C'efi d'avoir à toujours chérir & protéger Vous comme vous voilà, vous fans y rien changer. Je vous fais le coeur bon, vous n'êtes point coquette; Mais je ne voudrais pas que vous fujffie^ parfaite, Et le chagrin qu'un jour vous me pourre\ donner, J'y tiens pour la douceur de vous le pardonner. Je veux joindre, fi j'ai le bonheur que j'efpère, A l'ardeur de l'amant l'indulgence du père Et devenir plus doux quand vous me fere\ mal. Voye^, je ne mets pas en vous « un idéal; » Et de l'humanité je connais la faiblejfe; Mais je vous crois aj)e\ de coeur & de noblejje; Pour efpérer que, grâce à mon effort confiant, Vous m'aimere^ un peu, moi qui vous aime tant!