— 90 — l'ancien système despotique dont les conséquences se font encore cruellement sentir dans leur patrie.
Disons, en passant, quelques mots sur le clergé, dont l'influence est considérable au Mexique, et qu'il faudra nécessairement se concilier pour ne point s'aliéner l'opinion publique. On sait que l'Espagne avait toujours favorisé l'augmentation des biens ecclésiastiques dans ses colonies. L'institution des majorats forçait les cadets de famille à se faire prêtres, religieux ou soldats, et l'on aimait' naturellement assurer à ces cadets des établissements magnifiques. Aussi tous les bénéfices canoniques et les emplois faciles et largement rétribués devinrent le partage des Espagnols, de sorte que la plupart des hauts dignitaires de l'Église mexicaine étaient des fils de famille ou de grande distinction. Avant la guerre de l'indépendance, le chiffre des revenus de la dîme se montait, dit-on, à plus de 10 millions de francs, et le capital du trésor ecclésiastique à 252 millions; mais, quoique le capital fût