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Titre : L'intérieur des prisons : réforme pénitentiaire, système cellulaire, emprisonnement en commun ; suivis d'un Dictionnaire renfermant les mots les plus usités dans le langage des prisons / Par un détenu

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1846

Sujet : Prisons

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33437114r

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (249 p.) ; in-8

Format : Nombre total de vues : 255

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54272115

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, R-39062

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 03/09/2008

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poids d'une accusation criminelle. J'avouai ma faute ; la par* tie lésée avait été désintéressée, et, malgré mon jeune âge, ou peut-être a cause de mon jeune âge, la cour me condamna h trois ans d'emprisonnement et h une surveillance de cinq ans. Quelle histoire que la mienne ! A peine sorti pour la première fois du toit domestique, je tombe, naïf et sans expérience, au sein de la ville la plus corrompue du siècle, je cède à un moment d'entraînement coupable, il est vrai, et je me vois tout-à-coup flétri à tout jamais.

« Ce jugement fut ma perte et le tombeau de ma vie.

« La maison centrale ruina mes forces et m'inspira peu d'estime pour la dignité humaine. La raison et ma pauvre mère, qui, dans mon malheur, ne voulut point m'abandonner, soutinrent mon faible couruge. Car, trois ans de prison, c'est la mort physique et morale du détenu. A l'expiration de ma peine, je sortis de la centrale contrit, humilié et converti.

« Mais, libéré de l'emprisonnement, je n'avais satisfait encore qu'à demi à la justice; il nie restait à accomplir la peine de ma surveillance. Je l'avoue en bonne conscience, je me sentais capable d'être encore un honnête homme. Au défaut de ma volonté , les conseils de ma mère, son dévouement héroïque et ses prières, auraient suffi pour me contraindre à le devenir. Que ne peut le coeur d'une mère ! Elle-demanda, et j'obtins le permis d'aller faire mon temps de surveillance à Poitiers. Elle voulut m'y accompagner et habiter avec moi pour être mon bon ange.

« Dans ma nouvelle résidence, j'avais besoin de me créer un travail, une occupation quelconque. Un huissier méprit d'abord en qualité de simple clerc, puis il me confia sa caisse. Pendant deux ans, je remplis fidèlement mon emploi ; et, je puis le confesser, chargé de la comptabilité, du maniement des fonds, je n'eus jamais la moindre idée du vol. Econome , sage, rangé et ne fréquentant que mon étude et le domicile de ma mère, j'étais présenté comme un modèle aux jeunes gens de mon âge. J'avais alors vingt-six ans. La confiance que j'inspirais était si grande , et ma conduite