Année, 1 774.
ÉDIT DU ROI 1
De par le roi, Louis-Auguste, Louis, soi-disant bien-aimé, Soit à tout jamais diffamé
I. Satire composée à l'occasion de la suppression du Parlement Maupeou. - Dès la fin du mois de septembre, les membres de l'ancien Parlement avaient été rappelés à Paris, et le 12 novembre le Roi alla tenir au Palais un lit de justice pour les rétablir dans leurs fonctions. « Il déclara aux princes et aux pairs qu'il avait résolu de rappeler l'ancien Parlement et de faire un grand Conseil du nouveau. Ensuite il fit entrer l'ancien Parlement qui attendait dans la chambre Saint-Louis, il le rétablit dans ses fonctions, et sans récriminer sur le passé, il parla avec fermeté sur le zèle et sur l'obéissance qu'il attendait à l'avenir. M. de Miroménil lut ensuite un édit où plusieurs articles regardaient la circonstance présente ; ceux de police disaient en substance que l'assemblée des Chambres ne pourrait plus avoir lieu que hors des heures de service ordinaire... A l'égard des remontrances, le Roi en confirmait le droit, enjoignant en même temps d'enregistrer, si Sa Majesté ne trouvait pas les raisons assez fortes pour changer quelque chose à ses édits, déclarations ou ordonnances, avec expresse défense de mettre aucun empêchement à l'exécution de ses volontés ; laissant cependant au Parlement le droit de faire d'itératives remontrances. Le Roi défendait de plus la cessation du service et de donner des démissions en corps sous peine de forfaiture... Quoique tout ce qu'on vient de rapporter ne fût guère du goût du Parlement et qu'en toute autre circonstance cela eût suffi pour lui faire prendre feu et le porter aux dernières extrémités, la situation des choses lui fit dissimuler et même demander l'enregistrement de l'édit. » (Mémoires du baron de Besenval.)
IX. 2.