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bifique ; or, comment cela se fait-il? Dans l'impulsion violente donnée au sang par le coeur, les endroits affaiblis , soit par leur organisation primitive, soit par des maladies antécédentes, doivent céder les premiers ; les vaisseaux capillaires rouges et blancs résistent moins, et comme dans le cas d'inflammation locale dont nous avons parlé ci-dessus, les mêmes causes donnent lieu aux mêmes effets ; on a même tiré partie de cela dans la pratique, en cherchant à affaiblir une partie peu importante de l'économie pour qu'elle serve d'organe excrétoire et de dépôt à la matière qu'il faut évacuer. Je sais bien que le sang ne va pas d'abord tout entier à cet organe excrétoire; mais dans le mouvement intestin continuel, dans la circulation continuelle des parties de ce liquide, il faut bien que, dans un espace donné de temps, toutes les molécules sanguines passsent par le réseau capillaire qui se développe dans ce nouvel organe sécrétoire, et subissent, par conséquent, la dépuration convenable. On peut d'ailleurs y appliquer ce que j'ai dit des sécrétions un peu plus haut.
Quand des évacuations convenables, ou naturelles ou artificielles, ont emporté la matière fébrile, on employé le kina. Il les guérit, lorsqu'il ne reste plus qu'une fièvre d'habitude, pour ainsi dire, quand il ne reste plus que raffaiblissement du système capillaire produit par les mouvemens vitaux augmentés qui ont long-temps agité l'organisme animal. Il les guérit en leur rendant le ton qu'ils avaient perdu; il les guérit en empêchant la périodicité *.
* Au reste, dans les fièvres d'accès chaque paroxisme se fermine par une crise ; et celte crise YOUS guérit pour un ou deux jours; voilà les fîèYres tierces et quartes : mais les mêmes causes continuellement agissantes reproduisent les mêmes effets. Les .fiévras continues sont des fièvres intermittentes dont les accès . s,ont très-rapprochés ; dans toutes ou remarque des exacerbalions 'êf des remissions.