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Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1916-10-03

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 03 octobre 1916

Description : 1916/10/03 (Numéro 14234).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k537029r

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 14/03/2008

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'tire à ta troisième page:

DE LA DERNIÈRE HEURE Communiqués

officiels

Communiqué du 2 octobre, 15 Meures

Au nord de la Somme, une opération de déftail nous a permis d'enlever une tranchée allemande à l'est de Bouchavesnea et de faire des .prisonniers.

Partout ailleurs, nuit calme.

Communiqué du 2 octobre, 23 heures d.

Au nord de la Somme, nous avons réalisé, au cours de la journée, quelques progrès à la grenade à l'est de Bouchavesnes. Une quarantaine de prisonniers et six mitrailleuses sont restés entre nos mains. Dans la même région, un détachement allemands, pris sous notre feu vers l'Epine-de-JMalassise, s'est dispersé en [laissant une cinquantaine d'hommes sur le terIrain.

Au sud de la Somme, une petite attaque allemande dirigée sur une de nos tranchées au sud Ide Vermandovillers a été aisément repoussée. Le mauvais temps a gêné les opérations sur tout le front de la Somme.

Canonnade intermittente sur le reste du !front.

Communiqué

britannique

Coiffimunlqué britannique du 2 octobre, 11 h. 10 Au sud de l'Ancre, nos troupes ont rejeté, au cours de la nuit, une attaque contre nos pocitions avancées à l'est d'Eau court-l' Abbaye. Notre front se trouve actuellement consolidé dans ce secteur et il ne reste plus d'Allemands dans les maisons d'Eaucourt-l'Abbaye. Plus à l'ouest, nous avons également, pendant la nuit, étendu nos lignes d'un point à environ douze cents mètres au nord de Courcelette, dans la direction de la tranchée de Hesse.

Une contre-attaque nous a repris une partie Me la tranchée Regina, que nous avions enlevée un peu plus au nord. Un combat acharné s'est déroulé dans ce secteur au cours des dernières (vingt-quatre heures;

Nuit calme sur le reste du front. Des coups de main heureux ont été exécutés au nord de Neuville-Saint- Vaast et à l'est de Laventie.

SUR LE FRONT BRITANNIQUE

EN GALICIE

Nous faisions remarquer avant-hier encore lA nos lecteurs que l'un des principaux obstacles naturels qui s'opposaient encore à la progression de nos alliés britanniques, dans la. direction de Bapaume, était constitué par une 'croupe de forme irrégulière s'étendant entre Iles villages de Gueudecourt et du Sars, et dont Iles pentes descendantes vers le nord s'étalent 'jusqu'aux villages de Ligny-Thilloy et de fwarlencourt.

Le rebord ouest de cette croupe d'altitude maximum 122 mètres est formé par un éperon très accusé dominant la route d'Albert à Bapaume e connu. sous le nom de butte de WarAinsi qu'il fallait s'y attendre, les troupes (anglaises portent une sérieuse partie de leur effort contre cette importante position et ont'. (remporte récemment dans cette région d'inté-' xessants succès. La dernière attaque britannique, dont le¡communiqué du 1er octobre nous donne le dé-, itb.il, a été en effet déclenchée sur un front de' trois kilomètres, entre Gueudecourt et le Sars. Sars.

Là encore, nos alliés, dont la vaillance est secondée à merveille par un matériel d'artillerie de plus en plus puissant et de plus en plus perfectionné, ont triomphé de la résistance ennemie et se sont rapidement emparés de la totalité de l'objectif offert à leur activité. En particulier, le hameau d'Eaueourt-1' Abbaye, dont nous avons déjà signalé à nos lecteurs l'importance tactique, a été pris d'assaut par l'infanterie anglaise.

Installés sur cette position de premier ordre, nos alliés commandent les chemins de grande communication menant au Sars et à Warlencourt.

Ils menacent donc majntenant_la î)utte_du piême Bonui* r 'Signalonsrén outre, que le, village du Trans- loy a été bombardé efficacement à plusieurs reprises par l'artillerie britannique.

Ceci nous donne a. penser que le général sir Douglas Haig déclenchera bientôt contre cette importante position une série de puissantes attaques, dont l'heureux résultat aura pour ,effet, de redresser les lignes britanniques entre Gueudecourt et la route Péronne-Bapaume. A partir de Gueudecourt, en effet, les tranchées anglaises s'infléchissent vers le sud pour longer le village de Lesbœufs et pour rejoindre au nord de Morval les lignes françaises.. Sur ce point, les troupes britanniques ont ,<lonc devant forme,

Hère, qui fait suite la croupe sur laquelle s'étale le village de Morvat-etrqui s'étend jus.qu'au -Transloy,

Les récents communiqués russes sont extrêmement intéressants, car ils semblent devoir annoncer la reprise de l'offensive en Galicie. Ils nous signalent, en effet, qu'une violente bataille est engagée au sud de Brody et que le combat se poursuit favorablement pour nos alliés, dans la région' de Brzezany, sur la Tseniuvka et sur la Zlota-Lipa.

En l'absence de toute documentation plus précise, gardons-nous d'échafauder des plans de campagne qui vraisemblablement n'auraient aucune chance d'être jamais réalisés. Bornons-nous à constater simplement que les armées du général Letchistky occupent sensi- blement, à l'heure actuelle, la même situation que l'armée du général Broussiloff, lors de la grande offensive de 1914.

Rappelons sommairement pour aujourd'hui que cette dernière armée, appuyée sur la Sereth, a repoussé victorieusement l'armée du général von Auffenberg, et s'est emparée en quelques jours de la forteresse de Lemberg, dont la prise a eu un si énorme retentissement sur l'ensemble de la campagne européenne: Nous nous proposons d'étudier prochainement les condttions tactiques de l'offensive russe actuelle et d'établir un rapprochement qui s'impose entre les' opérations militaires de l'heure présente et celles qui se sont déroulées sur le même front en 1914.

Dans les Jardins

e rs orre

Les feuilles d'outre-Rhin nous apprennent la nouvelle disgrâce de ce pauvre comte Wolff-Metternich, le deuxième ambassadeur d'Allemagne à Constantinople depuis la guerre, qui abandonne les rives du Bosphore, autre victime de ces « raisons de santé» qui sévissent si cruellement sur les'diplomates du Kaiser. Ce n'est pas la première fois que la carrière de ce gentilhomme, correct et un peu terne, se trouve brusquement interrompue. Il était ambassadeur à Londres, en 1913, lorsque son impérial maître jugea que son représentant manquait d'éclat et dépêcha le richissime prince Lichnowski à Carlton House Terrasse pour « faire grand et séduire les Anglais. Il y avait alors à l'ambassade d'Allemagne un jeune secrétaire, d'origine roturière, extrêmement zélé et ne vivant que pour les devoirs de sa charge. 11 se disait chaud ami des Anglais et le prouva en épousant la fille d'un opulent marchand de la Cité. C'était Herr Rudolph von Kühlmann, un Municliois. Il vient d'être désigné pour remplacer à Constantinople son ancien chef. Celui-ci aurait quelque raison à envisager ce choix avec amertume car, rentré an Vaterland après son renvoi de Londres, il ne lui fut pas difficile de reconnaître qu'il le dut, en notable partie, aux rapports aussi secrets qu'envenimés qu'avait envoyés à la chancellerie de la Wilhelmstrasse le jeune subordonné auquel il avait servi naguère de mentor et de témoin de mariage.

La carrière de ce Benjamin narmi les diplomates boches fut singulièrement brillante. ministre d'Allemagne La Haye pendant les deux années de la guerre, il organisa avec raffinement la propagande de la Kultur dans le pays idyllique de la reine Wilhetmine. 11 passa avec non moins de fruit ses loisirs dans la fréquentation assidue des bridges de son collègue bulgare qui ,parte Je nom semiturc de Hadji-Micheff et dont la femme est une riche Américaine. Ce Hadji-Micheff, fort habile homme, est, sauf imprévu et imprévu probable le comingnian de la diplomatie du royaume balkanique: à Sofia, on l'a préféré, pour l'important poste d'écoute dans les Pays-Bas, à ce pauvre M. Stanciof, qui le brigua avec ardeur, mais dont.on jugea les broderies un peu défraîchies. Au brfl- lant Herr von Kûhlmann, -qui devient ambassadeur avant la quarantaine, lès rues cahotées de Péra remémoreront des souvenirs de jeunesse et même d'enfance, car il y est né et fit ses études au Robert's College, l'établissement scolaire le plus huppé de' la colonie européenne. Son père, qui fut Herr Kühlmann tout court, était un

Taxim, où est situé le palais de l'ambassade d'Allemagne, et les bâtiments délabrés de la Sublime-Porte,, auprès de laquelle il représenta avec bonheur et bonhomie finaude les intérêts et les appétits tous deux colossaux du défunt baron de Hirsch. Mais il lâcha le grand financier à l'aurore de l'affairé du Bagdad et devint l'agent'de la puissante Deutsche Bank en Turquie. Au premier contrat signé, le régent de Bavière lui octroya le von de rigueur, lequel, pour les Allemands, équivaut à des palmes de l'Académie supérieures. La irère de l'ambassadeur actuel tenait salon dans .la grande rue de Péra; elle était Ja fille du poète allemand Oscar von Redwitz, qui eut son heure de célébrité sur les bords de l'Isaar et dont lé drame rimé ̃ Amaranthe fit pâmer les Munichoises du temps de Lola Montez. Poète et drame sont bien oubliés aujourd'hui. Mme Kühlmann était belle et ne détesta pas de se l'entendre dire; eile était mondaine et apparut souvent aux réceptions de l'ambassade de France, où régnaient alors avec un chic suprême le marquis et la marquise de Montebello. Tempi passati. Après la mort de son mari, Mme' von Kühlmann se retira à Munich et son fils entra dans les bureaux de la chancellerie allemande, chaudement recommandé par Ferdinand de Bulgarie, qui ne fut pas encore le Tsar. Ce dernier voulut payer au fils une dette de reconnaissance contractée envers le père. Car ceux qui savourent les petits côtés de, l'histoire n'ignorent peutêtre pas que ce fut le représentant du baron de Hirsch qui, parmi les premiers, attira l'attention de la Bulgarie, en mal de souverain, sur le fils de la princesse Clémentine d'Orléans, en le mentionnant au docteur Voulkowitch, alors agent de la principauté en Turquie. rPour faire le Warwick, ce bon M. Kûhlmann avait un motif assez concluant. ',La Bulgarie devait à sa compagnie des sommes fort considérables pour avoir transporté avec une salutaire rapidité son armée contre les ,Serbes, mécontents de l'annexion de la Roumélie: il lui importait donc de doter ce pays d'un Prince dont on pouvait espérer l'entregistrement reconnaissant de la dette. aax Etats-Unis Au mois d'août Berlin avait rempli son ambassade à Washington de secrétaires supplémentaires ces envoyés de la Wilhelmstrasse devaient assister le comte von Bernstbrff dans ses entreprises d'espionnage et de propagande. On connaît le sort de certains d'entre eux leur zèle ayant dépassé même les limites de liberté accordées par les Etats-Unis aux puissances étrangères, ils ont été invités par le gouvernement américain à regagner aussi vite que possible le noble Vaterland..

Le même appel aux armes avait presque vidé l'ambassade de France. M. et Mme Jusserand y sont restés pour de longs mois sans aide, quasi seuls.

Et l'on a pu relever ce contraste réconfortant devant la maison d'Allemagne, sur un fond de briques rouges, étriqué, laid, oh apercevait un policeman qui, nuit et jour, allait de long en large, prêt à parer les'coups de violence que pouvait tenter une opinion publique exaspérée. A la même minute, lesportesde labelle demeure française s'ouvraient sur un foyer d'activité bienfaisante, un centre où tous les élans généreux d« peuple américain vers la France se ralliaient. A mesure que le nombre des secrétaires diminuai, M. et Mme Jusserand se multipliaient '<eur patriotisme militant rayonnait au dehors il attirait à soi d'innombrables témoignages de la tendre affection, de l'admiration éblouie des vrais Américains pour la France dans sa douleur et dans sa gloire.

Colonel XX.

trop bien ,M. Jusserand avait su gagner*? l'amitié des Américains.' Ils lui sont maintenant. attachés par ce lien serré qui se forge dans les épreuves d'un tel drame. On l'aime à présent pour ceux de chez lui qui ont été martyrisés, on l'admire pour les héros qui ont sauvé le pays qu'il représente.

M. Jusserand a choisi cette minute propice pour publier, dans cette langue anglaise dont il est un véritable maître, un « recueil d'études sur quelques-uns des hommes éminents qui,représentent le plus grand intérêt au point de vue des relations franco-américaines Ambassadeur à Washington depuis treize ans, M. Jusserand a vécu la vie des Etats-Unis pendant la onzième partie de leur histoire au cours de ces années, nous dit-il, il a vu la population s'accroître d'un cinquième, le gouvernement prendre sous sa protection trois Etats nouveaux, les rapports commerciaux avec la, France plus que doubler. De cette longue expé,rience, de toutes ces observations variées, M. Jusserand conclut': s «Les deux républiques établies de chaque côté du vaste océan doivent vivre toujours en termes d'amitié, voire d'intimité. Elles ont beau. coup de liens dans le passé, elles, poursuivent, avec des problèmes analogues, des buts semblables elles doivent s'entr'aider comme e'ies l'ont fait déjà, comme elles auront l'occasion de le faire dans l'avenir. »

Sous le titre de Vitla Americans of Present Days, M. Jusserand fait défiler devant nos yeux les grands Français qui furent les collaborateurs de l'indépendance américaine, les Américains éminents qui, fidèles aux admirables traditions de la première heure de leur his- toire, ont, dans des minutes de crise, gardé intacts l'union et le prestige des Etats. Péndant son long séjour en Amérique, M. Jusserand a recherché des documents' inédits sur des personnages aussi connus que Washington. Il nous donne sur lui ce détail charmant et qui, saris doute, a son prix le futur « père des Etats-Unis » a puisé ses premières leçons dans un manuel français intitulé « Règles de la civilité et de la bonne tenue dans la société et dans la conversation. » Ces préceptes avaient un caractère austère qui correspondait à la nature de Washington. On y lit « Il ne faut point flatter » « que vos plaisirs soient virils et sans péché » « travaillez pour entretenir dans votre cœur cette, étincelle du feu céleste qui s'appelle la conscience ».

Ailleurs, c'est une anecdote sur un grand seigneur français que M. Jusserand a recueillie de vive voix. On le sait, en 1861-1865, pendant la guerre du Nord contre le Midi, Monsieur le Comte de Paris a servi dans l'armée américaine comme officier d'état-major. Un compagnon d'armes de ce Prince royal a gardé de lui ce souvenir élégant Monsieur le Comte de -Paris présentait d'ordinaire une attitude inclinée, et qui raccourcissait sa stature. Un jour, il reçut l'ordre de porter un message à travers le champ de bataille, sous le feu de l'ennemi. En selle, il se redressa et il accomplit sa mission la tête haute sur les épaules. plus loin, c'est une petite note de gaieté sur ILïnçélïi, qui éclaire d'un sourire ce grand visage mélancolique. TJtie: rëg-imenè,de. New- York,, était- com- posé presque entièrement de Français. Commandé par le colonel de Trobriand, il portait le titre de Lafàyette Guards Ces hommes attendaient impatiemment l'occasion de se distinguer au cours de la guerre de Sécession. Dans un banquet que lui offraient les Lafayette Guards, Lincoln, avec son penchant très américairi pourra paix, proposa comme toast « le rétablissement rapide de l'union ». Là-dessus, le. colonel de Trobriand s'écria, impulsivement

Pas de paix avant que les Lafayette Guards aient accompli sur le champ de bataille quelque action d'éclat 1

Lincoln sourit et riposta

Je bois à la bataille du 55". Qu'elle se livre au'plus vite

Mêles ces rayons de lumière, M. Jusserand rapporte de façon poignante des souvenirs plus sombres.

Quand Lincoln fut assassiné, des Français -de,coeur, tels que Victor Hugo, Edgar Quinet, Littré, etc., firent frapper une médaille d'or qu'ils envoyèrent à la veuve du feu Président. Ils -avaient joint ce mot de recommandation pour l'ambassadeur chargé de la présentation Dites il. Mme Lincoln que cet écrin côntient le cœur de la France. »

.Aussi bien, lorsque Washington a fermé les yeux sur ce monde, les officiers de l'armée français qui, comme lui, comme les soldats les drapeaux sont restés en berne. Bonaparte a publié l'ordre suivant

«Washington est mort. Son souvenir sera toujours cher au peuplé français, aux hommes libres des deux mondes, surtout aux soldats français, qui, comme lui, comme les soldats américains, luttent à présent pour la liberté. » Nulle part, M. Jusserand ne fait allusion au sentiment de regret qu'il doit rencontrer dans le cœur de tout vrai Américain à la pensée que ces soldats, autrefois si épris de liberté, ne participent point aujourd'hui à la grande lutte de la civilisation contre l'esclavage. Il poussé plus loin la délicatesse dans les chapitres admirables qu'il a consacrés à Rocham- beau, jamais il n'insiste sur l.'a dette incalculable que les Américains ont contractée vis-àvis de la chère alliée qui vint de si loin pour rendre possible leur affranchissement. C'est ainsi que M. Jusserand ne dit pas devant qui les Anglais posèrent leurs armes quand tout fut fini pour eux. A ce moment-là, les deux armées alliées s'étaient rangées en .double haie à droite, Washington, comman,dànt en chef, avec lès troupes américaines à gauche, Lafayette, avec les régiments français, plus nombreux. Lord Cornwallis, malade, avait chargé le colonel O'Hara de la tâche cruelle de se rendre. L'Irlandais, fier, hautain, alla 'droit à Lafayette. Ce geste, militairement incorrect, marquait bien de quel côté l'opinion anglaise voyait les vrais victorieux. Avec ce goût de vérité et de justice, M. Jusserand est plus qualifié que personne pour écrire un jour l'histoire de la guerre de l'Indépendance. Elle sera accueillie chaleureusement aux Etats-Unis, où les noms de Lafayette et de Rochambeau sont, parmi les vrais Américains, l'objet d'un véritable culte.

Du temps de ces grands Français, on n'était point obligé pour distinguer les patriotes de parler de vrais » Américains. A l'heure actuelle, la présence parmi la population des Etats-Unis d'innombrables traîtres, d'espions naturalisés, complique péniblement les problèmes qui bouleversent le pays. La politique en acte faussée, mais le sentiment populaire ne saurait être dénaturé. Malgré la propagande germanique si active, ce qui, aux yeux des Américains, a le plus disqualifié les Allemands, c'est la façon dont les Allemands euxmêmes se sont comportés au cours de cette guerre.

Quand on a fermé le livre de M. Jusserand, on se demande

Si Washington ressuscitait, que* ferait-il ? Dans ses vieux jours, il avait écrit à Lafàyette « Mon. vœu1, je le sais, est contraire à la profession des armes, mais je voudrais voir le monde entier en paix.

Il verrait aujourd'hui toutes les grandes nations en guerre. toutes hormis la sienne. Peut-on douter qu'une fois de plus il tirerait 6. Van Vorst

•API BRA^IS DE LA SOMME ORDRE OU JUUR DU GÉNÉRALISSIME

Le général commandant en chef les armées françaises a adressé aux troupes des armées du Nord l'ordre dû. jour que voici

Le général commandant en chef adresse l'expression de sa ^profonde satisfaction aux troupes qui combattent sans relâche sur la Somme depuis bientôt trois mois.

Par leur vaillance et leur persévérance, elles ont port4 coups dont il a peine à se relever. Verdun dégagé, 25 villages reconquis, plus de 35,000 prisonniers, 150 canons pris, les lignes successives ennemies enfoncées sur 10 hilomètres de profondeur, tels sont les résultats déjà obtenus.

En continuant la lutté avec la même volonté tenace, en redoublant d'ardeur en union avec nos valeureux alliés, les vaillantes armées de la Somme s'assureront une part glorieuse dans la vïctoire décisive,

Mort du Prin ce Orlo On savait le prince Orloff très malade depuis loagtemps. Il a succombé hier matin, en son hôtel de la rue Saint-Dominique (ancien hôtel Guébriant), à l'âge de quaTatitè-neuf ans. Général à la suite de S. M. l'Empereur de Russie, attaché à l'ambassade de Russie à Paris, commandeur de la Légion d'honneur, le prince Orloff habitait continuellement la France, soit dans son hôtel de Paris, soit dans la belle terre de Belle-Fontaine, près de Fontainebleau, qu'il tenait de sa grand'mère maternelle, la princesse Troubetskoï. Il était le fils aîné du prince Orloff, qui fut ambassadeur à Paris sous le gouvernement de M. Thiers et qui contribua au rapprochement entre la France et la Russe. Très parisien de goûts et de culture, l'ambassadeur fréquentait tout particulièrement les salons politiques du début de la république, notamment celui de la princesse Lise Troubetskoï, où il aimait à se renconrtrertour à tour, et parfois le même avant-dîner, avec les ministres de M. Thiers, des leaders de la gauche comme Gambetta ou d'anciens ambassadeurs ou hommes politiques comme le duc de Gramont, le général Fleury, M. Raoul Duval.

Le prince Alexis Orloff, qui vient de mourir, emportant les regrets d'un clan d'amis très fidèles, fréquentait peu le monde, sauf les soirs où s'ouvrait l'ambassade de Russie. On le voyait alors dans son magnifique uniforme, qui faisait bien valoir sa belle prestance. Ce qu'il aimait; c'était dé convier ses intimes dans ses demeures fleuries d'objets d'art et où, en dilettante de la vie, il déployait en leur faveur un très grand luxe et une suprême élégance. Il n'avait qu'un frère, le prince Wladimir Orloff, marié à une princesse Belosselsky, qui fait de fréquents séjours à Paris, où il compte de nombreux amis et où il continuera les traditions des siens.

Regardons

vers ntalie

Je viens 'de lire avec un vif intérêts les impressions que M. Whitney Warren, ce sincère admirateur du génie latin et ce grand ami de la France, rapporte d'une visite qu'il vient d accomplir dans les « zones de guerre » italiennes, impressions d'artiste qui sont d'une sensibilité exquise, impressions d'observateur attentif et averti qui sont d'un enseignement précieux. M. Whitney Warren souligne avec toute l'indépendance d'appréciation que lui accorde sa qualité de citoyen américain, avec toute l'affectueuse insistance que lui inspire la sympathie éprouvée qu'il témoigne à la cause des alliés, l'utilité qu'il y aurait pour nous à mieux connaître l'immensité de l'effort militaire que l'Italie a entrepris depuis plus d'un an et l'importance du service qu'elle nous rend.

Certes, il n'y a personne, en France, qui ne décerne un hommage ému à la spontanité avec laquelle le peuple italien s'est jeté dans la mêlée, alors que rien ne l'y obligeait, et qui ne reconnaisse l'héroïsme dont ses troupes ont fait preuve, la loyauté parfaite de sa politique. On s'est toutefois trop facilement habitué peu à peu à ne mesurer l'importance de la collaboration des Italiens que d'après celle des avances qu'ils réalisaient, oubliant que chaque rocher, chaque vallée arrachée d l'ennemi dans ces régions inaccessibles de la frontière austro-italienne équivalaient à une progression de plusieurs kilomètres, à la prise d'une ville ou d'un village sur un autre front.

« J'ai passé vingt-cinq jours au milieu d'eux, dans la montagne, écrit M. Warren, vingt-cinq jours d'émerveillement. Il faut avoir vu les dif-'ficultés naturelles au milieu desquelles ils combattent, les mille obstacles surmontés du roc et de l'altitude, pour leur rendre pleine justice. Comment décrire les travaux qu'ils ont accomplis, l'endurance dont ils font preuve chaoue jour, la modestie, le calme, la simple grandeur avec laquelle ils défient l'ennemi constam- ment niché, par une injuste délimitation de la; frontière, sur un. pic plus élevé que celui où ils se trouvent eux-mêmes ? Ils ont à tel point la volonté de vaincre, ils sont tellement résolus à se débarrasser d'une menace perpétuelle et à reconquérir les provinces qui leur appartiennent par le droit des nationalités et par la configuration du sol, qu'aucune tâche n'est au-dessus de leurs forces et qu'ils ne reculent même pas devant l'impossible. »

Notre éminent ami a visité toutes les lignes de feu depuis le Trentin jusqu'au Carso, il s'est promené dans Goritzia, il a parcouru la chaîne de sommets gigantesques où, avant la guerre, les guides et les pâtres osaient à peine s'aventurer il nous montre le travail accompli par les soldats de Cadorna plus de 6,000 kilomètres de 'routes carrossables construits en moins d'un an pour transporter le matériel aux pa'nts vou« Des pentes farouches, vierges jusqu'ici et considérées comme inaccessibles, ont été maîtrisées les voies d'accès sont d'une exécution magistrale sous la direction d'ingénieurs, elles ont été creusées par ce qu'on appelle l'armée civile, composée de jeunes gens et de vieillards. On éprouve, en s'y acheminant, une sorte d'orgueil pour qui a su les tracer et les construire d'autant plus que tout fut achevé en très peu de temps et chaque détail assuré comme pour une preuve éternelle les cents, les terrassements, les tunnels, les courbes sont destinés à la durée, et rien n'a été laissé au hasard, rien ne trahit la hâte, la négligence, ni la besogne sommaire, la besogne périssable ou de circonstance. Sur ces routes et, tout en haut, sur les chemins de mules, des canons de tout calibre ont passé, passent encore ils sont amenés jusqu'aux suprêmes positions. »

C'est .grâce à cet effort quotidien que l'Italie immobilise plus d'un demi-million d'Autrichiens, qui libérés de cette gigantesque pression eussent, sans doute, modifié les événements qui se sont déroulés sur le front oriental et en Transylvanie depuis quatre mois. Mais l'Italie ne s'est point contentée de nous apporter son concours dans la limite où elle pouvait satisfaire ses revendications historiques elle nous a donné d'autres témoignages de la sincérité de son alliance elle n'a point hésité, par-esprit de solidarité, à. coopérer à rïotxë expédition balkanique en envoyant au

JorFRE.

général Sarrâil des régiments alpins qui lui rendent d'inappréciables services elle s'est décidée enfin iL déclarer la guerre à l'Allemagne, malgré certaines considérations d'ordre économique qui la préoccupaient en songeant à 1 après-guerre.

Or, aujourd'hui qu'elle a fait si résolument et si bravement cause commune avec nous à tous les points de vue, elle éprouve, semble-t-il, la crainte que nous ne nous rendions pas pleinement compte des difficultés qu'elle a dû surmonter et des sacrifices qu'elle a volontairement accomplis. Elle redoute surtout, écrit M. Warren, qu'à l'heure du règlement on oublie que Rome s'est -offerte au moment où Athènes s'est dérobée.

C'est pourquoi nous ne saurions agir avec trop de prudence relativement à notre politique à l'égard de la Grèce. On me comprendra à demi mot.

René d'Aral

iloreroiies NOS ALLIÉS PASSENT LE DANUBE ET ENTRENT EN BULGARIE

Offensive générale en Dobroudja Le centre et la droite ennemis enfoncés

Communiqué de l'état-major roumain du 2 octobre: ̃

Front nord et. nord-ouest la lutte continue dans les montagnes du Ghunghiul et de Har-: ghitzei. Nous avons pris' quatre mitrailleuses et fait prisonniers onze officiers et cinq cents soldats. Front siid nos troupes ont passé le Danube entre Roustchouk et TùrtukaL

En Dobroudja, nous avons attlaqué sur tout le front et avons repoussé le centré et le flanc droit ennemi.,

Turtukaï est en Roumanie, sur la droite du Dantibe, tout près de la frontière bulgare Roustchouk, ville bulgare, est situé également sur la rive droite du fleuve, à une trentaine de kilomètres en amont de Turtukaïa. Cette partie du Danube entre les deux villes forme la frontière bulgare. Les troupes russo-roumaines ont -donc pénétré en territoire ennemi.

Nouveaux

L'ennemi battu sur la route de Lemberg 1,600 prisonniers 3,000 prisonniers

capturés dans les Cappathes Communiqué du grand état-major russe du 2 octobre

Dans la région de la rivière Naranojka et de la rive droite de Zlota-Lipa, des combats obstinés se développent. L'ennemi a lancé des contre-attaques et a été rejeté avec de grandes perles, Nous avons capturé 1,600 soldats autrichiens, turcs et allemands.

Sur la rivière Bistryzat dans la région de Bogorotzani, nos éclaireurs ont délogé les arrièregardes ennemies et ont fait quelques prisonniers.

Dans là région des Carpalhes boisées, jusqu'à la frontière roumaine, les troupes du général Lechtivisky ont pris, du 19 au 28 septembre, 13 officiers et 2,596 soldats, 5 canons, 13 mitrailleuses, 1 lance-bombes, 2 lance-mines, 176 et quelques milliers, de

LES ZEPPELINS

SUR L'ANGLETERRE

Un Dirigeable tombe Pour la trente-neuvième fois depuis le début des hostilités, des zeppelins ont « attaqué » l'Angleterre pendant la nuit de dimanche à lundi. Cette fois, ils étaient au nombre de dix, et l'un d'eux a été abattu dans la banlieue de Londres.

D'après les renseignements reçus jusqu'à présent, voici le récit de ce nouveau raid C'est entre 21 heures et minuit que les zeppelins ont opéré sur la côte est de l'Angleterre. Plusieurs d'entre eux se sont approchés de la banlieue nord de Londres ils furent aussitôt vigoureusement attaqués par les canons de la défense aérienne et poursuivis par les avions britanniques.

Cependant, un des zeppelins parvint à survoler quelques faubourgs de la capitale mais, très vivement pressé, il s'enfuit vers le nord. Il avait à peine quitté la zone. de Londres qu'il fut atteint par les obus des avions et tomba en flammes sur le sol.

Quant aux autres dirigeables, ils errèrent sans but au-dessus des comtés de l'est et du ̃Lincolnshire. Ils jetèrent leurs bombes au ha-sard dans les champs, sans causer de dégâts. On ne sait encore le nombre des bombes jetées ni les résultats du raid.

Le zeppelin abattu

D'après des renseignements puisés à bonne source, le zeppelin abattu a été repéré un peu avant minuit par des projecteurs, et à minuit moins cinq l'immense machine toute enflammée tomba, éclairant la campagne sur plusieurs milles à la ronde. Un docteur, habitant dans un quartier suburbain, compare le zeppelin enflammé à un énorme cigare qui aurait été trempé dans l'huile et allumé au moment de sa chute.

Des témoins oculaires racontent qu'on vit distinctement une demi-douzaine d'obus tou- cher le zeppelin aussitôt, une petite flamme apparut d'abord dans le ciel, qui s'embrasa rapidement. Le zeppelin, complètement enveloppé de flammes, tomba perpendiculairement,

Le Times raconte qu'on a retrouvé six des hommes de l'équipage. Les corps se trouvaient a une certaine distance du ballon..Il est à nrésumer que les hommes sautèrent de la nacelle à quelque distance du sol. L'un des cadavres paraît être celui du commandant du dirigeable. Le zeppelin a pris feu d'une extrémité à 1 autre et s'abattit aussitôt sur le sol. Une partie du dirigeable, qu'on suppose être la nacelle, se détacha en cours de route et tomba verticalement.

La joie à Londres

Des milliers de spectateurs assistèrent à la chute du zeppelin. A une heure trente, une foule énorme était déjà sur les lieux où le dirigeable était tombé, mais le champ était gardé par de nombreux agents' de police et des soldats qui en défendaient l'armroche.

D'après un témoin, le dirigeable, tout d'abord, descendit lentement, puis sa vitesse s'accentua et la chute vers le sol se fit verti. graeuse. Des hourras nombreux et répétés écla- tèrent aussitôt de tous côtés.

Un groupe de musiciens de la garde républicaine, qui se trouvaient à ce moment devant l'hôtel où ils sont,descendus pendant leur séjour à Londres, ont vu la chute du zeppelin.. Le quatrième zeppelin descendu

C'est le quatrième zeppelin que les Allemands perdent en un mois dans leurs attaques contre l'Angleterre. L'un, le L.-2-J, tomba, dans la nuit du 2 au 3 septembre, sous les coups de l'aviateur Robinson, et son équipage périt tout entier dans. les flamme^. Au cours du raid du 23 au 24 septembre, deux zeppelins du,der·nier modèle furent descendus le L. -32, qui fut incendié et dont l'équipage fut carbonisé le L.-33, qui dut atterrir et fit explosion après -avoir touché terre, mais dont l'équipage fut sauvé et fait prisonnier.

M LES i PEHffi » PAR M. LOUIS 'SCHNEIDER

J'ai passé la; matinée d'hier dans le cauch©! mar et dans le merveilleux. Un de mes amis( attaché au service de santé de l'hôpital d'Issy. les-Moulineaux, m'avait dit

Si la vue de terribles blessures mises à nui ne vous cause pas trop d'émotion physique si vous supportez le spectacle d'une salle d'opérations, venez demain, à neuf heures, me trouver Je vous présenterai au docteur Barthe de Sand< fort, chef de la clinique des brûlés vous assis< terez aux miracles qu'il accomplit.

A neuf heures du matin, j'étais exact au rent dez-vous. Le planton de service m'a conduit dans la salle de « l'ambrine » vous comprendrez tout à l'heure pourquoi elle est ainsi dénommée.

Et voici que de pauvres soldats brûlés, âme. nés sur des chariots, défilent devant mes yeux celui-ci a le bras et le ventre complètement emmaillottés dans un pansement à travers, lequel suinte le pus cet autre, momie ambulante, a le visage pour ainsi dire disparu dans la ouate un troisième a une oreille et le dos noyés'dap*' une espèce de masque d'albâtre.. Une infirmière ce sont toutes des femmes du monde qui, admirables, accomplissent cette besogne s'approche d'un des patients une aide dégrafe l'épingle-nourrice du pansement, déroule le bandage. Et voici que se dessine und main dans la ouate et la cire. L'infirmière-major, Mme Van Gleef, avec ses ciseaux coupe 1^ carapace dans laquelle est enveloppé le menu bre malade. Je m'attends à des cris de douleur du. blessé pas un mot Le soldat que, stupé-fait, j'interroge, me dit en souriant

Mais je souffre bien moins que vous qui me regardez 1 Et la main apparaît déchiquetée à vif, semblable à ces reproductions d'écorché qui sont affichées dans les classes d'histoire naturelle mieux encore on dirait un fragment de ce célèbre écorché de Houdon qui sert de modèle nos futurs sculpteurs. Fais remuer tes doigts, dit le docteur Bar. the de Sandfort au jeune soldat. Les doigts bougent, indépendants les uns 'des autres, sans qu'un muscle du visage du blessé trahisse la moindre douleur. Une infirmière nettoie cette plaie. Cette .phase de l'opé* ration termtnée, une autre infirmière, qu.i se te- nait là autour. dit

Apportez-moi l'ambrine, je vous prie.

D'un fourneau à gaz, on enlevé une petite casserole qui contient un liquide brun dans lequel trempe un pinceau. L'infirmière badigeonne la main du blessé avec l'ambrine (c'est un composé ijà base de paraffine, de glycérine et de résine),; dont la formule a été imaginée, il y a une qui.n-4 zaine d'années, par le docteur Barthe de Sand* fort. Après une première couche, qui donne à* la partie brûlée Ain ton d'ivoire, voici qu'on emmaillotte la main dans une légère feuille d'ouate nouveau badigeonnage qui solidifie la coton et le blessé, qui n'a pas sourcillé pendant l'opération, remercie, heureux d'une prochaîne guérison, et est remporté sur un cha-« Celui qui vient ensuite est plus horrible en; core sa face, ses yeux, son crâne, après avoin été dépouillés du pansement, rappellent ces statues de Marsyas écorché vif qui figurent dans tous nos musées. Le médecin, aidé de ses assistants, les docteurs Nemours et Phune, examine le blessé, qui n'est qu'une immense plaie': Ca va, ça va dit-il au soldat, qui ouvre ses yeux sanguinolents, que l'ambrine va referme* tout à l'heure. Dans un mois, il n'y paraîtra plus. ajoute le docteur Barthe.

Car c'est là le prodige de ce traitement pat l'ambrine il est d'une rapidité déconcertante, d'une efficacité surprenante et il supprima immédiatement la souffrance. On me présente un jeune soldat qui vient remercier le major en neuf jours, il a été guéri d'une brûlure à Il face sa peau est à l'heure actuelle aussi douce, aussi lisse qu'elle était rugueuse aupa-< ravant ;'et les quelques marbrures qui la veU nent disparaissent de jour en jour. Voici en-4 core un convalescent, un beau nègre par mai foi. Lui, il a été brûlé au cout à l'épaule et au bras droits par les jets de liquides enflammés la peau a repoussé partout mieux encore,, elle recommence à se pigmenter de noir la nature achève et parfait l'oeuvre de la science.

Vous vous imaginez peut-être que ce traitement par l'ambrine a été accueilli à bras ouverts par les médecins. Non il a eu à grimper, son calvaire, il lé grimpe encore maintenant les savants et certains personnages revêtu» d'une autorité temporaire méconnaissent da parti-pris l'ambrine. Notez qu'elle est aussi, utile pour les brûlures que pour les gelures, si j'ose me servir de ce vieux mot. Peu im, portè « Nul n'aura de succès hormis nous e1 4 nos amis", ont décrété certains augures.

Et l'ambrine allait rester sous, le boisseau» lorsque le docteur Henri de Rothschild fut mis- au courant des miracles que pouvait réaliser: ce traitement tout aussitôt, avec sa nature généreuse, il vit l'œuvre patriotique qu'il- y; avait à accomplir. Il demanda audience au sous-secrétaire d'Etat du service de santé M. Justin Godart comprit, fit rédiger des circulai- res pour obtenir l'évacuation des brûlés à l'hôpital en question. Demain, il faut l'espérer, l'ambune sera utilisée dans toutes les ambu-> lances du front. Actuellement, les services de l'arrière, les Croix-Rouges francaise et britannique bénéficient de la magnifique libéralité du docteur Henri de Rothschild, qui permet ài


la miraculeuse invention du docteur Barthe de Sandfort de fabriquer des peaux neuves aux pauvres soldats brûlés, réputés jusqu'alors. 'inguérissables.

A L'ARMÉE DORIEMT Violentes attaques repoussées sur ia f Strouma par les Anglais, Les > succès serbes au Kaïmakcalan Communiqué français du 2 octobre

Sur la rive gauche de la Strouma, les troupes britanniques ont repousse -plusieurs contreuttaques lancées par les Bulgares sur les nou- velles positions conquises le 30 septembre' par nos alliés. Fauchées par des tirs de barrage et des feux de mitrailleuses, les vagu.es d'assaut ennemies se sont dispersées, laissant de nom- breux cadavres sur le terrain. A l'est de la Tcherna, les Serbes, poursui- \vant leurs avantages d'hier, ont progresse de 'deux kilomètres au nord, du Kaïrnakcalan. ¡Outre une batterie enlevée par les Serbes, deux canons de tranchées perdus par eux pendant les violentes contre-attaques bulgares du et du 29 ont été repris sur l'ennemi. Cinquante {prisonniers nouveaux ont été faits par les SerI bés dans cette région.

A notre aile gauche, canonnade internait-.1 tente, sans action d'infanterie. Le brouillard ¡quia régné sur cette partie du front a empêché opérations.

Ce que dit le communii]uê anglais Communiqué britannique du 2 octobre

Les secteurs du front bulgare de la Strouma que nous avons pris le 30 septembre comprennent les villages de Karazakoibala et KarazaIkoisir.

I Les contre-attaques ennemies contre ces positions ont été repoussées avec de lourdes pér.tes. Taut le terrain conquis a été consolidé. On (ne voit aucun signe de l'ennemi à quelque distance de nos tranchées.

En dehors des lourdes pertes infligées à l'ennemi, le nombre des prisonniers s'est accru rIe deux cent cinquante. Nos pertes sont relativement légères. Nous avons également pris ¡trois mitrailleuses.

La vaillance serbe

..Le communiqué serbe du 1" octobre con.'firme les progrès de nos alliés au nord du Kaïmakcalan.

Une dépêche de Salonique, 2 octobre, dit que Je succès remporté samedi par les Serbes, dans A a région du Kaïmakcalan, a été très brillant. 'Après une préparation d'artillerie, qui produi¡sit de terribles ravages dans les rangs buLga-. jres, l'infanterie serbe exécuta une attaque foudroyante qui laissa entre ses mains toute la position. Le terrain était couvert de cadavres ennemis. Les survivants terrorisés s'enfuirent en désordre, abandonnant une batterie de mon- ttagne complète.

Sur le champ de bataille, les Serbes ont trouvé les restes mutilés de leurs camarades blessés pendant le combat du 26 septembre, notamment le cadavre du vaillant lieutenantcolonel Dragoutin Markovitch.

Les renforts bulgares

D'après une dépêche d'Athènes au Daily Wail, on mande de Salonique que l'état-major général allemand sur le front macédonien s'est ¡rendu compte de l'impossibilité de briser la digne des alliés à Florina et à Kaïmakealan. En conséquence, il a décidé de renforcer l'armée bulgare dans cette section et a transféré hier (un nombre considérable de troupes de la section de Guevgheli-Doiran sur les lignes de Kaïmakcalan.

A cet endroit une énergique attaque doit, «'après les ordres reçus, avoir lieu immédiatement pour briser la ligne de défense serbe. On s'attend à une grande bataille entre les Serbes .et les Bulgares.

Bombardement de Caval la

On télégraphie de Thasos que le bombarde'ment de Gavalla et de ses forts par l'escadre alliée se poursuit sans arrêt. Les navires franco-anglais auraient causé de grands dégâts et de nombreux villages et .bourgs des environs de la ville sont anéantis, LES OPÉRATIONS RUSSES La lutte à Halicz. L'ennemi s'attend à une action générale

On mande du quartier de la presse austrothongroise que dans la région du Dniester, la jtête de pont de Halicz se trouve sous un violent lieu d'artillerie.

Le critique militaire de la Gazette de Cologne pense qu'une formidable attaque russe est possible avant l'hiver.

Nouvelles austro-allemandes

Les états-majors allemand et autrichien notent, à la dater du 1er octobre, la reprise de l'offensive russe depuis le Stockod jusqu'aux -Carpathes.

Berlin dit que les Russes ont attaqué des deux côtés de la ligne Brody-Lemberg et plus au sud jusqu'à Graberka, près de Zarkow ils auraient été repoussés au nord du front d'attaque sur la partie sud ils ont pris pied dans les éléments les plus avancés de la ligne de défense Dans la région de la Zlota-Lipa, de violents combats sont engagés « Les Russes ont avancé dans l'angle de la Tseniovka et de la Zlota-Lipa ».

1 Berlin et Vienne, empressés à rendre hommage aux contingents turcs qui se battent en tGahcie, disent que Il les troupes turques combattant entre la Zlota-Lipa et la Narajowka ont repousse l'ennemi dans des corps.à-corps acharnés

LA ROUMANIE EN GUERRE

La lutte en Transylvanie

Les « succès allemands t'Il, résulte des relations allemandes elles-meroea que le succès de Falkenhayn, au sud de ISitoiu (Hermannstadt), tel qu'il avait été présenté par les premières dépêches, avait été très exagéré. En réalité, ce succès a été aussi peu décisif que celui de la Dobroudja. l'ennemi est bbligé de reconnaît"^ que les Roumains continuent à avancer dans les monts Georgio, sur le haut Maros, sur le Streju et qu'ils ont reçu des renforts à la passe de la Tour-Rouge. Les bombardements de Bucarest

f Des avions ennemis, qui avaient tenté une, nouvelle attaque, dimanche, vers neuf aeures !du matin, ont été mis en fuite par des avions iroumains. lls n'ont pas pu s'approcher du centre de la ville et ont lancé seulement quelques bombes dans les quartiers éloignés, ne causant jque des dégâts insignifiants.

Les journaux de Bucarest signalent que deux hvions ennemis ont été abattus. Le premier fut jdescendu près do lMjrnii-Severin les deux aviateurs allemands qui le montaient essavè}reht de fuir mais ils furent rejoints et consignés par les autorités. Le second tomba à Toi-, ïitza ses deux passag.ers ont été trouvés morts ÎEOtia leur appareil.

Le communiqué d'hier

du général Cadorna, du 2 octobre ^'Dans le val Ledro, rencontres d'infanterie sur la ligne de nos postes avancé.3, qui ont rejpoussé J'ennemi en lui infligeant des pertes. Dans la vallée de l'Astico, l'artillerio ennemie la concentré son tir sur la ligne du chemin de 'fer. près de Seghe, mais n'a pas interrompu le mouvement des trains.

Sur le reate du front, action d'artillerie par- Jiculièrement intense sur le Carso.

Louis Schneider

Les Autrichiens abandonneraient Trieste D'après une dépêche de Milan, la presse italienne relève que les journaux autrichiens semblent préparer l'opinion publique iL un recul des lignes autrichiennes au delà de Trieste. Les Innsbrucker vont jusqu'à dire que Trieste n'a qu'une importance relative pour l'Autriche.

LA BATAILLE DE LA SOMME Les effets du bombardement anglo-français Le correspondant de la Gazette populaire de Cologne sur ? front de la Somme donne des détails caractéristiques sur l'effroyable bombardement que les Anglo-Français ont fait subir à leurs adversaires.

Tous les bois, dit-il, sont ewfeu, les voitures et les hangars de munitions sont également atteints. Il est difficile de les remplacer parce que les munitions doivent être amenées par des hommes qui suivent des routes balayées par un feu intense. Les blessés doivent être transportés dans des abris, et il n'y a là encore que des obus, toujours des obus Tout obus est suivi d'un autre à gaz asphyxiant. » 40 ou 50 Anglais sont visibles, à l'extrémité du petit taillis de C. Mais l'unique canon oui reste ne peut pas, dans sa position actuelle, mettre sous son feu les Anglais qui avancent. Pendant ce temps arrive l'équipe d'une batterie voisine qui dit que tous ses canons sont hors d'usage. »

Inquiétudes allemandes

La Gazette de Voss estime que la bataille de la Somme est arrivée à un moment « que les communiqués nous obligent à considérer comme sérieux '». « Appliquant à l'espace compris entre Bouchavesnes et Cueudecourt les moyens de combat inépuisables en apparence que leur ont fournis-le travail d'une année et l'aide de l'Amérique, les Anglo-Françai3 ont fait un pas de plus en avant. »

« Folie dit le Nouveau Journal de Sluttgard, en parlant de la prétention des alliés de rompre le front allemand.

«̃ Nous venons de passer une semaine difficile. La continuation de la terrible bataille de la Somme a procuré à nos ennemis quelques succès qui, s'ils ne modifient pas grand'chose à ]a situation stratégique, renforcent cependant les ennemis dans leur folie de rompre notre ligne de résistance. En fin de semaine, la lutte avait quelque peu ralenti, mais nous pouvons être certains qu'elle reprendra dès que les ennemis auront repris haleine! » Les Evénements de Grèce "A ATHENES. 'l Le ministre de la marine fait enlever les culasses des canons

Le ministre de la marine vient d'ordonner l'enlèvement des culasses des canons se trouvant sur tous les navires de guerre grecs à Salamine. Ces culasses seront ensuite transportées au ministère, où .elles seront mises en lieu sûr. En rendant l'artillerie de ces navires inutilisables, le gouvernement grec veut les empêcher de se joindre au mouvement nationaliste. Désordres et départs

De son côté, la ligue des réservistes avait menacé de tenir des meetings au Pirée et à Athènes mais, une ordonnance de police, affichée aujourd'hui, vient d'interdire toute réunion politique sur la voie publique. Un colonel, un commandant, quatre capitaines et un grand nombre de sous-officiers sont partis pour Salonique.

45 gendarmes crétois et plusieurs officiers, soldats et cadets se sont rendus à la légation de France, où ils ont exprimé le désir de se joindre au mouvement de Salonique.

Ils sont partis le soir, sous la protection de li flotte française.

Des scènes de désordre contre les libéraux et les alliés, dans le genre de celles qui se sont produites à Patnis, onteu lieu à Nauplie, où elles ont été provoquées par les ligues do réservistes organisées par la propagande allemande. Dans toutes les villes de la vieille Grèce, les nationalistes se préparent à organiser des manifestations Chio et de Fatras.

Par suite de désertions fréquentes d'officiers et de soldats adhérents il la défense nationale, les, ministres de la guerre et de la marine ont recommandé aux divers corps d'armée de prendre des sanctions sévères. Les côtes sont surveillées, les navires de guerre sont attachés par de solides amarres et placés sous la surveillance du cuirassé Lemnos, barrant le passage du port.

De nombreuses mutations sont opérées. Les soldats sont invités à rester fidèles à leur ser.ment.

Le général Sotirîs refuse de remplacer le général Moschopoulo,

Le. général Sotiris refuse d'accepter le poste de chef d'état-major général, en remplacement du général Moscbopoulos, -démissionnaire. M. Gounarie hésite

Selon le journal Scrip, M. Gounaris ayant rendu visite hier au président du conseil, lui exposa les vues de son parti sur la politique exLe Roi discute

D'acre part, le «u Constantin continue à recevoir en audience les ministres et les généraux, ne voulant pas prendre de décision définitive avant d'avoir recueilli tous les éléments propres à éclairer sa conscience.

Les milieux bien informés tendent à croire qu'au moins pour le moment aucun indice n'atteste que les cercles dirigeants aient fermement résolu de sortir de leur attitude expectante. Un journal fait volte-face

Le journal Embros, jusqu'à présent gounariste, fait savoir que son directeur, M. Kalapotakos, en quittera probablement la direction à la. suite des récents événements politiques. Ce journal, qui se ranga aujourd'hui du côté de Venizelos; écrit

pans leur apathie, les ministres se réjouissent en songeant que Venizelos échouera, dans sa tentative. Tout, au contraire, nous laisse supposer qu'il Que la Grèce se dissolve ou se décompose progressivement, ils n'en ont cure.

Mais croient-ils donc qu'en persévérant dans la neutralité, la Grèce évitera la guerre? Non. Elle la subira. seulement dans de plus mauvaises conditions. Triomphante ou vaincue, la Grèce est forcée de toutes façons de lier sa fortune à celle de veliizelos. ,̃ Est-il quelqu'un qui, pour réduire 1 ancien président du conseil, puisse souhaiter que dans sa chute il «ntraîne le pays lui-même ? Tout cela est si clair, que nous ne comprenons pas vraiment que des Hellènes puissent avoir un avis contraire. Les deux Créées

Le Kairi, dans un parallèle entre l'ancienne et la nouvelle Grèce, dit

Nous avons deux Grèces, l'une se consume dans les calculs sans Un, l'autre s'élance vers les dangers et la gloire. Nous avons une Grèce qui, après un bel 'effort couronné de succès, est fatiguée, exténuée, et demande à se délasser. Nous avons aussi une autre Grèce, pleine de conscience de ses devoirs et des .obligations inhérentes à nos efforts passés, pleine d'espoir et d'audace.

Si nous parvenons maintenant à former une seule Grèce, elle sera constituée par l'adhésion de l'ancienne à la nouvelle.

LE GOUVERNEMENT PROVISOIRE Le général Danglia est adjoint

au gouvernement provisoire

Le gouvernement, provisoire, /siégeant à la Canée, publie dans son Journal officiel d'hier le manifeste suivant

Royaume de Grèce Gouvernement provisoire Eu vertu des pouvoirs qui nous ont été conférés par décret populaire .en date du 13/26 septembre 1916, relativement à la nomination d'un trotsième njeniirre au gouvernement provisoire, nous

décidons de nous adjoindre en cette qualité le général de division Panatolis Danglis.

Signé Vemzelos, Coundouriotis.

Les compagnons du général Danglis déclarent que leurs amis officiers restés à Athènes dirent avec une espèce de mépris d'eux-mêmes: « Nous n'avons rien à faire qu'à attendre que les Allemands viennent pour nous sauver. » Cet état d'esprit amènera beaucoup d'adhérents au mouvement nationaliste lorsque les occasions seront plus favorables.

Convocation de l'ancienne Chambre

Le journal Alhinaï annonce la prochaine convocation à la Canée ou il Salonique de la Chambre des députés, dissoute le 31 mai. (Agence Radio.)

Le comité appelle tes classes 1907 à 1915 Les réfugiés appartenant aux classes 1907 à 1915 ont reçu l'ordre de se présenter aux bureaux de recrutement.

De nombreux réservistes de la circonscription de Salonique et quelques-uns de Langada sont arrivés pour s'enrôler dans l'armée'* révolu- tionnaire.

Belle réponse du préfet de La Canée

au ministre de l'intérieur Un télégramme vient d'arriver annonçant qua l'île de Lemnos acceptera dorénavant les ordres du gouvernement provisoire. D'un autre côté, M. Lucas Roufos, ministre de l'intérieur du gouvernement d'Athènes a télégraphié aujourd'hui au préfet de la Canée pour lui demander s'il était exact que lui et les autres personnages officiels de la ville avaient adhéré au gouvernement provisoire la réponse suivante lui fut envoyée

« Nous sommes tous avec Venizelos, quand venez-vous ?»

M. Venizelos célèbre nos victoires

Le grand .homme d'Etat se montre très satisfait des progrès du mouvement qui prendra sous peu une plus grande extension. 11 entra hier soir en souriant dans la salle à manger très simple où ses collègues et ses conseillers l'attendaient il tenait à la main un bouquet de fleurs qu'il plaça sur la table en disant « Nous devons célébrer Combles et Thiepval. » A SALON!QUE

Le mouvement de défense nationale

L'armée de la défense nationale a occupé Aïkatereni, faisant prisonnière une compagnie grecque:

Le comité de la défense nationale prépare une délégation de la population et de 1 armée qui partira pour la Canée, afin de voir 3VL Venizelos pour se concerter avec lui, De nombreux volontaires crétois sont arrivés. C'est aujourd'hui l'arrivée du général Ioannou commandant la division d'Epire, qui, lors des guerres balkaniques, a terminé l'occupaLe général est accompagné de son état-major au complet et de nombreux officiers et de presque tous les sous-officiers énormes. Les Bulgares en Macédoine

L'Athinaï publie la note suivante.

La gendarmerie hellénique en Macédoine orientale a été contrainte, sur l'ordre des Bulgares, de suivre le V corps d'armée en Allemagne. L'anarchie la plus complète règne a Sérès, Ça. Des hordes turques et bulgares parcourent les villages de la Macédoine orientale, pillant au détriment des éléments helléniques. Les autorités bulgares, non seulement ne font rien pour empêcher ces bandits d'accomplir leur œuvre de destruction contre les Grecs, mais, au contraire, elles les encouragent dans Jour besogne.

EN ALLEMAGNE ET EN AUTRICHE Le cinquième emprunt de g uerre. JI va mal. La confiance allemande s'en va et le cinquième emprunt de guerre s'en trouve fort mal. Les journaux allemands de ces derniers jours adressent un suprême appel au public allemand, pour qu'il souscrive avant le 5 octobre, date de la clôture des listes, à l'emprunt Hindenburg. Ils disent que dans « la grande bataille financière qui se livre en ce moment, l'Allemagne ne doit pas avoir le dessous. La Gasette de Francfort écrit

Il s'agit de montrer qu'on ne nous aura pas économiquement. Nous craignons que beaucoup ne se rendent pas compte de cela. Nous apprenons des praticiens que les circons- criptions rurales et surtout celles ou se trouvent les grandes propriétés foncières sont loin de participer à l'emprunt dans la mesure où elles Je pourraient, La propagande de certains partis et cliques a semé dans le pays tout entier le malaise, la méfiance, la surexcitation. Elle a nui déjè, au succès du quatrième emprunt de guerre, et cette fois encore beaucoup plus.

Au Reichstag

La; commission du budget au Reichstag a tenu samedi sa deuxième séance.

Le compte Westarp a pris la parole au nom des conservateurs. M. Helfferich a fait ensuite un exposé détaillé de la situation. D'autre part, le correspondant berlinois de la Gazette de Francfort annonce que le parti progressiste populaire a déposé un projet de résolution analogue il celui déposé par les nationaux-libéraux et tendant il la formation d'une commission permanente des affaires extérieures.

La Gazette de la Bourse de Berlin croit savoir que les députés nationaux-libéraux du Reichstag sont unanimement d'avis que l'Assemblée ne doit pas, être ajournée avant la Noël.

Suppression du sous-secrétariat à la guerre La Gazelle de Voss apprend qu'aucun sous- secrétaire d'Etat ne sera nommé à la guerre, en remplacement du général von Wandel, qui a démissionné pour raisons de sainte. C'est le ministre de la guerre, général Wild yon Hohenborn, qui dirigera tout le ministère. La rage contre l'Angleterre

Le blocus anglais qui affame l'Allemagne exaspère à la fois tous les menus Allemands qui croyaient. il. la victoire par orgueil et tous les Germains considérables qui en- escomptaient les profits.

M. R. Ballin, le grand armateur d Hambourg, qui voit chaque jour grandir sa ruine, ne peut se retenir d'épancher sa bile, dans une lettre qu'il adresse M. Stresemann Tout le monde à Hambourg, écrit-il, demande comme mol que la Grande-Bretagne soit amenée par la forcé, aussi rapidement que possible, à conclure une paix honorable et juste à notre égard, nous garantissant cette liberté de mouvements politiques que nous avons perdue de plus en plus depuis la disparition de Bismarck. Quant aux moyens l'aide desquels ce résultat peut être atteint, ni moi ni d'autres particuliers ne sommes à même d'émettre un jugement définitif. C'est une question qui intéresse les autorités compétentes parmi lesquelles nous comptons, Dieu merci, Hindenburg et LùdenQorff. La motion en faveur de la mise en liberté de Liebknecht

Le Reichstag sera, le 5 octobre, appelé à se prononcer sur la motion de la minorité socialiste demandant la mise en liberté provisoire du député Liebknecht et la suspension, pendant toute là durée de la session, de la procédure judiciaire ouverte contre lui. Le baron Burian démissionnerait

Suivant une dépêche d'Amsterdam au Morning Post, le bruit de la retraite du baron Burian circule à nouveau avec persistance à Vienne. On cite comme son successeur possible ]e baron de Macchio, ancien ambassadeur d'Autriche a Rome et chef de section au ministère des affaires étrangères.

AUX ÉTATS-UNIS Une lettre de M. Rooseveit

M. Roosevelt a adressé, le 13 août, à M. Louis Maçon, fondateur de la Ligue des pays neutres et président d'honneur du Syndicat de la presse étrangère, une lettre demeurée jusqu'à ce jour inédite et que le Genevois publie. L'ancien président des Etats-Unis y approuve avec enthousiasme et admiration 1' Appel aux neutres Il écrit notamment Chaque ruot des citoyens hollandais est l'expres-

sion de la vérité et en se prononçant avec une telle franchise, en opposition avec le lâche silence de tant de neutres, ils méritent la gratitude de tous ceux qui aiment, la justice et détestent le tort fait au monde civilisé. Leur courage, indépendamment de leur. véracité, est rendu plus frappant par le fait qu'ils sont citoyens d'un petit pays immédiatement limitrophe de l'empire le plus puissant, le plus malveillant et le plus privé de scrupules. Cela forme un noble contraste avec Je silence timide observé d'une façon indigne par ceux qui sont il la tête du gouvernement de mon pays qui est bien plus riche et plus peuplé et dans une position plus sûre. Sa défection est donc plus significative.. A propos de la violation de la neutralité de la Belgique, M. Roosevelt s'exprime ainsi Je trouve que tout homme libre de penser à sa guise ne fait pas son devoir s'il ne proteste point contre cela, et j'ajoute que tout gouvernement d'une' nation civilisée est moralement forcé de protester. Cela est surtout vrai en ce qui concerne mon propre pays, où ceux qui dirigent le gouvernement font des discours pour des ligues en faveur de la paix et « pour la protection des droits des petits Etats C'est mesquin et terriblement hypocrite de prononcer de tels discours et de faire des déclarations sur les droits d'une manière abstraite, quand on ne prend pas une part active aux malheurs de la Belgique.

Un pari de cinquante mille francs

que les alliés seront victorieux

Un télégramme de New-York nous informe que le principal journal de Cuba, la Lucha, en coïncidence avec la récente déclaration de M. Lloyd George parlant de combattre jusqu'à la dernière limite, annonce qu'il est prêt à parier 2,000 livres sterling (50,000 francs), que les alliés seront vainqueurs.

Il acceptera le pari de toute partie du monde et il le tient ouvert pendant dix jours. Les journaux allemands sont invités à faire de la publicité à cette offre dans leur patrie ainsi qu'en Autriche-Hongrie, Turquie et Bulgarie.

LES NEUTRES EN SUISSE

L'accord germano-suisse

Commentant l'accord économique germanosuisse, la Gazette de Francfort écrit

L'accord qui vient d'être conclu entre l'Allemagne et la, Suisse ne donnera certainement satisfaction complète à aucune des deux parties. La Suisse ne pourra nous fournir que ses propres produits, et, naturellement, tant qu'elle n'en aura pas besoin elle-même, en échange de compensations équi7 valentes.

D'autre part, il est naturel que l'Allemagne se réserve un droit de contrôle, attendu que nous devons veiller à ce que notre fer et notre houille ne .servent point à l'industrie de guerre, la Suisse travaillant pour l'Entente. L'accord a été conclu selon les besoins et la possibilité de chacun, ce qui est la meilleure garantie correspondant aux intérêts durables des deux pays, il fournira ainsi une nouvelle base pour les relations futures entre les deux pays.

Les cantons de la Suisse romande se plaignent Nous relevons le passage suivant dans la lettre que les gouvernements des cantons de Vaud, de Fribourg, du Valais, de Neuchâtel et de Genève ont adressée au Conseil fédéral, en date du il septembre 1916

Nous ne pouvons ni comprendre, ni approuver, que dans les nouvelles négociations, d'autant plus importantes que les précédentes ont abouti à un échec, ,la Suisse romande ait été complètement laissée de côté et qu'aucun représentant de nos cantons n'ait été appelé à prendre part aux tractations de Berne.

Nous avons le devoir de vous faire part de ces impressions, même s'il est trop tard pour y remédier à l'heure actuelle.

Nous croyons, d'autre part, que le meilleur moyen d'en atténuer l'effet est de donner publiquement des explications franches et complètes tant sur les motifs de cette exclusion que sur les conséquences qu'elles comporte.

La chose nous parait d'autant plus nécessaire que, d'après toute prévision, les compensations que l' Allemagne nous demande seront à l'avenir .constituées essentiellement par les produits agricoles, et que nos cantons devront en supporter largement les conséquences, tandis que les industries tributaire^ de l'Allemagne sont beaucoup moïns développées que dans les autres régions de la Suisse." "̃̃ '̃

Il faut remarquer que c'est la première note collective envoyée par la Suisse romande au gouvernement fédéral et que cette plainte parait pleinement justifiée. EAU DE ROSES DE SYRIE

Fraîcheur de la peau, santé des yeux. Cillana, Mokoheul,. charme et beauté du regard. Parfums spéciaux pour cigarettes Ambre, Nirvana, Chypre, 40 et 20 fr. le tube. Yavahna, Syriana, 14 et 8 fr. le tube (port 0,50). Bichara, parfumeur syrien, 10, Chaussée-d'Antin, Paris. ÇA ET LA La récente promotion dans l'état-major général comprend sept officiers généraux originaires de l'Alsace et de la Lorraine.

C'est tout d'abord le général Mangin, dont on connaît les magnifiques campagnes coloniales et les hauts faits sur le front, qui est nommé général de division à titre définitif. Le général Mangin est un enfant de Sarrebourg il est, croyons-nous, le plus jeune divisionnaire de l'armée il a cinquante ans depuis trois mois. Les nouveaux brigadiers sont les généraux Champeaux, de Metz Joba, de Commercy, appartenant à une vieille famille mesçine Diebold, de Schlestadt Venel de Hesse, près de Sarrebourg Grange, de Ville-en-Woëvre, un petit village des environs de Verdun, aujourd'hui à peu près disparu et Claudel, de Saulxures-sur-Mosellotte, dans les Vosges.

Ce dernier, âgé de quarante-cinq ans, est un des plus jeunes officiers généraux de l'armée française. Il faut dire qu'il compte les plus beaux états de services qui soient et s'est particulièrement distingué au Maroc, en 1914, au cours des dures expéditions de Kénifra. Depuis le début de la grande guerre, il a gagné les galons de colonel, la croix d'officier de la Légion d'honneur et les étoiles de général.

Le conseil communal de Dixmude s'est réuni hier, à onze heures du .matin, à Paris, dans une salle du Musée social, rue Las-Cases. Neuf membres sur onze étaient présenta, venus les uns de la Belgique non occupée, les autres de divers points de la France où ils. se sont réfugiés. M. Ghyssaert, pharmacien, premier échevin, présidait en remplacement de M. Baelt, bourgmestre, mort l'an dernier en Angleterre puis MM. Vandenbussche, second échevin Vanhoutto, Quatannens, Hoet, Vandeleghem, Galdof, Nouwynck et Glorie, conseillers, et Ernest Hosten, archiviste et secrétaire communal.

M. Ghyssaert a déclaré, en'ouvrant la séance, que les débats auraient lieu en français et non en flamand, par égard pour l'hospitalité française.

La loi belge oblige le collège échevinal (municipalité) a dresser lui-même un plan de reconstruction. Tous les conseillers ont été d'avis de conserver à la petite ville son joli cachet gothique mais, à l'exemple d'Ypres, il sera tenu compte de la nécessité moderne de tracer des voies spacieuses.

Un architecte bruxellois, M. Patris, a, d'ailleurs, soumis au conseil communal un plan de reconstruction de la cité détruite telle qu'elle était avant la guerre, avec toutefois les améliorations exigées par l'hygiène moderne. Le conseil communal de Dixmude, le premier qui se réunisse officiellement en France, tiendra d'autres séances au Musée social, Ulntransigcmit rapporte, d'après un journal russe, qu'à l'hôpital militaire de Kharkoff se trouve actuellement la princesse Wolkonska, âgée de vingt-deux ans, qui, combattant comme simple* soldat, a été grièvement blessée sur le Stokhod.

La princesse Wolkonska,. appartenant à une des meilleures familles russes, a perdu à la guerre son mari et ses trois frères.

La musique de la garde républicaine a été passée en revue, hier matin, a Londres, par le général sir Francis Lloyd, commandant les

troupes territoriales, qui remplaçait le maréchal French, lequel est. comme on sait, souffrant.

Au cours de son inspection, le général sir Francis Lloyd a prononcé, en français, une allocution où il a chaudement félicité les membres de la « célèbre compagnie » de leurs admirables qualités d'exécution.

Après une visite 11 la chapelle des « Guards » et un déjeunez à l'hôtel Cecil, les musiciens français se sont rendus sur le terrain où, le matin, avait été abattu un zeppelin. LE TRICOT DE LA RECEVEUSE

Les femmes, à peu près partout, ont remplacé les hommes sur les tramways. Elles s'y sont mises avec un entrain, un courage qui a heureusement surpris. Ensachées dans leur blouse noire qu'égayé un col de dentelle blanche seule concession autorisée à,la coquetterie bonnet de police enfoncé sur le chignon, elles perçoivent, font l'aiguille, manient la corde du trolley, répondent au contrôleur, actionnent la sonnerie, en un mot font un métier dont on n'eût jamais pensé autrefois qu'elles étaient aptes à l'exercer.

Ces femmes en uniforme, qui se ressemblent un peu toutes, nous apparaissent comme ayant dépouillé les traits particuliers à leur sexe. Ne vous fiez pas à cette apparence. Pour peu que vous fréquentiez une ligne jusqu'à son terminus, il vous arrivera souvent d'assister à ce spectacle

Lorsqu'il n'y a plus dans la voiture que deux ou trois voyageurs, et qu'on est à ce point du trajet où il ne monte plus personne, vous voyez la receveuse s'asseoir sur un strapontin et tirer de son sac un tricot. Il n'y en a eue pour dix, cinq minutes peut-être. Mais ce seront dix ou cinq minutes bien employées. Au geste qui plante l'aiguille dans le chignon, aux doigts habiles qui manient la laine, à la tête penchée dont le regard s'applique, vous vous apercevrez que votre receveuse est redevenue une femme. Et si vous vous demandez à qui elle destine la paire de chaussettes à laquelle elle travaille de tout son coeur, faites attention qu'à sa chaîne est suspendu un médaillon très simple, qui montre en photographie un bon visage casqué de poilu: son mari. B. V.

C'était hier la rentrée des classes dans les écoles, et les « gosses » y mettaient de l'entrain.. On sent que cette génération a reçu de la guerre une saine animation et un élan nou- veau.

La défaite nous avait donné «beaucoup de neurasthéniques elle avait fait les « décadents ». La jeunesse d'aujourd'hui semble relever la tête. la victoire fera des hommes qui auront le cœur plein d'idéal et de grandeur. De la classe des bambins à la classe 1930 il y a de la marge. Nous voyons l'éclosion des générations nouvelles heureux ceux qui en verront la maturité.

Pour la sécurité.

Ne vous absentez jamais de votre maison sans en confier le gardiennage à « La Garde de nuit », 3, .rue Rossini (9°). Téléphone Bergère 44.98.

Usiné de guerre, demandez des gardes à toute épreuve.

Il vient de se fonder l'oeuvre féminine et non féministe la Ligue des droits des femmes de professions libérales. Présidente d'honneur Mme Paul Deschanel vice-prési- dente Mme R. Achille Matza secrétaire générale-fondatrice Mme Jeanne Laridre trésorière Mme Henry Kistemaeckers déléguée Mlle Judith Clade!.

Les autres membres du comité sont Mmes la duchesse d'Uzès douairière, Juliette Adam, A. Brisson, Sarah Bernhardt comtesse M. de Noailles, Rachilde, Lucie Delarue-Mardrus, Marguerite Deval, Marguerite Crissey, Camille Clermont, Mlle Dugard, Mmes le docteur Fabre, Chaminade, Pierre Mille, Philippe Berthelot, Willy Blumenthal, Ernesta Stern, Henri Monter, Gaston Dévore, Georges Lècomte, Jane Pierly, Sebastien-Charles Lecomte, Alice-Pierre Dauze, Maria Vérone.

L'oeuvre secourt les femmes de professions libérales lorsqu'elles n'ont droit à aucune allo- cation ni secours de chômage. Les dons sont reçus avec gratitude chez la trésorière, 4, ave- nue du Colonel-Bonnet.

M. Constantin Maréchal, fort connu dans le monde du Palais de Justice pour les savants dont il est l'auteur, vient de réunir sous le Litre- Visions de Guerre, de fort jolis vers qu'il a écrits pour se délasser de ses graves travaux. L'inspiration en est noble et belle on y sent un souffle ardent de patriotisme. Aussi sommes-nous heureux de détacher de la pièce intitulée la belle strophe suivante

Tremble, Guillaume! Pleure, arrogante Allemagne Les cosaques du Nord inondent la campagne; Tel un nid d'éperviers sous le vol du vautour, Tes femmes, tes enfants frémissent à leur tour¡ L'univers, libéré de ton hégémonie,'

Ecoute sans pitié tes râles d'agonie,

Et notre Coq gaulois, aux flèches de Strasbourg, Déchire à coups de bec l'Aigle de Brandebourg 1 M* Henri Robert a tenu à préfacer ce beau recueil, comme M. Jules Lemaître avait préfacé les Feuillets épars, qui furent le premier volume de vers de M. Maréchal.

L'emploi des phosphates s'est modifié en médecine, au fur et à mesure que la science avariçait dans la connaissance de la constitution chimique des tissus de l'organisme. C'est ce qui a permis de renoncer complètement à l'emploi des phosphates minéraux qui, introduits dans notre estomac, ne s'assimilent pas. Par contre, les phosphates organiques, et spécialement les glycéro-phosphates c'est le professeur Robin qui l'a victorieusement démontré sont très facilement absorbés, améliorent considérablement les fonctions de nutrition et produisent des résultats curatifs tout à fait remarquables. Les glycéro-phosphates sont spécialement recommandés pour les troubles de la grossesse, de l'allaitement, la tuberculose, le rachitisme, le surmenage intellectuel, et enfin dans les cas actuels de convalescence de nos soldats, lorsque les tissus se réparent avec lenteur.

La meilleure préparation des glycéro-phosphates est le Phosnho-Glycérate de Chaux de Chapoteaut, qui se prend en capsules des plus agréables pour les adultes comme pour les enfants. Vente en gros, 8, rue Vivienne, Paris dépôt dans toutes les bonnes pharmacies. P. R.

Renseignements Mondains LES AMBASSADES,

S. Exc. M. Tittoni, ambassadeur d'Italie,'qui vient d'être assez souffrant, comme nous l'avons dit, est parti pour Santa Margherita, pour y achever sa convalescence. Pendant son absence, le prince Ruspoli'di Poggio Suasa gérera l'ambassade.

L'ambassadeur d'Espagne et la marquise de! Muni, venant d'Hendaye, où ils ont passé l'été, sont pour quelques jours à Biarrtiz, avant de rentrer à Paris. PETIT CARNET

r- Mme de Mas Latrie, née Ligondès, femme du commandant d'artillerie, vient de mettre heureusement au monde, à Marrakech (Maroc), une fille, qui a reçu le nom de Françoise.

NECROLOGIE

Les obsèques du prince Orloff, dont nous annonjons plus haut la mort, ,auront lieu jeudi, à dix heures, en l'église russe de la rue Daru.

Nous apprenons la mort au champ d'honneur du sous-lieutenant Raymond Hennessy, du 8° bataillon de chasseurs. Blessé le 22 septembre, au cours de la bataille de la Somme, il expira, dans la soirée, au poste de secours. Il était le fils de M. James Hennessy, député de la Charente.

On annonce la mort de M. Léon de Lescure de Combernary, décédé, au château de Claix, dans sa soixantequinzième année.

Mme Sorin de Bonne, née de Riverro, vient de mourir au château d'Estrée, à Molinet (Allier). Les obsèques de la générale de Bobet auront lieu, à Saint-Pierre de Chaillot, demain mercredi, à midi. De Madrid, 2 octobre:

M. Amalio Gimano, ministre des affaires étrangères, conduisait lui-même son automobile, près de la Chambre des députés, lorsque le volant de direction s'étant brisé la voiture fit une embardée et vint heurter une colonne d'éclairage. L'avant du véhicule fut complètement brisé. Le ministre, évanoui, fut transporté d'urgence à son domicile.

Les médecins, aussitôt prévenus, lui prodiguèrent leurs soins; peu après, M. Gimano reprenait connaissance. Il a dû cependant s'aliter, les médecins redoutant une commotion cérébrale.

Nous apprenons la mort glorieuse du comte Olivier, de Loubens de Verdalle, caporal au 38° régiment d'infanterie, tombe au champ d'honneur, dans la Somme, à l'attaque de Vermandovillers, le 17 septembre. Fils du comte Fernand de Loubens de VerdaHe et de la comtesse, née de Trochereau, tous deux décédés, il laisse de son mariage avec. Mlle Odette de Diesbach de Belleroche, qu'il avait épousée su mois de mai 1914, une fillette de seize mois. On annonce la mort de la générale Radiguet, née Delagorgue, décédée subitement, à Saint-Valéry-sur. Somme, à l'âge de soixante-deux ans.

Nous apprenons la mort du commandant Darcy, décédé, le 25 septembre, au château de Jancigny (COt'eValfleury

Pour les Informations de Naissances, de Mariages et de Décès, s'adresser à l'OFFiCE des Publications D'ETAr Civil, 24, boulevard Poissonnière, de ne heures à six Heures. Téléphone: Central 52-il. 11 est fait un prix spécial pour les abonnés du Gaulois.

LE GENERAL PAU CHEZ LES MUTILES Le général Pau' s'est rendu, samedi dernier, à 1 école de rééducation récemment ouverte au 140, avenue des Champs-Elysées.

Le général a visité chaque atelier, causant avec les soixante mutilés que compte la maison, les questionnant, les félicitant de leur confiance, dans l'avenir, justifiée d'ailleurs par leur courage et par tous les moyens mis en œuvre pour les aider à se refaire une situation. Les paroles encourageantes de l'illustre général ont été pour ceux qui en furent l'objet d'un grand réconfort.

UN HOPITAL ANGLAIS A BUCAREST Lady Beatrix Barclay, femme de sir Georges Barclay, ministre d'Angleterre à Bucarest, a pris l'initiative de créer un fonds destiné à 1 institution d'un hôpital de la Croix-Rouge britannique à Bucarest. H. Fontaiaa

PATRIOTISME û CHARITÉ Une journée à Versailles

La, Cantine de l'aiguillage, qui ravitaille à Verl saules-Chantiers de nombreux trains de soldat." valides ou blessés, a, obtenu, pour subvenir à ses distributions d'aliments ou de vêtements l'autorisation d'une « Journée n, dimanche prochain, à Versailles. Les vendeuses offriront au public une ravissante broche représentant la cigogne d'Alsace, une breloque, la pipe du soldat, un faisceau de drapeaux alliés. On peut se procurer ces divers objets en envoyant une offrande à M. Druyer, trésorier, 15, rue de Vergennes, Versailles.

Distribution de vêtements du Secours national Le Comité du Secours national vient d'expédier 5,000 pièces de vêtements au Havre pour être distribuées aux 'évacués du Nord 12,000 pièces il. Anne-masse, pour être réparties entre les prisonniers civils renvoyés en France. Soixante-dix mille pièces, faisant suite aux précédents envois wagons, contenant '300,396* pièces), vont partir, par Rotterdam, pour être distribuées, dans les régions de la France occupée, par les soins de la « Commission for Fteclieï in Belgium

Cent mille pièces vont être mises à la disposition des préfets pour être distribuées aux réfugiés .répartis dans les départements. » Enfin, un crédit'do 200,000 francs a été affecté à l'approvisionnement des vestiaires des arrondissements de Paris, des communes de la Seine et de divers centres populeux.

R. de Montreuse

Chronique des Tribunaux

LA RENTRÉE DES COURS, CHAMBRES ET TRIBUNAUX A la mémoire des morts pour la atrie

C'était hier la rentrée des cours, chambres et tribunaux. Rentrée froide et grise, comme le temps rentrée qui, invinciblement, évoquait dans le cœur de tous le souvenir de l'admirable cérémonie qui, voici quelques mois, rouvrait les portes de la Sainte-Chapelle, l'incomparable temple de saint Louis, où jadis se disait la messe rouge.

La messe rouge n'est pas ressuscitée, et ce ne fut encore que la coutumière cérémonie officielle. Mais-, disons-le tout de suite, elle connut cette année un particulier souffle de grandeur. C'est qu'au-dessus de tout comme au-dessus de tous planait l'image de ceux, tous ceux, petits ou grands, qui ont donné pour la patrie leur sang ou leur vie. Et quand, solennellement, M. l'avocat général Herbault rendit hommage à leur héroïsme et salua la douleur de leurs familles, quand M. le premier président Monier, en quelques mots profondément émus et nobles, associa à cet hommage le salut respectueux de la cour, en tous les cœurs vibrait une sincère et pieuse émotion.

Ainsi sont morts pour la patrie le capitaine Lenoir de Tourtanville, juge de paix le caporal René Liège, greffier le lieutenant Del-i perier, greffier le lieutenant René Heriot, substitut le sergent Charles Gauvain, juge d'instruction le capitaine Pierre Grenier, juge suppléant MM. Jean Pérot, Victor Fleury et Pierre Colle, attachés au parquet de la Seine MM. Bouffet, juge de paix Edouard Tafaûd, commis greffier Lambert, greffier.

« Devant la tombe de tous ces braves, eon-< clut M. le procureur général, nous nous incli-i nons avec non moins de fierté que de tristesse et nous offrons respectueusement à leur mémoire le tribut de notre gratitude infinie. » Salut, en particulier, à la phalange héroïque des cent vingt et un avocats à la cour de Paris qui, en tombant les armes à la main'pour la patrie odieusement attaquée et outragée, ont, par la plus éclatante des consécrations, illustré la belle et fière devise de leur ordre « Debout et fermes. » Debout pour le devoir et fermes pour le droit.

» A tous ces valeureux défenseurs, dont les rangs, unis par la plus étroite fraternité, ont fait fléchir et font reculer la ruée de la barbarie, envoyons l'hommage de notre reconn" ssance et de notre admiration sans bornes. Leur opiniâtre ténacité, leur stoïque constance dans le courage et l'abnégation' amèneront, avec la victoire complète et définitive, une paix de droit et de justice, celle qui nous assurera les rest'i tutions, les réparations et les garanties nécessaires, en même temps qu'elle infligera au brutal agresseur l'inexorable châtiment. »

Puis ce furent, comme nous l'avons dit, quel-' ques fières et nobles paroles de M. le premkrt président Monier.

« La cour tout entière, dit-il, tient s'associer- du fond du cœur aux touchants témoignages que M. le procureur général vient d'accorder en des termes aussi élevés par la pensée qu'éloquents par le langage à la mémoire de nos chers disparus de la cour et à celle des morts glorieux qui ont appartenu à la magistrature, au barreau, et aux compagnies judiciaires.. n Elle tient, comme lui, saluer avec une émotion patriotique et respectueuse le courage stoïque et la sublime abnégation de tous ces héros qui, tombés au champ d'honneur, se se-» ront vu enlever, en même temps que la vie, la joie suprême de voir luire sur notre bien-aimé pays le jour du triomphe définitif et des restitutions et réparations nécessaires.

» Aux familles de tous ces grands morts, à leurs enfants, leurs femmes, à leurs parents si cruellement éprouvés, la cour adresse ses douloureuses condoléances avec l'expression de sa pieuse et perpétuelle admiration, et ordonne que mention de ces témoignages sera insérée au procès-verbal de la présente séance. »

Selon la coutume, le bâtonnier de l'ordre des avocats et tous les membres du conseil renouvellent au nom du barreau le serment d'usage. Et c'est fini. "̃ Notons, fait sans précédent, que c'est la quatrième fois que, comme bâtonnier en exercice, M0 Henri Robert prête ce serment.

Enfin, ajoutons qu'à l'issue de l'audience la conseil de l'ordre, SONS la présidence de M' Henri Robert, a voté dans sa séance la résolu-* tipn suivante

« Une réunion confraternelle aura lieu le 28 octobre, à deux heures, dans la salle de la bibliothèque de l'ordre, pour honorer la mémoire des avocats à- la cour de Paris tombés au champ d'honneur. »

Le président de la république et le bâtonnier


Léon Théodor, bâtonnier de Bruxelles, assisteront à cette réunion.

DEVANT LE CONSEIL DE REVISION

Le conseil de revision siégeant au ChercheMidi était saisi hier des pourvois de Karl Fritz de Meyeren, condamné à mort le 5 septembre dernier par le 1°° conseil de guerre pour crime d'espionnage, et de Eugène Kuentzmann,,ancien président ;du corps des volontaires alsaciens-lorrains, condamnés le 4 août par le 3e conseil de guerre à quinze mois de prison pour escroquerie, abus de confiance, infraction à la loi sur les et sa femme à deux mois pour complicité.

Sur conclusions ds :\r Mornard et du colonel ¡Augier, le conseil a annulé la condamnation prononcée contre de Meyeren, pour violation de l'article 10 de la loi de 1897 qui prescrit que la procédure doit être mise à la disposition de 'la défense vingt-quatre heures avant la clôture de l'information.

Rejetés, en revanche, les pourvois de Kuentzjmann et de sa femme. Félix Belle LA BATAILLE DE LA SOMME La lutte est ru de à Eaucourt. L'activité aérienne

Communiqué britannique du 2 octobre, 22 h. 25 Il n'a cessé de pleuvoir depuis ce matin. t Le combat a été très violent à Eaucourt-l'Abvbaye pendant tozcte la journée l'ennemi a réussi à reprendrc pied dans les maisons du ,;collage.

Au sud-ouest de Gueùdecourt et au nord et l'est de Courcelette, nous avons amélioré nos positions. Le nombre des prisonniers des dernières vingt-quatre heures dans cette zone est de un officier et soiccante-trois hommes.

Pendant les opérations d'hier, nos avions ont !bombardé divers points militaires. Un ballon ennemis est tombés en flammés. Au cours de dif férents combats aériens, deux appareils ont été détruits et plusieurs autres. abattus. Tous nos aviateurs sont revenus,-

La Roumanie en guerre Nos alliés en territoire bulgare

Aveu allemand

Une dépêche d'Amsterdam à l'agence Havas ;'dit

« Selon un télégramme de Berlin, les trouIpés roumaines auraient pris position sur la 'rive droite du Danube ».

D'autre part, on télégraphie de Genève 4 « Suivant des nouvelles reçues de Berlin, les 'Allemands reconnaissent que les Roumains ont gagné du terrain des deux côtés du grand Kokul, et qu'ils ont pris pied sur la rive droite du Danube, au sud de Bucarest. »

Hommage aux aviateurs français

Les journaux de Bucarest, désirant commemorer le glorieux exploit des aviateurs qui ont réussi à établir la liaison entre les armées rou1 '.maines et d'Orient, ont ouvert une souscription 'pour offrir à chaque aviateur un sabre .d'honiieur. Après un mois de guerre

On télégraphie de Bucarest à l'Agence Four.'nier que tous les journaux célèbrent l'anniversaire du premier mois de guerre roumaine, ¡dont ils établissent le bilan.

Ils constatent que le tiers environ de la Transylvanie a été conquis par les troupes du ;royaume danubien et qu'en Dobroudja. après 'l'attaque des Germano-Pulgares, qui força sur ;le premier moment nos alliés à se replier, ces derniers viennent de lui infliger une défaite qui obligea, l'ennemi à se retirer en toute hâte. Là aussi, ce premier mois finit sur une victoire russo-roumaine.

Tout le pays est admirablement confiant. ;6es Zeppelins

sur P Angleterre

'un tué et un blessé,

tel est le bilan du dernier raid

Un communiqué officiel, publié hier à Lonjdres, annonce que selon les rapports de police, les victimes du raid de la nuit dernière sont ¡au nombre de deux, un homme tué et une femme blessée.

Les dégâts matériels sont insignifiants, quoi.ique les zeppelins aient volé sur une vaste réjgion et aient jeté de nombreuses bombes quatre maisons seulement ont été sérieusement endommagées.

D'autre part, une dépêche de la côte est de (l'Angleterre annonce qu'un zeppelin a été vu retournant vers l'est volant très bas, apparem¡ment désemparé.

Enfin, on annonce qu'une mitrailleuse a été retirée des décombres du zeppelin abattu à Londres.

(' Les journaux publient une dépêche d'Amsjterdam selon laquelle le comte Zeppelin avait {l'intention d'accompagner les assaillants la nuit ¡dernière, mais il aurait abandonné son projet à la onzième heure, sur les instances pressantes de sa famille.

DANS LES AIRS l'adjudant Bloch abat son cinquième ballon et la maréchal des logis Vialet son

cinquième avion

f Note communiquée par le ministère (la la guerre

f L'adjudant Bloch a abattu un ballon captif !allemand à l'est de Bapaume. C'est le cin- jquième ballon descendu jusqu'à ce jour par ce Il se confirme que le maréchal des logis jVialet a abattu son cinquième avion allemand dans la région de la Somme.

LES ÉVÉNEMENTS DE GRÈCE Un appel aux étudiants hellènes en Suisse Les journaux suisses publient la proclamaftion suivante, votée à l'unanimité par les étuJdiants hellènes de Neuchâtel

« Aux étudiants hellènes en Suisse,

Au nom de notre glorieuse patrie et de l'union sacrée de la nation, nous vous prions de vous réunir incessamment afin que, dans un élan patriotique d'un commun effort, nous puissions approuver et soutenir la conduite patriotique du gouvernement de la défense nationale et supplier Sa Majesté de se mettre à la tête de son armée victorieuse pour sauver la patrie et pour continuer l'œuvre libératrice de EN ALLEMAGNE

L'anniversaire de Hindenburg, l'emprunt et la haine de l'Angleterre

Tous les journaux allemands publient do aongs articles à l'occasion de l'anniversaire de Ila naissance du maréchal Hindenburg et re- produisent en même temps une lettre autograIphe du maréchal dans laquelle il demande à jtous les Allemands de souscrire à l'emprunt de 1 Les Hamburger Nachrichten déclarent que ce ne sont pas seulement les hauts faits de iHindenburg qui justifient la confiance en lui*

La Gawette de Cologne profite de l'occasion pour rappeler à l'Allemagne ce qu'elle peut attendre si ses ennemis sont vainqueurs. La Tagcs Zeitung termine son dernier appel pour les souscriptions à l'emprunt en disant Il se manifeste, comme un rayon d'espoir, que le jour n'est pas loin où dans la bataille décisive avec la Grande-Bretagne, notre ennemi le plus dangereux et le plus méchant, nous lui préparerons le sort qu'elle nous destinait. Mobiliser toutes nos forces pour combattre l'Angleterre est la loi de l'heure. »

Mauvaise récolte des pommes de terre On mande de Berlin qu'un mémoire officiel allemand vient d'être publié par l'office d'alimentation de la guerre sur les mesures à prendre. On y lit que la récolte des pommes de terre est bien inférieure à celle de l'année passée. EN ANGLETERRE La rentrée du Parlement

On télégraphie de Londres à l'Information que le Parlement britannique se réunira le t0 octobre.

On pense que M. Asquith demandera le vote du projet de crédits vers le milieu de la semaine prochaine.

En Hollande Arrestation d'une bande d'espions

germano-hollandais

Le Nieuwe Rotterdamsche Courant d'Amsterdam annonce qu'un ancien capitaine de la ligne Hambourg-America, actuellement rédac- teur au Hamburger Fredemblatt et son secrétaire, tous deux Allemands et résidant à Rotterdam, ont été arrêtés pour espionnage et comme ayant compromis la neutralité de la Hollande. Quatre Hollandais qui leur fournissaient régulièrement des informations sur la cargaison des navires neutres, hollandais y compris, allant en Angleterre et sur les mouvements de vaisseaux de guerre alliés, ont été également arrêtés.

Les perquisitions opérées par la police au domicile des inculpés ont amené la découverte de plusieurs documents qui ont démontré la culpabilité des deux Allemands.

.>.̃ TROP D'EVASIONS

Il n'y a pas de jour que les dépêches 'des départements n e signalent l'évasion de prisonniers allemands. Hier encore, un télégramme do Toulouse annonçait que deux officiers allemands, faisant partie d'un convoi .de 112 officiers à destination d'Auch, se sont évadés en cours de route entre Carcassonne et Toulouse. Il y a là, évidement, un manque de surveillance contre lequel il serait peut-être sage de réagir.

PETITES NOUVELLES DE LA NUIT De Genève à l'Agence Fournier Le général von Guede, qui commandait les troupes allemandes en Haute-Alsace et qui est mort ces jours derniers, a été remplacé par le général id'inf an tarie von Gundel. •

De* Londres à l'Information Selon l'Echo Belge, une fraction du tunnel de la voie ferrée conduisant de Visé à Aix-la-Chapelle s'est effondréè;, 21 ouvriers ont été tués.

Le greffier de Roosselange (Lorraine), Louis Chaudy, vientd'être condamné à un mois de prison pour avoir parlé français « d'une manière provocante 1', dit le jugement.

De Tarbes, on annonce la mort à l'ennemi de M. Noguès, capitaine au fils du député des Hautes-Pyrénées.

L'Agence Fournier annonce que MoulayHafid, l'ancien sultan du Maroc, dont les sympathies germaniques sont bien connues, a été interné l'Escurial, près Madrid, sur l'ordre du gouvernement espagnol.

Nous rappelons à nos abonnés que toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 60 centimes en timbres-poste pour frais de réimpression.

A travers la Presse Le dernier zeppelin

Du capitaine X. dans la Patrie

Cette série de zeppelins détruits dimlnuera4-elle la confiance de nos ennemis dans les moyens exceptionnels et criminels dans lesquels ils ont mis tout leur espoir ? Il est possible qu'ils persistent encore longtemps dans leur égarement. Tant pis pour eux 1

Peut-être ne persisteront-ils pas au delà lu 5 octobre, date de clôture de l'emprunt allemand,

La guerre sous-marine

De Saint-Brice, dans le Journal

Les Américains ne sont pas dupes. Sans cesse, leurs journaux répètent l'avertissement. Pas de violation des engagements pris. Pas de marchandage.

La mission qui conduit au delà de l'Atlantique l'ambassadeur américain à Berlin ne solliciterait guère l'attention si elle se rattachait uniquement au vieux jeu. Mais n'y a-t-il pas. autre chose ? L' Allemagne ne cherche-t-elle pas une fois de plus à préparer une liquidation avant faillite î. De la Libre Parole

La question de la guerre sous-marine n'est pas enterrée. Tout au contraire. On continuera de l'exploiter comme thème de chantage. Le discours du chancelier est, à cet égard, fort significatif. On y trouve tous les arguments à l'adresse des intérêts et des sensibleries transatlantiques l'Al. lemagne paralysée par des règlements qui lui interdisent l'usage de ses moyens de défense, ses adversaires renforcés, aü contraire, par le concours des industries neutres, la liberté des mers violée, le commerce américain menacé pour lé présent par les listes noires et pour l'avenir par les conceptions prohibitionnistes des alliés.

Du Temps

Les radios allemands ont lancé hier des nouvelles qui semblent justifier nos prévisions. La reprise de la guerre sous-marine première manière n'est pas encore pour aujourd'hui. « Les autorités compétentes ont déclaré qu'aucune décision n'avait été prise à cet égard. » Et l'on ajoute «Le. gouvernement ne considère pas comme une rupture de la neutralité le fait que des Américains s'engagent dans les armées ennemies. »

De ce radio, nous ne prétendons tirer rien de plus que -ce qu'il contient. L'Allemagne coulerait toute la flotte américaine si elle pensait le faire sans danger. Mais, pour le moment, elle n'ose pas. D'un côté, le discours du chancelier, qui donne des espérances aux partisans de la thèse T irpitz de l'autre, le radio Nauen, qui dit aux Américains « N'ayez pas peur Il C'est la méthode allemande traditionnelle. Ce n'est pas l'indice d'un programme net ni d'une volonté forte. Les journaux, paraissent le comprendre, et les propos déclamatoires de de Bethmann-Holrweg n'ont pas dissipé le mécontentement qui régnait avant son discours.

Interview de Venizelos

M. Ibanez de Ibero conte, dans l'Echo de ,Paris une entrevue qu'il eut avec Venizelos il y, a quelques mois. Des propos que tint l'homme d'Etat, retienons

Même si l'on restreint la frontière de la Bulgarie en Macédoine, les Bulgares, qui aujourd'hui déjà disposent d'une force militaire supérieure à celle de la Grèce, posséderont alors une force presque double. Mais ce n'est point tout. Quelle sera la situation de la Grèce dans le monda européen après la. guerre ? Qttelle confiance politique, quel crédit pourra-t-on accorder à un pays qui refuse, non -eulement de faire honneur à ses engagements, mais encore de parer au danger qui le menace? Sur les pourparlers qui précédèrent l'envoi des forces franco-anglaises à Salonique Le 10 septembre 1915, jour de la promulgation du décret de mobilisation, je me rendis à quatre heures à Tatoï et j'eus avec le Roi un entretien, au cours duquel je lui proposai de demander aux gouvernements de l'Entente si, dans le cas. où la Grèce se- déciderait à intervenir, 'les puissances seraient disposées à suppléer au renfort de 150,000 hommes que la Serbie n'était pas en état de fournir. Le sou*verain acquiesça ci via demande. Aussitôt après, je convoquai pour six heures du soir les représentante d'e l'Entente et je les priai de transmettre la

question télégraphiquement à leurs gouvernement. Mais, à sept heures du soir, je reçus un envoyé du palais, lequel me pria, au nom dit. Roi, de m'abstenir d'accomplir la démarche dont nous avions convenu trois heures auparavant « « !lest trop tard, répondis-je, la démarche est faite. »

La réponse des puissances arriva deux jours plus tard; elle était affirmative. Je m'empressai de remercier, mais j'ajoutai toutefois que l'intervention de la Grèce ne me semblait plus probable en effet, dès lors, la crise ministérielle était presque latente.

Empereur à la suite

De Polybe, dans le Figaro

On peut donc tenir pour probable que les pan* germanistes arriveront avant peu au pouvoir avec leur homme. Ce sera l'acte de la guerre à outrance, de la supèr-guerre, l'heure où la bête qui se sent acculée porto ses coups les plus furieux. Ce sera l'acte aussi où l'Amérique, qui se ressouvient de la Lusitania, rappellera à l'empereur allemand ses engagements sur la piraterie sous-marine, « si cela peut s'appeler la guerre Il, Ce sera l'acte où les der4 niers neutres se déclareront à leur tour contre les ennemis du genre humain.

est avéré que l'empereur allemand a gardé encore parmi les peuples qu'il a conduits à la boucherie un assez grand ascendant personnel. Il le perdra. Nous le verrons, dans les conseils de Tirpitz comme aux camps de Hindenburg, empereur Il la suite, dans les bagages.

Raymond-la-Culture

De M. G. Clemenceau, dans l'Homme Enchaîné

Le grand cri de déroute n'a pas encore retenti de l'autre côté du Rhin. Mais, de la route de Fontainebleau à la cour d'assises, « Raymond-lai Science » dut passer par une succession d'états psychologiques logiquement enchaînés. L'heure se présenta d'abord où le succès du coup de surprise lui parut enivrant.

On tuait les passants, on dévastait les coffresforts, fusil en main, «« bochiquement ».

Et le jour arriva, longtemps avant l'expiation finale, où le grand Bonnot, lui-même, voyant se resserrer Je cercle autour de lui, dut se poser cette question redoutable « Si j'avais mal calculé ? » Ce doit être à peu près là qu'en sont venus nos « Raymond-la-Culture » de la haute et basse bocherie.

Les soldats bulgares

De M. Edoaurd Helsey, envoyé spécial du Journal

Les Bulgares s'entêtent a contre-attaquer furieusement. Sur les pentes du Kaïmakcalan, ils procèdent par petits assauts continuellement répétés et tentent de s'insinuer dans les étroits sentiers de la montagne et de s'opposer à la ruée serbe, qu'ils sentent prête à bondir.

Au centre, ils se terrent passivement et serrent le dos sous te bombardement. A l'extrême gauche, ils se gaspillent en efforts massifs.

Combien de temps pourront se prolonger ces sursauts de gibier traqué ? C'est difficile de l'appréciel'. Les prisonniers et les déserteurs sont plus nombreux, L'arrivée sur ce front des troupes russes a; bouleversé les frustes cervelles de ces paysans bulgares, qui ne s'attendaient pas à voir les soldats du Tsar les attaquer. Gardons-nous cependant de nous laisser abuser par l'espoir que les Bulgares vont fuir en déroute sans que nous les ayons chassés. Si, une fois conduits dans nos cantonnements, ils ont des visages de panique et de mornes regards de brutes près de succomber, nos combattants qui se mesurent avec depuis quinze jours ne songent guère à voir en eux des adversaires à bout de souffle.

Le soldat bulgare garde toute sa rudesse guerrière, son sauvage acharnement et, il faut dire le mot, son courage.

Le Rhin internationalisé

De M. Louis Forest, dans le Malin

Voyez une carte. Le Rhin n'est aujourd'hui, pra- tiquement, qu'un fleuve allemand mais supposez l'Alsaoe-Lorraine française, la Belgique étendue de telle sorte qu'elle touche au fleuve. D'allemand le Rhin ne devient pas français, il devient interna- tional. Supposez qu'à ce Rhin international on donne une constitution internationale avec, en tête, une commission internationale.

Du coup, l'Europe entière profite de cette voie de navigation les Anglais y naviguent librement. La Hollande y gagne commercialement et politiquement. Les Belges et Jes Français y trouvent mille avantages. Et c'est,une vraie délivrance pour la Suisse. Voisine de l' Alsace-Lorraine, où le fleuve devient navigable, elle obtient facilement le fer et le charbon dont elle vit. La voilà presque en relation directe avec la mer. Ne trouvez-vous pas que cette idée du Rhin internationalisé mérite réflexion ? L'intérêt de conserver intacte notre frontière protectrice devient universel. La France est gardée par,un consortium énorme d'intérêts économiques et politiques, et même la Suisse y trouve avantage, puisque le Rhin internationalisé fait, dans la pratique extraordinaire paradoxe géographique la Suisse avec vue sur la mer. La pêche au nickel

De M. Maurice de Waleffe, dans VŒtcvre Le Deutschland serait reparti pour les EtatsUnis ? Grand bien lui fasse Tout de même, les pensées des hommes d'équipage ne doivent pas être couleur de rosé, et le sort du Brèmes doit les laisser rêveurs. Quand leur gros poisson nagera en surface, ils interrogeront l'horizon avec la mélancolie qu'Alfred de Musset, on ne sait trop pourquoi, attribue à l'esturgeon

L'esturgeon monstrueux soulève de son dos Le 7iianteau bleu des mers, et regarde en silence Passer l'astre des nuits sur ce miroir immense. L'esturgeon a ses raisons pour garder le silence, et le Deutschland a les siennes pour faire beaucoup de bluff. Néanmoins, il n'est pas interdit de supposer que ce second voyage répond à une nécessité d'ordre plus pratique. Et alors, je pose carrément la. question

Est-ce que nous allons lui laisser de nouveau embarquer cinq cents tonnes de nickel, alors que ce métal ne peut provenir que du Canada ou de Nouvelle-Calédonie, c'est-à-dire de mines anglaises ou françaises ?

Je sais bien que nous avons, nous-mêmes, attendu jusqu'en 1915 pour déclarer le nickel « contrebande de guerre Il. Et on a pu voir à Brest cette chose stupéfiante des bateaux' de nickel destinés à Krupp et venant de notre Nouvelle-Calédonie, qui avaient été saisis par notre tribunal des prises, relâchés et autorisés à continuer leur voyage sur un ordre supérieur venu de Paris Voilà du nickel (il en entre 2 0/0 dans l'alliage d'acier avec lequel on fait les canons lourds) qui a dû nous revenir par Verdun

Quand le chargea ses cinq.cents tonnes de nickel, M. Gaudin de Villaine fut seul demander avec insistance qu'on élucidât le problème troublant de l'origine de ce métal forcément anglo-français. Si ce scandale doit se renouveler, j'avertis les contrôleurs de la production du nickel qui ne sont pas bien. loin de nous que notre curiosité aura les pieds moins nickelés, A bon entendeur, salut

Qui a voulu ta guerre

De la Liberté

Le 20 juin 1914, le paquebot Professor-Woermann quittait Hambourg, emportant au Cameroun deux bataillons d'infanterie et un matériel de guerre important canons, mitrailleuses, fusils, munitions.

Deux paquebots avaient précédé en juillet et fin juin le Professor-Woermann, apportant au Cameroun les éléments d'une défense qui devait être acharnée.

Le 20 juillet, dans la soirée, à l'heure où le paquebot allait perdre de vue les côtes allemandes, dans toutes les compagnies rassemblées sur le pont, les capitaines allemands annoncèrent que la guerre allait éclater vers le 5 août, et ils adressèrent une allocution patriotique .a cgux qui avaient la garde du Cameroun.

« Dans quelques mois, disaient-ils dans toutes ces allocutions, l'Allemagne régnera sur le monde. » Le croiseur anglais Cumberland avait heureusement été chargé de filer le Professor-Woermann, qu'il captura sur la côte d'Afrique dès que le télégraphe sans fil lui apprit la déclaration de guerre. Les détails ci-dessus, qui prouvent une fois de plus la préméditation du crime allemand, ont été donnés par des prisonniers allemands dont les An;luis ont recueilli les déclarations.

La censure chez les Gauloie

Du Journal des Débats

Dans les cités, dit César (Guerre dès Gaules, VI 22), qui passent pour administrer le mieux les affaires de Etat, c'est une loi sacrée que celui qui apprend, soit de ses voisins, soit par le bruit publie, quelque nouvelle intéressant la cité, doit en informer le magistrat sans la communiquer à nul autre l'expérience leur a fait connaître que souvent les hommes imprudents et sans lumières s'effrayent de fausses rumeurs, se portent Il des crimes et prennent des partis extrêmes. Les magistrats cachent ce qu'ils jugent convenable et révèlent à la multitude ce qu'ils croient utile. C'est dnns l'assemblée seulement qu'il est permis de s'entretenir des affaires publiques.

Saluons donc dans la censure Une de nos plus anciennes institutions nationales. La justification qu'en donne César mérite aussi d'attirer l'attention. D'aucuns se plairont à en déduire que le tempérament gaulois lait encore te fond de notre race ils admireront par suite la perspicacité et la prudente énergie que lotie, en somme, l'auteur des Cotnmentaires. D'autres ce sentiront portés à plus d'indulgence pour la. censure moderne parfois trop ombrageuse et souvent d'humeur instable la benne dame est si vieille En tout «a^4

voyons pas ce qu'un ministre de l'intérieur pourrait dire de plus à la tribune pour la défendre. Un buste de la Glairon

Du Cousin Pons

Un buste de la Clairon, par Haudon, est maintenant, nous apprend l'American Art News, la. propriété de M. Frick, le grand collectionneur. Noua ne savons pas le prix qu'il l'a payé.

Notre sympathique confrère américain ne dit pas de quelle collection française est sorti ce mar- bre. Que l'on nous permette maintenant deux petites questions, si ce buste est bien de Houdon, est-il celui de la Clairon, et si c'est celui de la Clairon, ce buste est-il bien de Houdon ?

Nous avons consulté tous les inventaires des œuvres de ce sculpteur. Nulle part nous n'avons ap. pris qu'il ait portraicturé la célèbre artiste. Du reste, au. moment delà grande vogue de Mlle Clairon, Houdon venait à peine d'obtenir le prix de Rome. Si accueillante que fût aux jeunes hommes la célèbre tragédienne, aurait-elle choisi, pour fixer ses traits dans le marbre, un artiste presque débutant notre connaissance, c'est surtout J.-B. Lẽmèyne qui fut le sculpteur de la Clairon. Il a laissé d'elle un médaillon et trois bustes. Un buste de marbre signé, exposé en 1761, est à la ComédieFrançaise le même en terre culte orne le cabinet de l'administrateur. Mlle Clairon v est représentée en Melpomène. Du buste en marbre une réplique non signée figura à la vente de Lemoyne en Serait-ce elle ?.

Cette réplique en marbre nous amènera peut-être des répliques en prose. Car nous ne souhaitoa1?, dans 1 intérêt de l'histoire de l'art, que des précisions.

Rêolamation

Du Ver Luisant:

Les chiens de guerre ont, paraît-il, envoyé une protestation au ministre de la guerre. Les braves toutous, des poilus eux aussi, s'étonnent qu'il n'y ait pas d'avancement pour eux: ils ne peuvent dépasser le grade de « cahot

LES JOURNAUX ÉTRANGERS La reprise de l'offensive russe

Du Times

Le communiqué officiel de Rétrograde, rompant un assez long silence, annonce que deux engagements ont eu lieu et que nos alliés ont de nouveau avancé dans la région de Brodv, Ce cammuniqué est des plus encourageants. Le résultat obtenu par les Russes est la conséquence naturelle de la pression que nous exerçons sur les bords de la Somme. Plus lourde et plus constante sera. la pression, soit sur le front ouest, soit sur le front est, et plus faible deviendra, la puissance de résistance de nos ennemis surnotre front. Tout dépend du pouvoir qu'auront les alliés de maintenir cette pression constante et forte. Il ne leur sera possible de le faire qu'en disposant d'un nombre d'hommes de plus en plus ''considérable. Le seul moyen pour nous d'éviter une prolongation indéfinie de la guerre et. d'éviter les énormes sacrifices de sang et d'argent que nous imposerait une pareille calamité est de faire peser sur nos ennemis tout le uoids des ressources entières dont nous disposons et cela le plus tôt possible, de nous en servir sans relâche, avec acharnement, jusqu'au jour où la force et le moral de nos ennemis seront complètement brisés.

L'union de la France et de l'Angleterre De l'Observer:

On a dit souvent dans le passé, pendant les longs 'siècles de leur rivalité, que si la France et l'Angletarro venaient à s'unir il n'y aurait rien qu'elles ^e pussent faire. Aujourd'hui, enfin, elles sont unis-; Après la guerre, elles conserveront en commun leurs souvenirs les plus sacrés. Elles auxoi't partagé les mêmes sacrifices, la même gloire. Par leur génie, leur tempérament et leur .situation, elles étaient faites pour se compléter l'une l'uvive. L'avance égale du khaki et du bleu horizon est le magnifique point culminant de l'entente cordiale en armes.

La lutte pour Halicz

Du New-York Herald

Tranquillement, mais sûrement, les Russes repoussent les assauts de l'ennemi, qui veut à tout prix garder Halicz. Pourtant cette position avancée, qui commande Lemberg, ne peut que tomber aux mains de nos alliés, 'et les sacrifices des Allemands ne sont que de vaines hécatombes. Les Russes attendent patiemment l'heure de frapper la grand coup sur Lemberg et ne se pressant pas. Ce qui ne veut pas dire qu'ils perdent leur tomps. Lyrisme allemand

De M. Albert Bonnard, dans le Journal de Genève:

Le « droit de l'Allemagne à la vie », c'est une formule nouvelle dans de précédents Ui.wjuvs, le même orateur affirmait que l'Allomagae voulait prendre sa place au soleil ». Voilà un empire qui possédait l'armée la plus nombreuse, la mieux outillée, la mieux organisée du monde. 11 disposait d'une flotte déjà rivale de là flotte britannique. Sa population avait presque doublé depuis ses dernières victoires. Il s'était créé un énorme domaine colonial. Par un effort aussi tenace et patient qu'habile, son industrie et son commerce étaient eu passe de conquérir notre planète. Il n'avait qu'à continuer pour assurer son emprise économique partout. Les cabinets tremblaient devant ',ui et la récente conférence de Londres avait montré ses ordres obéis. Cet empire déclare la guerre à des Etats dont aucun n'était prêt à l'affronter, et il prétend faire croire qu'il s'agissait pour lui de gagner sa place au soleil n ou de défendre « sou droit à la vja et à la liberté

Démembrement nécessaire

Déclaration de M. Take Jonesco, dans l'Ad.verul, de Bucarest

Le seul moyen de .rendre impossible la revanche allemande, c'est de créer à la place de l'Autri^ho une série d'Etats indépendants une grande Bo hême, une grande Serbie, une gran i Roumanie et une Hongrie réduite à ses légitimas frontières. Les alliés, e signant avec nous la recennafssance du droit historique du peuple roumain sur tout le territoire habité par les Rouiri'iiny, ont admis par là même le démembrement do l'Autriche comme un des points de leur programme. Confiance roumaine

De l'Indépendance roumaine

La situation militair,e du front sud ne saurait en aucun cas être affectée par la perte de Turtukaïa, la. presse française est unanime à le reconnaître elle compare cet épisode à la perte de Maubeuge en août 1914, suivie bientôt de la bataille de la Marne. Les opérations qui se dérouleront sur le Danube et en Macédoine prouveront prochainement à l'ennemi combien peu pèse Turtukaïa dans le conflit que les Bulgares ont déchaîné d'un coeur léger. Le sang de nos braves n'a pas coulé en vain la réparation due à leur mémoire sera au niveau de leur courage et proportionnée à la perfidie de l'adversaire.

La question de ta guerre sous-marine De la Berliner Zeitung am Mittag (lettre de M. Bàllin, directeur de la « Hamburg Amerika Linie M. Streseman)

Je n'ai jamais dit que l'Allemagne, en abandonnant ses conquêtes et faisant montre de complaisance, puisse aider au rétablissement des relations d'avant la guerre entre les puissances.

Tout le monde à Hambourg demande comme moi que la Grande-Bretagne soit amenée par la force, aussi rapidement que possible, à conclure une paix honorable et juste à notre égard, nous garantissant cette liberté de mouvements politiques que nous avons perdue de plus en plus depuis la disparition de Bismarck.

Quant aux moyens à l'aide desquels ce résultat peut être atteint, ni moi ni d'autres particuliers ne sommes à même d'émettre un jugement définitif.C'est une question qui intéresse les autorités compétentes, parmi lesquelles nous comptons, Dieu merci Hindenburg et Ludendorff.

Du Berliner Tageblatt

La neutralité est devenue chez nos ennemis, aussi bien qu'en Amérique, des plus étranges. L'Amérique n'exploite pas seulement la forme de conduite actuelle de guerre sous-marine pour envoyer à nos ennemis des masses de munitions, mais elle en use, également, pour autoriser des citoyens américains à une participation active à la guerre contre i' Allemagne.

Le discours du chancelier

Le Berliner Tageblatt donne les détails suivants sur l'attitude du parti conservateur pendant le discours de Bethmann-Hollweg Les conservateur sont restés assis, bras croisés, le dos rejeté en arrière, -sans faire un mouvement, fermés et froids. Ils n'avaient pas besoin d'exprimer leurs sentiments et leur pensée. Leur attitude ne laissait aucun doute. Une fois seulement, quelques interruptions partirent de leurs bancs. M. de Bethmann-Holhveg avait dit Bulgarie au lieu d Roumanie. Certains membres de la droite jugèrent ¡utile de le lui faire remarquer. Puis ce fut de nouveau de ce côté-là de la Chambre un silence complet, et cependant on peut apprécier plus ou moins favorablement le discours du chancelier, mais il est incontestable qu'il apporte ouelques concessions aux représentants du parti conservateur et des idées pangermanistes. Si ces politiciens n'avaient pas été résolus d'avance à ne pas remuer les mains, ils- auraient eu plus d'une occasion d'applaudir. BetnalHj!

NOS INFORMATIONS FAITS DIVERS

Ise pviji du sucre

Le comité consultatif de la taxation se réunira aujourd'hui pour donner son avis sur une majoration du prix du sucre au détail, correspondante à ceHe de la taxe du prix du gros, relevée par le décret du 1M octobre.

L'ordonnance de police fixant les nouveaux prix sera applicable à partir de demain matin mercredi A: Magne

COURS ET CONFÉRENCES (Lu 3 octobre 1916

C'est demain mercredi 4 octobre, à 3 Retires, que débute la série des « Conférences nationales » qul seront données au théâtre Sarah-Bernhardt dans le courant du mois d'octobre. M. Gabriel Hanotaux, de l'Académie française, parlera sur « Le théâtre et la guerre o (Eschyle, Shakespeare, Corneille). Prix des places 50 centimes à 2 fr.

SI VOUS AVEZ

DES MAUX D'ESTOMAC

BUVEZ DE L'EAU CHAUDE

Si les dyspeptiques, ceu.x qui souffrent de flatulences, d'indigestion, d'acidité, de catarrhe de l'estomac prenaient seulement le quart d'une cuillerée à café de « Magnésie Bismurée » dans un demiverre d'eau chaude immédiatement après les repas, ils oublieraient bientôt qu'ils aient jamais souffert de l'estomac. En effet, des cas semblables deviendraient rares. Pour expliquer ce qui précède, il est nécessaire de dire que la plupart des cas des'maux d'estomac sont dus à l'acidité et à la fermentation des aliments, ceci en combinaison avec un manque de circulation du sang à l'estomac. L'eau chaude augmente la circulation et la « Magnésie Bismurée » neutralise instantanément l'acidité, arrête la. fermentation des altments cette combinaison est donc merveilleusement efficace et infiniment préférable à l'usage des digestifs artificiels et des stimulants.

DANS LES THEATRES Aujourd'hui

A la Comédie-Française, à 8 heures, Le Flibustier" L'Ecole des maris. A l'Odéon, à 8 heures, Crime et Châtiment. A la Porte-Saint-Martin, à 8 h. 1/4, L'Infidèle, Le Sphinx.

Au Palais-Royal, à 8 h. 1/2, Madame et son filleul.

Aux Bouffes-Parisiens, en matinée, à 2 h. 1/2; répétition générale le soir, à 8 h. 1/2, première représentation de Faisons un rêve, comédie nouvelle, en quatre actes de}!, Sacha Guitry, interprétée par M. Sacha C-uitry (Lui), Mme Charlotte Lysès (Elle), M. Raimu (le mari), M. Barrai, (le valet de chambre).

A la Renaissance, à 8 h. 10, L'Hûtel du LibreEchange.

Au Nouvel-Ambigu, à 8 h. 1/4, Le Maître 4e forges.

Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 1/2, Fregoli dans son nouveau spectacle.

A l'Athénée, à 8 h. 1/2, Un Fil d la patte. Au théâtre Michel, à 8 h. 1/2, Bravo 1 revue à grand spectacle.

Au théâtre Cluny, à 8 h. 1/4, Monsieur la Pu- deur.

Au théâtre Déjazet, à 8 h. 3/4, On jase à Déjaset, revue,

A l'Apollo, à 8 h. 1/4, La Demoiselle du Printemps.

Au Gaumont-Palace, à 8 h. 20 L'Empreinte du passé Les Poings L'Agace à la France. Location; 4, rue Forest, de 11 heures à 5 heures. Téléphone Marcadef 16-73.

A l'Olympia, tous les jours, en matinée et en soirée, vingt vedettes et attractions Dalbret, Suzanne Chevalier, Mac Norton, etc.

A la Gaîté-Rochechouart, à 8 b. î/2, Y a du nouveau, revue.

A la Cigale (Tél. Nord 07-60), à 8 h. 1/2. la revue VaS'y, mon pote! Mado Minty.

Au Nouveau-Cirque, à 8 h. 1/2, Antonio détective. Au Cirque Médrano, il. 8 h. 1/2, spectacles divers. Au Pathé-Palace (32, boulevard des Italiens, (6, rue du Helder) Le Cercueil flottant (neuvième et dernier épisode des « Exploits d'Elaine ») L'ErreiÉtode lUgadin Le Journal de la guerre; PàthéJournal et Pathé-Gazelte. Suppléments facultatifs Le Médecin des entants La Pupille.

A l'Artistlc'(61, rue de Douai), en matinée et en soirée, même programme qu'au Pathé-Palace. Aubert-Palace, boulevard des Italiens, de 2 heu' -res il heures,

Omma-Patho, boulevard Montmartre, matinée et soirée, nouveau programme.

Electric-Palace, 5, boulevard des Italiens. Séances permanentes de 2 h. 1/2 à 11 heures. Les Millions de Mam'zelle SansrLerSou Chariot charlatan; Rabat et Marrakech voyage; Le Réveil du cceur, drame lulectriçrjournal, dernières actualités Nos Glorieuses Escadrilles, les rois de l'air, etc. Grand orchestre symphonique.

Grand Cinéma Saint-Paul (73, rue Saint-Antoine), tous les jours, matinée à 2 h. 1/2, et soirée à 8 h. 1/2 Les Millions de Mam'zelle Sans-Le-Sou (premier épisode), Il L'Affaire de la Red Pass » L'Empreinte du passé La Fiancée de Fattij Les Poings Les Soupirants de la caissière Excursion en Zélande, plein air L'Alsace d la France SaintPaul-Journal, faits divers du monde entier. Tivoti-Cinéma. rue de la Douane, matinées (i partir de 2 h. 1/2) et soirées.

Cinéma-Palace, boulevard Bonne-Nouvelle, de S h. 1/2 à Il heures, matinée et soirée.

Au Çiné Max Linder (2i, boulevard Poisson. nière), clné idéal pour les familles. Tous les jours, de 2 heures à 11 heures, magnifique programme toutes les actualités sensationnelles.

Le Colisée, 38 et 40, avenue des Champs-Elysées. Tous les soirs, h. 1/2, cinéma, films sensationnels. Matinée, jeudis, dimanches et fêtes. Parisiana (27, boulevard Poissonnière, carrefour Montmartre). Le voir, c'est tout vair 1 Spectacle de trois heures, matinée et soirée.

Nous avons déjà annoncé que l'Opéra rouvrirait ses portes le samedi 4 novembre, et jouerait le soir, les samedi, dimanche et jeudi de chaque semaine. Voici les spectacles établis par une administration prévoyante, pour les deux derniers mois de cette année, qui seront les vingt-huitième et vingt-neuvième mois de la guerre

NOVEMBRE

Samedi (réouverture), Brisêïs, La Korrigane. Dimanche 5, Roméo et Juliette. Jeudi 9, Guillaume Tell. Samedi 11, Sarnson et Dalila. Dimanche 12, Faust. Jeudi 16, Briséïs, La Korrigane. Samedi 18, Roméo et Juliette. Dimanche 19, Guillaume Tell: Jeudi 23, Thaïs. Samedi 25, Rigçletto. Dimanche 26, Briséïs, La Korrigane. -'Jeudi 30, Roméo et Juliette. DECEMBRE

Samedi 2, Guillaume Tell. Dimanche 3, Samson et Dalila. Jeudi 7, Patrie. Samedi 9, Faust. Dimanche 10, Thaïs. Jeudi H, Rigoletto. Samedi 16, Patrie. Dimanche 17, Briséïs, La Korrigane. Jeudi 21, Samson et Dalila. Samedi 23, ThaM. Dimanche 24, Guillaume Tell. Jeudi 28,L'Etranger, La Korrigane. Samedi 30, Roméo et Juliette. Dimanche 31, Faust.

Dans un décor nouvellement aménagé et de olie apparence a eu lieu, à la Comédie-Française, une excellente reprise de L'Avare de Molière. Le rôle d'Harpagon était tenu par M. de Féraudy, qui en a donné une interprétation d'un beau style, en même temps que pittoresque. Auprès de lui, on a. beaucoup apprécié Mlle Huguette Duflos, Mlle Ni2an, MM. Bernard et Lehmann, qui jouaient, pour la première fois, dans divers rôles de l'oeuvre de Molière.

Le succès a été grand. Aussi M. Emile Fabre a-t-il l'intention de donner chaque semaine une œuvre classique montée avec le même soin de présentation et d'interprétation.

Demain mercredi, dans On ne badine as avec l'amour, M. Dehelly jouera, pour la première fois, Je rôle de Perdican, et Mme Coionna-Romano, celui de Camille. Les autres rôles, par MM. Léon Bernard (BkisiUs), Lafon (Bridaine), Denis d'Inès (le baron), René Rocher (le chœur des jeunes gens), Barrai (le choeur des vieillards) Mmes Fayoile (dame Pluche), Berthe Bovy (Rosette). On commencera par L'EU de la Saint-Martin, comédie en un acte, d'Henri Meilhac et Ludovic Halévv MM. Siblot, Georges Le Roy Mmes Leconte, Thérèse Kolb. ̃ t y ̃ ̃

Demain mercredi, en matinée, l'Opéra-Comique donnera une représentation exceptionnelle du Bar- bier de Séville, avec les plus grands artistes des théâtres d'Italie, et au bénéfice du théâtre aux ar- mées. L'immortel chef-d'eeuvre da Beaumarchais et de Rossini sfra interprété .par la troupe céiè- bre de %Mm, qui réunira. les grande

noms du baryton Stracciari (Figaro), de Mlle Pareto (Rosine), de Monti-Brune, Dominici, Azzolini1 et Vanni-Marcoux. Le maestro Podesti, chef-d'orchestre de lot Scala et du Metropolitan de New-- York, conduira.

Ces artistes hors de pair et leur troupe ont tenu à assurer leur concours gratuit a une manifestati-on unique devant le public vibrant de Paris.. MM. Tittoni, ambassadeur d'Italie, et Dalirnier, sous-secrétaire d'Etat des beaux-arts, présideront cette fête de bienfaisance, qui s'annonce avec un. éclat musical inaccoutumé.

Nous sommes heureux d'avoir l'occasion de don- N nei: quelques renseignements sur les quatre grands artistes italiens qui seront, en cette belle matinée, lèse interprètes de Rossini Graîiella Pareto, qui fut, au théâtre des ChampsElysées, une délicieuse Rosine, a été l'étoile de la dernière saison de Monte-Carlo, où elle suscita un indescriptible enthousiasme dans La Sonnambula et n Matrimon'.o seqreto on la compara la Patti, a la Barrientos, et elle est incontestablement, à l'époque actuelle, la première des chanteuses légère.? de l'Italie.

Riccardo Starcciari, déjà connu à Paris par se» inoubliables représentations du Don Carlos de Verdi, partage, avec Titta Ruffo et GaMfi, mobilisé, et qui n'a pu obtenir la permission qu'il avait sollicitée du ministre de la guerre d'Italie, la gloire de posséder une des plus belles voix de baryton qui se puissent imaginer. Sa réputation est mondiale, et il excelle aussi bien dans les rôles d'opéra-comique que dans le grand opéra. Son Figaro est considéré, en Italie, comme le plus parfait. Fernando Carpi, assez gravement malade au moment du départ, a dû renoncer non seulement à la joie de chanter il Paris, mais encore à son fructueux engagement du Metropolitan Opéra de NewYork.

Le ténor Francesco Dominici, son digne émule de la Scala, l'espoir des directeurs italiens, a la voix la plus délicieuse et la plus légère qu'on puisse rêver pour le rôle d'Almaviva sa facilité de vocalise est prodigieuse, et il va certainement retrouver à Paris, où il n'est jamais encore venu chanter, le triomphe qu'il obtient dans sa patrie.

Vanni-Marcoux, le merveilleux chanteur, que ses représentations a l'Opéra, à l'Opéra-Comique et au. théâtre des Champs-Elysées ont rendu célèbre, a marqué le rôle de Bazile d'une empreinte ineffaçable, et c'est une véritable bonne fortune pour les spectateurs de l'Opéra-Comique que notre ministre de la. guerre ait pu lui permettre de quitter le front pendant quelques jours pour qu'il puisse se joindre à ses gtands camarades italiens.

Les matinées classiques du jeudi reprendront, à l'Odéon, à partir du 5 octobre, avec Les Femmes savantes et La Bonne Mère, la charmante comédie de Florian. La seconde matinée classique, qui aura lieu le 12 octobre, se composera d' Andromaque et du Mariage forcé. Dans Andromaque, Mlle Rachél Bérendt, premier prix du Conservatoire, fera sea débuts.

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Les matinées du samedi, consacrées aux représentations du répertoire reprendront à partir du samedi 7 octobre, avec La Jeunesse des ̃mousquetaires, Comme la saison précédente, ces matinées passeront en revue les spectacles nouveaux do l'Odéon, et le programme de cette année promet une série de reprises particulièrement intéressantes, entre autres, .Varie Tudor, .avec Véra Sergine Monsieur le directeur, avec Nobletet Jeanne Rolly On ne badine pas avec l'amour, dont la représentation sera ,accompagnée d'une partition du ma1tre Saint-Saëns, etc.

Pour ces matinées, qui ont, la saison dernière, obtenu un si vif succès, un service d'abonnement spécial a été créé. Les demandes d'inscription sont reçues au sen Vice des abonnements, 18, rue de Vaugirard. La première matinée nationale sera donnée, à la Sorbonne, dimanche prochain 8 octobre, à 2 h. 1/2, en l'honneur de la Roumanie. Elle sera présidée par M. A. Lahovary, ministre de Roumanie, et M. Georges Leygues, ancien ministre, président de la commission des affaires extérieures., C'est M. Dalimier, sous-secrétaire d'Etatdesbeaux. arts, qui prononcera l'allocution.

Les principaux artistes roumains prêteront leup concours à cette manifestation, et la partie symphonique sera exécutée par l'orchestre de la Société des concerts du Conservatoire.

Le bureau des abonnements restera ouvert jusqu'au samedi 6 courant, bis, rue du Conservatoire.

Mme Sarah Bernhardt est partie, avant-hier, matin, pour l'Amérique. L'Infidèle a été repris, hier, à la Porte-Saint. Martin, avec le plus grand succès. M. Jean Coquelin dans le rôle de Lazzaro, Mlle Andrée Pascal dans celui de Vanina et M. Bourdel dans celui de Renato ont été chaleureusement applaudis par un public que la comédie de M. G. de Porto-Riche avait délicieusement charmé.

Dans Le Sphinx, Mme Simone, Mme Juliette Marge'1, MM. Louis Gauthier, Jean Kemm, Cazalis, Duval, Mlle Dancourt ont remporté leur succès habituel.

La Porte-Saint-Martin, avec Le Sphinx et L'Infidèle, présente le plus admirable spectacle qu'on: puisse voir.

Au Gymnase, on a répété hier et on répétera encore aujourd'hui les scènes nouvelles de Tout avance, pour Mlle Marguerite Deval, M. Vilbert, Mlle Suzy Depsy et la rentrée de MUe Yvonne Printemps. Après-demain mercredi, la. revue de M. Wil- lemetz reprendra le cours de ses représentations., A la Renaissance, la matinée et la soirée de di- manche dernier ont été particulièrement brillantes, et L'Hûtel du Libre-Echange a dû, selon son habitude, refuser encore du monde, bien que 1a deux centième soit toute proche.

Les trois représentations de samedi et dimanche de Madame et son filleul, le splendide succès de MM. Hennequin, Veber et de Gorsse, au PalaisRoyal, ont fait encaisser à ce théâtre plus de 14,000 francs. Ceci prouve, mieux que tout autre éloge, l'attrait de ce délicieux vaudeville si joveusement interprété pnr MM. Larny, Le Gallo, "Ga- bin, etc., et Palau Mmes Templey, Morgane, été et Albany. Au théâtre Réjane, (demain imercredi soir, à 8 il. 1/2, Madame Sans-Gêne, la pièce célèbre de Sardou et Moreau, qui n'aura qu'une courte série de représentations.

Fregoli, en représentations depuis un mois au théâtre Sarah-Bernhardt, offrira ce soir, et pour la dernière semaine de son séjour à Parie u#"clou" sensationnel une parodie de l'opéra Faust, intitulée Faustmo, et c'est lui seul qui chantera, en français, tous les rôles. Faustino sera précédé d'une pièce en un acte, Le Garçon éclair, où Fregoli bat le record de la rapidité de L'Article S32 et d'une quantité d'autres attractions inédites.

Tous les soirs, à l'Athénée, Un Fil d la atte la joyeuse comédie de lI. Georges Fey deau, avec Cheirel, Rozenberg et Levesque. > Vendredi prochain, aux Folies-Bergère (direction Raphaël Beretta), première représentation de L'Archiduc des Folies-Bergère, revue opérette en deux actes et vingt-six tableaux, musique de Louis Ganne, avec Jane Marnac, Polin, Germaine Charley, Aimé Simon, Reynolds, Mlle Cornalia (de 1 Opéra), danseuse étoile les vingt-quatre girls da 1 Tiller, le corps de ballet des Folies-Bergère et Mlles Fioretta et Cormani (premières danseuses), Fortuné Cadet, Méret et la belle Fernande Diamant.

La location est ouverte pour la première représentation et les suivantes.

C'est irrévocablement vendredi prochain que le Casino de Paris effectuera sa réouverture, sous la direction de M. Raphaël Beretta. Le spectacle d'inauguration comprendra le célèbre diseur Da!bret, dans une nouvelle série de chansons les Kangourous boxeurs, et tout un magnifique spectacle de music-hall. Au cours du programme, le film sensationnel La Guerre d'Italie à 3,000 mètres, sur VAdamello. Tous les jours, matinée et soirée. Il faut voir, à la Gaîté-Rochechouart, la célèbre et incomparable revue, y a du nouveau, avec ses clous sensationnels « Le Retour triomphal Il LeMitron et la mitronne « La Hollande pittoresque o « Les Cavaleries alliées « Les Parisiens à la ferme », et, enfin, la merveille de mise en scène prodigieuse « La Charge des cuirassiers de Reischoffen. »

RENTRÉE DES CLASSES AD CONSERVATOIRE

La reprise des cours du Conservatoire a eu lieu hier. Voici quelques fragments de l'allocution adressée par M. Jules Truffier aux élèves des classes de déclamation

« Vous êtes a l'âge heureux où, tous les matins, on se passe la mairt sur l'omoplate en croyant v sentir pousser des ailes, et la. « liberté chérie » constitue pour vous le « seul bien de la vie x chanté par Adolphe Adam.

» Je ne vous blame pas, puisque je vous envie ma.is il est cependant de mon devoir de vous prévenir contre l'usage immodéré de cette « liberté », que l'on confond parfois avec la licence.

il J'appelle, dès aujourd'hui, votre attention sur un point le respect des engagements que vous signez.

Il Il a été de mode, dans le courant de folie de' ces derniers vingt ans, au théâtre comme un peu partout, de considérer les traités ainsi que de sim[jles «chiffons de papier», et de passer- outre, en: souriant avec


» Vous objecterez peut-être que nous comptons ^'illustres exemples. mais

truand sur une personne on prétend se régler, tl'est par les beaux côtés qu'il faut ttai ressembler. Etrange antinomie En cette soif de liberté, nous ne savons pas nous astreindre à ne servir qu'un maître, il nous en faut plusieurs, et, dès que nous avons signé quelque engagement avec un théâtre, nous paraissons ne plus songer qu'à en « tourner » sans jeu de mots les articles au profit du ciném,a voisin, dès que ces articles ne servent pas suffisamment nos intérêts.

Nos jeunes disciples, désinvoltes, nous répon'dent déjà eux, des élèves par ces phrasers -toutes faites « On meurt de faim, ici Croyez-vous )» que je vais sacrifier mes gains du ciné ? » » j Eh bien il est fâcheux que de simples apprenjtis comédiens, « ayant sollicité leur admission au j» Conservatoire », puissent, dès l'entrée, manquer | à leur engagement, en invoquant le sophisme coukant.

-» Résumons-nous tout contrat implique des devoirs et des avantages résolvez-vous à remplir les premiers devoirs de votre engagement adec notre Ecole, en profitant de ses bénéfices. Attachez-vous, dès à présent, à faire honneur à votre signature, matériellement et moralement. N'acceptez a0 faire, dans la vie que ce que vous avez l'intention de réaliser avec toutes vos forces.

Or, « qui donne au Cinéma se dérobe à son » Art Il

Un esprit partagé rarement s'y consomme, ,Et les eanptois de feu demandent tout un homme. » C'est Molière qui parle ainsi.

» Choisissez avant de vous engager

» Soyez enthousiastes, inspirés, voire « divins », 'si vous pouvez mais restez impertubablement es\claves de votre parole vous manifesterez ainsi ,moins de désordre et plus de génie.

» Vous êtes volontiers très sévères pour les aujtres, soyez-le seulement un peu pour vous-mêmes out le monde y gagnera, et lorsque vous serez tenhés de laisser parler trop haut votre jeune vanité, (pensez aux camarades de votre classe à Reynal, Ià' Garrigues, à Sarcey (En cette renirée mélancolique, je tiens à vous faire connaître, à nouveau, les itermes de sa glorieuse citation à l'ordre du jour j« Caporal brave et énergique aux attaques de •mai 1915, s'est spontanément offert pour .porter, isous un feu violent d'artillerie, des cartouches à des éléments de sa compagnie placés en avant de (la tranchée. Est glorieusement tombé à l'assaut du lïi juin 1915. » Raoul Sarcey était le fils de Francisque Sarcey, le grand critique dramatique), à ¡Rochet, à Moreno-Estréguil, qufont, en 1914-15-16, contresigné de leur sang le grand engagement que (tout Français contracte envers sa patrie. Leur ombre vous ganantira de l'orgueil professionnel. Pensez à la fragilité des joies de notre métier b Yvonne Lifraud, simple fleur emportée dans la grande tourmente. Travaillez donc plus que jaanais; chers amis, à mériter, non seulement le Succès et la fortune, mais, avant tout, le suffrage Nés délicats et l'estime des honnêtes gens. Et si ton vous affirme que, avec le progrès, il faut vivre .une « vie nouvelle », n'en croyez rien, et soyez assurés que, dans le domaine moral, l'homme ne fait i.pas de nouvelles expériences il fait simplement, ¡ de nouveau, les vieilles expériences, dont la plua' [noble, la plus glorieuse, consiste dans le respect des traités librement consentis. »

Musée Grévin. Episodes de la guerre. Les ,généraux Gallieni, Joffre, Dubail, de Castelnau, j Foch. La Vie dans la tranchée le roi Albert I" dans les tranchées à Anvers. Le Cabinet fantastique.

Nous apprenons avec tristesse la mort glorieuse 'de Roger Thenon, dit « Herté », tué à l'âge de .vingt-cinq ans, à Bouchavesnes, le 17 septembre. Herté était un jeune comédien plein d'avenir. Il avait joué, notamment, ,au. théâtre Femina, où il avait créé plusieurs rôles avec un réel talent. Il était, depuis le début de la campagne, au front, en première ligne.

Il venait d'être nommé adjudant.

Nous présentons à M. et à Mme Henri Thenon, Bes parents, nos sincères condoléances.

PETIT COURRIER

Tout le monde voudra chanter les mélodie écrits sur le front. Parmi celles-ci, B. Roudanez, éditeur, 9, rue de Médicis, vient de publier les dernières œuvres de Pierre Vellones, sur des poésies' ;de Marcel Manchez Lettre du front, Lettre de ;hez nous, Aux Gonces qui se débinent, etc. Mme Félia Litvinne annonce l'ouverture de «on conservatoire pour octobre (cours pour artistes ..et amateurs. Leçons particulières).

S'adresser à M. Féodoreff, administrateur, les .mardis et vendredis, 65, boulevard de Clichy? de 4 heures à 5 heures

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Lundi 2 octobre

¡La¡ première réunion du meeting de Moulins la. obtenu un succès que l'on pouvait prévoir (dans cette région où l'élevage a toujours été en

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Nicolet

honneur. Le beau temps a rendu la journée agréable, et les différentes épreuves ont présenté un très réel intérêt. Il faut retenir surtout que lés sept courses ont été gagnées par sept propriétaires différents, alors qu'à Caen deux ou trois grandes écuries avaient remporté- des succès qui, s'ils s'étaient continués, auraient pu être de nature à décourager les petits éleveurs. La forme da Caen s'est retrouvée dans deux des principales épreuves avec les victoires de Lansquenet et d'Yveline, qui ont affirmé ainsi une qualité certaine étant donnée surtout l'aisance avec laquelle ils ont triomphé de leurs adversaires. Les réunions qui vont suivre promettent de nous révéler encore de très bons sujets et peuvent nous laisser espérer, malgré le tort que les événements ont causé à l'élevage, une reprise dans un avenir prochain.

DÉTAILS

Prix d'Aconges (à réclamer, '4,000 fr., 2,200 m.) 1. Yamagata, au baron Ed. de Rothschild (Mac Gee)1.

2. Guépard, au baron Gourgaud (Cormack),, 3..Promis II, à M. J. Lieux ̃ (O'Neill).

Non placés Agant' Aco (Floch), Aède (F. Gout- tereau), Carandor (T. Bums), Flacey (Gayat), Roseleaf (Barraud), Alaska III (Doumen), Triple Sec III (Jennings), Stolo (G. Sauvai), Beaaiséant (W. Howes), Pelousard (R. Fegger), Jeudi (Delaurie), Présomptueux (Hewisson), Amildar (J. Kellett), Shooting Star (II. Gibbons), Escalade (A. Meunier), Compagnie Coloniale (R. Lock), Serbie IV (Murfeett).

Gagné par.deux longueurs, le troisième* une 'longueur.

Prix d'.luroiaer (5,000 fr., 1,000 m.)

1. Whippoorwill, à M. F.-R. Hitchcock (O'Neill). 2. Seawave, au baron Gouirgaud (Cormack). 3. Illova, au vicomte d'Harcourt (E. Bouillon). Non placés Fulda II (Mac Gee), La Fête (Grant), Floramye II (G. Sauvai), Yoghourt (W. Atwood), Colère (L. Doumen), Chichinette (Lock), Exea (Barraud), Majesty (R. Ball), Kilva (J. Bartholomew), D,ix Huit Cent Quatorze (W. Bisson), Princesse de Olèves (J. Jennings), Mésange Bleue (J. Ivellett), La Paillarde (Floch), Ifold (J. Cooke), Passagère (W. Howes).

Gagné par. une encolure, le troisième à deux Ion, gueurs.

Prix de Greffeil (10,000 fr.2,200 ni.)

1. Lansquenet, à M. J. Lieux (L. Bara).

2. Roi Gralon, au baron Ed. de Rothschild (Mac Gee).

3. Royal Eagle, à M. W.-K. Vanderbilt (O'Neill). Non placée Indiana (L. Doumen).

Gagné par trois longueurs, le troisième à quatre longueurs.

Prix de Grettheiille (5,000 fr., 2,400 m.) 1. Yveline,'à M. H. Count (J. Jennings). 2. Triomphant, à M. L. Andraut (O'Neill)., ̃ ,3. Gliaraille, à M. A. Fould, (Floch).

Non placés Veni Vici (Mac Gee), The Fox (A. Dutton), Pur (Beaumé), Combinaison (CorGagné par, quatre longueurs, le troisième à deux Prix d'Avermes (10,000 fr., 2,200 m.)

1. Pro Pudor, à M. L. Mantacheff (R. Barker). 2. Oomamic, à M. G. Lepetit (G. Sauvai). 3. Le Lyndaret, au vicomte» d'Harcourt (J. Buigham).

Non placés Mougaïré(E. Bouillon), Le Perrier (Paires), Baveno (A. Childs); Peoria. (S. Speart), Iolous (L. Webb), Valère Auguste (L. Bara), Pretty Lord (W. Howes), Robinet (A. Dutton), Damoclès V (J. Bartholomew).

Gagné par une longueur, le troisième à deux loinPkx du Bourbonnais (8,000 fr., 1,500 m.) 1. Ambre II,. à Ni. J. Severac (J. eCooke), 2. Pueblito, à M. Walter Hay (J. Jennings). 3. Saint Corneille, à M. J. Tissot (Mac Gee). Non placés Holly Ilill (R. Hills), Sandby (O'Neill), Lynx Eyed (Wilson), Gilles de Rais (G. Sauvai), Walter (A. Wood), Primavera (Barraùid), Xylophage (Cormack), Dear Queen (Beaumé),1 Diran (A. Childs), Starling J. Keltett), Azorio (M. Soto), Orlys (L. Doumen), Ambieville II (A. Dutton).

Gagné par deux longueurs, le, troisième à une longueur et demie.

Prix de Besson (5,000 fr., 2,200 m.)

1. Ovamight, à M. J. Touche (Bouillon). 2. Musette II, à M. 0. Moulinet (E. Perrin). 3. Moldavia, à M. G. Lepetit (R. Barker). Non placés Hostess (J. Dood), Militaire (W. Howes), Mère Zizi (L. Bara), Jumgite Fata (R. Fegger), Ethiopie (A. Chedmaill), Xiloca (A.-T. Wood), La Nive (A. Dutton), Junket (J. Drayton), Chahuteuse (Sue), Chérie IV (G. Sauvai). Gagné par deux longueurs, le troisième à .une longueur et, demie.

NOUVELLES SPORTIVES

'A la vente du samedi 30 septembre, à l'étabiLssement Chéri, un yarling, propre frère de Brûleur Borée, par Chouberski et Basse Terre, mais qui a bien plutôt le cachet de Delaunay, a été adjugé 45,000 francs à M. Eknagan.

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