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Titre : Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France. Tome 7 / par de La Chenaye-Desbois et Badier

Auteur : Aubert de La Chesnaye Des Bois, François-Alexandre (1699-1783). Auteur du texte

Auteur : Badier, Jacques. Auteur du texte

Éditeur : Schlesinger frères (Paris)

Date d'édition : 1863-1876

Sujet : France -- généalogie

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34209079q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 19 vol. ; in-4

Description : Collection numérique : Bibliothèque Rosalis (Toulouse)

Description : Collection numérique : Toulouse et sa région

Description : Collection numérique : Villes et villages régionaux

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5424928x

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-LM1-27 (A,7)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 02/06/2009

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que toutes les troupes Weimariennes. C'est à cette occasion que Voltaire dit, dans son Histoire du siècle de Louis XIV, que le Comte d'ERLACH valut à la France la possession de l'Alface. Louis XIII le confirma par des Lettres du 29 Juillet 1639, dans ses charges de -Général-Major de l'Armée, &de Gouverneur & Lieutenant-Général de la ville & forteresse de Brisach, & du pays en dépendant. Ce Prince, par de nouvelles lettres du 28 Novembre suivant, en amplifiant les premiers pouvoirs, le confirma encore non-seulement dans le commandement général fur le pays de Brisach, Villes, Places, Châteaux & autres lieux en dépendant; mais dans celui fur toutes les autres places du Brifgau & du Sundgau, fur les villes de Fribourg, Nieubourg, Rhinfeld, Offenbourg, Thann, Landeron, Soffinguen, & autres, tenues par les Armées de France dans ledit pays. Le Roi, par un Brevet de la même année, joignit aux pensions qu'il lui avoit déjà données, & qu'il augmenta, des lettres de naturalisation pour lui, ses enfans & ses héritiers; & lui accorda de plus, le 19 Mars 1640, la jouissance de toutes les mines de fer dans le Brisach, l'Alface, la vallée de Munster & de Delemont, à condition de fournir les places de son Gouvernement de bombes, boulets & grenades.

En 1642 le Général D'ERLACH employa les troupes qu'il avoit à ses ordres, à la levée du siège de Hothenwiel; emporta d'assaut la ville d'Engern, canona Tutlingen, le prit avec fa garnison; & avec le secours de Cavalerie, que le Baron de Sirot lui amena de la Lorraine, il dissipa avec une adresse & une vigueur infinies les troupes que les Impériaux avoient ramassées fur le Lac de Constance. La même année il fit échange de Jean de Vert, contre le Maréchal de Horn. Les troupes du Roi, aux ordres du Comte de Rantzau, ayant été surprises & mises en déroute en 1643 à Tutlingen, le Général D'ERLACH fut chargé par la Reine-Mère, qui lui écrivit de fa propre main, de rallier cette armée : ce qu'il exécuta avec succès. Mais ne voulant point obéir aux ordres de M. de Turenne, dans les choses qui intéressoient fpécialement son Gouvernement, il se retira en Suisse, d'où il demanda la démission de ses charges. La Reine-Mère & Louis XIII lui firent accorder les satisfactions qu'il désiroit; il retourna dans son Gouvernement, & la Cour lui permit de former en

corps de Régiment, les Compagnies de Cavalerie & d'Infanterie de son Gouvernement, & d'y joindre d'autres nouvelles levées ; de forte qu'il eut en même tems trois Régimens qui portèrent son nom, & un corps d'armée de 4 à 5000 hommes, dont il eut le commandement particulier. L'année suivante, en 1645, il marcha avec ces troupes vers le Bas-Rhin, prit Rietnau, Stolhoffen & Kuppenheim, obligea, par-là, le Marquis de Bade à traiter avec le Roi, & détruisit les desseins du Duc Charles de Lorraine & du Général Lamboy fur l'Alface. Le Maréchal de Turenne ayant été défait en 1645, près de Mariendal par le Général Merci, le Roi se confia en lui pour la sûreté des places au-delà du Rhin, & pour rassurer & maintenir les peuples dans l'obéissance & le devoir. En 1646, il prit en trois jours le fort Château de Wildenstein, que l'on tenoit pour presque imprenable, & contribua la même année, par son entremise & ses bons conseils, à faire mettre en possession le Duc de Longueville, du Château de Joux, ancienne dépendance de Neufchâtel. La Suisse lui dut aussi, en grande partie, d'avoir été reconnue indépendante à la paix de Westphalie, ayant appuyé fortement de ses recommandations le Bourgmestre de Bâle, chargé de solliciter cette importante affaire. Il fut nommé, le 14 Décembre 1647, Lieutenant-Général de l'Armée d'Allemagne en l'absence du Vicomte de Turenne.

En 1648, il eut ordre d'assiéger Fribourg; mais y trouvant trop de difficulté il se borna à ruiner le pays d'alentour; bloqua Offenbourg, & alloit attaquer Manheim, lorsque les ordres du Roi l'appelèrent dans le Luxembourg, pour faire diversion avec ses troupes, à celles de l'Archiduc LÉOPOLD, qui étoit entré en Flandre,& venoit de s'emparer de plusieurs places. Le Prince de Condé qui n'avoit pu être à tems de les sauver, voulant du moins combattre l'Archiduc, envoya ordre au Général D'ERLACH de venir le joindre. Le lendemain de son arrivée, 20 Septembre, se donna la fameuse bataille de Lens, où il commanda le corps de réserve, & s'acquit par fa valeur & celle de ses troupes, la gloire d'avoir déterminé la victoire, témoignage flatteur que le Prince de Condé lui rendit fur le champ, en présence de toute l'Armée. Il fit prisonnier le Général Beck, qui commandoit les Espagnols, & ne quitta les fuyards qu'aux défilés

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