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Titre : Des maladies virulentes comparées chez l'homme et chez les animaux / par Michel Peter,...

Auteur : Peter, Michel (1824-1893). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1863

Sujet : Médecine clinique

Sujet : Pathologie

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb310906319

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (112 p.) ; in-8

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54038064

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-TD34-423

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 03/06/2008

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■\


:.v.:-^-.. ■ ; DES--

COMPARÉES '

« Natura.non faoit.saltus..»,, Linné.

« Cum (hommes) et etiam ipsabruta, id est ànimàlià in «génère; animale, inquam corpus, oeçonomia.corpôris « animalis in génère, adeo UNius ejdsdemqde , sint ra« dolis, ut., ad poleritiam corruptionis absolute. omnia « vniformitersese habeant, neo ulla materialis proerogativa « usquam compareat ; est haec res non solum in gênera o digna quoe çonsideretur, sed etiam in specie-que recta * « et quantalibet ôxpieiia expe'ndatur. » ..." . Stahi., Theoria meiicavera.

I

i Avant-propos.—-Il est des maladies dont on attribue le développement à l'action des agents extérieurs, et dont,la cause prochaine ne se voit ni ne se touche, que l'esprit seul conçoit : telles sontleslmaladies inflammatoires, par exemple..

A côté de ces maladies se placent des affections qu'on voit naître au milieu de grandes réunions d'êtres vivants, placés dans certaines conditions d'hygiène évidemment mauvaises : .ce sont les maladies infectieuses et pestilentielles. Ici encore la cause n'est, entrevue que par l'esprit.

A l'autre exlrémité du cadre nosologique sont des ma-


Jadiës — purs accidents morbides —causées par l'introduction dans l'organisme vivant; .ii'/un produit de sécrétion physiologique propre à certains animaux; ce produit de sécrétion est un venin, et la maladie qui en résulte est une maladie vehM^êpîmMtSMêi puîè~patérMte,ys;eTvqit etse: tpuche, et sil^âprit^ètfcomprëiîd'qiie bién^nipâMifeàèni-ki Mode 4'action, du moins ne peut-il en nier la réalité.

Or, entre les maladies'infectieuses. et les maladies venimeuses, entre les malMiës âë^cSusë^rationnelleméht saisie par l'esprit et les maladies de cause matériellement perçue parles sens, se placeht-les maladies virulentes.. Eri effet, elles ont des maladies venimeuses, la cause matérielle, aux propriétés organoleptiques, laquelle est un virus; et elles ont des maladies 4nfe"Gtieuses'Jce-caractère en Commun de s'engendrer..parfois.en.yertu d'un acte.spontané de l'organisme et de -sévirfréquemment sousià forme épidémique. r-,«vD''ailieurSj'"entre^^'la maïaaie.ïaplùi:: nettement infectieuse ^'Jffïfl^âdi^lît^iljïs^'IrânchliOEl^fîf^iÉulenle existe un vaste ^mltuS^aiSymï ;les confàils-d^çes; division s systématiques, on observe, des-espècës aux caractères mixtes, qui servent de transition et comblent l'hiatus. Nous verrons, en effet, qu'il est certaines espèces morbides dont lés nuances vont s'atténuant par dégradations insensibles, maladies incértse seclis, devant lesquelles le nosographe hésite et qui justifient notre première épigraphe : Natura nonfacit saltus. ■"[ B-nÏÏ;tor"è 'cc^è^rb'Bsérfàldn^nôus ?àppréMï:qîïe^r|Jar"éela ^qu'elle vît; ;là;Jniàtiére; ëstïéxpôkéé-â :dés -pêrtdrMtiôns' dé "fohcïibns ; et (jtie ^identité dëscaûsës^'péu^&i^éfWSèla^diffé*- ' renCè des Brganisïïiësv^rôtere l'âriàiôglédësmaïâdiéë; Or de 'nlêiiië que, 1 dataisl'imhïehsë sériê"dëë%tfës':et:;sous là'diver'sitë* apparente des1;fbrnlës;'se'■'câén'é' l'unité:dé''composition orgaïiiqùe^ quëTêvèlë; r*anâtômietb'm'pâï'èév;i ainsi dàh'sl'im-- 'mërisé^sérié dès maladies' eli§fëh1;^dë!s'uMtêé'idë;p"laiis'imûribides, que sait découvrirlâpatholôgié^côlhpàfëë.''; if ''•>■*'>■■■'■'• "■Placé au «omhiët de l'échëilë anàtomiqué des êtres par la


complexité et la perfection de ses appareils, l'homme est également placé au sommet de l'échelle nosologique par le nombre de ses maladies..Le plus parfait de tous les êtres vivants, dont il résume en sqiila structure et les aptitudes, il est: habile à contracter les maladies engendrées par des organismes inférieurs, qui ne jouissent pas à un égal degrés de la ffléme^i^clpMëiîê'moréiàevX ?*;:-'--■'-onHyraitira?'^/ "'■ -îMmpôrtë 5 donadé-fâirwdisparaître deHa/sciencexlésjbari Tiëfes qui n'éxistèht' pas'dans ;'lanàture,f- dé- rechercher dans lès 1 conditions u-éxistdïeë^esôanimauxla:-îCjauseides ^fléaux qui les frappent, piis%appënt''^

f étMe^ comparée- dès; maladies! 'amînalSS 'et; dës^inaladies Humaines]:dëfonder 1 dênmvemën't<uïi&pathologie vraiment ■ g«néràle;:::;r;':u:';'-/;;!''^':^-';;";-H «/ri^n/»! wm^ ^-/^'ro--

II

"; '■ Êwkoiiô'Giï. ^ tté mot tfiïiïs; dont <3n%n^e^âu\juste l'6r£-

giriêv;dërivê pëut*êtrë/de ' vis; vires; brïnë ;peûtv''ën-ënet,

séparer décidée; dé %rus celle d'ané force;Mime dont la

pïêsèricë'èsFaffirrnèe par d'incontestables'effets*' n:W;i?-U=}

;i?-U=} ËéS 'anciens ué; faisaient aucune '- distinction entre' lès ipôfc^ôris/lès^vènins

ipôfc^ôris/lès^vènins lès'virus. Nous*ne voyons même ;apparâître

!Jd!abordtëe^dërnièr *mbï que 1 'dans les auteurs étrangers^ la

médecine ; - Jsi "toutefois on' peut considérer comme tels * les

' poëtëS'anciens,ces' vastes génies- également''versés ;dâhsi l?êutudëides-sciences

l?êutudëides-sciences etues;arts deileûr'époque, 5 éf stlfirihiàginationdesquels

stlfirihiàginationdesquels puissamment agir le-mërvëïllêux'd-'Une

'transmission ïïôntitè ^efforçaient de matérialiser l'agent.


m

Aperçu historique. — Sans vouloir évoquer la question d'origine de la syphilis, on peut rappeler la mention faite par Moïse dans le Lévitique du fluxus seminis, affection assez contagieuse pour que l'on se crût obligé de briser le yase; que le juif,contaminé avait touché denses lèvres. :. Les sinistres effets du virus rabique devaient fortement exciter l'attention des poètes,, aussi trouvpnsTrnous dans Homère * et dans le comique Ménandre une mention assez claire de la rage.

Il est parlé plusieurs fois des charbons dans Hippoçratea. Ils sont présentés comme épidémiques, mais on ne trouve mentionnée dans aucune partie des écrits hippocratiques la contagion proprement dite, et il est impossible d'assimiler l'idée du qufddivinum, du ôeïov, à celle de virus,, qui implique nécessairement l'existence d'un rapport de contact.

Arisfote, dans ses Problèmes,(T., et 8e), parle de;maladies qui se gagnent par le contact, et il s'étonne qu'un homme sain devienne malade en. touchant un: homme mal portant, alors qu'un homme malade ne guérit pas en touchant un homme sain. Puis, dans son Histoire des animauxJJX, 22), il dit positivement que Ja rage se communique du chien aux .autres animaux, mais non pas à l'homme. (Qn prétendrait . mêmeque la rage humaine n'aurait apparu à Rome que du temps de Gicéron.)..;..,. :> :;i:

Virgile?, a signalé, en termes non douteux et;le: premier

1. Iliade, VIII, 299.

2. ÉpU., II et III.

3. Géorg., III, 419.


peut-être; là^transmission des affections charbonneuses des animaux à l'homme,

Tite-Live, bien qu'il parle' de l'influencé du' contact sur le développement d'une affection qui ravageait; le camp de MarcelluSj n?a évidemment en; vue: qu'une maladie infectieuse;

Celse est le premier auteur médical où nous trouvions mentionné le mot virus1-, et cela à propos d'une maladie essentiellement virulente, la rage; Mais il est vrai: d?ajouter: qu'il accorde à toute morsure son^virusi i ^ i , m ; a ; ^

Pline recherche avec soin l'époque d'apparition; à Rome de certaines maladies Contagieuses ; il insiste -particulière^ ment sur le charbon. ^r

Nous trouvons dans Golùméïïe de curieux; détails sur les maladies contagieuses des troupeaux ; mais il emploie le mot virus pour désigner les miasmes paludéens. >

Arétéë croit qu'il suffit de respirer l'haleine d'un chien enragé pour devenir hydrophobe. ;

Galien, dans son traité De'lotis affectis:, nous apprend que la salive: d'un homme enragé peut^ en touchant le corps d'un homme sain, lui donner la rage. Malheureusement, Salien vient détruire toute l'importance de son observation en comparant le phénomène morbide à l'influence de l'aimant sur le fer. Dans sonDe differentiis febrium (Iy 3), il dit que l'dphthalmie se gagne par la fréquentation. ■•=

Caelius Aurelianus a laissé un chapitre très-curieux sur la rage dans spn Traité des maladies aiguës;l'état de la. science à cette époque y est parfaitement exposé. Il y discute lesarguments mis en avant pour ou contre la nouveauté de larâge.

Végèce désigne la morve et le farcin sous lenomdemaWèus.

Est-il besoin de rappeler que c'est aux Arabistes que:nous devons la connaissance de la variole? Rhazès parle de la contagion des pustules. Avicenne décrit la contagion de certains

1. Les poètes s'en servaient déjà :

Me malum virus serpentibusaddidit atris..,'..-. (Virgile.)


apostèmes/putEidës quiSpaitâisseût être une manifestation: de la morve. , ^jtï;thh;:, -■ ■n-i-ify;:^

; «Puis il se Mtdansl'histôireide'Ia^çiehqe une "vaste Qacùne, qMbientôfpèufëâtres'era comblée,efemoustarrivQosîamsiau seilrièmé siècle^^époque: îpttîîTapparation2 de dassyphilisy;:pàt" rémotion qu'elle provoqu^^

^ers.l'émde>des maladies]viruléntesvmv .- ?.^C;<f m■■:'.>.^h:>cU(<v i < ifracâstor- étudie les divers modes de contagion et-divisé; les maladies en-contagieuses etennoncontagieusesi'Lèsariti^Gon4agi6histes*hè! pouvaient^pas^manquer^exagérarïten seriSinvérsèy'déniellacontagion tfesinàladieslt thème où démode de transmission n'était pas niable. Ainsi pour" Jérôme PerMnïisiBla'^aiïële^n'est^pas contagieuse^; la syphilisiet la rage lne'léfsoht(que pa^accident.q>'n:j ; ^ *Hs;y:::.i:/-r::'«";:r Cependant l'idée de contagion ne devait pas périr ni l'idée connek'ei de'virulence: s'ouËlïeriSàuvâges'consàcre aux affections virulentes une division spéciale de; sa Nosologie'méthoM<- ;#î|eâ;la$uite!des 3Mad,ïesweninimses/"; -■"■■sK-r-p

u » Puis -la» notion ^de-virulence disparaît unièmement, éelipsée 'par (desIthéoïies' avec lesquelles elle est inconciliable .En effet, -que peutsêtre un virus, c'èst-àtdire un liquide altéré^pourle :nervôsïsin'ê dé CullenÇ le dichotômismëï de Brdwn et lesolidishïe? de Pinel,:quji professait à l'égard dès théories humorales utte horreur si-peu déguisée*?; Que ;peut être un virus pôurBroùssais, cet homme de génie qui faisait de l'irritation lé l&ms -standi'■■de: sa doctrine, et : qui n'hésitait pas à, nier ce -qui tenait sa doctrine en éèhec? ■:■■■ ' '■ :;* '•:•'/-

-Mais après:ces'grands sôitlèvëmentsqui ne révolutionnent la-seiende;que pour créer des époques nouvellesj on voit de savants explorateurs; recommencer rieurs recherches î-patientès^ s; : ^^pv ■,-■.■ :a '.-■-.'-yy^r-^.:/;^- ;■;■■ ;h■■■■■;.■!

: Eéë'uris envisagent les maladies virulentes dans leurs rapports avec la nosographie, les autres 'avec l'hygiène ; d'autres encore, et ce ne sont ni les' mbiris laborieux ril'les moins utiles,;séJprê6ccupéntdois^questions dedétail^'"•' '*"'■'.'


'''-; Ê. butiûis;'Û'SJiiiërisi, formulé' à ^rbpbs'des^màlâdiés'cbh;- tagieuses une théorie que nous -verrons reproduite'sbus une forme peu différente par MM. Littré et Robin : les maladies sont contagieuses sans germe (ou -virus) ; le mucus, le sang pouvant jouir de propriétés contagieuses par le seul fait d'un changement de proportion dans'les éléments de ces liquides 1. - M. Bouillaud n'admet pas une grande différence entre lacontagion et l'infection.

M. Piorry place les \irus dans la même classe que les miasmes, et les désigné collectivement sous le nom à'agents toxiques inconnus chimiquement.

« La propriété de se reproduire après avoir communiqué une maladie de même nature que celle qui les avait produits, est le principal caractère des virus

M. Monneret, dans son Traité de Pathologie générale, établit une distinction capitale entre les maladies virulentes et miasmatiques : la propriété,-pour les premières, d'être inoculables.

nr K*Michel Lêvy" ëohsacre ' à: M'proplrylâxië>:dës!''maladies. :virulentes d'importantes'païties'de "son;Suvragë's. -vuy'"''" "'?; ""y) Investigateur 'infatigable' autant qu#sagace;v'Mi ttàyèfTGàtà, ^url'àtebtibh'mbrveusèyën''dépit'îës vétérinaires; dbs';ire' cherches *qùi ne profitent pas moins à lk'vêtêrihaifeb^i'à/ïa' médecine hùmâihéj et qui inaugurent rèfë delà 1 p^athblbgïe comparée (1837). ■■^■^■y^-^a>\*>,--^-\<xm

Désormais la voie est ouverte, où' Vont s'engager^ guidées et

soutenus- par 1 de savants conseils, M. Viglà '(Ï'8S9)V M? Tardièu

Tardièu eftahf d'autres^ élevés àlbrs,;mâîtrës;màihtëriànt.

Qu'il me soit permis!, avant"de 'téfMnêr'bé'Wpitfe-ap^érçû,

"de mentionner lâ; thèse dë!M. Bouchut sur lès' 5 rhatàdieè bviru-lénïès

bviru-lénïès les remarquables travaux des''professeurs'd'e

1. Traité de pathologie générale, p. 71.

2. Traité de.pathologie iatrique, t..I,.p. 513.

3. Traité'à'hygiénè'puljiîquè etprivée/'


— 40'.—

l'Ecole d'Alfort, et surtout l'excellente publication .de. MM. Bouley;etReynai^.

J'ai voulu poursuivre a travers les âges la notion des maladies virulentes et non citer tous les auteurs qui se sont occupés de ce sujet. Je n'ai pas parlé de Hunter, ?de Jenner, de Sacco,des vétérinaires allemands, qui ont si patiemment approfondi certaines parties de leur science, la peste bovine, par exemple, et dont le nom sera cité dans le cours de ce travail. Enfin, je n'ai pas parlé davantage de, Ganstatt et de Sçhmidt, dont les recueils sont si riches en faits de détail. Les faits ne m'ont pas manqué ; à la pénurie d'autrefois a succédé la profusion d'aujourd'hui, et jrai dû plutôt soigneusement choisir que laborieusement chercher.

IV

Définitions, — Les maladies virulentes sont des maladies générales, transmissibles par contagion ou par inoculation à l'aide d'un produit de sécrétion provenant d'un organisme malade, et susceptible de reproduire dans un; organisme sain une maladie semblable à celle qui lui a donné naissance. — En général, une première atteinte de maladie virulente crée ^'immunité pour cette même maladie. _ :-■■■'?.. ■■

Le produit de sécrétion se nomme virus. -

Reprenons chacun des termes de cette définition.

[Les maladies virulentes sont des maladies générales] en ce sens qu'elles frappent tout l'organisme;

[Elles sont transmissibles], c'est-à-dire contagieuses, soit par contact médiat, soit par contact immédiat ou inoculation.

[Transmissibles par un produit de sécrétion provenant d'un organisme malade], condition essentielle et qui diffé1.

diffé1. actionnaire de médecine vétérinaire, 1856-1862. ,


rençiajesuiteje virus, du;ivenin,.:leqïi4:.§st'.^H.^produit,de. sécrétion physiologique et provient, d'un organisme, sain (par exemple, le venin de la vipère). ..,.; .-^ .,,,,, . [Produit de sécrétion susceptible de Reproduire, dans un organisme sain une maladie semblable à celle .qui lui a donné naissance], reproduire une maladie semblable est ce qui ca^ ractérise le: virus, qui le, fait ce qu'il est,, c'est à savoir une espèce de semence morbinque,. ,; [Unepremière atteinte crèeYimmunite] (voir plus loin,p. 71).

Un jSRVSfislunliquide:spêcifique,.un et toujpurs. identique, à lui-même.-..,, ..■::.-,-,-.-.. ■ ...,.,-,.•..,.... "-. ,,-..-^ . v ..'. -.i..••■■..■ ,

'..,., Tout virus: seprésente à nous..sousla forme,d'un;produit de sécrétion physiologique, (salive^de la rage) ou pathologique (lymphe delà vaccine, pus delà syphilis); mais il importe de distinguer icile véhiculé d'avec le^ vif us. Le véhicule c'est la salive, la lymphe, le pus, c'est,ee que nous voyons; le virus c'est ce que nous ne voyons pas; c'est ce que, ni les réactifs les plus sensibles de la chimie, ni lesgrossissements les plus puissants du microscope, ne nous font pas,vdécouvrir ; c'est ce je ne sais quoi qui donne au véhicule, sa quar lité, qui en.faitune matière virulente.; ^ -■> ..

Nous ne connaissons donc que des matières virulentes, agents matériels de transmission, morbifique,,nous ne: ^connaissons pas les virus; ou plutôt nous les connaissons quant à leurs effets, sans savoir ce qu'ils sont quant; a leur nature. ' Ainsi les matières virulentes sont un véhicule plus un virus. ... - '/*■'■<-■ '■•'/•■'"-

Or,,il en est des matières virulentes .comme.;. des graines, auxquelles on les a comparées ; elles se composent d'un substratum commun et d'une substance spécifique. Le seul réactif des matières virulentes, qui fasse apparaître aux yeux leur . nature j c'est l'organisme, vivant; comme le seul réactif delà -graine^ c'est le terrain qui Insupporte. ,. .. ;*

L'étude des maladies virulentes implique donc la notion du virus ■quenous ne connaissons pas., dé l&'m'atière virulente,


qu'il'nous ést!donné de vohy et du: support vivant, qui nous feniai^conhaîtfeJà'riktiirël" 01" -''\ w-T;^,:i:,^:";! h^tn-cr-?

Parmi les maladies virulentes il êiï è'stdoht les propriétés sohf inçbntestaliïes, tandis qu'il ënv est d'autres M elles sont au'moins " douteuses : aussi'la clàssificâ'tioji^admise par M-' Boùcti'ut' ëst-ëlie 1 assez '; rationnelle.: Il:fëconriait;: ib' dés maladies: êssehMeUemM'v'irutehtéé^ 2°; dës'màlàdiés virulentes douteuses; 3° des maladies pseudo-virùléntes:'' !s:" ■ "•■ ;'"■'■"

D'ailleùrsïés -virusy 'tout ala fois produit et cause d'eues maladies, sont d'origine humaine ou animale. Dé sorte qu'il est fort natUrel de.classer ces maladies sous la rubrique' de mMadies'^virulèntës iïorigmê'MMwiw^ëû maladies virulentës'Worïgme animale. On àaihsi:-; d '■■'■:■'■'■'•■ .■■.-; ■• •■ ^- -■■■:■

■ : ! cl.: MALADIES.; ESSENTffiLLEMENT; YJRULEipES .; _ :,,-; ; ;,

l''VrMàladies virulentes-d'origine Humaine^ ■ .;Wo.-.-^..^ ;•*■.;';.;

;!à; variole"; v: rougeole;-o.1'scarlatine; d. syphilis, ^nw. .: '■^^'■'■'^ .:':•';:

J^âPragë; b? èow-pox- c/MGlavèlée; d; eaux aux jambes; e: morve et faroin; /ï'charbûn et pustule maligne; g.' typhus dugros bétail; ft.maladiôiaphtheuse- ■ -^ .-■■'.- uu . ^ - ■-•••','•■&? Maladies ■virulentes < d'origine humaine et animale. : ■; ; - /

^Maladies charbonneuses. - ;•::,: ;;:; ù-;- .;•..■.■- ,^.>:;-; ■"-V;-/;';^

IL Maladies virulentes douteuses. '.; ' .'

;;,.ffl.;p§ste;;6,^phws;:ç.,:fièyre^typhoïde; d.;suette; e, diphthérie;/". coqueluche.

' /'ÎÏI.'i\lALADIES PSEUDO-VIRULENTES. ' "' ':; '- !;

, S. blennorrhàgiei pian, etc.*.

;::;vM;' lé professeur Méhnëf et n'admet comme maladies virulentes que celles; qui'sont'IncontestaMëmerit inoculables. Ainsi, chez rhomme,l'>ilâ vàriôle;: 2°Hlâ vaecinëj 39.la syphigénérale,p.

syphigénérale,p. 1857.


B tr lis, 4° la rage, 1 5o la morve,"'6° le farcin, 7<Hle charbon ou pustule maligne, 8° l'infection septique ou par piqûre anatomique (?). On voit que la rougeole-et la scarlatine ne figurent pas dans cette classification. "■".-'■

'.'■ Le même professeur sépare nettement des maladies virulentes : 1° la blennorrhagie iiirétrale, 2° la ' blennorrhagie oculaire, 3°rophthalmie purulente, 4° la diphthérie, qui sont contagieuses seulement et né sont pas inoculables. Elles sont èyidemmêftt.spécifiqueSj inlais ne, sontipasivjTuleaÊeSï/daiis le Sensu.ourBeritend ':M«. aMoûnerety i qui;;àdifiefcîJSnocUlabilité comme •■çritefmmàe. la yirulencel Eflfiû-. ceprofesseiir éloigne très-oatégQriquement: du çâdrebdeSiinialadies août noussp afelônsila peste> la/fiêvre ; jaunes la fiévreity phoïde^de typhûBïila dpsenterie. et la coquelucheij^ fbnd^ jl^'y ^pàSjdesa,coor4 eiitfeilâ:ùlassificationide M/MoBnéret>etcelle:.deyMïBi9iicbutt seulement là où Mi Bouehut,floute;encore^M:; Monnet"etrgjette-. ;v;Iies maladiës.iviriilentesipropresà l'homme! sont plus nomf bre.usès que celles qui soïitpropres:à une espèceyanimale «n parfeulierj biett que ; le f nombre rfles! ^maladies; -virulentes dîorigine anim&le (l'emporte sur icelui ;des inaladiesjd'prigiâe humaine*: Mais,;|>ar; roniâcheux: prisilégéi vqufilûoit pêûl'êtoe & la perfection: /même ide -s©n êrganismej, ffe-: lequel; représente «n^uelqUe : sorte .-là somm&des aptitudes.âes;flrganismes4nfér rieurs, — l'homme peut contracter,:un;eérMîlVïiom.br-e3(lgs •m&ladiesfà:^imsi animal; efcsejlestsassimilêFnsbhieri, qu'iKles peut transmettre vaux: individus; de. ^on :espè:Ge=Domme'à:Beus de l!espèce:îqui; lesMmvâitidoflfiéeSi'Ainsiulehcharbf>h><da smorvai lavage, le cow»poxyrl^i sontiineontêstâMementfiîîs? .«"ulables:; ètïcès niêmesuaMadies conjmUniquêesià l'homme sont transinissiblesideùceluisçi aux animaux; d'où elles; dériv -véntiiQùaiitià lai olayeléejiàux ;eaux aufcjambes^luila péri* .pneumonie bâvineépizootigueyal'affeetioa j£holé£iforaiewdBS poules, et à quelques autres: îêncore, .elleSiiitonlipasiét^liïiiis*- aaaîses^il'hGûime jusqu'dci,jau; moins d'aneilaçoniquicpe soit

•pasdOiîltfiÙSfejiiXi iii ./ù):,^c:,i^n :l :'iin:iiU,)<G ,:.; ,::j luyîiiiiiûl.


— 44

V

Des virus. — Si l'on admet volontiers -aujourd'huil'existence des virus, il n'en a pas toujours été ainsi. Récemment encore, à l'époque où là: doctrine de l'irritatioti régentait, d'une manière presque absolue la médecine en France, ses partisans, trouvant dans là théorie des virus une véritable pierre d'achoppement, supposèrent que le chancre et tous les accidents de la vérole n'étaient qu'un mode spécial d'irritation intlâmniatoire, qui tendait à se répéter par sympathie ou par identité de tissus bu de fonctions dans un grand nombre d'organes. Ils niaient ainsi l'existence des virus et des maladies générales les mieux caractérisées.' Le seul service qu'ils aient rendu, et il est incontestable, 1 c'est d'avoir montré qne-letravaU inflammatoire, simple ou ulcéreux, à une part non; douteuse dans la production des symptômes proprés au chancre, à l'adénopàthié et aux manifestations diverses de l'affection syphilitique.

Nous avons déjà dit que nous ne connaissions que dès matières virulentes, c'est-à-dire un véhicule, plus une substance inconnue à laquelle on attribue la propriété de rendre la matière virulente j et qui ;est le virus. Dans la manière de voir de MM. Littré et Robin, il n'est pas besoin d'admettre cette inconnue, juxtaposée en quelque sorte à la matière, le virus étant pour. eux « les substance? organiques d'une humeur quelconque ayant subi par catalyse isomèrique une modification telle que, sans que les caractères physico-chimiques soient notablement changés, elles jouissent de la propriété de transmettre la modification ac-


quise, aux substances ^organiques [vivantes] avec lesquelles elles sont mises en contact 1. » Ainsi la propriété virulente serait due à un simple changement moléculaire. Cette idée est assez semblable à celle qu'avait antérieurement, émise M". Dubois, d'Amiens, et c'est là une vue de l'esprit dont la portée n'échappera àpersonne.

Un virusest nécessairement soluble; c'est là sa- condition essentielle d'absorption. Les liquides animaux qui le dissolvent le mieux sont vraisemblablement la sérosité du sang ou du pus. ; - _.- ■/".-■/■.•' ;-

Si le pus n'est pas le moyen exclusif de transmission du virus; il en est au moins le véhicule le plus ordinaire. Mais, dans ce, cas, il n?offre rien dans ses propriétés physiques qui puisse le faire distinguer des autres espèces de pus. Il est tantôt blanc, épais^ crémeux ; tantôt séreux, sanieux et rougeâtre. La phlegmasie qui produit le pus donne en même temps naissance, par spécificité, à la matière virulente; mais il ne faut pas croire qu'on puisse diviser en deux périodes distinctes, celles de virulence et de non-virulence, la duréade ce travail morbide local. Rien ne serait moins vrai ni plus dangereux. Il;,ne serait pas. bon de considérer l'inflammation vive, le phagédénisme, la gangrène et la diphthérite de l'ulcère syphilitique comme étant susceptibles de mettre fin à. la sécrétion spécifique et de faire disparaître la virulence,.;. .-; ..■-:.,-..:

Lesiaits incontestables de contagion médiate des maladies virulentes, ont fait.admettre l'existence de virus volatils, par opposition: aux virus fixes,: qui n'agissent qu'au contact. Au fond, il n'y a probablement là.qu'une manière d'être; différente d'un même virus (variole).

1° Voies d'introduction des virus.—. H est évident que l'ab1. Dict. de Nysten, édif. Littré:etI\obinj p. 1516. ,1858;


— 46 .— goRption û'Rn'iyirus, neipeutiS'ôfeetp la (périphérie, de l'organisme,c'èst-à^direjparruh.emembrajle d$ .rap.pojt (pgati pUiînuqueuse), Par la,peâu, l'absorption ,a ordiûairementJIeu,après dénudatiôn du derme, ou. déchirure des .capillaires,; ,(3ependant elle, s'opère dans des. cas\ âssè? rares sans dénudation préalable et. a la suite; d'Uûë. simple ioibibitionide, la peau^Bang d'un, animal;.;, charboiineux). L'imbibition seule suffit, àl'absorption ; pour les imembrânes muqueuses : il y: a là un ;phéuomène d'endosmose. Ainsi les virus syphilitique, rabique, morveux sont susceptibles dlêtrie;:.absorhès par les, membranes l3uceale/nasale5,:dculair&i etc.:0'est bign plus vraisemblablemenj, encore pariune de, ces membranes ou^par celle .quitapisse lés voies >respiraè toirël que s'introduit t-dans l'orgaftismele.virus, volatil de la variole ou de la. rougeole, dans le cas d«;côntagiôn ôiiédiatei, :,'..'•■■: ■;..-.■ -';;; ■ <:■ -■-,..■.:., ;>; .;.; '■:■. ;, .,

; En général, et malgré lés avis lés plus contradictoires, l'actiori! digestive neutralisé et rend-impuissants les virus dés plus actifs.; les: animaux,se; nourrissent, impunément des débris dtanimaux morveux ou charbonneux; liés exceptions à Bette* loi: peuvent'dépendre d'une;; solution ide continuité • ; de là bouche iOUides ipartiés des ; voies digeslives ; situëçs aû-dêSSUS de l^estomaCi :Gepfindanton;;signalexlans,;tes;Ëtâîs d'Indîânây deâ'IUinois etdu Tennessee^ une affection ^nzôotiquè 1 assô? peu connue, dont le virus peut être absorbé par la muqueuse^ gastrique : c'est la « maladie du lait » (milk-sickness). Le lait etilaihair. des .vaches recèlent l'élêment^virùlelit^îés-personneli\qUii font usage du lait, du ;hêUr're,-dû fromagef'léâ chiens.qui consomment la 'viande,<-«dhtractentla -màlâdiêy quiiest.presqueioujourS!mortelle;U-'Uv,ai;iîuiir -:. /a II JjooI Une importante question d'hygièiite=îpubllque!âété;sôulévée à propos du charbon des animaux, qui a été parfaitement jdiscutée par MM.Henauit ehRe^ralw-fajitùluJott- non

1. Bodleï et R-Ëtmitop.^6iUt ti'ÏV'jip^aàSI^


— 17 —

livrer à l'alimentation de l'homme les viandes provenant des animaux charbonneux?

« Dansune excursion que nous avons faite dans laBeauce en 1850, disent-ils, nous avons vu à Sourds, village situé près de Chartres, Un clos d'équarrissage où on exploite annuellement 1000 à 1200 animaux de différentes espèces. Les ouvriers se nourrissent toute l'année de cette viande, ils en distribuent aux personnes du village et jamais, d'après l'assurance qui nous a été donnée, il n'est, survenu d'accidents.

« Ces faits sont de notoriété publique : ils sont connus de l'autorité, sans que jamais elle ait songé à les empêcher ou à leur appliquer les règlements sanitaires.

<t Si, après l'alimentation de l'homme, on examine l'alimentation des carnivores, on voit que très-souvent les bergers et les équarrisseurs donnent à manger à leurs chiens les débris encore chauds d'animaux morts du charbon, sans porter la moindre atteinte à leur santé.

« Au Jardin des Plantes, les animaux de la Ménagerie sont impunément nourris avec de la chair:provenant des boeufs, des vaches, etc., atteints de cette, maladie.

« Divers expérimentateurs, entre autres Barthélémy aîné et M. Renault, ont fait consommer sans danger par les chiens et par les cochons des viandes charbonneuses. Nous-même nous avons donné plusieurs fois des rates de moutons affectés de sang de rate sans déterminer le moindre accident.

s Si donc il était possible de conclure du chien à l'homme, on pourrait dire que puisque les carnivores peuvent consommer sans inconvénient la chair d'animaux charbonneux, il doit, a fortiori, en être de même pour l'homme qui n'en fait usage qu'après l'avoir soumise à l'action du feu. destructeur par excellence de tout principe virulent 1, i

Vabsorption des virus s'accomplit avec une extrême rapidité : on sait les expériences de Barry (1825), Laennec, Adelon, Pariset, Andral, sur l'absorption du virus vaccin, faites à l'aide de ventouses. Plus récemment M. Martin, interne à l'hospice Saint-Lazare, en a fait de plus curieuses encore ; il appliqua du caustique de Vienne sur les piqûres d'inoculation quelques minutes après les avoir pratiquées, et cette cautérisation profonde, qui empêcha l'apparition des pustules vaccinales, ne prévint pas l'absorption, ainsi que le démontra l'immunité

1. Opt cit., p. 550.


acquise par lé:sujet,' sur lequel une nouvelle inoculation de vaccin ne put réussir. Des lavages à l'ammoniaque'et ï'àpp'li■ calion permanente de compresses trempées dans lé même liquide, .enfin, une cautérisation pratiquée une heure après, ne purent s'opposer à l'absorption!du virus rabique1.,. '■" 2° Mùâe d'aciipU 'des virus. — On peut dire àvéc-M.' le professeur Morineret 2 que ce mode d'action dépend: l°du poison lui-même, 2° de l'organisme qui le fournit, 3° de l'orgaMsme.qui lé reçoit;- -*5a ;-;w- »-■■'■

1° Le virus peut être modifié par l'action des agents physiqiies et çiiinùques,,tc.elà est/ivident :.une température.îrop élevée peut altérer profondément et le véhicule et le virus; âii contraire, une basse "température,, quand -elle n'est pas 1 portée trop loin, le conserverait plutôt. Les acides, les alcalis, le chlore, les chloi'ures>. etc.., détruisent la matière :animale et par conséquent le virus. Il en est ainsi de la fermentation • cadavérique, et pour là même raison, ajoutons enfin que le mélange du virus avec du pùs.'de la bile, des matières fécales, en,diminue ou en anéantit l'énergie. ; - , :.,.. -: _ 2° Le virus peut encore s'altérer par le fait de sa transmis* sion successive : en principe, un virus est d'autant plus actif qu'il .vient. d'être spontanément; engendré ;"(• rage, morve , charbon); son action s'atténiie par le .fait de générations successiveSj et d'autant plus que les organismes qui l'ont élaboré sont différents de pelui où il avait spontanément pris naissance. :i ;.:Le,; virus .charbonneux en changeant,.^espèce,-.,animale, perd;spuyent, la .propriété de, se transmettre., Ainsi, d'après Rqche:Lubin, le porc résiste à inoculation, du sang puisé sur, des animaux d'espèce différente;; MM.,Renault et Reynal ont ^également constaté, /dans, plusieurs circonstances, quele ylrus.de la vache, morte xui,charbonne s'inoculait ni au cheval ni au mouton,. :.; ,,:,;,,,, ■',. ■„,.,, :,,. ,,:,,;.

1. Bergeron, Archiv. dernéd., février 1862, p. 138.

2. Pathologie générale, t. II, p. 82.


~î;Pâr eMm'plé'Meore^

pustules^mpins volumineuses,; des cicatricesinpjns.profondes et moins;itendueSj et préserve moins^efficaGement';et,p;our moins longtemps,qu'à l'époque où Jennei;:r,çivait puisé :à; sa source originelle. Ainsi, introduction u'un; virus.dans un prr ganisme auquel il est étranger, transmission; successive, .de cet organisme à d'autres, senïblables, aftaiWissement graduel : voilà les faits. ■,,- .•■■.■■.■;".;..,_>■>: .-.. --..I%i,-;-\ r..■■..,/

: Le même affaiblissement a été signalé.par, M. Renault pour lé:virus rabique. De leur, côté", MM..-, Bouley et Mignon professent qu'il, est moins actif chez,lesberbi^ores qu&cnpZiles carnivores. ..-...■;-,;-;; ::;.;,. ■'.ù-„:'iS^-.. h h:.'ï "ii^:.'cï;( _. Si l'on compare l'action ;d'ua jvïrus.propre .âîl'bomme ,à cette défaillance des virus:d'origine animalOjpar, leur passage Mraïers des organismes humainSjrquelle^dlfféPenû^.^onrcpnt state ! Ainsi la variole qui frappe des, individus non ^vaccinés " présente les mêmes symptômes,;suit la niêmemarçbej.rôyfit lamême gravité qu'à-l'époque reculée :où, pour la.première fois,la décrivit .Rhazès..-.:.;.; .,.-j j,-A^,;a. ^j^-so-::;.^,.; -.iùù Certes, la propagation de la vaccine a rendu les épidémies •jlus rares et moins meurtrières, en soustrayantan:, poison les tributaires deson action ; .mais ceux que; la Mçcinfïix'a pas touchés sont .frappés aujourd'hui comme, ils le furent il y a huit cents ans. G'e_st un point; incontestable, en jcejqui concerne les allures actuelles de la Yariolejiéclatant «uj'i-tijj support apte à la contracter.; -.,,,,/. .■':<?), ■n-njuia j-yjaù-; lv On;a dit .avec l'aison que la syphilisétait, jnoins: grave.- de

nos jours qu'au temps de Fraçastor; mais n'y: a>Mtpas là action combinée d'une hygiènejmeilleure et d'un teiternent mieuxinstilué?. ;:_■ :;"v; .. ;•,".. .-,<. ;;.;,r:, ';.n,,>,<;>

,;Mévivificàtion du virus, vaccin. -*-;"Le fait de là dégénératioiud'un virus par sa transmission à des organismes étrangers devait nécessairement "conduire'à l'idée' *'!de'fëtMfflp,éï'l'é'vâccihv'ëd''-l'inôëoIânt,'à\des vaches; mais les recherches de M. Bousquet ont prouvé..qu'il, n'atsquiert pas une nouvelle'éhërgië en'passant'par la.; ' vlLcti e q ii^èè I le -ci le rend tel qu'elle l'a reçu-» (Michel Lévy^jtJrieexpénëhcërecemment


— 20 --

faite par MM. Rayer et, Depaul tendrait ymême à prouver gue la vache peut ne pas le rendre tel qu'elle l'a reçu, puisque le vaccin puisé chez un enfant ne put, après avoir passé par l'organisme d'une ■vache, se transmettre à un autre enfant. (Voy. infra, p. 26.)

3° TJn virus peut être modifiédans sa puissance morbifique par l'organisme qu> le reçoit, nous venons de le voir; mais peut-il être modifié dans sa forme symptomatique au point dé constituer une maladie nouvelle? Le fait a été affirmé.

Assurément en passant d'un organisme où il est autochthone àun autre où il est étranger, un virps se trouve en présence d'une force de résistance et d'une vitalité différentes, et l'on conçoit que, l'un des facteurs changeant, le produit soit modifié. Or, la pathologie comparée nous apprend que les maladies virulentes d'origine animale se transmettent dans leur forme symptomatique non-seulement à l'homme dont nous savons la fâcheuse aptitude, mais encore à beaucoup d'autres animaux; et que si parfois cette forme symptomatique varie, la modification est plus apparente que réelle. Ainsi, en premier lieu, Hardwicke 4 rapporte « qu'un chat, qui dormait habituellement dans la mangeoire d'une jument atteinte' de morve chronique, tomba lui-même malade. On s'aperçut que ses yeux et son nez coulaient, et qu'il éternuait souvent. La face devint si enflée qu'il ne pouvait plus voir.»

Le docteur J. R. Brusch cité également le fait de trois chats qui ont été victimes de la contagion. Un chevreau, inoculé par M. Renault avec le virus de la morve aiguë du cheval, mourut après avoir présenté les signes et les altérations de la morve chronique 2. M. Saussier s'est livré avec M. Leblanc, à'une série d'expériences faites sur différents animaux avec du pus et du sang provenant d'un palefrenier mort de morve aiguë, à l'Hôtel-Dieu 3. Deux surtout sont remarquables : elles ont trait àun chien et à un lapin,

... ,1. Compte rendu de l'École vétérinaire de Dresde, Leipsiok, in-8", art. 5,

J>. 175. .,.'' .' ' ' ./',.',;■

2. Bulletin de l'Âcad.' de méd., 25 janvier 1841. "'3; L'Expérience, t: V,p. 392. '


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qui offrirent tous les signes de la morve farcineuse chronique la mieux caractérisée 1.

La maladie passe donc du type aigu au type chronique ou réciproquement; mais elle ne change pas de nature.

La rage elle-môme ne fait pas exception. Cette étrange maladie, qui trouble les fonctions sans léser les organes, qui, presque seule, ne se transmet pas par un produit de sécrétion pathologique, le pus, mais par un produit de sécrétion physiologique, la salive, se traduit par des phénomènes variables quant aux espèces animales affectées, analogues cependant quant à leur essence nosologique, ce sont toujours et chez tous des troubles" de l'innervation ; mais, chez tous et toujours, la salive est le véhicule du virus. Si, par exemple, le cheval, pour lequel l'action de mordre-est a^sez naturelle à l'état de santé, mord, comme le chien, tout ce qui l'approche pendant l'accès rabique, et se dévore luimême partout où il peut s'atteindre, il n'en est pas ainsi des ruminants qui ont surtout de la tendance à frapperJavec les défenses de la tête. On sait encore que si, chez tous les animaux enragés, la maladie commence, par une exaltation singulière et toujours furieuse, que si, chez tous; elle se termine par la mort, celle-ci n'arrive chez le cheval et les ruminants qu'après avoir été précédée de la paralysie. Mais d'ailleurs il n'est pas jusqu'au chien lui-même qui ne présente deux variétés de rage; car la rage mue est principalement caractérisée dès le début par une paralysie des muscles de la mâchoire inférieure. Ainsi le chien modifié: déjà la -rage dans son propre organisme, d'où cependant elle :cst originaire, et, dans la modificationqu'il lui imprimé, onreconnaît en germe ce que la maladie pourra devenir chez d'àûtrës animaux: la paralysie partielle de la rage mue fait songer à la paralysie terminale de la rage équine ou ovine: :

La modification symptomatique est plus marquée pour le

1. Tarbieu, De la morve et du farcin chroniques, thèseinaugurale, p. 5T.


dents, ne ressemble pas au-feïcip-'^çtièyaJ^hêgl^'OBjpïe,'. î^estipiir^iùtaMe étafcpraleû^^

pas chezlé^heyalv. ?':v;;::i" ;;;:;';x.K ïU-:&; : ■;-H.?^'.1::.M^:.-ïï::t;y-ï o'2r3°-£es viii*M$ peuverit-ïk se tra»s^op?weh?^;Gette transforlnartion;a .été admise par Jennerj: et vaut bien qu'on la discute;: ; i3lie>toueheyrep effet, à un: <point: fondamental de -pathologie «générales ftmmuabilité des rtypes;morbïdes; t --!■"■;;' vo '■ -G{Jennerii toujours; irispiré'par lé^énfecde^l^inductiôn-qui -luiayaitMt;découyrir la^aecine,"avait cru trouver; dansune iinaladie assez robsèure du chevaljVles eaur'aux ^jambes'^/ie ;gTOBse),'là;ïsourcei originelle;du cow-pox/11 pensa d'abord . que, :pdur; prévenir efficacement; la';variolej;lé ; virusdù^lïe3apabdevait;passer;parTOrganismede;larvâtîhe,-et déclara plus ïlard quece passage n'était .pas nécessaire. ; ' ; ; ■ •;iT;Chosé*étrange ! les assertions de l'illustre inventeur étaient ;-purement^hypothétiques. :Les; expérimentateurs vinrentàla nsuite^q-i;';'; •;■■:■;■;;•■: ;-b.:M ,>;.;: ^ ■;■:..:,;:;■ .■■>:.

" 'Ainsi Tanna, affirma avoir produit le cow-pox par l'inoculation "du ;'grèasesurlëpis d'une vachéV'Colemàn.allàplus loin:! il' détermihâTap..-paritidnfdu cqw^pox, ;e.t le liquide de ce covv-ppx produisit des boutons .vaccinaux sur trois perspnnes,„Le,docteur ,Loy. inocula .cinq, vaches avec la. matière des eaux aux jambes; toutes cinq offrirent une éruption dë^cow-po'x qui 'servit à vacciner avec: succès un certain'nombre -'d'enfants; d'autres 1 expériences furent négatives. De cette absence . d'identité dans lesTésultats, Loy conclut qu'il y.a deux espèces d'eaux aux jambes;, une :lqc.alej:l'autre, accompagnée de symptômes gêné-, 'râux.Viborg arriva aussi à des résultats confirmâtife de l'opinion "-émise par Jënnër : Ta matière dés eaux aux jambes inoculée détër- .mina le cow-pox ; mais la contrë-épfeûve nô;fut pasfàite.; '•'■"■ .;:;,; Steinbeck et KahlertiObl.inrêntles/deuxlterinesdu problèmei- .;,;. ,,„.: Paraii ces faits affirmatifs, ilfimp.ortedonc d'établir une distinction radicale entre ceux où le point de départ est .certain et ceux où les expé' rimëritateurs se sont appuyés que sur des prbbabililés : il faut ensuite distinguer les expériences complètes, ' c'est-à-dire y celles qui ..irenfermentiles^eux.termes de la- question (je veux. dire:.l'inoculation du grease produisant le cow-pox, et l'inoculation du cow-pox produiHi.;rfRiMiEn^a'àèsé!citée^pfcl9i

produiHi.;rfRiMiEn^a'àèsé!citée^pfcl9i


sant la vaccine), des cas plus nombreux où nous sommes en face d'une expérience tronquée. Les seuls faits complets sontceux de Coleman, du docteur Loy, de Steinbeck et Kahlert.

Voyons maintenant les résultats négatifs : Woodville, Simmons, le docteur Loy, dans une première série d'expériences, S.acco ; n'ont obtenu:^-aucun i.des termes< de:la;questipn-;-gil-;gP4est.,de;.même de HIM,,Bousquetet Leblanc, de,MM, Fiard^H^.Bouïey,,Lafosse^.de Toulouse, Holl. M. Reynal a fait plus dé cent'inoculations d'eaux aux jambes.sans aucun résultat. f ": -'■'-•■'-•! .-:i?-':,j,!m;^ :■<-->.h ~:Sy.i'. ;-.■

'Tenant le milieu;: pour âinsi-dife;'entre ùésiéSpériehcès négatives et positiveSi nous-irouvon.Sjçelles pu; l'un- des^^deuxijtermes'de;la question a été seul élucidé...-Telles sont celles de„Tan.n.a., ^iborg, Hertwig, Bremer, MM. Piçtiot et Manoury. .."'.?[*'..".■" "'" ' r ':"'■'■ ! ' MM. Leblanc et Dépàuï ont iristitué en'càmm'un'une'séiiè d-'èxpérierices. Deuxdnoculalions faitessur;dés;yaches,'l'une;av.ec-du liquide, -d'eaux -aux jambes; ajguësv .l'autre avec tdu;liquide, d'eaux aux.jambgs. chroniques, put donné, un rés.ul.iat-ppmplétement, négatif,.15jx, inoculations, furent pratiquées sur des entants- avec le liquide, dés eaux aux jambes : toutes furent sans'résultat.. M. iftèyiïal, dé-'s'o'n'côté^né-pùt obtenir aucune pustule de cow-pOx sur. 5K cas danoculation;; d'eaux aux jambes à des vaches. Avec ce même liquide,,-M-, Depaul: .n'obtint rien sur lui-même, ni sur des enfants.

.. Que: conclure de ces expériences contradictoiresf En face . dal'insuccès complet, constant,.de,.tpuj.es :^es,, expériences lés . plpsTéçentes et faites par les observateurs les plus consciencieux, ne faut-il pas croire que quelque^ erreur _ s'est glissée dapsla méthode expérimentale,, surtout si l'on considère que les premières tentat.iy.es remontent à l'introduction de Ja yac..cine1?. ,,.,„ . ,..;,,../, ; ,'.'" t t .'...,' "'"

Les hypothèses métamorphiques qu'on a faites à propos du cow-pox, on les a répétées à propos de la clavéiée,,. cette variole du mouton., .. , ., ",.=;"

Suivant quelques auteurs, elle proviendrait, d'une maladie éruptive pustuleuse dont les.dindpns.spntsouvent spontanément.atteints. Cette assertion s'appuie surtout sur'un fait de coïncidence, à savoir que, dans les contrées où on se livré ëri grand à l'élevé dé ces volatiléspla clavelée est fréquente sur les moutons.

t; Comparez Dèpaùl , Rapport à l'Académièj 1857Y^ Steiî?b:rennër,

Traité de la vaccine; — Bousquet, De la vaccine et des éruptions varia- . leuses; — et la dernière discussion àl'Aoadémie. (1862).;:ï; •. - y-ï^-ï ~.V


—<!2i ~

Mâis cette théorie doctrinale et l'assertion qui l'appuie sont préciséméntcontredites par l'observation, qui démontre que.là claveléé n'est pas plus commune, dans les contrées ou l'on élève" ces oiseaux, que dans les autres'^ "'':' '" ■." "'■' "■'''■•

Quelques auteurs encore, et cela sans preuve aucune, font dériver la clàvëlée, comme la vaccine, comme la variole, de la matière équine du grease.

Les hypothèses métamorphiques ne se sont pas arrêtées là. Guidés par l'analogie d'aspect, un certain nombre d'observateurs ont essayé d'inoculer la variole à la vache.

D'abord Coleman, Ring, Sacco, Numann, Fiard, Bousquet, Dalton ne sont arrivés à aucun résultat. Le premier, Gassner a obtenu sur onze vaches des pustules analogues au cowpox, pustules dont le liquide inoculé à dés enfants leur aurait donné la vacciné (1807). — Le docteur Thiele, de Kasan, a obtenu le même résultat. S teinbrenner a essayé deux fois et deux fois il a échoué. ' '

Des expériences qui précèdent, en les admettant pour exactes, il résulterait que la variole peut prendre chez la va- . che. Mais peut-elle se transformer en vacciné? C'est là une question très-douteuse. On sera toujours en droit d'objecter aux partisans de l'identité de ces deux virus le fait si fréquemment observé du développement simultané ou successif des deux maladies (variole et vaccine) chez un même individu; ce qui prouve la non-immunité, par suite le nonantagonisme, et par suite, enfin, la non-identité (voy. Immunité).

En résumé, de cet ensemble de considérations et d'expériences, on est autorisé à conclure que, « dans l'état actuel de la science, il n'est pas plus permis de croire à la transformation des virus qu'à celle des espèces morbides. »

M. le professeur Depaul qui se propose de rechercher si le virus varioleux est susceptible de se transmettre aux .animaux et si, modifié

1. Boulet et K%mis.,Dict.ciW, t. III, p. 695.


.:■:—:i95.-^-

par son élaboration dans des organismes différents) il ne serait .pas le point de départ de la claveléo et du cow-pox,M:Depaul, dis-je, a entrepris une première sérié d'expériences qui cohsistèmVà inoculer le virus vaccin dé l'espèce 'humaine à dés animaux autres quela vache, et d'inoculer ensuite à l'espèce humaine le virus sécrété par ces mêmes animaux. Ces inoculations ont été faites à des 'chiens,: à des-brebis et àdeschevaux. '; '' / ''■' :' /'■

..■■-•: . ■':• : ■ .■'; Jeunes chiens. •■■■■'->,->:■ ;:;■.!■;■-->:-■':

Expérience I. — Faite' le 5 juillet 1862. -M. .'Depàul inocula du virus vaccin du bras d'un enfant de, trois moisy au'■■■■■ventre d'un chien de deux mois. Les inoculations furent faites aux aisselles et aux aines; celles des aisselles^réussirent seules. Le troisième jour, il y avait une saillie papuleuse au point d'inoculation, et lé septième une belle'-pustule vaccinale; circulaire, saillante,'à"dépression*centrale ombiliquée. : ,'■'■' '" ?"• '- '■'.'';-;"*'■

1 Expérience II■'.'— Également pratiquée sûr un jeune;chien; les ' quatre piqûres se desséchèrent, sauf une,' qui, le troisième jour,: donna naissance à une bulle, laquelle se dessécha aussi. Cependant le onzième jour une pustule vaccinale tout à fait caractéristique apparut au point ou la dessiccation avait'eu lieu.

Expérience III. — Des papules apparurent aux airiés le troisième jour, et, le septième, les pustules de la vaccine étaient parfaitement développées.

Ainsi, sauf chez le second chien, l'évolution des pustules vaccinales fut exactement ce qu'elle est chez l'homme. Là seule différence qu'on pût constater, c'est que les pustules ainsi obtenues étaient un peu plus petites que celles de la vaccine humaine.

Brebis.

Expérience IV. — Le 5 juillet, on fit deux piqûres à la face interne de la cuisse droite, une seule au 1 point correspondant 1 de là cuisse gauche et deux autres sous la queue, au point où l'on pratique habituellement la clavelisation. Le troisième jour uneseule saillie rougeâtre se montrait à la cuisse droitel Le septième jour deux pustules Tàcci. nales caractéristiques s'étaient développées sous la queue.

Ainsi l'évolution avait encore été régulière. Mais les pustules étaient moins développées encore que chez tes chiens. '

MM. les professeurs Rayer et Depaul firent ensuite en commun des inoculations de vaccin à des chevaux et à.unevache.su:. .:/,..: r


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.,.. Expérience V,;^.Lefi juiljè^ sur. un cheval atteint,d'eaux..,aux. jambes pa inocule, du yirus vaccin sûr les parties malades. Sept jours plus, tard, on yoyait une couche de pus concret, comme gourmeux, aux.ïpoints: d'inopu]ation;i .au-4essous.de ces croûtes, ljinflammation était plus vive qu'aux parties voisines. Il n'y eut pas depustulesv, 5 Expérience VI. — Inoculation sur un cheval sain. Huit piqûres sont faites au museau. Le septième jour; des pustules des mieux caractérisées apparaissent au niye.au de chacune des piqûres. Elles sont saillantes, déprimées à leur centre et présentent une. hase'indurée intéressant toute la profondeur du derme.

, .Expérience VII. .—-_ Inoculation: sur .chaque, trayon,, sur.la mamelle et en arrière des mamelles. Le septième jour, de très-belles."pustules se développèrent sur les trayons,; elles étaient parfaitement pmpili..quées et avaient le même diamètre que chez l'enfant. Sur les. ma.melles les pustules étaient incomplètes.

Ori remarquera que les pustules .se développèrent le mieux aux .points où elles apparaissent spontanément chez la vache, c'est-à-dire , sur les trayons.. ~ ,' . '.'•<.

Chiens adultes. - • ■"

Expérience VIII. t- Huit piqûres sont faites sur le ventre d'un premier chien, Le-septième jour, une pustule de nature douteuse.

Même nombre de piqûres.chez un autre chien. A la même époque apparition d'une pustule qui n'offre pas les caractères, de là'vaccine.'

Ainsi chez les chiens adultes, l'a vaccination réussit moins bien que chez les très-jeunes chiens.

. ,,11, Depaul a inoculésuçcessivementà des enfants :■ 1° le liquide des . .pustules d'un des jeunes chiens ; 2° celui du cheval de,l'expérience VI; et 3° enfin celui de la vache de l'expérience Vil, sans qu'une seule .de ces inoculations ait donné lieu à la production chez ces enfants de la pustule'vaccinale '.

S'il était permis de conclure de ces expériences encore , trop peu nombreuses, on y verrait la confirmation de ce fait de i' altération d'un virus pa,rson passage à traversées organismes très-différents.

1. Communication personnelle.^


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VI

Étiolûgie. — Les maladies virulentes se manifestent ou par développement spontané ou par contagion.

Le développement spontané est évident chez les animaux ; on ne l'observe plus (?) chez l'homme.

La cause du développement spontané des maladies virulenles chez les animaux est identique et se résume dans cette simple proposition : conditions hygiéniques mauvaises. Gela est vrai au moins pour le charbon, et cola semble démontré pour la morve. Nous développerons plus tard ce point d'étiologie; mais l'esprit n'est-il point immédiatement frappé de ce fait que les maladies infectieuses de l'homme reconnaissent également pour cause de leur développement spontané "des conditions hygiéniques mauvaises.

Une fois engendrées par un organisme, les maladies virulentes se transmettent à d'autres organismes par voie de contagion immédiate ou médiate.

■ ^Développement spontané. — S'il est difficile de connaître exactement les conditions au milieu desquelles se développent épidémiquémëiit les maladies virùléritës dans l'espèce humaine,- il est plus facile dé les connaître chez lés: animaux. Car ici la méthode expérimentale peut, en produisant5pour ainsi dire de toutes pièces la 'maladie virulente^ élucider le difficile problème de sa pathogèhië. Il est, êh effet; possible à l'homme, par l'action scientifiquement dirigée dés!modificateurs dé l'hygiène, tion-sèùlémerit de changer des^ types ^eï/dë créer des races, mais encore de; déterminer uhe> altérationde la matière vivanteet de créer dés maladies : la genèse dés- affections morveuses le démontre surabondamment. 1 :


ï—' 528 •—-

L'influence des circumfusa et des ingesta n'estpas douteuse pour les vétérinaires, au moins relativement au développement de quelques-unes des maladies virulentes : ainsi, des faits les mieux observés, il/ ressort très-évidemment suivant MM. Eug. Renault et Reynâï, que c'est aux émanations délétères, aux effluves qui se dégagent des marais ou des eaux stagnantes,; qu'il faut attribuer l'éclosion des maladies charbonneuses. •• . :. ■

.■■■..-.■ La production des miasmes ou des effluves paludéens est : exactement en rapport avec l'élévation de la température, et l'abaissement du niveau des eaux. : : ,,

C'est en, effet pendant les mois de juillet, d'août et de septembre, que les pays de marécages sont les plus malsains^ et que le charbon s'observe plus particulièrement. M. Yerheyen a remarqué que le plus grand nombre des affections charbonneuses se développent dans les lieux où le sous-sol est composé d'une couche puissante de limon qui s'oppose à l'infiltration des eaux; ■...._...

Quant aux aliments qui peuvent contribuer au développement spontané du charbon, ce sont surtout les fourrages altérés par l'humidité et couverts de cryptogames qu'on a accusés. À l'appui de cette opinion, Gerlach cite la coïncidence entre l'invasion du charbon chez les chevaux d'une , même écurie, et l'administration à ces animaux du froment couvert des spqrules de l'uredo sitophila.Il survenait d'abord des troubles digestifs, à la suite desquels la moindre cause adjuvante, telle qu'un refroidissement, la fatigue, faisait éclater des fièvres charbonneuses.

Un fait hautement significatif, c'est que, des canards et des oies nourris avec ce froment, succombèrent également au charbon. -

Ainsi l'état de la température, la constitution du sol, les ..émanations paludéennes et les' altérations des fourrages, telles sont les conditions principales au milieu desquelles se développent les maladies carbunculaires. On les trouve, en


effet, réunies dans toutes les enzooties et épizoqties charbonneuses. .:-■;.,,-.;

-Les mêmes-influences ont été invoquées pour les maladies charbonneuses spontanées de l'homme. Dès 1724, par exemple, Fournier signalait à propos d'une épidémie d'affections charbonneuses, qui sévissait sur la population du midi de la France, l'action du vent du, sud, « qui était tsi brûlant que l'air semblait sortir d'une fournaise; ardente, ,'». Exhalaisons méphitiques des marais, ingestion d'eaux rares et hoùr' beuses, mauvaise alimentation, telles, sont les, causes, occasionnelles, qui peuvent faire éclater le; charbon dans un organisme appauvri ^ . ,

Des conditions en partie inverses et en partie semblables à celles qui produisent le charbon paraissent présider àja production de cette singulière affection virulente qu'on nomme la péripneumonie exsudalive, laquelle se montre chez les ruminants placés dans des étables malsaines, à la suite d'une slabulalion trop prolongée,, avec alimentation trop substantielle. ; - .. ■-..-■.-.

On sait que la morve est susceptible de se développer au milieu d'un groupe de chevaux placés dans des conditions déterminées; or, parmi ces conditions, l'excès,de travail et une alimentation insuffisante jouent le rôle principal. L'influence de ces conditions est tellement certaine qu'on pourrait à volonté, disent les vétérinaires de l'Académie 2, faire des chevaux morveux.

Pour la clavelée, l'étiologie n'est pas aussi évidente : asser1.

asser1. ces influences hygiéniques ne seraient pas les 'seules capablés'de faire développer le charbon; on pourrait encore en-provoquer directement et rapidement l'éclosion. Je tiens en effet d'un vétérinaire de grand mérite, M. A. Sanson, qu'on a pu, à volonté, produire le charbon en inoculant à ïïh animalen bonne santé un fragment démuselé ou un caillot de sahg.provenant de l'animal-le plus sain, à la seule condition, que, cette chair musculaire ou ce sang fussent en voie de décomposition. D'où il suivrait que les effets de l'inoculation ne doivent pas être nécessairement rapportés à un virus charbonneux spécifique, mais peut-être à un ferment putride.

2. Discussion de 1862.


tibhs Vagues suf là raalprbpr été des bergeries, là rouilla dès plantes, l'irrégularité du régime alimentaire, etc. , ' •?;:

Il éh est ainsi de la râge: dont les causes soîlt à peu près inconnues. Celles qu'on signale d'ordinaire sont la privation d'âliménts où deboissôns; les besoins génésiques inassouvis, l'influence dés fortes chaleurs, etc. Mais rien n'est démontré à1 cet égard. Il est impossible de faire naître expérimentalement la rage en soumettant les animaux aux privations que l'on suppose en être la cause; et d'un autre côté| loin que l'influencé des fortes chaleurs soit favorable;à sa -m'âni*. festâtibti, ëilè est beaucoup plus commune au: printemps et en automne, et dans Jes pays tempérés que dans lés-coiidi' tiôns inverses; Cependant cette maladie qu'on disait inconnue ènOnent est loin d'y être étrangère : M. Michel Lévy cité des cas" observés-à Sinyrne, à Alexandrie, à" Constântinopîê. En Afrique; elle estcdnnue de temps immémorial étpârâît plus ffëqûentè à iger depuis la conquête 1. " '^ ,-;.;

Je: n'inëiste longuement, oh lé comprend^ que sur les-causes de développement des maladies virulentes transmissible's^dés animaux à rhomnle. La question touche de trop près à la pathologie comparée et àl'hygiène publique pour îië -pas justifier ces détails. - •■-'*-■->--.■■-:-

ï°' Contagion. — La causé dé Beaucoup la plus fréquente dès Maladies virulentes est ïâ cbhtâgïoh, laquelle ptiït être Immédiate ou médiate. Le premier mode de développement-peut s'ôpèrêr'pàr simple dépôt"de îam'âtiêrëvirulente à là surface, des .téguments^ (contagion imzïiédiate.,proprement.ditie), •ou par-Bintroducliondeeette matière sousl'épiderme.(inocur làtion)r ;,Là contagfotf "médiate s'effectue à; distance; ;prôba^ -blenient, par ;;l!intermédiaire de-l'air et; l'absorption^ 'la surface 1 des voiesrespiratoires'. ■--:-" ; r , ;?ii :: ,n $nigéJQ!§raj,j[es;n^

1. Michel Lêvy, Traité d'hygiène, t'ilj p< 510V"V


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ganisraes se transmettent à des organismes semblables et par contagion médiate et par inoculation, mais surtout par contagion médiate : ainsi la variole chez l'homme, la clavelée chez le mouton, le charbon chez les ruminants, la morve chez les solipèdes. Cependant, la syphilis chez l'homme et la rage chez les animaux des genres canis et felis, font exception : elles ne se communiquent que par contagion immédiate ou par inoculation à des organismes semblables à ceux d'où elles sont originaires.

Inversement, en général, les maladies propres à certains organismes ne se transmettent à des organismes d'espèces différentes que par inoculation : ainsi le covv-pox et le charbon des animaux à l'homme ; et alors la maladie est d'abord locale. Cependant la morve ferait peut-être exception, et pourrait se transmettre du cheval à l'homme par contagion médiate (A. Tardieu).

Ne serait-ce pas parce qu'elles peuvent se développer spontanément dans certains organismes, et, une fois développées, se transmettre par contagion médiate, que les maladies virulentes sont susceptibles de se manifester sous forme épidémique ou épizootique ? Et n'est-ce pas parce qu'elles ne se transmettent par le mode contagieux médiat qu'à des organismes semblables à ceux d'où elles tirent leur origine, qu'on ne voit sévir épidémiquement chez l'homme que des maladies virulentes propres à l'homme (variole, rougeole, etc.), et épizootiqucmcnl chez chaque espèce animale que des maladies virulentes propres à cette espèce (morve chez le cheval, clavelée chez le mouton, péri pneumonie épizootique chez le boeuf)? Celte aptitude au développement sous forme d'épidémie ou d'épizoolie rapproche nosologiquement certaines maladies virulentes des maladies infectieuses.

La différence dans le mode de développement de la maladie virulente implique souvent une différence dans sa forme; ainsi, la maladie virulente contractée par contagiou médiate est générale d'abord et ne produit qtfensliïe des


& — .

déterminations morbides lqçales:; par exemple, l'état général morbide précède l'apparition des; pustules dans la variole et des tumeurs charbonneuses dans le charbon.

Inversement la maladie virulente transmise par contagion immédiate peut présenter d'abord une déterminatioii spécifique locale, et ne devenir qu'ensuite maladie générale. Ainsi .là pustule maligne précède le développeinent des accidents généraux propres à la fièvre charbonneuse dans le charbon inoculé; une inflammation locale au point d'inoculation du virus,morveux (érysipèle, lymphangite) se développe, deux à huit jours après cette inoculation et quelques jours avant les symptômes généraux (Vigla); enfin lapustuïe commence "son évolution au point inoculé avant qu'apparaissent les symptômes de la fièvre yarioleuse. C'est quand la pustule d'inoculation va revêtir ses caractères spécifiques que cette fièvre se manifeste (Borsieri).

Parmi les maladies transmissibles des animaux à l'homme, la morve est peut-être la seule qui se communique à lui par contagion immédiate et médiate tout à la fois. .

La contagion de la morve peut avoir lieu chez l'homme, dit M. le professeur Tardieu, 1° par infection, 2° par inoculation 1.

Il résulterait cependant, d'expériences de M. Renault, que la morve se transmettrait assez difficilement par infection, puisque ce savant vétérinaire a fait respirer impunément à. un cheval sain l'air expiré par un cheval morveux. Il avait enfermé pour cela dans un même sac, le nez des deux animaux, et jamais dans les expériences qu'il a faites lés chevaux sains n'ont été contaminésLes

contaminésLes animaux ne présentent pas le même" degré d'aptitude à contracter les maladies virulentes, irrésulté, des expériences entreprises par l'association médicale d'Eure-etLoir, que l'animal qui contracte le plus facilement le charbon

1. Thèse citée.


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par inoculation est le mouton, puis viennent le lapin, le cheval et la vache. Par contre, c'est le virus de la fièvre charbonneuse du cheval qui a le moins d'activité, suivant les expériences faites par cette commission *. ;',,..

Les'maladies à virus d'origine animale, transmises à l'homme, ne perdent pas en passant par son organisme leur propriété virulente : car non-seulement elles sont aptes à se ' communiquer de l'homme à l'homme, mais encore elles peuvent repasser de celui-ci à l'organisme d'où elles sont originaires. Ainsi l'homme se les était bien appropriées avec toute. Jeur puissance morbifique; Par exemple, la transmission de l'affection morveuse par contagion s'opère : 1° du cheval àl'homme; 2° del'homme à l'homme; 3° de l'homme auoe sotipèdes. De nombreuses expériences (Rayer, Nonat et J.Bouley, A.Bérard et Leblanc,Rouxet Letenneûr, Tessier,Thierry, Saussiér, etc.).ont, en effet, démontré ce dernier point de doctrine.

Dans ces cas, la morve et le farcinsontcontagieux eiinocu-, labiés sous 'toutes leurs formes aiguës ou chroniques, et dans toutes leurs espèces. ...

Les faits nous apprennent que la transmission a heu quant à la nature mais non quant à la forme, ainsi que nous l'ayons déjà dit plus haut.

Ce que nous venons de voir pour la morve est'également vrai pour la vaccine, qui se transmet dé la vache à l'homme, de l'homme à l'homme, et de celui-ci à la vache. Quant a la rage, elle peut bien repasser'de l'homme aux canins, mais il n'est pas également bien démontré qu'ellepuisse se communiquer d'homme à homme.

En général, cependant, ainsi que nous l'avonsvuplus haut, les virus perdent de leur intensité virulente par le fait de générations successives, et surtout lorsqu'ils sont dépaysés, pour

1. Recueil de Médecine vétérinaire, 1852.


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ainsi dire, c'est-à-dire quand ils sont transportés dans un organisme où Ils ne sont pas âutochthones.

Les maladies virulentes, d'origine humaine, la syphilis exceptée, se transmettent par la double voie de l'infection et de l'inoculation (variole, rougeoie et scarlatine). Cette dernière voie d'introduction n'est pas même tellement certaine pour la rougeole et la scarlatine, qu'on n'ait été autorisé à là révoquef en doute *è't par suite à rayer ces maladies du cadre des affections virulentes. Cependant Home en 1758, et, en 1822, le docteur Speranza ont tenté l'inoculation de la rougeole avec le liquide des plaques, et au bout de quelques jours la rougeole s'est déclarée chez l'individu inoculé. Cette expérience a èlê répétée plusieurs fois avec le même succès (Bibï. ital-, août 1825). Michael de Katona a inoculé successivement du sang et de l'humeur lacrymale; 93 fois.sur 100 expériences une rougeoie très-bénigne s'est déclarée au bout de sept jours (Gaz. médic, p. 401, 1843).

Quant à la scarlatine, il est douteux, dit M. le professeur 'Mônnerèt, qu'elle soit contagieuse par inoculation, malgré les assertions de MM. Miquel d'Amboise et Mandl.

Ld syphilis peut-eïh s'inoculer au$ animaux? — Nous avons dit (Introduction) que l'homme, qui résume en soi les aptitudes des organismes inférieurs, était habile à contracter les maladies des animaux, tandis que ceux-ci ne Pétaient pas au "même degré à contracter les siennes. Les tentatives d'inoculation de la syphilis à divers animaux l'ont démontré entre les mains de Hunter, et c'est vainement que Turfibuîl, Maunoûry, Ricord, Cullerier, Puche ont renouvelé ces essais. De nos jours, M. Auzias-Turenrie est parvenu en faisant une plaie à un singe et.en y introduisant du pus chancreux. tous les jours, à produire ; un ulcère qui a duré quelque temps et a fourni, du pus inoculable. Mais il n'y a pas eu de phénomènes consécutifs. Peut-être serait-on plus heureux en inoculant le sang ou le pus d'un individu syphilitique parvenu à la période secondaire?


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3° Agents de transmission virulente. À. — Une maladie virulente peut se transmettre par un produit de sécrétion morbide spécial; c'est le cas le plus habituel (lymphe vaccinale, variollque, claveleuse). -D'autres fois la propriété virulente est répartie sur un plus grand nombre de liquides et de solides (ainsi presque tous les liquides du corps sont inoculables dans la peste bovine, le charbon). Le sang a été inoculé avec succès dans la rougeole, la morve, le charbon, la syphilis, et sans succès dans la rage (Breschet, Dupuytren), dans la clavelée (Girard, père,- Hurtrel d'Arboval, Renault).

Pour reconnaître si lesangjouissait des propriétés virulentes dans, la morve, Coléman introduit-le sang d'un cheval morveux dans.ja. jugulaire d'un âne bien portant, et, dans un court espace de temps, celui-ci devient complètement morveux. Dieffenbach fait passer directement, de la carotide d'un cheval atteint de morve farcineuse chronique dans la jugulaire d'un vieux cheval parfaitement sain, 7 livres de sang, en même temps que, par l'autre jugulaire, on lui tirait 5 livres de son propre sang. Péii de temps après, il survint sur toute la peau de petits boutons durs et la morve farcineuse, qui né tarda pas à,se confirmer, fut vérifiée par l'autopsie *.

Quant à la transmission.de la syphilis par le sang, les expériences démontraient bien qu'elle était incontestable alors que ce liquide avaij; ètè emprunté à des plaqués muqueuses, à une syphilide papulosquâmmeusé ; oii reproduisait alors à l'aide de quelques précautions prises pour assurer l'efficacité de l'inoculation, de véritableschancf&g sur les points d'insertion. A la vérité, on pouvait objecter à cesexpé-< riences que ce n'était pas seulement du sang qui avait été fourni par les tissus malades, mais aussi les divers produits qu'ils sécrètent. . Or, dans d'autres,expériences , entre, autres dans celle de W&lieti c'est; du sang pwy emprunté à un sujet affecté de plaques muqueuses,' qui a été inoculé et qui a reproduit^ au bout de -trente-quatrejoufsy un chancre induré et les accidents ultérieurs de la syphilis cônstitù- tionnelle. Enfin, tout récemment, lé professeur Pellizari, de. Florence, a pratiqué Cihct inoculations avec du sang extrait de la veine céphalique d'une femme atteinte de syphilis constitutionnelle (elle avait des. plaques muqueuses trèsTÇonÛuentes aux parties génitales). Ufle seule de ces inoculations a produit une syphilis nou douteuse chez le sujet inocuié 8.

1. Tardieu, thèse citée, p? 58.

2. Voy. l'Union médicale du 6 mai 1862. — Les sujets en expérimentation


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11 importe de faire remarquer que le sang paraît n'être contagieux dans la syphilis que pendant la période des accidents dits secondaires : pendant la période des accidents primitifs, il ne le serait pas encore (Melchior Robert), durant celle des accidents dits tertiaires, il aurait cessé de l'être (Diday). Singulière énigme que l'expérience pose à la logique ! Virchow l'expliquerait par une de ces théories audacieuses qui lui sont familières : * L'infection spécifique du sang n'est pas durable ; elle se renouvelle de temps en temps, en absorbant de nouveau le virus dans un foyer local d'infection. Le sang se purifie de nouveau en déposant le virus dans les organes ou dans les tissus 1. » —Pour M. Cusco, les affections virulentes passeraient par des phases d'augment et de déclin, de telle façon que les liquides du corps infecté ne sont pas capables de transmettre l'infection dans la période d'incubation, ou période embryonnaire, tandis qu'ils le sont à un haut degré dans la période d'état (période des accidents secondaires, ou de virilité pour la syphilis), et ne le sont plus dans la période de décadence (période des accidents tertiaires) 8. Quoi qu'il en soit de ces vues de l'esprit, le fait est exact et doit être signalé : le produit de sécrétion des accidents tertiaires n'est plus inoculable, et la non-inoculabilité du sang à cette époque de la maladie nous donnerait l'explication du problème.

étaient des médecins, vierges de syphilis. L'inoculation se fit à l'aide de charpie imprégnée de sang,, appliquée sur un point de la peau préalablement dénudée. Chez le sujet sur lequel l'inoculation réussit, l'incubation fut de vingt-cinq jours, au bout desquels une papule apparut. Neuf jours plus tard, elle devint humide, s'ulcéra, puis se recouvrit de croûte sans s'indurer. Le trente-sixième jour, il y avait un glandage axillaire. Le quarante-troisième, la papule initiale était définitivement devenue un chancre à base indurée. Au cinquante-septième jour, on constatait le glandage cervical postérieur. Huit jours plus tard se montra la roséole spécifique, à laquelle se mêlèrent des papules au bout de dix jours. C'est alors qu'on commença le traitement mercuriel.

1. Syphilis constitutionnelle, p. 196.

2. Communication personnelle.


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B. — Une maladie virulente est susceptible de se transmettre par le produit de tous les actes pathologiques sécrétants qu'elle détermine, ainsi la syphilis; c'est là un point de doctrine admis autrefois sans conteste et réhabilité dans la science par des observations qui datent presque d'hier. II. n'est pas nécessaire d'insister pour prouver la propriété inoculable du chancre, sous toutes ses formes, mais peut-être me pardonnera-t-on d'entrer dans quelques détails sur l'un des points les plus controversés à propos de la maladie virulente la plus répandue.

On avait admis jusqu'à Hunter la contagiosité de la syphilis à toutes ses périodes : toute particule liquide émanée du corps d'un syphilitique pouvait reproduire la maladie. Thierry de Hery, Jean de "Vigo, Astruc, et presque tous les syphiliographes français de la fin du dernier siècle soutenaient cette doctrine. Hunter s'efforça vainement de la renverser en cherchant à établir que les accidents primitifs, tels que le chancre, le bubon, la blennorrhagie sont inoculables et contagieux ; tandis que ceux qui appartiennent à la vérâle constitutionnelle ne le sont à aucun titre. Ce qu'il y a de curieux dans l'erreur de Hunter, c'est que ses contemporains lui en ont montré des exemples et que, poussé par une fausse interprétation de ses propres expériences sur l'inoculation, il nia la syphilis héréditaire et la contagion de cette syphilis, tout en donnant dans la même page une observation qui pourrait servir de modèle à la description de la contagiosité de ces accidents 1. M. Ricord répéta les expériences de Hunter et soutint longtemps ses doctrines. Cependant, avant la fameuse discussion académique de 1858, où M. Ricord abjura la doctrine, la contagion des accidents secondaires avait déjà trouvé de nombreux partisans (Biett, Lagneau, Baumes, Velpeau, Cazenave, de Castelnau, Gibert, Vidal). Depuis la discussion de l'Académie les preuves sont arrivées

1. Hunter, traduit par Richelot, 1" éd., 1845, p. 525.


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de tous les côtés; il suffira de citer les expériences de Wallace de Dublin S de Waller: de Prague 8, de Vidal 3, de Rollet 4, de Rinecker 8, de l'anonyme du Paljttinat 6, de Guyenot 1, et de Gibert 8, pojur en avoir aujourd'hui la certitude absolue, La raison pour laquelle cette contagion avait peulr être été méconnue c'est que les conditions n'en sont.pas les mêmes, les organes génitaux sont moins souvent con'targionnés que ne l'est par exemple la bouche; c'est surtout dans l'allaitement, par les lèvres d'un enfant couvertes de plaques muqueuses, que s'effectue cette contagion, bien qu'elle s'opère autrement encore* Mais ce qui est résulté- de plus inattendu de ces observations c'est que, quel que,soit l'accident qui fournisse la matière inoculable, le premier accident de la vérole ainsi communiquée est un chancre qui s'indure, comme l'ont prouvé Langlebert et Rollet. Ce qui ramène à, une lésion primitive unique et constante, la détermination morbide de transmission de la syphilis, quelle qu'ait été la lésion anatomique qui a servi d'agent de contamination..

On remarquera la simplicité de cette nouvelle doctrine, qui nous montre Ta syphilis secondaire reparaissant sur un autre sujet à la manière d'une syphilis primitive et avec l'accident caractéristique de celle-ci, c'est à savoir le chancre, accompagné d'induration et de bubon K On peut réellement dire que, dans ce cas, la syphilis rernonte vers sa source.

1. Ânnalesdes maladies de la peau et delà syphilis, t> IV, p. 34.

2. Id., vol. III, p. 174.

3. Traité des maladies vénériennes, l853,p. 356. 4; Archives de médi, 1859, février, mars, avril.

5. Id., 1858, t. II, p. 537.

6. Tbid.

7. Gai. hébd., 1859, 25 avril.

8. Rapport à l'Académie, 24 mai 1859.

■ 9,. Lamglebert, Du chancre produit par les accidents secondaires de la syphilis, broch. in-8; —Rollet, Recherches cliniques et expérimentales sur la syphilis, les chancres simples et la blennorrhagie, p. 237. In-8, Paris, 1861. ..,.,. . ■ .-,.


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C. —. Tout individu actuellement atteint d'une maladie virulente, dohi: le sang est nécessairement infecté et parfois infectant, peut-il transmettre cette maladie parles liquides de sécrétion physiologique? En général, le mucus, la salive,: la sueur, le sperme ne sont point des agents de contagion. In effet, la rage exceptée, dont le virus a pour véhicule la salive, les maladies virulentes ne se transmettent pas par des produits de sécrétion physiologique. .Cependant nous avons vu que Michael de Katona aurait avec succès inoculé la rougeole à l'aide des larmes d'un sujet morbilleux ; mais il importe .de : remarquer que la conjonctive esf le siège d'une congestion phlegmasique dans cette maladie, et uu'alors les larmes,ne sont plus un liquide physiologique.

Nous devons ajouter qu'on a vu des vétérinaires contracter le charbon poiir ayoir introduit leur bras dans le rectum ou. l'utérus d'animaux charbonneux, et qu'on pourrait conclure de ces faits à la propriété contagieuse du mucus rectal ou utérin. Mais la main de ces vétérinaires ne présentait-elle pas. d'écorchure? En, tout cas, M. Roche-Lubin aurait constaté que le virus charbonneux ne se trouvait pas dans la salive, les mucosités nasales et l'urine. Il ne paraît pas qu'il ait été fait d'autres expériences pour savoir si l'agent contagieux existe dans les divers produits de sécrétion ou d'excrétion d'un animal charbonneux 1.

Il semble donc que les organes glanduleux agissent comme autant de cribles capables d'arrêter le virus au passage et de le forcer à rester dans le sang infecté, qui le dépose dans-des tissus spéciaux, et y crée des déterminations morbides.

D.—tin sujet, actuellement atteint d'une maladie virulente, peut-il transmettre la maladie à l'aide'des liquides fournis par une maladie sécrétante autre que la lésion propre à Vaffection virulente? Ainsi une plaie simple qui suppure fournit^elie

1. Renault et Reyhal, Diot. cité.


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du pus inoculable chez un syphilitique? Ici, je ne peux que poser la question.

Une pustule vaccinale contient-elle à la fois du virus vaccin et du virus syphilitique ? La question s'est récemment posée avec un tel éclat qu'il est impossible de la laisser sans réponse.

Dès le commencement de ce siècle, on avait vu des accidents syphilitiques survenir à la suite de la vaccination. Moseley (1800), Monteggia (1814), Marcolini, Cerioli (1821), Lecocq (1839), Tassani (1841), Hubner (1852), reconnurent que ces accidents devaient être rapportés à des vaccinations pratiquées avec du virus vaccin développé sur des syphilitiques. Enfin de nouvelles recherches faites par M. Viennois ', et tout récemment par M. Giacinto Pacchiotti!, mettent hors de doute la transmission de la syphilis au moyen de la vaccination.

Le chancre vaccino-syphilitique ne se montre ordinairement que le second ou le troisième septénaire après la vaccination. Il se forme au point d'inoculation une croûte jaunâtre, épaisse, très-adhérente, une plaque d'ecthyma, au-dessous de laquelle on trouve, quand on l'enlève, une surface ulcérée, un véritable chancre. Plus tard, et-dans le temps ordinaire, se manifeste la série des accidents ultérieurs de la syphilis.

Relativement aux opinions doctrinales émises à propos de cette question, commençons par reconnaître d'abord qu'un grand nombre d'observateurs très-dignes de foi, M. Gullerier entre autres, affirment s'être servis impunément, pendant de longues années, de vaccin pris sur un sujet syphilitique pour pratiquer la vaccination sur d'autres enfants. Ils supposent

1. Recherches sur le chancre primitif et les accidents consécutifs produits par la contagion de la syphilis secondaire, thèse, Paris, 1860, et Archiv. gén. de médecine, 1860; — Rollet, ouyr. cité, p. 351.

2. Si/ilide trasmessa per mezzo délia vaccina?ione, in Rivalta presso Acqui. Torino, 1862.


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que le virus vaccinal, ainsi emprunté à un organisme syphilisé, subit de la part de l'organisme sain dans lequel on le, dépose, une élaboration qui le purifie. Cette opinion a prévalu jusqu'à l'époque toute récente où l'on a démontré la contagiosité d'un grand nombre d'accidents secondaires. - D'un autre côté, on peut objecter à ceux qui admettent la transmission de la syphilis par la vaccine que le nombre des cas de syphilis transmise ainsi devrait être extrêmement considérable,' et hors de proportion avec ceux qu'ils signalent.

Quoi qu'il en soit, voici que des médecins consciencieux, en Allemagne, en France et ' en Italie, rapportent des faits péremptoires et décisifs en faveur de cette forme de transmission syphilitique. De telle sorte qu'on en est même venu à ne plus discuter les faits en eux-mêmes, mais qu'on cherche à les interpréter.

L'un veut que le virus vaccinal emprunté aux syphilitiques ait servi de véhicule au sang, qui serait ainsi le seul agent de la contagion virulente (Viennois), et c'est l'opinion.la plus probable. L'aulre affirme qu'il est impossible de séparer ainsi théoriquement des liquides qui se trouvent nécessairement mêlés ensemble dans-la pustule vaccinale et qui sont la lymphe, le pus et le sang; en sorte qu'il serait impossible de faire dans la contagion la part de chacun de ces liquides en particulier.

Au milieu de ce conflit d'opinions, s'en présente une autre qui consiste à regarder la vaccination comme ayant été simplement la cause occasionnelle du développement de la syphilis chez les inoculés, qui étaient en puissance de vérole au moment de l'inoculation.

Pour notre part, nous sommes très-dispo|é à croire à la transmission de la syphilis par la vaccination, soit par l'initermédiaire du sang, accidentellement mêlé au vaccin, soit de toute autre manière. Nous devons, de plus, faire remarquer que ce vaccin a été parfois recueilli sur des sujets.; qui ne présentaient pas actuellement de symptômes de- syphilis et


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qu'il a été pris en tout cas sur des tissus vierges de lésions syphilitiques, pr, comme nous savons que le sang d'un vérole peut êlre contagieux, comme il est possible que le vaccin le soit également, nous croyons qu'il est doublement indiqué de ne point emprunter do vaccin à un syphilitique. Et cela malgré les faits très nombreux qui nous apprennent que du vaccin recueilli sur des syphilitiques a été impunément inoculé. On ne saurait trop repommander une attention minu» tieuse au médeein-vaccinateur : il évitera ainsi de graves accidents, qui n'impliquent pas seulement sa responsabilité, mais excitent et motivent les clameurs des ennemis de la vaccine,

4° Hérédité. — La transmission héréditaire de certains virus n'est pas douteuse, malgré des assertions contraires. Ainsi la variole se transmet de la mère à son enfant dans l'utérus, et, chose au moins bien singulière, il arrive parfois que l'enfant a la variole la mère ne l'ayant pas \ et ayant dû son impunité à une variole antérieure ou à la vaccine.

Dans quelqups cas assez rares, on a tromédes pustules claveleuses sur des foetus d'agneaux, provenant de brebis mortes de la clavelée.

L'hérédité de la morve est admise par M. le professeur Tardieu, qui en cite, entre autres, un exemple très-positif 2.

On conçoit que les maladies virulentes à marche très-aigue et à terminaison rapidement mortelle' soient difficilement héréditaires ; mais il est une maladie chronique où la transmission est incontestable par la voie de l'hérédité : nous voulons dire la sjphilis. La question est tellement importante, elle a été tellement discutée que certains détails me semblent nécessaires.

La transmission de la syphilis s'effectue soit par le fait du père, soit par celui de la mère. Nous verrons si, réciproque1.

réciproque1. thèse citée.

2. Ttrèse «tée, p, 49»


ment, l'enfant, syphilitique par son père, peut infecter ga mère.

A. Transmission du père à l'enfant. — Elle est moins fréquente que par la mère, mais n'en est pas moins réçlle. Un père atteint de vérole peut engqndrer et engendre souvent un enfant syphilitique. La transmission a évidemment lieu par Je sperme, S'il est vrai que ce liquide soit incapable d'infecter directement, c'est-à-dire par, son contact avec une membrane muqueuse saine, il n'est pas moins certain qu'émané d'un organisme malade il porte ordinairement en soi ce quelque chose .d'inconnu qui constitue le germe des ma-, ladies héréditaires, sans qu'on puisse dire pour «ela qu'il soit, à proprement parler, virulent. Il en est ici du sperme d'un syphilitique comme de celui d'un scrofuleux, d'un rachitique ou d'un goutteux. On ignore absolument, pour la syphilis comme pour ces affections, quejle matière donne au liquide fécondant ses propriétés fâcheuses, et en quelle proportion elle existe.

- B. Transmission de la mère à l'enfant. — Celle-ci est encore plus certaine que la précédente( Elle a vraisemblablement lieu par le sang. Des expériences nombreuses et répétées ont mis hors de doute les propriétés contagieuses de ce liquide ; or, on comprend que, par un simple mélange, résultant de l'échange incessant qui s'opère, dans le sein mater-? nel, le sang de la mère puisse infecter celui de l'enfant. Cependant le fait n'est pas admis par tous, les auteurs, ainsi qu'on le verra plus loin.

On a recherché si la mère concourait à la production de la syphilis du nouveau-né pour une part plus grande que le père, et l'on a donné des solutions très-différentes à cette question, qui a été posée inutilement et résolue dans des sens contradictoires pour toutes les maladies diathésiques ou héréditaires (goutte, épilepsie, folie). On a prétendu que* la mère ne pouvait infecter le foetus à toutes les époques de la grossesse. Suiyant M, Ricord, si l'infection de la mère a.


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lieu dans les trois derniers mois de Ja gestation, « il n'est pas sûr que la transmission soit possible. » On a vu des femmes qui avaient contracté des accidents primitifs dans les derniers temps de la grossesse mettre au monde des enfants non syphilitiques et qui ne le devinrent pas plus tard (Natalis Guillot et Bois de Loury). L'analyse de onze cas a conduit M. Diday à avancer que jamais la syphilis contractée par la mère avant la quatrième semaine ou après le septième mois de la gestation ne se transmettait à l'enfant. "Par contre, M. Cullerier admet que la syphilis peut se transmettre de la mère à l'enfant pendant tout le cours de la vie intra-utérine et à toutes les périodes de l'infection maternelle.

Cette dernière assertion nous semble éminemment physiologique. On ne comprend guère, en effet, que la mère soit infectée, à quelque époque que ce puisse être de la gestation, sans que, dans l'échange incessant qui s'opère entre la mère et son fruit, le sang dé celle-là ne contamine point le sang de celui-ci. L'analogie est d'accord avec cette doctrine, éâr on;voit la mère atteinte de variole donner naissance à un étifaiit couvert-ûh pustules varibliques,»Nous^ne unions pas toutefois' qu'iliie puisse y'avoir-désèkcéptionsdahs latrànsTnissiôn'de là ^syphilis de 'lainière à-.l'enfant; mais '■ nous croyons qu'on ne peut les^soumettré a aucune loi,nifixèr^lâ période en deça-etàudélàdW ésttransmissibléâïï'fcetusV ::r.-, .-'];:- '■'■''•■;■•; ,;,;,;:''.;./■

G. Transmission par le père et lamëre. ^-iL'irifluence des déux^conjoihts sypMitiqiïès sur l'enfant est très-grande: Et cëpëndântir échappe encore parfois à l'affection dont ses, générateurs - sôhtàtfeints. ■■-■ ^; - - ■-- « : : ;: . ; ; " D: Transmission de l'enfant à la mère. — L-à réciproque est-elle vraie? le"foetus%fectê par le fait de son père, peutil syphiliser sa mère?'Dés analogies puissantes militent pour ràffirmâtive. En effet, ce que flous venons de dire relativement à lâ; mère syphiitiqùe, de l'infection' produite pàr'lJe


mélange du sang maternel au sang foetal, s'applique entièrement au foetus. Aussi un très-grand nombre d'auteurs parmi lesquels nous citerons surtout MM. Depaul, Diday et Ricord S admettent-ils ce mode de contagion de la mère. Ici encore le sang est le véhicule de la contagion. Ajoutons toutefois que quelques observateurs nient la possibilité de celle-ci.

En résumé, l'hérédité de la syphilis, anciennement rejetée par Hunter, est admise aujourd'hui par tout le monde. Il n'est pas douteux que l'affection ne se transmette du père ou de la mère à l'enfant, et elle ne peut se transmettre au produit de la conception que par le sperme du père ou par le sang de la mère, quelles que soient, d'ailleurs, l'époque de l'évolution et la nature des accidents syphilitiques.

VH

; ' tectBATiôN.Datis fô^

tàm'temps^entrë l'action de là causé morlïiâqùe;et;iarëàjCtïôn dé rorganiMëfiîamfèstant; pàr?desphéh6mèhès extérieurs, le trouble de sa vitalité ; cette mystérieuse, période, ôÏÏ'rieh ne trahit 1 èrfcore le'malaise du corps vivàhty çoirëspohd à Vihcûïïàtiôn: Ôr;il n'est aucune affection, da1is;laquéllè on connaisse mieux que'"-''dans lësmaladiës virulentes,^ l'époqùë où l'agent pâthogéhiquë a dû commencer 5 son travail perturbateur et, par conséquent, aucune affection dans; "laquelle oh aitpluè exactement déterminé là durée de-lïh6ûbation. En général, 1 les maladies virùlentes^sônt: ïéguïièrës dans leurs périodes et les limites de temps qu'elles mettent à parcourir leurs phasesoscillent entréf dësJriombrës peu dif!::

dif!:: Hémoiresur l'altération des poumons. Acad., 1851.-^<Diday, ouvr.çiti. — ,Picord, Lettressur la syphilis, p;.,461.1856.,; .'■.',',,.'.,..;.'.■.


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îéréhts. Cependant là rage, qui semble défier l'esprit de généralisation et refuser d'entrer dans les cadres où le nosôgfaphé prétend l'enfermer, la rage est aussi déréglée dans son incubation qù'ëjle est étrange dans sa symptbmatûlogie.

L'incubation dure dé trois à quatre jours dans la vacciné; de plusieurs jours à un septénaire et plus encore dans la variole ; de vingt-quatre à quarante-huit heures ou même plusieurs jours, dans la rougeole ; de trois à huit jours dans la pustule maligne; de six, huit à vingt jdurs dans la clavelée; de six à soixante heures dans le charbon; dé quelques heures à plusieurs mois ! et même des années (?) dans la ragé! . ' '

Là durée d*mcubation du chancre induré, c'est-à-dire de la syphilis elle-même, dont ce chancre est la manifestation caractéristique, serait de deux à six semaines (Waller, Wallace, Binecker, Rollet); de neuf jours à sept semaines pour M. Gusco.

En réalité, la durée de l'incubation n'est connue, avec certitude, que dans les cas d'inoculation. Dans la plupart des .maladies virulentes contractées par. ; inaction, on .ne,, peut exactement préciser le moment où le, virus a commencé .d'agir; amgi s'explique souvent la, discordance des chiffres attribués à l'inçubaiion. -,:'-: . •. ,. ; .. La durée de l'incubation résulte ..évidemment des deux facteurs en présence, l'organisme d'une,part«tle vjrus d'autre part :,une modification dans l'un d'eux fera.nécessairement varier le produit. Q,v, il est incontestable que, le support vivant est.impressionné, d'une façon différente, suivant l'âge, le s,exe,Tidiosyncrasie, etc. j et il est,incontestable .encore que le virus peut varier dans ses qualités activas. -, : :; ..,.;•■

; à.^Par exemple) toutes choses égales.d!ailleursles,fièvres éruptives apparaissent plutôt chez les enfants que chez les adultes. <I1 en. esi'ainsi chezi «us delà raget^ lies/iescès, les privations de-;lôùs'getirésV ïes^éW^


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passions tristes, etc., sont également susceptibles de modifier l'incubation 1. « Celle-ci est certainement prolongée chez quelques sujets, exposés à la contagion dans le cours d'une maladie aiguë. Ainsi, quand la variole et la rougeole régnent dans une salle d'hôpital, les enfants qui ont des affections aiguës ne sont, en général, atteints que longtemps après leur arrivée et lorsqu'ils sont déjà en convalescence 2. »

B. —La durée de l'incubation diffère encore, pour une même maladie, suivant le mode par lequel s'est introduit le virus; en général, elle est plus courte quand l'inoculation lui a frayé la voie.-J)e sept à huit jours seulement, dans le cas de Yariole par inoculation:, elle est de dix à [douze par infection^ Elle:.fut constamment de sept jours, pour la rougeole.par inoculation,, dans les expériences de Michael de Katpna; tandis que, pour la rougeole pa&infection, elle a, été de treize à quatorze jours, c'est-à-dire plus prolongée deprès, du double, ainsi qu'il résulte des recherches si remarquables de jPapum, de Copenhague, à propos de rougeoles observées par lui aux îles Feroë. ......

D'après le docteur Marsh, la variole inoculée mettrait de quatre à dix-huit jours pour se manifester^ et la yariole non inoculée, de six à Yipgt et pp.

.. Il en est ainsi des affections: morveuses dont la, durée d'inçubatiop yarje suivant le.nio.de de contagion,; toujours trèseourte et, ne dépassant pas: quatre ou cinq jours dans. ler cas d'inoculation., elle esT: quelquefois extrêmement longue, daps le ca^,,d'infection et, surtout pour .la morve8..', ';... -,,

Il nous suffira de citer ces exemples, que nous aurions pu aisémepl muUi.pli,er-f

G. — Disops encore qu'on a noté la plus longue durée de l'incubation vers la ftp des épidémies de, maladiespqntagieuses, et l'on a pu se demander si cette prolongation de

1. MoNNERET, BOUCHUT, .flB.'étf.' ''"' ,.''.„ ' -".,',, '. '"','.

2. bouchut, ##, ciu?p'.ïy6'., .;/ 1, v,.'> '^ ', .!,':,, ,..',„'.'.',

3. A. TASDiEÏÏ','i)e'te morve etàuJarÈnéiwbniliués,ÏMiVVdmwi4


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l'incubation ne tiendrait pas à l'affaiblissement des virus par le fait d'une transmission successive'.

VIII

Invasion. — Dans l'invasion, ou période de détermination virulente, le silence de l'organisme est rompu, la maladie s'affirme. Or, c'est ici qu'il importe de distinguer soigneusement la maladie de l'affection, l'état local de l'état général. C'est ici encore qu'il importe de distinguer le mode suivant lequel le virus a contaminé l'être vivant. La contagion a-t-elle eu lieu par inoculation, les symptômes locaux se montrent sur les tissus inoculés (pustule vaccinale, pustule charbonneuse, chancre syphilitique), les phénomènes généraux ne se développent que plus tard. Au contraire, la contagion résultet-elle de l'infection, les phénomènes d'invasion sont d'abord ceux d'une affection aiguë, d'une fièvre grave (morves), les déterminations morbides locales ne viendront qu'ensuite. Hâtons-nous d'ajouter, toutefois, qu'ici encore la rage fait exception, car bien qu'elle soit une maladie virulente contractée par inoculation, et quoi qu'on en ait dit de l'ulcération de la cicatrice rabique ou des douleurs dont elle serait le siège au moment de l'invasion (praspatitur ea pars quse morsu fuerit vexata3), c'est par des phénomènes généraux que débute ordinairement l'affection, les symptômes locaux manquant le plus souvent.

Le fait que j'ai signalé relativement à l'antériorité des accidents locaux sur les accidents généraux dans les maladies virulentes contractées par inoculation se vérifie très-bien

1. Empis , De l'incubation des maladies. 1857.

2. Grisolle, Pathologie interne, t. II, p. 100.

3. CjElius Aureluhus, Açvt. mprb., 1.1, lib. III, p. 259.


. . '— 49 — -dans la pustule maligne du; boeuf. En eSet/frà:;côtédeja fièvre charbonneuse qui débute par a^s:accidéntsfébriles,liï y a la pustule maligne des animaux, qui représente; le tra-- vail primitif et local du liquidé virulent Ge n'est;pasilà la forme spontanée de l'affection charbonneuse, quoi, qu'en ait, dit Bayle S réfuté par le plus grand nombre des auteurs etpar Boyer entre autres. C'est encore par une lymphangite^ un érysipèle au point d'inoculation, ou, le plus ordînairé-i ment, par les accidents■ locaux^ du fârcin; chronique-;que'dés bute l'affection farcino-morveuse par inoculationj.:aù'moins chez l'homme; Plus tard, quand surviennent les accidents, généraux caractéris tiques de la morve, on dit;»: que la morve: aiguë a succédé au larcin chroniques » feréalité il n'y ai: pas succession de maladies, c'est la même affection qui;suit son cours : d^àbord locale par lésion topiqùe,^ensuite ^généralespar infection de l'organisme. ; T' :; :» ^;; ;n«>}a irrfe

Cependant il peut arriver que ces accidents locauxfasseïiti défaut^ témoinmn cas de morveiaiguëiréeemmentï publié* parle docteur Cocheteux? et qui vientià l'appuide-.là-doc-.; trine d'un observateur non moins ingénieuxsque sage^Midei docteur Cusco,' lequel admet que « lesi maladies--virulentes , n'ont point d'accidents-locaux primitifs. * , -.!■;'; v^-^u^:;*- , Nousrvenons. de voir que cette doctrine ;est-:vraie^pburïla ragé, Quant àla syphilis, le même médecin enseigne^ encore! quela première manifestation de la syphilis apparaît ordinai*. rement, mais non pas nécessairement, au point contaminé; Pour luij ce qui caractérisera syphilis, c'estlasscZérosèj par néoplasie du tissu conjohctif, mais non pas Mcêrationl? Cette ulcération représente la seconde période delà sclérose, et se produit par résorption interstitielle, « elle est à la sclérose ce qu'elle est au cancers. »

Si la maladie virulente est fébrile (et on pourrait dira

1. Thèse, 1802.

2. Gàgeite des Hôpitaux, 31 janvier Ï863.

3. Communication particulière. ■••■;'■■


qiï'eliésjtei sôntrtôMesîm^taifr;Iaila.gie)5vJàiie fièvre se manifeste £l£qiïehèlon?a«doiiné:ile mimM^rknmr-éyQn^Nmihrakm lardistinguerisqihd'une, fièsre; ;conséJoutiye; à^ne^rémissiorij soitffiunej:exacerbatioii^ :qu'on;idé:sighë :par; lîappe'llalipnude fflèypè:;Sgço»dfflire>MaisMenCQr&iiipoliftnvo ; liser; ce-quiiest dissemblable;, ;onapplique, àA toutes, le^pLâlâ* diesa^iridentëSiCe qui^esi)VraKquède;quelqHes^nesqgainsi teTàEic)leoob.ezd'bommejTlà/claYelée;x;bLez le raoutoruonfeune Sè#j,eip'taaite-50iM

pondaiEt ià^ lajisuppurfition; des.* pustules/; i-tahdis:,: qulQn U n>ob->. semé") rien; sdê; semblable;dansj la.• moEve,; leï charbon, vîoàvla fièvrew d'invasionftéonuiieiice. ila^ série iideSïdaÊcidents ; imofbides: etfesfëeei qùselle;;est:du début à la, terminaison ïteila maladie?.;éoiiieijii:■a/y fes.-v\ i wr* ■-?:$ïïiïxsi •«; -aoi'av^fer -■,.- -^u^ndyiGauÊnyisagejjdansv:^

série des maladies virulentes^;GnW5it;laipîupaEt:d?exitEft#lljèSi: coBimé' les;maladies igéaéEalesvd^aiHews^ss^radufeepariame expldsioniyersâaïpêràphMe vet;prodmfee.ainsi ;desu déterrai* nattons, morbides'; cutanées^ ■ ayee tous* deursîmodes; ; : r«onri gêstiônSyiiémorrnagies;;phlegmasiesi:,'vs-j&;x*ïCu: ;:j.i.: -rj:,; v^&Êon^esîiarasiÈBrythème de; la raugeole^ de v la>SjcarJaijne;, du sang de rate^etC;.-^^;^?.; >-;v>:;iv :^0!MvKl^vj;.rv>;o\:£&0.;iMémofflMgm f:;;flè3Tes:^ruptkes^hémor-rbagiques.H(de lUiQmme;apétécbiesvecchymoses :de,la5fièvce:xb.arbanneuse: d^sirEuminaiitSfjHtamëurs ?. sanguifres;; de_;IarmQry,erehr;oni>s ■qùe^^eats^tfidq^ïïvvJiiïKjî^-V^wrTiPSrt '■:::/;-;■-,: ■■.<.%/■ -.-;k--r.TÎ::'■

dansiiflaiiàebe ;.r0ugfëdeda^;pustul&)pah'gn:e^(puce ^maligney d^Enali^aetiGbaussier), dansJes p;apjul€S::deJa^aTOlejt deflaj rolïgjeçfeeîe.4j¥isic^les^ésiçOTpH^iîles de la^ariolej,ide.la: morve, etc. ;"bullesde ^moKre-5iHfeéi!ation^.d^Sjl§s.:-îa$m.çs.: maladies*'* dans-la syphihsiriet j§urtou|idan,s Â^jfM^fe^ gajlgrènes de la morve et surtout du charbon.

Lésions de voisinage consécutives> alfi phlegmasïë : peiléniè, induration plastique et spécifique du-chancre huntérien,;iij-


m — :

duration plus;considérable du chancre chronique chez les vieilles prostituées ; oedème avec induration dans la maladie du coïMes-chevaux.

■ Après tes déterminations morbides cutanées viennent, par oiidre^deéïréquence et de signification, les altérations du système lymphatique, qui s'expliquent en partie par Je rôle que'jouent ces vaisseaux dans.rabsorptionidu viruss/Gitons. les'àdênopathies delasypMlisvieglandageide l'âffèctiônsmor-: veuse, les adénites de -la vaccine.; On ^remarquera que ;C'est: ' surtout quand la maladie' virulente est pyogéniqué; que \les; ganglions s'affectent ainsi.; -^m;; -.-.• -^.t,:--•■-.-■ ,:-. -y. .v-.v.;:; ^ --■ Les maladies virulentes entraînent; parfois la ; production d'hémorrhagiès disséminées,/surles= muqueûsesietdans lesi parenchymes (affections^charbonneuses) et-de phlégmasiesi suppùpatives et ulcéreuses; ; ,- .On; ■; observé ;aùssi ;dàns i «leurs cours des névroses,- efr.Fune d'entre elles, la (rage^esfcexclu-.> sivement caractérisée^ chez tous les; animaux; où :onïUâ oh^î servée comme.: chez l'homme, par des phénomènes ^eftreux>.:

exaltationOU-dépressionii;. ;;;■;;!:.: ;1>. -;:";;;:, ;':;,<iJ sv; y :;i ■--.:■;

IX

.SYMPiôMEg^r^ IL s'est.! guère.possible Iracer^^même;^ grands: traits, uns;defieïiptioii^yniptomatiquegénérale.; des. maladies; îifulentes,-, qui ; «puisse- ■; s'appliquer: ;fc ^aeujyai d-elles,.Quoikde plusdîssemblablej.jeledemande»,quejia3V.a»h rjole etlavsyphiliSj-leiCharbon^etlarage-?; ; ;;-.. ;^ .y,oy;«

> A.—Leplusgrand nombre dasimaladies virulentes se caractë*- \ risent, au point de vue morphologique, par des déterminations) morbides àla peau et surlesjmembranés.muqueuseSiÀ'la ' peau, nous venons dele dire, elles se montrent sous tontes les formes: teifthëmateuse, dans la, rougeole, ecythéimto-vésicu-:


— 52 — - leiisé dans la scarlatine, pustuleuse daas la variole et ses dérivées ; pustuleuse encore dans le cow-pox et la vaccine comme dans la clavelée, dans la morve et; le farcin comme dans la pustule maligne. Sur les membranes muqueuses, c'est encore la pustule qui devient le point dé départ de l'ulcération dans la morve. Ainsi la pustule est la lésion -cutanée la plus habituelle des maladies virulentes ; et sa forme est caractéristique dans un grand nombre d'entre elles (l'ombilication dans les maladies :variolique et vaccinale, le pointillé en cul-dér-dé dans la clavelée), ou bien son évolution,est significative (à trois degrés dans la. morve),xetc.

B.-—Lés maladies virulentes telles que lés affectionscharbonneuses, morvo-farcirieuses, sont accompagnées d'accidents généraux typhiquès quelquefois foudroyants, et avec adynamie et ataxie ; les maladies exanthématiques ou pustuleuses (rpu=- geôle, scarlatine, variole, clavelée,-cow-pox), ont pour cortège habituel les- symptômes de la fièvre inflammatoire, il n'y ra d'accidents graves que dans certains cas exceptionnels, soit que la maladie ait été entravée dans samarche:, soit qu'elle emprunte à l'influence épidémique un caractère spécial.

Nous avons dit trop souvent déjà pour y insister davantage que les accidents généraux, et en particulier la fièvre, précédaient les accidents locaux dans les maladies virulentes développées spontanément ou par infection et survenaient après eux dans les maladies virulentes contractées par inoculation. Disons ici que la fièvre inflammatoire continue, et plus ou moins intense, dans les maladies exanthématiques et pUstuieuses-, présente une exacerbation Ou reparaît (fièvre secondaire) au moment où la suppuration s'établit dans ces dernières/. La fièvre est erratique,-pseudo-intermittente ou hectique dans les affections morvo-farcineuses chroniques (A. Tardieu).

Pour être apyrétiques, les symptômes, propres à la rage n'en sont ni moins effrayants ni moins graves. Ils consistent dans la surexcitation là plus désordonnée des fonctions ner-


veuses : exaltation sensorielle portée jusqu'à la douleur, exaltation intellectuelle portée jusqu'au délire, exaltation locomotrice portée jusqu'aux convulsions, et plus tard (chez les animaux) dépression allant jusqu'à la paralysie.

Comme la rage, la syphilis se prête assez difficilement aux - généralités sur les maladies virulentes, ou plutôt elle embrasse dans son appareil symptomatique les caractères anatomiques des'unes, et les troubles fonctionnels des autres : ce qu'on en peut dire de plus général, c'est que lés accidents qui lui-sont propres se manifestent d'une façon centripètej delà peau vers les viscères. Dans son évolution à longue période elle affecte la peau, les membranes muqueuses, l'appareil locomoteur, le système nerveux, les viscères. Elle produit à la peau tous les actes pathologiquesi possibles depuis ^exanthème de la roséole jusqu'à l'ulcération profonde du rupia et au phagèdénisnie de certains chancres ;, sur les os elle se manifeste par des actes inflammatoires (ostéite et périostitei puis nécrose ou carie), hypertrophiques (exostoses^et hyper-: ostoses)j et hétéromorphes (gommes, et -tumeurs fibro-plasT tiques) ; dans le système nerveux elle' provoque des névroses, ou des maladies avec matière ( hyperplasie et ramollissement); dans le tissu cellulaire et lés musplès. elle fait naître des gommesqui: rappellent les abcès farcineux, dans, les viscères des gommes encore qui simulent, par les lésions et les symptômes qu'elles déterminent, les maladies les plus variées (syphilis viscérale).

C. — Les maladies virulentes à marche chronique (affections morvo-farcineuses chroniques, syphilis), par les douleurs qu'elles causent, l'insomnie qu'elles entretiennent, les pertes qu'elles provoquent, entravent au plus haut degré les fonctions plastiques, et produisent ainsi graduellement l'anémie, et le marasme (cachexie). Dans quelques cas desyphilis heureusement de plus en plus rares, la face se plombe, les extrémités, s'infiltrent et des collections séreuses se forment dans" les différentes cavités (cachexie, marasme,syphilitique).; j


M

Entrant plus avant qu'on ne l'avait fait jusqtfà lui dans l'intimité des phénomènes, Vircho^ attribue l'anémie des individus atteints de maladies virulentes chroniques (syphilis) à l'altération des organes hématopoïétiques (glandes lymphatiques et rate). « La chlorose syphilitique, dit-il, et ceci est assez remarquable, est d'autant plus grave que les ganglions lymphatiques malades sont plus nombreux, plus engorgés '. »

^

Éléments morbides. — La modalité pathologique la plus constante des maladies virulentes est la congestion, ce qui se comprend, d'une part en raison de l'état du sang qui, par suite de sa diffluence, tend à s'infiltrer dans les parenchj mes ; d'autre part en raison de l'état des forces'nerveuses qui, réduites 'souvent à leur minimum, n'exercent plus sur la circulation leur influence régulatrice (Gl. Bernard) ; en troisième lieu enfin, par cela même que la congestion est l'étal anatomique nécessairement antérieur à l'hémorrhagie et à la phlegmasie, et que ces deux actes morbides sont des plus fréquents dans les maladies virulentes.

Après la congestion, l'acte pathologique le plus souvent observe est l'hémorrhagie. Puis viennent, par ordre de fréquence, les phlegmasies (suppuratives habituellement, ulcéreuses souvent, gangreneuses quelquefois) et les névroses.-

Les maladies virulentes ont surtout pour effet de développer dans l'organisme une tendance pyogèairjue et ulcéreuse (variole et affections varioliformes, cow-pox, clavelôe, morve et farcin, syphilis, etc.). Assez souvent encore elles provoquent la tendance gangreneuse (charbon et pustule maligne).

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commërië^ntgMansi lâ^variolë^ ïpfieùmoiiiëâôbîiMiï^PiaJîbèB 1 métâstàtiquesi 'dùspoumofis dans 1 la rïiovv&^êtxS^Û ïl^toélnë^ unetoalâdïë%irùlënlë<'p^

exclûsiyemenPdàiïsla prôduétiô'nf#iïnéi pffiumôniè exsuda— tivë-èl^ufulëritè ^péfipiiëûmQmé^ê^iiiëûiiqaej:" 1 -'■■ -Mmk^çv1^ L&lendânëë'gângrëhéusë Sévit'^galèmëlKsur3îë&^àrMs 1 ch^mes'ulans^tuëlquesMn^c^^

Dans un rapprochemëWplëin^dë';^ lës'âcïes hiDrloidèBvlë^-sypHiiî^^ «ëux^ës"ffiàîai3iësînïëctieuses (zyrnoses^/et surtoutaëëm dë;lâiJnïo^VèïëbdlJïàrcihv3 Dans îà: sypMÏÏl^commë^arisla- morve, ën:ëlïet>Mc-éfteânlocàlës Suivies-de râltëfâtio'n;des; gariglibfis- Cbùlibns'ëTSââënpy patnies delà sypïïilis* glandiàgë dëila 'mërvë)y dâtîs'i'jjurirf comnie- daïïs- KaùtrëKcâsy "et uptioiis-èutân'éêsp ïôf mâtiôiïtdëï nodosités etftd'ulêérktiônë'daiis lë^issiï'cëllulaifë^ sdûs^tatànêV -J dans le périoste et les os, lés poumons et les testicules, lëlà^H rynx-ët lës-ôïgàiîës -intërnes-lës plusl!âivèrs'l; Çé:éïk> ësï■ vrai surtout dë'la-s^MÏis^FIL'sWis^ produitinorpîiôîôgrquë'n'a pâs^nè^lëur atfs'oluëly' ■'■* -.^siM

Les gommes, par exemple, ne présentent aucun caractère'* histologique qui iéâ^di^rëncië-àBsoiùmëffi-dësi productions simplement inMmmâtôirés; 'ëë'n'èst^que-dânlsîrnStëire-de; leur évoluiioht ;dàhs:;l'eiir ■ slégëj ■ leur rnl^dëi;d?appâritibn ■• et . leurs suites qu'on peut porter un diagnostic certain 4; c'està-difë'que • le clinicien l'emporté'- ici sur 5 ië^ mîcrogf àpHë.£%1

Pour VirëliOwj'le pfocessùSJmWrniaë'ëâràclMsTi^ê fondamental, actif delà^ syphilis; t'est l'irritationlégèrë!$y^3ërtï?o-w

1. Piorry, op. cit., t. VII, p, 474.

:2. De.Çw|iïi-, .levairi. ..

3. pp. cit., p. 177.

4. Opï ctt-i'^-lSO:- ' ■'• -;- ;^::':


phieyihfperplasie)^

çeSjjdjBux cas< iLy ; ^prolifération du .tissu' conjpnctif ;;seulement/;dans le premier; ças,; la prpliférationtesitH;peu considé^ rable^dan&JeiSecqndjxelle estintense, La;prolifération cellu-, laire.prédomine-it-elley la substance jntercellulaire, devient rapidement..-molle, gélatineuse, muqueuse; pu fluide, et la masse, de la; tumeur, puriforme ; la prolifération est^elle .peu abondante, c'est sur^la.substançeinterçelluMre que porte le trayailhypertrophique,, alors ou bien les cellules^reslent ce qu'elles étaient,;ou bien;elles, deviennent granuleuses, puis, graisseuses, et ainsi se forme la nodosité sèche et jaune des organps ipternes;(poumons,::foiej;rehis). ; :

..So.uventl^jperplasie, l'inflammation simple et la gomme ; seftrouyent à.çôté l'une, derautre,^;;-;v ,.,,,,,-

..La.;jSy^hiUs;viscérale attaque: soit^les enveloppes,;soit les parenchymes,; Dans les parenchy^ terstitielles ductissu çonjonctif : qui. subissent rinflammation simple;OU;?gpmmeuse. Alors le .tissu spécial (glande, muscle,^etç^peut s'atrophier^se nécrpser et même srhypertroLa

srhypertroLa etles ganglions présentent seuls une tendance.constante à; l'augmentation hyperplastique des cellules glandulaires. L'altératipn des ganglions peut se diviser en trois stades,i-.■,-■,. ■ _■■ ;.■■ >;i - ,:U "■;,;.;:■: ■■;■"■■.:■. .■ >':: :■• ■

,ga.ii. Stade d'hyperémieirritativeXhypertrpphie); ;, ,.-,6, Stadehyperplastique (infiltration médullaire); v ., ;;Ç. Stade: de transformation çaséeusëet graisseuse. ;, ;,;

Les aeçidents syphilitiquesj3fflssi/s sont de deux ordres. : ;

a. La..dégénépesoenceamyloïded.e;]arate*des reins,; Ju foie, de la; muqueiise; intestinale^ avec leurs, conséquences, l'ané- . mie, l'hydroémie, l'albuminurie, l'hydropisie et la diarrhée. : .'..., . ,,-.'■, -: , -H;,ii.;'^J|!.;s..;i.v.;,;;:r.,;>

6. L'atrophie simple de la peau, la chute desi cheveux et des ongles, l'atrophie 'de la graisse, des muscles, .du sang. .,,


'Le .sàrigfpeïit présenter quatrealtérationsdifférentes : •'■n a. Infection spécifique qui n'est pas durable; te sang se purifie en déposant lé virus dans les organes;; U'V;

6. : Atrophie simple (par activité moindrëdés brgahësMmàtopbiétiqùes dégénérés) ; -z-i-j r ::^'r^-J^\- ^:'-

c. Leucocytose par excès d'action dès organes héniatopoiétiques Irrités (ganglions et rate) * ; > r .; ?i; r-^Xi

- d Hydrémie (par dégénérescence aràyloïde des organes abdominaux); ; » : ^ 'i;

XI

"Variétés de forme. -4- La plupart des maladies: virulentes ont'leur symptôme pathognomonique qui,'avec quelques autres symptômes secondaires., sert à constituer le: type de la maladie. Or il arrive que, par lé fait de modificà-^ tions imprimées à l'action du virus par la spontanéité' du support vivant, la maladie subit des dégradations successives qui l'éloignent progressivement du type primitif. Et alorsy il faut, pour reconnaître sous la différence du ; phénomène l'identité de l'origine,; toute' la puissance de l'esprit d'induction et d'analogie, :aidé d'une longue observation et appuyé sur la méthode expérimentale.

C'est par l'observation sagement interprétée qu'on a pu reconnaître chez l'hommej au milieu des épidémies/ les fièvres érùptives sans éruption; Ainsi de la variole; confluente à la fièvre variolëuse sans; éruption, il y a une dégradation de teintes progressive et/insensible : la variole confluente a une fièvrie intense etune éruption considérable ; la variole discrète une fièvre plus ou moins intense et une éruption très-peu considérable; la variole tronquée des anciens (sans variole antérieure), encore de la fièvre? mais une éruption qui ne suppure pas; enfin la variole sans éruption,- de la fièvre seulement; et ce qui prouve l'identité de cesïformes,


diversësytfesP^ûë'UësiaraÏÏMdusi^ étë; atteints Sont

égâfertràntpEésfeiT'ês dedaîTarible^eferéMctaires^lîdîiocufetion 4. La vaccine esesmontré mèh kuïriênïë vâriâtidnïdelypesg et; sa" forme :lai> plus^âtténuêè; mm fièvre ^àeeihale;sans;ipùstules aux points d'inoculation, n'en; jouiï3pâs-tffioins.ïdes'<lai vertuqjrésëryatrice; -deîlà vaccuiè'JaîpIùs ' complète&j^; ,->

C'est encore Tobservation patiente«tvS%àce^d^iiaiperimis! defdislinguër chëz-Jes animaux;:arcôté';de^fièvre jChârhôn- ; nëusé avec gangrènes cutanées, une fièvre charbonneuse; sans gangrènes, laquelle- pour consister seulement en symptômes généraux, n'en est pas moins de beaucoup la plus grave,- comme' si les manifestations vers la périphérie agissaient à la façon de phénomènes émonctoires et critiques 3. 'étHsiE^ncdrexonsa 1 observé quelqueSïïcas^raresstemorvë aigûë'Sffis;Kéi!uptioii"Caractéristique (TessieivdëiPuisayë^ Gé n'estipasrt0utv MffectiottMorvëuse existe;, et la lésion ^pa-f md^hdmôiiiqdéi,ïrulcératiôHf des-fosseg-ïrasàles fait* défaut^ c'ëstlànïorvélânsi la morve; ë'estle fârcin ;Nous arriyons aldrsî àtcesicâs ^^'expérimentation est nécessaire, et complète t*d:b*; servâtioh ; -C'est après ■ avoir linoculê^ mr ' même ■■ "virus; '$-> des ' cEëvâuX' différents]'ë^avôir-cônstaté c"hëzicéux^cilërdëvëlcip-; péniënt delà ïnbrve et-chez cëuxJà^celùi-dufàrcihjqu^frajpù 1 affirmer^ueïêë'dëux-aMêticjhséfâierif dès manières y'êtfe: différentes de l'organisme en présence ëtsôùâ-l'action d'un" même virusi G'è1f-ëïïiïor^ven'"suivâht:1â' niêmë- V0ië;expérimentale-^que® le' pYoféssôur Rayer; en dépit d'une-;dppdsi« tien'^ëk'plug■ vives',a^pùfaire admettreâunômbreMés-véri^î • tés: scientifiquesilëspltis^incôh'testablës "l'identité de Fafféctiôïr 1 morvo-farcineuse chez'le cheval et chez l'homme 5.

Dans la syphilis par hérédité on ne peut établir aucune

1. Bousquet, Vaccine et éruptions varioleuses, p. 49.

2. Id., ibid., p. 541.

3. BouLiîïet Reykal, op. cit. '

4. Gaz. méd., p. 711 ; 1842.

5. Voir Séances de l'Académie de médecine, du 23 octobre 1838 au 5 février 1839.


. , ■. ■ — S9

corrélation-entre les accidents des générateurs et ceux du nouyeatiKTié. Ge qui est vrai, c'est que lé plus ordinairement les accidents sont secondaires chez les parents èt'-chez l'enfant, et que les tertiaires (si!oï£ ceux de la syphilis viscérale) sont très-rares chez celui-ci, bien qu'ils soient très-fréquents chez ceux-là.

Les symptômes les plus communs de la syphilis Infantile sont les plaques muqueuses et les syphilidcs.

C'est sur la niembixme muquevse des paupières, des fosses nasales et de la bouche que le virus syphilitique porte plus spécialement son action chez l'enfant.

Les maladies viscérales de provenance syphilitique sont la phlegmasie spécifique du thymus (P. Dubois), la formation d'une matière spéciale dans les poumons (Depaul), enfin des altérations du foie avec coloration jaunâtre et granulations blanches du tissu hépatique, dureté et forme globuleuse de l'organe dont les réseaux vasculaires sont oblitérés par une grande quantité de tissu fibro -plastique 1. On a tenté d'expliquer les altérations du foie par l'action directe exercée sur le foie du foetus par le sang de la mère sjphilitique ;-mais cette explication n'est que spécieuse, attendu qu'elle ne peut s'appliquer aux cas de syphilis de provenance paternelle.

La variole in utero (celle qui atteint le foetus), est caractérisée par le petit nombre des pustules et leur évolution incomplète, analogue à celle des pustules des membranes muqueuses : ce qui tient vraisemblablement à ceque la peau baigne dans le liquide amniotique et se trouve à l'abri du contact de l'air V

Les auteurs qui admettent la clavëlée héréditaire ne sighàlëh^pointlës^cà'ractèrës de'^ellë^ci3^ "■''— -soa;?îS;3i: 0La'môrvé héréditaire n'ônxë?aucun caractère''âistihetif *-; >;i'

"I.'Gublër, Mëm.:de là Société ■dé'hiologîè'; p.10."-1852i k : ;£.: y:qy. Gbisolle,,Traitédepaphologie interne, t, 1,p;; 1Q},;186%■

3. Voy. Boïïley et Reynal, op. cit., t. III, p. 691.

4. Tardieu, thèse citée, v-- ■■xi'i".: '':;'' ":'i;v '- '' ••■■'' ';-":--\:


— 60

XII

Marche, —r Les affections, virulentes sont aiguës ou chroniques, le plus souvent aiguës. Les exanthèmes, les affections charbonneuses, ont toujours une marche rapide> D'autres maladies sont aiguës .dans certaines de leurs formes et chroniques dans certaines autres (morve et farcin). Seule, la syphihs est essentiellement chronique.

Un des caractères remarquables des maladies virulentes, c'est* entre, tant d'autres, la régularité du type : ainsi dans les, exanthèmes* de l'invasion à la terminaison de la maladie on voit se succéder les phénomènes avec une régularité telle que la modification dans la marche implique souvent une aggravation dans le pronostic. Les affections charbonneuses sont également très-régulières dans leur évolution. Il n'est pas jusqu'à la syphilis, dont la longue durée offre plus de prise aux perturbations accidentelles, qui n'obéisse dans ses actes intermittents à une certaine loi d'évolution, dont on a cependant exagéré la rigueur.

XIII

Terminaison. — Les maladies virulentes ont: des terminaisons bien .diverses : elles offrent ceci de remarquable que la guérison peut parfois sembler complète et, qu'au bout d'un temps variable, des accidents spécifiques nouveaux.se déclarent, donnant ainsi la preuve évidente que le virus existait encore au sein de l'organisme (syphilis). .^ ;, ,, , ■!


— 61 —

La mort est la terminaison certaine pour quelques maladies virulentes (rage, morve aiguë), et possible pour la plupart d'entre elles. Car, bien que nous puissions nous rendre maîtres des accidents primitifs de la syphilis, nous sommes loin de pouvoir répàrer-les; désastres organiques que produit une syphilis invétérée. La guérison est habituelle pour certaines formes locales, telles que la pustule maligne:, quand une cautérisation assez énergique a mis à l'infection une barrière infranchissable." ;> ^ ;

Les maladies virulentes peuvent-elles se métamorphoser? Nous avons déjà traité cette question à propos du grease, du cow-poxet de la variole. On l'a également soulevéerrelativement a la syphilis. Les raisons qu'on a, invoquées; les faits, qu'on a cités ne sont pas suffisants pour faire:admettre,une doctrine aussi contraire aux principes les plus accrédités de la pathologie générale.

.■■;'■ ' XIV

Pronostic. — Il se divise en deux parties v: pronostic général, c'est-à-dire fondé,sur la nature de l'affection et, quelquefois, sur certaines conditions extérieures, et pronostic individuel, aussi varié qu'il y a de supports divers.

Le pronostic individuel semblerait' avoir une médiocre importance dans un groupe d'affections dont la cause est spécifique, cependant il n'en est rien, et l'on peut dire que l'état individuel est pour quelques maladies virulentes (variole, syphilis), la base du pronostic en même temps que l'origine de la diversité dans la marche.

Eu égard au pronostic général, on peut dire que les maladies virulentes sont toutes des affections graves, sauf la vaccine : l'épidémicité est pour quelques-unes une cause


6%~

d'aggravation. La syphilis est peut-être une des affections virulentes dont le pronostic -est le plus sérieux (je ne parle évidemment pas de la rage et de la morve, désespoir des thérapeutistes) ; mais, tandis que le virus charbonneux accomplit rapidement ses ravages et donne pour ainsi dire en quelques jours la mesure de sa puissance, nous voyons le virus syphilitique accaparer à lui les forces vives de l'organisme, s'attaquer aux organes hématopoiétiques et substituer sa trame morbide aux tissus les plus essentiels à la nutrition.

Le type aigu ou chronique modifie singulièrement le pro-.- nostic : il suffit, pour le prouver, de signaler la morve aiguë et le farcin chronique.

Un élément précieux de pronostic est le défaut d'aptitude de l'économie à contracter deux fois une même affection. II en résulte que la récidive, qui est rare, est presque toujours moins grave.

État des liquides et des solides. — L'idée de virus comporte celle de liquide; l'idée de liquide celle d'absorption, et l'idée d'absorption celle d'infection du sang. Il était donc naturel de chercher à savoir dans quel état se trouvait le sang des sujets affectés de maladie virulente. Ainsi a-t-on fait; mais les analyses sont peu édifiantes ; elles nous apprennent seulement que ce liquide est altéré comme dans les maladies les plus gra-,es. De l'altération spécifique on n'a rien découvert.

M. le professeur Piorry, dans son volume consacré aux Anomémiesi, MM. lesprofesseursAndraîet Gavarret, daris leur

"il Traite'de'pàiWologie idtrique,' t; II, 1847i'"'■ <


— 68 —

Hématobgie-pàtRologique^ n'ont pu rïous;rév-ëler Iiétatspécial du sang,danstles^Mâladies:TOulmtes.'Hs n^ontAonstatêquë des ^modifications" quantitatives ; lès -modifications: ïqualita* tives ttoùs;restent encore inconnues.) = :. •". sitv aa -^ù. ■■■-. ;■■ Assurément ;MM;;:;Magendie, Nonatet-Bouleymtk étéîfrappés'fde;toressemblancé'queprésentaiHe ::saag4>un individu affecté 1 de :kiorve àvéeslë- sang* des: sujets; atteiutsKueJinèyre typhoïde. ;Ghez ce même -individu.; i& sangsiiré de la vèirie formait une:couenne^péu.consistante^: au-dessous; d'elle; le cruor était mou et d'un rouge vineux 1. .;;u-^;;3 m^fi^i ]>€ie sonteôté^M^Donné-aMeUGonstatévisùr ton; desn^ làdes:déiMï)S;auësierj:quëj;dans^lesàngsortanti;dètla véine;,j les 'globules:présentaienttun aspectiïnapeùahuileux«et;des chapelets .moinsanets;'; il;n'existait que, très^peù deiglobuTes bien.formés. Le sang dé^briné usèirpartageait;^n#roisi]cQù^' cliesjîfj?globules:intacts;:20 sérumJtfanspârent'55 3?-globules mtiqùeux.;'Cette ?defnièrë .couche ^n'offrait, presque::aucungloliulërblanc;bien;mafqiié,;bieh;net;j on ne, voyait ;que des; plaques.grises, composées de iquelquesjglobules rblarics làêd formésgxde globules sanguins^altéréâi dé parliciueS; amorphes et de granulations; en un mot, quelque chose rappelant làjïsénie des^piistules cutanées...Cette) couche*;; traitée ;par ï?ahudony;présentait;un; peu de: viscosité. (Sau'ssièr^iilfoMVi; obs?'M Morv&Mtiez'SKonvn-Wj ^oy.;l'Expérience, t.;%^'iM8j) mitm^in ^ïolfcyvûïjî.;-; ,J:;Sc^y; ;;;:—: ■:■[ ■■u;y.y:niM^-hv Quant à MM. Nonat et Boulëyjils onfeeRurèconnaltredânsle- sàng^ie leur» malade: lâ= présence;id'une; certaine quantité dëglobules-despus} «tM.N.:(Mllot.partagea;cette;opinioni;: Mais qu'y! a^t4l';|à-(fcjcaractéristique;?;;v ;;;h; ;.?;:;-s i:i). avîjujU oe II estïâèhteuk^disent!à;:ce sujet MM^MoiméretïetyMeury.j: quévMM. ^Mdràï<et Gavajr&t jai'aienirpas eu ^occasion ;de dinger leursirechèrchesisji^llétat :du sarig daiis lasmoméi ;»;.-.

1. Nonat et Bouley, Recherches sur la'.^arye.;:aiguë;ai».icrBçg|çi|n(5e, t. IV, p.'357. .*,; .-i .;:: .-■ ,•■■.,',-.> .:ô;u\.u:m- .:■* ;:'!4uqa\v.


^Résumant à cesujet.lTétat.de la scietiçeà réppque'Où >il écrivait (1-847):, —-^tscet état;estjrestéstationnaire, malgré quinze :ans^écoulés, -r M. ;Biôrry ; faits;justement; Observer «qu'on De voit rien qui soit; spécial à lalôxhippémie,oii affection morveuse,. et ce; n'est:certainement ■pas sur ;de tels faits que nous fondons la croyance où notia.sommes qu^une toxémie estle. point de départ des/accidents jwrulènts 1, * Eu effetj il,n'y a rien là de caractéristique;: de telles; observa-: tipns rappellent/avec plus de précision seulemenivïlesasser-: tipns de iluxham. ^ ; ; ,...,,;:-y;■'•■';, : ;'' - :: ;> ;;;

r fies analyses faites-par JMffiL Andral etcGavarret dans cinq cas,; de varioles a confluentesi; il .résulte que des;globules sont; restés: à leur chiffre ordinaire, si ce n'est; dans, un casidé^vari riole hémorrnagique ; quant à la nbrine,'elle :n'a présentés quedes,différences.insignifiantes.:;;; -^a : -:r~r -;;: ï-M-m

Dans lac .rougeole, la fibrine a paruneonserveryià ipeude; chose prèsy son chiffre normalj et les ; globules/ quelquefois, plus nombreux,. sont^ ;dans ; la majorité ; des ;eàSj. restés: dans* leslimitesûe^étatiphysiologique. :; ■ -o4; *b , t; ':; ; rrj: ;Uf -Les recherches de MM. Becquerel et tïtodier:: n'ont rien! ajoutée ces analysesK» ^f/; ;m >^ ■^^■'s.-tn,: .v;* v^AWq

Le sang: présente dans la rage, une remarquable rfluiditéi que; VamSwieten avait déjà signalée en la comparant à! Celle; qu'on observe^dans lés varioleslgraves>; fluidité qui explique: très-bien, pour le dire en. passant* les congestions multiples; qu'on observe; dans; cette maladie. ;, -.y. ■■■: ^Malgré de;grandes jdiffieultés d'exécutions.Mï Clément^ d'Alfort, n'en a pas.moins ;tenté de faire des analyses uuan*. tifatives dequelques échantillons de ;sang recueilli'chez des animaux charbonneux; quelque temps ayant la: mort.:: ::

« De:ces;analyses;il?résulte qu'U^,a,une,<femu^on;^ejjte: des deux Mers de la fibrine et une augrhentatipn; de lamatière colorante rouge 2. »

1. Piowiyj op.citi,t. in, p. 545. '• -.;!.: .;,?■;

2. Boulet et Keïnal, Dict. cité, t. III, p. 509.


isEsMl besoin; Mi faire ; ressortir ranalogiëM saisissante?qui rapproche cet état du sangdàns/les affections eharborineùëès: de}:l!état;de?celiquide dans <lés: affections grâiyés;??îll3s?agit évidemment de Y état scorbutique, ou dedissoluiioriî ; signalé dès laiplusvihaute: antiquité ; -étudié avec tant de sagesse èt-dêî|»rofondëur par Huxham 1, et définitivement tônnù dëpûis'îlës travaux de 'MM; Andràli et Gâvarfét^G'estl'l&morismfe ancien contrôlé et confirmé, cette foigj? par l'humorisnié moderne;■' Le professeur Delafohd, d'Mfort> ayant examiné au microscope; le sang d'animaux atteints de la fièvre charbon-: neuse;» constaté que l'enveloppe * colorée ?dês globules; était déchiquetée et dentelée; altération qui se rencontré sur les globules : du sang putréfié. Les autres principes organiques' constitutifs du sang,4els que les globules blancs; la-fibrinè^ l'albumine, n'auraient présenté à l'examen au rmçroscdpe aucune altération manifeste. > '-'■■■?.':A;- ^v v :rs ^

;Dè::son côtéj le savant professeur d'histologie,EiRobiH^ aexaminé à (MfférentesLreprises; dusàng d'animaux^affectés^ du charbon. Dansle seul cas où M;; Robin ait pu étuclier d'une manière approfondie, etatumilieu de^circonstançes; favorables du sang extrait de la jugulaire d'un mouton charbonneux, six heures avant la mort, l'habile micrographe n'a pas constaté les altérations de l'enveloppe colorée des globules signalée par-M. Delafond.

; Ainsi, lés moyens physiques d'exploration moderne ne nous ont que médiocrement édifiés sur la nature du sang dans-les affections charbonneuses; ce qui n'est pas à dire pour» cela qu'on doive rejeter leur concours. t En résumé, ce que nous savons de plus précis quant aux .altérations du sang dans le charbon, c'est :

.1° Une diminution considérable dans le chiffre de la fibrine ;

et* comme conséquence, Tincoagulabilité de ce liquide;

2° L'aug mentatio u- dé là matière colorante ;du crùôrîqïïel(du

1. Essai sur les fièvres, châp. iv, v et vin.


— 66> —

tout|Suântansïle ^plus^râhdïv olutae ducaillot iflSliffisaiûîîiéiit rétractéipârAunefibrinêlpeu abondante)-!; i ■ ■;■:;■; jJi^ *{^; ife3fsLà irapidité:avec laquelle; le sang sèitfansfôrméM une bouil&îépaissèï noirâtre*eM^

-t4°j Enfin,:1a^ppomptilude avec laquellelajférmelitation pu* Mdeï^en;empam?.ï-:.; : ^;;':i;y:;' ' •■' .! o;,«; r:;£ ■■/;; ■;a-i;;;rf n^efT^ejitrepFendraipaSjdedéciirê^aiiimêmë défniéntionner lès>diyei3Sês lésions ;desjiîialadie§ 'virulentes* ce seraitfairede la5pathplppe;.spécialef-;Il^e-;6Ufflr^',.ddliGv-d.e dire-,,avec, M. le professeurMoniieret: 2, qu'elles siègent .presque toutes;à la peau etssiir,les niémbranes ïïiuqueuses,-et qu'elles:consistent ^.eiiipjSiiegmasiesspéoifigues j(vàcCinej-yariole)v:engang,rèrié: (pustule. malignéi ;morve.)*, en ailcérâtion (syphilis) *■■■ eus abcès deumauvaise nature^rcmchrônique)î>,:h^-Mliay.;- ■y aJîaj sutérai ? que -: quelques -Unes: sont : spécifiques; (ulcérât tions des voies aériennes et abcès idu-poumon: dans la morve aigUë>;lnflamînatiûn:êxsu^

tiqtteilÊtc^iJMidëjà^uffisammeht .insisté. powÉlèràoentsm'or--, M(kj)lmv:des>i.ésioiis Multiples disséminées:et caractéristique^ delà: sf pliilis;;pour:m'yapoint>r>evenuv ^citerai seulement parmi Ifî.s lésions: delà: syphilis viscéMecértainBS; altérai tiqnsydésignées=. par l'École:; allemande sous - leSinoms^ewié^ géûéresGencé lârddcé6,:.eimÈse ïQà'antyWidé^yyy,. ;-.-a ^ï-^m;j M. Hayer 3 a rattaché, le premier, eeslésions â la-Câchexié syphilitiqueiill les déeritdâhslesjreiîïBset le foie,■ et -compare lesîpoinfs altérés à:dela eife jàunei; après lui,:RoMtaïiskysv DittpçhjflrjMecl^

et dans la rate, et.ks.-ontTattaBhéS}:jsoit:dirèctBm'e.ftt-.4':îa"6yiii; phjUs^ititià.l'altératioij dês;oS;'J'-ajoute^encore,querf&ssâht en revue les principaux, organes Interneset étudiant feS^Uéirationsjjque;l'aGtipn de la; ;syphilb y^déterminei^ircho'^ y a

'l..BpÙLBY.eJRETNAL,,^l^./jBtt,,.t,IfI,..p, 509.Î ;;;..-,;,■; ■■•..;.

'^■'PàïKôlà'gïe'géhèrâïe,i'.ïl, p. 96. "

3. Traité des maladies desreins. Paris, 1840; vol. II, p. 488.

4. LOC. Cit., p. 497. '-;■■-<; 7 ."•! ;ï,:::o..:.: [,:-y.,.


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partout reconnu deux séries de néoplasies : l'une se rapprochant des formes hyperplastiques ou inflammatoires; l'autre présentant une analogie plus marquée avec les irritations spécifiques. Dans les deux cas, et le célèbre professeur insiste sur ce point, c'est le -tissu conjonclif, ou les tissus qui lui ressemblent (tissu osseux, tissu médullaire), qui est le point de départ de l'altération. Les éléments spécifiques des tissus (cellules glandulaires, fibres musculaires) s'atrophient, en vertu de la prolifération du tissu interstitiel, et enfin se détruisent par suite d'une espèce de nécrobiose, étouffés qu'ils sont par la prolifération cellulaire 1.

Je ne peux pas quitter ce sujet sans insister sur un fait d'anatomie pathologique qui s'élève presque à une hauteur doctrinale, et qu'on n'a pas encore suffisamment fait ressortir, que je sache : je veux parler de l'état de la rate et des ganglions lymphatiques dans les maladies virulentes : dans presque toutes, si l'on en excepte la rage, la pneumonie épizootique, la rougeole et la scarlatine, où l'on ne s'en est peut-être pas beaucoup préoccupé, on trouve une altération profonde de la rate et des ganglions. -

« Dans le charbon, la rate est le siège de lésions trèsremarquables, qui, en raison de leur constance et des caractères sous lesquels elles se présentent, peuvent Être considérées comme l'expression la plus M'aie, la plus rigoureuse de l'existence d'une maladie charbonneuse. Tous les auteurs sont unanimes sur ce point d'anatomie pathologique.

« Le Tolume de là rate est double, triple et quadruple de son volume normal ; ses dimensions en largeur, eu longueur et en épaisseur ont augmenté dans les mêmes proportions: La surface extérieure de cet organe, d'une couleur livide, bleuâtre ou noirâtre, est tantôt unie et tantôt bosselée irrégulièrement : ses bosselures sont formées par des amas de sang qui onlsoule\é son enveloppe propre, laquelle, parfois

lfàp.vit.', p.T72.' 1


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déchirée,Mdonne; issue à;un sang liquide, épais ;et trèsnoir. Si on incise cet organe, le sang incoagulé, qui le gorge outre mesure, s'échappe sous la forme d'une bouillie semblable par la couleur et par la consistance à de l'encre de Chine. En pressant le tissu splénique, et mieux en le lavant sous un courant d'eau continu, on entraîne facilement tout leputrilage infect qu'il renferme, et-on met à nu le canevas fibreux de l'organe coloré en rouge-noir. Conservée intacte, lasrate se; putréfie quelques heures après la mort V»' : Le système lymphatique est.constamment malade dans la même affection, les ganglions; sont ecchymoses, jaunâtres, ramollis et se réduisent facilement en bouillie peu consistante 2. .,, ..::'•.

La rate est souvent congestionnée, augmentée de volume, ramollie, diffluente et s'écrase sous les doigts en un détritus noirâtre, dans la morve aiguë. Dans cette même forme de l'affection, les ganglions lymphatiques sont congestionnés, ramollis, suppures; la suppuration a été également signalée dans la morve chronique 3.

Dans près du tiers des cas de variole terminée par la mort, et où l'état de la rate est noté, cet organe est augmenté de volume, gorgé de sang liquidé, souvent couleur lie de vin, et presque toujours ramolli*. L'état des ganglions n'est pas mentionné.

Dans la clavelée, si analogue à la variole humaine, les ganglions lymphatiques de toutes les parties du corps, notamment au cou, à l'aine et dans le mésentère, sont gros, tuméfiés, imbibés de sérosité, pointillés en rouge, et s'écrasent facilement sous la pression. Cette altération pathologique qui est constante, peut servir à faire distinguer, après la mort, ■_ la clavelée; de .quelques autres maladies. ■-.-''."

1. Dict. devélér., t.,ni, p. 517.

2. Op. cit., p. 514.

3. Compend. de méà. pratique., art. Morve.

.4. Rilliet et Barthez , Traité des maladies des enfants, t. III, p. 44.


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Oh sait quel est l'état des ganglions dans la syphilis; et VirchoW insiste sur celui de la rate, où' domineThyperplasie.

Or, n'est-il pas évident pour qui sait l?ànalogie de structure histologiquë et de fonctions hématopoiéliques des ganglions lymphatiques et de la rate, qu'on peut ' attribuer, du moins en partie, aux altérations de ces organes, làdyserasie du sang dans lés .maladies virulentes? Pourrait-on ne pas voir que la lésion constante qui, dans ces maladies 5, frappe lés organes de ïïiématopoièse, est précisément celle qui les affecte dans les maladies infectieuses?'Et ne doit-on pas signaler cette communauté de lésions matérielles après là communauté fréquente de cause et de symptômes?

XVI

. État réfractaire. — Dans l'espèce de lutte qui s?établit entre le support vivant et le virus, l'organisme est quelquefois triomphant. En effet, certains sujets sont absolument rèfractaires à l'inoculation de la vaccine, de la variole, de la syphilis, de la rage, etc. ■ v

. Cet état réfractaire est démontré par l'impunité avec laquelle un grand nombre de personnes s'exposent aux causes de contagion virulente dans les, épidémies de fièvres éruptives, par exemple.,

L'état réfractaire peut d'ailleurs n'être que temporaire, et •tel individu qui aura résisté longtemps à l'action d'un virus pourra finir par y succomber; il y a là une question d'opportunité morbide qu'il est plus facile de constater que de comprendre.

On voit aussi des individus en moins grand nombre, il est vrai, qui peuvent impunément braver la contagion syphili-


'. tjqueietïgëJl'vir de. ;mopnf feteuisport ;du ^irus,,quirift-apgera d'autres, moins, foeureux^Cel: étatp?éfpactaireiept^:SUE1;out^dé^ montré pour quelques maladies virulentes : ainsi, sur 9$ jadilidus mordus par d§s chiens^,enragés*.;âj., ;!seulgmentv:deY^nrent hydrpplioloes 1 ;, sur %%k •-. chiens également. mordus par .de?-çWens\,,e.nrâgés;, il<n'^^p.^ejfl.jp)^r;tjers..quj;.qpnw jrajçtërentla ragep^^ mjme trouvé quela proport [Qnd'Hft'bnitièmepQyE^a^chieJRS

rflpr:dUS_,::.:ri;.,.t:,:,ç, >;,., :;;ji J;.:,: ■:ji,:^:i:r:^^h-:: ^ ^;:. ^VV .

^yfl;£ens:uiy^^

çpntagjoa-de la rage?chez-l'homme et Ije-chien, .çe;paradGiS§ étiologiquei .que: i-organismevd'oïi 1^ rage, est originelle est moins apte, àlft' contracter que celui 'auquel elle; est.étrangère; Peut-être un aussi singulier résultat de la statistique trouvet-il son explication dans ce fait que le chien est protégé par des poils sur lesquels l'animal enragé peut essuyer la bave dont ses dents sont souillées, iandis que l'homme est souvent mordu à la face ou aux mains.''

Quelques organismes sont absolument réfractaires à l'action désivirus; on sait -par'les' expériences 'de M; Renault, qu'il estimpossibled-inôculer larage aux ^oiseaux de bâssër:;L?êtatréfractaireOpeut

bâssër:;L?êtatréfractaireOpeut chez lé;-même individu pour une certaine maladie virulente et n'exister point pour une maladie virulente analogue: M. le professeur Dépâûl à vu récemment un enfant nouveau-né résister à Une première vaccination, puis' à une seconde, et n'en être pas moins pris huit jours après celle-ci d'une variole à laquelle il succomba. M variole n'avait doric'pas été modifiée. On ne peut d'ailleurs arguer de la mauvaise qualité du virus employé,'attendu que le même*vaccin avait provoqué chez d'autres ènfàntsla pustulecaractéristique. De tels fâits,doht jepoufraisrapporler un exemple qui m'est personnel, prouveraient indirectement

-i[\i^wiiwp,:^tinQii-(Plvygièm,^ix;ni. ;.


Tfla différence de nature de la variole et de la vaccine, si cette différence avait besoin d'être prouvée.

Jmmumte. — Une des plus remarquables propriétés des maladies uiulentes est de modifier à ce poml les solides et les liquides des corps \ivants qui ont une premieie fois subi leur atteinte, que ces organismes deviennent rcfra.ctanes.à l'action d'un môme virus.

Il y a alors wnmvmte, laquelle n'est autre chose qu'un état îéfractaire acquis.

Sans vouloir entrer dans une discussion métaphysique relati\e a l'immunité, ne peut-on pas la compaier a une impression persistante, mais qui va cependant s'effaçant avec le temps' En effet, l'immunité est d'autant plus forte que l'action de la cause vnulente est plus récente, et réciproquement. Il s'ensuit que l'mimunilé n'est ordinairement que temporane, que l'organisme perd ainsi peu a peu l'imprégnation virulente, et, par suite, sa force de; résistance, à l'action d'un même virus. Le fait était démontré depuis longtemps pour là variole, il s'est confirmé plus rêcemment::ipô'ur lavaccinë; '■''•.''■' ■•■■ ■"■"l'i -■; °-.y. :-,;.;^

L'observation apprend que' cette 'force ^dè-résistance dé'-* croît proportionnellement ,au temps; cary - dit;ffc:Miehêï LévyV'■•« les pevaccinations réussissent ên^ proportion-d'autant plus fortes qu'elles ont lièù'-'S'éni-'êpDqtie'^pliïs-'ël'èïgaîéë' de la première vaccination^, r " >!" ■ r3\;n '/;ù

La rapidité avec laquelle l'immunité s?acquiërt'est souvent des plus considérables, ainsi ides inoculations de vacciné'

1. Op.. Ci*,,, tiiîl, p.,6.08,., ;: : . .';:■! -;!:;l I.;.': "; k: :'(:V:

. % VûiGld(3.s.pli}ffiiǧ.j <f;Le?fficr»£siigs^armégs4e Wwfe^bgfgj.cte JJan&r; mark etde Pr-ussejPnt donné 3Q;<à .4Q.?uG,cès,sur 100. .BqusqueJ.â Bbfena-ua quart de secondes.vaccines Tbien établies.: telle ,est aussi la proportion que j'ai obtenue en 1834, à Montpellier, sur "des mîïiiairés'ia lie et'duSé 0 de ligne. Baudelbcquea échouélïùr 41 ejifants;' lors de l'épidémie de.Provence, " Maillé n'a pu "obtenir une bonne fëvabcinâtibn au-dessus de 10 ans, "tandis qu'il a.réussi constamment à 16'ànsde Ia;pramière vaccine.-*!<Mîéh€VI,êv-y;, t. II, p. 509.) ' ^Ap^w-


pratiquêésndès?le; second» jour; d!unè première vaccination n'ont donné lieu à l'apparition d'aucune pustule vaccinale (Monneret) ; tout au plus y a-t-il eu parfois quelques pustules de vaccihoïdetrahissanty par leur apparition même, l'action exercée parl'inoculation première. Les expériences de M* Martin (vôyï p. 17) prouvent également cette extrême rapidité de l'immunité. ?

isSivuné quantité presque;infinitésimale de virus varioleux dbrinè'la vafiole, en est-il ainsi du virus vaccinal et du virus syphilitique? Il est évident que, puisqu'il y a variole, c'est qùërorgânishie est saturé; et que, parce qu'il y à saturation* il y V immùnitëY ';•'" v ; •

^anàlbgie^hous permettrait donc de résoudre ici une question de prophylaxie, à savoir, combien de pustules vaccinales fitit-il pourcréer l'immunité? Il ressort cependant de chiffres empruntes au docteur Mason par M. Lasèguë; que rimmunité est d'autant plus probable que les pustules sont plus nombreuses 1. -• v

..Récidive, r-..C'est en vertu de l'immunité créée,par elles que la récidive des maladies virulentes que nous connaissons le jmieux est rare. Mais comme cette immunité n*est pas absolue, elle ne met pas complètement à l'abri de la récidive ; seulement il peut arriver alors ou que l'impression de la maladie première soit complètement effacée, ce qui est peu fréquent, et, dans ce cas, la récidive est aussi grave ;ou plus grave qu'à la première atteinte; ou que l'impression persiste encore en partie, auquel cas la maladie virulente est

1. Ainsi, sur 768 varioleux portant, une seule cicatrice vaccinale ;559 eurent la yariolpïde et 3 moururent; sur 600 varioleux à deux;'cicatrices.486 \ eurent lavâribloïdé et un -"seul'mourut; sûr 187 varioleux ayant trois cicatrices; 156 eurent la yariolôïde. Ce qui donne la proportion sur 100 :

Avec une seule cicatrice....... 73,6 varioles modifiées pour 100.

—■ ;dëux — ........... 79,9 -'..r-? ■„•.— '-''■,—. .—-" .

"'' — trois' ' — ....... 83,4'',■— ', "..,'—[. ".\ ''—.'.•—'■ ,

Le nombre des cas de variole modifiée augmente donc avec le nombre des cicatrices. ..--: . u )


— ■•73 —

presque 'toujours modifiée et sa gravité' amoindrie: (vàrioloïdés); = :~<^-" '•• '• -:':■■•-■'' ''■-•'' ■ ■ :-•■ ;•■-"'/ ■;•>'■ >r-;-/ï-:*--> •'..■;'.7Comme

•'..■;'.7Comme delà doctrine de l'immunité, on est en droit de se-poser la question suivante : : ^5 ^ ^a:,:

Peut-ori avoir deux fois :la vérole? — On peut répoùdre a priori 1° que la syphilis est incontestablement une maladie virulente, 2° qu'elle peut guérir, 3° que toute.maladie virulente guérie crée l'immunité, 4°que cette immunité, n'est souvent que temporaire et 5° que, par conséquent, la syphilis peut récidiver. Cet enchaînement de propositions ne se tient qu'à, la condition d'admettre la guérison de la syphilis. Or, cette guérison est-elle possible? Le plus grand nombre.l'affirment, et il en existe d'irrécusables.exemples. Maintenant la syphilis peut-elle récidiver? M. Ricord disait, en 1858 :« La science ne possède pas un.fait de récidive. «■.Depuis cette époque, une observation plus attentive a fait constater nettement des cas ^où il y a eu deux évolutions successives de syphilis. C'est à Diday l, Rollet 2, Follin 3, Delestre,*,. qu'on en doit les observations, et le travail de Diday en renferme à lui seul trente observations. Dans les secondes véroles, généralement modifiées, véroloïdes, comme les appelle Diday, il y a eu chancre induré et accidents consécutifs, mais ordinairement moins graves et pouvant guérir sans mercure très-facilement. Ce qui rentre dans les lois générales de la récidive.

Voici ses conclusions :

1° En règle générale, le virus syphilitique, comme d'ailleurs tous les virus, n'exerce pas deux fois sur le même individu la même action.

2° Introduit chez un sujet syphilitique, ce virus ne produira aucun effet. Introduit chez un sujet qui a eu, mais qui n'a plus la syphilis actuellement, il produira une syphilis modifiée. "T

3° Plus la première syphilis a été faible, plus l'époque ou elle

1. Arch. de méd., 1862. Juillet et août.

2. Gag. méd, de Lyon,, 1857, p. 212.

3. -Gaz. hebd., 1854, 1.1, p. 213. \

4. Gaz.hébd., 1860, p. 56.


auéfisté serai éîôighléB, ^mimOïçëiït d^la^ecbndëintroduêtionidn^irusy plus le virus mis en contact, la seconde fois, sera énergique/(Biday suppose. Je .vir:us, de ..l'accident primitif apte à donner .une,.syphilis plus intense que le virus de l'accident secondaire)' et plus là'secqnde atteinte de la syphilis serâ;-foirfô^ért'««cë}wsii."-' "'V;!.' '-'■■t ''~A! ?-''■■>'■'■■''■'>- jy 4?; J/espériejieej dlaegord- âyeej- èes :données.*i!9ditionflelles^)mpiître guejes^seulssujefs,?^ ':'d.u>:iPR?

ait produit quelque effet patnpjogigu.e, sont ceuàa'.qui étaient alors guéfisde îéurprëmière'vêrolë, à\i~qai''du 'moins h'eh'avaië'ntplûsqtfê'dès symptômes' tertfâirës^c'ëst-à-dire' ceux-qui iiè se 'transmettent ni- par génération ni par contact,

Antagonisme. — L'immunité semble résulter d'un antagonisme du virus à l'égard de lui-même, d'un auto-antagonisme; mais cet antagonisme existe-t-il au môme degré pour un virus à l'égard des autres virus, y a-t-il au même titre hétéro-antagonisme? Il importe de considérer ici dans les virus l'identité, l'analogie et la différence. Un virus identique est antagoniste pour lui-même, l'immunité le prouve assez (variole, syphilis); un virus analogue est antagoniste pour son analogue (vaccine et variole) ; un virus diffèrent n'est pas antagoniste pour un autre virus (variole et rage, variole et syphilis, etc.).

L'antagonisme des virus se manifeste même pendant la période latente de leur action : on a vu la variole heureusement modifiée lorsque, pendant la fièvre primaire ou même au début de l'éruption, la vaccination était pratiquée. Dans ce cas il peut arriver une de ces deux choses : ou.bien'les deux éruptions se développent simultanément en se modifiant réciproquement j pu bien elles se développent successivement et là vaf-iolëy qui évoluéla première, peut être modifiée sanjs que la yàççihe '•' ait; parti {influence de la vaccineïsùr ja variole), puis la vaccine se'développe,, mais modifiée. 4ans sa. forme: et sa Jîiarehp (influence de la' variole sur là vaccine). (Rayer, A. Tardieu.)

Influence réciproque DES'MÀLArjiEs.-viR^ nées. — M. le professeur Rayer admet rqueda: vaccine,adoucit


laçvariole^quanddessdieux ^éruptions; inâratieiïti «DgerqWèi MM. Tardiez Glémtaltïgt^Legendçe éitentrdejnomtimux'faits ç9n|îpj3ia^j|§4e;qettfe;dQctriTOi >Dô; leur ' çbt&jMîfykBMëË et Bar-tjiez affiraxjÇBt que la^aoeiwêj'ioin- de, tempérer la^arrelé paissante M;près : de: naître* m. Mi 0ajouter; à!;sangra*itéi, Aiflii, de pari et d^Mrej qmadinet J'influence ipossibliyiiOte pej!idant31:JI.;.Bqiisqi(etla: nie,;;:En; réalitésItohsepvationÉjdie M;.3£ar4ieu, à la^ueU

variole'et la vaccine s'influeacentrréûiprQquementïCVof ïiAm tqgomMe,^.^k^X:rx ,?.n-:k'X:;X ;•.;- xj ';v.-j> H-,;J;.;;hea; ^J

i-Qn sait que si la rougeole survient-dans- le>>coursi de^laiVÉuriole, elle en suspend-lamarche fife$e: développe; seule$:et qu'au contraire, la variole survenant dans le cours de la rougeole,",:n'en entrave, spas Févélutionrmais-seïdéYelappe concurremment *. C-est aussi ceiqui a lie.u'.sQit.,ppurla! scir» latine.!et laivâripië simultâriêesjVSQit pour la scarlatine rétr;là rougeoles -m: ^7 ; :y-!xx'y- >-;.n^; \<m^ xrxx ■-•xiy^i x-A L'introduction 1 du virus varioliquë Qurvâecirialcdans L?orgas nisme, dMm.syphilitique exerce sur la;marche-'de';la!i syphilis une influence^trèsrmahifèste.:Mnsiion:trouyedaps la Gazette hebdomadaire ■&&, 1858' deux observations i.de;îBanihergerf dé Wurzhoùrg, et dans là thèse; dé ; Gaillkud* ûneaôbsèrvation du docteur Constantin Paul, dans laquelle 1 une variole ;étânt survenue chez"un îsujèt; syphilitique,- chacun des houtonsV à là période-dé dessiccation, s'est transformé en plaque ,mu= queuse et n'a pu guérir que parïm traitement mërcuriel; j ^

. Dé même pour le vaccin, ll^éxiste; trois'; observations; de Eriedenger ^rapportées par Viennois, plus une- observation de Viennois S, dans laquelle une; vaccination; faite aveè ;du vaccin normal chez des enfants rsyphilitiquës,- arsuivi soaévos lutionnormaley mais en îmêmé temps a déterminé quatre.à

.1, îWjWiaiN, çitém G.MgpH%gp,':iï%, t. I, p. 121, lg62, ..-.;] ■:■■■}:■[;>

2. ^Ijèses de E.aris. .1863. ; „., " . .. .,,.-,■.,.,., ,;

' :3.'!ÂrcK.:deméd,.:; 1860. — De latransmissidn^dèia Syphilispar ïa;«aecmatio®.■:■•• -X' ,':}yxt y.-- X'-' '-"'^rf- ;-■ ■'A;';-'--'"' '-::x< '',;< Ï::A^ ;;;A';


—■■m.

cihqvjoùrs âprês>ropéràtiohv sur les-autres parties duîeofps; urië éruption nouvelle d'accidents secondaires tardifs. : ' ' vRéciproqûemehfj l'introduction du virus syphilitique dans l'économie peut, 5 par la dyscrasie qu'elle entraîné, provoquer" l'éelosion d'une maladie constitutionnelle outfiathésiqUe ; ou bien hâter la marche de Celle-ci, au cas où elle existerait déjà; Ainsi;on acité desxas assez peu rares; de tuberculisation dont la marche, primitivement lente, était subitement accélérée par une syphilis intercurrente.

Les inoculations des virus varioleux, vaccinal, syphilitique n'ont exercé aucune action sur la rage; les maladies virulentes se sont développées parallèlement.

Untté des virus.—'Un virus est toujours un et identique à lui-mêmej à toutes les périodes de la maladie locale virulente, et, toutes choses égales d'ailleurs, il produit toujours les mêmes effets. Cette identité d'action par laquelle^ seule, nous pouvonslés connaître et les jugera constitue ce qu'on appell e l'unité des virus. L'inoculation en est le meilleur critérium : on parvient avec son aide à établir l'unité des virus de la vaccine, de la variole, de la rage et de la pustule maligne.

L'unité; :du virus a été surtout discutée à propos de la- syphilis : la production de deuxespèces de chancres^ l'un mou et l'autre induré ; l'absence habituelle d'accidents constitutionnels, après le premier; la fréquence de ces accidents après le second, ont conduit un certain nombre d'observateurs àadmettre deux virus : l'un syphilitique, issu du chancre induré, pouvant Je reproduire et donnant lieu à ce qu'on appelle généralement la syphilis ; l'autre correspondant au chancre mou, et ne constituant qu'un accident local, avec accidents de voisinage possibles : c'est le c'hancroïde (Ricord, Rollet, Diday, Fourniër). Il est d'autres observateurs (Hunter, Melchior Robert) qui rie croient qu'à un virus; et ne voient dans la différence, objective des deux chancres que des modifica- . tions tenant à des conditions différentes de siège, de sexe^dë


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constitution individuelle,^etc>s Au- fond, lesjrëcherehes 4e M. Fourni.er sont d'accord avec ce que nous savons de YAm-: munite,:;à savoir que l'inoculation du liquide, provenant d'un chancre-induré à un individu syphilitique ne; donne lieu sur cet individu, qu'à un chancre mou. Que si,,maintenant, ce chancre mou, dont l'ascendant est infectant,; était, susceptible de donner la vérole à un troisième individu^ yierge; def syphilis, un tel fait tendrait à prouver plutôt; qu'à infirmerla doctrine de l'unité des virus.

xvii ,V\;; ;;".-;;

Indications thérapeutiques, -t-. A la notion de spécificité - dans, la nature de la cause morbifique correspond rationnellement la. notion: de spécificité dans la nature du. moyen curateur. Or, ce que la raison fait entrevoir, ^expérience le démontre : pour une maladie spécifique par excellence, i la syphilis, on a trouvé le spécifique le moins,contestable, le mercure; à la variole, l'induction a permis d'opppser,::non plus un spécifique, mais un antagoniste, la vaccine.

..■: Ce .que l'on a découvert, pour la syphilis, ce que l'on a induit pour, la variole, le trouvera-t-on pour les autres mar ' ladies virulentes ? — On peut au. moins l'espérer.,

Si le spécifique nous fait encore défaut pour la plupart des maladies.virulentes, nous devons essayer de neutraliser.les effets des virus, voire même d'en empêcher le développement chez lés animaux, d'où trop souvent l'homme à pu les tirer. Ainsi se trouve indiqué l'emploi rationnel d'une hygiène scientifiquement ordonnée., — Voilà pour s'opposer;au développement ;des maladies, virulentes chez les animaux.

; Cependant un virus est accidentellement, en contact avec l'organisme vivant; y a-t-il un moyen 4-empêcher;son abr


sêrptitat: a ?Èa première ïet4a plus; capitale ide^tGutès'les în* - djeatîons-es1?!(ie: détruire avec^lë fcàustiquë<lé ■plus^ûr ;it-lè plds puissant ;lês; tissus mêmes : qui" ont r èfu> lé- -contact dé^lâ matière virtMénte; ^a- dàn/fensatiGnïto'esl^ù; rësté; âppliéallë qu'àdâ syphilis, âslâ'rigëi àla^pustulè maligne, ét>peut-être

r■-'=M*je besoind'àjôtïtér quëpâr'lëfàifdeTOfèction-gênéralè ViifUlëntê il y a!deS-!flétërminàtions-morlMës lbcalès;, 'et qiïè celles-ci comportent les indicatiôns'HhërapèiMqtfii 'lés^piîïs variées? - 'V

D'un autre côté l'expérience a démontré qu'en général un même virus s'affaiblit par transmission successive ;

Que l'immunité n'est pas 4'autant plus sûre, pour certaines maladies virulentes, qu'une première atteinte a été plus grave ;

Que ces maladies virulentes sont d'autant moins graves que l'opportunité morbide existait a un plus faible degré.

Il s'ensuit qu'eu donnant la maladie virulente à un individu bien portant on aurait toute chance de la lui donner sous Ja forme la plus bénigne, — de là l'inoculation.

Cette pratique, expérimentale autant que rationnelle, a été employée dès la plus haute antiquité enChinc, en Perse, puis en Circâssie pour la variole. On sait qu'elle atté importée en Occident par Lady Montague.

De l'inoculation de la Variole sont issues deux méthodes prophylactiques : 1° celle qui s'appuie sur Y antagonisme d'une' maladie virulente pour elle-même; 2° celle qui repose sur l'antagonisme d'une maladie virulente pour son analogue.

1° Méthode thérapeutique fondée sur l'antagonisme d'une maladie virulente pour elle-même.

A, Clavelisatibn. <— On pratiqué cette opération en inocu* lant sous la pôau d'un mouton sain le virus puisé sur une bête jeune, vigoureuse, alerte, et qui est atteinte de la clavelée régulière, bénigne et discrètes


-, ia; meilleure ; matière s^iMente est ; la sérssîto cMrëHinM\ pidë et Wussâtre qui s'écoule dés pustules inciséesVGepëft? dantla clâveiée peut se transmettre non-sêulemëût par cette sérosité; qui suinte à là surface de la pustule^dêpouilléë de son enveloppe épidermique (analogie avec la vaccine),^filais encore par cette même sérosité mêlée de sang pui* par la matière purulente qui:existe sôusdes «routes ^Réfnal)];parlés croûtes qui recouvrent les pustules (analogie' avec làbariolé)y par les pellicules per-furacées (&ilDertj-Eochê'Lubihj;!Beîlibî). ■- Des. chiffres énormes (32 000 inoculations) prouvent l'efficacité^ dé 1g. clavelisationi Gomme 4a variole inoculée-, la ëlftvelée; inoculée èstiprésque^taujours^bénigneyiït^ diminué; beaucoup lesdangèrs et les dommages'd'une invasion-natu* relié.:ï,: :.'•/_.■■:,.■■■■■. ■;■:: i-ù>-:::- : .■ .■■ vv^i-j■ :,h ,:i .■*<-

.Bilnoculation-deia pèripnmTnonié-éovine. .^ QnuinoGUle sous.laiqueue: d'un; animal; sain du mucus;purulent ou?du sang- pris dans le poumon d'un animal mort ; de péripn¥umonie (Willenis,- de Hasselt).,Gette;t)pératiûn. a^pour résultat de produire.de laiièvre aveG-perte, d'appétit pendant quel* ques jours ■^ét^'.deJjfaiIS:mattre/••âu^.point"•d'jno'etidatiDn■y-:-éhè phlëgmàsie spécifique,--quelquefois gangreneuse, ordinaire* ment circonscrite et toutéiloGàlei niais n'en créant pas moins! l'immunité, bienïqûesle poumon,,:siégéîdeïla maladie spon* tânée,;ne;soit ériKàucta

latiôït. ;_On remarqueraque, ; contrairement à.cê quilâtLlieupour les autres maladies virulentes, la matière inoculéenae; fait.pas naître une maladie:8ëmblablë à celle 4%ù-proviéht dette: matière.. ; ■■/,.; .... "..■'.'■:■- >■■-. .; ;:i- ■ -^ ;:r^ù ^-^.n

■Gx JnocuÀatftn ide: la peste', bobine^ —.. Gomme pour les duo* culations des maladies précédentes, celle dèiaspesteboyinei avait-pour but de; produire artificiellement, et : au milieu Lde circonstances;choisies^,une; maladie plus bénigne .que lors*< qu'elle se développe spontanément. Cependant .les premiers résultats furent dépldra^le^fllaJmMdie: iliip^léé ête^uski grave .que laimaladieaiatureliei Mais iorsque>le vacçHieiyphi-


m^

que eut été mitigé par plusieurs générations ; successives j. on put, ainsi que le rapporte M. Jessen ', inoculer 1059 bêtes sans en perdre plus de 60, et même, au direde cetauteur; on a inoculé, sans aucune perte, 509 animaux.! l'Institut-de; Boudarewka. >:>.■ .:;■, : ^ ,, ;::;

Presque tous les liquides du corps s'inoculent avecsuccèsy. et, récemment,,Jessen a reproduit la;malam> par l'inoculai tipn de l'humeur lacrymale.;, .-,..; ;. : , *

,: p. SypMisation,.;—Elle est d'origine toute moderne ;; cepeng, dant on trouve* .dans les,.écrits des vieux auteurs,!les traces, de l'idée complexe qu'elle renferme. Ainsi, M, Je D1:Xa^alirap-s pprte que, Thierry 4e Héryaproclamé, dèsrl!an:1552, qu?un second chancre guérit ;avant iepremier. Herc; Saxonia,,mé^- decin de Padoue, a démontré que les; produits primitifs et secondaires de la, syphilis. devenaient de- moins. en moins contagieux et, finissaient par ne, plus, être.transmissibles *. ;

M. Riçqrd; lui-même, cite trois obseryations^de Percy:,où Pinpeulationjhi virus syphilitique a été employée pour guérir, désaffections spécifiques, anciennes et'rébelles3.-

Mais, considérée comme.mpyen méthodique de traitement et surtout comme préservatif de la sypWliSjla^yphifisatipn; ne date que du.jour où M. Auzias^Turenne adressa un près mier mémoire à l'Institut (18 novembre* 1850). ^Depuis, cette; époque, Sperinp à Turin, M, Boeck à,Christiania, Retzius à Stockholm, Sigmund à 'Vienne, ont expérimenté lasyphilisa- :=

tion... ;.,..,,:...-_.;,,.' ...;. „; ",;, :M> ■ .■:■.:,..:/,,:■ :•,. ,-:i,: -;.i ;.!;,;;,

Pour ses adeptes, ?.. la.syphilisation est un. état de l'orga-, nisme laissé ou rendu à ses conditions physiologiques,-i et devenu réfractaire à l'action du virus syphilitique, par des inoculationsréitérées:d.eceMrus.:».i; ; :; ,; :, i ;!;,;:

En , principe, la; syphilisation a ; l'immunité et le ; traitement comme but et les inoculations successives comme

1. 'Recueil de médecine vétérinaire. Juillet .1862.

2. Hagèn. Thèse de'Strasbourg. 1855^ '"'

Si Bicohd,; Traité des o/f«çWons.Wnfee$nes.:—(HAGEN, thèse cité;e, -


— 81 —

moyens Le fait qui lui sert de base, c'est qu'en inoculant successivement un même virus à un même individu on finit par épuiser en lui la force de réceptivité, et que l'inoculation n'est plus possible. Il y a alors saturation et par suite immunité, disent les syphilisateurs. Mais le résultat obtenu-vaut-il qu'on s'en glorifie? Car s'il est certain que l'inoculation finit par ne plus être possible, bien qu'un tel résultat soit lentement obtenu; il n'est pas moins certain que l'affection ainsi communiquée a pris droit de cité dans l'organisme et qu'elle évoluera ultérieurement : donc, oui, l'individu syphilisé de la sorte pourra cesser d'avoir des chancres; mais', oui aussi, cet individu verra s'accomplir en lui tous les actes successifs de l'affection syphilitique.

On comprend que les objections à la syphilisation soient nombreuses. A priori, il enestune qui s'appuie sur l'analogie, c'est à savoir que l'immunité créée par une première absorption virulente peut n'être que temporaire : le fait est démontré pour la variole et la vaccine. Or, l'objection est justifiée a posteriori par Sperino lui-même> qui a reconnu que l'immunité absbluen'a pas persisté chez quelques-uns de ses syphilisés; bien qu'alors les^manifestâtiohs nouvelles fussent atténuées dans leùrgravité : ainsi les chancres avaient peu d'extension et duraient peu de, temps4/Mais> une autre objection plus fondamentale encore, c'est qu'il est des sujets chez lesquels l'immunité ne peut être obtenue. Chacun Connaît l'histoire assez lamentable de ce médecin allemand qui, après 2210 chancres, n'avait pas" obtenu la saturation cherchée parles syphilisateurs; et Sperino rapporte trois cas de syphilis constitutionnelle chez ses malades, en dépit d'une syphilisation prolongée. On peut objecter enfin que la longue durée du traitement par la syphilisation rend une telle méthode impraticable.

Ainsi, la .doctrine de la syphilisation est en contradiction

1. Spebino , Syphilisation étudiée^ 1853.


• ' -—«-«2--—

avec ce; que -nous ' savons1^ 6- l'immunité•■' acquise/ qui 'peut Résulter de l'intf bdttctibnd'rin'atbïhe' de' virus ; et/ pai* côiitrë", !qui;peut, chez certains ïhdividusV n'êtrerpâs%btehuè ;malgrè l'introduction' répétée de: ce virus. De ^plus/ l'immunité,' Si 'chèrement acquise avec son aide, n'est'pas nécessairement ■définitive. Cette méthode paradoxale' ést: dbiie dangereuse, 'car elle, multiplie lès chances d'absorption sahsimûltiplier lés Chances d'immunité ; car elle expose -'bien- plus à avoir la syipbilis avec tous ses accidents qu'ellene metsûremèht à l'abri dé cette'-; affectibn. Aussi1'est-on- autorisé ï conclure 1 avec M.MichelvLévy que la syphilisàtiôn*' «cette immorale'eï mâ1léfMarité industrie *, î>; né peut être comptée au nombre "dès moyens prophylactiques.propres à. étouffer la syphilis 2. -"-' '/ - * "Nous avons'via les avantages des inoculations, -Voici < maintenant leurs dangers ': le plus grand est de donner parfois';à un individu bien portant une maladie virulente,*non point -sous la forme bénigne que l'on désire,' mais sous la forme maligne que l'on redoute (variole, clavelée, typhus bdvin);; -d'autres fois l'inoculation provoque une phlégmasie gangré^- neuse dont l'extension et' l'intensité peuvent entraîner'là inort (inoculation de laîpéfipnëumonie^bovine)- Nbus'në revenons point sur ; les ■'■• périls dé la syphilisatiorf, invention malencontreuse qu'on ne sauraittrop hautement réprouver.

2° Méthode thérapeutique fondée sur l'antagonisme d'une maladie

>' 'v '■■■'■ ' virulente pour son analogue.

AV Vaccinations ±- Ori connaît surabondamment ï'hisfoife dé l'inbculatibn à l'homme du cow-pox qui cliéz lui dévient là/vaccine, on en sait lé mode opératoire -etTneurèiïse influence. ' ;: '';;-'":!- '-.-.c..-.-

Par opposition aux inoculations précédbhtèsVlà'vaccïha1.

précédbhtèsVlà'vaccïha1. cit., t. II, p. 802.

2. Comparez Hagen, thèses de Strasbourg,..


' ti6ri:n'offre 'aucun'danger et n'a que dès avantagés ; car'elle 'se substiiûeV'riiàlaaié'légère^ à la variô1e,;mâlMie?grâVe. ~::V "■■■' B.- Inoculation dh■ grease.'-^ On l'a tentée avec un succès problématique pour reproduire le cow^pôx étpreservër de la- variole (voy: "p. 22). ' . ' ;',''-• --; ^ :

-'iC.'—Gonïme celui du cow-pox, le virus îdû cldveâù'è, été inoculé' 1 à l'homme; en : vertu du même raisonnement' par analogie. ' .,.-.■ • ";;

Si l'on en croyait les expériences de Mârchâllr; Mauro-Lëgui,

Mauro-Lëgui, été,, lé claveau inoculé à l'homme "-produirait

des pustules semblables à celles de la vaccine, et, analogie

'plus probante encore, les individus ainsi clavèlisés auraient

été préservés de la variole. '"■'■

Mais Brugnone, ayant répété ces tentatives d'inoculation du virus de la clavelée, n'est arrivé qu'à des résultats négatifs, et ses expériences sont; doublement significatives, car il a sans succès tenté l'inoculation de la clavelée à l'homme et celle de la variole au mouton. D'ailleurs Sacco lui-même, qui en Ùbi' Croyait avoir obtenu quelques succès, inocula plus tard quatre enfants sans obtenir de pustules.

"Comme Brugnone, et en même temps que lui, le, D* Voisin, de Versailles, a pratiqùé!de nombreuses inoculations du virus de la clavelée à l'Jiomme, et il a été amené, à conclure de ses expériences « que l'inoculation clayëleùse sur l'espèce humaine ne déterrnine qu'Un travail local if régulier, lequel'n'est suivi d'aucun effet général sur l'économie *.» Résultat qui diffère doublement de celui que produit l'inôCûlâtiOn du vaccin, donl i'èffei.ïocal est'régulier, et l'effet générât incontestable et préservateur.' '"'

'"' i" Dans une troisième méthode, dérivée de la précédente, on a essayé de prévenir ou dé guérir les maladies infectieuses où Virulentes les unes par lès autres.

t. Bouley et Reynal, Dicï. cité,'t. Ùï, p. 695.


,_ 84 —

A. On a employé la vaccination pour préserver les chiens du catarrhe (maladie des chiens, proprement dite)f. Mais si l'on a réussi à donner à ces animaux.la vaccine (Sacco, Valentm)j on n'a pas empêché pour cela le développement du catarrhe spécifique (Hurtrel). En résumé, dit ce dernier, il est trop certain que la vaccine, si précieuse pour l'espèce humaine, ne préserve les animaux domestiques d'aucune maladie.

B. L'inoculation du virus syphilitique, du virus varioleux ou vaccinal à un individu mordu par un animal enragé n'a pas empêché le développement de la rage. Il en a été de même de l'inoculation d'un venin tel que celui de la vipère, ou d'un poison tel que le curare.

'/■"■ XVIII

Théorie de .la conta&ion virulente.—Les hypothèses destinées à résoudre le problème pathogénique de la contagion n'ont pas manqué. Parmi elles s'en trouvent trois importantes : celles de la fermentation, du parasitisme animal et.du parasitisme organique. ,

l°La théorie de la fermentation remonte à l'époque où triomphait la chémiatrie. Sylyius de Le Bpë l'avait proposée, Liebig l'a reprise. Ce savant admet dans le sang la préexistence de deux substances qui, à l'exemple du gluten et du sucre (dont la réaction réciproque engendre la levure), sont susceptibles de produire le virus par un phénomène analogue. Et comme la levure ainsi développée peut décomposer une quantité indéfinie de sucre, de même le virus engendré agira indéfiniment sur les substances transformables en virus,

Mais il faut observer que le produit de la fermentation dépend du liquide et non du ferment ; des ferments divers ne font pas. varier la transformation des substances : tandis que


— 85 — . ■

des; virus divers font naître des: maladies différentes. Avec cette théorie il n'y aurait plus de spécificité des virus.

2° Parasitisme animal.— Varron plaçait déjà la cause de la contagion dans des microzoaires. Linné vint prêter son appui à cette théorie parla découverte de l'acarus de la gale. M. Hameau a renouvelé cette hypothèse, mais sans ■rétayer; de faits bien importants : il admet des microzoaires persistants ou passagers, des microzoaires visibles et invisibles : mais l'invisibilité ne sera jamais un argument scientifique. Une chose certaine, c'est qu'il y a une grande analogie d'effets entre les yirus et le champignon de la muscardirie : nous voyons, en étudiant les effets du boirytis bassiana, un atome imperceptible allumer de vastes foyers épidémiques chez le ver à soie, les sporules portés par les vents produire à de grandes distances des effets meurtriers : voilà un parasitisme végétal qu'on ne peut se défendre de rapprocher par ses conséquences de celles dé l'inoculation d'un virus.

3° Parasitisme organique. — Cette théorie, un peu métaphysique, a été émise par le professeur Henle. Il s'appuie sur ce que les virus sont des particules organiques, et que l'on peut très-bien admettre que, émanées d'un organisme malade, elles en conservent la vitalité pathologique, et sont susceptibles, en :se greffant sur un autre organisme, d'y faire naître une vie anomale ou pathologique, semblable à celle de l'organisme dont ces particules émanent. C'est la théorie de la greffe qui vit en parasite et imprègne le végétal qui la fait vivre.

xix

Inflammations spécifiques des membranes muqueuses et maladies virulentes. — On a remarqué peut-être que je n'ai parlé ni delà blennorrhagie, ni de l'ophthalmie puru-


86t

lente, ni del'ophtha|miejLe]ge,:ete^Q'^

dies que M. Monneret.appelle virulenteslqcales,e lM,,BouGhut(

pseudo-virulentes. C'est.qu'elles.ne présenteïit,renvefïe^ysi;Ce

n'est la ;CGntagiosité,;.aucundes<caractères.spécH ladies virulentes-; proprenient: dites .-.: 1° cellesTci sont des, maladies générales; .2°-.elles sontÀnoculaples; 3°. elles,wéenp; l'immunité, quand elles ne tuent pas. (Dr, 1° celles-là sont desmaladies locales;: 2° elles ne sont:pas inoculables;,,3° elles ne. créent pas Vimmunité, : .tout-au .contraire, une première atteinte :des maladies-pseudo-yirulentes; prédispose à d'autres atteintes. . ■ ;, -, :-.;:■.■■.-■;,

. i .On a invoqué, il est vrai, comme preuve de -l'état général qu'elles peuvent engendrer et l'pphthalmie concomitante de la -blennorrhagie urétrale, et surtout l'arthrite dite blennorrhagique; qui seraient la conséquence et la preuve de cet état général. ;.;..-; .. -■■ :

Voyons donc ce que sont et l'qphlhalmie et l'arthrite invoquées;: -: '-:'

Pour l'ophtlialmie il y aautant de faisons de croire à la conv tagion par dépôt de la matière blennorrhagique à la surface de la muqueuse oculaire qu'à son développement par retentissement de-l'inflammation urétrale. : . ; ■■:'■'.'.■■

Quant à l'arthrite,— dont M. le ^professeur Bouillàud nie complétenient l'existence! en tant qu'espèce distincte,. — j'ar voue qu'il y -, a- là un fait de coïncidence parfois singulierv On lui a assigné pour principal caractère d'être mono-articu~; lairc et ordinairement localisée aux grandes articulations (genoux), d'être peu douloureuse, habituellement apyrétique, de coïncider avec la disparition et la diminution de l'écoulement, et réciproquement. Mais voici que mon ami M. le docteur Constantin Paul a observé le fait suivant :

(t Un jeune homme de 22 ans, entré en 1860 dans le service de -M. Pidoux, fut atteint', pendant le cours d'une'blennorrhagie; d'un rhumatisme articulaire' aigu'généralisé 1. Chacune des arthrites-.prit bientôt le .caractère.blennorrhagique,::indolençe.i abondance du.nquide.


— 8^: —

épanché, marche chronique, et onze-mois glus tard, toutes les jointures des membres et même les articulations vertébrales du cou étaient encore atteintes. Le malade est sorti de l'hôpital non guéri, malgré la médication la plus active et la plus variée 1. »

Ainsi, voilà l'arthrite ordinairement mono-arliculaire qui devient poly-articulaire. Ce qu'on peut conclure d'un tel l'ait, c'est que dans le cours d'une blennorrhagie il y a eu développement d'une arthrite rhumatismale qui devint chronique, et persista avec la ténacité que présente cette forme.

Ainsi l'arthrite, dite blennorrhagique, ne me paraît pas avoir des caractères distinctifs.

Que si, maintenant, l'on considère l'excessive susceptibilité de la membrane muqueuse des voies urinaires, dans toute l'étendue de ces \oies, pourra-t-on s'étonner de ce que cette susceptibilité, surexcitée par une affection blennorrhagique urétrale, provoque à l'occasion de la moindre cause le déve, loppement d'une arthrite chez un sujet rhumatisant? ' '

Mais-j'admets, si l'on veut, ;qu'ily ait métastase. Le phénomène dé la métastase prbuve-t-iï donc que là maladie- dans le cours.de laquelle oh l'observe soit une maladie générale? Alors les oreillons, avec leur métastase: sur les organes génitaux, seraient une maladie générale !

Ainsi, la blennorrhagie ne peut pas être considérée comme une maladie générale,. . , .-. .

Quant à sa propriété de n'être pas inpculable, elle a été démontrée par. M. Ricord, qui 'formule ainsi le résultat de ses tentatives d'inoculation du muco-pus de la blennorrhagie: « Toutes les fois que le muco-pus a été emprunté a une muqueuse' non ulcérée, les résultats-de l'inoculation ont été négatifs*. » ; .•

Ainsi, la blennorrhagie n'ésfpas inoculable.

De tels résultats impliquent si naturellement la non-identité de la syphilis et de la blennorrhagie, que je ne crois pas

1. Communication du,.doçteur Constantin Paul. 2.' Lettrée èiir la syphilis', p. 21; 1856,


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devoir' m'arrêtera la discûtérV Je rappellerai'seulement que l'identité, acceptée par Huiïter, ètrepoùssée par Baïfour, Tode, Duncan, Benjamin,Bell, et surtout par Hemandez et M. Ricord, compte aujourd'hui peu de partisans.

Mais de ce que là " blënnorrhagie n'est pas une maladie " générale, de ce qu'elle n'est pas ihoculàblëy de ce qu'elle n'est pas identique à la syphilis, il ne s'ensuit pas -nécessairement qu'elle soit une inflammation simple. Il est incontestable qu'elle est contagieuse, il est incontestable qu'elle n'est contagieuse que par contact immédiat, et que le cdntagç est un muco-pus. Ces caractères suffisent pour en faire, avecl'oplithalmie purulente, la diphthérité, ètc.,:qiïi possèdent les mêmes propriétés, une classe spéciale de maladies : celle dés maladies spécifiques des membranes muqueuses, parfaitement distinctes des inflammations communes ' de ces membranes.

Il ne me* semble pas non plus que la piqûre anatobiique doive rentrer dansla classe des maladies virulentes : 1° parce que le liquide dont l'inoculation détermine les accidents est un produit cadavérique, et que tout virus, au contraire, ne se développe que dans un corps vivant; 2° parce que lès accidents qui résultent de l'introduction de ce liquidé dans l'organisme n'ont rien qui leur soit spécial, et participent de la nature des accidents de septicité et de pyémie. Ainsi, nonspécificité de la cause, non-spécificité des effets : maladie non virulente.

XX

Maladies- infectieuses et; !maijadîes virulentes.—On sait que les maladies infectieuses sont la peste, la fièvre jaune, le typhus, là dyssenterie épidémique, la'fièvre typhoïde, etc.


89t — ■■

Ces maladies se ; développent habituellement.;au; milieu des conditions ,de l'hygiène la plus mauvaise; elles sont contagieuses et épidémigues. ;

Or, de l'ensemble de mon travail, — et j'ai eu soin de le faire remarquer chemin faisant,—il ressort que certaines maladies virulentes spontanées des: animaux offrent^ avec les maladies infectieuses de l'homme, de nombreuses analogies. Peut-on n'être pas .frappé des. grands traits de ressemblance" qui existent entre le charbon des animaux et la peste de l'homme ? le typhus du gros:bétail et celui des armées? la péripneumonie bovine et la diphthérite?

N'y a-t-il pas, dans le charbon des animaux et la peste de l'homme, les mêmes phénomènes généraux graves, avec ataxie et adynamie, la même tendance hémorrhagique et surtout gangreneuse, les mêmes tumeurs charbonneuses, les mêmes bubons et dans les mêmes lieux?

Ne voit-on pas le typhus^ du grqs bétail se'développer comme celui des armées à la suite des mêmes causes : fatigues excessives, encombrement^, alimentation insuffisante , ou de mauvaise qualité ? Et n'observe-t-on pas alors les mêmes caractères de septicité et d'adynamie? la même, terminaison foudroyante? ;;

Et n'y a-rt-il pas dans,la localisation spéciale aux voies aériennes ayec exsudation couenneuse, en même temps que phénomènes généraux graves, plus d'une analogie entre la péripneumonie exsudative de l'espèce bovine et la diphthérite de l'espècebumaine? -

A ces phénomènes si analogues, quel caractère auronsnous à"opposer? La propriété pour les maladies virulentes d'être inoculables, et pour les maladies infectieuses de ne l'être pas. En fait, les maladies infectieuses de l'homme; comme les maladies virulentes des animaux se développent spontanément au milieu de circonstances hygiéniques mauvaises; comme les maladies infectieuses, les: maladies virulentes ont de nombreux symptômes en commun; comme les


— 90 —

maladies infectieuses-, les maladies virulentes sont contagieuses, et comme elles epidémiques. Mais, 'de plus que les maladies infectieuses, les virulentes ont la propriété d'être inoculables. Ce qui n'est, au fond, qu'une autre manière d'être de la contagiosité.

Si, pour terminer, nous envisageons darls un coup d'oeil synthétique les maladies virulentes et infectieuses ou spécifiques, nous voyons la nature conduire progressivement de celles-ci à celles-là. C'est ce que nous allons essayer'de faire ressortir de l'esquisse suivante :

XXI

ESQUISSE DE PATHOLOGIE COMPARÉE.

I. AÎ?]?EGT10NS CATARHfiALES ET EXSUDÀTIVES DES VOIES AÉRIENNES.

1° Grippe. — La grippe, affection épidémique, consiste essentiellement dans un catarrhe de la;mèmbfatië mtiqueuâe dé> voies" rëspiliaïoMs 1:-!lifly ^ ïdes

fesses- ^âSàlêS/sâe^l^rièrë-gof^

artère; et ueS^bMhChêi^ Cette foùjpuifeêst fuélquëfois'trèâ^ vivëvsBô'Wnlëi searlatinëusèy €tf s^tënd^juSqVàûl£~€êrmèrë§ ramifications bronchiques. '"■■ ■'■^■l'uni ?■ > î;>ij■-<->\ m>..

^ôuVent'léf rlppe^donnë lièû&'Unéphlêgm^iëbâtarde'du piârenëhyte^ûiMôhàire^^ pnieûmônîé^'ëtilbus 1 'verrons";qu'ilsëïi est 'ainsi* de >\à difm*

i4'Enrnl>{bn% W4à^g'ripp^^ aêfiëti^

nêsi'êxsudatibnïd^nëhlà'tiërêfibrîbelis^

M^Mtëe'tëNonàtl'MîixMi^^

qui eôïisiët^ %ïlJ petits^<6ylîrj^#égf ^I^tteù.X^ ^5élastiques pp»


9*

canaliculés, formés par un assemblage de globules-pyoïdes et de granules amorphes emprisonnés dans un liquide tenace. Les uns voient dans ces cylindres fibrineux contenus dans les bronches un produit d'exsudation comparable à celui de la diphthéritc ; les autres, le résultat de la coagulation du sang sorti des vaisseaux sous l'influence de la tendance hémorrhagique qui caractérise la pneumonie (Gubler).

2° Diphthérite. — La diphthérite est une maladie générale, contagieuse, souvent épidémiquo et probablement non inoculable).caractérisée anatomiquement par une. exsudation, pseudo-membraneuse à, la, surface de; la.membrane; ,mu' queuse des conduits traversés par, l'air ou de la peau dénudée. . ..,;.i .....->'', '■„,,,. ,,., ...:. ■ "..'..;,..;

La diphthérite occupe en nosologie une place, intermédiaire entre les affections catarrhales et les phlegmasies fran-^ ches. Elle se place immédiatement à côté de la; grippe. En effet, comme ce type des affections catarrhales, la diphthérite règne le plus souvent sous .forme, épidémique ; comme: ;la grippe, elle.se localise, surtout.,dans les yoies aériennes; comme elle aussi, elle tend à se généraliser à toute l'étendue

de CCS VOieS.,.; ,,,,...- ;;-;,■;,',;', ■ ,;. "...'., :■ ,.,,. ,,,;,, '■: .;.,,,!. :„■)?

D'un .autre.. côté,,, comme les .maladies inflammatoires, la, diphthérite donne naissance à une exsudation de fibrine, mais cette fibrine, au Heu de former ,1a base d'une, sécrétion, puru-, lente, ainsi qu'il arrive dans les inflammations iran.ches.i se, concrète en fausses membranes : indice de la spécificité de la maladie.,, ; >;.;,;,;■! -,;;; ■_■■:*<,:•-, -,:v ,. .-vmrU'.vï *h\,\:'ïAa

iOn:s'est, trop habitué:,à ne-voir dans,la;diplîthérite, fue'la ' phase la plus .dramatique de .son évolution,, celle où lafausse, membrane, en rétrécissant le larynx, produit la, strangulation; çroupale. Mais la, diphthérite est une maladie^générale par se^, symptômes .et. généralisée, par, ses produits plastiques. .Ainsi, contrairement à la croyance générale, on trouve;habituellement ,1a, fausse membranef caractéristique; dans -, presque "toute,


. . . — ■§%■

Fêtëndue des voies aériennes. Dès qu'il à dépassé l'isthme du gosier, le produit plastique envahit de proche en proche, avec Une rapidité très-grande, sinon"simultanément, les divers' segments de l'arbre respiratoire, de sorte,que, lorsque le lirynx: est couvert de fausse membrane, il y a toute vraisemblance quela trachée-artèrè et les bronches sont envahies déjà ou vont l'être. '

Gela résulte de recherches qui me sont propres, lesquelles m'autorisent à dire que la diphthérite bronchique est beaucoup plus fréquente qu'on ne le croit généralement : je l'ai notée, en effet, dans 1 près de la moitié des cas (54 fois sur 121 sujets). La diphthérite s'étend d'ailleurs aux bronches avec une rapidité qu'on était loin de connaître jusqu'ici: en quatre jours, la muqueuse des bronches peut être tapissée par la fausse membrane dans une étendue considérable; et c'est même le plus habituellement du deuxième au quatrième jour de la diphthériteque les bronches sont envahies. .;'■.

Dans le cas où: il n'y a pas de couenne dans les bronches, celles-ci sont presque toujours, enflammées,, et l'inflammation est d'autant plus vive qu'on Jobserve plus ,ba&; dans l'arbre aérien.

Ainsi, dans la plupart des cas de diphthérite, la membrane muqueuse dés bronches est malade;Vinflammation pseudomembraneuse y est encore plus fréquente que l'inflammation simple; et, dans les cas d'inflammation simple, la bronchite capillaire existe plus souvent encore que la bronchite des grosses bronches.

Les plus fréquentes de toutes les lésions anatomiques qu'entraîne la diphthérite sont les lésions pulmonaires. Je n'ai trouvé les poumons sains que 12 fois sur 121 autopsies; tandis que 109 fois ils présentaient des altérations-trèsdiverses : ainsi, dans la diphthérite, l'existence .des Usions pulmonaires est la règle et l'absence de celles-ci l'exception.

Un tel fait n'a rien quidoive étonner, si l'on se rappelle la remarquable tendance de la diphthérite à se propager "aux


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bronches ; or, de la bronchite pseudo-membraneuse généralisée et de la bronchite capillaire à la broncho-pneumonie, il n'y a qu'un faible intervalle, et cet intervalle est souvent franchi.

Ce n'est pas à dire cependant que la pneumonie qu'on observe soit toujours tabulaire; c'est très-souvent, comme dans les fièvres graves, une pneumonie congestive, hypostatique ; d'autres fois, c'est une pneumonie véritable.

Après la pneumonie vient la congestion ; on observe aussi, bien que plus rarement, l'apoplexie pulmonaire, la gangrène_ et la pleurésie. Enfin, et presque constamment, il y a de l'emphysème.

3° PÉRIPNEUMONIE EXSUDATIVE DU GROS BÉTAIL. — C'est Une

maladie générale, épizootique, inoculable, caractérisée anatomiquement par une inflammation exsudative pulmonaire, pleurale et quelquefois bronchique.

Ce qui domine, c'est l'exsudation fibrineuse : dépôt fibrineux a. dans le tissu conjonctif si lâche et si abondant des cloisons ihterlobùlairës du poumon des bêtes bovines ; 6. à la surface "de la plèvre, et c. dans les tuyaux bronchiques. -",;.:]

Lès formes les plus fréquentes de la maladie sont la pneu^ ' monie et la pleurésie fibrineuses; cependant il arrive assez souvent, dans les pays de montagnes, 'que la maladie débuté par les bronches; et que la phlegmasie se propage de celîesr-ci aux poumons (Dëlafond). Dans ce cas, « du sixième au huitième jour de la maladie, les animaux rejettent par les naseaux, pendant l'ébrouement et la toux, des mucosités épaisses, jaunâtres et roulées eu volute, qui proviennent de faussés membranes existant dans les divisions bronchiques *. » >

«Lorsque la bronchite a suscité l'inflammation des pqu? nions, les grosses bronches, et nàtamrnént les petites qui'se rendent aux parties malades, sont tapissées et souvent obli- ! téréës par des couchés membrâhiformes, blanchâtres, épais1.

épais1. Traité de la maladie de poitrine, p. 60. 1844;


> ...

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ses, adhérentes à la muqueuseJ. » On croirait lire le compte rendu d'une autopsie de diphîhérile.

En résumé, phlogose de toute l'étendue des voies respiratoires, avec propagation fréquente au parenchyme pulmonaire et exsudation librineuse possible : anatomiquement, voilà la grippe.

Phlogose et exsudation couenneuse, dans une étendue plus ou moins considérable des voies aériennes, avec toutes les conséquences de voisinage qu'entraîne cette exsudation : anatomiquement, voilà la diphlhéritc.

Phlogose avec exsudation fibrineuse dans lé tissu icoh> jonctif interlobulaire, sur la plèvre pulmonaire, et souvent dans l'intérieur des bronches, suppuration et quelquefois sphacèle du poumon : anatomiquement, voilà la péripneumonie bovine.

On voit quelles analogies analomiques rapprochent la grippe de la diphthérite et celle-ci de la péripneumonie ; analogies surtout frappantes pour la diphlhérite et la péripneumonie : dans l'une et l'autre affection, en effet, il y a exsudation fibrineuse dans les voies respiratoires, et cette exsudation est de même nature.

Anatomiquement, voici cependant les différences :

Dans la péripneumonie, les lésion's se produisent de la périphérie au centre des organes respiratoires; les fausses membranes restent cantonnées dans les bronches, quand elles y existent, et n'envahissent jamais le larynx; enfin, dans la péripneumonie, il y a prédominance des lésions pulmonaires sur les lésions bronchiques, et, dans la diphthérite, prédominance des lésions laryngo-bronchiques sur les lésions pulmonaires, c'est-à-dire qu'il y a différence de siège et non pas de nature.

La grippe est épidémique, non contagieuse (?) ; elle récidive fréquemment, et reste généralement bénigne.

1. ï)kl^o^^'2?É(^^'^'^a^tê%'.p(»|Éftnè,'p. M'.


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La diphthérite est épidémique, contagieuse ; elle a une incubation de 2 à 12 jours (Peter); elle n'est pas inoculable (Trousseau, Peter) ; elle peut récidiver ; elle est souvent mortelle.

Ainsi la différence symplomatique entre la grippe et la diphthérite, c'est, pour la première, de n'être pas contagieuse et d'être ordinairement bénigne.

D'un autre côté, la péripneumonie est épizootique et contagieuse ; elle a une incubation dont le minimum est de 6 jours et le maximum non fixé; elle est inoculable 1, et une première atteinte crée l'immunité*. Elle entraîne fréquemment la mort.

Voici donc la progression nosologique :

Grippe, non contagieuse ;

Diphthérite, contagieuse, non inoculable, récidivant;

Péripneumonie , contagieuse , inoculable, créant l'immunité : maladie virulente.

II. AFFECTIONS CATARRHALES ET ULCÉREUSES DES ORGANES GÉNITAUX.

1° Blennorrhagie. —Affection spécifique de la membrane muqueuse des organes génitaux de l'homme, purulente, contagieuse, non inoculable et toujours locale, c'est-à-dire ne déterminant pas d'accidents généraux.

2° Exanthème coïtal. — C'est une affection pustuleuse des

1. a \ix introduisitun morceau encore chaud d'un poumon malade sous la peau du fanon d'un taureau; une seconde portion de ce poumon qui avait macéré pendant dix minutes dans de l'eau froide, et qui, ensuite, avait été exprimée, fut mise à la même région chez une vache.

k Le sixième jour, ces deux bêtes devinrent malades et présentèrent tous les symptômes de la péripneumonie; la vache mour,ut le quinzième jour, et le taureau le dix-huitième après l'inoculation. A l'ouverture des cadavres on trouva tous les désordres qu'entraîne la péripneumonie. » (Delafonï), op. cit., p. 188.)

Nous avons vu, au contraire (p. 79), que l'inoculation pratiquée suivant le procédé de Willems ne détermine qu'une phlegmasie locale. '

2. Cela résulte des expériences de M. H. Bodlbï. V,oy. De la pér<ipneumonie épizootique, p. 29. Paris, Labé, 1854.


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organes génitaux externes du cheval et de la jument. Elle débute par de petites tubérosités pisiformes', avec tuméfaction oedémateuse, du fourreau de la verge ou de lavulve. Sur ces tubérosités apparaissent, au bout de deux jours environ, des vésicules, puis des pustules, qui s'ulcèrent et présentent un fond lardacé rougeâtre, puis se recouvrent d'une escarre superficielle, sous laquelle se forme une cicatrice plate et blanchâtre. Toute la maladie dure une quinzaine de jours. Elle reste constamment locale et n'est jamais suivie d'accidents généraux. Elle survient spontanément et se transmet par contagion, mais par le coït seulement.

3° Mal du coït du cheval.—Maladie locale d'abord, générale ensuite, dont révolution comprend trois périodes.

A. Période de phlogose çatarrhale, qu'on n'observe bien que chez la jument, caractérisée par une tuméfaction des parties génitales externes, rongeur de la muqueuse du vagin et flux catarrhal de plus en plus abondant, sans ulcérations chancreùses.

B. Période de dépôt plastique et de sclérose: apparition sur la croupe de tumeurs cutanées, circulaires, à bords trèsbien limités, de 3 à 9 centimètres-de diamètre, occupant l'êpâisseur du derme et non le tissu cellulaire sous-cutané (ce

, qui les distingue des boutons farcineux) ; bubons inguinaux. Quelquefois boulons semblables sur les membres postérieurs qui boitent,:surtout le droit; affaiblissement du train postérieur; altération delà santé générale, diminution delà yiyacité.

C. Vërioie des accidents nerveux et constitutionnels: paralysie frappant parfois isolément un muscle, un membre, la langue, une oreille, une lèvre, une paupière; mais, le plus habituellement, ce sont les membres postérieurs et particulièrement le droit qui se paralysent. En même temps .que cette paralysie, il y a parfois des accès épileptiformes. Mort au bout de quatre à douze mois par dépérissement progressif; quelquefois -parf apparition de la morve,;';'


' — 97—•

Cette maladie, susceptible de se développer spontanément, ne se transmet que par le coït: l'inoculation a été tentée sans succès.

Quand la maladies'est déclarée spontanément, les symptômes généraux se montrent avant les symptômes locaux ; ce qui est conforme à la loi que nous avons si souvent fait ressortir. ......

A l'autopsie, ramollissement des centres nerveux (cerveau, cervelet et surtout moelle) ; altération profonde des ganglions, qui sont indurés ou en détritus.

Le mal du coït est intermédiaire àla. blennorrhagie et à la syphilis : à la blennorrhagie, car il présente à sa première période un flux catarrhal et n'est pas inoculable;;|:la;syphilis, car il entraîne, comme celle-ci, des accidentsbcpnstitutionnels redoutables. _; ■;•;::,"■.:,-., > ^ ! .;.■; îs'S:. ',rw

Mais cette maladie diffère de la syphilis, parce qu'elle n'est pas inoculable, qu'elle n'attaque pas le système.osseux^ et qu'elle est rebelle.au mercure. -D'ailleurs; Knapp, de Berlin, a tenté sans succès d'inoculer lasypliflis de l'homme^au:chej val, il n'en est résulté pour le cheval ni syphilis ni,mal du coït ; ce qui prouve la non-identité des deux maladies. ,:

4° Syphilis. —-Maladie contagieuse, inocufablei$e,marniez tant par une série d'accidents de plus en plus profonds et sde plus en pms: graves^ attaquant successivement dans son; évolution centripète les membranes (peau et muqueuses), le système lymphatique, les tissus fibreux et le squelette, enfin les parenchymes. . : -- ; i l:3vi

Si la doctrine du chancrôïde est exacte, la maladie locale j dont il est l'expression primitive, se placerait entre la .blennorrhagie et la .syphilis : elle est contagieuse; comme:là première, inoculable comme la seconde, mais elle ne crée pas l'immunité.,... ■. ,.: . ,..-:3^:^:;:;.a;YÎ.

La progression nosologique serait donc la suivante:,^ oi

Ghez^am^, blennorrhagie, contagieuse, non; inoculable;


~ <98 — '

Chmcrbidè, contagieux, inoculable ; ^ ■ ;

ÈypJiïUs, contagieuse, inoculable, créant l'immunité : maladie virulente:

Entré ces âBeêtiôûs se placent, au point dé vue de là pathologie èbmpâïëë, l'ëxànthémë côïtâl et lé mal du coït des chevaux'toutes deux Contagieuses par contact direct, mais toutes deux non inoculables, et, par suite, non virulentes au point de vue scôîàstiqué.

'■'■'- ■ 'îïî.' ÂSitdfibKé PYôèMîQtJ'Ëi. / '

1* P?ÔèÉÏIÏË:'PAfi. TMtffilATÎSÎâË OIS PÎtJËRP'ÉRiHÎÉ-. -^ C'est

un fait oVôbsèfvàtiôn que, dans le même moment où lés érysipèles et l'infection purulente sévissent dans lés salles de chifurgiëjle§ 'Uffïctîtàits piïèfpêrâM régnent dans les services dfe maternité* :i:

■ v Ôry tftihbôut à l'autre dé Tâîmééj îl y à dans les hôpitaux dès amputés et des- femmes en côuchë/des trâumâlismés di~ verâét des traûmâtismës utérins, tandis qu'il h*if a qu'en certains cas ; et pendant "tin certain temps dè's accidents dé résorption et de puerpéralité. Il existe donc, à côté et au-dessus du traumatisme un fait "plus général^ Une diatlièsë ^ pourquoi reculer devant le mot? — dont l'essence est défaire partout du pus et qui relevé de la constitution médicale régnantes ^; •■

;■■..Je vois-, fùW mon ëomptê,une progression très-hâtufèllê, 1° de l'érysipèle'chirurgical, qui s'accompagne si souvent de lymphangite et d*abêès sôùs^dérmiquès-, 2ô'.à rinfêctiôn purulente avec ses phlébites et ses abcès parênchymàteux, 3° et de çellë'ei à l'affection puerpérale* avec suppurations mûlti*- ples de l'utérus et de ses annexesj ses veinés et dé Ses lymphatiques, en même temps que du péritoine qui l'enveloppe/ -.W;.flV;rjî '.i :v •:.;:. ■;■ ■ ;;'-..■;-';' ..,:•■"'■■-■

; Ge§ aïïêette&S évidemment géifiéraleSV tont lé poiût de dé-


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part est un fait particulier, sont épidémiqùes, contagieuses, mais non inoculables.

2o Fièvres éeùjpîïves. pyogéniques.- -—La bariole chez , l'homme, la clavelée chez le mouton, le çow-pox chez k:vache, sont des affections pustuleuses qui ont entre elles lés plus grandes analogies : analogie déforme et dé structure quant à la pustule pour les trois affections; analogie de marche symptomatique pour la variole et la clavelée.

Affections pustuleuses, la suppuration est un de leurs éléments morbides.

C'est, en effet, à la suppuration du derme qu'aboutit le mouvement fluxionnaire dont la peau est le théâtre dans ces maladies éruptives. Or, ce n'est pas seulement à la suppuration des pustules que s'arrête, dans certains cas, le travail pyogénique : il arrive parfois que, dans la période'de desquamation ou dans la convalescence de la variole, il se forme un grand nombre d'abcès sous-cutanés, lesquels n'ont été précédés que d'un travail local peu marqué. Tantôt ces abcès sontde petit volume et excessivement nombreux, tantôt ils sont en petit nombre mais très-volumineux. Quoi qu'il en puisse être de la théorie qui en ferait des abcès critiques et salutaires résultant d'un travail de dépuration de l'organisme, ou bien des abcès métastàtiques dus au déplacement du travailmorbifique, ou biep encore le rejet par l'organisme du pus dès, pustules absorbé par les lymphatiques de la peau ; ce que l'on' en peut dire, anato iniquement, c'est que le travail de suppuration s'est propagé de la peau au tissu cellulaire, qu'il y a diathèse pyogénique et que celle-ci n'a fait que déplacer le théâtre de ses opérations.

Dans des cas plus graves et plus rares, des frissons se manifestent ou la fièvre redouble, en même temps que se développent des aceidents nerveux; puis des abcès se montrent successivement sur les membres, le tronc, la face, autôur_;dés articulations ; enfin le malade succombe dans l'état typhoïde.


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A l'autopsie on trouve parfois des abcès dits métastatiques dans les poumons. Évidemment c'est l'infection purulente; laquelle n'est autre chose que le résultat d'une intensité plus ' grande de la diathèse pyogénique qui existe dans la variole.

Ce que nous voyons ïdans la variole, nous le retrouvons dans la clavelée : là aussi existe la diathèse pyogénique, en vertu de laquelle on voit suppurer les pustules et parfois se former rapidement des abcès qui jouent un rôle plus ou moins critique. Je ne sache pas que les auteurs vétérinaires aient mentionné des faits de véritable: résorption purulente comme dans la variole; mais il m'étonnerait qu'il n'en fût pas ainsi dans un certains nombre de cas. A l'analogie du plan morbide doit correspondre l'analogie des accidents.

Dans ces fièvres éruplives il y a donc, en même temps qu'un état général fébrile, une tendance pyogénique évidente dont le degré le plus faible se montre dans le cowpox et la clavelée 1 ■

,, 3° Affections morveuses. — A. Morve. — La morve est une affection pyogénique et ulcéreuse, dans levçours de laquelle on observe A. à la peau toutes les modalités du travail ulcéro-gangréneux : 1° l'inflammation sous forme d'érysipèle; mais cette inflammation est spécifique, cet érysipèle a une teinte violacée, des phlyctènes le.recouvrent et de la sérosité sanguinolente s'en écoule: 2? des pustules qui s'ulcèrent et sont parfois ecchymotiques ; 3° des bulles gangreneuses, succédant aux pustules et quelquefois primitives; B. sur la membrane muqueuse des voies aériennes, une inflammation également ulcéreuse, 1° dans les fosses nasales, 2° à l'isthme du gosier, 3° dans le larynx, 4° dans la trachée, 5° dans les bronches 1; G. dans les poumons des abcès mul1.

mul1. si la maladie marche rapidement, si la morve est aiguë, la rapidité de l'évolution ne permet pas la complète réalisation du plan.morbide; aussi, dans les cas de morve aiguë, l'inflammation ne dépàsse-t-elle ordinairement ' pas la période d'érythéme,. pour lé larynx, la trachée et les bronches; quelquefois cependant on observe un commencement d'ulcération-^ dans le


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tjples; analogues à ceux de l'infection purulente; D; dans le tissu cellulaire, des abcès sous-dermiques ;;Ei dans les mus- 4 clés, de petits abcès multiples ; F. dans les articulations, une synovite purulente.

Ainsi la morve se rapproche à la fois des fièvres éruptives pustuleuses par ses pustules; de celles-ci et de l'infection purulente par ses abcès multiples (sous-dermiques,: articulaires et pulmonaires). Elle se rapproche aussi des fièvres graves, infectieuses, par les symptômes typhoïdes qui l'accompagnent , et les hémorrhagies, les apoplexies parenchymateuses qui la compliquent.

B. Farcin. — Le farcin, qui était une maladie exanthématique pour Végéce, est caractérisé par quatre éléments morbides spéciaux, qui-tous relèvent de la diathèse pyogénique: 1° lymphangite, 2° adénite, 3° éruption pustuleuse^ 4° abcès multiples. ~' •• .

« Le farcin aigu, chez l'homme, est une maladie produite par l'inoculation de matières morveuses ou farcineuses, caractérisée par une inflammation des vaisseaux et; des ganglions lymphatiques (lymphangite et adénite), et quelquefois des veines superficielles des membres (phlébite), par des abcès multiples sur diverses régions, par une éruption.pustuleuse qui lui est commune avec la morve aiguë, et un ensemble de symptômes généraux très-graves (Rayer). » - ;

Puis une fièvre violente se déclare ; bientôfon voit sur divers points du corps, et spécialement sur les membres, se former de petites tumeurs molles, pâteuses, peu saillantes* et en général peu douloureuses, qui se terminent rarement par résolution, et presque toujours par suppuration. En même temps, de véritables abcès phlegmoneux plus, étendus se.forlarynx et la trachée,c'est-à-dire aux parties supérieures des voies aériennes: le travail ulcéreux n'a pas eu le temps de s'étendre plus loin. Au contraire, la maladie est-elle lente dans sa marche, la morve est-elle chronique,.le travail, ulcératif est complet, et l'on trouve, dans toute l'étendue des voies aériennes,'de larges ulcérations, des pertes de substance, des cicatrices et des rétrécissements (Tardieu). ,. . . /..-.;:


m

nient.dans le tissu cellulaire.,;Le développement de: ces 4u. meurs :iie tarde;pas à être suivi de l'apparition de.pustules nombreuses d'un aspect particulier tout à fait, caractéristique (Tardieu). ;;■.''■■. • Quant au farcin chronique, il consiste pendant longtemps en une lymphangite spécifique, suivie d'abcès multiples dégénérant en ulcères fistuleux, et accompagnés de douleurs articulaires et musculaires, avec altération profonde de la Gonstitution.G'est-à-dire qu'ai y a pyogénie chronique^

IV. AFFECTIONS TYPHIQUES ÏT PESTILENTIELLES.

'. ":" '■ a.

l°jFiÈVRE typhoïde, -^ La fièvre typhoïde consiste essentiellement, au point de vue anatomique, en une série de congestions restant telles ou aboutissant à des hémorrhagies ou à des phlegmâsies ordinairement peu franches (a, congestion des membranes de l'encéphale; b. congestion des organes -respiratoires et consécutivement bronchite et broncho-pneumonie; re. congestion du tube digestifs et consécutivement inflammation, ulcération des follicules: de ^intestin grêle; 4. congestion de la rate et des ganglions lymphatiques ;■«. congestion de la peau, éruptions diverses; que'si, en raison de l'altération dû sang,Thémorrhagie se produit» «'est surtout ■dans l'intestin' ou à la peau qu'elle s'effectue). 7 .

Indépendamment de ces congestions multiples, il se fait dans les plaques de Peyer Une exsudation plastique, dure ou mollej qui se termine par l'ulcération des plaques. Exsudation et ulcération qui sont pathognomoniques.

Les symptômes sont ce qu'ils doivent être avec cet assemblage de congestions, c'est-à-dire que toutes les fondions sont troublées à des degrés divers : à l'appareil symptomatiqué général-s'ajoute d'ailleurs l'élément 'étupeur, qui caractérise dynamiquement là maladie et lui a valu son nom (de Tutpoç, stupeur). • "-■>,.,


\m

:..:,8? Tp^g.^Dans le typhus, on obsêi";Y%4eg':QPBlê'fsttç»?ls viscérales multiples^ analogues à celles de la fièyre <typhoïd% mais ■Tâltëratiou des plaques de Peyer^ spéciale 3 et caractéristique, fait défaut. Quant aux symptômes, ils |onï "geux'dè la fièvre typhoïde portés à leur maximum, . .,:■-:-.; w.

Disons aussi que la mort peut être assez: rapide pour que les lésions anatomiques n'aient pas eu le temps de se produire.

3° Typhus contagieux du gros"bétail^—Les- principales lésions anatomiques du typhus contagieux, sont les: congestions multiples et les hémôrrhagies: ol congestion'dahsle tube digestif, de la caillette à la.'fin del'intestin gMg, (çon-* gestion de l'appareil folliculaire, les. glandes de Peyfir.sont injectées, tuméfiées, et quelquefois suppurées ; congestion des annexes du tube digestif, du mésëhtère,'delàrâfé;étjdu foie) ;'"&'. congestion des poumons et surtout des bronches ; o. congestion du coeur et du péricarde; d. congestion des centres nerveux et surtout de leurs enveloppes .* Quant aux hémorrhagies, ottles observe dans l'épaisseur dés tissus sous forme d'ecchymoses dans l'intestin et les bronches,' et même, chose plus remarquable,encore, dans le; coeur 1 lui-même ; ou bien rifèmorrhagïe s'est fait jour -à l'extérieur, 1 -et le sang se trouve mêlé aux mucosités de l'intestin ou des bronches ou à la sérosité du péricarde. •''•■:; j, m ;

La membrane muqueuse de la caillette est injectée et. quelqi}efpis parsemée de taches ecchymdtiques, plus où moins étendues ej, au niveau desquelles t'épithélium'â disparu, ce qui pourràït faire croire à des érosions de la muqueuse. '■■•..; . ■-._; ;:::

.Les mêmes lésions ,se,re.marquen| dans le dupdénuni,- dont-la. muqueuse est gonflée, infiltrée,et très-rvasculaire.; pn y trouve, çpmme dans la caillette, des èxtravasations interstitielles.

Parfois la muqueuse du jéjunum, en partie flottante; a'\in aspect noirâtre et semble avoir été saupoudrée de poussière de .charbonVce qu'elle doit à la présence dans l'intérieur de l'intestin de sang desséché, grumeleux, pulvérulent, qui adhère à la surface libre de la muqueuse, tache les doigts de l'explorateur, et, par le lavage, ,se précipite au fond de l'eau, tandis que le mucus surnage. -a ■■■■',:


—. *m ■— .

ï-Les^àrÔis^dù j^ûiiumi comme 'celles de -l'iléon, sont plùs-iiïfiltrëes et plus- tuméfiées que celles du duodénum; On y trouve aussi des .éle^ yures^anaipgues à..celles; delà caillette, moins considérables y.ers la fin de l'intestin, de couleur gris pâle à l'extérieur, jaunâtre-à l'intérieur et quelquefois recouvertes dé pus, comme côûenneuses et dépouillées d'épithélium. Lés glandes dé Peyer sont infiltrées, tuméfiées, saillantes àilaisurface dè;laimuqueuse, etont parfois l'aspect complètement pu. rulent, ,,: ■ c:-<;.;,.. , ., ..v ... '.-:%.-;,. - -; -

' (Je ferai remarquer que cette lésion place anatomiquement le typhus du; gros bétail entre la.-fièvre typhoïde et lei typhus ,de l'homme.)

-iLes.ganglions lymphatiques du mésentère sont; augmentés de volume, ramollis, infiltrésde sang, et comme graisseux : gris à l'extér rieur, rpugeâtres ou noirâtres à l'intérieur.

Là râtèést plus môîiè, sans augmentation de volume ; sa surface est ïcôuvéfte-dë tâches ecchymôtiques et elle est remplie d'un sang noirâtre ou violet foncé..;::■:;■■■. ■■?■:■.■. .--.. ,-■-.. , Le foie est ramolli et s'écrase.entre.les doigts. ,

Lé tissu charnu du coeur est plus mou et tacheté d'ecchymoses à sa 'sûrfàeë.V.; 1. ;":; ;''~ ■ '""'■'

r,On -voit l'analogie des lésions qui rapprochent le typhus,de l'espèce bovine du typhus de l'espèce humaine ; l'analogie des causes est plus frappante,encore. ■ ,„.- ,.- o,-..,,,-,

Le typhus du gros bétail -ne se développe spontanément que sur, les animaux de la race des steppes de la Hongrie et (de ■la Russie méridionale, par le fait des privations, des fatigues prolongées et des mauvaises conditions hygiéniques qui résultent des marches forcées et {le l'agglomération des bestiaux de cette race, alors qu'ils suivent les armées à l'alimentation desquelles ils sont destinés. Aussi a4-ôn toujours vu l'apparition-du typhus du gros bétail coïncider, en Europe, avec les grands mouvements des armées (pendant les guerres 'dù'préihier empire, en i814 et 1815, puis en 1817, et plus récemment en 1855, en Grimée). Ainsi mêmes causes, mêmes ■effets; quela: matière vive sous une forme où sous une autre; sous' la; forme d'un homme ou sous celle d'uri 'bteuf, sou'-'•

sou'-'• Spinola, Typhus contagieux. (Communication due à la bienveillance de M. le professeur Reynal/d'Alfort) ■'•■.■•-''■ -:~. '-■' '■<:':■ 'y,i/..:": H'


*05

mise aux mêmes influences, elle réagirade la même façon et contractera les mêmes maladies. — '"'■ '?■■ ;\-

Je n'entre pas dans le détail des symptômes ; ils sont, ceux du typhus de l'homme, aux différences près qui résultent de la différence d'organisation ; chez le boeuf comme ■ chez l'homme, aux troubles fonctionnels qui dérivent dès congés- ° tions multiples s'ajoutent comme éléments dominants et caractéristiques la putridité et l'adynamie. ■ : :

Maintenant la fièvre typhoïde est épidéinique,' contagieuse (?); elle '--crée l'immunité, mais n'est pas inoculable ou du moins n'a pas été inoculée. ■.■■.■'■■.■:.

,■ Gomme la fièvre typhoïde, le typhus est épidémique; plus évidemment qu'elle, il est contagieux ; comme elle, il crée l'immunité "et pas plus qu'elle il n'a été inoculé.

Or, le typhus des boeufs est tout cela, sinon qu'il est inoculable; et, parce qu'il est inoculable, il est dit virulent, et parce qu'il est dit virulent, la scolâstique, au mépris de toutes lès analogies*,Téloignerait de ses congénères, la fièvre typhoïde et le typhus de l'homme, plaçant ceux-ci parmi les maladies infectieuses, et celui-là parmi les virulentes! Évidem, ment, la pathologie comparée éclaire ici la pathologie humaine et lui fait voir l'artifice de ses divisions systématiques.

V'""-' " B. ' ''

1° Peste. — La peste est caractérisée principalement à l'extérieur par l'apparition de bubons, de tumeurs charbonneuses et de pétéchies, — c'est-à-dire qu'il existe à la fois une tendance gangreneuse et une tendance hémorrhagique.

L'état général est des plus graves : altérations profondes de l'innervation (sidération, convulsion ou délire), de la caldricité (refroidissement), de la circulation (pouls rapidement dépressible), de la digestion (vomissements, déjections fétides et sanglantes), etc. Mort le plus souvent très-rapide.

2» Charbon. — Chabert a distingué trois espèces de mala-


— 406 — •

diesebârboniieusesl/;:; JL«fle charbon essentiel?:%» leeharion symptomatique; 3° la fièvre charbonneuse. S ^ ^ ^■•v : -i /■;: : lie charbon essentiel de Ghabert apparaît.d'emblée^ sous formëd'une tumeurextérieure^sans être précédé de troubles organiques, sans autres'signes que les phénomènes objectifs; caractéristiques de son existence actuelM, > ' ..G'est donc une maladie toute locale d'abord, résultat local d'une inoculation directe ; c'est, Pu le voit, la pustule maligne. ; Dans leur article consacr é: au charbon, article inspiré par Fesprit médical le plus" élevé ^ les savants auteurs du Dicliofc riaire de médecine vétérinaire ont renversé l'ordre admis par Ghabertet décrit d'abord la fièvre charbonneuse sans èruptwn, puis, la même fièvre avec éruption; quant au charbon essentiel de Ghabert, c'est, disent-ils, * une forme de maladie trèsrare chez; les animauxldomestiqués.i analogue à la pustule maligne chez i l'homme ; caractérisée par des iumeurs: char-^ bonneuses ,• résultant de-^inoculation dvreétiiSW la peau de l'homme et! des animaux. Dans ce cas -,..les symptëmés locaux précédait parfois / les ; sym ptô mes généraux ; .; V infection jcharbonhëûsé est-alors ■consécutive': à l'évolution delà;tumeur> 'Conséquence «te Uinoculàtiori■*.' »; ■"> -'wvv ri-:; ;;Uuls<"

1 La fièvm charbonneuse sans éruption est caracfériséëïchez le cheval, le boeuf, le mouton et le porc, par un ensemble de caractères qui ressemblent à ceux des maladies' typhiques de l'hpmme ..: symptômesadymmiques ;ou ataxiques portés à, l'extrême; troubles digestifs (ballonnement du ventre, .selles très-liquides, séreuses, souvent sanguinolentes, et très-fréquentes); une sérpsité mousseuse, roùsseâtre et sanguinolente s'écoule par les narines *•; des larmes abondantes, quelquefois teintes, de sang, s%ou]ent sûr le çhanfrem; .fièvre ardente; mprl.endix pu quaranfe-huitheures,4ansuja.étatd'a4F1|îWie çpnséçulif;,à:queiques,cpnyulsionstpniques.

1. Booley et Reynal, t. III, p. 488.

2, ;Bqjjlet ej .REYjiAf,, Dict, cit„ t. III.


-. J'appelle,; d'attention sur la...tendance.: hêmorrhagique: .de celte fièvre charbonneuse qui se rapproche ainsi du typhus,. surtout dans la fièvre charbonneuse des porcs:*' .où, dans la période d'état, on voit apparaître des: friches ecchyrivotiques sur diverses parties ducorps.

Quelquefois il arrive qu'aux points ëcchymosésle sphacèle se déclare, et nous sommes ainsi conduits par transition insensible à la fièvre charbonneuse avec éruption: Dans cette: espèce, aux phénomènes généraux rapidement esquissés plus haut s'ajoute l'apparition de tumeurs charbonneuses; Elles se développent 1° dans le tissu cellulaire soûs-cutané, principalement aux points oii il est lâche et abondant, 2° daiis les ganglions lymphatiques, 3° dans lès organes musculaires. :Oes tumeurs d'abord douloureuses deviennent rapidement insensibles et présentent bientôt tous les caractères de la gangrène. En inênie temps que ces tumeurs, se dèyëlpppèht soityënt des tachés eccbymotiques, des';phlyctènes et dés érysipèles gân^- gréneux. Il Semblerait que ces manifestations périphériques jouent un certain rôle critique, «car, disent MM. Renault et Reynal, la fièvre charbonneuse sans éruption est constamment mortelle, tandis que cette fièvre guérit quelquefois, par les efforts de la nature, quand elle s'accompagne de tumeurs extérieures 1. > . . •

oe Une amélioration notable de l'état général accompagne habituellement l'apparition de ces tumeurs 2. »

Cet ensemble de symptômes- caractéristiques de la fièvre charbonneuse avec éruption, ne fait-il pas immédiatement songer à la peste avec ses bubons, avec ses tumeurs charbonneuses, avec son état général si grave? Et, parce que la maladie charbonneuse des animaux est inoculable, tandis que la peste ne l'est pas, faut-il donc repousser l'analogie, je ne dis pas l'identité?

1. Lot. cit., p. 505.

2. Ibid., p. 495.


— 108 —

On a admis, puis rejeté la contagiosité de la peste;—on a admisj puis rejeté son inoeulabilité 1; — ce qu'on admet sans discussion, c'est la contagiosité eU'inoculabilité du charbon. Pour ces raisons, la peste ne serait pas virulente, tandis que le charbon le serait. On voit où peuvent conduire les classifications, seulement fondées sur la pathologie de l'homme.

En réalité, je n'ai pas voulu, dans cette esquisse, —que le; tableau suivant résume synthétiquement, — confondre ce que les',. nosographes ont pris tant de peine à distinguer, mais démontrer que l'étude de la pathologie comparée nous fait voir les anneaux de la grande chaîne des maladies, lesquelles forment un tout continu et non point, un assemblage de parties sans analogues.

1. Clôt s'est inocule sans effet du sang et du pus de bubon. Six inoculations furent faites sur des condamnés ; chez un seul il y eut un commencement de bubon (ce qui.est loin de prouver que la peste n'est pas inoculable).— ûe son côté; Canstatt (Traité de pathologie interne)-, adnjefcjjue les inoculations de la peste ont aussi souvent réussi qu'échoient fi]' 'TvSv"


PATHOLOGIE /COMPARÉE.

I. AFFECTIONS CATARRHALES ET EXSUDATIVES DES. VOIES AÉRIENNES.

Grippe et pneumonie fibrjneuse épidémique.

[ épidémique,

Diphthêrite. J contagieuse,.

\ non inoculable.

1 épizootique,

II. Pêripneumonie bovine j contagieuse,

( ' inoculable.

Iï. AFFECTIONS CATARRHALES ET ULCÉREUSES DES PARTIES GÉNITALES.

I. Blennorrhagie t contagieuses,

Exanthème coïtal des chevaux j • non inoculables.

II. Maladie du coït des chevaux ( Çontag^use,

{ inoculable?

Syphilis ~. i 9ontaf«f 8'

"* (. inoculable.

III. AFFECTIONS PYOGÉNIQUES.

I. Erysipèle épidémique ,' , .,, .

Affections puerpérales \... epidemiques

Infection purulente. ( non «*oeuUbUi.

Piqûre anatomique. par inoculation.

II. Variole C épidémiques,

Clavelêe... ] contagieuses,

Cow-pox ..,.....: ( inoculables.

. . { épizootiques,

IIL f™ • • } contagieuses,.

Farcm j inoculables.

IV. AFFECTIONS TYPHIQUES ET PESTILENTIELLES.

I. Fièvre typhoïde ep . . ™ '

Typhus. contagieuses

"r \ non inoculables.

f épizootique,

Typhus du gros bétail 5 contagieux,

(_ inoculable.

I épidémique,

II. Peste à charbons 5 contagieuse,

( non inoculable.

s t épizootique,

Charbon des animaux < contagieux,

( inoculable.

NATCRA NON FACIT SALTUS.



TABLE DES IÀTIEBISf

•:.■•,./■:"■. PàgéîI.

PàgéîI. ..,,,,,....:.«..»...,.> 3

JCÏ. Éiymologie;;.-i.-.-.-.-.-Jis j:w.-.-.-.-w.-*.-.-.-.-.-.v.-.i;i'i:'.'>'»i-. 5

IU. Aperçu historique. 6

IV. Définitions.«.1...»■•.■>*.,...'....s...;.,..■.■.;...■.. ,....,;;v.. , 10

V. Des virus» ..'...., .. .-....... 14

1° Voies d'introduction des virus.....,;...... ...•. 15

2° Mode d'action des virus..,........,;.,..:... .....\ t.ri8

3° Les virus peuvent-ils se transformer?..,>....;.'.'., ~ 22

..Expériences de MM. Rayer. et-Depauî. •!;.,>,...... ' 24

VI. Étiologie des maladies virulBntes.i..v-..i.i..;,..... 27

1?: Développement spontané.»..«,,...'..,;..;., 27

'Sp Contagion... ......,,.«;;.... 30

" : . . LasypMispeut-elleseitransmettreaùxanimaux?. 34

3° Agentsde transmission virulente.. ....ï.v..^... ■ 35

A. Produit de sécrétion morbide spéciale-.;. v'.:, 35

. . B. • — de tous les actes pathologiques....... 37

C. — de sécrétion physiologique..,,..,. ..r. ::, .39 b. — d'une maladie autre que, l'affection :yî^

rulente..........i.',......;.:,.....1.,'.... 39

4° Hérédité ,...,...,.,,,—............ 42

A. Transmission deîa syphilis du père à l'enfant.. 43 "] B. ^- ^- delàrnèreârëiifânt!, ' ;4'3

C. Transmission par le père et là mère. 44

Dv Transmission de l'enfant à lamère.^..i, t; ;i 44

VU. Incubation......... ...i.4;.^................ .^v»;Y.i I<45

VIII. Invasion. .. •.............. •-•••••• -:--. - 48

IX. Symplôines,..,,........,.... —......................;... 51

Av Locaux .•»•»? 51

B. Généraux .......................... 52

, j ' C. Cachexie.....,,,.......,;...... v;.,, v....... 53

Xst Éléments; morbides.......... .,.>,,*,..,..>......ir:,y... 54

XI. Variétés de forme '■ 57

XII. Marche;.».. .*.....s....^»....1...•»>'•..-.»...».;...?! 60


112

Pages.

XIII. Terminaison. 60

XIV. Pronostic . . 61

■XV. État-des liquides et des solides;.........../... 62

Sang. .;..... 62

Solides l. 66

XVI- État réfractaire ... 69

Immunité ..i.... .i ;» ... ;........ ............ 71

Récidive'.................,........................ 72

Peut-on avoir deux fois la vérole? ... 73

Antagonisme. .'. .....'.... 74

■ Influence réciproque des maladies virulentes simulta- .

nées... .....;... ........:. 74

: Unité des virus .................:.. 76

XVII. Indications thérapeutiques— 77

Spécifiques * 77

. 1° Méthode thérapeutique fondée sur l'antagonisme d'une maladie virulente pour elle-même (clàvelisation, inoculation de la péripneumonie et de la peste

• bovine). .- ; 78-79

Syphilisation ^ ■_... 80

2° Méthode thérapeutique fondée sur l'antagonisme d'une maladie virulente pour son analogue (vaccination, inoculation du grease, etc.) 82

XYÏÏI. Théorie de la- contagion virulente. .. 84

1° Fermentation 84

2° Parasitisme animal 85

3° — ,, organique .................... 85

XIX. Inflammations spécifiques des membranes muqueuses et

maladies virulentes.. 85

XX. Maladies infectieuses et maladies virulentes.. .. 88

XXI. Es'quisse de pathologie comparée ......; ,90

1° Affections catarrhales et exsudatives des voies

aériennes '. 90

' 2° Affections catarrhales et ulcéreuses des parties génitales.. ....'............ 95

3°. Affections pyogéniques.."... : 98

"4° Affections typhiques et pestilentielles. 102

Tableau de'pathologie comparée.... .j^-^^.. ... 109

• Paris; — ImprimeriedeGh. Lahureet.pîgVruè dë;Flep5us;,9;;''