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Titre : La Gerbe : revue mensuelle : arts, sciences, littérature, philosophie, commerce, industrie / directeur-gérant : Albert Gavy-Bélédin

Éditeur : [s.n.] (Nantes)

Date d'édition : 1919-04-01

Contributeur : Gavy-Bélédin, Albert. Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32782092g

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32782092g/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 2213

Description : 01 avril 1919

Description : 1919/04/01 (A1,N07)-1919/04/30.

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG44

Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5415562m

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-81925

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 29/07/2008

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Les Gerbes

P.-E. Colin

1

Le jeu des grâces

Le frère et la soeur : lui, beau comme un dieu virginal ; forte comme un homme, elle, virilement femme, belle en demi-déesse.

Ils se ressemblent de traits et de couleurs ; mais ils n'ont ni le même modelé, ni la moindre expression commune.

Tous deux, outillés de fourches, sont attentifs à la même besogne, mais leurs deux rôles prêtent à de beaux gestes frères qui ne se ressemblent en rien :

Lui, le plus frêle, juché sur la haute charrettée de gerbes à peine entamée, pique et lance.

La plus forte, elle 1 reçoit debout sur une marche, à mi-chemin de la grange"où elle rejette les balles de blé.

Tantôt les fourches mordent à belles dents ; tantôt grignotent les épis, semant de miettes blondes l'escalier gris où picorent les poules aux crêtes de corail.

Déjà se marque, dans leur double travail, une différence de caractère.

Elle a moins d'ardeur que lui, et moins d'adresse ; elle cherche à tromper l'effort et laisse tomber la balle qu'il faut ensuite repêcher. Ses seins la gênent. 'Les lourds épis noirs de ses tresses relevées sont fauchés soudain sous une avalanche mal parée, et s'écroulent mêlés de barbes d'or. Et c'est alors une lutte incessante avec ces deux serpents qui s'enroulent, étouffant sa force, aux muscles mouvants de ses bras.

Mais je pense qu'elle .a bravement assumé il a tâche la plus dure. Je voudrais bien voir à sa place, son frère Téphèbe, aise et rieur !