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Titre : L'intérieur des prisons : réforme pénitentiaire, système cellulaire, emprisonnement en commun ; suivis d'un Dictionnaire renfermant les mots les plus usités dans le langage des prisons / Par un détenu

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1846

Sujet : Prisons

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33437114r

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (249 p.) ; in-8

Format : Nombre total de vues : 255

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54272115

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, R-39062

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 03/09/2008

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— 16 — ballot de contrebande saisi par la douane. Ses noms, ses prénoms, son domicile, sa profession, son signalement, celui de ses habits, voire même la forme de sa chaussure, tout cela est soigneusement inscrit sur un grand livre. Après cette première exhibition dans les bureaux du Dépôt, l'individu est soumis à une seconde inspection.

Celle-ci a lieu dans l'arrière-magasin de l'entrepôt, ou, si l'on aime mieux, dans le premier vestibule de la geôle, entre les deux guichets. L'homme est textuellement misa nu. Dans les mystères d'Klcusis, l'initié, avant d'arriver au sanctuairede la divinité, subissait des épreuves de plus en plus tragiques. Le dépôt de la préfecture a aussi ses mystères, mais dépouillés de tout le prestige de la foi et delà religion antiques. Que l'on s'imagine un antre formé de portes et de grilles en fer : dans cet antre, où ne pénètre jamais la lumière, deux gardiens rébarbatifs, dont l'accent rude et les traits féroces semblent avoir été façonnés exprès pour ce séjour infernal ; à côté de l'antre, et comme une de ses excavités, uneespècede tombeau noir creusé dans la pierre; des trousseaux de clefs qui retentissent d'un bruit étrange; des gonds qui client; des portes qui s'ouvrent et se referment avec fracas; et l'on n'aura encore qu'une idée bien imparfaite des hommes et des choses qu'on voit en ce Heu.

— « Nous sommes ici les bourreaux des crânes ! »

Tel est le premier mot que fait entendre la voix sombre et sépulcrale d'un stupide gardien.

— «Et ceci, continue-t-il ensuite sur le même ton, est le tombeau des malins 1 »

Il désigne ainsi du doigt le réduit taillé dans la pierre ; ce qui équivaut à un ordre ; car, h cette injonction d'une espèce nouvelle, on vous renferme dans ce cachot; il porte encore ce nom modeste. Là, vous êtes déshabillé et mis à nu; là, on vous dépouille avec la plus atroce brutalité, sans ménagements, sans égards, sans distinction. Le prévenu éprouve ainsi tous les genres d'humiliation, puisqu'il l'impudeur de la nudité, aux dégoûts de sa position, on ajoute encore et il subit, malgré lui, l'indécence d'une perquisition