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Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1923-05-15

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 15 mai 1923

Description : 1923/05/15 (Numéro 16658).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k539424n

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 28/03/2008

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diatemènt sur les lieux, afin de procéder à une enquête sur place pour déterminer les causes de cet accident et prendre les mesures nécessaires, s'il y a lieu, afin d'en éviter le retour.

D'autre' part, le sous-secrétaire d'Etat à l'aéronautique a chargé le service de la navigation aérienne à Parie d'examiner les débris du Goliath, rechercher les causes de la catastrophe et préciser les responsabilités.

Au Bourget, l'on déclare que le départ de l'avion-poste eut lieu dans des conditions parfaitement normales. Les techniciens se perdent en conjectures sur les défectuosités imprévisibles de l'appareil dont les réservoirs d'essence sont placés derrière le moteur, et de telle sorte qu'une fuite se produisant, les liquidés inflammables sont entrainés dans le sens opposé au moteur par le tart, courant d'air résultant de la vitesse de l'avion. Mais on objecte-qu'il n'est pas impossible que le carburateur ait pris, feu et que l'incendie se soit brusquement propagé par l'huile au moteur, qui aurait fait explosion.

Cette hypothèse semblerait confirmer les' déclarations des témoins de la catastrophe, qui assurent qu'une violente détonation précéda la chute de l'avion en flammes.

Un ami de M. Laurent Schwab, l'une des victimes de l'accident de' Monsures, a été interrogé par nous, à l'hôtel Cambon.

-r Je connaissais fort bien M. Schwab, déclaré son compatriote, M. Grandt. Il était âgé de Si ans et père de quatre enfants; Il était négociant en laines et avait des intérêts dans la maison CB1riche et C?, 11, 'Broadway, à New-York. Il était arrivé samedi, à Paris, venant de Barcelone. Energique, actif et plein de confiance; il m'avait fait ses adieux dans la matinée, avant de partir pour le Bourget. De Londres, il comptait s'embarquer samedi prochain, à bord du Mauritania, à destination de NewYork, où il allait rejoindre les siens, après avoir terminé ses affaires en Europe.

Au siège de la Compagnie Air-Union, l'en ne tarit pas d'éloges sur le pilote Lemen, qui était considéré comme un Jtechnicien consommé et un homme d'une prudence et d'un sang-froid à toute épreuve.

Lemen se distingua à maintes reprises comme officier aviateur, pendant la guerre. Chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre, il était au service de la compagnie depuis quatre ans et avait effectué de nombreux voyages sans le moindre incident. Sa connaissance de l'appareil qu'il manoeuvrait était par- faite, Il était, d'ailleurs, admirablement secondé par son mécanicien, Jobert, ouvrier très expérimenté, ancien employé à la Houston Air Line, et depuis une année au service de la Compagnie Air-Union.

Le fait que M. Pierrot, l'un des directeurs de cette compagnie, avait pris place à bord du Goliath effectuant le trajet -Paris-Londres atteste fa confiance qu'inspirait un appareil ayant donné les garanties les plus sérieuses.

Revue delà Presse Les notes britannique et Italienne COMMENTAIRES

DE LA PRESSE ANGLAISE

La presse anglaise n'a pas troùvé de 8Ón goût la modération que lord Curzon s'est efforcé de donner il. sa note. En ne voulant déplaire à personne, lord Curzon a mécontenté tout le monde. Les li. béraux estiment que sa réponse n'est pas assez encourageante pour l'Allemagne. Les journaux conservateurs la trouvent trop douce pour nos adversaires qui, après cela, ne craindront guère une- coopération active de l'Angleterre avec la France et la Belgique, au moins dans la Ruhr.

La Morning Posl écrit

JNous doutons que la proposition de lord Curzon invitant les Allemands à faire une offre nouvelle puisse faire beaucoup pour mettre un terme à ce que notre ministre des affaires étrangères appelle une situation de péril international. Le docteur Cuno est prêt, sans doute, à continuer à faire des offres pareilles à l'infini, mais ne viendra âux concessions sérieuses que quand il saura que le gouvernement britannique est résolu à agir. M. Poincaré dans sa note a été beaucoup plus précis. Il a dit « Les gouvernements français et belge ont décidé qu'ils n'évacueraient les territoires occupés qu'à mesure que les payements seront effectués. Il ne reste rien à changer. ù cette résolution. » Voilà un langage que les Allemands comprendraient. Tant que lord Curzon sera hésitant, le docteur Cuno sera vague.

La Westminster Gazelle, sous le titre- «Une occasion manquée blâme la note de lord Curzon comme plus décevante encore que la note allemande, ot la qualifte de « faillite ».

Ce n'est pas, dit le tournai libéral, l'espèce de note qui adoucira le .sentiment des Français envers noua. Mais tout on invivitant le gouvernement allemand à faire une. offre nouvelle, elle ne l'y encourage pas, car .elle insiste sur tous les points faibles de la note allemande, et en ignore les points les plus important^.

Le Times parle le même langage, mais adopte un autre diapason Il est tout à fait oiseux, écrit le Times, de parler comme si une guerre de points d'honneur était en cours, dans laquelle aucune nation qui se respecte ne peut reste neutre et où il faut laisser de côté les èhiffres jusqu'à ce qu'on ait la victoire. Au contraire, les chiffres sont l'essence même du problème. L'ordre logique des événements serait un nouvel examen par des experts des ressources économiques de l'Allemagne, puis une décision basée, sur les résultats de cet examen.

Approbation des Daily News

Il n'y a pas une ligne de la nota qui puisse offenser la Franoe. Il n'y a pas de raison non plus pour qu'elle cause un découragement à l'Allemagne.

Le caractère de la note de lord Cutzon réponse à deux tranchants, n'a pas échappé au Daily Chronicle. Quant à la note italienne, écrit ce journal, « elle tient la porte ouverte à de nouvelles discussions ».

Le Daily Express écrit

Rien ne manque dans cette note de ce que la Fiance aurait voulu que nous disions. Elle convaincra l'Allemagne qu'il

Saint-Réal

n'y à pas moyen de négocier séparément avec l'un ou l'autre des pays alliés. Le Daily Graphie pense également que la réponse anglaise a déjoué la manœuvre allemande destinée à diviser les al, liés, mais il estimeque la paix et '̃& prospérité de l'Europe exigent une diseussinn générale de ce que l'Allemagne peut payer.

Mais la Westminster Gazette estime que la note anglaise est « simplement négative». Et, sans mâcher les mots, elle l'appelle « un échéc ».

II.' IMPRESSIONS ALLEMANDES Les notes britannique et italienne ont déclenché à Berlin un vif mécontentement. Toujours lé manque de psychologie de l'Allemagne, elle s'attendait à tout autre chose de la, part de la Grande- La Montagr Post est assez réservée. Elle se contente d'écrire

La note de lord Curzon fournit, dans tous les ce«i au gouvernement allemand'la possibilité de continuer la discussion sur la question des réparations. Le problème des garanties, notamment, serait de naturne à lui permettre dë ne pas laisser se rompre le fil des pourparlers.

Le point de vue de la résistance passive dans la Ruhr contre une pression étrangère doit être maintenu par l'Allemagne. Ce n'est pas l'Allemagne en effet qui a fait d'une question d'argent une question de domination et de puissance. Elle n'a ja.mais Cessé de faire savoir que la question du maintien de la paix dans le monde ne devait pas dépendre d'unp question d'argent qu'en tout cas elle voulait éviter, de toutes ses forces, de nuire au maintien de lftjoâix. Elle prendra part aux discussions avec les alliés, discussions que lord Curzon considère visiblement comme possibles, même si cela doit lui coûter de gros sacrifices. Toutefois, une condition s'impose, c'est que le maintien de sa sécurité politique èt l'égalité dans les délibérations lui soient accordés.

Le Lokal Anzeiger fait une Critiaue' très vive des documents italien et britannique.

La Welt am Montag écrit

La réponse anglaise est, pour le gouvernement Cuno, un document extrêmement pénible, d'autant plus que la critique britannique de la note allemande correspond à des critiques qui ont déjà été faites par beaucoup d'Allemands, par de nombreux amis de l'Allemagne et même par des pays neutre

Il ne reste donc plus au gouvernement Cuno qu'à modifier le plus rapidement possible son point de vue, ou bien à confier à d'autres mains une tâche qu'il n'est pas en état (^accomplir lui même. Tous les Allemands sensés déclarent sur ce point qu'une solution de la question de la Ruhr n'est possible que si les propositions allemandes sont telles qu'elles puissent être reconnues, au moins par l'Angleterre, comme une base possible de négociations. Si l'on en croit les informations que lx Welt am Montag se donne les gants d'avoir, le gouvernement d'Empire serait disposé à continuer de discuter la question des réparations et même à s'exprimer d'une façon plus précise sur le chapitre des garanties. La situation ne devieiiira.it critique, dit ce journal, qu'au cas oü l'Angleterre exigerait urie somme fixe définitive plus élevée. » R. L.

< •' «m '̃ Sabotages Des rwines flottantes Une organisation se manifeste pour empêcher la circulation ferroviaire et fluviale, afin d'entraver l'enlèvement du charbon et du cotte. On soupçonne de ces faits la Sehlagéter.

Dans la nuit du 12 au 13, une mine dérivante à forte charge a été lancée sur le Rhein-Canal, dans le but de faire éclater cette mine contre le barrage dela Ruhr, à Ruhport. Le dommage eût été considérable. Heureusement, par le fait d'un hasard, la mine a éclaté à cent- mètres du barrage. Les directeurs de service à cet endroit ont été arrêtés,

Une bombe a fait explosion la 13, à Witterschlig, sous une locomotive qui passait haut le pied. Le bourgmestre a été arrêté et la ville condamnée à une amende de cent millions de marks. Le 13 encore, une bombe a éclaté sur ta ligne Tire. ves-Coblence. Le chauffeur d'une locomotive a été blessé et sa machine endommagée. Arrestation du bourgmestre et de cinq personnalités importantes, et amende de cent millions de marks.

Dimanche, les autorités françaises ont procédé à la saisie de trois nouvelles mines.

A Worms, on a saisi deux milliards de marks.

DEAÛV1LLE

Le séjour du samedi au lundi est incomparable, à trois heures de Paris, au Normandy Hôtel, à Deauville, ou au Palace Hôtel, à Trouville. Retenez vos chambres au Normandy et au Royal Hôtel pour la. Pentecôte, soit aux hôtels mêmes, soit au bureau de Paris, 3, ave. nue du Coq (Gut. 41-17). Les Casinos de Deauville et de Trouville seront ouverts le 17 mai. On annonce pour la Pentecôte des fêtes en plein air, avec li\ venue de la République de Montmartre, ainsi que les 20 et 21 mai, le meeting. de l'Automobile Club de l'Ouest (rallye Paris-Deauville courses du kilomètre). >

Pouf le monument du général Maistre Troisième liste de souscription M. Quinones de Leon, ambassadeur d'Espagne, 100 fr. M. le due et Mme la duchesse d'Estissac, 50 M. le général Cadoudal, 100 M. le général Graziani, 50 M. le général Marion, 100 M. le colonel Labat, M.. le général Beaudemoulin, 20; le prince Joachim Murât, 100; le comte Jean de Castehane, 100 M. de Gailhard Bancel, député, 50 M. Léon Bailby, directeur de l'Intransigeant, 50 M. Duval Arnould, député, 10; M. le colonel de Villeneuve, 25 Mine Peltereau de Villeneuve, 20 M. André Tardieu, député, 20; M. F. de Forestier, 50; M. de Rosemond, 30; M. Camille Balleidier, 20; M. Poussielgue-Rusand, 10 M. Buffard, 5 Mme Lodoïska Guillement, 5 M. le capitaine Lachouque, 5 M. Paul Laroche, 50. Listes précédentes, 40,173 fr. 85. Total générai, fr.

Les souscriptions sont reçues chez MM. Mallet frères et au Gaulois.

LES -^#"

POUR LES 'VEUVES ET ORPHELINS des Associations fies Journalistes parisiens et ries Nouvellistes Parisiens

LE GALA DU 2 JUIN

Cette matinée de gala du 2 juin au Gaumont-Palace, à laquelle participeront les plus illustres vedettes parisiennes, s'annonce comme devant être extemement brillante. Hier déjà nous avans reçu par lettres et par téléphone de nombreuses demandes d'inscription de loges et de fauteuils d'orchestre. Rappelons que dès aujourd'hui mardi matin 15 mai, les fauteuils d'orchestre seront la disposition du public dans les bureaux spéciaux de location ouverts au Gaulois et au Figaro. Le prix est de 25 francs.

Les balcons numérotés au prix de 10 francs et les autres places non numérotées peuvent être pris. dès aujourd'hui également au Gaumont-Palace.

LES COURS

•– Le Roi George et la Reine Mary qui, en quittant Rome, ont visité le plateau d'Asiago, la nécropole de Montecchio, où le Roi d'Angleterre a déposé une superbe couronne dans le Cimetière anglais et prononcé une émouvante allocution dans laquelle il a rappelé « la terrible guerre soutenue par les alliés et fait des vœux pour qu'un pareil tléau ne se reproduise plus à l'avenir», se sont dirigés ensuite sur MIlan et Bâle.

Le train spécial dans lequel les souverains anglais avaient pris place fùt dirigé vers Belfort, Chaumont et Calais, où il arriva à 5 h. 30. Après avoir été salués au nom du gouvernement par l'amiral Barthes, préfet maritime, les souverains britanniques s'embarquèrent sur un paquebot escorté par le destroyer anglais Spencer et quatre contre-torpilleurs français. Le vent qui soufflait en rafales depuis Plusieurs jours s'était heureusement un peu calmé. Le Roi et la Reine, arrivés à la gare Victoria vers dix heures, furent acclamés par une foule nombreuses ils regagnèrent le pa4ais de Buokingham en automobile.

S. A. R. Mme la Duchesse de Guise est arrivée de Larache avec les Princesses Françoise et Anne, le Prince Henri d'Orléans,, ses enfants, et s'installe à Paris pour la saison.

LES AMBASSADES

Le ministre du Pérou et Mme Cornejo ont offert un dîner en l'honneur de M. et Mme Poincaré.

Parmi les invités,: M. de, Souza Dantas,. ambassadeur du Brésil; comte' et comtesse Peretti de La Rocca, princesse d'Arenberg, comtesse Zamoyska, marquise de TalleyrandPérigord, marquis de Peralta, ministre de CostaRica M. Antonesco, ministre de Roumanie M. de Fouquières, M. et Mme Worms, M. Lévi, etc., etc.

Le dîner a été suivi d'une réception restreinte de plusieurs personnalités péruviennes, gui ont été présentées à M. Poincaré.

L'ambassadeur d'Angleterre à Bruxelles est arrivé à Paris hier dans la soirée. M. Paul de Hevesy, conseilleé de la légation de Hongrie, a donné, hier, un dîner en seil de Hongrie, qui a quitté Paris hier soir, pour Rome.

Parmi les convives: Mme Alvary Gascàigne, baron et baronne Beck-Friïs, prince et princesse Cito, M. et Mme Ch. de Bavier, baronne Hamilton, Honorable Diamond Hardinge, miss Ruby HaTdlnge, M. de Kalky, ministre des finances de Hongrie M. de La Barra, ancien président du Memique; baron Koranyi, ministre de Hongrie M. P. Hennessy, M. Constantin Isratzoff, comte Khuen Hedervary, sir William Goode, baron Lang, M. de Végh, etc.

DANS LE MONDE OFFICIEL

M. Poincaré, président du conseils, a reçu, hier, le baron Romano AvezMna, ambassadeur d'Itatie, et M. Charles Rsibel, ministre des régions libérées.

DANS LE MONDE

Mme Edgar de Sinçay' vient de donner deux bals blancs très élégants et très réussis. Reconnu parmi les personnes présentes duchesse et Mlle d'Harcourt, duchesse et Mlle d'Auerstaëdt, marquise et Mlle de Csraman, comtesse et Mlle de Mortemart, princesse et MUe Wolkoiiski, comtesse L. et Mils de Montesquiou, baron, baronne et Mlle X. Reille, comtesse et Mlle d'Havrincourt, comte et Mlle de Contades, comte et Mlle d'Aramon, marquise,, et Mlle de Bonneval, comtesse et Mlle Léonie"de Jumilhac, comtesse et Mlle de Waldner, princesse N. Paley, Mme E. et Mlle Schneider, comtesse et Mlle Pillet-Will, marquise et Mlle de Gabriac, marquis et Mlle du Tillet, baronne et Mlle de Nervo, comte et Mlle de Kergoriay, marquis et marquise de Geoffre de Chabrignac et MUe Hennessy, comte et comtesse P. de Geoffre et Mlle de Marcé, Mlles de Luynes, de La Rochefoucauld, de Rochechouart, Benoist d'Azy, Orlowska, Thayer, de Gramedo, de Miramon, de Germihy, de Boigne, de Thoizy, de Morny, de Leusse, de Chambufe, de Maussabr6, de Juigné, de Sinéty, de Montaigu, de Monteynard, etc.

Duc d'Harcourt, duc de Morny, comte H. de Boisgelin, comte H. de Beaumont, comte de Coral, baron de Vendeuvre, marquis de Bremond d'Ars-Migré, ëomtes de Montrichard, comte H. Costa de Beauregard, MM. de Songes, Hôttteguer, de Brantes, de Villaine, de Gaôây, de Vaugelas, de Vesins, de Beauverger, de |umilhac, etc.

Mme E. de 'Fontaines offrira un goûter, le lundi de la Pentecôte, à quatre heures et demie, à l'occasion des fiançailles de sa, fille avec le comte de Cazenove de Pradïnes. M. et Mme Carlos de Olazabal donneront un bal le vendredi 8 juin.

C'est la princesse Alphonse de Chlmay qui, l'autre soir, assistait à la réception dansante de la marquise de Chef fontaines.

Les soirées des 17 et 24 mai, ainsi que la matinée du 31, que devait donner Mme Edgar Delaire, sont remises à une date ultérieure. Le Gala franco-russe.

Il aura lieu ce soir, au théâtre des ChampsElysées, et son succès sera sans nul doute très grand. Le programme, il est vrai, est on ne peut plus intéressant. On applaudira tour à tour MUe Madeleine Roch dans un à-propos de M. Foulon de Vaulx, le prince Alexandre Obolensky, M. Roger Gaillard, de la Comédie-Française; Aimes Yvonne Gall et Germaine Le. Senne, de l'Opéra; M. Devriès, de l'Opéra; Mines Marcelle Yrven, Eugénie Buffet, Jacqueline Vaucaire, les artistes de la Chauve-Souris, etc., etc.

M. Henri Biisser dirigera ses œuvres quand celles-ci seront chantées.

S. Exc. M. Trepow, grand'croix de la Légion d'honneur, aùçien président du conseil du gouvernement impérial russe, vient de recevoir le télégramme suivant de Londres:

« Arriverai mardi, en avion, pour chanter au Gala des Pages. Prince Alexis Obolensky. » Ce grand seigneur russe, dont la magnifique voix de basse était naguèra eélèbre dans les salons et à la cour de Petrograd, s'est, depuis

̃la guerre, révélé avec éclat comme* proies-' sionnel.

Les privilégiés qui entendront donc, ce soir, au théâtre des Champs-Elysées, cet étonnant chanteur en' conserveront un souvenir :nouOn trouve encore des places (de 100 francs à 20 francs) au théâtre; chez Durand, 4, place de la Madeleine; auprès de la marquise de Montebello, 19, rue Françoisil" chez Mme Ternaux-Compans, 25, rue Jean-Goujon; chez Mme François-Marsal, 146, rue de Grenelle. Jeudi prochain 17 mai, matinée musicale chez M. Armand ChaUet et Mme A. Challet (Ga&tane" Vicq), dans leurs salons de la rue Saiat-Didier.

On nous prie d'annoncer que le gala Henry Roget, qui devait avoir lieu dans la nuit du 2 au 3 juin, au Nouveau-Cirque, est (remis à la seconde quinzaine de novembre.

Le Bal des Fleurs, qui a eu lieu au Claridge, a obtenu, comme on était en droit de «'y attendre, un très vif succès. Ce fut un véritable enchantement des yeux.

Dès onze heures, une toule nombreuses et élégante avait envahi les salles, qui, pour la circonstance, étaient décorées de fleurs électriques de toutes dimensions et de toutes teintes. Au hasard nous avons note:

Baronne de Gaiffier d'Hestroy, princesse Galitzine, princesse d'Arenberg, duchesse de Brissac, duchesse de Guiche, marquise de Pomereu, marquise de Mun, comtesse Roger de Gontaut-Bkon, comtesse de Gramont-Lesparre, comtesse d'Harcourt, comtesse Jean de La Rochefoucauld, duchesse de Crussol, comtesse Jean d'Andlau, baronne Jean de Mareuil, Mlle de Braissia, baronne de Watteville, marquise de Chabrillan, comtesse de Miribel, comtesse P. de La Rochefoucauld, comtesse de Sercey, comtesse L. de La Rochefoucauld, vicomtesse de Dampierre, comtesse d'Argentré, Mlle de Maille", comte de Lévis-Mirepoix, comte de Miribel, comte d'Argentré, comte de Sercey, capitaine de La Brunetière, comte de Pins, comte de Salvéra, comtesse A. de Berthier, Mme Rouvier, comtesse Jean Pastré, Mlle de La Laurencie, Mme Picot, née Souza Roza; M. André de Fouquières, Mme Bonnardel, née Montgomery; les généraux Gouraud et Ber-

aouiat, duc t'ozzo di Borgo, vicomte de Rohan, comte de Gramont-Lesperre, baron C: Tossizza, M. Pierre Lyautey, vicomte de Pomereu, M. Roland de L'Espée, M. Philippe Barrès, M. Firmin Gémier, M. Camille Aymard, lord et lady Ossulston, lady Michelham, Mlle Mabçl Mitchell, Mlle Kingham, Mrs Khatchbull Huggesor; ;A1. et Mrs Knachdale, M. et Mrs Archdale, M. et Mrs Balfour, M. Brodriçk, M. Stockdale, Mrs Felowes Gordon, Mlle Hélène Vacaresco, Mlle Mathilde Sée, marquise de Faura, comtesse de Molina, comtesse de Las Mirandas, Mme Botella, Mme Sangroniz, Mine Beltran, Mlle Faurai Mlles Hotella, Mlle Diez, Mlle Albarran, Mlle Esteban, La Argentina, M. de Sierra Valle, M. Assatiany, M. Dadechkeliani, prince Cantacuzène, docteur Spiilaïkovitch, M. Kepl, etc.

Le défilé a pris fin sur une symbolique reconstitution des fleurs de France depuis l'antiquité jusqu'à nos jours, dans lequel M. André de Fouquières s'affirma speaker disert et compère de grande allure.

Puis on soupa par petites tables.

La recette ira aux œuvres pour lesquelles le Bal des Fleurs sera désormais périodiquement organisé.

CARNET DE LA CHARITÉ

'-Rappelons que c'est demain mercredi 16 mai qu'aura lieu le bal du Vestiaire des hôpitaux, dans les salons Gecrge-V, 45, rue Pierre-Charron. Les deux, orchestres Dacosta et- Clarîdge sont mobilisés" p5u"f"cëfîe'rëïë'" qui comptera parmi les plus brillantes et élégantes de la saison.

On trouve des billets chez Mme Panas, avenue Malakoff, et chez Mme Pierre Duval, 119, 'rue d. Lille.

Demain, mercredi et après-demain jeudi, de deux à six heures, aura lieu, dans la grande salle du séminaire des Missions étrangères, 26, rue de Babylone,' sous la présidence de Mgr de Guâbriant, une vente de charité au profit de J' « Œuvre des partants », une des oeuvres de propagande française les plus intéressantes qui existent.

DANS LES CERCLES

Au tir aux pigeons du Cercle du Bois-deBoulogne, le prix du Point-du-Jour (27 mètres) a réuni 42 tireurs.' Résultats: M, E. Terrien, baron Maurice de Woot de Trixhe, comte de Quelen, premiers ex œquo (13/13).

La poule suivante a • été gagnée par MM. R. Thirouin, Regor et Girard.

Demain mercredi, prix du Pré-Catelan, 3,000 francs. Entrée: 100 francs. Un pigeon, handicap. PETIT CARNET

-Le général Gouraud, accompagné de M. Myxon T. Herrick, ambassadeur des EtatsUnis', et du colonel Motte, se rendra, ce matin, à dix heures et demie, au Salon, pour examiner la maquette du monument de M. Maxime del Sarte, qui doit être élevé à la mémoire des soldats français et américains tombés pendant la guerre sur le front de Champagne. Mme Jean d'Hybouville, née de Mora, vient de donner le jour à une fille: Rosita. M. Basil Zaharof est arrivée à Paris hier soir, venant de Londres.

La baronne Ludovic de Bemis, née Seillière, a heureusement donné le jour à une fille: Hélène.

MARIAGES

Mercredi dernier a été béni, en l'église Sarat-Françoïs-Xavier, le mariage de Mlle Suzanne de Sars, fille du vicomte Albert de Sars, chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la croix de guerre, glorieusement tombé pour la France au début de la guerre, et de la vicomtesse Albert de Sats, née La, Salle, ayéC| le vicomte Guy du Genestoux, décoré de la croix de guerre belge, fils du comte J. du Genestoux et de la comtesse, née Chanrond. Les témoins du marié étaient: le comte du Genestoux, son oncle, et M. Louis Sauvestre, «on cousin; ceux de la mariée: le vicomte de Sars, son grand-père, et le comte de. La Salle, son oncle. :<

La quête, a été faite par Mlles Aune-.Marie de Sars, Isabelle de Sars, Marguerite-Marie de La Salle et Marguerite-Marie de, Brondeau, accompagnées du vicomte du Genestoux, du lieutenant de Berchoux, de MM. Guy de Sars et Louis-René de Couët.

Reconnu dans le cortège et dans l'assistance élégante et nombreuse:

Vicomte. et vicomtesse de Sars, vicomtesse Albert de Sars, comte et comtesse J. du G?nestoux, baronne A. de Coubertin, marquis et marquise de Pothuau, comte et comtesse du Gènestoux, vicomte et vicomtesse Henry de Sars, comte et comtesse de La Salle, M. et Mme Gaston de Marolles, M. et Mme, de Berchoux, vicomte A. de La Salle, M. et Mme Roger de Couët, comte -de Pothuau, baron et baronne de Vema, M. et Mme Louis Sauvestre, M. et Mme de Loisy, Mme de La Mothe-Saint-Piew«, comte et comtesse Maxime de Sars, vicomte et Vicomtesse de Montferré, comtesse A. de Buisseref, marquise de Saint-Chamans, comtesse Louis de Marcellus, comte et comtesse Henri de Buisseret, marquise de Vibraye, comtesse de Brondeau, comtesse de Boishue, vicomte et vicomtesse de Carné-Mareeta, comtesse de Clermont-Tonaerre, baronne d'Amarzk, comtesse de Villeneuve-Esclapon, comtesse de Chevigne, vicomte et vicomtesse de La Rochère,

vicomtesse Alain de Rougé, comtesse Bernard de Vesins, M. et Mme EKede Fougères, comte et-comtesse de Laugier-Villars, vicomtesse H. de Noue, baronne d'André, vicomte et vicomtesse J. de Calan, comtesse Georges de Castries, marquiee de Beauchêne, comtesse du Bouchage, M. et Mme de Froissy, comte et comtesse H. de Bea«mont, vicomtesse Molitor, Mme de Fontaines, comtesse de Montgomery, M. et Mme J.-M. Bonnardel, baronne de Pontbriand, M. eut Mme du Monceau, comtesse d'Andigné, baron Jean Le Couteulx du Molay, comtesse.de Montalembert, marquise de Vasselot de Régné, comte et comtesse de Beaulaincourt, vicomte et vicomtesse de Villebois-Mareuil, comte et comtesse de Montatembert, comtesse de Goiniécourt, marquîs et marquise de Vallons, M. et Mme G. Le Couteulx de Caumont, M. et Mme J. de Froberville, Mme de Bracquemont, Mme de Lannurien, M. et Mme L. de Froberville, vicomte et vicomtesse Louis de La Rupelle, comte de Verges d'Auffay, etc.

On vient de célébrer; en l'église SaintAugustin, le mariage de Mlle Marguerite de Massary, fille du docteur de Massary, médecin de l'hôpital Lariboisière, et de Mme, née Jacquot, avec M. Etienne-Félix Guyon, docteur en droit, fils du docteur Jean-Félix Guyon, ancien interne des hôpitaux de Paris, ddrecteur de laboratoire au Collège de Franche, décédé, et de Mme, née Tourreil petit-fils du proiesseur Félix Guyon, membre de l'Institut, chirurgien de l'hôpital Necker, décédé.

NÉCROLOGIE

On nous annonce la mort de la baronne de Graffenried, née baronne de Bareo, décédée à Lausanne, dans sa quatre-vingt-sixième année, munie des sacrements de l'Eglise. Elle était la mère et la belle-mère du baron Emmanuel de Graffenried, du baron et de la baronne Raoul de Graffeoried, du baron et de la baronne Léo de Graffenried, des barons Tassilp et Wildrick de Graffenried et de sir et lady Robert Peel. Cet avis tient lieu de faire-part.

Les obsèques de M. lames Miller Parmelee, de la succursale de Paris de la Guaranty Trust Company of New York, tué accidentellement le 8 mai, auront lieu aujourd'hui. Un service sera célébré à cinq heures et demie, à l'American Pro-Cafhedral, avenue GeoTge-V.

Le vicomte et la vicomtesse Jean de Calonne viennent d'avoir la 'dquleur de perdre, au château de Romont, leur second fils, Pierre, âgé de cinq mois.

La messe traditionnelle pour le repos de l'âme des polytechniciens décédés sera célébrée le jeudi 17 mai, à dix heures et demie, à SaintEtienne du Mont. Leurs familles sont invitées! à y aséister.. ;t Valfleury

Etre parrain n'est plus qu'un charmant honneur sans le souci des exigences multiples et si délicates dictées par le code mondain, non qu'il convienne de les esquiver, mais au contraire parce qu'on les remplit toutes et de la manière la plus distinguée en s'adressant « A la Marquise de Se vigne », H, boulevard de la Au Ritz.

Le deuxième dîner dansant du jeudi aura lieu le 17 mai. Prière de retenir sa table.

Satisfaire la clientèle est la devise que Paris-Tailleur, 3, rue du Louvre, a depuis longtemps adoptée dans l'exécution parfaite des commandes qui lui sont confiées.

Dégustez le Porto da Silva et- le Xérès Carta Blanca de Blazquez au Pavillon Dauphine. AVANT LE VERNISSAGE: Les artistes nous excuseront. La presse quotidienne, hélas ne peut leur consacrer tout le temps, tout© la place qu'ils méritent. Ils ne s'occupent que du beau la presse est bien forcée d'avoir d'autres soucis. Le lecteur trouvera dans notre supplément de samedi le compte rendu détaillé du Il Salon des Tuileries ». Pour aujourd'hui, je me borne à deux mots. On me permettra de ne nommer personne. J'ignore ce qu'il adviendra du groupement momentané qui réunit sous le même toit et fait camper ensemble, dans les mêmes baraques, des maîtres illustres et des talents encore contestés, les chefs de file du vieux Il, Champ de Mars » et la jeunesse du Salon d'Au- tomne. Le spectacle est assurément très brillant. On ne peut pas dire nourtant que l'impression soit très homogène, et qu'il y ait beaucoup d'unité entre les divers compartiments ou entre les différentes classes de la nouvelle école. Mais tout cela importe peu. Je ne suis d^aucun© paroisse. Je ne connais que l'art français. Et il faut dire tout de suite que cette exposition est pleine de choses magnifiques. Qu'on veuille m'en cr"oire à le prendre de haut et par les côtés supérieures, nous n'avons point à en rougir, dans le voisinage redoutable des chefs-d'oeuvre exposés en face, à la terrasse du Jeu de Paume.

Ce matin, en présence de M. Léon Bérard et de M. de Alvear, chargé d'affaires de la République Argentine, M. le maréchal Joffre est venu faire la remise du monument équestre, élevé à la gloire du vainqueur de Montevideo, par le sculpteur Antoine Bourdelle. Il faut le dire hautement ce monument est une victoire. Il se place d'emblée dans la suite de nos créations immortelles, dans la tradition la plus noble de notre statuaire OTOPumentg, C'est un de ces ouvrages dont on a le droit de s'enorgueillir. On.se dit, en* l'admirant, que nous vivons dans une fière époque, ou, plus exactement, que la France continue. Au pied de l'énorme cavalier de bronze, je regardais ce matin cette assemblée singulière des artistes, des uniformes, deux maréchaux de France, un ministre humaniste, des illustrations de tout genre, la gloire des armes et celle des arts, familièrement réunis dans un groupe improvisé et plein de bonhomie autour d'un jeune chef-d'œuvre au centre, l'auteur brillant de feu et de génie, tout petit auprès de sa création gigantesque uni peu plus loin, parmi les statues en désordre, cinq ou six ouvriers buvant le discours et la personne de l'homme de la Marne. C'était quelque chose d'extraordinaire, si cela n'eût été si simple. C'est à de telles minutes qu'on sent ce qu'est la France.

Je suis sûr qu'à ce moment chacun avait la même pensée le sentiment de l'honneur que nous fait un pareil ouvrage aux yeux de l'étranger, et en même temps le regret de le vo;r bientôt partir. N'avons-nous pas aussi des victoires à célébrer? Manquons-nous de héros pour chevaucher le cheval de gloire de Sattameiata et de Colleone ?

Louis Ginet

L'EPAH8NE ET LES BONS A LOTS de l'Exposition internationale

des Arts décoratifs et Industriels modernes L'excellent accueil que le public réserve déjà à l'émission des Bons à lots do l'Exposition des Arts décoratifs et industriels modernes procède de multiples causes, au nombre desquelles on peut citer

L'utilité nationale d'une Exposition largement ouverte à tous les pays et qui doit avoir pour résultat pratique et concret de faire connaître au monde entier l'importance des progrès réalisés par nos artistes, nos ingénieurs et nos artisans dans un domaine très vaste où se manifeste déjà notre supériorité.

La modicité du montant nominal de ces Bons, émis à 50 francs, payables en souscrivant, et qui sont ainsi accessibles à tous.

Les avantages sérieux que procurent ces titres, dont l'acquisition ne fait courir aucun aléa aux porteurs, puisqua tous les Bons qui ne seraient pas remboursés par des lots le seront au pair la dernière année des tirages.

Les très grandes chances de lots attribués à ces Bons, émis au nombre de 2 millions, et dont 726,000 seront remboursés pan 100 francs, 10 par 50,000 francs chacun, 46 par 100,000 francs chacun, 2 par 500,000 francs chaun, pt enfin 4 par un million de francs chacun, les opérations du titrage et du remboursement devant être effectuées par les soins du Crédit Foncier de France.

Les facilités consenties aux porteurs de ces Bons, tant par les grandes Compagnies de chemins de fer, pendant la durée de l'Exposition, que par les prim cipaux théâtres, cinémas, music-nallf de Paris.

Enfin, la gratuitE de l'entrée de l'Exposition, chaque Bon donnant droit 4 20 tickets permettant l'accès de respl»nadei des Invalides, où doit avoir lieu cette grandiose manifestation de l'art et du goût français.

Il n'en faut pas plus, on le voit, pour permettre de prédire à rémission du courant le succès le plus large et au. le plus mérité.

aux Assises

Le cambriolage

de la rue Daunou

Ah ce coquin d' « assein » de Marseille, quel mirage 1. En vain, hier, sous les nuages accumulés, la salle d'audience des assises semblait plus sombre qu'un préau de prison quand, là-d». dans, chantait ce diable d' « assein », c'était, ma parole, comme un ruissellement de soleil 1.

Et Dieu sait si on l'a entendu S'il est au monde un citoyen qui n'ait aucune envie de jouer les guillotinés par persuasion, c'est, je vous assure bien, Baptistin Travail. Jamais si j'ose dans un bénitier ne se livra à pareille gymnastique. Doigts, mains, avantbras, bras, torse, tête, tout cela s'agite, se secoue, se tend, se replie, cependant qu'intarissable, véhémente, imagée, la voix de Baptistin remplit la salle de son inimitable « assein » de Marseille. C'est qu'aussi bien la partie était d'importance pour ce pauvre Travail. On se souvient que, dans la nuit du 17 août 1919, des agents, intrigués par un bruit, suspect, pénétrèrent dans la bijouterie David, rue Daunou, et y sur. prirent une bande d'individus qui, après être pénétrés dans la boutique en perçant le mur d'une maison voisine, s'oc.cupaient à fondre avec un chalumeau oxhydrique les parois du coffre-fort contenant pour un million de bijoux et 50,000 fr. d'espèces.

Ce fut une bataille en règle. Deux des voleurs furent blessés, les autres s'enfuirent par les toits, si bien que deux purent s'échapper.

Les deux blessés, di Sena et Courty, furent condamnés aux travaux foroés à perpétuité. Quant à l'un des deux au.tres, Baptistin Travail, il fut, par coin. tumace, condamné à vingt ans de travaux forcés, sans parler récemment dea dix ans de réclusion pour participation aux crimes des bandits de la Villétte:' C'est cette contumace que purgeait hier Baptistin Travail. Et, disons-le bien vite, jamais accusé ne protesta avec pareille abondance.

Je n'étais pas la: I répôte-t-il obstiné- ment.

Pourtant, réplique le président, voue avez laissé votre signature sur les lieux, on a relevé deux empreintes digitales très nettes, celles de l'annulaire et du médius gauches. Or, M. Bayle, le savant directeur de l'identité judiciaire, est formel ces empreintes sont celles de vos doigts. Jamais, deux êtres humains, sur des millions, ne présentent deux empreintes identiques. C'est pourquoi il conclut à une certitude absolue.

Je ne suis pas compétent pour discuter. Je n'étais pas là, voilà tout, riposte Autre charge. Sur les trois chapeaux retrouvés, deux sont à di Sena et Courty. Or le troisième sa comme un gant'n t Baptistin.

C'est faux, crie-t-il.

Et, le prenant délicatement entre le pouce et l'index, le petit doigt en l'air, il le place sur son crâne et, d'un doigt, frappe à coups redoublés pour l'enfoncer jusqu'aux oreilles.

Eh bien, il,va très bien, fait le président.

Il va 1! mais non, il touche (Rires.) Il touche quoi ?

Mais mon crâne, pas moinss (Hilarité.)

Eh bien ?

-Eh bien, s'il allait bien, il toucherait pas (Langue hilarité.)

Enfin, il tient sur votre tête. Eh, n'importe quel chapeau tient sur la tête. (Rires.) Je voudrais qu'un des jurés l'essaye. (Explosion d'hilarité.)

Plus sérieux est l'alibi invoqué par Travail. A cette époque, il est établi qu'il habitait en Haute-Marne.

Oui, fait le président, mais il est établi aussi que vous vous vous absentiez souvent et aviez à votre disposition unè automobile. En quatre heures vous pouviez être à Paris. Notons pourtant un bon point pour sa défense.

Di Sena qui, jadis, l'avait dénoncé,