupant, après les avoir classés par espèces et étiquetés par nature; ou bien àdemauvaisesheibes qu'on réunirait en petits paquets, afind'empécher leurs graines de se mêler. » De là, il conclut, contrairement aux classifications par moralités de M. Lucas et aux groupes par races do M. Faucher, que tous les détenus étant des.niembres gangrenés,infectés demaladies contagieuses, on doit les séparer tous les uns des autres, et les enfermer individuellement dans la cellule qui peut, seule, arrêter le développement et prévenir les ravages de la contagion.

11 est évident que si tous les prisonniers étaient au réel ce que M. Moi eau-Christophe les fait au figuré, c'est-à-dire une agglomération d'ames putréfiées, non-seulement nous ne verrions pas la nécessité de les isoler entre eux, comme il le propose, puisqu'il n'y aurait aucun danger à réunir dans une enceinte commune des êtres atteints de la même contagion, mais encore il serait inutile de créer de nouveaux systèmes pénitentiaires : autant vaudrait rester, à ce sujet, dans le statu quo. Est-ce qu'en effet un membre gangrené le sera moins, ou offrira plus de ressources pour sa guérison dans une cellule que réuni dans une salle commune à d'autres membres gangrenés? A quoi bon une telle précaution à propos d'êtres également contagieux ?

Il est évident encore que le régime de l'association ou de l'emprisonnement en commun, comparé à une infirmerie générale remplie de malades tous infectés, abstraction faite des remèdes moraux qu'on leur applique, est insoutenable,