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Titre : L'intérieur des prisons : réforme pénitentiaire, système cellulaire, emprisonnement en commun ; suivis d'un Dictionnaire renfermant les mots les plus usités dans le langage des prisons / Par un détenu

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1846

Sujet : Prisons

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33437114r

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (249 p.) ; in-8

Format : Nombre total de vues : 255

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54272115

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, R-39062

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 03/09/2008

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pose d'un long couloir de la largeur du corps liumaiii, et de la h au leur environ de cinq pieds. Ceux à qui celte peine est infligée, sont introduits dans cette allée les uns api es les autres, de manière que, debout et collés ensemble, ils en remplissent toute la capacité. Lorsque le dernier, qui vient en serre-file, est placé sur le seuil de ce corridor, on ferme la porte sur ses pieds, de sorle qu'il foule, qu'il presse, comme un étau, tous ses compagnons d'infortune qui se trouvent devant lui. La position de douze, quinze de ces malheureux, selon la capacité de Vétoujfot'r, est intolérable. Serrés les uns contre les autres, ils ne peuvent se tourner ni à droite ni à gauche, avancer ni reculer, et sont forcés malgré eux à se tenir dans une désolante immobilité. Ce supplice dure quatre, six et huit heurcs, c'est-à-dire jusqu'à ce que l'asphyxie se déclare.

A la cruelle invention de Ve'touffoir, il fau.t ajouter celle non moins cruelle du cachot à laites. Ce genre de supplice a été emprunté aux Prussiens, qui, pendant les guerres de l'Empire, le faisaient subir aux prisonniers français. Le parquet de ce cachot, disposé en forme de persiennes, est composé de planches tailladées en lames de couteau. Le patient, qu'on y enferme pieds nus et à demi-habillé, ne peut se tenir debout sur ce bois tranchant sans éprouver des souffrances atroces. S'il inarche ou s'il se tient immobile, les lattes pénètrent dans les chairs, y laissent leur empreinte et les meurtrissent. La seule posture supportable qu'on puisse garder pendant quelques instants, consiste à se tenir horizontalement le dos appuyé aux murs du cachot, et les pieds arrêtés sur les revers des lattes. Cette position, qu'il faut renouveler souvent, devient intolérable par l'impossibilité où l'on est de trouver un point d'appui.

La table de marbre, ou supplice des planches t vient d'avoir un triste retentissement dans une cour d'assises du département du Nord. On se rappelle que dans un procès criminel , où figuraient deux détenus accusés de tentative d'assassinat sur la personne d'un gardien, il s'éleva un incident au sujet des tortures qu'on faisait endurer aux pri-