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Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1914-08-11

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 11 août 1914

Description : 1914/08/11 (Numéro 13450).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k536246n

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 25/04/2008

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Celles qui restent ,Vous en avez lu, comme moi, certainement, "de ces lettres.admirables de nos petits soldats je parle ici seulement des humbles, de ceux qui n'ont pas l'habitude d'écrire, qui vivaient autour de nous, dans notre maison, dans notre voisinage. Nous les avons conduits à la gare, ainsi que nos propres parents, avec une fleur à la boutonnière', une accolade à pleins bras et à plein cœur, avec l'assurance que nous ferions tout pour les femmes et les enfants qu'ils nous laissent. En voici un qui, d'Arras, écrit à sa femme, 'de sa vaillante main de jardinier, peu habituée 'à tourner des phrases « Je pense à toi et à notre petit Marcel. Surtout ne te fais pas trop 'de peine, car si tu étâis ici tu pourrais te ren'dre compte que tous les soldats sont très gais. » Un autre m'écrit de Rouen, au moment de partir vers le Nord « Hier, nous avons fait une retraite militaire avec tous les régiments de la garnison. On acclame les soldats, tous sont heureux. C'est du délire. Ca chauffe le coeur et nous donne aujourd'hui le sentiment 'de nolre patrie: Tous nous faisons sacrifice pour la défendre, et n'espérons que des succès. » Je copie textuellement, incapable du sacrilège qui consisterait à changer un mot, à rectiifier une syllabe.

Cette joie patriotique et profonde, songez iqu'elle est universelle chez nos soldats. Ce n'est pas un Hasard qui fait tomber en mes mains -deux lettres comme celles-là. Un&-au-tee, que j'ai également sous les yeux, vient d'une fillette de dix-sept ans. Elle est à Beaugency, et raconte à sa mère le passage des trains militaires pleins de fleurs. Elle ajoute « Je suis auxiliaire de la Croix-Rouge. Je resterai à l'hôpital d'ici jusqu'à ce qu'on m'appelle de Paris. Je voudrais tarit partir sur les champs de bataille Si je connaissais quelqu'un de haut placé aui veuille bien m'envoyer. J'aimerais tant à suivre là où je pourrais soigner les blessés tout de suite 1 »

Noble peuple! Braves enfants

Mais une phrase surtout me frappe « Ça inous donne le sentiment de notre patrie. » Oui, ils l'ont, ceux qui partent parmi leur gaieté française, grisés d'acclamations, de fleurs, et lisant l'ardente fraternité dans tous les yeux qui les regardent passer.

Mais celles qui restent La mère, seule au foyer, dans l'horrible angoisse pour l'absent, et l'inquiétude pour les petits, devant qui elle essaie de ne pas pleurer. A celle-là, comme il est nécessaire, le sentiment de la Patrie, force exaltante qui soutient dans l'épreuve et qui fait accepter le sacrifice

Voilà ce que nous devons donner à celles qui restent. Nous leur devons, autant que le pain, la chaude solidarité réconfortante. Il est difficile pour elles de monter leur lent calvaire dans la joie, la chanson aux lèvres, comme montent à l'assaut les compagnons bien-aimés qu'elles ne reverront peut-être jamais. Cependant, si par miracle un sourire leur peut monter aux lèvres, c'est nous, leurs soeurs privilégiées, qui devons accomplir ce miracle. Nous n'avons pas rempli toute notre tâche quand nous avons assuré l'abri et le pain à celles qui restent. Il faut que nous leur mettions au cœur la chaude ardeur qui soutient et qui console « le sentiment de notre patrie que découvrit si vivement mon brave petit troupier de Rouen lorsqu'il se sentait, pour ainsi dire, pressé contre le cœur de la France par les milliers de bras tendus yers lui dans un enthousiasme héroïque. Nous.fondons aujourd'hui, au centre de Paris, dans les locaux généreusement prêtés du restaurant Ledoyen, une œuvre d'alimentation féminine et infantile, filiale de l'Office central que préside Mme la générale Michel. Nous l'appelons L'Aide aux Femmes des combattants. Cette aide, nous la voulons morale autant que matérielle. Si nous en appelons de toute notre âme à la générosité et à l'activité des Parisiennés et même au dévouement des moins fortunées c'est parce que nous sommes sûrs qu'une douce main tendue, fût-elle vide, peut donner du réconfort et de l'espoir.

L'aliment et l'abri, nous devons les offrir aux pauvres mères, aux pauvres femmes de nos défenseurs, comme on les offre à l'hôte très cher, à l'invité qui nous fait honneur en s'asseyant à notre table, aux parents toujours attendus. Qu'elles puisent auprès de nous une énergie sacrée 1

Ardemment, nous souhaitons qu'au plus fort ;de l'épreuve, malgré l'amertume de leurs larmes et l'étreinte de leur anxiété, celles qui restent jettent souvent, grâce à nous, l'exclama,-tion naïvement sublime du soldat prêt à verser son sang « Ça nous donne aujourd'hui le sentiment de la patrie. Toutes nous faisons sacrifice 1

Daniel Lesueur

s'est prononcée

Les explications très nettes que le gouvernement français avait prié avant-hier le cabinet de Vienne de lui fournir relativement à ses intentions militaires à l'égard de la France ont eu le résultat qu'on attendait l'Autriche s'est résignée à renoncer à l'équivoque qu'elle s'efforçait de prolonger avec une rare désinvolture.

Le comte Szecsen est venu hier au quai d'Orsay réclamer ses passeports dans la soirée, il prenait à la gare de Bercy le train spécial qui le conduira directement à Vienne.

aide et assistance à l'Allemagne nous savons désormais d'une façon officielle que le gouvernement de François-Joseph est décidé à prêter aide et assistance à l'Allmagne nous savons qu'il commence par envoyer quatre corps d'armée en Alsace-Lorraine pour combattre contre nos troupes.

Voilà le pays que certains esprits naïfs cherchaient à représenter comme une victime révoltée de l'hégémonie prussienne et qui serait éventuellement aisé de détacher de son alhée germanique.

Cette légende absurde s'était accréditée au point que la Triple-Entente avait fini par se montrer d'une bienveillance toute particulière pour la monarchie austro-hongroise elle avait accepté l'annexion de la Bosnie-Herzégovine, elle avait toléré la mobilisation de l'armée autrichienne pendant la crise balkanique, et tout récemment encore elle conseillait à la Serbie d'accorder à Vienne les plus larges concessions. Le comte Berchtold, pendant ce temps, s'étudiait au rôle de brillant second de l'empereur Guillaume sous le masque autrichien, c'était encore et toujours la politique allemande, qui, méthodiquement, se développait pour aboutir au complot qui a eu pour conséquence de met- stro l'Europe à feu et à sang.

Le rôle de l'Autriche dans cette affaire est d'autanb plus odieux qu'elle n'a même pas eu île courage et la franchise de combattre à visage Noqs avons expliqué hier quelles étaient les faisons qui, très vraisemblablement, l'avaient incitée à retarder le plus longtemps possible la «rupture avec Ig France. Elle esfiéraijt, en pre-

Imier lieu, quenous susciterions le iameux-casm fœderis qu'elle désirait pouvoir invoquer auprès du gouvernement italien. Son plan a désormais avorté.

En dépit de ses multiples efforts unis à ceux de Berlin, l'Italie est restée scrupuleusement fidèle à sa déclaration de neutralité.Et la question qui se pose aujourd'hui n'est pas de savoir si elle marchera avec la Double Alliance contre la France, mais bien plutôt si elle résistera ou non à la tentation si légitime de se joindre aux nations qui défendent leur liberté et qui luttent contre l'envahisseur germain.

Aucune guerre ne serait plus populaire que celle-là en Italie reprendre l'hégémonie exclusive dans l'Adriatique, reconquérir le Trentin, c'est le rêve longtemps caressé à la réali'sation duquel la France serait heureuse d'apporter, ainsi que l'Angleterre, son concours. Il y a, néanmoins, d'autres problèmes à envisager pour nos voisins du Sud-Est. Autant qu'on peut le supposer, l'Autriche et l'Allemagne ne sont pas étrangères à l'activité qui se manifeste en Turquie et en Bulgarie. Ces deux puissances concentrent leurs forces avec une fiévreuse ardeur. On leur prête l'intention d'envahir la Macédoine serbe et grecque et de chercher, à la faveur des circonstances, à reprendre ce qu'elles ont perdu au cours de la dernière La Turquie y est encouragée par l'arrivée dans les Dardanelles des croiseurs allemands Gœben et Breslau; la Bulgarie, de son côté, profiterait de ce que la Serbie est engagée en Autriche pour l'attaquer de flanc.

Que la Turquie emploie contre nous les sept cents millions que nous venons de lui prêter, que- la Bulgarie cherche à ramasser les miettes du festin, cela est dans l'ordre des événements vraisemblables. Il est fort probable, toutefois, que la flotte russe de la mer Noire et l'escadre anglaise de la Méditerranée ne demeureront pas inactives. Il est à supposer que la Roumame et la Grèce ne laisseront pas Bulgares et Turcs violer le traité de Bucarest.

René d'Aral

Soyons confiants m a is calmes

L'entrée 'des Français en Alsace nous a remplis de joie et de confiance. Mais aucun enthousiasme débordant et tapageur ne s'est produit. Le public, qui a fait lui-même son éducation, sait fort bien que la campagne sera très longue et très difficile, et il semble décidé à se garder de tout emballement dans un sens comme dans l'autre.

A cet égard, il est bon de citer ces lignes très lumineuses du Journal des Débats

Des combats sont à attendre sur toute la ligne, mais probablement surtout dans la région de Verdun et dans celle de Namur. Nous avions dit qu'il ne fallait compter sur rien de sérieux avant le huitième où le dixième jour de la mobilisation. Nous voici au neuvième. Mais ce n'est pas encore l'heure des vraies batailles, qui, selon toute vraisemblance, tarderont encore une semaine au moins, peut-être deux. Répétons qu'on les a toujours considérées comme devant être livrées plutôt en territoire français. Tout est prêt pour cela le terrain s"'y. prête nous le connaissons à fond et nous y soinmes appuyés par nos fortifications. Ce n'est pas à dire que l'admirable ardeur de nos troupes ne puisse tirer un excellent parti du terrain ennemi. Mais il n'y aurait pas lieu de s'étonner si on laissait avancer des masses importantes sur notre sol, pour choisir l'instant et le lieu du choc.

Au moment où les opérations s'engagent sous d'aussi heureux auspices, il était bon de rappeler ces choses.

Bataille

imminente

en Belgique

L'action des troupes alliées. La situation à Liège. L'accueil des soldats français

Dépêche de notre correspondant particulier Bruxelles, 10 août, 15 h. 45'.

De source officielle, on annonce que les troupes, alliées se préparent méthodiquement. Le développement du plan d'ensemble des armées ennemies se dessine de plus en plus. Pour nous, les conditions paraissent bonnes et répondent aux prévisions de l'état-major.

il faut s'attendre à urte prochaine rencontre générale.

Très bonnes nouvelles des forts de Liège. Le commandant d'un de ces forts a envoyé un rapport montrant qui'ls sont en bon état, que la santé d,es garnisons est bonne, que les vivres et les munitions abondent. A Liège, la population est calme.

Les drapeaux français et anglais flottent maintenant, à côté du drapeau belge, à l'Hôtel de Ville. On voit beaucoup porter aux boutonnières les couleurs françaises mélangées aux couleurs belges.

Un journal bruxellois, le Soir, ,a attire l'altention du ministre de Hollande sur le danger que son pays courait de voir sa neutralité violée comme la nôtre, et lui a demandé si éventuellement ses compatriotes seraient prêts comme nous l'étions. Le ministre a répondu Quoi qu'il advienne, nous maintiendrons intégralement notre neutralité.

La réception des troupes rançaises par les soldats belges est partout enthousiaste. Beau trait de courage d'un aviateur belge Parti près de Liége, l'avion étant tombé non loin des lignes ennemies par suite d'une panne du moteur, l'aviateur courut en toute hdte chercher avec le plus grand sang-froid une automobile blindée, retourna reprendre son avion et le ramena, tandis que les troupes lui faisaient une ovation enthousiaste. Wolfp.

p risonniers allemands en Belgique

Bruxelles, 10 août.

Suivant ^Indépendance belge, le chiffre officiel des prisonniers allemands serait de 8,000. C'est le régiment des grenadiers allemands n° 89, dont le roi Albert était le colonel honoraire, qui, le premier, a envahi le territoire et est allé au feu avec le drapeau belge. A l'assaut qu'il a livré le 5 août aux positions de Liège, il a perdu plus de 2,000 hommes. Ce ui se passe à Liège

Bruxelles, 10 août.

Le Soir donne les détails sûivants sur l'infiltration des Allemands dans Liège

Les Allemands, voyant les intervalles des forts ouverts devant eux, y pénétrèrent jeudi, par petits paquets. Parmi eux se trouvait le général von Emmich, accompagné de son étatmajor. De la citadelle, qui est une caserne, le général allemand prévint le bourgmestre de Liège que, si la ville et les forts ne se rendaient pas, il bombarderait la ville et ferait tout raser. Samedi, les notables de Liége, au nombre de 17, ayant à leur tête le bourgmestre, un échevin, trois députés et deux sénateurs, se rendirent à la citadelle. La délégation demanda au général de ne pas faire bombarder la ville, mais

le général leur répondit que la ville et les forts se rendraient ou qu'on les bombarderait. Des espions vinrent alors raconter que les paysans des environs avaient commis des actes de guerre, et tous les parlementaires furent retenus en otages. On ne sait s'ils ont été remis en liberté.

Ce qu'on dit

Bruxelles, 10 août.

Selon le Matin d'Anvers, une rencontre a eu lieu vendredi près d'Arlon entre les Français et les Allemands. Il y a de nombreux morts et blessés du côté allemand.

A Etalle, 60 Allemands ont été faits prisonniers.

Une compagnie du 14e de ligne tint tête le 5 août, entre Barchon et Evegnée, de une heure du matin à cinq heures et demie, à tout un régiment allemand, grâce à une mitrailleuse. Elle rapporta un drapeau de bataillon, l'étendard du régiment et deux mitrailleuses mises hors d'usage.

A Soiron; près Pepinster, 200 Allemands étaient dans une ferme trois jardiniers ayant tiré sur eux furent fusillés et le village fut livré au carnage.

L'Empereur allemand aurait télégraphier personnellement à Bruxelles qu'il châtierait la Belgique si elle résistait.

Les incursions

de la cavalerie ennemie

Bruxelles, 10 août

,Or: ,ne signale aucun engagement sérieux aes détachements de uhlans font sur différents points des apparitions inattendues mais ces détachements ou s'enfuient aussitôt, ou se laissent capturer à la première sommation. Ces incidents n'ont aucune importance au point de vue des opérations.

On annonce que deux divisions de cavalerie allemande, soit 6,000 hommes, quittent les bords de la Meuse pour pénétrer dans le pays et terroriser les habitants mais toutes les dispcsitions sont prises pour les arrêter on a recommandé à la population de conserver son calme et son sang-froid.

A Bruxelles, on a enregistré hier et aujourd'hui 40,000 engagements volontaires.

L'affaire de Hoûffalize

A signaler la brillante conduite d'une de nos patrouilles à Houffalize où, se heurtant à un escadron ennemi, elle s'est déployée en fourrageurs, sabrant les Allemnds et faisant dix-sept prisonniers. Ces faits d'armes se répètent journellement.

Houffalize est un gros bourg du Luxembourg belge, à une cinquantaine de kilomètres au nor l d'Arlon, à quelques kilomètres de la frontière du grand-duché de Luxembourg. (Commumqué.)

Hommage à la bravoure belge Bruxelles, 9 Jioût.

Le Tsar à adressé au roi des Belges, un télé- gramme dans lequel il lui dit sa sincère admi- ration pour la vaillante armée belge et lui adresse ses meilleurs vceux dans sa lutte héroïque pour l'indépendance de son pays.

Le gouverneur de Vladivostok a envoyé un télégramme de félicitations au général Leman et à la garnison de Liège.

La place d'Anvers communique une note annonçant que la rue Von-Bary portera désormais le nom de rue du Général-Leman.

Le général Joîîre au foi Albert Le général commandant en chef les armées du Nord-Est vient d'adresser à Sa Majesté le Roi des Belges, commandant en chef, la lettre suivante Sire,

Je viens de recevoir la proclamation que vous avez adressée à l'Armée belges, le 7 août, et gui contient le fraternel salut de Yotre Majesté à l'Armée française.

De cette pensée si flatteuse Four mes troupes, j'ai liâte de vous remercier en leur nom et au mien..

Appelés par la plus odieuse agression à combattre le même adversaire, vos admirables soldats et ceux de France se comporteront, en toutes circonstances, comme de véritables frères d'armes. Confiants dans le triomphe de leur juste cause, ils marcheront ensemble à la Victoire.

Plai,se à Votre Majesté d'agréer l'expression de mon profond respect.

JoPFRE.

L'occupation du Luxembourg Les Allemands s'installent

Bruxelles, 10 'août.

Les Allemands ont construit, dans la gare de Luxembourg, quatre cents mètres de quais en bois, pour le débarquement des chevaux et des canons.

Ils se dirigent vers la France, surtout par Esch-sur-Alzette, en abattant des arbres et en creusant des tranchées. Ils ont rasé le village de Merl.

La Guerre en Alsace

Offensive allemande sur Mulhouse Nos avant-gardes se replient et arrêtent l'ennemi en arrière

de la Ville

Au cours de la nuit dernière, des lorces allemandes très considérables venant de Mulheim et de Neuf-Brisach ont attaqué les avant-gardes françaises qui avaient été poussées en flèche sur Cernay et Mulhouse.

Devant cette attaque, le commandant des troupes françaises a quitté Mulhouse et rassemblé ses forces légèrement en-arrière sur des emplacements où il a arrêté l'of fensive de l'ennemi supérieur en nombre.

Les actions de détail ont été très brillantes pour nos troupes qui restent maîtresses de la Haute-Alsace.

En Lorraine et sur les Vosges De nombreux mouvements de troupes vers Morhange. Dans la région de Blamont, une tentative a été faite sur Rogervillers et Hablinville grâce à l'appui du canon de Manonvillers, cette tentative a complètement échoué. D'après les derniers renseignements relatifs à notre action contre les cols de Sainte-Marieaux-Mines et du Bonhomme, que nous avons mentionnée hier, ces deux af faires lont le plus grand honneur à nos troupes.

En toutes circonstances, l'infanterie française comme la cavalerie et l'artillerie se sont montrées bien supérieures aux troupes adverses.

Dans la région de la çavalerie en.

nemie, qui s'étaiLprésentée appuyée ar de l'ar"tillerie, a dû reculer.

Quelques débarquemcnls allemands par chemin de fer continuent à avoir lieu dans la région de Gerolsiein, mais les principaux débarquements actuels se font plutôt en arriène de Metz et de Thionville.

Des travaux de fortification sont signalés comme ayant été exécutés autour de Luxembourg, au sud de Melz, vers Luppy, et du côté de Delme.

Nos aviateurs

Nos avions survolent constamment les zones de débarquement ennemies salués au passage par la fusillade et par de nombreux coups de canon, nos aviateurs volent courageusement sans se préoccuper du sif f lement des projectiles ni du bruit des obus (lui éclatent à côté d'eux. (Communiqué.)

Les troupes d'Afrique en Alsace Marseille, 10 août.

Les troupes d'Afrique, composées en majeure partie de tirailleurs indigènes, ont compte- ment terminé leur débarquement et sont actuel- lement dirigées sur la Haute-Alsace, direclion de Bel fort.

LES BARBARES

Vengeance d'Allemand. Un village lorrain froidement incendié

Samedi matin, 8 aoz2t, à la pointe du jour, deux uhlans en reconnaissance le long de la frontière française pénètrent dans le petit village d'Affleville et en sont chassés par une patrouille composée de trois chasseurs à cheval. L'un des uhlans est blessé, l'autre parvient à s'enfuir.

Le lendemain, dimanche, dans la matinée, un peloton fort de trente-deux hommes, du même régiment, vient tireur vengeance de l'incident de la veille. Ils mettent le feu à une ferme et criblent de balles le fermier, qui essaye d'arrêter l'incendie. Courageuserrcent, le garde-champêtre intervient pour expliquer que le petit combat du samedi a été livré exclusivement par des militaires. Les Allemands soutiennent contre l'évidence que des civils y ont pris part.

Dans l'après-midi, ils reviennent encore; cette fois, c'est un escadron de ulclans au complet. C'est l'heure des vêpres. Tous les habitants d' Affleville sont réunis en prières dans l'église. Les uhlans se répandent dans le village, dont toutes les maisons, inondées de pétrole, f Lambent un quart d'heure après.

La population, terrifiée, s'enfuit de toules Tarts, sans avoir le temps d'emporter ni argent, ni vêtements. On est sans nouvelles du curé. Les malheureux habitants d'Affleville, vieillards, femmes, enfants, ont été recueillis à Etain. Après avoir été secourus et réconfortés, ils ont été dirigés sur Verdun.

Af fleville est un village frontière, situé à quinze kilomètres de Briey. (Communiqué.) LES RATIONS MILITAIRES SUr la frontière russe Les premiers engagements

Saint-Pétersbourg, 10 août.

Les troupes russes ont pénétré, par la vallée de la rivière Styr, sur le territoire autrichien, chassant devant elles les avant-gardes ennemies. Un détachement de landsturm autrichien, repoussé de la bourgade de Lezniow, s'est retiré en toute hâte.

Du côté de la frontière allemande, on signale que, dans beaucoup de villages frontière, les troupes régulières allemandes sont remplacées par la cavalerie et l'infanterie de la landwehr. Toutes les nouvelles mises en circulation à Berlin, au sujet d'une agitation polonaise et des obstacles qu'elle créerait à la mobilisation russe, sont absolument dénuées de fondement. L'Autriche contre la Serbie

Nisch, 10 août.

La mobilisation serbe est achevée les troupes sont pleines d'enthousiasme. Les avant-postes serbes ont de continuelles escarmouches avec les Autrichiens ils sont arrivés devant Visegrad.

De leur côté, les Monténégrins, qui ont pénétré en Herzégovine, ont enlevé plusieurs localités, d'où ils ont chassé les Autrichiens. Ceux-ci continuent à bombarder Belgrade. Remise de drapeaux à Anvers

Anvers, 10 août.

Le lieutenant-général Dufour, gouverneur militaire d'Anvers, a remis, hier, à cinq heures, les -drapeaux aux régiments nouvellement formés. Dans une allocution, il a dit que les nouveaux régiments feraient leur devoir comme l'a fait la division de Liège. Il a été salué par les ovations enthousiastes d'une foule énorme, aux cris de « Vive la Belgique l Vivent les alliés » Le gouvernement belge a fait distribuer aux troupes une circulaire reproduisant les uniformes des soldats français et anglais, afin que les troupes belges puissent reconnaître leurs frères d'armes.

LES OPÉRATIONS NAVALES

Un sous-marin allemand coulé Le renforcement de la flotte anglaise

Londres, 10 août.

L'Amirauté annonce qu'une escadrille de sous-marins attaqué hier dimanche une des escadres de la flotte principale allemande. Les Anglais n'ont subi âucune perte ni avarie par contre, un sous-marin ennemi, VU-15, a été coulé. Ce bâtiment, lancé en 1911, avait un déplacement de 450 tonnes.

On n'indique pas le point où cette affaire a eu lieu.

Il y a actuellement 16 navires (5 cuirassés, 2 garde-côtes et 9 destroyers) en construction, pour l'étranger, sur les chantiers anglais. L'Amirauté a décidé d'incorporer dans la flotte ceux de ces navires qui sont ou vont être prêts. Le cuirassé d'abord construit pour le Brésil, le Rio-de-Janeiro, qui fut vendu à la Turquie, et prit le nom d'Osman-1", a été le premier sur lequel ait été exercée la réquisition. Il est prêt et a pris le nom à'Azincourt, dans la flotte britannique. Il porte quatorze canons de 305 millimètres et vingt de 152. Un autre cuirassé turc, le Reshadicla, qui a été lancé l'année dernière, est également réquisitionné. Celui-ci est identique au cuirassé anglais Iron-Duke, de 25,000 tonnes, portant dix canons de 343 millimètres et seize de 150. Il a reçu le nom d'Erin.

Enfin deux contre-torpilleurs chiliens de 1,850 tonnes de déplacement et de 31 noeuds de vitesse ont été pris par l'Amirauté britannique, qui leur a donné les noms de Faulkner et de Broke le premier a déjà remplacé YAmphion coulé, comme chef de flottille.

Les Prises

Londres, 10 août.

Une dépêche de Saint-Pétersbourg annonce que le cuirassé allemand Gœben et le croiseur Breslau ont été apercus dans les eaux grecques, se dirigeant sur les Dardanelles.

On annonce d'autre part que la station allemande de télégraphie sans fil de Dar-es-Salam, sur la côte de l'Afrique orientale, a été détruite par un croiseur anglais.

Dunkerque, 10 août.

Le contre-iorDilleur prévenu de

1',approche d'un quatre-mâts allemand, l'a cap- turé et l'a ramené à Dunkerque ce quatre-mâts avait 3,000 tonnes de blé à bord. Un autre voilier allemand, chargé de nitrate, a été pris et ramené à Calais.

La flotte japonaise prend la mer

Londres, 10 aoùt.

Suivant une dépêche de Tientsin au Daily Mail, trois Japonais ayant été surpris dessinant les fortifications de Tsing-Tao, sur le territoire allemand de Kiao-Tchéou, ont été mis à mort. Le Daily Mail annonce ce matin que la flotte japonaise a pris la mer pour attaquer peut-être Iirao-Tchéou, en raison de l'exécution de ces trois Japonais par les Allemands.

Kiao-Tchéou est une possession allemande située à l'entrée du golfe du Petchili, en face de Port-Arthur.

AU REICHSTAG ALLEMAND La séance du 4 août. Le discours du Kaiser Le coup de la Belgique

Les journaux italiens arrivés hier à Paris contiennent, d'après les dépêches de l'agence Wolff, agence ,officieuse allemande, un résumé de la séance du 4 août, au Reichstag, séance au cours de laquelle le gouvernement a communiqué la déclaration de guerre à la Russie.

Dans le discours du trône qu'il a lu à cette séance, Guillaume II a rappelé les événements du mois dernier et longuement parlé de la « malveillance » des puissances, à l'endroit de l'Allemagne. L'Empereur a terminé en ces termes

Fidèles à l'exemple de nos pères, graves et nobles, humbles devant Dieu et vaillants devant l'ennemi, nous nous confions au Tout-Puissant pour qu'il nous assiste dans notre œuvre de défense et soit favorable à nos armes.

Vous avez lu, messieurs, ce que j'ai dit à mon peuple du balcon du palais. Je le répète, je ne connais plus de parti, je ne connais que des Allemands. {Applaudissements frénétiques.) Et, comme signe de votre résolution d'être unis sans distinction de parti, de situation ou de confession, pour me suivre partout, dans la détresse et dans la mort, j'invite les chefs se parti à s'approcher et à me le promettre en touchant ma main.

La chancelier von Bethmann-Hollweg prononce ensuite un long discours dans lequel il a dit, notamment

Devions-nous attendre patiemment le moment choisi par les puissances qui nous enserrent pour mettre le feu aux poudres ? (Vifs applaudissements.) Il eût été criminel d'exposer l'Allemagne à un tel danger. (Applaudissements unanimes enthousiastes. Cris « Non Non »)

Nos troupes ont gardé d'abord une attitude défensive. C'est la vérité. Nous sommes en état de légitime défense. Nécessité ne connaît point de loi. Nos troupes ont occupé le Luxembourg et peut-être déjà la Belgique. (Mouvements, applaudissements.) Cela est contraire au droit des gens, mais nous savons que la France était prête à l'attaque et une attaque de notre aile gauche sur le Rhin inférieur eût pu nous être fatale.

C'est ainsi que nous avons dû passer outre aux protestations justifiées du Luxembourg et de la Belgique. Nous réparerons ce tort dès que nous aurons atteint notre but. (Vits applaudissements.) Lorsqu'on est menacé comme nous le, sommes, et lorsqu'on combat comme nous pour le bien suprême, on s'en tire comme on peut. (Mouvements Jrrolongés, applaudissements frénétiques et répétés.)

En fin de séance, les socialistes ont fait une déclaration portant qu'ils sont prêts à voter toutes les mesures pour la défense de l'Allemagne.

Le Départ du l'itoÉor d'Âutriehe A la suite d'échanges de vues poursuivis tant à Paris qu'à Vienne, spécialement au cours de ces trois derniers jours, le gouvernement français, en raison de la situation internationale et vu l'insuffisance d'explications fournies par le gouvernement austro-hongrois au sujet de l'envoi des troupes autrichiennes en Allemagne, a fait connaître au comte Szecsen de Temerin, au cours d'un entretien qui a eu lieu hier matin, au ministère des affaires étrangères, qu'il se voyait dans l'obligation de rappeler en France l'ambassadeur de la république à Vienne, M. Dumaine.

L'ambassadeur d'Autriche-Hongrie a répondu à cette communication en priant M. Doumergue de bien vouloir lui faire remettre ses passsepurts.

Le comte Szecsen de Temerin a quitté Paris hier soir, à sept heures quinze, par train spécial, à destination de la frontière italienne. M. William Martin, directeur du protocole, l'a accompagné à la gare de Bercy.

Les consuls français en Autriche-Hongrie et les consuls austro-hongrois en France ont été avisés de la décision de leur gouvernement. Des deux côtés, toutes les dispositions ont été prises pour assurer le départ des deux ambassadeurs, conformément à la tradition habituelle de la courtoisie internationale. La protection des intérêts français en Autri- che-Hongrie a été confiée à l'ambassadeur des Etats-Unis à Vienne.

Le gouvernement impérial et royal a prié l'ambassadeur des Etats-Unis à Paris d'assurer en France la protection des intérêts austrohongrois.

LE DE |L TITTOfll L'ambassadeur d'Italie est rentré, comme nous l'avons annoncé, avant-hier, à Paris, de Norvège, par l'Angleterre, après un voyage accidenté. Embarqué pour une croisière au Spitzberg sur un bateau allemand, qui comptait une quarantaine de passagers français, il a su, dans l'extrême Nord, l'ultimatum autrichien. Revenu dans les eaux danoises, le capitaine, ayant appris la déclaration de guerre anglo-allemande, a rébroussé chemin, craignant d'être capturé dans le port norvégien de Bergen.

La Norvège, affolée, refusait l'or français et anglais. Nous croyons savoir que M. Tittoni s'est entremis pour procurer à ses compagnons de voyage des ressources et la possibilité du retour. Lui-même, ayant pu prendre place sur un petit paquebot en partance pour Newcastle, arrêté au débarqué, a gagné Londres, d'où il est parti de suite, ayant vu seulement le marquis Imperiali, ambassadeur d'Italie en Angleterre, pour Paris.

Il a été reçu, hier matin, à onze heures et demie, par M. Doumergue, au ministère des affaires étrangères.

LES BOURBONS AUX ARMÉES Voici la lettre que S. A. I. et R. le Prince Antoine d'Orléans-Bragance dont nous avons annoncé hier la rentrée en France afin d'offrir ses services à l'armée, a adressée au président de la république

Monsieur le Président,

Après avoir regagné, dès le début des hostilités austro-serbes, le régiment de hussards austro-hongrois, dans lequel je servais comme officier depuis douze ans, j'ai remis mon grade à S. NI. l'Empereur François-Joseph, aussitôt que s'est produite l'agression allemande contre la France.

En arrivant ce matin à Paris, mon intention était de vous demander une audience. Je voulais, de même eue mon frère et m^ cousins, mettre moîi

épée au service --de la France. On m'a fait corn* prendre l'inutilité de cette démarche: Vous ne pouviez, monsieur le Président, me donner d'autre réponse que celle que vous avez faite aux Princes de ma famille qui se sont déjà présentés à vous. Au moment d'offrir mes services à une des puissances alliées de la France, je tiens, néanmoins, une fois de plus à me mettre à la disposition du pays que, pendant de longs siècles, mes aïeux ont servi avec éclat. Si un jour la loi de 1886 est abrogée, la France me verra accourir aussitôt. J'espère, en attendant, avoir la joie de me battre sur le même front de bataille que les armées qu'elle envoie contre l'ennemi commun des nations civili*sées de l'Europe.

Veuillez agréer, monsieur le Président, les assu-> rances de ma haute considération.

Signé Antoine d'Orléans-Bragance.

♦ Oroix-iFloTJi.cjo SOCIETE DE SECOURS AUX BLESSES L'équipe envoyée dimanche au soir par la Sa. siété de secours aux blessés militaires à la CroixRouge belge a été placée sous la direction de Mme Dejouine, doctoresse en médecine. Dans cette équipe, citons la duchesse de Sutherland, arrivée la veille d'Angleterre Mme Adrien Dutey-Harispe, la comtesse de Chargères, Mlles d'Ornano, Falck, etc.

La Société de secours aux blessés militaires va ouvrir un troisième cours pour former des infirmières auxiliaires, à la salle des Hautes-Etudes commerciales, 108, boulevard Malesherbes, dès mercredi 12 août, à dix heures du matin. Répétons aux candidates que les deux autres cours sorit 67, rue Pierre-Charron et 8, rue de Penthièvre.

La Société a erivoyéluridï à l'hôpital "d'ïssy-T" les-Moulineaux une équipe dont Mme Camille Bellaigue est l'infirmière-major. Une équipe est également partie pour Compiègne'et quelques .infirmières, empêchées jusqu'à présent de- rejoindre leurs postes, se dirigent dans toutes les directions où leur présence est réclamée.

Mme Poincaré, qui est, comme chacun le sait, infirmière de l'Union des Femmes de France, a eu la touchante pensée de venir saluer, 16, rue de Thann, les équipes volantes d'infirmières qui, sous la conduite de Mlle Brown de Colstoun et de Mlle Azemar, s'embarquaient, hier, à six heures, pour Saint-Dié et Nancy. Après avoir visité la nouvelle salle de cours théoriques et pratiques et les divers services installés dans l'immeuble que Mme Gaillard a mis généreusement à la disposition de la Société, Mme Poincaré a adressé également quelques paroles émues à l'équipe de dix infirmières qui, dirigées par Mlle Flourens, partaient à minuit pour Bruxelles, où les appelait Mme la comtesse de Mérode. Mme Pérouse, présidente générale, alla les saluer à minuit à la gare du Nord.

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Le siège de l'Office central d'assistance maternelle et infantile est transféré dans des locaux mis à sa disposition par M. Bellan, 64 bis, rue du Rocher. On sait qu'il est constitué sous le haut patronage de Mme Raymond Poincaré et la présidence d'honneur de Mme la générale Michel. Mme la générale. Michel, qui n'a pas voulu se contenter d'un rôle purement honorifique, et le président du comité d'action, M. Paul Strauss, poursuivent l'organisation de permanences dans toutes les mairies, en attendant que les moyens de l'oeuvre permettent de décentraliser davantage encore.

L'Office central d'assistance maternelle et infantile a reçu des concours (dont quelques-uns profondément touchants) qui lui ont permis de faire face aux premiers besoins. Mais ceux-ci s'annoncent considérables. Le nombre de pau vres familles dans la détresse, de mères sans pain et d'enfants menacés est très, très grand. Les dons de toute nature seront reçus avec reconnaissance au siège de l'Office ou par Mme la générale Michel elle-même.

L'Union des Femmes de France (Croix-Rouge française) serait heureuse que des propriétaires d'automobiles voulussent bien mettre leurs voitures à sa disposition pour le service des médecins, des dames ambulancières et du transport des objets nécessaires aux ambulances. S'adresser au siège social, 61, rue de Thann, Voici une première liste des ouvroirs qui fonctionnent pour la Croix-Rouge, au bénéfice de la Société de secours aux blessés militaire 1er arrondissement. Mme Archdeacon, 8, rue du Bouloi, et Mlle Duchamp, 3, rue de Tilsitt. 2". Mme du Bousquet et Mme Roland-Gosselin.

3e. Mme Barthez (322, rue Saint-Martin), 41, boulevard Beaumarchais 10, rue Pérée Palais de la Mutualité, 327, rue Saint-Martin.

50. Ligue Patriotique des Françaises, 9, rue de Pontoise.

6". Ligue Patriotique des Françaises, 21, rue Visconti, et Maison du Peuple, 10, rue Bonaparte. 7°. Ouvroir du Foyer, 57, rue Saint-Dominique, et Mme Seligmann, 34, rue Vaneau. 8e. Mlle de Ganay, rue Jean-Goujon Maison Royale, rue Royale Mlle Déroulède. 17, rue de ,s Monceau Mlle Thomson (Ouvroir Femina), 50, avenue des Champs-Elysées.

90. M. l'abbé Paquier, église de la Trinité. 10e. Sœurs du Dispensaire.

13". Ouvroir Sainte-Catherine, 65, rue de la Glacière, et Mme Grain, 143, avenue Emile-Zola. 140. Mme Hulin, 242, boulevard Raspail. 15". Mme Gallice, 112, rue de Lourmel.

16". Cité paroissiale, 54, rue Boissière 23, avenue d'Iéna 26, quai Debilly 10, rue Musset, à Auteuil 3, rue Lekan, à Passy Mme Geoffray, 37, rue de la Pompe, et Mme Vatel-Dehaynin, 2, rue de la Faisanderie.

17°. Ouvroir du comité, 8, rue Vélasquez, et permanence chez Mme de Witt, 127, avenue de Villiers.

18". Mme Lemasson, 54, rue de Torcy.

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Nous recevons quantité de lettres nous deman.dant des renseignements et des emplois. Nous nous excusons de ne pouvoir donner les uns ou fournir les autres nous-mêmes. Mais nous cherchons à donner ici à nos lecteurs tous les noms et adresses des personnes charitables, des établissements, des bureaux de placement capables de soulager les infortunés ou de mettre à profit les dévouements gratuits.

SOCIETE DES DAMES FRANÇAISES Le comité des Dames françaises de la CroixRouge, 12, rue Gaillon, informe le public que, grâce à l'obligeance de M. Henri Porcheron, président de la Société du Nouveau-Cirque, et de M. Charles Debray, directeur, leur établassement du faubourg Saint-Honoré a été mis à leur disposition.

Nous apprenons que MM. Allez Frères ont offert à l'Association des Dames françaises (comité de Nanterre) vingt lits complets avec tout le matériel nécessaire pour les soins à donner aux blessés.

H. Fontaine

PATRIOTISME ô CHARITÉ L'émir Abd-el-Malek, commissaire du gouvernement chérifien, de passage à Paris, vient, avant de rejoindre son poste, à Tanger, où il sert la cause française, de faire un don de mille francs au profit de la Croix-Rouge française. La Société de bienfaisance grecque, sous la présidence d'honneur de M. A. Romanos, ministre de. Grèce* organise un hôpital pour les