Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 2 sur 2

Nombre de pages: 2

Notice complète:

Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1914-12-05

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 05 décembre 1914

Description : 1914/12/05 (Numéro 13566).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5363624

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 25/04/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 100%.


'Ions M

Une Perte

Française

Aujourd'hui, un service sera célébré à la mé- moire de Max Doumic, glorieusement tué à l'ennemi. Le Gaulois lui a déjà rendu l'hommage mérité, et exprimé à son frère tes regrets émus que laissent quand même à ceux qui restent les morts les plus magnifiques. Mais on ne dira jamais assez, et le grand public ignorera peut-être toujours;, la véritable perte française qu'aura été la disparition de l'homme et de l'esprit qu'était Max Doumic.

Figure modeste, mais dont la secrète et vivo intelligence ne passait guère inaperçue, l'œil très fin et très pénétrant, le sourire très clair et très franc, et vous frappant par la douceur de sa voix autant que d'autres par la force de la leur, il cachait, sous des apparences toutes de nuances et de réserve, l'âme et l'esprit les plus indépendantes, les plus fermes, les plus pagement mais les plus nettement intransigéants que j'aie peut-être jamais connus. On souvent parlé du roseau peint en bronze, Il était la barre de fer peinte en noseau Au retour de l'une de ces tournées architecMurales parmi les églises de France dont il a !donné le récit au Correspondant dans de si remarquables articles, il était venu me voir à la 'campagne, et je l'avais emmené visiter l'anti'que et formidable château de Jumilhac, lamentablement saccagé à l'intérieur, mais dont les hauts murs et les énormes tours dominent toujours l'un des plus beaux sites de la Dordogne. L'excellent doyen de Jumilhac, le vénérable et jérudit abbé Lamothe, avait bien voulu nous y piloter, nous avait introduits jusqu'à l'ancienne salle d'honneur, abominablement dévastée, et pensait pouvoir nous faire pousser la visite plus loin. Mais toutes les sorties donnant sur les couloirs étaient barricadées par de grosses planches, mises là à la place des anciennes portes vendues à des antiquaires, et le Doyen, avec un vif geste de regret, déplorait de nous ;,voir ainsi barrer le passage.

Mais, monsieur le Doyen, lui demandait Doumic de sa voix la plus douce, est-ce qu'on a le droit de visiter ?

̃ Mais parfaitement

̃– Alors, qui est-ce qui s'est permis de faire ici ces barricades ?

Mais ce sont les marchands et les spéculateurs qui débitent le château et les domaines

Eh bien reprenait doucement Doumie, ïio pourrais-je pas avoir une pioche ?. Mais .attendez, il me semble précisément en avoir vu iœwjjne en bas.

'En effet, après être redescendu, il reparaissait avec une énorme pioche, abattait les planthés en deux ou trois coups bien appliqués, et toujours avec une douceur de plus en plus grande

Tenez, monsieur le Doyen, vous voyez. Avec les marchands et les spéculateurs, voilà comment on procède

Et nous pouvions visiter le château pièce par pièce et du haut en bas, pendant que le savant et distingué Doyen nous en racontait la chroni-

Architecte de premier ordre, prix du Salon, auteur de restaurations importantes, Max Doumic avait en outre une des cultures générales les plus fortes et les plus étendues de ce temps. Ses critiques d'art, ses Salons, un fort savant et curieux volume d'études historiques intitulé Le Sebret de la Franc-Maçonnerie, enfin diverses brochures, révèlent chez lui, en dehors 'du technicien, du théoricien ou de l'érudit, un écrivain des plus solides et des plus doués. So,ciol,ogue aussi avisé que passionné, il s'occupait encore, avec la compétence toute spéciale que lui donnait sa connaissance professionnelle du monde ouvrier, des rapports à établir, sur des bases véritablement raisonnables et équitables, et par conséquent vraiment conservatrices, entre le capital et le travail.

Comment, soutenu par autant de raisons de réussir avec éclat, demeura-t-il toujours comme dans une pénombre volontaire ? La cause ,en était dans ses qualités mêmes, ou dans ce qu'on pourrait appeler la qualité de ses qualités. Il n'était pas fait pour le régime d'effroyabje et hypocrite servitude, et pour ainsi .dire de servitude sans figure et atmosphérique, .jso.us lequel- nous étouffions depuis bientôt vingt ans quand éclata la guerre. Il n'avait pas la souplesse inférieure nécessaire pour se déveîopper dans cette ambiance d'esclavage décoré •d'. nain bouffon de liberté. Il sentait tout le premier qu'il ne l'avait pas, aurait eu honte de ravoir, et n'entendait pas plus se plier aux exigences avilissantes d'une époque tarée qu'à raient venus'lui demander de leur construire, pour les habiter, des horreurs comme tant de celles dont s'affligent aujourd'hui les honnêtes gens.'

Un des hommes de ce temps-ci qui l'ont le mieux' connu et le plus aimé, M. Etienne Lajny, me disait un jour

-r Avec un peu de complaisance d'esprit, Max Doumic aurait certainement fait une fortune. Toutes les fois, seulement, que quelqu'un vient lui demander de lui bâtir quelque chose d'affreux, il ne peut jamais s'empêcher de lui déclarer doucement que c'est affreux 1

Avec une pareille droiture de talent et d'esprit, à laquelle se joignait chez lui la droiture du coeur, Max Doumie n'était pas né pour l'asphyxiant et misérable, présent où il dut vivre. Mais ne l'eût-il pas été pour un avenir peutêtre proche ? Hélas Il n'y sera plus Il y a quelques années, il avait failli mourir pour son art. Une 'explosibn l'avait atrocement brûlé dans une expérience de céramique, et il lui fallut des mois pour commencer seulement à retrouver l'usage de ses mains. Il devait tomber peu après pour son pays. Il était revenu de son laboratoire, Il n'est pas revenu de la tranchée Avec sa science d architecte et l'élévation de son goût, il avait fait de sa maison de Bougival, où il demeurait la plus grande partie de l'année, une habitation exquise dont il confiait la garde à un jardinier qui perd en lui un maître rare. Ce brave homme était un peu maladif, et Doumic, avec sa bonté, le soignait comme il eût soigné un frère. Il lui rapportait lui-même d 3 Paris, et allait y acheter assez loin,un certain lait comprimé ordonné par le docteur, et la seule nourriture que digérât bien le pauvre homme.

C'est le déjeuner de votre jardinier ? lui disais-je quelquefois en le rencontrant à la gare Saint-Lazare et en lui voyant les mains toutes chargées de petites boîtes sous son manteau.

Oui, me répondait-il en se mettant à rire de son rire fin et fluet, c'est le déjeuner de mon jardinier. Le pauvre diable ne peut plus absolument prendre que cela.

Il s'était intéressé, à un moment, à la culture des roses et en avait dans son jardin une fort belle et fort complète collection. Il aimait à en envoyer chez ses amis et à vous faire observer

que pas une seule n'avait exactement le même parfum.

̃ Un aveugle qui s'y connaîtrait bien, vous disait-il, les nommerait toutes à l'odeur Les roses étaient cependant terriblement loiû d'être le lit sur lequel il devait finir. Il était .destiné à la terre du champ de bataille et au laurier des héros J

Maurice Talmeyr

LA JOURNÉE D'HIER 1° L'activité reprend en Haute-Alsace, où nos troupes ont progressé vers Altkirch.

2° Dans le nord, le 2 décembre, les alliés ont fait près de mille Allemands prisonniers. 3° La canonnade continue intermittente en Belgique, en Woëvre et en Lorraine.

4° En Argonne, de nouvelles attaques allemandes sont repoussées.

5° Le ministre de la guerre, ces jours der. niers, est allé faire une tournée dans la partie de l'Alsace reconquise.

6° En Pologne, la grande bataille continue, toujours acharnée les efforts de l'ennemi sebrisent contre les masses russes*

7° Le bruit, non confirmé jusqu'ici, court que des aviateurs français ou anglais ont lancé avec succès des bombes sur les usines Krupp. La longueur du document ci-dessous: a Quatre mois de guerre » nous oblige, à notre vi regret, à ajourner à demain l'article hebdomadaire « Pages rouges », de notre éminent collaborateur M. le général Chef fils.

Quatre mois

dejaem

Ce que nous avions obtenu

Nous avons suivi jour par jour, heure par heure, depuis le début d'août, les fluctuations de la guerre, sans jamais toutefois pouvon dé. gager des renseignements trop incomplets qui nous étaient fournis une impression d'ensemble qui nous permît d'embrasser d'un coup d'oeil les phases des opérations et d'en tirer les conclusions qu'elles suggèrent. Nous sentions, en effet, qu'il fallait souvent lire entre les lignés les communiqués quotidiens et qu'ils étaient, la plupart du temps, plus intéressants par ce qu'ils ne disaient pas que par ce qu'ils nous apprenaient.

Les autorités militaires ont estimé que le moment était venu de satisfaire notre légitime curiosité et notre patriotique impatience dans son numéro d'aujourd'hui, le Bulletin des Armées publie un rapport détaillé et complet des opérations qui se sont déroulées depuis le 2 août jusqu'au 2 décembre. C'est un tableau d'autant plus saisissant qu'on le sent véridique, qu'il retrace aussi bien nos erreurs que nos succès et qu'il nous montre Je formidable effort accompli par nos généraux et leurs héroïques troupes. Je ne connais point de lecture plus réconfortante, plus propre à nous donner confiance dans le résultat.

Le rapport commence par rappeler la force de l'adversaire qui nous a fait face depuis quatre mois.

'Les forces mobilisées par l'Allemagne sur sa frontière occidentale d'août à novembre représentent, en effet, 52 corps d'armée, dont voici le décompte

° 2 août, 21 corps actifs, 13 corps de réserve Fin août, 4 corps formés de 17 brigades nux3° Septembre, 8 corps d'armée de 33 brigades de landwehr 4° Octobre, 5 demi-corps de réserve de formation récente, 1" division de fusiliers marins.

A ces 52 corps, s'ajoutent 10 divisions de ça.Au moment où la guerre commence, 1 Allemagne garde l'espoir d'un coup heureux sur Nancy. Elle n'ose le risquer en présence de la solidité de notre couverture, puissamment renforcée, comme on sait, à la fin de 1913. Notre concentration s'achève donc librement. sans accident, et toutes les tentatives de sabotage préparées par l'ennemi sont déjouées. La remuante de#nos transports témoigne des ce moment de la bonne organisation de notre armée.

NOS ECHECS D'AOUT

La violation de la neutralité belge nous a renseiPnés dès 1e début des hostilités sur l'intention de l'état-major allemand de porteur son prrocial effort sur le Nord. Mais l'armée anglaise n'entrera en ligne que le 20 août notre premier objectif consiste donc Il retenir le plus longtemps possible des corps allemands en Alsace-Lorraine.

En Alsace, notre première attaque, mal conduite, nous mène à Mulhouse, mais ne peut s'y maintenir (7 aoûtj.

Une seconde attaque, dirigée par le général Pau, nous y ramène. Le 20 août, nous tenons, par les Vosges, et par la plaine, les accès de Colmar. L'ennemi a subi de grandes pertes. Mais, dès ce moment, les événements mal- heureux de Lorraine et de Belgique nous obligent à restreindre en Alsace le champ et l'intensité de notre effort (26 août).

En Lorraine, notre offensive avait brillam- ment commencé. Le 19 août, nous avions at- teint Sarrebourg, les Etangs, Dieuze, Morhange. Delme, Château-Salins. Mais, à partir du 20, l'ennemi, fortement retranché sur un terrain très organisé, reprend l'avantage. Le 22, le 23 et le 24, nous devons nous replier sur le GrandCouronné de Nancy et au sud de Lunéville. Le 25, une contre-attaque simultanée des armées Dubail et de Castelnau consolide définitivement notre position.

Que s'était-il, entre temps, passé en Belgique ? Sept à huit corps d'armée allemands et quatre divisions de cavalerie, triomphant de la magnifique résistance de Liège, cherchaient avancer entre Givet et Bruxelles et à prolonger leur mouvement plus à l'ouest.

Dès que l'armée anglaise fut prête dans la ré- gion de Mons, nous prîmes l'offensive dans lo Luxembourg belge avec les armées des généraux Ruffev et de Langle de Cary. Cette offensive fut immédiatement enrayée avec de grosses pertes pour nous.

Ici encore le terrain avait été fortement organisé par l'ennemi. Il y eut aussi, dans certains de nos corps, des insuffisances d'instruction -t d'exécution (21-23 août).

A la gauche de ces deux armées et en liaison avec, l'armée anglaise, l'armée du général Lan-

rezac, inquiète pour sa droite', se replie alors- (24 août) sur la ligne Beaumont-Givet. Le 25 et le 26, l'armée anglaise, mise en échec à Landreoies et au Gateau,se retire vers la Marne. De sanglants combats marquent ces journées. L'en- nemi fait de grosses pertes¡ mais gagne du terrain constamment.

A ce moment, la situation est la suivante ou combattre sur place dans des conditions périlleuses résultant du recul de notre gauche, ou reculer sur tout notre front jusqu'à ce que soit possible, dans de bonnes conditions, la reprise de l'offensive.

C'est à ce second parti que s'arrête le général en chef,

L'OFFENSIVE

La' première, condition à remplir, c'est de se Mirer en ordre et en attaquant pour affaiblir et retarder l'ennemi.

Plusieurs de ces attaques, brillamment conduites, portent à nos adversaires des coups sensibles.

Telles sont celles de l'armée Lanrezac à Saint-Quentin et à Guise, le 29 août celles de l',armée de Langle sur la Meuse, les 27 et 28 celles de l'armée Ruffey, plus à l'est, brillamment soutenues de Nancy aux Vosges par les armées de Castelnau et Dubail, dont l'inflexible fermeté va rendre possible notre manœuVM offensive.

Pour préparer cette ofensive, nous avons constitué, le 26 août, ù notre gauche, une nouvelle armée, commandée par le général Maũnoury. Cette armée doit se concentrer les jours suivants dans la région d'Amiens.

Mais le progrès de l'ennemi, par étapes de 45 kilomètres par jour, est si rapide que, pflur Réaliser febri plan offensif, le général Joffre doit prescrire la continuation de la retraite. On reculera jusqu'à l'Aube, au besoin jusqu'à la Seine. Tout sera subordonné à la préparation du succès de l'offensive.

Le 5 septembre, les conditions que recherchait le général en chef sont remplies. En effet, notre gauche (armée Maunoury, armée anglaise, armée Lanrezac devenue armée d'Esperey) n'a plus à craindre d'être coupée. Au contraire, l'armée allemande dé droite (général vort Kluck), en marchant au sud vers Meaux et Coulommiers, offre son flanc droit à l'armée Maunoury.

Le 5 au soir, le général en chef ordonne l'offensive générale en ajôutant a L'heure est venue d'avancer coûte que coûte et de se faire tuer plutôt que de reculer

Lapâtaillô de la Marne s'engage. Le rapport en décrit les épisodes que nous connaissons déjà par un récit antérieur elle met en relief les incomparables qualités militaires des généraux Foch, Langle de Cary, Maunoury, d'Ësperey, de Castelnau, Dubail, Sarrail.

Par le Il rétablissement stratégique Il que nous avons accompli, nous avons donc repris sur l'ennemi l'avantage.

Nous l'avons conservé depuis lors.

LA COURSE A LA MER

Dès le 13 septembre, la résistance allemande, appuyée sur de fortes organisations défensives préparées à l'avance, nous interdisait d'espérer que la poursuite pût se continuer sans arrêt. Une nouvelle bataille commençait. Dans cette bataille, l'état-major allemand garde l'espoir de tourner notre gauche, comme nous formons celui de déborder sa droite. Le développement de ces deux efforts caractérise cette phase de la guerre. Il en résulte une lutte de vitesse qui, à la fin d'octobre, prolonge jusqu'à la mer du Nord les fronts en présence c'est véritablement la course à la mer

Dans cette course, les Allemands ont sur nous un avantage la forme concentrique de leur front, qui abrège leurs transports. Malgré cet avantage, le mouvement enveloppant de leur droite, poursuivi avec 12 corps actifs, 6 corps de réserve et 4 corps de cavalerie, a totalement échoué.

Cet échec a été la connrmation de la victoire de la Marne.

Dès le 11 septembre, le général Joffre a orienté contre la droite allemande l'effort de l'armée Maunoury. Mais cette armée, avec les effectifs dont elle dispose, ne peut suffire à la tâche. Vers le 20 septembre, une nouvelle armée est donc constituée à la gauche de l'armée Maunoury et confiée au général de Castelnau. Cette armée s'établit fortement dans la région Lassigny-Roye-Péronne, appuyée à sa gauche par les divisions territoriales du général Brugère (21-26 septembre).

Mais pour atteindre notre but, ce n'est pas encore assez, et, le 30 septembre, plus haut que l'armée de Castelnau, c'est l'armée de Mau'huy qui entre en ligne, occupant la région d'Arras et de Lens et se prolongeant vers le Nord pour donner la main aux divisions sorties de Dunkerque.

Ce n'est là, toutefois, en présence de l'énorme effort de l'ennemi, qu'un cordon de troupes trop mince et trop tendu.

A ce moment, à la demande du maréchal French, le transport de l'armée anglaise de la région de l'Aisne à la région de la Lys est décidé. De même, la vaillante armée belge, sortie d'Anvers le 9 octobre et couverte par des marins anglais et français, viendra, dans la région de l'Yser, renforcer la barrière qu'il faut créer et maintenir.

Mais ces événements prennent du temps. L'armée anglaise ne pourra entrer en action sur son nouveau théâtre que le 20 octobre. L'armée belge, d'autre part, qui vient de se battre trois mois, manque momentanément de munitions.

Le général en chef n'hésite pas et prescrit un nouvel effort.

LA STRATEGIE DU GENERAL FOCH Dès le 4 octobre, il chargé le général Foch d'aller coordonner sur place les opérations des armées du Nord.

Le 18, il met à sa disposition des renforts qui, constamment accrus jusqu'au 12 novembre, vont constituer l'armée française en Belgique, sous les ordres du général d'Urbal. Cette armée, de concert avec les Belges et un corps anglais, opérera désormais entre la mer et la Lys. Le Journal de Genève, appréciant cette période de la guerre, a écrit que le commandement français, par la rapidité et l'ampleur de ces transports, avait témoigné d'une « maîtrise incomparable Le résultat de cet effort, c'est la faillite totale de l'attaque allemande dans les Flandres. Cette attaque allemande, que le Bulletin des Armées a déjà retracée dans son numéro du 25 novembre, va être d'une violence inouïe. 12 corps d'armée et 4 corps de cavalerie sont accumulés entre la Lys et la mer.

L'ORDRE DU KAISER

L'Empereur est venu sur place prendre la direction des opérations.

Des proclamations adressées aux troupes leur ont rappelé qu'il s'agit maintenant de frapper le « coup décisif ».

Ce coup décisif, c'est soit de percer en longeant la mer pour atteindre Dunkerque, Calais, Boulogne, soit de percer sur Ypres et d'y proclamer l'annexion de la Belgique.

Pour y réussir, l'état-major allemand, trois semaines durant, procède par attaques répétées, furieuses, en masses profondes, que décime l'artillerie des alliés.

Dès le 12 novembre, il nous est permis d'établir le. bilan de ces. assauts, confirmé par les semaines suivantes, et ce bilan est, pour nous, une vict.oire.

L'ECHEC ALLEMAND SUR L'YSER De la mer à Dixmude, l'armée belge, le gé-

inéral Grossetti et l'amiral. Ronarc'h ont tenu d'abord la ligne du chemin de fer de Nieuport à Dixmudo, ensuite la rive gauche de l'Yser. L'ennemi, qui avait poussé un corps d'armée sur la rive gauche, a dû se retirer. Il n'a jamais pu déboucher de Dixmude.

Plus au sud, de Dixmude au nord d'Ypres, même situation.

Les Allemands, qui, le 10 novembre, ont franchi la rivière en deux points, ont été repoussés de l'autre côté, et c'est maintenant le général Humbert qui a sur la rive droite les .têtes de pont. A l'est d'Ypres, les généraux Dubois, Balfourier et Douglas Haigh n'ont pas cédé en trois semaines un pouce de terrain. Au sud, où l'attaque allemande a été particulièrement ardente parce qu'elle visait nos communications, nos troupes et les troupes anglaises ont regagné tout le terrain un moment perdu et s'y sont Installées' d'une façon inexpugnable. Dans la seconde quinzaine de novembre, l'attaque allemande, brisée, s'est ralentie. L'infanterie s'est de moins en moins engagée. L'artillerie même a montré de moins en moins d'activité.

L'ennemi, dans la seule bataille d'Ypres, a perdu au moins 120,000 hommes.

Jamais offensive plus soigneusement préparée, plus furieusement menée, n'a subi un échec aussi complet.

DE LA LYS AUX VOSGES

NOUS RESISTONS PARTOUT

Pendant que cette grande bataille se livrait en Belgique, la guerre a continué sur le reste du front, prenant le caractère d'une guerre de siège, de tranchée à tranchée, opposant les unes aux autres des organisations défensives également formidables.

Il est superflu d'insister sur le mérite qu'ont eu nos troupes à soutenir cette guerro pied à pied, à no jamais céder et à progresser souvent, malgré la charge que leur imposait le transport dans le Nord d'effectifs importants français et anglais.

En liaison directe avec les armées du Nord, l'armée du général de Maud'huy et celle du général de Castelnau tiennent, sans un seul fléchissement, du milieu d'octobre à la fin de novembre, le front de la Lys à Noyon. Depuis la fin d'octobre, leur progrès est continu affermissement de nos positions à Arras et à La Basséa, prise du Quesnoy-en-Santerre, avantage constant acquis à notre artillerie et à notre infanterie en toutes rencontres avec l'ennemi.

Entre l'Oise et l'Argonne, les armées Maunoury, d'Esperey et de Langle de Cary trouIveht en face d'elles des positions très fortes, hauteurs de l'Aisne, de Berru, de Nogent-l'Abbtssé, de Moronvilliers élévations boisées de l'Argonne occidentale.

En septembre, elles ont à soutenir une attaque générale, très rudement conduite. Cette attaque est repoussée, notamment à l'est de Reims, le 26 septembre.

L'Empereur a assisté à cet échec de ses troupes, comme huit jours plus tard à celui d'Ypres.

De notre côté, à des offensives violentes qui risquaient d'être plus onéreuses que productives, on a substitué des opérations de moindre envergure qui nous ont. permis souvent de gagner du terrain..

De l'Argonne aux Vosges, même état de choses. ̃̃ ̃̃•.̃•.̃ ̃̃̃-̃ Nos armées armée Sarrail et armée Dubail remplissent avec méthode et succès la tâche qui leur est confiée protéger notre flanc droit contre toute attaque partie de Metz-Thionvillé; maintenir en face d'elles par une offensive continue le plus grand nombre possible de corps allemands libérer autant que faire se peut le sol national occupé par l'ennemi, notamment en Woëvre et autour de Verdun. En novembre, noua avons reconquis, entre Belfort et la Mosane, la presque totailité du territoire envahi.

NOTRE SITUATION AU 1er DECEMBRE • Après avoir rendu hommage aux innombrables actes héroïques de nos soldats, grâce auxquels il a été permis d'atteindre, après quatre mois de guerre, ces résultats magnifiques, le rapport précise, au début de décembre, la situation de nos armées.

Il déclare d'abord que l'armée française, qursnt au nombre, est aujourd'hui égale à ce qu'elle était au 2 août, toutes les unités ayant été recomplétées. Il constate ensuite que la qualité de la troupe s'est infiniment améliorée. Nos hommes font aujourd'hui la guerre en vieux soldats. Ils sont tous profondément imfais de leur supériorité et ont une foi absolue dans la victoire.

Le commandement, renouvelé par des sanctions nécessaires, n'a commis, dans les trois derniers mois, aucune des erreurs constatées et frappées en août.

tilerle s'est largement augmenté. L'artillerie lourde qui nous manquait a été constituée et jugée à l'œuvre.

L'armée anglaise a reçu, en novembre, de très nombreux renforts. Elle est plus forte numériquement qu'à son entrée en campagne. Les divisions de l'Inde ont achevé leur apprentissage de la guerre européenne.

L'armée belge est reconstituée à six divisions, prêle et résolue à reconquérir le sol national. LES SEPT ECHECS ALLEMANDS

Le plan allemand a enregistré sept échecs d'une haute portée

Echec de l'attaque brusquée projetée sur Nancy

Echec de la marche rapide sur Parie Echec de l'enveloppement de notre gauche en août

Echec de ce même enveloppement en novem. bre

Echec de la percée de notre centre en septembre

Echec de l'attaque par la côte sur Dunker. que et Calais

Echec de l'attaque sur Ypres.

Dans cet effort stérile, l'Allemagne a épuisé ses réserves. Les troupes qu'elle forme aujourd'hui sont mal encadrées et mal instruites. Or, de plus en plus, la Russie affirme sa supériorité aussi bien contre l'Allemagne que contre l'Autriche.

L'arrêt des armées allemandes est donc tatalement condamné à se changer en retraite. Telle est la conclusion à laquelle doit, en effet, logiquement aboutir la revue des événements qui se sont succédé depuis quatre mois sur l'immense front de 600 kilomètres. Le rapport qu'on vient de lire, si lumineux dans sa belle sobriété, produira une impression plus profonde que le plus éloquent des récits de guerre.

Il nous rappelle qu'avec de pareils généraux et de pareils soldats, nous devons plus que jamais garder notre foi imperturbable dans le dénouement, quelque temps que nous mettions à l'obtenir.

Au reste, nous sommes heureux de constater que, sur la nécessité de mener jusqu'au bout la campagne que l'Allemagne a délibérément provoquée, les alliés sont tous d'accord. 1( Nous sommes déterminés à remplir jusqu'au bout le devoir qui nous a été imposé n, déclarait hier M. Poincaré en répondant au discours de l'ambassadeur des Etats-Unis. La guerre ne cessera que par la défaite de l'Allemagne il n'y a pas d'autre issue possible n, disait au même moment lord Kitchener à un journaliste américain: Le Tsar, on le sait, a exprimé une opinion analogue.

Armons-nous donc de patience c'est la sau-

vegarde de l'existence et de l'avenir de iiotrô pays et de notre race qui l'exige.

René d'Aral

La Guerre Les opérations reprennent en Al° sace où nos trou p es s'avancent sur A ltkirch. Le 2 décent' bre, dans le Nos nous avons fait près de 1,000 prisonniers Communiqué officiel, du 4 décembre, 15 heures Canonnade intermittente assez vive entre la voie ferrée Ypres-Roulers et la route BecelaerePasschendaele, où l'infanterie ennemie a essayé, sans aucun succès, de gagner du terrain.

A Vermelles, nous continuons l'organisation des positions conquises.

De la Somme à l'Argonne, calme sur tout le front.

En Argonne, plusieurs attaques de l'infanterie allemande ont été repoussées par nos troupes, notamment à la corne nord-ouest du bois de la Grurie.

Quelques canonnades en Woëvre et en Lorraine.

En Alsace, rien à signaler.

Communiqué officiel du 4 décembre, 23 heures Sur l'ensemble du front, aucun incident notable.

A notre aile droite, nous avons progressé dans la direction d'Altkirch.

On rend compte que, dans la journée du 2, nous avons fait prisonniers dans la seuls région du Nord.

Le prince de Galles sur le front Le correspondant militaire du Times décrit la manière dont le prince de Galles a rempli ses devoirs. Ses qualités dominantes sont la modestie, l'ardeur et l'énergie. Le prince de Galles a visité, sous le feu, les tranchées, notamment ,celles occupées par les troupes indiennes. Le correspondant conclut ainsi « Aucun of ficier du zèle le plus infatigable ne sert avec les soldats du Roi. » Communiqués allemands Le 2 décembre, le communiqué officiel survant a été publié à Berlin

Sur le théâtre occidental de la guerre, Vennemp a lait d'insignifiante progrès, qui ont été arrêtés dans la forêt de l'Argonne.

Zf'cffprt des Busses pour s'emparer des positions allemandes à l'est de Darkeheam montre combien la seconde invasion de la Prusse orientale a prog1'essé et, en dépit des prédictions faites il y a quelques semaines, d'après lesquelles la province était probablement garantie contre toute nouvelles visite des forces russes, il est évident que les Russes montrent beaucoup d'activité dans, cette région. Mais leur avance a été jusqu'ici repoussée avec de lourdes pertes.

Voici le communiqué allemand du lendemain 3 décembre

Sur les deux théâtres de la guerre, il ne s'est ricn passé de particulier.

i

i

AVIONS ALLIES SUR LES USINES KRUPP D'après un télégramme de La Haye à 1'Exchange Telegraph, une vive émotion régnerait Berlin sur le bruit qu'un aviateur étranger aurait survolé hier les usines Krupp d'Essen, jetant des bombes sur la galerie des canons l'étendue des dégâts est inconnue l'aviateur se serait retiré sain et sauf.

Une note de l'Amirauté anglaise publie la même nouvelle,

La Guerre en Alsace L'avance des Français dans la Haute-Alsace. Les Allemands élèvent en hâte

des ouvrages fortifiés

Les communiqués officiels d'avant-hier et d'hier signalaient l'avance marquée de nos troupes dans la Haute-Alsace. Cette activité renaissante est confirmée par une note publiée hier par le Conseil fédéral suisse. Cette note est ainsi conçue

Dans le courant de novembre, une nouvelle activité des troupes allemandes et françaises s'est révélée dans la Haute-Alsace. Les Français ont construit, entre Pfetterhausen et la frontière française, sur la route de Rechezy, des batteries qu'ils ont armées en partie de grosse artillerie. Au sudest de Pfètterhausen, entre le village et la frontière suisse, des fassés de tirailleurs avec obstacles en fils de fer ont été établis.

Les Allemands ont construit des fortifications de campagne dans l'angle saillant vers notre territoire, à Ottendorf et Liebensdorf, et sur les hautueurs ouest de l'IlL Les artilleries des deux partis prennent presque tous les jours les fortifications de campagne de la ligne de la Larg sous leur feu, sans qu'aucun d'eux ait entrepris des attaques d'infanterie de grande importance.

Depuis le 1er décembre, on remarque dans ce rayon de plus grands mouvements de troupes. Le 2 décembre au matin, on entendait dans la direction de Bâte un feu intermittent d'artillerie et un feu d'infanterie continu.

D'autre part, un télégramme de Saint-Louis (Haute-Alsace) dit que de nombreux corps de troupe allemands ont passé ces derniers jours par Saint-Louis, se rendant dans les Vosges. Malgré que des combats aient eu lieu lundi et mardi sur un front très étendu, on n'a encore amené aucun blessé à Saint-Louis ni dans les villages du Sundgau.

Une dépêche de Bale au journal La Suisse, de Genève, dit que l'avance française a eté très marquée ces derniers temps du côté de Colmar. Au nord de Thann, les Français progressent aussi ils entourent presque complètement Guebwiller.

Les Allemands arment

à Cotmàr et à Strasbourg

La même dépêche dit que les Allemands, a Colmar, ont installé des pièces d'artillerie sut les places, devant l'église et la mairie, afin d'attirer sur ces points le tir de l'artillerie française. Le but de l'ennemi est de mettre ainsi les Français dans l'obligation de bombarder Colmar, encore que cette ville soit ouverte. A Mulhouse, des quartiers ont été minés. Autour de Strasbourg, de grands préparatifs ont été faits pour empêcher les troupes françaises d'avancer. Dans la vallée de la Bruche, de multiples lignes de tranchées ont été creusées, des forêts et des parcs appartenant à des parti-* culiers ont été entièrement rasés pour faciliter la défense du pays.

Au sud de Strasbourg, un faubourg a été inondé et tout est prêt pour étendre l'inondation au sud et à l'ouest de la ville.

LE MINISTRE DE LA GUERRE FRANÇAIS VISITE LA HAUTE-ALSACE

Le Bulletin des Armées de ce matin raconte que M. Millerand, ministre de la guerre, s'est rendu, ces jours-ci, en Alsace. C'est la première fois qu'un membre du gouvernement en fonction visite la province depuis 1870.

A neuf heures du matin, le ministre fratt-'i chit, entre Foussemagne et Chevannes-sur-' l'Etang, la ligne qui, pendant un demi'siècle, marqua l'ancienne frontière. Dans la grande rue de Montreux-Vieux, des troupes rendaient les honneurs, les clairons sonnaient aux champs.. Le gouverneur de Belfort guida le ministre vers la salle d'école. A leur entrée, une centaine d'enfants de tout âge se levèrent d'un même élan et, d'une même voix, ils entonnèrent la Marseillaisc. Debout devant la chaire, leur maître, un caporal d'infanterie, les surveillait et donnait la cadence. Au fond, dans les couloirs, sur les marches de la porte et jusque sur la'rué, les vieux, qui n'avaient pas oublié, accompagnaient les enfants.

Une émotion indicible étreignait l'assistance et les larmes lentement coulaient sur les. joues fraîches comme dans les barbes grises. « Aux armes, citoyens 1 reprenaient les voix enfantines, et, tandis que le chant de nos pères, franchissant les murs de la salle, roulait sur la campagne, chacun du fond de son cœur adressait un hommage de gratitude émue aux vaillants qui dorment à ffoltz, à Cernay, à Aspach, à Dornach, à Flachslanden, à Zillisheim et là tout près, à Montreux-Vieux, car c'est leur sacrifice qui permettait la joie de cette inoubliable scène.

Dans le profond silence qui succéda à l'hymne national, le ministre de la guerre, vainquant avec peine son émotion, exprima en quelques paroles les tristesses dont souffrirent les cœur3 français pendant ces quarante-quatre dernières années, et aussi la fierté qu'éprouve aujourd'hui la France en songeant a la libération prochaine et totale de la vieille Alsace. Il dit aux petits de cette province le fidèle souvenir des enfants de France.

Par Valdieu et Retzviller, le ministre gagna. Dannemarie. A toutes les fenêtres se déployaient les couleurs rouges et blanches de l'Alsace, et, dans les rues, de petits bonshommes de Hansi, aux têtes blondes,, aux cheveux bouclés, ouvraient bien grands leurs yeux bleus pour mieux voir le représentant de l'armée française. Aux croisements des routes, on pouvait lire « Belfort, 24 kilomètres n. Il avait suffi, en effet, de retourner les plaques routières pour retrouver les anciennes indicationr en français.

Après un court arrêt à l'Hôtel de Ville, le ministre de la guerre s'est rendu à l'est de Dannemarie, jusqu'à la Tuilerie, pour visiter les tranchées et faire un tour d'horizon dans la plaine boisée qui mène vers Huningue, Altkirch, Mulhouse, Colmar et vers Strasbourg. Au Nord, on distinguait mal la crête embrumée des Vosges. Entre les bois noirs, les clochers découvraient leur silhouette sur le ciel gris les cloches se répondaient il. travers la plaine couverte de neige et, dans les tranchées où l'on est aujourd'hui face à face, le grand drame se continuait sans trêve.

Le ministre est rentré à Belfort, par Aspach, Magny, village où fut assassiné l'enfant au fu' sil de bois, la vallée de la Largue et Délie. Ce journal ne doit as être crié LES OPERATIONS RUSSES La grande bataille continue autour de Lodz. La lutte est acharnée à Lowitch où les Allemands combattent désespérément

La bataille continue avec acharnement ûVttour de Lodz. La lutte semble se déplacer du centre Lodz sur les deux ailes Lovntch à droite, Wielune-Szczercov-Lask à gauche, qui menacent les Allemands d'un nouvel envelop- pement. En ce moment, c'est sur l'aile droite, Lowitcft, que la lutte est la plus vive. Un récit publié par la Gazette de la Bourse, de Rétrograde, dit que les combats de Lowitch ont été des plus acharnés. Quand von Hindenburg fit sa réapparition en Pologne, quatre de ses corps d'armée jurent attaques de flanc par les Russes et furent cernés deux des corps se dégagèrent à Turek, et les autres montèrent sur Leczyca et se jetèrent sur Kutno, où ils perdirent 14,000 hommes. Finalement, ils se portèrent, le 25 novembre, sur Lowitch, où ils furent défaits et forcés de battre en retraite. Depuis deux jours, télégraphie le 2 déccmbre le correspondant du Daily Telegraph à Pétrograde, les Allenaands ont revois uaae vigoureuse offensive. mais ils se brisent contre le front russe. Certains corps russes se sont frayé un chemin de Glôvno à Sobota et menacent la ligne Lowitch-Kutno, qui est pour les Allemands d'une importance vitale.

D'après une dépêche du New-York Herald,. une nouvelle armée allemande, venant de Belgique et de la Prusse centrale, marche sur Kalisz, pour y arrêter l'avance des Russes, qui menacent de couper l'aile droite du général von MackcnsendelaWartha.

Communiqué russe

Communiqué officiel russe, en date de jeudi Les combats continuent dans certains districts du front de la région de Lowitch.

Des forces ennemies considérables, composées principalement de troupes qui ont été transportées du front occidental, ont pris l'offensive dans la région de Lutomiersk et de Szcezercow.

Sur le front de la rive gauche dé la Vistule, on ne signale pas de modification importante. Au delà des Karpathes, nos troupes, en s'empa-. rant de Bartfeld, onl fait prisonniers 8 officiers, et 1,200 hommes et pris 6 mitrailleuses.

Le Tsar visite les blessés

Le Tstar Nicolas a quitté le front des armées: pour se rendre dans certaines villes de la Russie moyenne et méridionale, où il visitera les' blessés en traitement dans les hôpitaux locaux.! Le Kaiser en Silésie

Le Kaiser a visite, le 30, les troupes aile' mandes à Gumbinnen et Darkenen. en


orientale. Mercredi, il a eu une Breslau avec le commandant en chef de l'armée austro-hongroise, l'archiduc Frédéric, qui était accompagné de l'archiduc héritier Char'les-François-Joseph et du chef d'état-major, le baron Conrad de Iloetzendorf.

Est-ce le- même jour que, suivant les journaux de Berlin, des aviateurs allemands, par mégarde ou méprise, ont jeté des bombes sur Breslau ?

Przemysl aux abois

Le correspondant du Daily Mail à Venise a vient de Przemysl. Le prélat a déclaré que les Rtisses tiennent de bonnes positions autour de cette ville.

Dans Przemysl même, tous les édifices publics sont en ruines et des caravanes de blessés traversent continuellement les rues. Les hapitaux sont bondés. On installe maintenant les blessés dans les églises. La f amine prend des proportions terribles.

L'exode prussien

On signale la présence de 20,000 réfugiés dans la province de Slesvig et d'autant dans le district de Stade. Un grand nombre de réfugiés se trouvent également à Berlin et dans les environs de la capitale. D'après certains renseignements, plusieurs centaines de mille 'le. fugiés on dit 500,000 seraient déjà arrivés à Berlin.

L es Autrichiens à Belgrade Un communiqué autrichien, daté de jeudi, dit que les troupes autrichiennes sont entrées à Belgrade; les dernières troupes serbes avaient évacué la ville en bon ordre et rejoint l'armée serbe. Les Autrichiens ont occupé tes bâtiments publics de la ville, ainsi que les légations d'Allemagne et d'Autriche.

A eette occasion, le général qui a pris possession de Belgrade a télégraphié à François-Joseph

« A l'occasion du 66° anniversaire de l'avènement de Votre Majesté, permettez-moi de déposer il vos pieds la nouvelle que Belgrade a été occupée aujourd'hui par les troupes de la 5° armée. »

En Belgique Encore un échec allemand sur l'Yser. Les meilteures troupes du Kaiser sont con. centrées dans la Flandre occiden.

tale.- Les forces alliées sont

supérieures. La si.

tuation à Gand

On reste toujours dans l'imprécision quant aux opérations en Belgique. Cependant, nous avons reçu quelques détails et nous savons par le communiqué officiel français d'hier aprèsmidi qu'entre la voie ferrée Ypres-Roulers et la route Becelaere-Passchendaele une canonnade intermittente assez vive s'est produite à la faveur de laquelle l'infanterie enemie a tenté vainement de conquérir du terrain. llqais ce n'est pas là la grande bataille offensive annoncée depuis plusieurs jours par les correspondants holLes journaux anglais d'hier nous apportent des dépêches sur les faits de guerre récents et les ramènent à leurs justes proportions. Ainsi le correspondant du Daily Mail annonce que mercredi, avant 1 aube. une importante force allemande tenta une fois, de plus de traverser l'Yser sur une flottille de grands radeaux contenant chacun soixante hommes et plusieurs mitrailleuses. Mais cette flottille fut découverte par les alliés qui la détruisirent sous une pluie d'obus. Un grand nombre d'Allemands furent tués ou noyés." ̃' '̃'̃ ̃ v1.1' Quoi qu'il soit difficile d'obtenir des renseignements précis en raison des précautions prises, il paraît certain que les Allemands sont très gênés dans leurs manceuvres sur l'Yser. Afin de se protéger contre un bombardement naval, des canons lourds ont été placés entre Bruges et la mer, d'où ils tirent sur les destroyers, anglais.

.On constate une grosse activité à Zeebrugge. Les ingénieurs allemands travaillent fiévreuseirrent- à réparer les écluses rendues inutilisables par le dernier bombardement.

Après une timide attaque; ces jours-ci, au sud de. Bixschoote, les Allemands sont restés sur la défensive leur action s'est bornée au transport, sous le couvert de leurs canons, des tioupes à différents endroits. Tous les renseignements concordent à montrer que les Allemands conduisent d'importantes opérations d'un caractère exclusivement défensif. Il est probable que les meilleures troupes que l'Allemagne peut rassembler actuellement sont concentrées dans la Flandre occidentale. Les Allemands prennent des précautions extraordimaires pour tenir secrets leurs mouvements et l'on ne peut pas apprendre grand' chose sur ce qui se passe sur l'Yser. Nos confrères hollandais sont maintenant obligés de reconnaître que la canonnade de mardi, qui semblait oréparer une attaque d'infanterie, s'est arrêtée sans avoir amené les événements présumés. Les pluies qui se sont abattues sur la Belgique ont dû très certainement modifier les plans allemands en rendant instables les plates-formes pour les gros canons et en inondant les tranchées.

Les alliés ont si bien dissimulé leur infanterie qu'il est impossible de repérer leurs positions. Malgré la concentration allemande, on est convaincu que les forces alliées sont supérieures.

Un certain nombre de réfugiés arrivés à l'Ecluse ont dépeint la situation à Gand comme très grave. Les Allemands sont devenus extrêmement irritables depuis que des aviateurs ont jeté des bombes sur la ville, et leurs relations avec les civils sont très tondues, surtout en raison de la rareté des vivres. La ration de pain quotidienne pour chaque habitant est d'une dem'-livre.

Les Ahemands ont ria des otages à Gand, parmi lesquels le bourgmestre et le chef socia- liste M. Anseele. Le prétexte fourni à ces arrestations est que si les aviateurs ont pu jeter des bombes si près des réservoirs d'essence, c'est que des espions doivent avoir signalé l'emplacement des dépôts.

Des forces allemandes ont été amenées sur l'Yser au moyen d'automobiles, de trains, de voitures et de véhicules de toutes sortes. Leur front s'étend jusqu'à Mafiakerke. Tout le pays compris entre Mariakerke et Knocke est dans un complet état de défense. Des canons dissimulés aux regards des aviateurs et des navigateurs sont pointés vers la mer, à Mariakerke, à Oftende, à Blankenberghe, à Heyst. De nombreuses mitrailleuses sont dissimulées dans les chalets.

Tout indique que les Allemands redoutent une attaque par mer.

Les populations du nord de la Belgique qui s'étaient réfugiées en France, décidées à affronter tous les dangers et voulant à tout prix revoir leurs chaumières détruites ou incendiées, sont retournées en grande partie dans leur pays. A Pervyse, malgré que tout le village ne forme plus qu'un immense amas de ruines, une centaine d'habitants sont rentrés. Il:; s'occupent du déblaiement. A. V. Contre les colonies allemandes Les prises à Tsing.. Tao

On mande de Tokio que le quartier général japonais a annoncé que les prises, à Tsing Tao, comprennent 2,500 fusils, 100 mitrailleuses, 30 pièces de campagne, 1,200 livres sterling, 15,000 tonnes de charbon, 40 automobiles et des provisions suffisantes pour nourrir 5,000 personnes pendant un trimestre. Tous les navires allemands qui se trouvaient dans la rade ont été détruits.

EN ALLEMAGNE ET EN AUTRICHE L'Allemagne et les neutres.- Quelques aveux üa Gazette de Cologne publie une lettre dont voici quelques extraits caractéristiques Les sentiments manifestés par la Hollande ne sont pas amicaux pour l'Allemagne, bien que ses sympathies ne soient pas non plus bien grandes pour l'Angleterre. Il est rare de rencontrer dans ce pays des sympathies pour l'Allemagne. Il en est 'notamment ainsi dans les milieux universitaires. Le sort de la Belgique affecte trop directement les Hollandais, et c'est la cause immédiate de la froideur de sentiments de la majorité de ceux-ci pour l'Allemagne. On peut en dire autant du Danemark. Mais la Norvège et la Suède, pays d'une civilisation plus originale, se trouvent inconsciem'ment entraînés vers l'Allemagne.

Il faut avouer, toutefois, que tous les talents des Allemands, des Prussiens surtout, ne tendent pas beaucoup à leur gagner les cœurs de leurs voisins. La perspicacité psychologique qui fait pénétrer les sentiments des.autres peuples n'est pas la point fort des Teutons. Les efforts que fait aujourd'hui l'Allemagne, par la voie de la presse, pour se concilier les sympathies des neutres, arrivent un peu tard et ne sont pas toujours marquées au coin d'un tact consommé.

Echec de l'emprunt hongrois

Des renseignements reçus à Londres portent q u'en six semaines, l'emprunt de guerre austro-hongrois de 160 millions de livres sterling n'a été souscrit qu'à moitié. Cet insuccès est une preuve de la situation économique de la monarchie, qui est à bout. de ressources. Un nouvel emprunt sera impossible, vu que la population austro-hongroise a déjà donné tout ce qu'elle possède. Promotion de Généraux Le général de brigade Mengin, directeur de l'artillerie au ministère de la guerre, est promu au grade de général de division.

Sont nommés généraux de brigade

Le colonel d'infanterie Pentel, en remplacement du général Dolot, placé dans la section de réserve

Le.colonel d'infanterie Julien, en remplacement du général Auger, placé sur sa d'eirande par anticipation, pour raisons de santé, dans la section de réserve

Le colonel d'infanterie Deleuze, en remplacement du général Guerrier, placé dans la section de réserve

Le colonel d'infanterie breveté de Lobit, en remplacement du général Durand, tué à l'en nemi

Le colonel de cavalerie de.Boissieu, en remplacement du général de brigade Montaudon, placé sur sa demande par anticipation, pour raisons de santé, dans la section de réserve Lé colonel de cavalerie Robillot, en remplacement du général Henrys, promu.

Le vice-amiral Pivet est nommé commandant en chef, préfet du 1er arrondissement maritime, à Cherbourg.

Le vice-amiral Aubert est nommé chef d'étatmajor de la marine. LA CLASSE 1916

Les tableaux de recensement

Le Journal Officiel publie le décret suivant Article premier. Les tableaux de recensement de la classe 1916 seront dressés, publiés et affichés dans chaque commune suivant les formes prescrites, de telle manière que l'unique publication qui en sera faite ait lieu au plus tard le troisième dimanche de décembre 1914.

Article 2. Les conseils de révision de la classe 1916 auront la composition réduite à quatre membres, prévue au douzième alinéa de l'article 16 de la loi du 21 mars 1905. Ils ne seront pas assistés d'un sous-intendant militaire. En cas de nécessité absolue, le préfet pourra déléguer le sous-préfet pour présider dans son arrondissement les opérations du conseil de revision.

Article 3. Les conseils de revision de la classe 1916 pourront visiter, dans le même canton, les inscrits de deux ou plusieurs cantons aHmiixême département, Les jaunes gens convoqués en vertu de .cette disposition pour être examinés par le conseil de revision dans un canton autre que celui de la commune sur le tableau dé recensement de laquelle ils ont été inscrits seront indemnisés de leurs frais de déplacement

Article 4. Par dérogation aux dispositions des articles 9 et 10 de la loi du 7 août 1913, il ne sera pas constitué de commissions de réforme ni de commissions médicales militaires pour la revision de la classe 1916.

Article 5. Le présent décret sera soumis à la ratification des Chambres dans la première quinzaine qui suivra leur prochaine réunion. L'Ambassadeur des Mois

présenle ses lettres de créance Le président de la république a reçu hier matin en audience solennelle M. William G. Sharp, qui lui a remis les lettres l'accréditant en qualité d'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique. L'ambassadeur a prononcé, en remettant ces lettres, les paroles suivantes

Monsieur le président, en me conformant à cette cérémonie consacrée par l'usage et en vous présentant mes lettres de créance j'ai le plaisir et le très grand honneur de transmettre au gouvernement de la République française les meilleurs souhaits que le président des EtatsUnis d'Amérique forme pour sa prospérité et à Votre Excellence l'hommage de la haute estime qu'il professe pour votre personne. Qu'il me soit permis de vous donner l'assurance que le peuple de mon pays s'associe de tout cœur à ces sentiments de bon vouloir qui, nourris par une tradition constante et plus que centenaire, ont aujourd'hui mûri en une durable amitié et en un amour tout fraternel à en juger par le caractère profond de cette affection et par les événements qui lui ont donné naissance. J'ai l'intime conviction qu'elle vivra aussi longtemps que vivront nos deux grandes nations. Pendant mon séjour parmi le peuple français mon admiration pour lui a grandi depuis que je vois l'exemple de bravoure et de patriotisme qu'il donne. En demandant pour lui que des épreuves de l'heure présente puissent sortir bientôt les bienfaits d'une paix longue et heureuse, je ne fais qu'être l'interprète des vœux ardents de mes concitoyens. Un des importants devoirs de mes hautes fonctions étant de cultiver les excellentes relations commerciales qui depuis si longtemps existent entre nos deux nations, j'ose espérer que je trouverai dans les hommes d'Etat aux larges vues qui entourent Votre Excellence le concours le plus généreux et le plus bienveillant. Dans ce but, je puis donner à Votre Excellence la certitude que de mon côté un de mes désirs les plus chers sera de travailler de tout mon pouvoir à la prospérité des deux gouvernements.

En vous présentant mes lettres de créance, qu'il me soit permis de vous présenter en même temps les lettres de rappel de mon distingué prédécesseur, devoir dont il a été empêché de s'acquitter en personne par suite de son départ pour l'Amérique.

Le président de la république a répondu en ces termes Monsieur l'ambassadeur,

Je suis très touché des sentiments que vous voulez bien m'exprimer. Je sais que vous êtes résolu à suivre dans l'accomplissement de votre haute mission les excellentes traditions qu'ont établies vos prédécesseurs. J'ai eu personnellement avec les deux derniers,MM. Bacon et Herrick, les relations les plus cordiales et j'ai pu apprécier les grands services qu'ils ont rendus à la fraternelle union de nos deux républiques. Je sais aussi que vous venez de traduire fidèlement les sympathies de M. le président des Etats-Unis et la pensée de votre nation. Je puis vous assurer que de son côté la France tout entière a l'admiration la plus vive pour la magnifique civilisation américaine et pour les éminentes qualités de M. Wilson. Je vous remercie des vœux que vous faites pour le rétablissement d'une paix longue et heureuse. S'il n'avait dépendu que du gouvernement français, la paix n'aurait jamais été troublée. A une attaque brutale nous avons répondu avec ce patriotisme et cette bravoure auxquels vous voulez bien rendre hommage. Nous sommes déterminés à remplir jusqu'au

bout le devoir qui nous a été imposé. Pour qu'elle soit longue et heureuse, pour qu'elle ne soit pas illusoire et trompeuse, il faut que la paix soit garantie par la réparation intégrale des droits violés et prémunie contre des atten l tâts futurs. Je vous prie de recevoir vous-même, monsieur l'ambassadeur, les souhaits que je forme pour la prospérité et la grandeur des Etats-Unis d'Amérique ainsi que pour le bonheur personnel de votre illustre président.

La Maison Lachatjme, fleurs naturelles, rue Royale, Informe sa clientèle que, pour répondre à l'appel en faveur de la reprise des affaires, elle réouvrira ses magasins le 10 décembre prochain. ha Convocation des Chambres Le décret de convocation des Chambres, en session extraordinaire, à la date du mardi 22 décembre prochain, sera promulgué demain au Journal Officiel.

Les députés et sénateurs mobilisés ils sont deux cents environ auront la possibilité de remplir les devoirs de leur mandat, aussi bien pour siéger comme membres de la représentation nationale que pour participer aux travaux des commissions parlementaires dont Ils font partie.

L'autorité militaire va, en effet, sur les instructions du ministre de la guerre, délivrer un congé d'un mois, du 20 décembre au 20 janvier prochain, à tous les membres du Parlement qui sont sous les drapeaux. Cependant, les sénateurs ou députés mis ainsi en congé ne devront pas siéger en uniforme.

Les membres du gouvernement quitteront Bordeaux, à partir du début de la semaine prochaine, individuellement. Les uns ramèneront à Paris leurs services d'autres les laisseront quelque temps encore à Bordeaux. Le président de la république rentrera à Paris vers le 10 décembre, mais vraisemblablement il retournera à Bordeaux aussitôt après là clôture de la sesison. Sa réinstallation définitive à l'Elysée n'aura lieu qu'en janvier, au moment où s'ouvrira la session ordinaire de 1915, si toutefois la situation militaire le lui permet. Le Comité central franco-belge Le Comité central Franco-Belge, qui, on le sait, représente, en direct accord avec la légation de Belgique, le lieu commun entre les principales œu2 vres d'assistance et l'ensemble des réfugiés belges en France, nous prie d'insérer la note suivante Pour éviter des confusions auxquelles pourraient donner lieu certains appels au public par la voie de la presse ou par la distribution de circulaires se réclamant de son patronage, le Comité central Franco-Belge a le devoir de faire connaître qu'il n'a d'attaches qu'avec les œuvres spécialement et nominativement désignées dont la liste est déposée à la préfecture de police.

Le Comité central Franco-Belge reçoit en ses locaux du Pavillon de Hanovre (32, rue Louisle-Grand) tous les dons en argent ou en nature, qu'il répartit à Paris et en province il centralise les offres et propositions diverses, les demandes de renseignements, etc. Il a établi deux bureaux spéciaux

1° Le bureau des allocations de* l'Etat (4, rue Edouard-VII)

2° Le bureau des demandes et offres d'emploi (34, rue de Babylone).

AVIS ft NOS ABONNES A fin de faciliter la réception du Gaulois pendant la durée de la guerre, nous créons, dès maintenant, des abonnements aux conditions ci-dessous Paris. 2 francs par mois Départements <% 3 r-

Tous jouir de cet avantage.

Nos anciens abonnés auront également la faculté de renouveler leur abonnement aux conditions ci-dessus pendant la durée de la guerre. A la fin de la guerre, les abonnés, qui sont en cours d'abonnement, recevront une compen- sation qui les dédommagera largement de la différence entre le prix qu'ils ont payé et le prix actuel.

Croix-Rouge SOCIETE FRANÇAISE DE SECOURS AUX BLESSES MILITAIRES

Mlle Jacquier, infirmière-major Mme d'Ar- magnac, Mlle Lebail, infirmières de l'équipe, retenues prisonnières par les Allemands, après la prise de Maubeuge, viennent de revenir à Paris, ayant pu quitter l'hôpital où elles n'ont cessé de soigner des blessés avec leurs vaillantes compagnes qui sont encore à Maubeuge. H. Fontaine

• 4» ̃ PATRIOTISME CHARITÉ Œuvre de l'allaitement maternel Nous avons déjà signalé à nos lecteurs l'Œuvre de l'Allaitement maternel, fondée par Mme Béquet de Vienne, et présidée par le professeur Paul Bar, membre de l'Académie de médecine. .Cette Œuvre, reconnue d'utilité publique depuis 1880, a encore considérablement augmenté ses services pour la durée de la guerre. Dans ses refuges et asiles, rue Jean-Baptiste-Dumas, dixseptième arrondissement, avenue du Maine, quatorzième arrondissement, rue Samt-Fargeau, vingtième arrondissement, dans ses sections autour de Paris, elle recueille et hospitalise les femmes enceintes ou convalescentes.

L'Œuvre accueille toutes les femmes qui n'ont pas de ressources, sans distinction d'état civil ni de croyances, et dans la limite des places disponibles. Son service de secours vient aussi en aide à quantité de mères de famille dans le besoin. Cette belle Œuvre, qui est au premier rang parmi les institutions d'assistance maternelle, doit être citée en exemple et mérite d'être encouragée. R. de Montreur

ÇA ET LA C'était hier la Sainte-Barbe, patronne des artilleurs de terre et de mer. Nos braves canon- niers du front ont dû certainement s'en souvenir et, en guise de réjouissance, ils auront en- v oyé à leurs bons amis les Boches quelques douzaines de plus des admirables produzts. du 75.-

Depuis quarante-quatre ans, c'est la première fois que sainte Barbe est fêtée avec le caractère belliqueux qui convient à son vocable, c'est-à-dire dans le grondement terrible du canon et la fanfare sauvage de la mitraille. Espérons que les obus français et anglais ont fait hier de la bonne besogne et qu'ils n'auront pas travaillé pour le roi de Prusse.

Vive sainte Barbe, patronne des artilleurs français 1

X

M. Marcel Peschaud, le très distingué secrétaire de la direction de la Compagnie d'Orléans, vient d'être nommé secrétaire général adjoint de la Compagnie.

Extrait d'une lettre qu'un Allemand prétend avoir reçue de la Riviera française et qu'il publie dans le Bërliner Tageblatt

Il règne ici une misère épouvantable, car les vivres ont atteint des prix fantastiques le kilo de viande coûte 20 francs le kilo debeurre, 8 francs un morceau de pain, 1 franc. Que va-t-U advenir de ces pauvres gens, qui mangent dés rats et des souris ? Pauvres Français 1 comme ils ont été trompés

Evidemment, les lecteurs du Bërliner Tageblatt, eux, ne le sont pas

Dans un village, près de Varsovie. Une halte de détachements russes. Des prisonniers allemands, tout en étant occupés &.boire et à man«i ger, écoutent ce que disent les Russes qui les

gardent. L'un d'eux se mêle tout à coup à la conversation.

Vous parlez russe s'exclame un cosaque.

Je suis de Neiveida, près de Dantzig, répond l'autre. Polonais, j'ai été employé en Russie. J'ai un frère qui s'est fait Russe et sert chez vous dans je ne sais quel régiment d'artillerie. Il s'appelle Joseph et moi Roman Schierski.

Roman Schièrski s'écrie un autre cosaque, il est à notre batterie: Voulez-vous le voir ? Il est tout près d'ici.

Cinq minutes après, les deux frères s'embrassaient. Puis l'un d'eux observa Il Dire que nous aurions pu tirer l'un sur l'autre 1 Qu'aurait dit notre mère

Rien, réplique l'autre, maintenant que tu es en sûreté comme prisonnier, pendant que moi j'irai, par la grâce de Dieu, à Berlin. De Monte-Carlo.

Les concerts classiques viennent de reprendre leur cours, sous la direction de M. Léon Jehin. Le programme du premier concert, composé d'œuvres des maîtres français Berlioz, Lalo, Saint-Saëns, du compositeur russe Glazounow et du symphoniste belge Paul GjIsod. était fort beau et a prouvé victorieusement que nous sommes assurés d'entendre toujours de bonne et haute musique rien qu'en puisant dans le répertoire français et dans celui de nos alliés.

Les concerts classiques, comme d'ailleurs les précédents concerts et ceux qui suivront, sont donnés au profit des œuvres de la Croix-Rouge, auxquelles les recettes sont immédiatement et intégralement versées. P. R TUÉS & BLESSÉS à. l'ennemi

TUES

Le lieutenant-colonel de Marcilly

Le lieutenant-colonel Louis Petitjean de Marcilly, commandant le 69° d'infanterie, de Nancy, a été tué à la tête de son régiment, à l'assaut de Mouchy-aux-Bois, près d'Arras. Ce brave officier était né à Dijon, le 13 juillet 1867 il sortait de Saint-Cyr et de l'Ecole supérieure de guerre. Capitaine en 1899, chef de bataillon en 1913, au 69° d'infanterie, il avait été nommé lieutenant-colonel au corps, le 10 octobre dernier.

Le colonel de Marcilly laisse quatre jeunes fils.

Mlle Marie-Berthe-Héloïse-Suzanne Gilles, infirmière à l'Union des Femmes de France, frappée mortellement d'un éclat d'obus, à Lunéville. Le commandant Jourdier, du 139° d'infanterie, blessé Je 3 novembre, près d'Ypres, mort à l'ambulance de Vlamertinghe, le 16 novembre. Le commandant Claude Logerot; bien qu'à la retraite, avait voulu absolument partir sur le front. Le 17 novembre, le colonel étant blessé, il prit le commandement du 312° de ligne à l'attaque de Chauvoncourt, ramassant un fusil, il fit le coup de feu comme un simple soldat, et, le village étant pris, alors seulement il tomba. Il était fils du général de brigade Logerot.

Le capitaine baron de Braunecker, officier de réserve du 6. alpins, tué le 29 octobre, d'une blessure en plein front, au moment où il entraînait ses hommes, dans une charge, au combat de Forgessous-Bois. Il comptait à. son actif vingt-cinq années de services, onze campagnes et était un des derniers survivants du siège de Tuyen-Quan. Il avait aussi participé à la répression contre les Arabes dans le Sud-Oranais, en 1882 chevalier de la Légion d'honneur. Il était adoré de ses hommes. Le commandant Maurice Vautiain, tué le 14 septembre, à Bétheny, en inspectant la ligne de ses avant-postes il avait été nommé chevalier de la Légion d'honneur pour sa conduite au combat de Dinant.

M. Léon Cordonnier, lieutenant au 1" tirailleurs algériens, tué à l'ennemi, près d'Arras. Il était le fils aîné du lieutenant-colonel actuellement au feu et le neveu du général Deffontaines, tué glorieusement à l'ennemi au cours de la présente guerre. Il fut, pendant plusieurs années, un des meilleurs élevés de l'école Montalembert, à Limoges. M. Henri Blandin, capitaine au 140° d'infanterie, blessé. à Moyen-Moutier (Vosges), le 7 août, mort dès suites de ses blessures au lazaret dlngolstadt (Bavière), le 16 novembre.

Le comte Olivier de Gombert, chef d'escadron au chasseurs d'Afrique, mort le 31 octobre, à l'ambulance de Rosendaël, des suites de ses blessures que lui avait occasionnées un obus. Il appartenait à une vieille famille provençale, qui;a donné son nom à un quartier de la banlieue de Marseille, Château-Gombert. Par sa mère, née d'Albertas, il était arrière-petit-fils de Mme de La Rochejaquelin, l'héroïne de la Vendéew

Le chef de bataillon de réserve Pécon de Laforest, de l'infanterie coloniale, tombé glorieusement, le 26 septembre.

Le capitaine Pierre Nicolas, du 171e d'infanterie, tué dans une. charge à la baïonnette, à Marbotte (Meuse). Sa mère, veuve du commandant d'artillerie, a succombé brusquement, à cinquante-deux ans, en apprenant sa mort.

M. L.-E.-G. Michonneau, sous-lieutenant au 131e d'infanterie, mort des suites de ses blessures, le 18 novembre, à Dunkerque.

M. René Rousselon, sous-lieutenant au 92" de ligne, mort en Belgique. Un service a été célébré hier, en l'église du Moutiers, à Thiers.

L'abbé Henry Gervais, lieutenant, tué à la tête de sa compagnie, à la bataille d'Ypres. Le R. P. Camille Perrin, Eudiste, mort dans la région de Cirey, des suites de mauvais traitements que lui infligèrent les Allemands pendant l'occupation, le pillage et l'incendie du village de Parux (Meurtheet-Moselle), où il remplaçait le curé.

Le sous-lieutenant Louis-René Rivière, de la dernière promotion de Saint-Cyr, du 128° d'infanterie, tué le 26 novembre, dans les bois de la Grurie (Argonne), à la tête de la 8e compagnie.

M. Jacques Kahn, lieutenant au 154e régiment d'infanterie, tué à Chavonne, le 30 octobre. Il était le fils de M. Léopold Kahn, chef des services de la maison Calmann-Lévy.

M. Régis Lauras, ingénieur à la Société de HutaBankova, sous-lieutenant de territoriale, versé au 37° régiment d'infanterie, tombé en tentant d'enlever des tranchées ennemies.

M. Maurice Tacquet, sous-lieutenant au 27° d'artillerie, ancien élève de l'Ecole des mines de Paris, tué à Pontonvert, le 27 septembre. Le lieutenant porte-drapeau Robert Girault, du 131° d'infanterie, décédé le 2 septembre, des suites de ses blessures, à l'hôpital de Clamecy. Le sous-lieutenant Edmond Dessirier, le plus jeune fiLs de l'ancien gouverneur militaire de Paris, tombé près de Tracy-le-Mont. Il était le beau-f.rère du lieutenant breveté Gérard de Pouvourville, tombé à Tracy-le-Mont.

Le docteur Louis Colonna, médecin chef d'ambulance alpine, tué par un obus près de Saint-Dié, le 16 octobre.

M. Gaston Koch, du 106" d'infanterie, étudiant en droit, mort le 24 septembre, à l'hôpital de Bar-leDuc.

L'adjudant Léopold Valette, du 40° de ligne; tué à Chauvoncourt, le 17 novembre, frère de deux vicaires du diocèse de Paris.

L'aviateur Marc Pourpre, tué à l'ennemi, dans la région de la Somme. Il était âgé de vingt-cinq ans. Renseignements Mondains POUR LES FAMILLES

Par suite de la guerre, les familles se trouvent aujourd'hui dispersées et, les retards postaux sont tels qu'elles sont privées des nouvelles qui les intéressent. Les demandes de-renseignements affluent de toutes parts et, comme nous nous trouvons dans l'impossibtlité matérielle de répondre .utilement et vite chacune, nous avons décidé de les comprendre exceptionnellement dans nos renseignements mondains et d'accepter les demandes au. prix de 2 fr. 50 la ligne, dont le montant doit accompagner le texte. m^.

NECROLOGIE

Rappelons que c'est ce matin, à onze heures, qu'aura lieu, en l'église Saint-Germain des Prés, un service religieux pour le repos de l'âme de M. Max Doumic. architecte, lieutenant au 1er étranger, mort glorieusement à l'ennemi, près de Reims.

Un service a été célébré, le 18 novembre, à SaintGermain-l'Espinasse (Loire), pour le repos de l'âme du lieutenant François de La Tour du Pin, du 298° d'infanterie, tué héroïquement, dans la nuit du 8 septembre, en entraînant sa compagnie dans une charge à la baïonnette.

Un groupe d'officiers et de soldats blessés apparte-. nant à'son régiment assistaient à la cérémonie. Le corps a été inhumé provisoirement dans le cimetière de Bregy, près de Meaux, en attendant qu'on puisse le transporter à Arrancy (Aisne), occupé actuellement par l'ennemi.

Les deux frères du défunt, le vicomte de La Tour du Pin et le comte Jacques de La Tour du Pin, sont au front, en Belgique.

Les obsèques de Al. Jean Mallet, fils de M. et Mme Raoul Mallet,- retardées à cause des événements, auront 7 lieu le 7 décembre, à midi très précis, en' l'église du Saint-Esprit, 5, rue Roquépine.

Nous apprenons la mort de Mme Jeanne Robert, membre de la Société des gens de lettres, veuve du docteur Louis Malassez, membre de l'Académie de médecine, président de la Société de biologie, chevalier de !a Légion d'honneur. Les obsèques auront lieu demain dimanche, à midi, en l'église Saint-Sulpice; du marquis de Longvilliers, décédé à Rue (Somme), le 20 novembre; de M. Jean Dumas, décédé en son domicile, 1, avenue Niel. Il fut pendant longtemps agent de change à la Bourse de Buenos-Ayres; du baron Edgard-Marie d'Avigneau, ancien magistrat du ressort de Paris, d'une famille dont certains membres sont des magistrats des plus distingués, notamment le premier président Hanocq, et qui vient de mourir à Vichy, le 27 novembre; du généraide brigade Philipp, commandeur de la Légion d'honrieur, qui a succombé à l'âge de soixante-dix-sept ans, à Châlons-sur-Marne.

Un service sera célébré mardi 8 décembre, à onze heures et demie, à Saint-Philippe du Roule, pour le repos de l'âme du capitaine Lejeune, 'du 5 cuirassiers, détaché comme officier de liaison à la Indivision de cavalerie anglaise, tué à l'ennemi le 23 novembre. Ce jeune et brillant officier a été frappé mortellement par un éclat d'obus à son poste de combat dans l'état-major auquel il était attaché au carrefour de la Clytte, entre Ypres et Bailleul. Il est mort le soir à l'hôpital de cette dernière ville en chrétien et en soldat. Son nom s'ajoute à la liste des braves morts pour la patrie.

Il était le fils aîné du baron Lejeune et l'ancien petitfils du général baron Lejeune et avait épousé il y a deux ans la Princesse Marguerite Murât.

Les funérailles du commandant Chapin, du 22° régiment de dragons, blessé au combat de Stadenberg (Belgique), le 12 octobre dernier, et décédé des suites de ses blessures, ont eu lieu samedi, à neuf heures du matin, en la chapelle de l'hôpital militaire de Saint-Omer. Sur le cercueil avaient été déposées deux couronnes, offertes, l'une par le comité audomarois du Souvenir Français et l'autre par les officiers du 22° régiment de dragons.

L'abbé Dupuis, aumônier militaire, a célébré la messe. Aux premiers rangs de l'assistance, qui était nom breuse et recueillie, se tenait Mme Chapin, mère du commandant. A ses côtés se tenait l'excellente Religieuse qui avait soigné le commandant jusqu'à ses derniers moments. M. Lefebvre du Prey, député-maire de Saint-0mer; le lieutenant-colonel de Saint-Just, commandant le 22" dragons M. Quentin, président du tribunal civil; le colonel Buyck, l'aide de camp du général X. qu'il représentait; M. Christelleb, proviseur du lycée, etc., avaient tenu à assister à la cérémonie.

Mme Caron de Fromentel, présidente et une délégation de la Croix-Rouge étaient présentes.

MM. Félix Fleury, président; Tourneur, secrétaire; Bécaërt, trésorier, représentaient le Souvenir Français.

On remarquait un certain nombre^de conseillers municipaux, des officiers de cavalerie, des délégations de la Société des anciens sous-officiers et des Vétérans des armées de terre et de mer.

De Madrid

Sur l'initiative de la Ligue Patriotique des Françaises, dont la déléguée à Madrid est Mme Beau-Renault, un service funèbre a été célébré hier matin, à l'église SaintLouis des Français, à la mémoire des alliés victimes de la guerre.

Toute la colonie française a assisté à la cérémonie, au cours de laquelle une quête a été faite, qui a été très productive.

DANS LES THÉÂTRES M. Jacques Rouché, qui pendant les premières semaines de la guerre n'avait fait que de rares apparitions à l'Opéra, y vient maintenant presque régulièrement et se préoccupe des concerts et des représentations qu'il pourra dès le mois de janvier offrir au public de Paris. Sera-ce en matinée ou en solrée ? C'est ce qui n'a pas encore été décidé. Tout dépendra des événements.

A l'Opéra-Comique, La Fille du régiment est aaolument prête, orchestre, artistes et chœurs, pour les représentations de dimanche et de jeudi. Le règlement de la mise en scène du Chant du départ, de Méhul, a été fait avec beaucoup de soin par le régisseur général, M. Chéreau.

L'Œuvre du secours aux artistes français et belges, pour sa grande matinée du dimanche 13 courant, au théâtre municipal de la Gaîté, peut déjà annoncer, parmi les concours d'artistes qui lui sont assurés, les noms suivants MM. Noté, Patty, de l'Opéra Mmes Cécile Sorel, Marie Leconte, Piérat, Colonna Romano, MM. Fenoux, Grand, de la Comédie-Française Mmes Marié de L'Isle et Régina Badet, M. Henri Albers, de l'Opéra- Comique Mme Rozanne, du théâtre royal de la Monnaie Mlles Servières et Marcilly, de l'Odéon Mme Nelly Cormon et M. Dumény, du Gymnase Mmes Géniat et Jeanne Provost, M. de Max, Mme Lucile Nobert, de l'Athénée Mmes Eugénie Buffet, Anna Thibaut, MM. Paul Franck, Robert Casa, Lurville, Mlles Fusier, Huguette Dastry, Maroussia, Destrelle, etc., etc.

Voici le programme de la deuxième Matinée nationale, qui a lieu dimanche, à trois heures, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne

1. La Marseillaise.

2. Allocution de M. Alfred Capus, de l'Académie française.

3. Rédemption, morceau symphonique (César Franck), sous la direction de NI. Vincent d'Indy. 4. Hommage à deux écrivains, soldats de la république tombés au champ d'honneur A) Le Soldat français (Emile Nolly) M. Gémier B) La Lutte de la Raison, c) Renoncement (Ch. Perrot) Mme Dussane.

5. A) Les Berceaux, B) Le Secret, c) Clair de lune (Gabriel Fauré) Mme Croiza, accompagnée par l'auteur.

Suite en ré dans le style ancien (Vincent d'Indy), pour trompette, deux flûtes et orchestre à cordes, sous la direction de l'auteur 1. Sarabande 2. Menuet 3. Ronde française. 7. A) Pour la Belgique (fragments), B) Ce qu'ils n'ont pas pu (Maeterlinck) M. de Max.

8. Chansons de guerre A) Lettre de l'Alsacienne, B) L'Infirmière, c) L'Oiseau de France (Michel Carré) Mlle Marguerite Deval.

9. Un Duel (Guy de Maupassant) M. Gémier. 10. Elégie (Gabriel Fauré) Mme Caponaacchi, sous la direction de M. Gabriel Fauré.

11. Chants nationaux des Alliés.

Prix des places 3 francs et 2 francs.

Les élèves des conservatoires ou écoles de musique de Belgique, réfugiés en France, sont autorisés, par le sous-secrétaire d'Etat des beaux-arts, à suivre, en qualité d'auditeurs libres, les cours du Conservatoire national à Paris, ainsi que ceux des succursales du Conservatoire et des écoles nationales de musique des départements.

La même autorisation est accordée aux élèves lauréats des succursales du Conservatoire et écoles nationales de musique des départements envahis. Les jeunes gens qui se proposent de bénéficier de cette faveur devront adresser leur demande au directeur de l'école dont ils désirent suivre les cours.

LA RESERVE DE LA TERRITORIALE D'ici peu, la R. A. T. aura eu à répondre à un appel général, et nous ne saurions trop recommander à ces hommes, de quarante ans et plus, arrachés, en plein hiver, aux douceurs du foyer, de prendre toutes les précautions utiles contre les maladies de la saison rhumes, bronchites, rhumatismes, etc.

A cet effet, les toutes dernières créations de Roold Il, avenue de la Grande-Armée, Paris, nous semblent devoir être particulièrement recommandées passe-montagnes, gants spéciaux, sacs de couchage-pèlerine en « Paratella 1), gilets en poil de lapin angora et en agneau frisé, qui, de par leur forme, dispensent le soldat de la ceinture de flanelle, et, enfin, en papier « Imperator-Oleid Il, imperméable au froid et à l'eau, les chaussons, gilets et jambières-abdominales.

NOS INFORMATIONS NOUVELLES RELIGIEUSES Messe de départ paur la classe 7.9i5. L'appel de la classe 1915 devant avoir lieu dans le courant de ce mois, des messes de départ s'organisent déjà dans plusieurs diocèses, et nous sommes heureux de pouvoir annoncer qu'à Paris cette pieuse cérémonie aura lieu à Notre-Dame des Victoires, le vendredi 11 décembre, à huit heures, et que le cardinal-archevêque de Paris y célébrera lui-même le Saint Sacrifice.

Nous espérons que, cette année, les conscrits répondront avec plus d'empressement que jamais à l'invitation du comité catholique des militaires et des marins, et qu'ils auront à cœur de se mettre sous la protection de la Vierge Immaculée de Notre-Dame des Victoires.

Il l'église grecque-catholique. A l'église grecque-catholique, il, rue Saint-Julien-le-Pauvre, demain dimanche, fête de saint Nicolas. A dix heures et demie, grand'messe selon le rite byzantin, pour la France et les armées alliées.

Mort de Mgr Angcli. Mgr Angeli, chanoine de la basilique de Saint-Pierre, au Vatican, qui vient de mourir soudainement à Rome, avait été durant vingt-cinq ans le secrétaire particulier de Léon XIII. Le poste de confiance qu'il occupa près du grand Pontife ne lui attira point d'envieux, car il sut toujours le remplir avec modestie et sans se livrer à aucun acte d'ingérence. Aussi bien 'Léon XIII le tenait-il en haute estime et affection. Mgr Angeli était secrétaire de la Commission

Valfieury

# Nicolet

pour la préservation de la foi, à Rome jug« daM les commissions palatines, député aux monastère» de Rome. Ses funérailles ont été célébrées avec le rite très simple de la Confrérie des Sacconi, dont le défunt était membre.

PETITES NOUVELLES DIVERSES Pour la reprise du travail et des affaires. Au début du mois d'octobre dernier, alors que le commerce et l'industrie étaient complètement entravés par la désorganisation des transports et des communications, une initiative intéressante était prise par 12 Vergnes, conseiller du commerce extérieur, membre du conseil supérieur des colonies.

Dans le but de faciliter les. échanges et de permettre à nos nationaux la conquête des marchés étrangers, M. Vergnes créait l'Union Nationale pour l'exportation des produits français. Des concours intéressants sont tout de suite arrivés et aujourd'hui l'Union Nationale se trouve avoir groupé les adhésions de nombreux producteurs qui n'attendent qu'un signe pour engager la lutte écono* mique, corollaire et complément nécessaire de la guerre.

Les stocks mis à la disposition de l'Union représentent dès maintenant une vingtaine de millions de francs de marchandises diverses destinées à l'exportation. Et des adhésions nouvelles arrivent chaque jour aux bureaux provisoires, 45, rue Laffitte.

L'Union va entrer maintenant dans la voie des, réalisations. Son programme patriotique est de ceux qui méritent d'être encouragés, à l'heure surtout où chacun sent la nécessité d'une reprise du travail et des affaires.

Les Vétérans du 42e d'artillerie. Un comité des anciens artilleurs du 12e régiment d'artillerie s'est formé pour recueillir les dons de toutes natures et les envoyer à leurs cadets sous les drapeaux, dont la plupart, originaires du Nord et du Pas-de-Calais, privés de toutes communications avec leurs familles, manquent de tout.

Des dons sont reçus chez M. Friry, ancien-adjuf dant, ex-officier territorial, 17, rue Etienne-Marcel, Paris, et chez M. Pierronne, ingénieur 17, avenue de Madrid, à Neuilly-sur-Seine.

Le comité se réunira dimanche 6 décembre, à quinze heures, maison Anglade, 14, rue de Turbigo (Métro Etienne-Marcel). Il fait un pressant appel a tous les' anciens du 12* pour qu'ils assistent à cette réunion.

A. Magne

FOURRURES MAX

MAISON FRANÇAISE

LEROY & SCHMID, SuccM Place de la Bourse Paris

Demander la Trousse de fourrure du Combattant au prix coûtant 29 francs

PLASTRON COL MOUFLES JAMBIÈRES Modèle déposé

VENDEZ vos BIJOUX ROBERT 4, rue Edouard-VII (Tctépli. Loavre 29.26). Il les acheté royalement comptant le PLUS CHER de PARIS. RENSEIGNEMENTS UTILES >̃

DÉPLACEMENTS ET VILLÉGIATURES

dfes abonnés du « Gaulois

Mmes Charles Meunier-Surcouf, à Saint-Brieuc. Comtesse Jacques de La Taille-Trétinvllle, à Bor* deaux.

MM. Joseph Bail, à Tombebœuf.

Joseph Casablanca, à Kasko.

Claude Couturier, à El-Biar-Alger.

Vicomte de France, au château d'Arry*

Goddard, à Grenoble.

Comte de Thiene, au château de Vouzaa, RENTRÉES A PARIS

Mmes la comtesse de Brigode. Vicomtesse Henry de France^ Des Hières. Comtesse Max de Mareuil.

MM. le comte de Béthune. E. Conchon. IL Perret. De Saisset.

Ml?Df"PD frères La plus grande Maison d'ameuittMlJli "vlCS blement, 100, faub. St-Antoine. COMPAGNIE FRANÇAISE DES MlîAE AVIS AUX ACTIONNAIRES

L'Assemblée générale annuelle aura lieu 1.

Mercredi 23 décembre 1914, à 3 heures 1/2,

8, rue d'Athènes.

Afin do réunir les 12,500 Actions nécessaires

pc ur fixer le dividende à distribuer immé-

diatement, MM. les Actionnaires sont instam-

ment pr de déposer leurs titres à la Société

Générale uo Crédit Industriel et Commercial, C6,

rue de la Victoire, Paris, ou dans ses bureaux de

quartier, le 7 décembre au plus tard.

ÉQUIPEMENT FOURRURE

ADOPTlî PAR L'ARMÉE RUSSE

GILETS, GANTS, SACS DE COUCHAGE

CiezGRUNWALDT

6, rue de la Paix

FOURNISSEUR DE SA MAJESTE L'EMPEREUR DE RUSSE

^ponrseguériretsepréserverdesJSAume^

A Toux, Bronchites, Jtefroidiase-

tnenta, Catarrhe», Grippe, Asthmes

Influença, Phtisie, Tuberculose, pour se fortifier les bronob.es, l'estomac et la poitrine, il suffit de prendre à chaque repai deux GOUTTES UVONŒNNES dt

Trouettb-Perret. FL 2 ft. 50 1'" Ph«". Ibt. f» e>~ nihl

lit. i Troueito-Puuut, 15, B. du Imineuhles-Industriels, i uii,

Hos Petites Annonces.

quotidiennes

Par suite ces nécessités de la guerre, de nombreuses ersonnes cherchent un emploi. Afin de faciliter leur placement, pendant la durée de la guerre nous réduirons nos PETITES ANNONCES au vrix de

UN FRANC la ligne

pour la catégorie des

OFFRES ET DEMANDES D'EMPLOIS

Ces Petites Annonces paraîtront tous les jours. Petites Annonces

AUTOMOBILES A LOUER

Pour location très confortable auto, dont chauft

feur. non .nobilisable. est propriétaire. Condi- tions avantageuses. S'adresser à M. Dumont,

21, passage Lathuile.

COURS ET LEÇONS

professeur, haute situation Paris, prendrait élève r ou pensionnaire. Vie famil. Ecrire G., Gaulois.

DIVERS

Un propriétaire d'automobile désireux de partici-

U per à une œuvre charitable en trouverait l'oc-

casion en prêtant sa voiture chaque jour, de 19 b.

à 19 h. Ecr. pour explic. H. F., au Gaulois.

OFFRES & DEMANDES D'EMPLOIS

l'occasion du départ de la classe 1915, nous fai-

sons un pressant appel aux patrons catholiques

qui pourraient avoir besoin d'employés. Noua

sommes à même de fournir du personnel des deux

sexes pour les emplois, même les plus infimes, et

notamment d'excellents jeunes gens de 14 à 18

ans appartenant aux différents patronages de la

Seine. Solidarité Catholique, Placement gra-

tuit, 137, boulevard Saint-Germain. (Téléphone

hleurus 10.39). Tous les jours de 2 à 4 heures.

Bon cocher, 53 a., actif, libreparsuitomobil.de se»

chev., dem.pl. ou empl. Exc.réf. M.L.,7,r.Ghevert

Femme dech.. 30 ans, coût., mén.. demande place.

Itéler. verbales. Ecrira L. G., Vo, rue La Boétie.

Bonne cuisinière et femme de chambre, 5 et 8

ans même maison, cherchent place ensem-

ble Paris ou province. Ecrire b. G., Gaulois.

Réfugié belge, excellente famille, entiérement

ruiné par la guerre, demande place homme da

confiance, régisseur, gérant, surveiltant. intendant. F. Dumont, a La Tourelle, S23, Corniche, Marseilla.

Le Gérant Sîtoleux.

Imprimerie du Gaulois

G. L/wgeroiie, S, rue Drouot