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Titre : Napoléon le Petit / Victor Hugo

Auteur : Hugo, Victor (1802-1885). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1870

Contributeur : Hetzel, Pierre-Jules (1814-1886). Préfacier

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30625182g

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (273 p.) ; in-18

Format : Nombre total de vues : 290

Format : application/epub+zip

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406147k

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LB56-378 (D)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 09/07/2008

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62 NAPOLÉON LE PETIT.

faire. En vérité, on est tenté de plaindre cet eunuque se débattant avec la toute-puissance.

Certes, ce dictateur s'agite, rendons-lui cette justice ; il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il se remue. 11 l'ait rage, il touche à tout, il court après les projets; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide. Conversion des rentes? où est le profit jusqu'à ce jour? économie de dix-huit millions. Soit; les rentiers les perdent, mais le président et le sénat, avec leurs deux dotations, les empochent, bénéfice pour la France : zéro. Crédit foncier? les capitaux n'arrivent pas. Chemins de fer? on les décrète, puis on les retire. Il en est de toutes ces choses comme des cités ouvrières. Louis Bonaparte souscrit, mais ne paye pas. Quant au budget, quant à ce budget contrôlé par les aveugles qui sont au conseil d'État et voté par les muets qui sont au corps législatif, l'abîme se fait dessous. Il n'y avait de possible et d'efficace qu'une grosse économie sur l'armée, deux cent mille soldats laissés dans leurs foyers, deux cents millions épargnés. Allez donc . essayer de toucher à l'armée ! le soldat, qui reviendrait libre, applaudirait; mais que dirait l'officier? et au fond, ce n'est pas le soldat, c'est l'officier qu'on caresse. Et puis, il faut garder Paris- et Lyon, et toutes les villes, et plus tard, quand on sera empereur, il faudra bien faire un peu la guerre à l'Europe. Voyez le gouffre! Si, des questions financières, on passe aux institutions politiques, oh! là, les néo-bonapartistes s'épanouissent, là sont les créations ! Quelles créations, bon Dieu ! Une