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Je vous le dirai, mes amis , Vous qui parlez de conscience, J'ai plié devant les partis, Le tout par amour pour la France. Au moyen de titres pompeux, J'ai déguisé mon origine ; Je jette de la poudre aux yeux, Et je ne sens plus la cuisine. Vers les grands j'ai pris mon essor ; Là, chacun me flatte et meloue, Car je possède beaucoup d'or ; Pauvre, on m'eût traîné dans la boue. Oui, dans la boue. (bis.)
Je suis un ivrogne fini,-, Pour croire au bonheur je me grise ; Quand j'applaudissais Hernani, De liqueurs ma tête était prise. Si l'on me voit faire du bien, C'est que j'ai vidé plus d'un verre 5 A jeun, je ne donnerais rien/ Car je ne plains pas la misère. Vers les grands j'ai pris mon essor ; Là , chacun me flatte et me loue, Car je possède beaucoup d'or \ Pauvre, on m'eût traîné dans la boue.
Oui, dans la boue. (bis.)
Aux dames que j'aime toujours , Malgré mes pensers lunatiques,