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Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-07-08
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date
Type : texte
Type : publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 94503
Description : 08 juillet 1927
Description : 1927/07/08 (Numéro 18173).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune
Description : Collection numérique : La Commune de Paris
Droits : Consultable en ligne
Droits : Public domain
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5409396
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/03/2008
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jtin et de M. Edouard Soulier posent le même principe la R. P. dans le cadre régional.
Ils sont repoussés, l'un après l'autre le premier par 325 voix contre le second par 325 voix également contre M. Edouard Soulier ne se faisait, 'd'ailleurs, aucune illusion. Ainsi qu'il l'a expliqué, il a simplement tenu à poker un jalon sur l'avenir.
Le même sort était réservé au contre¡projet de M. Desjardins scrutin de [liste avec R. P. Repoussé par 317 voix contre 234.
Il est bon de savoir, pour apprécier 'tout ce qu'il y a de savoureux dans ce scrutin, que le texte de M. Desjardins était, en réalité, l'œuvre de M. ThéoiBretin M. Desjardins ayant emprunté ison texte au rapport que ce socialiste (rédigerait, il y a un an, au nom de la ̃commission du suffrage universel.
Le communiste Garchery, qui a, lui ̃aussi, son petit contre-projet tendant ià la R. P. intégrale, s.'escrime vaineIment à démontrer l'iniquité d'un sys;tèm© d'après lequel 51 comptent pour '400 et pour 0 ce qui veut dire que (la moitié plus un possède tous les manidats et que l'autre moitié moins un n'en aucun.
En vain également évoque-t-il, après !tant d'autres, à l'adresse des socialistes, la mémoire de Jaurès, apôtre de la iR P.
En vain M. Baranton, d'un côté, et, 'd'un autre, M. Marcel Héraud vieninent-ils soutenir la mèmt thèse
Le contre-projet est repoussé, à son tour, par 317 voix contre
.Et l'on passe à d'autres exercices. D'une question adressée par M. Chacun au ministre de l'instruction publique il n'y a rien à dire, sinon qu'elle est dépourvue de tout intérêt.
Mais voici qu'une
Demande d'interpellation
de M. Nouelle, socialiste, au ministre 'des colonies va soulever une vive agitaIl s'agit du recrutement de la maind'œuvre indigène dans l'Afrique occidentale.
M. Perrier demande le renvoi à la fcuite.
M: Nouelle réclame, au contraire, la fixation d'une date de discussion et, lorsque, pour lui répondre, le ministre monte à la tribune, il lui est fait un accueil si bruyamment hostile qu'il en descend aussitôt, sans avoir pu prononcher un mot.
Intervention de M. Poincaré pour dire que le gouvernement aime les questions nettement posées. Et d'ajouter
S'il est ici certains membres de l'assemblée qui entendent me renverser, je suis à leurs ordres. Mais, comme tout homme de bon sens sait qu'il y a des questions plus importantes à discuter, et que la Chambre a, en particulier, des problèmes financiers à examiner avant la clôture de la session, je pose la question de confiance sur le renvoi à la suite de l'interpellation. Le renvoi est donc ordonné, comme on devait s'y attendre, par 415 voix contre 142. -̃•̃*̃̃̃
Est-ce fini ? Non pas MM. Hueber, Peirotes et Georges Weill veulent interpeller, leur tour, sur-
LA POLITIQUE SCOLAIRE
DU GOUVERNEMENT
EN ALSACE ET EN LORRAINE
Cette fois encore le président du conseil réclame le renvoi de la discussion à la rentrée.
Et il annonce, en même temps, qu'il compte profiter de la fête nationale pour prendre certaines mesures de clémence et que, d'autre part, des instructions seront données pour le moment de la rentrée scolaire.
Renvoi voté par mains levées. Il n'y a plus maintenant qu'à procéder au RÈGLEMENT DE L'ORDRE DU JOUR Mais les propositions de la conférence des présidents vont donner lieu à une discussion des plus animées et provoquer des incidents dont on appréciera la vivacité.
Qu'on en juge par cet échantillon
M. André Berthon sounaite que la Chambre discute, avant la clôture de la session, la question de l'amnistie. Va-t-on, demande-t-il, laisser en prison des hommes qui n'ont commis d'autre crime que de combattre pour leurs idées ?
M. le président du conseil. Soyez tranquille les autres y seront à leur tour, dès que la session sera close.
M. Berthon. C'est ça, vous allez emprisonner vos ennemis politiques.
M. le président du conseil. --Non mais tous ceux qui ont été condamnés en vertu d'un jugement passé an force de chose jugée iront en prison.
M. André Berthon. Parlez-vous au nom du gouvernement tout entier ? Il y a ici M. Herriot.
M. le président du conseil. Je parle au' nom du gouvernement tout entier.
M. André Berthon. Il est scandaleux de voir des ministres qui font partie de la Ligue des droits de l'homme permettre que soient ainsi appliquées les lois scélérates. Comme M. Garchery proteste ensuite contre une méthode de travail qui consiste à tenir trois séances par jour, une voix, sur les bancs socialistes, reprend
Les lois scélérates.
C'est la voix de M. Léon Blum.
M. Poincaré, président du conseil. Autrefois, M. Brisson, président de la Chambre, rappelait à l'ordre un orateur qui employait cette expression.
M. Léon Bium. Les lois scélérates, nous sommes prêts à les discuter. Quant à la séance de nuit, les proportionnalistes sont dans, leur rôle en s'y opposant mais nous, nous voulons en finir.
Enfin, l'on vote, puis, le scrutin donnant lieu à pointage, la séance est suspendue jusqu'à 9 h. 30.
Et il est près de 9 heures.
Faut-il ajouter que ce n'est pas M. Fernand Bouisson qui était au fauteuil ?
Georges Boucher
AU SÉNAT,
LES ASSURANCES SOCIALES
Après avoir entendu l'éloge funèbre de M. Albert Louppe, sénateur du Finistère, prononcé comme de coutume par son président, M. Paul Doumer, le Sénat repris, à l'article 69, la discussion du projet de loi sur les assurances
sociales. Il en a adopté les derniers articles et l'ensemble par 265 voix contre 2. Naturellement ce scrutin avait été précédé des inévitables explications de vote. Il est si simple de faire toutes les réserves possibles et de mettre ensuite dans l'urne un bulletin blanc. On a ainsi tout ménagé.
La prochaine séance aujourd'hui, à quinze heures.
Cathelineau
Un nouveau Pullman Le train Pullman, le seul train de luxe qui n'aura pas été inauguré sera mis en marche à partir de demain 9 juillet, gare Saint-Lazare, à 15 h. 25, et vous conduira journellement à Deauville en 2 heures 45. Pour le retour quotidien départ de Deauville à 8 h. 43; arrivée à Paris 11 h. 41. LE NUMERO 11
DU
« Gaulois Artistique » Le onzième numéro du Gaulois Artisti.que, qui paraît demain, réserve à ses lecteurs une véritable surprise, celle de leur révéler la récente découverte d'un pastel inconnu de Fragonard.
On savait que l'artiste avait exécuté quelques pastels, mais jamais encore, depuis plus d'un siècle, il n'avait été possible d'en rencontrer un seul. Celui que l'on vient de retrouver est d'une beauté exceptionnelle. M. Richard Owen, qui en est l'heureux possesseur, a bien voulu réserver à notre excellent collaborateur, M. Maurice Feuillet, le privilège d'être seul à reproduire ce chef-d'œuvre de l'art français et nous lui en exprimons notre gratitude. M. Maurice Feuillet, dont l'opinion fait autorité et qui est l'un de ceux qui connaissent le plus parfaitement l'oeuvre du maître, est parvenu à découvrir l'identité de la charmante jeune femme ayant servi de modèle à Fragonard. Son article, illustré de nombreux documents confirmant sa thèse, ne manquera pas d'avdir un grand retentissement.
En un autre article abondamment illustré, M. Maurice Feuillet, qui a suivi la vente sensationnelle de Mme de Polès, en fait une attachante étude critique et' raconte les incidents qui marquèrent ces trois journées pendant lesquelles on dispersa les merveilles d'une collection désormais célèbre.
De son côté, notre collaborateur Curiosa continue de passer en revue les plus beaux objets d'art mis en adjudication et, avec le mois de juin, se termine le cycle des ventes les plus importantes de novembre à juillet.
Ce numéro, qui se composera exceptionnellement de vingt-quatre pages avec quaramte et une très belles reproductions, sera le dernier avant les vacances, le Gaulois Artistique cessant de paraître pendant les mois d'été, durant lesquels il n'y aura aucun événement artistique digne d'être commenté. Il reprendra sa publication en automne prochain, dès que l'actualité dans le domaine des Arts et de la Curiosité lui en fournira l'occasion.
Comme précédemment, le numéro 11 du Gaulois Artistique, du prix de 2 francs, 4 francs sur papier de luxe, sera envoyé, sous bande spéciale et à plat, gracieusement à tous nos abonnés. Les lecteurs du, Gaulois quotidien, qui en. auront formulé la demande accompagnée du bon inséré jdans Je_GûîiZoû. du G juillet,- le recevront Timbre de la Caisse d'amortissement Le jury constitué four choisir le nouveau timbre poste destiné à la Caisso autonome d'amortissement s'est réuni le jeudi 7 juillet à 15 heures et a retenu le projet présenté par M. Turin. Ce projet sera exposé pendant cinq jours au musée des Arts décoratifs (pavillon de Marsan), 107, rue de Rivoli.
La Vie religieuse A propos d'une encyclique
Il est beaucoup question depuis quelque temps de la publication d'une Encyclique sur la question des nationalismes, et, pré- cisent certains, principalement sur la question du nationalisme français. A ce sujet on déclare, dans les milieux romains, que si cette publication a lieu ce ne saurait être que vers la fin de l'année courante. Le document revêtirait ainsi, aux yeux du Vatican, la signification d'une conclusion apportée aux directives essentielles données par le Saint-Siège au cours des douze mois qui seraient alors écoulés.
Diverses précisions nous permettent d'ajouter que, dans l'Encyclique, le Souverain Pontife s'attacherait à démontrer comment il conçoit, en invoquant l'exemple des Pères de l'Eglise, son rôle de père commun des fidèles et de docteur. Le point principal du document concernerait « en dehors de toutes questions de personnes, les doctrines dont l'influence risque, aux yeux du Saint-Siège, de substituer au principe divin une doctrine politique quelconque et d'obscurcir ainsi la mission exacte du successeur de Pierre ». Il est bien entendu que le soin pris par le Vatican d'indiquer nue la publication annoncée ne saurait avoir lieu qu'à la fin de l'année montre avec quelle prudence il convient d'accueillir tous les bruits qui courent. Dans sa teneur, et jusque dans sa parution, l'Encyclique demeure subordonnée aux événements en cours, et il serait aussi imprudent qu'irrespectueux d'ajouter, par des commentaires inopportuns, à la délicatesse et à la gravité du texte qu'arrêtera le Saint-Père.
A la Ligue apostolique
Hier a eu lieu, à la salle de la Société d'éducation, 14, rue d'Assas, une grande réunion de la Ligue apostolique les orateurs étaient M. l'abbé Maire, docteur en théologie, aumônier au collège Stanislas, qui parla sur le rôle social et chrétien de l'Etat, et 'M. Jean de Fabrègues, qui développa le programme des chevaliers de Saint-Michel. L'entrée était, comme de coutume, publique, et une assistance fort nombreuse applaudit les orateurs.
(Rappelons que le siège de la Ligue apostolique est 88 bis, boulevard de la TourMaubourg). 1 Le neuvième anniversaire de la Marne La fête commémorative du neuvième anniversaire des glorieuses victoires de la Marne aura lieu à Dormans, le dimanche 10 juillet, honorée de la présence du cardinal Luçon, du général Gouraud, etc. Le R. P. Lhande et M. Champetier de Ribes, député des Basses-Pyrénées, y prononceront les discours d'usage.
Jacques Galédon
tes abonnements au GAULOIS sont reçus sans frale dans tous les bureaux de poste.
LES MONDANITÉS
LES COURS
De Bucarest on annonce que la santé de S. M. le Roi Ferdinand s'est bien améliorée depuis le séjour du souverain à Sinaia. Le Roi, qui passe toute la journée à l'air libre, sous une grande tente spécialement installée, reçoit des visites, donne des audiences, lit des revues et des journaux.
Avant-hier, le souverain a reçu le maire de Sinaïa, qui lui a présenté une grande collection de timbres-poste; grand philatéliste lui-même, le Roi a admiré la collection pendant deux heures.
S. A. R. la Princesse Julianà, Princesse héréditaire de Hollande, se fera inscrire officiellement, le 1er septembre, comme étudiante à l'Université de Leyde, où elle suivra les cours de la Faculté de droit et de la Faculté des lettres. Son Altesse Royale a manifesté l'intention de vivre de la même façon que les autres étudiantes, ses compagnes. Elle prendra le nom de princesse de Buren.
LES AMBASSADES
Mgr Cassuto a quitté Rome pour le Canada, où il vient d'être nommé délégué apostolique. L'éminent prélat a été salué à la gare par de nombreuses personnalités ecclésiastiques et laïques.
DANS LE MONDE
Lundi dernier, au château de Villiers (Seine-et-Oise), chez la vicomtesse d'Origny, dîner par petites tables, illuminations du parc et bal.
Parmi les invités: baronne et Mlle de Gaiffier d'Hestroy, prince et princesse Henri de Ligne, princesse de La Tour d'Auvergne, princesse et Mlle d'Arenberg, comtesse et Mlle de Mortemart, comtesse Gabriel et Mlle de La Rochefoucauld, princesse d'Arenberg, comtesse R. et Mlle de Cossé-Brissac, princesse Octave et- princesse Marie de Broglie, baron et baronne Edouard de Rothschild, marquise de Blacas, prince et princesse Robert de Broglie, marquise de Castéja, marquise et Mlle de Venevelles, vicomte et vicomtesse de Rochechouart, comtesse 0. de Kergorlay, comtesse W, d'Ormesson, comtesse R. de Vogüé, prince et princesse Cito Filomarino, comtesse et Mlle de Viel-Castel, comtesse Francis de Castéja, comtesse Stanislas de Castéja, comtesse A., de Mandat-Grancey, M. et Mme Polovtsoff, baron et baronne E. et Mlle de Barante, comte et comtesse H. Costa de Beaùregard, comte et comtesse Le Marois, marquis et marquise de La Torre, baronne Robert et Mlle de Rothschild, lady Wester Wemyss et miss Wemyss, comte et comtesse J. Pillet-Will, comtesse de Sainte-Croix, marquise et Mlles de Saint-Seine, Mlles Carmen de La Rochefoucauld, de Faucigny-Lucinge, Orlowska, de Maussabré, princesse Diane de Broglie, Mlles de Castilleja, de Fouquières, Thion de La Chaume, Mallet, Avery, prince Charles d'Arenberg, marquis de Castellane, comte de Laborde, comte de Gontaut-Biron, comte de Ludre, baron de Ravignan, princes Charles, Eric et Philippe de Broglie, vicomte de La Tour du Pin, comte Guy du Bourg de Bozas, comte A. de Grammont, comte B. de Laubespin, comte A. de Rougé,'comte de Maudhuy, comte R. de Maussabré, M. Pierre Lyautey, comte de Venevelles, comtes de Castéja, MM. P. et K. Hennessy, comte Guy du Boisrouvray, M. Pénard, M. H. Vernhes, M. de La Huerta, comte R.: de Sainte-Croix, comte d'Elchingen, comte F. de Champeaux, comte de Pardieu, comte R. de Chezelles, etc.
Le baron d'Anthouard de Wasservas, ministre plénipotentiaire, a donné, avant-hier, une élégante réception à l'occasion du prochain mariage de sa fille avec le marquis Colomb de Puyblanc.
Les invités ont beaucoup admiré la très belle .corbeille, la superbe argenterie et les nombreux cadeaux offerts aux jeunes fiancés. La corbeille comprenait: bague diamants, barrette diamants et émeraudes, pendentif émeraudes et diamants, dentelles, éventails. anciens de la marquise de Colomb, née Sans; collier de perles, manteau de zibeline, en souvenir de la baronne d'Anthouard de Wasservas; bague diamants, zibelines, dentelles, du baron d'Anthouard de Wasservas; bague saphir et diamants, plaque diamants, pendants d'oreilles diamants, bague turquoise et diamants, broche abeille rubis et diamants, dentelles anciennes, de la baronne de Romeuf douairière, etc. Reconnu parmi la nombreuse assistance et les donateurs: le ministre du Pérou et Mme Cornejo, M. le maréchal et Mme la maréchale Franchet d'Esperey, duchesse de Duras, marquise de Manville-Bianchi, née Anthouard; comtesse de Vesins, prince Bianchi de Medicis, marquise et Mlle d'Auray de Saint-Pois, comte et comtesse d'Anthouard, Mme Paul Bouju, comtesse J. de Breda, marquis et marquise de Pelleport, comte et comtesse de La Rochelambert-Montfort, comtesse d'Herbemont, comtesse L. d'Ursel, vicomte et vicomtesse P. de Becdelièvre, vicomtesse de Guichén, M. et Mme Robert de Fay d'Athies, baronne de Romeuf, marquis et marquise de Ribains, comte et Mlle de Chérisey, Mlles de Chabrol, Desjardins, de Chambray, de Sercey, vicomte et vicomtesse G. d'Estrée, comtesse A. de Pitray, comtesse de Dormy, M. et Mme W. La Fonta, comtesse F. de Ramel, comtesse et Mlle de Panevinon, marquis et marquise du Crozet, comtesse Ch. de Leusse, comtesse de Villeneuve-Guibert, comtesse Joseph de Bremond d'Ars, Mme Froment-Meurice, baron et baronne F. de Flaghac, comtesse de Rochefort, MM., M. Bompard, Alapetite, Dumaine, de Panafieu, ambassadeurs de France M. et Mme M. Bouilloux-Lafont, comtesse et Mlle de Canisy, Mlles de La Torre, Mme Paul Vignon, comte et comtesse G. de Vendegies, M. et Mme de Waru, M. et Mme de Caqueray, baron du Quesnoy, baron d'Auteroche, vicomte de Beaupré, comte de Vasselot de Régné, M. Paul Valéry, de l'Académie française; baron du Teil, M. Néron, sénateur M. Georges Hersent, baron L. de Chollet, M. Edmond Hesse, M. Gabriel-Louis Pringué, etc., etc.
DANS LES CERCLES
Les Amis de la France, que préside M. Henry Soulié, ont offert un grand déjeuner en l'honneur du président de la République de Liberia et de Mme King."
Parmi les invités: le ministre de Liberia et la baronne Lehman, le ministre d'Esthonie et Mme Pusta, le ministre de Finlande et.Mine Enckell, le chargé d'affaires du Paraguay et Mme Caballeros de Bedoya, le commandant Vallet, représentant le général Girod, président de la commission de l'armée à la Chambre des députés le conseiller de la légation d'Italie et Mme Guido Roccoi le conseiller commercial de Grande-Bretagne et Mme Cahill, M. Th. Tissier, président de section au Conseil d'Etat, le premier secrétaire de la légation de Liberia et Mme Ooms, MM.. Lamoureux et Honnorat, députés; prince et princesse Robert de Broglie, comtesse de Beaurepaire, Mme Zuccoli Nasi, le chef de cabinet du président du Sénat et Mme Pirou, M. Allix, M. Henri Letellier, M. et Mme Henry de Vilmorin, M. et Mme Jack Garnier, comte et comtesse H. de Beaurepaire, M. et Mme Gomez Quintero, colonel T. Elwood Davis Ketter et Mrs Ketter, M. René Gillouin, M. de Saint-Quentin, baron Roland de L'Espée, M. Camilo Aldao, M. Félix de Ossa Vicuna, etc. PETIT CARNET
La comtesse de Caumont La Force, née Chabrillan, a heureusement mis au monde une fille.
MARIAGES
C'est en présence d'une nombreuse et brillante assistance qu'a été célébré, hier, en, l'église, Saint-Pierre de Chaillot, le mariage de Mlle Odette de Lauriston-Boubers, fille de M. de Lauriston-Boubers et de Mme, née de Marsay, avec M. Jean Tassin de Charsonville, chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la croix de
guerre, fils de M. Tassin de Charsonville, décédé, et de Mme Tassin de Charsonville.
La bénédiction nuptiale a été donnée aux jeunes époux par l'abbé Patureau, curé de SaintPierre de Montmartre. Les témoins étaient, pour la mariée: le baron Pierre de Lauriston-Boubers, son frère, et la vicomtesse d'Armaillé, sa tante; pour le marié: le comte de Buzonnière, son beau-frère, et Mme Arthur Tassin de Charsonville, sa belle-soeur. Le service d'honneur se composait de Miles' Claire de Valbray, de Buzonnière, de Francqueville, de Charsonville, accompagnées par MM. de Bodman, de Valbray, de Buzonnière et de Warren.
A l'entrée à l'église, le cortège était ainsi formé
Mlle Odette de' Lauriston-Boubers et M. de Lauriston-Boubers, Mme Tassin de Charsonville et M. Jean Tassin de Charsonvitle, Mme de Lauriston-Boubers et comte de Buzonnière, Mme Arthur Tassin de Charsonville et baron Pierre de Lauriston-Boubers, vicomtesse d'Armaillé et baron de Lauriston, baronne de Loynes de Fumichon et vicomte d'Armaillé, baronne Pierre de Lauriston-Boubers et M. de Valbray, Mme de Valbray et baron Robert de Fumichon, Mme Jacques Bollinger et comte de Marsay, Mme Bodman et M. Jacques Bollinger, Mme Henri Bizot et M. de Vial, Mme de La Chaise et M. Henri Bizot, baronne de Lauriston et comte Hervé d'Armaillé, comtesse Jean de Warren et baron Maurice de Fumichon, baronne Jacques de Balorre et M. de Préville, comtesse de Francqueville et baron Charles de Lauriston, baronne Henri de Lauriston et vicomte de Marsay, comtesse Gicquel des Touches et baron Henri de Lauriston, vicomtesse de Marsay et baron Jacques de Balorre, Mlle de Buzonnière et comte Joseph d'Armaillé.
Au mariage de Mlle Liliane Berthex avec le comte de Leschevin de Prévoisin, célébré dernièrement en l'église Saint-Honoré d'Eylau, le cortège, à la sortie de l'église, était ainsi composé
Comte de Leschevin de Prévoisin et comtesse de Leschevin de Prévoisin les jeunes enfants portant le manteau de cour de la jeune mariée: Michel,de Feydeau, Yvonne de Feydeau, Michel Dorange et Chantal de Leschevin; le service d'honneur; puis Mme Berthex et le marguis de Leschevin de Prévoisin, la marquise de Les2hevin de Prévoisin et M. Berthex, la comtesse Guillebert de Govin et M. Chantagut, la baronne de Linsingen d'Aminne et M. R. Leyvraz, Mme P. Dorange et le vicomte Guillebert de Govin, Mme G. Dorange et le baron de Linsingen d'Aminne, Mme de Précour et M. P. Dorange, la vicomtesse Guillebert de Govin et M. d'Hauthuille, Mme R. de Feydeau et le colonel baron de Camas, Mme d'Hauthuille et M. R. de Feydeau, Mme Langlois et le docteur Ulric Bernard, la baronne de Camas et le capitaine comte de Seroux, Mme de La Chouquais et le marquis d'Arcangues, Mme Pellisson et M. André de Fouquières, Mme de Bernardières et M. Fellisson, Mme Leguizamon et le comte de Mentrichard, Mlle Hélène Dorange et M. Hugues de Leschevin de Prévoisin, Mlle Agnès Dorange et M. Roland de Leschevin de Prévoisin, Mlle A. de Camas et M. de Chasseloup de Châtillon, Mlle A. du Désert et M. Leguizamon, Mite d'Hauthuille et le comte Geoffroy de Mancigny, Mlle de Lesse et M. P. d'Hauthuille.
Au mariage de Mlle Jacqueline de Curel avec le vicomte Espivent de La Villesboisnet, le cortège était ainsi formé, avant-hier, à la sortie de l'église Saint-Philippe du Roule: Vicomte Espivent de La Villesboisnet et vicomtesse Espivent de La Villesboisnet, baron de Curel et comtesse E. de Pas, comte de L a Villesboisnet et baronne de Curel, marquis de Vaulserre et comtesse Henry de Marcieu, vicomte de Bonnault. et comtesse J. de SaintVictor, marquis de Partz et vicomtesse de Bon,nault, comte E. de Pas et marquise de Vaulserre, comte de Saint-Victor et çomtess.e de Vaji§.say, comte Hetiry "de ;Marcièti' et marquise 'de Pattz, née Saint-Martin vicomte Albert de Curel et marquise de Bucliepot, marquis de Buchepot et comtesse de Champagny, prince d'Hénin et comtesse de Fayolle, comte René de Germiny et comtesse d'Hendecourt, comte de Vanssay et marquise de Partz, née Galard; comte de Vaulserre et Mme de Bourg, M. de Bourg et baronne Hugues de Klopstein, baron Hugues de Klopstein et comtesse René de Germiny, comte de Fayolle et Mlle de Partz, marquis de Catuélan et comtesse de Vanssay, vicomte Félix de Méhérenç de Saint-Pierre et comtesse de La Villéon, M. Léon de Bonnault et Mlle Gabrielle de Buchepot, duc de Cadore et comtesse de Vaulserre, comte Antoine de Méhérenc de Saint-Pierre et vicomtesse Albert de Curel, comte de La Villéon et princesse d'Hénin, baron de Bertoult et Mlle Anne de Buchepot. On annonce les fiançailles de Mlle Odile Taylor, fille de la baronne Taylor, avec M. Charles de Lansalut.
Hier a été célébré, en l'église Sainte-Margaret, à Westminster, le mariage de miss Mathilde Houghton, fille de l'ambassadeur des EtatsUnis à Londres, avec M. Chandler Anderson. Le .premier ministre, sir Austen Chamberlain, et la majorité des membres du corps diplomatique y assistaient.
NECROLOGIE
M. 'André Seydoux, industriel, conseiller général du Nord, chevalier de la Légion d'honneur, a subitement succombé hier, à Paris. Il était le fils de l'ancien président du conseil général du Nord qui présida longtemps la chambre de commerce de Cambrai, fut administrateur de la Compagnie du Chemin de fer du Nord et de la Compagnie des Mines d'Anzin; le frère de M. Albert Seydoux, ancien député du Nord, décédé.
Nous avons annoncé la mort de Mme G. Cordier, née Castanié, femme de 4 Gabriel Cordier, président du conseil d'administration de la Compagnie P.-L.-M., régent de la Banque de France.
Ses obsèques ont lieu aujourd'hui vendredi, à Saint-Genis-Laval (Rhône).
On annonce la mort de la comtesse Elie d'Humières, décédée à Versailles, dans sa soixante-dix-huitième année. Elle était la mère et belle-mère du comte et de la comtesse André d'Humières, de la comtesse Jean d'Abzac, de M. et Mme. Jean d'Estais, de Mlles MarieNathalie et Anne d'Humières.
A l'âge de quatre-vingt-dix ans vient de mourir Soeur Angélique Camau, supérieure de l'Institution des sourdes-muettes à Bordeaux, officier de la Légion d'honneur.
Les obsèques de M. Roger Rich ont été célébrées hier, à dix heures, en l'église SaintAugustin.
La levée du corps' a été faite par l'abbé Lacour, premier vicaire de la paroisse; l'absoute a été donnée par l'abbé Delpérier, aumônier de l'Institut de la Providence, ami particulier de la famille.
Le deuil a été conduit par le commandant André Rich, son père; MM. Jacques et Georges Rich, ses frères; M. Fernand Koller et le docteur Béchade, ses oncles. Du côté des dames, par Mme André Rich, sa mère; Mmes Fernand Koller et Béchade, ses tantes, et par les autres membres de la famille.
L'inhumation a eu lieu au cimetière Montmartre.
Valfleury
DE LA MER A LA MONTAGNE DE BIARRITZ
Le programme des fêtes de la saison d'été 192'l, à Biarritz, qui est très riche de réjouissances, va être publié. Notons les manifestations les plus importantes:
Deux grandes courses de taureaux, le 21 août et le 11 septembre (avec Juan et Pepe Belmonte). Courses de chevaux les 10, 15, 18, 22 et 25 septembre; le Grand Prix sera couru le 18 septembre. Trois très grandes fêtes en
septembre: le Gala franco-américain, une Fête franco-espagnole, au Palais, le 12 septembre, et le Gala de la Mode (probablement le 19 septembre). Au' théâtre: saison d'opérettes du 26 juillet au 18 août; cycle d'opéras et d'opérascomiques du 20 août au 25 septembre, avec Sophie Arnould, opéra-comique de M. Gabriel Pierné. Un grand match international de polo dans la première quinzaine de septembre.^ Un concours hippique international les 6, 7 et 8 septembre. Des concerts classiques ,sous la direction de M. Guignache. Spectacles dramatiques. Grands galas dans les principaux palaces. Fêtes au Casino municipal et au Casino Bellevue. Fêtes, enfantines. Réunions sportives (tennis, golf, polo, pelote), etc., etc.
D'AIX.LES-BAINS
La Villa des Fleurs ne compte que des hôtes de marque, qui ont fait d'Aix-les-Bains leur séjour de prédilection. Beaucoup de Parisiens, de nombreuses notabilités régionales ou étrangères sont présents.
Reconnu: duc d'Ayen, le préfet de la Savoie, lord et lady Adare, M. et Mme André de SaintLéger, comte de Piolant, comte de Quelen, marquis Strozzi, capitaine Jones, colonel Buick Anderson, M. Navarro, maire d'Aix-les-Bains baron de Montpellier, M. Hébrard, M. et Mme de Hemptine, M. et Mme Gaëtan Cartier, chevalier de Lamine, M. Bordoni, M. Cardon, M. Marcel Adelon, M. Maurice de Woot, comte de Mespay, M. et Mme Larivière, général et Mme de Bétancourt, comte de Gardes, M. Rabel, etc., etc.
Au dîner de gala, les attractions se succèdent les danseurs Billy Johnson et Vera Alcott, les six American Beauties et la jolie Estella Reed, débarquées d'Amérique, etc.
Au tir aux pigeons, le prix Lareinty-Tholozan (20,000 francs, un pigeon, 25 et 28 mètres) a donné les résultats suivants 1. ex œquo: M. Maurice Faure, M. Raoul Thirouin, le duc d'Ayen et le comte Victor de Durat (15/15) partagent 18,000 francs; 5. M. Alfred Mihura (14/15) gagne 1,000 francs 6. M. Guastala (12/13) gagne 1,000 francs.
La poule suivante a été gagnée par M. H. Pellas, M. Herbelot et le docteur Magrini. PETIT CARNET
Henri Vergne, 18, rue Royale, solde, cette semaine, ses modèles de manteaux de tissu à partir de 300 francs, et aussi les manteaux de fourrure de sa première collection à partir de 1,500 francs.
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Tout Bon non ntillsi avant la la décembn est considéré comme nul
L'arrestation de M. Maurice Pujo Un ordre du jour On nous communique l'ordre du jour suivant
« Le conseil d'administration du syndicat des journalistes, s'interdisant toute opinion sur l'affaire de l'Action Française, mais interprète de l'émoi qui a saisi les journalistes de tous les partis à la nouvelle du traitement infligé à M. Maurice Pujo, et se plaçant exclusivement sur le terrain professionnel, s'étonne qu'dl ait été nécessaire que l'opinion fasse pression sur le gouvernement pour que M. Maurice Pu o, après une semaine de détention, soit enfin placé au régime politique constate la singulière répétition de faits du même ordre, sans que d'ailleurs les gouvernements distinguent entre les partis dans l'arbitraire qui s'abat sur les journalistes espère que les autorités judiciaires mettront désormais plus de soin à reconnaître les délits de droit commun et les délits politiques, et'ne croiront pas indispensable de traiter en malfaiteurs les journalistes inculpés pour des causes non infamantes émet enfin le vœu que M. Maurice Pujo soit rendu à sa profession, si l'exercice de ses fonctions \le rédacteur en chef ne paraît pas incompatible avec la marche régulière de l'instruction. »
L'assassinat du train de Grenoble L'assassin de l'intendant général De. verre aurait tué pour deux ou
ou trois cents francs
Grenoble, 7 juillet.
L'intendant général Deverre venait chaque année passer quelques jours de vacances au château de Chaumes, commune de Noyarey, à 15 kilomètres de Grenoble, chez son neveu, le capitaine Deverre, de l'armée du Maroc, qui y vient lui-même pendant deux ou trois mois à cette époque. L'intendant avait dû partir pour des affaires urgentes, mais devait revenir sous peu, n'ayant sur lui qu'une somme peu importante, deux cents trois cents francs, juste pour ses frais de voyage.
Il emportait, en outre, une grande valise contenant des habillements et des papiers. Cette valise a disparu. La police mobile de Dijon signale la trouvaille d'une casquette grise sur la voie ferrée mais le capitaine Deverre dit que son oncle est parti avec un chapeau de feutre mou. On recherche entre Grenoble et Lyon dans quelle gare put monter le voyageur qui dormait dans le mêma compartiment que la victime.
Serbie et Turquie Bruit d'acecrds militaires.
Il y a quelque temps, le journal indépendant Zora, de Sofia, annonçait Is passage en Bulgarie, en route pour Angora, de trois ou quatre officiers supérieurs yougoslaves, chargés de négocier une convention .militaire avec le gouvernement turc. La seconde partie de cette nouvelle a été démentie, quelques jours après, par une dépêche de Belgrade qui ajoutait que le voyage des officiers yougoslaves avait un caractère absolument privé et que ces officiers n'étaient chargés d'aucune mission de la part de leur gouvernement. Le même journal annonce maintenant que le chef d'état-major de l'armée turque, Fevzi pacha, venant de Constantinople, a traversé la Bulgarie incognito pour se rendre à Belgrade, en vue de négocier une convention militaire turcoyougoslave. Le Zora dit encore que Mustapha Kemal devant aller prochainement faire une cure à Carlsbad pourrait s'arrêter à Belgrade pour signer cette convention. Mais une dépêche d'Angora dément la nouvelle du départ prochain du
président `de la République turque pour Carlsbad. •
Cependant, il y a quelques jours, un
journal américain publiait une dépêche dé Carlsbad annonçant l'arrivée de Mustapha Kemal dans cette ville d'eau et ajoutait même que la police locale prend des mesures sévères pour la sécurité du président. Un autre journal américain confia mait cette nouvelle, ou plutôt il disait que Mustapha Kemal, ayant terminé sa cure,: rentrait à Angora. R. C.
POUR S'EN ALLER
.Vers les plages, les villes d'eaux, la
mer, que faut- ? De l'optimisme, de bons yeux, des livres choisis, et, pour être tranquille, ce fidèle compagnon, le Ricqlès, ce souverain alcool de menthe. Il résume, celui-ci, en son vocable célèbre, la perfection classique, en ce qui touche quantité de soins et précautions aussi multiples qu'ils sont élémentaires. Que partout votre Ricqlès vous accompagne
ET BÛLCHËVIQDËS DEUXIÈME AUDIENCE
Nombreux et violents incidents
C'est une tradition aux assises I. Le
premier jour, c'est froid le second jour, c'est tiède le troisième, ça chauffe le quatrième, ça brûle le cinquième. Dieu me garde de penser, à ce qui pourrait arriver un cinquième jour Heureusement, on n'en était hier, qu'au quatrième Mais, vous pouvez m'en croire, ce fut corsé à souhait.
C'est qu'aussi bien la situation est
simple et le heurt .inévitable. De même que dans quelques semaines l'assassin du président ukrainien vPetlioura ne pourra tenter de légitimer son acte qu'en se représentant comme le vengeur de ses frères massacrés par son ordre, de même l'assassin de Veshapely est obligé de tenter d'établir qu'il a voulu venger sa patrie et ses frères opprimés en frappant le traître vendu aux oppresseurs. D'où nécessité pour M" Bataille et Roudenko de faire par té- moins établir les horreurs de cette oppression, et, pour M0 Torrès, partie civile, de tenter de diminuer sur l'esprit des jurés l'impression .de ces témoignages.
D'où, naturellement, à chaque té-
moin une nouvelle bataille. Veut-on un exemple du ton qu'elles purent atteindre ?
A la barre s'avance un homme à la
figure fine et énergique, à la tête cou1 l'année d'une longue chevelure grisonnante une chevelure de poète. C'en est un, en effet, et l'un des plus illustres de la Russie, dit M0 Roudenko M. Constantin Balmout. De fait, dans sa très courte déposition, il trouve de ces mots qui sont autant de vivantes images.
D'une voix calme, lente, il déclare
simplement
Si ma mère est dans la gueule du loup, ou plutôt dans les griffes du iigre 'qui a l'habitude dû torturer avamt d'étranglei-, je crois que tuer là bête féroce est bon, ta Russie e^ la Géorgie sont aux griffes do la bête féroce. Il n'y a aucun moyen de lutter contre le mensonge, la violence, la résolution de tuer tout ce qui n'est pas de son opinion.
Qui tue le tueur n'est pas un assassin. 11 est le sauveur de sa mère.
Voilà qui est net. Mais vous pensez que Me 'l'orrès n'est pas pris de court. Je me félicite une fois de plus, dit-il, de n'avoir pas permis à Mme Veshapely d'assister à ces débats et entendre pareille profession de foi.
Le témoin. Je répondrais que j'ai passé trofs ans dans les mains de ces bourreaux. Le geste de MerabachviM m'a paru celui d'un homme intrépide qui aime sa patrie.
Mais ça va s'échauffer. MI Bataille
se dresse
Une fois pour toutes, dit-il, je déclarai que la vie privée de M. Veshapely nous là respecterons, mais l'homme public nous appartient. Il serait singulier que le droit de la discuter nous fut refusé par M0 Torrès, qui a instauré ces méthodes judiciaires. Je demande donc à M. Baknont, dont les œuvres ont un tel retentissement dans le monde, quelle opinion il aurait d'un réfugié russe qui ayant durant des années résisté de toute son âme à la domination bolcheviste, viendrait, à l'heure où la répression est toujours féroce, se rallier à! une politique de soumission et d'accord ?
Le témoin. Pour moi, ce serait un traître et un tueur de sa mère.
M0 Torrès. Et vous qualifiez d'intrépide.l'acte de tuer lâchement un homme coincé dans un taxi ?
Le témoin. Le gouvernement bolche^ viste est lâche de fond en comble, il ne ses base que sur da tuerie. Voilà ma réponse. M° Torrès. En France, nous nous honorons d'une autre conception.
M6 Roudenko. Ce qui aie vous empêche pas de défendre les assassins bolchevistes,; A ces mots, Me Torrès bondit quesa tions et réponses se précipitent.
S'il est vrai, s'écrie-t-il, que je me suis! trouvé à la barre pour défendre des hommes ou des femmes qui ont frappé dans un! moment d'égarement politique, ceux qui m'ont entendu savent que jamais je nat fait l'apologie du meurtre et ne l'ai jamais; accepté de mes témoins.
M. Baknont. Et Charlotte Corday ?
Mc Torrès. Elle n'avait pas demanda une bourse à Marat. (Rires.)
Me Bataille. Jamais, je n'ai fait l'apologie du meurtre. Mais je n'accepterai pas) de leçons de Me Tarrès sur l'attitude quai je dois avoir vis-à-vis d'hommes en qui je respecte les souffrances des opprimés. Eti c'est bien mal reconnaître nos traditions) que de les insulter.
'le Torrès. Je maintiens que certaines! questions sont des provocations à de tellesj apologies.
M° Bataille. Je méprise vos observa^ cions
M° Torrès, Soyez maître de vos motgi Me Bataille. Je le suis at ne laisserai pas dire que j'appelle des provocations aii meurtre.
C'est un des incidents ils furent
nombreux.
Mais tentons de résumer ces immenv ses débats. Nous l'avons dit, le rôle des témoins de la défense était de préciser, les procédés de la terreur des oppresseurs. Elle était telle que M. Ouroudchadzé, après avoir dit l'indignatiori causée par la trahison de Veshapely, dit aussi que, par suite, le geste de Merabachvili fut compris. M0 Torrès proteste, à nouveau contre, cette, apolo-