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Titre : Napoléon le Petit / Victor Hugo

Auteur : Hugo, Victor (1802-1885). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1870

Contributeur : Hetzel, Pierre-Jules (1814-1886). Préfacier

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30625182g

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (273 p.) ; in-18

Format : Nombre total de vues : 290

Format : application/epub+zip

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406147k

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LB56-378 (D)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 09/07/2008

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LE GOUVERNEMENT. 75

Quint y songeait ; Windsor : Elisabeth la Grande y régnait; Versailles : Louis XIV, entouré d'astres, y rayonnait; le Kremlin : on y entrevoyait Pierre le Grand ; Potsdam : Frédéric II s'y enfermait avec Voltaire...— Aujourd'hui, baisse la tête, histoire, l'univers regarde l'Elysée !

Cette espèce de porte bâtarde, gardée par deux guérites peintes en coutil, à l'extrémité du faubourg SaintHonoré, voilà ce que contemple aujourd'hui, avec une sorte d'anxiété profonde, le regard du monde civilisé!... — Ah ! qu'est-ce que c'est que cet endroit d'où il n'est pas sorti une idée qui ne fût un piège, pas une action qui ne fût un crime? Qu'est-ce que c'est que cet endroit où habitent tous lescynismes avec toutes les hypocrisies? Qu'est-ce que c'est que cet endroit où les évêques coudoient Jeanne Poisson dans l'escalier, et, comme il y a cent ans, la saluent jusqu'à terre; où Samuel Bernard rit dans un coin avec Laubardemont; où Escobar entre donnant le bras à Gusman d'Alfarache; où, rumeur affreuse, dans un fourré du jardin l'on dépêche, dit-on, à coups de baïonnette, des hommes qu'on ne veut pas juger; où l'on entend un homme dire à une femme qui intercède et qui pleure : « Je vous passe vos amours, « passez-moi mes haines ! » Qu'est-ce que c'est que cet endroit où l'orgie de 1852 importune et déshonore le deuil de 1815? où Césarion, les bras croisés ou les mains derrière le dos, se promène, sous ces mêmes arbres, dans ces mêmes allées que liante encore le fantôme indigné de César?

Cet endroit, c'est la tache de Paris ; cet endroit, c'est la souillure du siècle; cette porte, d'où sortent toutes sortes de bruits joyeux, fanfares, musiques, rires, chocs