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Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1912-12-07

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 07 décembre 1912

Description : 1912/12/07 (Numéro 12838).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k535634h

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/04/2008

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SOMMAIRE

Mondanités.

XIIIe Salon automobile..

La prochaine Promotion.

Société des Conférences Portraits de Femmes au X Ville siècle.

La reconstitution en relief de la Rome antique. Les Approvisionneurs des Halles de Paris de< vant le conseil d'Etat.

La Saint-Nicolas des Lorrains à Paris.

Chambre des députés.

A l'Extérieur.

Dernière Heure.

Nos Informations.

Tribunaux.

Hôtel de Ville.

Courrier des spectacles.

Sport Pronostics et résultats.

Déplacements et villégiatures des abonnés du Gaulois

Feuilleton « Les Démentis de la Vie », par M. Jean Dorigny.

Sur a terrasses

du Peyrou

Je n'ai pas la prétention naïve de découvrir, Montpellier, qui est, d'ailleurs, pour moi, une vieille connaissance. Je fus même un peu Montpelliérain, au temps ,où, comme saint Augustin, j'enseignais la rhétorique à une jeunesse turbulente. L'Université, marâtre, sournoise, m'y abreuva d'amertumes. Mais le charme de "Montpellier est si vif, que je ne me souviens plus d'y avoir souffert. Je l'ai revue, ces joursci, avec le même plaisir émerveillé qu'il y a idouze ans.

Un de mes amis, qui se gausse volontiers de la littérature régionaliste, me répète avec obstination II n'y a plus de provinces Il y a la Province et Paris et c'est tout » Il a sans .doute raison pour nos pays du Nord et du Centre, qui se confondent, quoi qu'on dise, dans une même grisaille. Mais le Midi reste le Midi. Montpellier est une de nos villes méridionales les plus fortement caractérisées.

La vieille vie provinciale et traditionaliste s'y perpétue, sans rien rejeter de la vie moderne. Non seulement Montpellier est, comme Nîmes sa voisine, ardemment royaliste, mais elle est active, commerçante, pleine de mouvement et d'animation. Elle est mondaine, élégante et savante aussi. C'est un véritable centre intellectuel, où se rencontrent des illustrations comme le cardinal de Gabrières et le docteur Grasset, qui sont l'honneur de l'Eglise et de la science françaises. Enfin, elle a, derrière elle, un long passé d'art et de haute culture. Elle possède tout un ensemble de monuments qui en font une des villes les plus curieuses et'les plus belles de France.

Pour juger combien elle est demeure? la capitale de toute une région, c'est le mardi, jour de grand marché au vin, qu'il faut y venir. De vingt lieues à la ronde, les princes dé la. futaille s'y donnent rendez-vous, mêlés aux plus modestes vignerons. Tous ces gens-là sont riches, cossus ou aisés. L'Hérault, terre de vignobles, est un pays de grosses fortunes.

Ce jour-là, la place de la Comédie, qui est le forum de Montpellier, regorge de foules accourues de tous les points de la contrée. Elles envahissent les cafés, refluent jusqu'au centre de la place, jusqu'à Y œuf, le. terre-plein oval, où se dressent les « Trois Grâces » de Pradier, beautés plantureuses, qui ne sont pas trop dépaysées dans cette capitale de l'abondance. On débat les prix, les conciliabules s'animent. Puis, quand on s'est bien chamaillé, quand les marchés sont bâclés, soudain, sur le coup d'onze heures, tout le monde se précipite à table. Les hôtels, comme les cafés, sont pris d'assaut, tous les endroits où l'on déjeune, depuis les auberges crottées des faubourgs jusqu'aux Métropoles et aux Continentaux du chef-lieu. On se dispute les places. Les garçons affolés n'entendent plus les commandes.

Cependant, au milieu du tumulte, des gens assis mangent avec sérénité. Montpellier est une des dernières villes où l'on mange, où 1 on prend le temps de manger, et des plats copieux, excellents, qui se succèdent avec une étonnante prodigalité. Un étranger, ignorant des usages, s'il se contente de deux plats, est regardé d'un œil de commisération par les domestiques. Les indigènes en exigent quatre et cinq, sans préjudice deshors-d'œuvre, des entremets et des desserts. Parmi tous ces propriétaires campagnards qui savourent avec lenteur des choses succulentes, il en est plusieurs cela se devine qui, sans nulle préoccupation du négoce, sont venus exprès à Montpellier pour faire un bon déjeuner. Et ce bon déjeuner coûte trois francs cinquante dans les premières maisons de la ville, des prix de l'Âge d'or

Mais Montpellier est fertile en jouissances d'un ordre nlus relevé. Il y a beaucoup à voir, beaucoup plus qu'on ne le croit d'abord dans les petites rues tortueuses de la vieille ville.

Jean-Jacques Rousseau, qui y fit un séjour vers le milieu du dix-huitième siècle, a fort maltraité le vieux Montpellier. Il ne s'y plut point. Pour lui, Montpellier est une ville noire et triste, une ville de charbonniers, et la figure des femmes lui rappelle la couleur des maisons. Mais il était malade, quand il y vint. Il était venu là pour soigner sa poitrine (car Montpellier fut longtemps un sanatorium pour phtisiques: on les y envoyait, comme aujourd hui à Nice ou à Menton). Quand on se croit poitrinaire, il est assez naturel qu'on soit d'humeur chagrin© et qu'on aperçoive les choses et les gens sous leur pire aspect. Et puis l'esthétique du citoyen de Genève est déjà tout américaine symétrie, régularité sont, pour lui synonymes de beauté. Il se pâme devant les rues bien alignées de Turin. Nul doute qu'il n'ait préféré Turin à Venise, pour laquelle il n'a pas un mot d'éloge. Ce peintre de la nature n'avait point le sens de l'art.

Que les rues du vieux Montpellier soient étroites et enfumées, c'est possible. Mais il suffit d'un rayon de soleil pour leur donner une gaieté et un pittoresque, qui vous prennent les yeux tout de suite. Et d'abord, elles portent des noms si jolis, si imprévus, où revit toute l'histoire de la cité Rue de la Saunerie, rue de l'Ancien-Couvrier, rue des Etuves, rue de la Blanquerie, rue Embouque-d'Or, rue des Trésoriers-de-France. J'en passe, et de plus suggestifs peut-être.

Ces petites rues, emprisonnées entre leurs hautes murailles, avec leurs durs pavés en tête de chat, on ne peut s'y promener sans découvrir, presque à chaque pas, de vieux hôtels, qui sont des merveilles de goût et d'élégance. Tous nos styles y sont représentés, depuis le gothique jusqu'au plus pur Louis XVI, en passant par la Renaissance. Les façades ne se distinguent que par une- décoration très sobre des mascarons, des coquilles, des guirlandes, quelquefois des cariatides pour soutenir les entablement des portails. L'intérieur est plus

somptueux. Iies cours sont ornées 'de pilastres | et de colonnes. On y voit des escaliers mon- mentaux, aux cages de pierre ajourée, de grands balcons qui, d'un étage à l'autre, relient deux corps de logis. Ce n'est pas la blancheur lumineuse des patios espagnols et mauresques, avec les dentelles de leurs stucages et les couleurs vives de leurs faïences, ni le faste décoratif et un peu pesant des palais italiens, mais c'est quelque chose de très original aussi et de plus charmant peut-être. L'effet d'ensemble est produit par l'ampleur des lignes, la justesse heureuse et l'harmonie des proportions, le choix discret des motifs ornementaux. A côté de ces vieux logis parés avec cette grâce sobre et légère, les maisons modernes ont l'air de grosses paysannes endimanchées ou de parvenues vulgaires et prétentieuses.

Le plus réussi, certainement, de tous ces édifices, c'est celui qu'on a transformé en tribunal de commerce, et qui servait autrefois d'amphithéâtre anatomique aux chirurgiens de Montpellier. Malheureusement, toute une partie en est fort délabrée;. La rotonde centrale, avec ses fenêtres sans vitres, ouverte à tous les vents, a l'air d'une ruine vouée à la destruction. On s'afflige que ce pur bijou de style Louis XVI soit traité si négligemment. Il est vrai que s'il fallait entretenir ou restaurer tout ce que Montpellier contient de reliques architecturales, le budget entier d'une municipalité n'y suffirait pas. Outre le musée, qui est un des plus riches de France et qui renferme quelques authentiques chefs-d'œuvre, que de choses encore méritent d'être vues, à commencer par la cathédrale Mais, quand on parle de Montpellier, il faut se hâter d'en venir au Peyrou, dont la louange est inépuisable et toujours nouvelle. Cette esplanade exiguë est, en somme, la reine de nos promenades provinciales. Il en est d'elle comme d'un petit nombre d'œuvres fameuses, qui doivent leur valeur unique autant à un heureux concours de circonstances qu'à la volonté ou au génie de l'artiste. Ce sont des « réussites » qui ne se recommencent pas. En réalité, quand on les examine de près, elles ne sont point si extraordinaires. Ce qui les met vraiment à part, c'est la rencontre d'un beau cadre, quelquefois, comme ici, d'un simple accident de terrain, qui donne à leur physionomie toute sa signification. Non seulement le piédestal ajoute à la beauté de la statue, mais aussi l'horizon, le ciel, l'atmosphère où elle se détache.

Tel est le cas pour le Peyrou. Ce parterre de dimensions restreintes, flanqué d'étroites terrasses en contre-bas, doit son aspect grandiose à l'ensemble d'édifices avec lequel il's'harmonise, surtout au merveilleux paysage qu'il domine. L'arc de triomphe, qui ouvre la perspective, l'effigie équestre, qui en occupe le centre, le temple de style rocaille qui la termine, tout cela, peut-être, ne produirait pas tant d'effet, sans la hauteur favorable du site, sans les belles lignes de la plaine et les montagnes. Et pourtant ce petit temple à lui seul ferait déjà l'orgueil' d'une villa princière Mais comme il chante sur les fonds bleus des Cévennes, parmi les miroitements de la mer et des lagunes toutes proches C'est au crépuscule surtout qu'il faut le voir, quand les reflets de la lumière et des eaux teignent d'un mauve si suave ses colonnes blondies comme des ivoires. L'étendue qu'il commande est vraiment royale. Je me rappelle avoir contemplé, sous son péristyle, des couchers de soleil d'une splendeur presque vénitienne.

Oui, les pélerins de la grande beauté classique doivent faire une station pieuse sur le Peyrou. Pour moi, j'y ai goûté les mêmes émotions que dans. les villes d'art les plus célèbres des pays méditerranéens. Sans doute, la douceur de la vie montpelliéraine y ajoutait un charme que le simple passant ne peut guère éprouver. Et c'est sur ce charme que je veux finir. De toutes les villes de province que j'ai traversées, celle-ci est non seulement une des plus riantes, mais la plus ,avenante et la plus sympathique. L'esprit local, cependant très fort, n'y a point l'intolérance, ni l'étroitesse qui rendent certains milieux régionalistes si insupportables. On y accueille avec bonne grâce l'étudisant et le fonctionnaire, comme le voyageur. :L'Université surtout, dont Montpellier se montre très fier, y est entourée de la plus flatteuse considération. Dans les boutiques, on vous appelle « Monsieur le professeur » gros comme le bras. Et cela n'empêche pas les mêmes gens de se montrer également très fiers de leur vieille aristocratie. Comme je m'étais arrêté devant un superbe hôtel, au portail muni de lourds marteaux que surmonte une couronne héraldique, je demandai à une vieille femme, qui passait, quel en est l'heureux propriétaire. Elle me regarda avec stupeur, pleine de pitié pour mon ignorance

Mais, monsieur, me dit-elle, c'est M. le comte de Z.

Le ton dont elle .le dit fut admirable. Cependant, elle vit bien que je n'étais qu'un étranger. Hélas c'est vrai je ne suis pas ou je ne suis plus un Montpelliérain

Ce qui se passe LA POLITIQUE

LA BONNE DAME DE LA HAYE

La Conférence de la Haye e fub instituée pour arbitrer toutes les querelles qui peuvent surgir entre nations européennes, réconcilier les puissances ennemies et remplacer les guerres par de sages conseils et de bonnes raisons. M. Léon Bourgeois y a conquis une renommée de bon aloi, bien que l'occasion lui ait jusqu'ici manqué d'accorder deux gouvernements qui se chamaillaient.

La Conférence de lai Haye jouit d'une honorable réputation on en parle souvent, mais l'on n'y va jamais, et jusqu'ici l'on ne fait appel à ses lumières que pour des broutilles sans importance.

On la respecte cependant, car elle a de la dignité, et l'on sait que, récemment, elle s'est fait bâtir un beau palais, ce qui est façon d'affirmer qu'elle existe.

Aujourd'hui, l'occasion s'offre belle pour utiliser cette superbe construction la guerre balkanique touche à son terme, et la Conférence de la Haye aurait toute autorité pour distribuer les prix à ceux qui en ont mérité, aussi modérer leurs prétentions et venir en aide dans une juste proportion aux malheureux vaincus. J'imagine que les membres de la Conférence s'attendaient à jouer ce rôle, et qu'au Palais de la Paix les tables sont parées et les lampes allumées. Or, par un superbe oubli des traditions, c'est à Londres que se réunissent les ambassadeurs, c'est à Londres qu'on examinera, qu'on discutera et que, peut-être, si la Fortune s'en mêle, on prendra des décisions.

Jamais, cependant, la nécessité d'un arbitrage n'apparut plus impérieux mais il y a d'autre part des intérêts que certaines grandes puissances ne veulent pas soumettre au juge'ment de gens, bien intentionnés sans doute, mais peut-être insuffisamment éclairés. Ce n'est point la raison pure qui doit décider entre l'Autriche et la Serbie, et les légistes de la Haye sont de trop éminents juristes pour admettre ce que l'on peut appeler familièrement une « cote mal taillée ».

On ira donc à Londres et l'on négligera la Haye. og

Louis Bertrand

Aussi bien le tribunal arbitral est-il destiné à jouer surtout, dans l'avenir, le rôle d'une, chambre d'enregistrement je crois bien que l'on ne fera guère appel à elle que pour donner une certaine solennité à des accords préalablement consentis par des puissances qui voudront terminer leurs différends sans tapage et sans éclat.

M. Léon Bourgeois, fatigué de la gloire un peu platonique qu'il y recueillait, en est revenu pour devenir ministre, eut s'il décroche la timbale élyséenne, il n'y retournera plus. Je ne sais qui préside aujourd'hui la Conférence et je m'en accuse, car c'est assurément ur juriste éminentet un homme de bien mais au temps où nous vivons, on connaît mieux les gens de guerre que les pacifistes, et cela suffirait à indiquer que l'établissement du tribunal arbitral en Europe est une entreprise: assurément fort louable, mais peut-être un peu prématurée. L. DESMOULINS.

ÉCHOS DE PARTOUT

Dans sa séance d'hier, l'Académie des inscriptions et belles-lettres a procédé à l'élection d'un membre ordinaire, en remplacement de M. Philippe Berger, décédé..

Il n'y avait pas moins de onze candidats. Au cinquième tour de scrutin, M. Monceaux a obtenu 20 voix sur 35 votants, contre 6 à M. Psichari et 9 à M. Thureau-Dangin.

Né en 1859, à Auxerre, ancien élève de l'Ecole d'Athènes, docteur ès lettres, M. Monceaux a succédé au Collège de France à M. Gaston Boissier, dans la chaire d'histoire de la littérature latine.

Il s'est spécialisé dans l'histoire de l'Afrique chrétienne à laquelle il a consacré un ouvragé, considérable qu'il a commencé en 1901 et terï miné en 1906. La direction du musée du Louvre a demandé à l'Académie de vouloir bien rédiger une inscription destinée à perpétuer les noms des sauveurs de notre grand musée national en 1871 MM. le lieutenant marquis Bernardy de Sigoyer, Barbet de Jouy et Héron de Villefosse.

L'Académie a transmis cette demande à la commission des inscriptions et médailles. Nos relations amicales avec les Etats-Unis n'ont pas cessé depuis cent trente-six ans, c'està-dire depuis l'origine de leur indépendance. Pour resserrer ces liens, un comité FranceAmérique, présidé par M. Hanotaux, a organisé, on le sait, des conférences qui ont toujours beaucoup de succès.

Sous les auspices de ce comité, M. James H. Hyde, qui parle admirablement le français, qui est des plus érudits et compte beaucoup d'amis à Paris, fera une conférence sur les rapports historiques entre les deux pays, depuis Washington jusqu'à nos jours, le mercredi 11 décembre, à cinq heures du soir, au théâtre Michel.

On connaît l'histoire de Lafayette et de Rochambeau, mais combien d'événements depuis lors, combien de circonstances difficiles et intéressantes! M. Hyde nous dira cela avec tout son talent.

Depuis hier, le gentil petit tramway Auteuil-Saint-Sulpice n, que traînaient allègrement deux solides percherons, a été remplacé .par la traction électrique.

Ainsi disparaissent peu à peu, sous la pous- sée du progrès, les derniers omnibus à chevaux que connurent des générations de Parisiens. En même temps que s'en va l'antique tram- way d'Auteuil-Saint-Sulpice, il est un brave homme, le doyen des receveurs d'omnibus, que ses camarades appellent familièrement le « père Mathieu », qui prend lui aussi sa retraite. Durant trente ans, il a perçu sur cette ligne le prix des places, traversé les mêmes rues, suivi les mêmes boulevards, stoppé aux mêmes carrefours.

Dans sa longue carrière de receveur, il a connu bien des personnages célèbres Victor Hugo, Alexandre Dumas, Emile Augier, le général Boulanger, Mme Steinheil, le docteur Roux, directeur de l'Institut Pasteur, et combien d'autres Poli, empressé, prévenant, le père Mathieu s'était fait des amis de la plupart de ses clients. Il a. sur eux des souvenirs qu'il se plaît, parfois, à conter.

Ainsi, le général Boulanger se tenait toujours sur la plate-forme, caressant sa barbe blonde d'un geste doux et lent le docteur Roux, aussitôt assis, se plongeait dans la lecture, et bien souvent il fallait l'avertir qu'il était arrivé à destination.

Le père Mathieu fait comme ses chevaux et son antique tramway Il s'en va et cela lui esb infiniment triste.

NOTES D'UN VIEUX GARÇON

LE BEEFSTEACK ÉLECTRIQUE

Je vous annonce une très forte baisse sur les briques. On sait que ces parallélipipèdes solides constituaient jusqu'à ce jour la nourriture ordinaire des malheureux qui n'avaient rien d'autre à se mettre sous la dent. Combien de ces pauvres gens étaient réduits, selon l'expression populaire, à « sa caler les joues avec des briques Eh bien, les briques vont être délaissées. Personne n'en voudra plus. On finira par les offrir pour rien.

Un savant médecin bordelais, le professeur Bergonié, vient, en effet, dé trouver le moyen de nourrir son monde avec rien du tout. Il suffit de soumettre les gens à des courants de baisse tension et de haute fréquence pour suppléer à toute alimentation. En leur faisant passer de ces courants-là, on leur fait passer le goût du pain, dans le bon sens de l'expression. Ils n'ont plus besoin de pain. Ils sont nourris suffisamment par les calories dégagées par lesdits courants, ces calories remplaçant avantageusement celles que produisait jusqu'à présent la combustion des aliments. Avec une intensité de deux à trois ampères et des différences de potentiels de mille à deux mille cinq cents volts, on est rassasié.

Un client du docteur Bergonié, d'une taille de 1 m. 76, ne pesait que 49 kilogrammes. Bien qu'il mangeât beaucoup de viande, il était très faible, ne pouvait maxcher plus de cent mètres sans être soutenu, était incapable d'aucun travail. Il présentait, au résumé, tous les caractères de la misère physiologique la plus avancée. Après une série d'applications d'une durée de quarante minutes, correspondant environ à 1,700 calories absorbées par séance, le poids du malade augmenta sensiblement. Aujourd'hui, notre homme pèse 63 kilos 200. Il ne mange presque plus. Il marche longtemps sans fatigue et possède une vigueur normale.

Voilà une révolution grosse de conséquences. Que vont devenir les bœufs, les moutons, les porcs? Ils vont, sans doute, retourner à l'état sauvage.

Et dans les gazettes de l'avenir on lira sans doute des faits divers dans ce genre Quand on pénétra dans la chambre du malheureux, il avait cessé de vivre. L'ameublement sommaire et misérable, les quelques hardes trouvées sur une, chaise re- vêtaient un extrême dénuement. A n'en pas douter, le pauvre garçon était mort de faim. Avant de mourir, en effet, il avait mangé ses dernières ampoules électriques. » Arnolphe.

On vient d'adopter au ministère de la guerre le nouvel équipement en tissu de coton de couleur gris ardoise qui s'harmonise bien avec le bleu de la capote actuelle et avec le gris bleu de la nouvelle capote d'infanterie.

L'équipement en tissu se compose d'un sac complet, d'un appareil de suspension et d'une bretelle de fusil. Le sae a une forme rectangulaire et comprend deux pattelettes latérales, munies d'oreilles, une pattelette inférieure et enfin une pattelette supérieure recouvrant les précédentes. L'intérieur du sac comporte une poche en toile pour le linge de corps et une pocette formant sacoche pour les vivres de réservie.

Les ustensiles de campement et les outils sont arrimés sur le sac et sur les côtes au moyen de courroies.

Le nouveau sac a été expérimenté par le 6° corps et est très en faveur auprès de nos braves petits lignards

Voici le mois des emplettes. N'attendons pas au.dernier moment pour aller jeter un coup d'oeil sur les expositions de nos magasins pré' férés, nous risquerions de n'y plus trouver le cadeau que nous aurions précisément choisi. Allons donc, sans plus tarder, faire une visite à Beaudouin-Massin, notre orfèvre-joaillier du de la rue Saint-Honoré. Nous verrons chez lui non seulement de délicieux bijoux, variés à l'infini, mais encore de charmants objets de vitrine ou d'étagère et aussi tout un assortiment de jolis petits meubles en marqueterie tables-bureaux ou à jeux, etc. La grande nouveauté de Beaudouin-Massin est, cette année, 1' « Etoile du Bonheur

Il y a en ce moment à Paris nombre d'étrangers de marque, que les fêtes de Noël attirent toujours. Les Parisiens désireux de faire connaissance, au moins de visu, avee ces hautes personnalités, ont un moyen bien simple c'est de se rendre, le soir, aux Folies-Bergère, dont la brillante revue attire tout ce que Paris compte de Parisiens et d'étrangers amis de l'esprit français.

Les grandes ventes et expositions:

C'est aujourd'hui qu'a lieu, à l'Hôtel Drouot, salle 6, la vente des tableaux composant la collection de M. X. Les enchères seront dirigées par M*3 Lair-Dubreuil et Henri Baudoin, assistés des experts J. et G. Bernheim-Jeune.

Il y aura foule aujourd'hui, à la Galerie Manzi-Joyant, pour l'exposition particulière de l'admirable collection laissée par feu Henri Rouart. Cette exposition comprend les tableaux anciens et les tableaux modernes qui seront vendus dans les vacations des 9, i0 et il décembre' sous la direction de M" Lair-Dubreuil et Henri Baudoin, assistés des experts DurandRuel et Fils et Hector Brame.

Oh sait que cette collection a été formée par un homme de grand goût, et, pour les tableaux modernes, notamment, on aura, en des œuvres vraiment remarquables, la synthèse de l'Ecole française au dix-neuvième siècle.

Corot y est magnifiquement représenté, ainsi d'ailleurs que Cals, Cézan:ne, Daumier, Degas, Delacroix, Diaz, Jules Dupré, Forain, Harpignies, Manet, Monet, Millet, Berthe Morisot, Renoir, Ricard, Th. Rousseau, Tassaert, de Toulouse-Lautrec, etc.

Dimanche, l'exposition sera publique. NOUVELLES A LA MAIN

La dernière de Toto

Dis donc, papa, est-ce que c'est dur une position ?

Pourquoi me demandes-tu ça ?

Mais parce qu'on dit que maintenant que l'armistice est signé entre les Turcs et les Bulgares, ils vont coucher sur leurs positions. 'Un Domino

UN ANNIVERSAIRE

Souvenirs

d'Austerlitz

Brunn, 2 décembre 1912.

La prodigieuse marche militaire des Bulgares, dans les trois semaines de lutte qui viennent de se dérouler, ressemble, par son côté de foudroyante rapidité, à cette mémorable épopée napoléonienne qui a nom la campagne d'Austerlitz.

Dans une villégiature en Autriche et grâce aux indications d'un officier général, il a été possible de suivre les péripéties de la grande lutte qui mit aux prises les trois empereurs à la tête des armées françaises, autrichiennes et russes, le décembre 1805.

Le 28 octobre, l'Empereur partit de Munich pour Haag. Il avait été précédé, le 26, par le prince de Ponte-Corvo et le duc de Raguse, qui, avec la droite de l'armée, se dirigeaient sur l'Inn, pendant que le prince d'Eckmuhl, le duc de Dalmatie et le duc de Montebello, avec le quartier général, prenaient la route de Muhldorf et celle de Braunaü.

L'ennemi, commandé par le général Kienmayer .à la tête de l'armée autrichienne, et le général Kutusof, commandant les Russes, défendait l'Inn. Les Autrichiens se tenaient à Salzbourg et les Russes à Braunau. La Hongrie, la Bohème et l'Autriche avaient envoyé toutes les troupes valides et disponibles pour renforcer Kienmayer. Le premier contact eut lieu le 28. Le prince de Ponte-Corvo prit le pont de Muhldorf. Le duc de Montebello entra le lendemain à Braunau.

L'ennemi avait été un peu décontenancé par la rapidité de cette, marche, entravé qu'il était par ses nombreux équipages. Il se replia sur Vienne, mais il n'allait pas tarder à être rejoint. En effet, le roi de Naples, avec le corps du prince d'Eckmuhl, était arrivé près de Lambach le 1er novembre. Là, le 17° de ligne, commandé par le général Couroux, s'était trouvé aux prises avec les Russes, qui, voulant donner à leurs bagages le temps de passer la Traun, se firent battre, en abandonnant leurs canons. Dès lors, les Autrichiens eurent quelques doutes sur la valeur si réputée' de l'infanterie russe.

Pendant ce temps, le duc de Montebello entrait Lin.tz et s'emparait du grand pont sur le Danube, suivi de l'Empereur et du roi de Bavière.

A Vienne, la population était dans la plus grande inquiétùde l'Autriche demandait un armistice, mais Napoléon le refusa, et le roi de Naples s'emparait du pont de Vienne le 13 novembre. L'Empereur établissait en même temps son quartier général à Schœnbrumn.

L'ennemi avait laissé dans sa capitale 2,000 canonset 100,000 fusils, et se retirait sur le nord, avec les corps russes, dans une marche de flanc, du côté de la Moravie. Le 17, l'Empereur, prenant la tête de l'armée française, se mettait à leur poursuite et entrait à Znaym, ville pittoresque, située sur une hauteur, que les Russes avaient voulu incendier, comme ils le faisaient dans leur retraite un peu partout. Le 20 Napoléon était à Brunn, où l'ennemi, dans sa fuite rapide,.surpris, avait laissé des vivres, les magasins à poudre remplis et soixante pièces de canon.

Une grande bataille ne pouvait tarder à s'engager. Les Russes et les Autrichiens, épuisés par cette marche rapide, harcelés, perdant bagages, canons, devaient prendre-contact. De son côté, Napoléon était dans une position avantageuse Brunn regorgeait de vivres, de fourrages. Il résolut de donner à son armée quelque repos et d'attendre le mouvement de l'ennemi, qui, le 28, commença à s'indiquer. Quittant aussitôt Brunn, l'Empereur se rendit à PozorzitzenPost et fit son plan de bataille. Des hauteurs d'Austerlitz, on voyait les Autrichiens et les Russes massés sur sept lignes. Il prit toutes dispositions, parcourant les plateaux environnants, et résolut de préciser le mouvement ennemi en l'encourageant à tourner la droite de. l'armée française. Le 1or, à neuf heures du soir, il visita les bivouacs et fit lire aux troupes une proclamation dans laquelle il indiquait le plan général de la bataille du lendemain, anniversaire de son couronnement. Son génie militaire s'appliquait à ne livrer combat qu'en temps opportun, et ses prévisions, toujours réalisées, donnaient à l'armée et à leur chef la plus grande confiance. L'ennemi s'était étendu sur une grande distance, en sorte que l'extrémité de la droite de

l'armée francaise se trouvait au centre de l'armée russe, débordée par trois corps austrorusses. Ainsi se précisait la faute qu'escomptait l'Empereur avant de donner le signal il attendit que l'ennemi, comme il l'avait prévu, eut quitté les hauteurs pour tourner sa droite et que le jour eût éclairé cette marche fatale. Le soleil se leva radieux, le 2 décembre, comme pour saluer l'anniversaire du couronnement où devait se passer l'un des plus grands faits d'armes du siècle.

A huit heures et demie, Napoléon fit mettre l'armée en marche. Les voltigeurs ouvrirent le feu en gravissant les collines de Pratzen pendant que la cavalerie du roi Murat chargeait. L'ennemi apercevant le mouvement dirigé sur son centre chercha à renforcer les hauteurs. Le général Kutusof s'avança avec sa réserve. Mais les Russes, surpris dans leur marche de flanc par la division du comte Saint-Hilaire et du général Varé, furent culbutés, évacuant Pratzen. Le. roi Murât avait pendant ce temps attaqué Blazowitz où étaient la garde impériale et les deux Empereurs, que le général Kellermann avec les chasseurs et la division Caffarelli mettaient en fuite. La gauche de l'ennemi, à' Telnitz, était aux prises avec le corps du prince d'Eckmuhl, les Russes culbutés déposaient déjà les armes quand notre infanterie essuyant le feu du 108" régiment par suite du brouillard intense se vit décimer. Les Russes reprirent alors courage et se reformèrent. Cet incident de la bataille rappelle celui de la guerre actuelle, à Kir-Kilissé, où les Turcs, dans la nuit, firent feu sur leurs propres régiments et provoquèrent un grand désarroi.

Enfin, à Sokolnitz, les troupes du comte Priant battaient et repoussaient l'ennemi, à l'aide des divisions Saint-Hilaire, Levasseur et Varé, qui était jeté dans les bas-fonds de KleinHostieradeck, malgré les efforts du prince Lichtenstein. Les hauteurs de Pratzen nous restaient donc, ainsi que Blazowitz, emporté par une mémorable charge du roi Murât et du comte Nansouty. Il était midi les Autrichiens et les Russes avaient les deux tiers de leur armée cernés dans les bas-fonds et les marais. L'Empereur, qui n'avait pas encore voulu faire donner la garde, sentit qu'il fallait en finir. Il détacha les chasseurs, les mamelucks et les grenadiers, soutenus par l'artillerie, sur la gauche: de l'ennemi. Les chevaliers-gardes russes furent alors décimés et leur général, le prince Repnin, fait prisonnier. La victoire, dès ce moment, fut assurée. D'ailleurs, Napoléon avait si bien disposé ses troupes que les alliés, coupés en deux, n'auraient pu, même avec cinquante mille hommes de renfort, se reformer. Jamais plus grande bataille ne fut décidée en moins de temps. A une heure, le combat avait cessé au centre et à gauche. Toutes les hauteurs. les bagages, l'artillerie, un tiers de prisonniers étaient à nous. A deux heures, les Austro-Russes espéraient s'échapper par les étangs gelés, car l'armée française tenait, à Augred et Menitz, tous les débouchés. Ils s'engagèrent sur les lacs, et ce fut le plus tragique spectacle, alors que l'artillerie de la garde bombardait la glace, de voir englouties des colonnes entières de soldats, les canons et la cavalerie. Ainsi s'acheva la destruction de l'armée ennemie.

Les troupes françaises avaient rivalisé d'arj deur et de courage dans cette célèbre journée, terminant par un coup de foudre une immortelle campagne les soldats l'appelèrent « la bataille des trois Empereurs

Ce fut dans les plaines de la Moravie, où, des déux extrémités de l'Europe, se trouvèrent aux prises l'habitant du Kamtchatka et le paysan du Finistère, que Napoléon remporta sa plus glorieuse victoire. Il avait eu l'occasion d'y déployer ses admirables qualités de général, car il aurait pu, dans la position dominante de Brunn, y livrer bataille. Mais ses préférences l'incitaient à profiter de la mauvaise tactique des généraux ennemis, inexpérimentés dans l'art de la grande guerre, pour laisser éclater son génie militaire.

L'anniversaire d'Austerlitz ne peut donc être oublié, car ce fut une grande journée pour les armées de France.

Bloc-Notes Par m'en LES VEILLEURS DE NUIT

1 Un fype ancien qui revient en des temps nouveaux

Il est assez curieux de remarquer combien l'extrême ci- vilisation nous rapproche quelquefois des usages les plus primitifs, combien le progrès nous ramène sans lien apparent aux mœurs d'autrefois. En voulez-vous des exemples ? Ils abondent. Un voyage était pour nos grandspères et nos grand'mères une affaire d'état; un mois avant de se mettre en route il fallait aller au bureau des messageries retenir sa place pour pouvoir, au jour fixé, com- mencer le voyage. Et nous nous sommes demandé com- ment dans une vie active et bien employée on pouvait sa- voir un mois à l'avance ce qu'on ferait tel ou tel jour. Or, aujourd'hui, quand vous voulez aller goûter le doux climat de la Côte d'Azur ou l'air vivifiant de la Côte d'Argent, que faites-vous? Huit ou dix jours avant de pénétrer dans le train de luxe ou le sleeping-car qui vous emmènera là-bas, vous allez retenir votre place à l'agence des Wagons-Lits; et même si vous ne prenez pas de place de luxe, vous vous assurez un coin dans un compartiment de votre choix moyennant une très modeste redevance payée à la Compagnie de chemin de fer. N'estce pas un retour en arrière?

Autre exemple: la police a eu maille .à partir cette année avec une série de bandits dangereux, armés de pied en cap. Quel moyen a-t-on donné aux agents pour affronter les malfaiteurs en limitant les risques de blessure et même la mort? On a donné aux agents le simple bouclier dont se servaient les Grecs et les Romains, les Francs et les 'Gaulois et nos ancêtres du moyen-âge. Evidemment, ce bouclier n'est pas aussi artistique que celui d'Achille chanté par Homère en son Iliade ou Virgile au neuvième livre de l'Enéide. Mais ce n'en est pas moins un retour à des moyens d'autrefois, une singulière reculade que nécessite le progrès. des malandrins. A

Et c'est la même raison qui vient de décider un groupement de commerçants parisiens à s'unir pour se défendre contre les voleurs et les cambrioleurs. Il est inutile de vous remettre sous les yeux la liste dès-exploits qui défraient chaque jour la rubrique des faits-divers dans tous les journaux. M. Georges Berry, à la Chambre des députés, M. Armand Massard, au conseil municipal, ont signalé le danger qui menace les magasins, les banques chaque nuit. Le préfet de police est certes plein de bonne volonté et ne ménage pas son zèle; mais il a à compter avec les ressources supplémentaires que ne devrait pas lui marchander l'autorité supérieure, toujours prodigue de bonnes paroles et très avare de deniers qu'elle emploie ailleurs.

Aussi ce que les pouvoirs publics ont à plusieurs reprises refusé ou tout au moins ajourné, l'initiative privée vient-elle de l'entreprendre. A partir du lor janvier prochain, les commerçants et les particuliers des quartiers de l'Opéra, de la plaine Monceau et des Champs-Elysées auront pour veiller sur eux et leurs propriétés un corps de Gardes de Nuit payés par eux. Ces Gardes de Nuit formeront une police officieuse à côté des agents officiels ils seront au nombre de cent cinquante, tous anciens militaires, braves gens et solides gars, travaillant non pour gêner les sergents de ville, mais pour venir à leur aide en cas de besoin et faire avec eux le coup de poing quand ils en seront requis la nuit.

Les veilleurs de nuit en question seront armés d'un revolver et d'une matraque solide; ils seront escortés d'un chien de police; ils auront un uniforme en drap de troupe bleu foncé et porteront un casque en cuir bouilli.

Les fonctions de ces soldats du devoir ont été établies à la suite d'une entente entre les commerçants adhérents et les futurs représentants de la défense privée. Ils se promèneront par groupe de deux ou trois, selon les cas, et auront sous leur surveillance un pâté de dix maisons. A la première alerte, ils lanceront un coup de sifflet qui sera l'appel aux gardiens de la paix mais en attendant ce ̃recours, ils commenceront par opérer, et il y a tout lieu >io croire qu'à l'arrivée des sergents de ville ils auront

Marcel Fouquier

accompli leur tâche. De même, les sergents de ville pourront, grâce au même sifflet, appeler à leur aide les' Gardes de Noit.

Les affiliés à la Ligue de protection et de sécurité bénéficient d'un avantage: c'est qu'ils sont munis du fameux sifflet et qu'ils peuvent, s'ils sont, assaillis dans la rue, dévalisés chez eux, faire accourir immédiatement et sans rétribution aucune les Gardes de Nuit. Il va sans dire que l'assistance en question sera prêtée à tout le monde indistinctement, mais une rétribution sera due par les gens qui ne font pas partie de la Ligue en question. Le Garde de Nuit sera le terrible chien qui met en déroute les malandrins, mais ce sera aussi le brave homme qui veillera sur notre existence, surveillera les allées et venues des gens sortant de nos maisons. Il prendra pour ainsi dire part à notre vie sociale, s'intéressera à nous, ea nous demandant où nous avons passé notre soirée. et même si nous nous sommes amusés.

Oh l'esprit parisien commencera par en faire des gorges chaudes. Il y aura des chansons sur les Gardes de Nuit; on verra ce fidèle serviteur dans les revues de fin d'année; il y aura des vaudevilles qui feront d'amusants quiproquos sur les aventures de fêtards déguisés en gardiens ou de noctambules faisant leurs confidences aux veilleurs. Mais au bout de trois mois le Garde de Nuit sera devenu un type parisien, sa fonction sera classique, normale, et on aimera le brave homme, cet ange gardien qui aura par modestie oublié ses ailes.

Et ainsi, tout doucettement, tout naturellement, le moyen âge refleurira parmi notre capitale parisienne. C'était le temps où des fonctionnaires du même genre que ceux qui prendront leur service au lor janvier prochain nichaient dans les beffrois et, penchés sur le sommet de la ville comme une mère sur son enfant au berceau, veillaient sur la sécurité des habitants. Ou bien, dissimulés dans les encoignures des maisons, drapés dans leurs manteaux couleur de muraille, ils guettaient les vide-gousset, les tire-laines et autres ancêtres de nos apaches modernes. Souvent aussi les veilleurs de nuit, armés d'une lance ou d'une pertuisane, munis d'une lanterne, parcouraient la ville en annonçant l'heure. Scribe nous en montre un au troisième acte des Huguenots: • Rentrez, habitants de Paris,

Tenez-vous clos dans vos logis,

Que tout bruit meure,

Quittez ces lieux,

Car voici l'heure,

L'heure du couvre-feu.

C'est par les opéras que nous pouvons nous rendre compte de ce que fut cet important personnage munici- pal. N'est-ce pas Wagner qui, dans cet admirable finale du deuxième acte des Maîtres Chanteurs de Nuremberg fait arriver après la bacchanale et la dispute de toute la ville le veilleur de nuit tranquille, placide, qui chante « Ecoutez tous la cloche a sonné onze heures gardez-vous des revenants qu'aucun méchant esprit n'entre en votre demeure louez Dieu, notre Seigneur! » Et la lune éclatante se lève à l'horizon et, ironique, lait pâlir la lanterne du fonctionnaire arrivé après la bagarre. Le veilleur de nuit existe encore dans quelques petites villes d'Espagne; il s'appelle le sereno; il est le gardien et aussi la chronique, le journal parlé dans ces coins pittoresques où la presse du soir n'existe pas pour donner des informations rapides et sûres.

Les grandes capitales européennes comme Saint-Pétersbourg, Londres, Vienne, Berlin, moins fertiles en attaques nocturnes et en cambriolages que Paris, ont depuis longtemps un corps de veilleurs de nuit. II était tout juste que Paris ne restât pas en arrière; car chez nous la fonction de Garde -de Nuit ne sera sans doute pas une siné- cure.

Tout-Paris

LE CONFLIT ORIENTAL

Les Gofiféfenees ES INTRIGUES QU'IL FAUT DÉJOUER

PAR M. RENÉ D'ARAL

Quel brusque changement de tableau Il y, a huit jours encore, tous les regards étaient fixés sur les lignes de Tchataldja et sur la frontière austro-serbe. On attendait la chute d'Andrinople, on craignait un coup de force de l'Autriche contre Belgrade, suivi d'une vigoureuse entrée en scène de la Russie. On croyait Constantinople menacé d'une révolution ou d'un investissement et l'on considérait avec. épouvante les ravages du choléra.

Aujourd'hui, tout cela paraît. déjà loin. La signature de l'armistice a chassé les fantômes alarmants elle a suffi pour que les canons se taisent, pour que l'épidém,ie disparaisse. Du même coup la Russie est devenue pacifique, la Serbie s'en remet à la décision des puissances, l'Autriche a paru rentrer ses griffes, l'Allemagne s'est multipliée dans son rôle « d'honnête ». courtier de la paix elle a apaisé Vienne, elle a parlé à l'oreille da Pétersbourg, sans qu'on sache exactement la promesse ou la menace qu'elle lui a glissée elle a dépêché le prince Henri de Prusse à Londres, messager de pro< positions flatteuses elle a dit à tous « Cau.sons », tout en ayant soin d'engager avec chacun un entretien confidentiel, afin sans douta que nous n'entendions pas. Avec nous, par contre, elle a affecté une réserve polie son jeu- est clair elle cherche à élever un mur autour des entretiens diplomatiques, afin de rnous laisser dehors. comme par mégarde..

C'est ainsi, quoi qu'on prétende, que s'engage pour l'instant la seconde phase de la crise. Berlin loue notre « pacifisme », et nous couvrira de fleurs, il nous tiendra des propos de salon, mais s'enfermera dans le cabinet de travail avec les autres puissances pour causer sérieu« sèment. Aussi bien, si nous ne prenons pas nog précautions et si nous nous laissons évincer, la détente à laquelle nous avons, avec raison, contribué, risque de s'accomplir contre nous. Nous n'avons pas d'intérêts primordiaux en Orient, je le veux bien, mais il ne s'agit pas seulement de défendre notre politique dans les Balkans, il s'agit de sauvegarde notre autorité et notre rang dans le concert des nations européennes et de ne pas laisser s'engager dea apartés lorsque nous sommes présents.

Les négociations entre les Etats balkaniques et la Turquie vont, comme on le sait, s'ouvrir dans six jours, à Londres. On assure qu'elles seront laborieuses il est probable que la discussion sera vive, lorsqu'on abordera la question d'Andrinople, de Janina et de Scutâri il est également vraisemblable que le règlement du statut de la future autonomie albanaise et la, délimitation des frontières du nouvel Etat indépendant n'iront pas sans difficultés.

Toutefois, il est à prévoir que la Turquie ne se montrera pas trop intransigeante, puisqu'elle est désormais assurée que ce qu'elle céderait au delà de certaines limites lui serait rendu par les puissances, qui se proposent de reviser le traité dès qu'il sera conclu et qui ont toutes déclaré qu'elles entendaient maintenir en Europe un Empire ottoman assez puissant pour continuer à représenter un facteur politique et économique avec lequel il faudra compter. Les pourparlers directs ne seront donc qu'une simple préface aux délibérations qui suivront. Ces délibérations seront-elles scindées en deux parties ? Aurons-nous une conférence d'ambassadeurs, puis une conférence de puissances ? On l'ignore encore. J'ai dit, dans un précédent article, l'inutile et dangereuse complication dont nous menaçait, à mon avis, cette procédure. A quoi bon éterniser un débat qui tiendra l'Europe en suspens et qui, fatalement, prolongera l'incertitude singulièrement énervante dans laquelle nous vivons depuis deux mois ?

Il me semble que la conférence d'ambassadeurs, qui paraît réunir pour l'instant la majorité des suffrages, est parfaitement qualifiée pour prononcer en dernier ressort la -sentence des puissances et reviser le traité turco-balka-


nique sans qu'il soit nécessaire de convoquer une autre assemblée, qui serait sans doute composée des mêmes personnalités.

flégoeiatioiis e Paix

Ce qu'on dit à Constantinople

Constantinople, 6 décembre, 8 h. soir..

On confirme officiellement que les négociations de paix auront lieu à Londres. Elles commençeront à la fin de la semaine prochaine. Le Sultan a donné une longue audience à Nazim pacha, qui lui a fait un rapport sur la guerre.

Osman-Nizam pacha passera à Berlin en altant à Londres.

Le bruit court que la Grèce enverrait deux délégués pour négocier directement avec la Turquie.

On assure que les consuls de Russie dans les vilayets arméniens ont déclaré que la Russie était disposée à protéger les populations arménieiines en cas de désordre.

L'opinion des Etats balkaniques

̃• Cettigné, 6 décembre, 9 h. 20. Les délégués monténégrins désignés pour prendre part à la conférence de la paix sont partis ce matin pour Londres.

Le roi Nicolas est rentré à Cettigné,,où il a reçu plusieurs ministres accrédités auprès de La population monténégrine manifeste, en général, peu de confiance à la suite de la conclusion de l'armistice. Les milieux bien informés redoutent que la conférence de la paix, à Londres, n'entraîne certains froissements et ne procure pas au Montenegro les avantages qu'il espérait au commencement de la guerre. La question de l'acquisition de Scutari joue ici un rôle capital. On craint que si on ne taille pas une part avantageuse au Montenegro, il ne se manifeste un grave revirement d'opinion contre le gouvernement.

Le Mir constate que la situation particulière de l'Orient, qui se trouve le point de rencontre des intérêts de toutes les puissances. Il rappelle que c'est par déférence pour celles-ci que les alliés ont répondu à la demande d'armistice de la Turquie, avant la prise des Dardanelles et de Constantinople, afin que la question des Balkans garde son caractère balkanique et ne devienne pas une question européenne pouvant entraîner les puissances dans une guerre. Le journal conclut en exprimant l'espoir que cette attitude des alliés sera appréciée comme il faut par l'Europe, qui a le devoir d'aider au règlement équitable et définitif de toutes les questions de nature à devenir dans l'avenir une source d'inquiétudes pour la paix de l'Europe, qui dépend de l'établissement définitif de la paix dans les Balkans.

Athènes, 6 décembre, 12 h. 10.

On ne sait encore rien d'officiel au sujet des délégués plénipotentiaires grecs à la conférence de Londres. On cite comme noms probables ceux de MM. Stéphanos, Scouloudis, Génadius, ministre de Grèce à Londres le général Brangli et le capitaine Métaxas, officier d'état-majour.

La confrmation de la nouvelle que la Grèce, malgré son refus de signer l'armistcie, participerait aux négociations pour la conclusion de la paix, a produits une bonne impression sur l'opinion publique, un moment troublée par les commentaires des journaux européens sur un désaccord des Etats balkaniques à propos de la situation générale.

L'idée d'une conférence gagne du terrain. L'opinion publique en Grèce y est favorable et considère que le partage se ferait ainsi avec moins de heurt et peut-être plus d'impartialité. La Grèce signera-t-elle l'armistice ? Athènes, 6 décembre, 6 h. 30.

Rien ne confirme, jusqu'à présent, la nouvelle de source turque disant que la Grèce signerait l'armistice aujourd'hui ou demain. Des personnes bien- informées ajoutent que l'armistice ne peut être signé que si la Turquie accepte lés condition^ de la Grèce. v. On apprend que les fonctionnaires turcs de Chio et de Mytilène, amenés prisonniers au Pirée, vont être remis en liberté et renvoyés à Smyrne par le premier paquebot en partance. La princesse Alice va partir incessamment pour l'Epire, où elle doit installer un hôpital. Les journaux .disent que 50 Turcs albanais qui se rendaient à Constantinople, à bord du navire autrichien Salzbourg, ont été arrêtés aujourd'hui au Pirée.

Constantinople, 6 décembre.

Quelques journaux signalent que le bruit court que la Grèce aurait l'intention d'entamer directement les négociations avec la Turquie, au sujet de l'armistice.

L'ex-ministre Djelal, l'ex-vali de Salonique Hussein-Kiazim et trois autres Jeunes-Turcs emprisonnés ont été relâchés sous caution. Hier, on a enregistré 53 cas de choléra et 24 décès.

Les opérations militaires de la Grèce L'armée du Diadoque continue à poursuivre les bandes d'irréguliers turcs et les débris de l'armée turque de Monastir.

On mande de Salonique, de source non officielle, qu'un corps grec a occupé Coriba. On mande de Mitylène que, dans le nord de l'île, les officiers ottomans enrôlent de force tous les Turcs valides. L'armée turque, commandée par Gand bey, s'est fortifiée à Keptumno et sur les hauteurs environnantes. Le Scrip publie la nouvelle que les habitants de l'île de Symi, occupée par le Italiens, se sont réunis dans l'église Saint-Jean et ont proclamé leur union à la Grèce. Le conseil des anciens a porté cette décision à la connaissance du gouverneur italien, ajoutant que non seulement les habitants sont décidés à empêcher les Turcs de revenir, mais même à se soulever contre les Italiens si ceux-ci voulaient aider les Turcs à débarquer. Un millier d'habitants en armes, sous le commandement d'un ancien prêtre crétois, se tiennent prêts à toute éventualité.

Les Grecs dans l'Adriatique Démarche de l'Autriche et de l'Italie

On mande d'Athènes que le ministre détails B déclaré au gouvernement hellénique que l'Italie ne peut consentir à la possession par la Grèce de Valona et de l'île de Sasseno.

Le ministre d'Autriche-Hongrie a fait une démarche analogue. LA

,La conférence des ambassadeurs

On a l'impression, dans les milieux diplomatiques allemands, que la réunion des ambassadeurs, qui doit être tenue à Londres, s'ouvrira avant les négociations de paix entre la Turquie et les Etats balkaniques, par conséquent vraisemblablement vers le milieu de la semaine prochaine.

On estime que la situation internationale est marguée. par une tendance à l'amélioration, particulièrement en ce qui concerne la question du port serbe sur l'Adriatique.

Le point de vue russe et le point de vue autrichien ne seraient pas, dit-on, aussi éloignés qu'on le croit.

La Gazette de Cologne publie aujourd'hui là note suivante, qui présente un caractère èfficieux très accentué

Les puissances ne pourront décider de leur attitude dans la question balkanique que lorsque les changements résultant de la guerre auront été reconnus par les belligérants est formulés dans un traité de paix. Si les puissances essaient, en l'état actuel des négociations, d'imposer leurs vues, elles risquent un échec direct. D'un accord ou d'une solution même provisoire, il ne saurait être encore question. Qu'on attende d'abord les résultats des négociations.

Londres, 6 décembre.

L'impression générale est de plus en plus optimiste. On considère que la prochaine réunion des délégués, chargés de conclure la paix, et que le prochain conseil des ambassadeurs, chargés de sauvegarder les intérêts des puis-

René d'Aral

Sofia, 6 décembre.

Rome, 6 décembre.

Berlin, 6 décembre.

sances, auront pour effet de hâter la solution, de la crise internationale.

Le gouvernement britannique mettra à la disposition des délégués des Etats balkaniques et de la Porte les bureaux du ministère des Indes. Quant aux ambassadeurs, ils se réuniront très vraisemblablement dans les salons du Foreign Office.,

Le Discours de M Poincaré L'opinion allemande

On accueille- avec sympathie, dans les milieux officiels allemands, le discours de M. Poincaré qui, dit-on, contribuera à affermir la tendance naturelle à une détente dans la situation internationale. M. Poincaré, en exprimant sa confiance dans une entente entre les grandes puissances et en évitant toute expression qu'on eût pu mal interpréter, a prononcé un discours qui rendra service à la cause de la paix. Quant à l'affirmation d'intérêts spéciaux de la France en Orient, elle n'a pas plus lieu d'étonner que l'affirmation analogue relative à l'Allemagne .contenue dans la déclaration récente de M. de Béthmann-Hollweg. La Gazette de la Croix, conservatrice, estime que M. Poincaré a donné à nouveau la preuve que, dans l'époque critique que traverse l'Europe, il s'est constamment efforcé de faire peser la France en faveur de la paix. Le discours du président du conseil français, dont le journal loue la modération et le ton pacifique, permet de croire que depuis le discours du chancelier de l'empire allemand, l'entente internationale a fait de nouveaux progrès et que d'autant s'accentue et par suite s'affirme la perspective du maintien de la paix. De même, on peut en tirer la, conclusion que, à Paris, on est convaincu que la Russie officieuse ne nourrit aucun projet belliqueux.

Le Reichsbote, ultraconservateur,, tire une tout autre conclusion, car il estime que le gouvernement français se trouve dans une situation très délicate tant à l'égard de la Russie qu'à l'égard de l'Angleterre. Aussi le président du conseil, pouvant difficilement parler, n'a-t-il dit que des choses vagues. On attendait une affirmation des rapports étroits existants entre la France et la Russie le discours ne la contient pas.

L'opinion autrichienne

Vienne, 6 décembre.

Le discours de M. Poincaré a produit par son allure pacifique la meilleure impression dans les cercles politiques de Vienne. Le ton mesuré et calme de ce discours est interprété comme un signe que la politique française continue à être pacifique et montre que la France est d'accord avec les autres puissances pour amener un règlement amiable des questions soulevées par la crise balkanique.

La presse accueille aussi de façon sympathique les paroles de M. Poincaré.

Le Fremdenblatt constate avec satisfaction que la France se place, de son côté, au même point de vue que l'Autriche-Hongrie. On peut, dit-il, attendre du discours du président du conseil français un heureux éclaircissement des vues professées au sujet de la crise balkanique et de l'attitude des puissances.

La Neue Frète Presse déclare déduire pour le moment de l'exposé de M. Poincaré que les forces agissant en vue de la paix ne sont encore nullement ébranlées et que le conflit austro-serbe ne dégénère pas en cette chose monstrueuse que serait une grande guerre européenne.

1

ha Marque 'Reine

Voici beaux jours qu'il est impossible de faire quinze pas dans une rue, ou quinze cents mètres sur une route quelconque, durant la belle saison, sans rencontrer certaine voiture. Son capot est tellement populaire que les profanes les plus profanes le reconnaissent. D'où cela provient-il ? Tout simplement de ce que cette voiture est le type par excellence de la construction française dans ce qu'elle a de clair, de logique et de pratique.

Au XIIIe Salon de l'Automobile, comme lors de chaque Salon depuis quinze ans, nous n'aurons donc, pour apprendre les tendances actuelles de nos constructeurs, qu'à nous renseigner auprès de cette marque-reine, toujours à la tlte de l'évolution et du progrès.

Que verrons-nous sur le stand Renault ? Mêmes lignes élégantes et robustes que par le passé, mais modifications assez importantes dans les détails de construction suspension nouvelle -et particulièrement douce, avance à l'allumage automatique sur les moteurs à gros alésages, généralisation à tous les 4 cylindres de l'essieu arrière forgé d'une seule pièce, aug- mentation de puissance du moteur 12 HP et de la voiturette, etc. Nous y verrons aussi des torpédo Il et 12 HP 4 cylindres vendus en ordre de marche, avec tous accessoires. Et nous ne saurions trop applaudir à cette dernière initiative que nous avons maintes et maintes fois préconisée.

Sur deux autres stands, les usines de Billancourt présentent leurs camions automobiles et leurs moteurs pour applications agricoles et industrielles.

Et là comme sur le stand des voitures de tourisme, on se convaincra que le secret de M. Louis Renault est un secret très simple, mais qui n'est pas à la portée de tout le monde un choix judicieux des matières premières, un fini de fabrication sans égal, quinze ans de labeur continu, d'expériences incessantes, le tout servi par une rare intuition des besoins de la clien-

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celles en peu de mots LA JOURNÉE

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A PARIS

r– L'anarchiste Lecoin, qui est actuellement inculpé dans trois affaires différentes, est renvoyé devant les assises sous l'inculpation de provocation de militaires à la désobéissance et au meurtre, pour la dernière affiche qu'il rédigea à l'intention des jeunes conscrits.

DANS LES DEPARTEMENTS

̃ La municipalité de Trouville- s'est émue de la. fermeture de l'asile d'Hautpou'l dont nous parlions dans un récent écho. Après entente avec les propriétaires, la réouverture de l'asile a été décidée à cette condition stipulée dans le bail, que la direction et le personnel seront religieux. En traversant les voies, M. Moulin, chef de gare à Samt-Reray-du-Plain (Sarthe) eut le talon de sa bottine serré entre un rail et un contre-rail. Un train entrait en gare à ce moment. M. Moulin n'eut pas le temps de se dégager et fut horriblement broyé.

En gare de Survilliers (Oise) une rame de wa,gons partie à la dérive est venue heurter un train de marchandises qui stationnait. Plusieurs wagons furent brisés par la violence du choc. Le mécanicien et le conducteur du train tamponné ont été blessés.

A Rouen, Mme Langlois renverse accidentellement une lampe à essence en faisant son ménage et tombe au milieu des flammes. Atrocement brûlée, elle est morte après une nuit d'horribles souffrances.

Deux audacieux voleurs, dont l'arrestation serait imminente, ont volé un ciboire, des candélabres et divers objets du culte à la cathédrale de Nîmes et à l'église Sainte-Baudile, après avoir profané le tabernacle, et jeté les hosties consacrées.

Un saboteur a été surpris, près de Vauxsur-Seine, sur la ligne de Mantes, au moment où il coupait des fils télégraphiques. Les gendarmes de Meulan l'ont arrêté.

De Nérac, on annonce la mort de M. Jean Darlan, ancien député et ancien garde des sceaux dans le dernier cabinet Méline. Après son échec aux élections de 1898, il avait été nommé percepteur à Paris.

Le cadavre carbonisé découvert par des soldats sur le plateau de Malzéville a été identifié. C'est celui d'un tanneur nommé Alphonse Denis. Il s'agit d'un suicide.

L'enquête ouverte à Marseille au sujet de l'incendie de la rue de Lodi, au cours duquel une

Berlin, 6 décembre.

femme fut tuée et plusieurs personnes blessées, vient d'aboutir à l'arrestation de l'épicier Veritier, dont le magasin occupait le rez-de-chaussée de l'immeuble de sa sœur et de son beau-frère. A. B.

Une Carrière glorieuse Le vieux proverbe « Tel père, tel fils, » se pourrait relativement traduire, en matière de construction automobile, par « Tels métaux, tels châssis. » Car il est de toute évidence qu'un constructeur qui consent le sacrifice d'employer des métaux irréprochables ne saurait, en outre, négliger de les mettre en valeur par une façon savante, par un absolu fini de fabrication. Nous ne pourrions en donner meilleure preuve que l'excellence des voitures Hotchkiss. Construites avec ces mêmes aciers Hotchkiss auxquels nous dûmes les célèbres mitrailleuses et qui sont réputés universellement, leur compréhensible robustesse s'allie à d'autres qualités essentielles elles sont, en particulier, infiniment souples et très silencieuses. Et les trois types de châssis que les usines' de, Saint-Denis exposent cette année sur leur stand du Salon, dans l'allée centrale, à gauche de la grande entrée (trois 4 cylindres 12 x 16, 18x22 et 20x30), témoignent éloquemment de ces divers mérites, les plus appréciables qui soient. Dotés de perfectionnements de détail très remarquables, mais qui n'altèrent en rien les grandes lignes des modèles précédents modèles que nous avons eu si souvent occasion d'admirer au magasin de vente de la Société Hotchkiss, 21,. avenue dés Champs-Elysées, et qui ont fait leurs preuves ces trois châssis suivront sans peine la carrière glorieuse de leurs aînés.

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M. Henry ROUJON

de l'Institut

M. Henry Roujon nous a fait hier un déli- cieux portrait de Mme Vigée-Lebrun.

Notre confrère a raison Mme Vigée-Lebrun est restée populaire, et elle le doit, sans aucun doute, à l'œuvre délicieuse devant laquelle s'arrêtent tant de visiteurs, au Louvre, et qui représente Mme Vigée-Lebrun elle-même et sa fille.

En regardant cette toile célèbre, on peut, dit le conférencier, reconstituer la psychologie de Mme Vigée-Lebrun elle-même. Oui, sans doute, mais à la condition de bien se pénétrer de l'époque et du milieu où s'agita la belle et grande artiste. Or, de cette époque et de ce milieu, M. Henry Roujon a fait une étude attentive, ce qui lui a permis d'évoquer une des plus gracieuses et des plus sympathiques figures de la galerie des femmes du dix-huitième siècle.

Tout d'abord, .lé conférencier, qui a puisé nombre des faits de la vie de Mme Vigée-Lebrun dans ses Mémoires, nous a dit que si ces Mémoires n'ont pas été écrits par l'artiste, c'est elle, du moins, qui les a inspirés. Ce point réglé, M. Henry Roujon a partagé la vie de son héroïne en trois périodes. Premièrement, celle qui se termine en 1789 et qui marque l'apogée de la gloire de Mme Vigée-Lebrun secondement, celle de l'exil, qui dure une douzaine d'années troisièmement, celle de son retour en France à sa mort. Rappelons pour mémoire que Mme Vigée-Lebrun, née en 1755, mourut en 1842, c'est-à-dire âgée de quatre-vingt-sept ans.

Elle a traversé ainsi la période la plus agitée, la plus dramatique de notre histoire, et on comprend à quel point les souvenirs de cette fem- me, qui avait connu la reine Marie-Antoinette et les plus grandes dames de la Cour, les conventionnels, la grande Catherine, les hommes du Consulat, ceux de l'Empire, qui avait applaudi avec transport au retour des Bourbons, en 1815, devaient être intéressants,

Parmi les portraits célèbres que Mme VigéeLebrun a peints, figure celui de la reine Marie-Antoinette, pour laquelle l'artiste conserva toute sa vie un véritable culte, de Marie-Antoinette, a observé M. Henry Roujon, qu'on comimence seulement à connaître par des publications récentes et où la reine de France montre un courage, une dignité, une noblesse qui remplissent d'admiration.

Ce que voulait surtout, dans ses portraits, Mme Vigée-Lebrun, c'était d'être agréable à ses modèles.

N'y cherchons pas la vérité, dit M. Roujon. Peicidre les belles personnes du siècle comme elles voulaient l'être, voilà le secret de Mme Vigée-Lebrun. Elle tes représenta toutes d'après une image men- talé d'un type d'élégance, toutes lui ressemblent plus ou moins. Elles ont des teints de rase et de lis, des boucles échappées, des yeux de gazelle et de petits nez frémissants. Tout le monde devait être content telles étaient la devise et la méthode de cette aimable femme et elle les appliquait presque à ses modèles masculins. Elle peignit le comte de Provence, pourtant difficile à embellir Vaudreuil, dont le portrait figura au Salon de 1785, et aussi Galonné, le ministre d'Etat Cela lui valut quelques calomnies qui tiennent grande place dans ses souvenirs.

En 1783, Mme Vigée-Lebrun, grâce à la protection de la Reine et à l'appui de Joseph Vernet, fut admise à l'Académie royale de peinture, « qui, de tout temps, s'est montrée éclectique ».

Nous passons sur 'l'histoire de son mariage avec M. Lebrun, peintre également, mais sans talent et, de plus, homme peu scrupuleux. Ce fut un singulier ménage, si singulier même que nous préférons n'en rien dire.

Mme Vigée-Lebrun fut une royaliste passionnée au retour des Bourbons, elle donna des soupers et des fêtes, puis se résigna à vieillir. Elle mourut le 17 mai 1842, « très entourée et très oubliée

Un Stand instructif

« Qui peut le plus peut le moins. » Or, nous ne connaissons point de travail plus pénible que celui exigé en général des voitures chargées d'assurer les services publics. Il leur faut être d'une robustesse sans défaillance, d'une régularité de marche parfaite, il leur faut encore la plupart du temps être vite. Et ce sont là, d'ailleurs, les qualités primordiales qui servent de base d'appréciation dans les concours au terme desquels elles sont choisies.

Quand nous aurons rappelé qu'à la suite de ces concours la Société Delahaye a fourni les i80 voitures qui font quotidiennement, à Paris, et dans les conditions irréprochables que l'on sait, le service des postes et télégraphes, qu'elle a construit le matériel automobile des pompiers de la Ville de Paris, les voitures de télégraphie*sans fil en service dans l'armée, enfin une escadrille d'aviation complète qui a déjà fait ses preuves lors des dernières manœuvres, quand nous aurons insisté sur ce point qu'elle dût établir sa préexcellence sur des concurrents redoutables entre tous, on conviendra qu'il n'y a guère lieu de s'étonner, pour les visiteurs du Salon, lorsqu'ils se trouvent en face des merveilleuses voitures de tourisme et de ville qui occupent le stand de la Société Delahaye. Il y a là une gamme de châssis complète et savamment comprise, qui va des 10-12 RP cylindres au 20-30 HP 4 cylindres, en passant par le 12-16, le 16-20 4 cylindres et le 18-24 6 cylindres. Chacun de ces châssis répond à des besoins différents, mais ils y répon-* dent tous de la même façon irréprochable. Ils sont enfin agrémentés d'une voiture de grand luxe, une limousine 16-20 HP, qui prouve que la Société Delahaye a la main aussi heureuse sur le chapitre de l'ha,rmonie des lignes que sur celui de la perfection mécanique

MARSOLLEAU.

Georges Wulfi

La Prochaine Promotion Vingt-cinq généraux seront nommés ce mois-ci La promotion dans l'état-major général qui sera signée ce mois-ci sera la plus importante de toutes celles qui ont paru depuis plusieurs années elle ne comprendra pas moins de vingt-cinq généraux, dont neuf généraux de division.

Les généraux de division à remplacer sont les généraux Massiet du Biest, décédé Oudard, placé par anticipation au cadre de réserve riez, passés au cadre de réserve Maunoury, gouverneur de Paris Lacroisade, disponible, et Ferré, commandant le 5° corps, à Orléans, qui atteindront la limite d'âge dans le courant du mois. Les généraux de brigade à remplacer sont les généraux Baril, Heymann, Saski et Bouchard, passés au cadre de réserve Arriyet, 'Grillot et Lalorre, qui quitteront ces jours-ci -le service actif.

Dans la Liste des généraux de brigade susceptibles de recevoir la 'troisième étoile, nous relevons les noms suivants

Les généraux, Colle, commandant par intérim la 30° division d'infanterie, à Avignon Leblond, commandant la 23° division, à Angpulême Gérard,.commandant la 41° division, à Remiremont Micheler, commandant la 36° division, à Bayonne Belin, commandant la 15e division, à Dijon Lescot, commandant la 21 division de cavalerie, à Luhéville Rémy, gouverneur de Toul Silvestre, commandant la 5" brigade de dragons, à Vincennes Bouchez, commandant la 20° brigade d'infanterie, à Paris Boutégourd, commandant la brigade, à Nantes, etc.

Parmi les colonels inscrits pour le grade de général de brigade, nous citerons

Les colonels Matton, gouverneur par intérim de Besançon Bidon, gouverneur'de Dunkerque Brundsaux, gouverneur de la Corse Burckardt, adjoint au gouverneur d'Epinal Pellarin, adjoint au préfet maritime gouverneur de Rochefort Collas, adjoint au préfet maritime gouverneur de Cherbourg Piarron de Mondésir, adjoint au préfet maritime gouverneur de Toulon Trinité, adjoint au préfet maritime gouverneur de Brest Duplessis, commandant par intérim la 4e brigade d'infanterie, à Saint-Omer Bertin, commandant la 25° brigade, à Lons-le-Saulnier Weiss, commandant la 42° brigade, à La Roche-sur- Yon Chaplain, commandant la 44* brigade, à Quimper Chandezon, commandant la 50° brigade, à Aurillac Gasquy, commandant la 590 brigade, à Nîmes Huguet, commandant la 61° brigade, à Béziers Diou, commandant la 63e brigade, à Narbonne Wirbel, commandant la 746 brigade, à Toul Imbert, commandant la brigade de cavalerie du 16° corps, à Carcassonne Déprez, commandant l'Ecole d'artillerie de'Fontainebleau Bernard,; commandant l'artillerie en Algérie Hirschauer, inspecteur permanent de l'aéronautique militaire Cauhoue, commandant, le génie de la 6° région, à Châlons-sur-Marne Ville, commandant le génie du le= corps, à Lille, etc.

En outre, il y aura lieu de remplacer deux intendants militaires, par suite du passage au cadre de réserve des intendants Double et Donin de Rosières, ce dernier par anticipation. Quant aux promotions, dans les différentes armes et différents services, elles seront également très importantes elles comprendront notamment de trente-cinq à quarante colonels. D'autre part, le prochain départ du général Maunoury va laisser vacantes les fonctions de gouverneur militaire de Paris et une place de membre du conseil supérieur de la guerre. Pour le gouvernement de Paris, plusieurs noms ont été mis en avant, notamment ceux du général Michel, membre du conseil supérieur de la guerre et ancien généralissime, et du général d'Amade, commandant le 6° corps, à Châlonssur-Marne. Nous croyons savoir que rien, jusqu'ici, n'a été décidé.

Quant à la succession du général Maunoury au conseil supérieur de la guerre,, on cite les noms des généraux Plagnol, commandant le 17e corps, à Toulouse Dubail, commandant le 9° corps, à Tours Bonneau, commandant le 711 corps, à Besançon d'Amade, commandant le 6° corps, à Châlons-sur-Marne Picquart, commandant le 2° corps, à Amiens, etc.

Enfin, il y aura lieu, la fin du mois, de remplacer le, général Ferré, commandant lé 58 On le voit, la prochaine promotion sera d'une importance exceptionnelle. Au' ministère de la guerre, on y travaille activement de manière à ce qu'elle soit complète pour être publiée quelques jours avant. Noël.

UNE GAMME INCOIP ARABLE

Le Grand Palais devient une manière de glorieuse succursale pour les usines ClémentBayard. Voici deux mois à peine, elles occupaient, lors du Salon de l'Aéronautique, une place d'honneur. Aujourd'hui, le XIII0 Salon de l'Automobile leur fournit l'occasion, d'une manifestation plus flatteuse encore, les concurrents étant autrement nombreux et autrement avertis.

Disons-le tout de suite, les modèles exposés sur le stand Clément-Bayard prouvent qu'il n'y a guère de lutte possible avec les usines de Levallois-Perret. Trois châssis polis de 10 HP, 12 HP et 18 HP permettront aux visiteurs un examen minutieux de la partie mécanique, examen qui les convaincra qu'on ne saurait pousser plus loin le souci du fini dans les moindres détails, ni montrer plus d'ingéniosité pratique dans la solution des problèmes si nombreux que soulève l'assemblage des divers organes d'un châssis.. D'autre part, trois voitures montées avec carrosseries de série une 8 HP et deux' torpédos 10 HP et 12 HP et un luxueux coupé de ville monté sur un châssis 18 HP nous évoqueront les élégantes silhouettes qui nous sont tellement familières.

UN 1 CHEF-D'OEUVRE FRANÇAIS

La Reconstitution en relief de

la Rome antidue

Tous ceux qui ont visité Rome pendant l'exposition universelle, ou depuis lors, n'ont pas manqué d'aller voir, dans la rotonde des Thermes de Dioclétien, un vaste plan en relief de la Rome antique, patiemment dressé et exécuté en dix années d'études et de labeur, par M. P. Bigot, grand-prix de Rome pour l'architecture, élève de la villa Médicis.

On sait que nos élèves -architectes, pensionnaires de la célèbre villa, sont tenus de faire, pendant loür séjour à Rome, la restitution d'un ancien monument de ce fait, nous avons vu; parmi les envois annuels; les travaux les plus intéressants malheureusement enfouis sitôt leur apparition. M. Bigot, qui est le frère d'un artiste de beaucoup de talent, sculpteur et aqùarelliste, ne s'est pas contenté d'un temple ou d'un palais c'est presque toute la Rome antique qu'il a fait revivre avec ses palais, ses temples, ses maisons, au quatre centième de la grandeur, la Rome la plus monumentale, embellie par tous les Empereurs depuis l'incendie de Néron, qui n'avait détruit qu'une partie de la ville, Rome, enfin, telle que l'ont trouvée les Barbares, lorsqu'ils l'ont envahie et saccagée au quatrième siècle.

Ce plan occupe onze mètres sur six. C'est dire quel fabuleux travail il représente, quelles recherches, quelle érudition, quelle patience aussi. Nôtre Ecole d'archéologie du palais Farnèse ne lui a pas été inutile, mais il a voulu tout voir, tout vérifier, et souvent il a trouvé des conclusions nouvelles, arrivant à une certitude presque 'mathématique. 11 est des esprits indifférents à tout ce qui n'est pas du présent. Fort heureusement il en reste encore qui ont le culte de l'histoire et des lettres latines, qui aiment à se représenter la Rome dont parlent Quinte-Curce, Tacite" Salluste et même Horace que l'on comprend si peu aujourd'hui, tant il est plein d'allusions aux personnes et aux choses de l'époque.

Si la Grèce est pour nous la mère des arts et des lettres, Rome est la source jaillissante de

Lucien Nicot

notre histoire, de nos moeurs, de nos lois, de notre vie nationale. Si mêlée qu'elle soit de sang germain dans une moitié de la France; notre race est néanmoins fille de Rome au point de vue intellectuel et moral, et par là tout nous intéresse de. cette ville, centre du monde, où s'étaient concentrées toutes les richesses, toutes les splendeurs de l'empire. Les collectionneurs existaient alors comme aujourd'hui ils avaient seulement des procédés moins coûteux, comme Verres.

Après les Vapdales, d'autres vandales sont venus, notamment l'armée allemande de Charles-Quint, commandée par le connétable de Bourbon, qui, tué au moment de l'assaut, ne put empêcher le sac de Rome et la destruction de tant de monuments. D'autres vandales encore les riches particuliers qui prenaient la pierre où ils voulaient pour bâtir ici ou là. Le palais de Venise, demeure des ambassadeurs d'Autriche, a été bâti avec les pierres du Colisée. Les vieux monuments tombaient en ruine, et au lieu de les relever, on aidait à leur destruction. Combien solides étaient ces constructions pour qu'il en reste encore de' si beaux fragments 1

Laissera-t-on ce plan merveilleux disparaître sans profit pour personne, alors qu'il pourrait être si utile aux études latines ? Nous lisons avec plaisir Stendhal, Ampère et Gaston Boissier, dans leurs études sur la Rome antique plus vivante encore serait la vue de ce plan, qui. résume tout.

Il a été exécuté avec le concours du gouvernement et de l'Université de Paris c'est à la Sorbonne qu'il doit appartenir, où une salle spéciale lui sera réservée, abordable à tous. Mais ce plan est en plâtre, par conséquent fragile, impossible à transporter. Il faut le couler en bronze, et, pour cela, une somme de cent mille francs au moins, est nécessaire. M. Liard vient d'inscrire la Sorbonne, en tête de la liste, pour une somme de cinq mille francs. D'autres souscriptions, non moins enthousiastes, ont snivi mais on ne fait que commencer et nous sommes heureux de faire appel, avec le Figaro qui a ouvert la souscription, et d'autres journaux, à la générosité des archéologues, des lettrés, des anciens élèves de l'Université, à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire. Il faut se hâter, car le gouvernement italien réclame l'emplacement accordé jusqu'ici à ce plan et le fondeur attend la commande. M. Liard a décidé que le nom des principaux donateurs serait inscrit à la Sorbonne sur une plaque de marbre dans « la salle de Rome ». vre. On ne peut le laisser périr. Il se trouvera certainement des esprits généreux pour le sauver et en doter la Sorbonne, centre des études. Nous le souhaitons et nous l'espérons. Louis de Meurville

La Voiture la plus vite

Ce serait témoigner d'une ignorance absolue des choses de la mécanique automobile que de ne pas reconnaître la valeur démonstrative de certains records. Il est indiscutable par exemple que la voiture avec laquelle Hémery parvint l'autre jour, sur la piste de Broooklands, à battre, entre autres records mondiaux, ceux de l'heure, des trois heures et des six heures, est une voiture incomparable, prodigieusement robuste, d'un rendement extraordinaire, en un mot bien révélatrice sur la maîtrise de ceux qui la construisirent.

C'était une 60 HP Lorraine-Diétrich. Et nous la verrons au Grand-Palais. Elle servira de muet Commentaire aux trois choisis 12, 16 et 40 HP qui seront ses compagnons sur le stand de la Lorraine-Diétrich, et nous ne doutons pas que ce commentaire sera compris des visiteurs du Salon.

La Saint-Iicolas fles Lorrains â Paris (De notre correspondant particulier)

Nancy, 5 décembre.

Fidèles aux anciennes coutumes, admirateurs passionnés de la tradition, les Lorrains célèbrent chaq.ue année la Saint-Nicolas avec une pieuse dévotdon et éclat'tout particulier. et c'est pour les bambins l'occasion funefête où le grand saint répand à profusion jouets et sucreries, '̃ ̃ '.L'enfant abandonné'- et- déshérité du sort,' aussi bien que le favorisé de la fortune s'unissent en une allégresse commun©, et c'est un tableau à la fois touchant et pittoresque que de voir déambuler le 5 décembre de chaque année, à travers lies rues des grandes cités comme celles des plus humbles bourgades, crosse en main et mitre en tête, l'ami des petits, accompagné du père Fouettard, la terreur des mauvais garnements, et suivi de la classique bourrique portant les récompenses si attendues.

Une jeune Académie, au nom bien lorrain, le « Couarail », fondée à Nancy il y a quelques années et dont l'étoile toujours heureuse brille a,ui firmament des lettnes des Marchés de l'Est, suivant à son tour cette ancienne coutume, a tenu à célébrer dignement, à sa façon, la Saint-Nicolas. Poètes chantant leur pays natal, littérateurs décrivant avec amour les industries du fer et de lacier, peintres essayant d'imprégner leurs ceuvnes de je ne sais quel goût du terroir de La Haye et de la Woëvre, compositeurs aux œuvres originales et possédant le charme de la forêt, avocats défenseurs des grandes causes, publicistes façonnant chaque jour la rude âme du paysan, oetbe jeune assemblée, réunit en son sein des éléments de talent que notre éminent compatriote Maurice Barrés, de l'Académie française, préside et dirige. Répondant à une aimable invitation d'un de ses membres d'honneur, M. Georges Ducrocq, directeuir des Marches de l'Est, revue littéraire, lie « Couarail » organise à Paris, le samedi 7 décembre, salle Maïakoff, une grande manifestation artistique et littéraire et ce great event, auquel assisteront toutes les personnalités de l'Est, habitant Paris, sera un véritable régal, la Saint-Nicolas des intellectuels.

Sous la présidence effective de M. Maurice Barrés, do l'Académie française; cette fête permettra à tous d'apprécier et de goûter l'âme lorraine sous ses aspects les plus complexes et dans ses replis les plus intimes.

Baron Jacques Riston

Pour la treizième fois, le Salon de l'Automobile sera inauguré ce matin. Nous avons pu pénétrer avant l'ouverture dans le Grand Palais, afin de nous rendre compte, des nouveautés et progrès réalisés. Nos constructeurs ont tenu à exposer leurs voitures en parfait ordre de marche, en préconisant notamment l'éclairage électrique. Nombreuses voitures fort luxueuses sont munies de dynamo et phares C. A .V. Système le plus sûr et le plus simple. Les différents modèles sont exposés au Stand Glaenzer et Cie, 1er étage, salle X.

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et monuments ublics

MM. Landry, Honnorat, députés, et un grand nombaie de leurs collègues, ont déposé un amendement à là loi de finances tendant 1Q à la création d'une caisse des monuments historiques, 2°'. à la création d'unie caisse des édifices et monuments publics.

Ces deux caisses seraient investies de la personnalité civile.

La deuxième ca.isse aurait pour but exclusif de faciliter la conservation de tous tes édifiés ou monuments publics non classes comme monuments historiques.

Les ressources. de cette deuxième caisse se composeraient de dons, legs, produits de souscriptions pouvant d'ailleurs êtra affectées à un but

spécial. Elle ne comporterait aucune contribution- financière de l'Etat. •

La commission du budget, s'est déclarée fa.vcwacet amendement,

t-'équilibre du budget de 1913

Pour faire. face aux charges qui incomberaient au budget dé 1913 et qui atteindraient 1e chiffre de ~o millions .et demi chargés' résultant de l'incorporation, dans le- budget de l'augmentation des traitements des instituteurs et des allocations aux familles nombreuses M. Klotz, ministre des finances, propose de recourir à la « péréquation de taxes existantes », savoir la graduation du droit sur les quittances (9 millions) la péréquation de la, taxe de main-morte avec les droits do mutation (4,15.0,000 francs) la majoration du droit de succession en ligne directe lorsque le d,éfunt laisse moins de trois enfants vivants ou représentées m-iJJions 1/2 pou<r six moins) au tota.l 27,650,000 francs, « ce qui laisserait une marge de 2 millions pour assurer l'équilibre avec une suffisante élasticité ».

Taxes sur l'éclairage

M. Kl-otz, ministre des finances, a saisi hier la commission du budget des dispositions tendant à réaliser la péréquation des taxes qui atteignent les consommations effectuées en vue de l'éclairage. On se.souvient que l'an dernier le ministre des finances avait proposé de faire contribuer les modes nouveaux d'éclairage (gaz, électricité, acétylène) au même titre que le pétrole et les bougies. Ces propositions furent écartées par la commission du buget. Aujourd'hui, M. Klbtz propose d'une part cFabaisser de 30 francs à 20 francs par 100 kilogrammes le taux de l'impôt d'Etat sur les bougies, tout en limitant les taxes d'octroi que les communes pourront percevoir à leur profit sur ces produits, afin d'éviter que celles-ci ne reprennent, par un relèvement du tarif local, ce que l'Etat aurait abandonné d'autre part. « en vue de compenser la perte résultant de ce dégrèvement et de réaliser la péréquation », le ministre propose d'établir un droit .intérieur de consommation sur l.es lampes électriques,, charbons pour lampes à arc, brûleurs pour lampes électriques à gaz raréfié, mançhona à incandescence.

de

l'Automobile

Ce matin, à neuf heures, le président de la république, accompagné des ministres de la, guerre et de l'intérieur, des présidents de la Chambre et du Sénat, du sous-secrétaire d'Etat aux beaux-arts, des présidents du conseil gé- néral et du conseil municipal et du gouverneur militaire de Paris, inaugurera le XIII0 Salon de l'Automobile. M. Fallières sera reçu aux portes du Grand Palais par les membres du bureau du comité d'organisation MM. Armand Peugeot, président Niclausse, vice-président, et André Citroën, secrétaire.

Deux épreuves triomphales, un Salon 'magnifique, tel est donc le bilan de cette année 1912. C'est plus que nous n'osions espérer lorsqu'aux jours de somnolence nous répétions inlassablement qu'il y avait, pour notre industrie automobile, péril à ne point faire parler d'elle, à vivre sur sa gloire d'antan, sur son prestige. Le Salon de 1910 n'avait été qu'une demimesure, une demi-satisfaction accordée à ceux et ils étaient par bonheur en nombre imposant qui portaient sur la situation jugement identique. L'année 1911 fut pour ainsi dire inexistante. L'Automobile-Club de là Sarthe

prit bien, il est vrai, la courageuse initiative d'organiser un Grand Prix,, le Grand Prix d( France, mais cette épreuve, contrariée, le joui où elle se courut, par une température sénéga lienne, n'eut' qu'un médiocre retentissement, Une seule voiture parvint à couvrir convenablement le circuit. Et les choses en étaient là quand nos constructeurs, éclairés tout à coup par une lumière qui n'avait rien de surnaturel, comprirent qu'ils glissaient sur une pente au. plus Pour des commerçants, avisés, la crainte d'une concurrence sérieuse, c'est le commencement de la sagesse. Ce que les meilleurs rai- sonnements du monde n'avaient pu obtenir, cette crainte, grâces lui en soient rendues, l'obtint sans peine. Elle était au reste fondée. Mettant à profit notre longue nonchalance une nonchalance qui offrait, hélas l l'apparence du découragement, presque d'un aveu de défaite, venant après le circuit de Dieppe 1908 quelques constructeurs étrangers s'étaient lancés, avec une énergie formidable, à l'assaut des positions que nous avions conquises. Et; reconnaissons-le loyalement, ils ne s'étaient point contentés de répandre aux quatre coins du monde des agents avertis, au courant des desiderata de toutes les clientèles. Ils avaient aussi' tiré la plus utile leçon des joutes auxquelles nous les .avions conviés, et les voitures qu'ils opposaient aux nôtres devenaient chaque jour plus dignes de la grande bataille qu'elles livraient. Il en résulta que, peu à peu, nos exportations témoignèrent d'une moindre m.ar- che ascendante.

Nous venons de voir comment ce fut un mal pour un bien. Nos constructeurs, sourds à toutes les éloquences, prêtèrent brusquement une oreille attentive à celle des chiffres. Il était convenu déjà que la Chambre syndicale des Constructeurs 'd'automobiles organiserait un' Salon en décembre 1912 l'Automobile-Club de France décida de faire courir un Grand Prix en juin. Et l'Automobile-Club de la Sarthe, plus persévérant que jamais en son effort, annonça pour juillet un second Grand Prix de France.'

C'était, à n'en plus douter cette fois, lâ renaissance des manifestations automobiles en France.

Renaissance des manifestations automobiles, ou:i mais non point renaissance de notre industrie automobile. Il ne faudrait point confondre, et la nuance a trop de portée pour qu'il ne soit pas indispensable d'insister sur elle. Pas une seconde, au cours de ces quatre années d'apparent sommeil, notre titre n'avait été compromis. La suprématie de notre fabrication demeurait indiscutable pour tous les initiés et pour bonne partie de la clientèle mondiale. Alors, où était le danger ? En ceci qu'on commençait à tenir ri-? gueur à cette grande dame de s'enfermer orgueilleusement en sa tour d'ivoire et que les mauvaises langues avaient beau jeu d'interpréter cette réserve au mieux de leurs intérêts. Il ne suffit pas de régner pour tirer tous les béné-' fices de la première place, il importe encore d'être populaire. Et sa popularité d'antan, notre industrie ne la pouvait reconquérir pleine et entière, envers et contre tous, qu'à condition d'infliger à oeux qui 'répandaient sur elle de méchantes rumeurs un démenti éclatant.

A quel point fut celui qu'elle leur infligea, ont le sait.

Et ce serait précisément, s'il en était besoin, la preuve qu'il ne s'agissait pas d'une résurrection. Sur le chapitre du progrès mécanique, ôni ne.rattrape pas en six mois un retard de quatre, ans. Et si nos constructeurs sortirent victorieux de la lutte à laquelle ils s'étaient offerts, c'est qu'en dépit de leur attitude insouciante ils avaient travaillé tout aussi ardemment, tout aussi méthodiquement que leurs adversaires et gardé de la«sorte l'avance que jadis on ne leur, contestait point et qu'on ne leur contestera plus désorma:is s'ils veulent bien s'en donner la peine.

Nous n'évoquerons qu'en termes brefs les glorieuses journées du Grand Prix de l'Automobile-Club et du Grand Prix de France. Cinquante-sept concurrents franchissent la ligne de départ du Circuit de Dieppe, le 25 juin. Treize d'entre eux seulement coupent la ligne d'arrivée au soir du 26 juin. Et après un match terrible, la victoire revient à Boillot sur voiture Peugeot. A cause qu'elle avait été disputée plus chèrement et que le rival s'était affirmé plus formidable, cette victoire était infiniment suggestive.

Le 9 septembre, le Grand Prix de France réunit dix-sept concurrents. Les engagés étaient en plus grand nombre, mais déjà la destinée accorde à nos constructeurs une première compensation aux sacrifices qu'ils ont consentis. Leurs adversaires, à l'exception de quelquesuns qui se trouvèrent vraiment empêchés, semblent craindre une seconde rencontre et ile


Dernière Heure

La Paix dans les Balkans La conférence de la paix Mesures prises à Londres La conférence des

ambassadeurs

Londres, 6 décembre..

La conférence de la paix balkanique, qui ou- vrira à Londres le vendredi 13 courant, ne sera probablement pas tenue dans les bureaux d'un ministère le gouvernement offrira des locaux appropriés au besoins de la conférence.

Quant à la conférence des ambassadeurs, au- cune disposition n'a encore été prise, car les pourparlers en vue de sa convocation continuent. Vienne, 6 décembre.

On mande de Berlin à la Neue Freie Pressé. qu'on affirme dans les milieux compétents que la; conférence des ambassadeurs est assurée la tâche des ambassadeurs sera de préparer l'unité des puissances au sujet des questions en suspens dans les Balkans.

Belgrade, 7 décembre.

Les plénipotentiaires serbes sont définitivement désignés. Ce sont MM. N;ovakovitch, Nicolitch, Vesnitch, Boyovitch et Pavlovien. M. Stefanovits,chef de la section politique .au ministère des affaires étrangères leur 'est adjoint comme secrétaire. Les demandes du Montenegro

Cettigné, 6 décembre.

Les délégués monténégrins à la conférence de Londres ont reçu dés instructions précises fixées hier au conseil des ministres qui a été tenu sous la présidence du Roi. Une' des demandes essentielles du Monténégro est la cession de Scutari.

Les délégués monténégrins séjourneront à Paris, où ils se rencontreront, assure-t-on, avec le ministre de Serbie, M.' Vesnich, et les délégués serbes qui passeront également par Paris: Retour des attachés militaires

Belgrade,, 6 décembre.

Les attachés militaires -étrangers, qui se trou- vaient sur le théâtre, dé la guerre en Macédoine, sont revenus à Belgrade.

Nouveau message de M. Taft

̃ Washington, 6 décembre. j, M. Taft, dans un message au Congrès, annonce qu'il laissera la revision du tarif des douanes à l'administration démocrate qui va arriver au pou.,Voir.

Il recommande la reforme monétaire et propose qu'an prenne de nouveau pour principe de cons- truire annuellement deux cuirassés, mais qu'on en construise trois en 1913, afin de rattraper le retard de cette année.

Il déclare que la protestation britannique contre la loi du canal de Panama sera très prochainement examinée on fera des efforts pour arriver à une solution satisfaisante.

Il demande enfin que le constructeur du canal de Panama soit promu major général.

Le renforcement de la marine

Washington, 6 décembre.

Le secrétaire d'Etat de la marine a présenté au congrès son rapport annuel. Le ministre estime qu'un total de 41 cuirassés est le minimum requis pour la sécurité des Etats-Unis et qu'il est nécessaire d'arriver à ce chiffre, le plus tôt possible. La mobilisation de la flotte a montré le besoin 'de croiseurs et de navires plus petits, tels que des éclaireurs, contre-torpilleurs, canonnières, sousmarins, vaisseaux-charbonniers et navires de, 1'0.vitaillement en munitions.

L'administration de la. marine reconnaît la valeur des torpilleurs et sous-marins et désire en avoir un plus grand nombre, mais tient à remplacer d'abord par de nouveaux ses vieux cuirassés. Dans le budget de cette année ne figurent des crédits que pour 3 cuirassés, mais la commission générale recommande la, construction annueue de 4 cuirassés, 2 grands croiseurs, 16 contre-torpilleurs, 1 allège pour contre-torpilleurs, 2 transports, 1 navire de munition, 6 sous-marins, 1 allège pour sous-marins, 1 navire-charbonnier, 2 canonnières, 2 remorqueurs tenant la mer, 1 cale sèche, 1 dock d'essai pour les sous-marins.

CHOSES D'ANGLETERRE Dans l'armée et dans la marine

Hean or, 6 décembre.

Le colonel Seely, ministre de la guerre, dans un discours, s'est élevé contre ceux qui déclarent à un moment si peu opportun que la Grande-Bretagne est faible.

« La Grande-Bretagne, dit M. Seely, n'est ni faible ni impuissante, et les experts du ministère de la guerre déclarent que son armée est prête pour son service elle est en meilleur état qu'elle ne fut jamais. L'armée territoriale va se développant et est de beaucoup supérieure aux volontaires qu'elle a remplacés. »

L'amiral sir F. Bridgeman, premier lord naval, qui était souffrant depuis plusieurs mois, a donné sa démission. Il est remplacé par le prince Louis de Battenberg, deuxième lord naval. Celui-ci est remplacé par l'amiral Jellicoe, comme second lord L'amiral sir F. Bridgeman est promu à cette occasion chevalier grand-croix de l'.ordre du Bain. LES ÉVÉNEMENTS DU MAROC

Le voyage du Sultan et l'agitation

Casablanca, 5 décembre. Le Sultan poursuit son voyage sans incident il est arrivé à Berrechi.

Le général, Franchet d'Esperey, commandant en chef des troupes, sera samedi à Fez.

On signale une l'éprise de l'agitation chez les Béni M'Tir, au sud de Fez.

DÉSERTEUR ACQUITTÉ Un soldat q ui se réhabilite

Bourges, 6 décembre.

Le conseil de guerre du 8e corps a jugé aujourd'hui un cas curieux d'insoumission. L'accusé, Nicolas Honoré, originaire de Fourchambault (Nièvre), aurait dû rejoindre, en 1909, le 1er bataillon d'infanterie légère, en Afrique. Nicolas, redevenu bon sujet après avoir subi une grave condamnation et qui redoutait de servir dans les compagnies de discipline, s'engagea pour cinq ans, six mois avant la date de son incorporation, sous le faux nom de Houder, à la légion étrangère.

Nicolas, excellent soldat, gagna l'estime de ses chefs et reçut les galons de caporal. L'année der-

s'éclipsent à la dernière minuter. Goux se charge de leur donner raison. Non seulement il gagne la Coupe de la Sarthe en formule libre, cependant que Zuccàrelli s'adjuge le Grand Prix dans la catégorie des cylindrées de 3 litres, mais il bat les records: du monde, bouclant les 648 kilomètres du parcours à l'allure moyenne de 117 kilomètres à l'heure.

Ceci, c'est l'histoire. Voyons sa moralité, maintenant. L'expérience nous apprend qu'il n'y a qu.'une façon de. la tirer si nous voulons qu'elle soit féconde; c'est de la traduire par des chiffres. Les chiffres qui l'expriment sont faciles à découvrir, nous les trouverons sur le tableau de nos exportations automobiles. Or, ce tableau accuse 188,000 quintaux pour les dix premiers mois de 1912 contre 142,000 en cette décade 1911, soit une augmentation de 46,000 quintaux. Jamais on n'eut meilleure occasion d'employer le cliché habituel « Ce résultat se passe de commentaires ». Voilà pour les conséquences, dès à présent appréciables. Mais elles feront boule de neige, et cela d'autant plus sûrement que, par un très normal, très logique effet de répercussion, le Salon que nous inaugurerons aujourd'hui bénéficie, des événements mémorables qui lui servirent de prélude, en reçoit un plus grand lustre, et ne peut manquer d'être, à cause de tout cela, plus profitable à nos constructeurs.

La bataille est-elle gagnée définitivement ? Non. Plus grave serait notre faute de nous endormir à nouveau sur nos lauriers, parce que moins excusable. Le tableau que nous invoquions tout à l'heure, s'il est infiniment remarquable et flatteur par son total, comporte en ses détails quelques avertissements.

Nous y voyons nos exportations fléchir de 400 et quelques quintaux en Russie, de 500 quin, taux en Suisse, de 1,200 en Autriche, de 800 en Turquie. Enfin, nous constatons qu'en certains pays notre industrie rencontre une résistance opiniâtre aux Etats-Unis, par exemple, où nos affaires .se chiffrent par 4,621 quintaux

nière, il croyait son passé oublié, quand, le mois dernier, les gendarmes l'arrêtèrent chez sa mère, à. Fourchambault, où .il était ,venu passer un congé de convalescence.

Nicolas a comparu en tenue de caporal de la légion le conseil de guerre l'a acquitté. Comme il est menacé d'aller aux bataillons d'Afrique, il va adresser une requête au ministre de la guerre pour être autorisé à continuer son service à la légion étrangère.

UN PAYS TERRORISÉ

Les bandits continuent leurs exploits dans la région du Midi

Cannes, 6 décembre.

Des malfaiteurs ont incendié aujourd'hui à midi une maison de campagne à Roquette, quartier du Rouret, maison appartenant à M. Boulle et habituée en location par la famille Bastian. Les habitants se sont sauvés en hâte, mais la bergerie, aurez-de-chaussée, a été détruite quatorze brebis ont été carbonisées.

Les bandits ont laissé des menaces écrites sur des portes sur lesquelles on lit « Nous allons fa,ire parler la poudre ». Le pays est terrorisé. FÊTE FRANCO-ANGLAISE Le banquet de la Chambre de commerce britannique de Paris

Hier soir, banquet annuel de la chambre de commerce britannique de Paris. Remarqué dans l'assistance MM. Bodington, président de la chambre de commerce sir Francis Bertie, ambassadeur d'Angleterre Fernand David, ministre du commerce Chaumet, sous-secrétaire d'Etat des postes et télégraphes lord Rotherham et nombre de notabilités françaises et étrangères.

M. Bodington a porté un toast au gouvernement français et assuré la France du dévouement de la chambre de commerce britannique. D'autres toasts ont été portés par sir Francis Bertie M. Fernand David, qui a levé son verre à l'Angleterre, à son Roi et à son gouvernement sir Roberts Walton, ancien président de la chambre de commerce britannique M. Taverner, agent général de Victoria M. Fletcher, vice-président de la section du Canada M. Galli, président du conseil municipal de Paris, qui a porté un toast à l'Entente cordiale, laquelle doit être forte pour la sauvegarde de nos intérêts communs et pour la défense du droit. Petites nouvelles de la nuit Le métropolite de Moscou, Mgr Vladimir, est nommé métropolite à Saint-Pétersbourg et président du Saint-Synode.

Le général Moinier, commandant le 19° corps, a fait hier son entrée officielle à Alger. Le croiseur français Jules-Ferry, après avoir fait escale à Latakié, a mouillé, hier, à Tripoli de Syrie.

Le ministre de la guerre est autorisé à accepter, au nom de l'Etat; le don d'un aéroplane auquel il sera donné le nom d'Avenir. Cet appareil est offert à l'année par la chambre syndicale du cycle et de l'automobile.

On 'mande de New-York à l'agence Fournier M. Pierpont Morgan, indisposé, est obligé de garder la: chambre toutefois, son état n'inspire aucune inquiétude.

Hier, à Londres, dans un match de boxe, à la seconde reprise, Bombardier Wells, champion d'Angleterre, envoie trois fois à terre Rodel, champion du sud de l'Afrique, qui, à la troisième fois, ne se relève pas. Les deux reprises avaient duré en tout 4 minutes 40 secondes.

De Toulouse Des perquisitions ont été effectuées au domicile d'un médecin toulousain, au sujet d'une affaire de trafic de décorations belges dont l'organisation centrale serait à Brucelles. Une volumineuse correspondance a été saisie. Informations financières Le marché de New-York

(Par cdble spécial)

New-York, 6 décembre.

Aujourd'hui le marcéhé a été particulièrement actif. Pendant la matinée, le marché a été lourd et a encore accusé la tendance qu'il avait marqué hier. Dans le courant de la journée, sur des rachats du découvert, la tendance devint meilleure. Le resiseinrement monétaire, les poursuites diri- gées contre le « Money Trust », le jugement rendu contre l'Union et le Southern Pacific sont autant de facteurs qui à l'heure actuelle! rendent incertaine la tendance du marché.

La clôture a été ferme. Le nombre des transactions fut 706,000 titres. Claude DUTREIL. LES JOURNAUX LA PAIX

De M. Ernest Judet, dans l'Eclair

Nous serions naïfs de croire au désintéressement des puissances, et nous sommes persuadés qu'elles ont pres- que toutes le désir ardent de prendre une bonne part dans l'héritage ouvert de l'homme malade mais elles ne songent qu'à s'arranger à l'amiable, en évitant les pénalités si lourdes de la guerre, celle qui se fait avec les fusils et les canons. L'esprit commercial qui préside à toutes les querelles continentales l'emporte cette fois encore c'est pourquoi la paix a repris son éclat, après une éclipse passagère, toute provisoire et locale. De la République française

A la veille du jour où les pourparlers de paix vont commencer et où les puissances elles-mêmes vont, dans une conférence ou une réunion d'ambassadeurs prendre contact plus étroitement., il est essentiel que personne ne vienne, par des déclarations (qui n'ont pas le pouvoir, d'awanger les choses, mais peuvent les gâter), compliquer encore la situation, et on ne peut, par conséquent, que souhaiter que partout l'on s'applique à être, it cet égard, aussi prudent et aussi mesuré que l'a été avanthier M. Poincaré.

NOS INSTITUTEURS

De la Petite Répubtique

Les syndicalistes entendent s'affranchir de tout contrôle. Ils veulent l'école aux maîtres. C'est une conception. Elle ne peut être soutenue sous le régime actuel. Elle est incompatible avec l'organisation de notre démocratie. Comme le déclarait avec raison M. Poincaré il Nantes, un fonctionnaire discipline n'est pas un citoyen diminué. De la Libre Parole

La preuve est faite un certain nombre d'instituteurs professent non seulement dans le secret de leur pensée, mais de manière ouverte et publique, que le patriotisme est une blague, que la désertion est légitime et que l'insurrection, en cas de guerre, est le plus sacré des devoirs Et les instituteurs qui font profession d'antipatriotisme et d'antimilitarisme continuent d'enseigner L'Etat persiste 'leur confier de petits Français, il leur remettre le soin de former des citoyens L'Etat s'obstine il rendre obligatoires les écoles qui ont de tels maîtres

La renaissance des manifestations automobiles en France ne portera donc tous ses fruits qu'à condition d'être durable, et nous comprenons moins que jamais l'hésitation de nos constructeurs devant l'appel de l'A. C. F. pour un Grand Prix en 1913.

Mais laissons de côté cette ombre- et soyons tout à l'événement du jour. Que sera le Salon 1912 ? D'abord, c'est là beaucoup plus qu'un détail, MM. Loisel et André Granet, qui avaient mission de le décorer, y ont réussi merveilleusement, comme eux seuls savent réussir. Ils ont étendu leur sollicitude, leur souci de splendeur jusqu'aux alentours du Grand Palais qu'ils ont dotés d'une féerique installation lumineuse. L'organisation n'est pas moins parfaite, grâce à M. Cézanne, dont le dévouement se double aujourd'hui d'expérience.

Quelles surprises nous ménagent les stands ? Il va de soi que l'automobile n'en est plus aux jours des découvertes sensationnelles. C'est d'.ailleurs le plus bel éloge qu'on lui puisse faire. Mais il y a des perfectionnements si ingénieux, si pratiques, qu'ils valent en fin de compte bien des nouveautés. Et, sous ce rapport, Je Salon nous réserve plus d'un émerveillem e n t. Aida

Voici M. Fernand Charron et sa dernière création. Un type, un seul, une 15 HP suffisam- ment puissante pour le tourisme, suffisamment souple pour la ville et, dans les deux cas, réalisant à la perfection la voiture luxueuse de force moyenne.

L'ingéniosité bien connue de M. Charron s'est affirmée dans nombre de détails qui ne sont pas à dédaigner, mais ce que l'on ne manquera pas de remarquer, ce qui sautera.aux yeux, pour ainsi dire, de tous les visiteurs, c'est la suspension idéalement douce qui, une fois de plus, vaudra à l'excellent constructeur les suffrages de la clientèle soucieuse d'aise et de confort.

Belvallette

A mesure qu'il devient moins facile de er- fectionner les châssis, la perfection étant attein- te, on se préoccupe de les habiller mieux. Préoc- cupati.on aussi intéressante que l'autre, et davantage même parfois pour la clientèle, puisqu'elle se traduit par un plus grand confort. Sur ce terrain, d'aucuns excellent avec un sens prodigieux à la fois de la ligne harmonieuse et de la commodité. Tel Belvallette qui doit à ce mérite de paraître sur un si grand nombre de stands. Nous citerons ainsi chez Brasier, une limousine transformable instantanément en double-limousine, conduite intérieure, innovation au sens le plus absolu du terme, d'autant plus remarquable que pour opérer la transformation, il ne faut ni temps, ni force, ni outils, et que la voiture est également séduisante sous ses deux aspects, l'un ne laissant pas deviner l'autre chez Hotchkiss une limousine torpédo classique chez Delahaye un grand coupé torpédo pour ville et tourisme chez ClémentBayard un torpédo de tourisme avec capote. très légère et très rigide pouvant être rtianoeu- vrée par une seule personne chez Charron i une limousine landaulet etc., etc. Enfin, sur le stand personnel de la maison Belvallette une limousine torpédo merveilleusement apte au tourisme, une conduite intérieure six places un torpédo avec une originale capote à manivelle, une limousine landaulet montée sur Hotchkiss nouveau modèle, un grand coupé torpédo très étudié, très vite toutes voitures parfaites qui donneront la note de ce qu'on fera cette a.nnée.

Léon Bo llée

L'automobile est un peu la propre chose de M. Léon Bollée. Il compte parmi le petit nombre des précurseurs audacieux et persévérants à qui elle dut de naître et de grandir. Il en suivit l'évolution avec la sollicitude d'un père, à maintes reprises il dirigea cette évolution dans son sens logique et utile, et enfin il demeure parmi les rares constructeurs d'ayantgarde qui créent la vogue parce qu'ils devinent les besoins nouveaux de la clientèle.

A chaque Salon nouveau, M. Léon Bollée, fort de son expérience, instruit par ses recherches incessantes, nous a donné des voitures qui devenaient immédiatement les types de l'année. Cette fois encore, il témoigne de cette même science et de cette même intuition qui valurent aux usines du Mans l'estime très particulière dont elles jouissent. Les deux 12-16 HP, l'une à trois, l'autre à quatre vitesses, et la 18-24 HP 6 cylindres répondent aux exigences du grand comme du petit tourisme.

Dans là série forte, pour carrosseries plus lourdes ,les usines du Mans ont créé une gam- me savamment graduée, qui va de la 18-24 HP 4 cylindres à la 75-100 HP 6 cylindres, en passant par les 24-30 HP 4 cylindres, 35-45 HP 4 et 6 cylindres, et la 45-50 HP 4 cylindres. Cette variété de modèles, entre 12 et 100 HP, révèle de quels moyens exceptionnels M. Léon Bollée dispose en ses usines du Mans. On connaît d'ailleurs sa devise, à laquelle il n'a jamais failli « La plus nouvelle voiture par la plus ancienne usine

Nous ne quitterons pas le stand Léon Bollée sans rappeler qu'aux Etats-Unis, où l'industrie indigène est pourtant si jalouse de ses droits et les défend si bien, du moins par la modestie de ses prix si ce n'est par les qualités de sa fabrication, notre grande marque doyenne est de toutes les firmes françaises celle qui a incontestablement le mieux établi sa préexcellence et combattu avec le plus de succès la résistance opiniâtre dont nous parlions au début de cet article. Il ne faut pas chercher à cette victoire flatteuse d'autre cause que la régularité de marche et la robustesse des voitures Léon Bollée qui leur ont permis d'affronter sans fatigue aucune les terribles routes américaines. Brasier

Six châssis ou voitures au stand des voitures de tourisme deux camions aux véhicules industriels, en voilà plus qu'il n'en faut pour assurer à ce Salon, comme aux autres, le succès des usines d'Ivry. De quoi ce succès est fait ? Quelles sont ses causes ? J'en ai renouvelé l'impression maintes fois ressentie déjà en allant rendre visite, làbas, rue Galilée, .à l'émment ingénieur qu'il faut voir là, dans ce cadre à sa mesure que sont ses ateliers. Avec une très grande simplicité, sous laquelle perce malgré tout la passion le mot n'est pas trop fort- de la mécanique, M. Brasier m'expliqua les progrès réalisés et ceci sera parfois trop technique comment il les réalisa, un à un, pas à pas et non sans difficulté. D'abord une division du travail logique. Aux usines de Reims, les gros travaux, la forge, l'estampage à Ivry la besogne délicate, les ajustages fignolés. Puis un souci constant non pas de susciter les éloges des techniciens, mais bien de satisfaire aux desiderata de la clientèle.

De là sont nées la 10 HP 4 cylindres 67/110, dont on verra ici le châssis poli seul, de même que pour la 24 HP 6 cylindres 90/140. Tandis que la 12 HP 4 cylindres 70/130 se laissera admirer à la fois dans le même état et aussi avec un ravissant coupé Belvalette. La 16 HP 4 cylindres 85/140 se présente carrossée en torpédo, et c'est sur un châssis 22 HP 4 cylindres 100/150 que figure la nouvelle limousine Belvallette, transformable en conduite intérieure. La caractéristique des voitures Brasier cette année, c'est la disparition complète, absolue, des vibrations du moteur.

A quoi tenaient-elles ces vibrations tant de fois regrettées, déplorées ? Les uns l'ignoraient; d'autres, le sachant, feignaient l'ignorance, de crainte de désorganiser la construction de séries toutes prêtes.

Dès que M. Brasier l'a su, il n'a pas eu une seconde d'hésitation, et voilà pourquoi ses mo; teurs sont muets sur ce chapitre. N'est-ce pas là un véritable, un réel progrès ? Progrès aussi que la transmission à vis tangente appliquée à toutes les voitures de ville, que l'adoption, même pour les six cylindres, du moteur monobloc.

Progrès aussi que l'expansion incessante des Brasier à travers le monde, que leur organisation qui s'en va, même chez nos rivaux les plus hardis, porter la marque si française du trèfle à quatre feuilles.

Charron d

Qu'y aura-t-il sur ce stand ? On pourrait répondre comme toujours « de belles et bonnes voitures depuis la 10 HP vendue tout équipée, le triomphe de l'année la 12 HP, type de ville par excellence la 12 HP racing la 14 HP nouveau modèle de l'année et dont nous recauserons plus d'une fois, ainsi que tous les visiteurs du Salon la 16 HP, robuste et fidèle la 18 HP 6 cylindres, dont la souplesse est incroyable, j'en pus juger au cours d'une promenade que me fit faire dans Londres M. Kœnigswarter, l'aimable autant qu'actif directeur de la Société Charron.

Enfin, la 25 HP 4 ou 6 cylindres, la voiture rêvée pour le grand tourisme, pour les longues randonnées et que n'inquiètent ni les côtes ni les distances.

On ne saurait, en cette rapide revue, détailler les mérites de cette série glorieuse bornons-nous à la signaler pour nous garder le plaisir d'y revenir souvent au cours de la quinzaine qui commence.

Cependant, on' ne saurait passer sous silence le passé glorieux, les progrès ininterrompus de la Charron Ld, ses succès commerciaux corollaires de sa fabrication plus parfaite chaque jour.

Pour les Charron, le marché est véritablement mondial et les agents les plus réputés du monde entier tiennent à honneur de s'assurer une partie de la production des usines de Puteaux.

Grâce'à quoi il n'est guère de voiture française dont la renommée soit aussi universellement connue, qui contribue aussi brillamment à corser le tableau de nos exportations, dont nous citions quelques chiffres au début de cet article. Daimler

Après son triomphe du récent Salon de l'Olympia, Daimler fait plus que jamais figure de marque-reine au Salon de Paris. Mais deux voitures surtout lui vaudront les suffrages de la clientèle d'élite qui a toujours été sienne une 26 HP. 4 cylindres carossée_d'un landaulet

« Cranmore n à six places et la 6 cylindres dite « Modèle spécial » carrossée en limousine « Compton » six places. Ces deux voitures méritent plus qu'une mention aussi brève, nous ajouterons donc que le landaulet Cranmore est du type abaissé créé par la Daimler et qui eut tant de succès cette dernière année espace ample pour tous les occupants à l'avant comme à l'arrière, sièges larges et garnis de coussins épais, décoration intérieure argent et palissandre. La limousine « Compton » modèle spécial est de couleur grise avec panneaux de custode de nuance plus foncée. L'aménagement intérieur est imaginé avec un minutieux souci de confort. Tout cela est traduisible, mais ce qui ne l'est pas, c'est la pureté de lignes de ces deux merveilles. M. Emile Stern, dont on connaît les liens si étroits avec la. Daimler, se montre presque aussi fier de ces carrosseries d'un goût délicieux que de la partie mécanique des sans-soupapes sans rivales qui ménagent, cette année encore, à leur légion d'admirateurs, des perfectionnements de détail sur lesquels nous aurons à revenir. Disons d'ores et déjà que ,la nouvelle direction et le nouveau graissage, qui représentent sur tout ce qui a été imaginé jusqu'à ce jour un progrès si considérable, sont appelés à faire sensation.

.On peut d'ailleurs compter sur l'activité enthousiaste de M. Emile Stern, pour mettre en valeur jusqu'au moindre détail des Daimler dont il s'est institué le champion le plus ardent. De Dion-Bouton

Une petite exposition dans la grande, voilà ce qu'à leur ordinaire, nous donnent les usines De Dion-Bouton. Nous n'entreprendrons pas de décrire dès aujourd'hui, d'un seul jet, .tout ce que les divers stands de notre grande firme nationale offrent de remarquable à l'examen. Il y faudrait un volume. Ce volume, nous manquerions, il est vrai, à notre devoir d'informa- teurs impartiaux en ne l'écrivant pas. Nous l'écrirons donc, mais nous l'inserrerons par chapitres. Et ce matin, en manière de préface, nous nous permettrons une prophétie. Si difficile que soit le choix quand il s'agit de se prononcer entre plusieurs chefs-d'œuvre sortis d'entre les mains du même génial artisan, nous ne doutons pas que les initiés et la clientèle d'élite paieront un tribut d'admiration tout spécial à cette 8 cylindres 20 HP, dont nous causions l'autre jour comme d'une création sensationnelle.

S'il va de soi en effet que la 6 HP 2 cylindres et la gamme harmonieuse des 4 cylindres qui s'échelonnent .entre 8 et 25 HP, conviennent à la grande majorité des acheteurs, s'il est évident qu'elles possèdent des qualités de perfection mécanique et de fini extrêmes, par ce fait même qu'elles sortent des usines de Puteaux, il est non moins certain que la 8 cylindres 20 HP réalise une formule trop négligée jusqu'à ce jour par nos constructeurs. Et elle la réalise d'une manière qui ne laisse point prise à l'équivalence.

La 8 cylindres 20 HP De Dion-Bouton, c'est la voiture de luxe d'une puissance rationnelle, idéalement souple et silencieuse.

La synthèse de ses mérites est au reste facile. Ils découlent de deux causes primordiales l'une très personnelle et l'autre qu'on peut étendre à toutes les voitures de la même marque la régularité cyclique parfaite du moteur 8 cylindres, les ingénieuses et savantes particularités de construction que cette voiture doit à son origine. Et nous citerons avec insistance parmi ces particularités la transmission originale De Dion-Bouton par cardans transversaux et fusées creuses.

Donc, pas de vibrations et une infinie docilité à la manœuvre, grâce à la continuité de l'effort moteur sur l'arbre une douceur inaccoutumée de suspension grâce à la transmission que nous venons de dire, une marche absolument silencieuses par les vertus propres au 8 cylindres enfin une économie sérieuse, les organes du châssis ne fatiguant point et les pneus subissant une moindre usure, économie imputable à l'absence totale de vibrations et à une irréprochable tenue de la route. Il nous semble qu'à résumer ces quelques caractères essentiels en une formule concise, on en viendrait à la définition la plus exacte de la voiture de luxe.

Fiat

Le sort n'est pas toujours juste et la grande maraue triomphatrice de tant d'épreuves méritait une meilleure place que celle qu'elle occupe.

Qu'importe Où que seront exposées les Fiat, on ira les voir, car elles représentent une construction d'une telle supériorité qu'il faut connaître les types Fiat de l'année, les avoir examinés en détail pour savoir où en est l'automobile.

Cet engouement n'est pas d'hier, il dure, il grandit, et c'est le meilleur éloge que l'on puisse faire des Fiat, le compliment auquel M. E. Loste, leur propagateur chaleureux et compétent, sera le plus sensible.

Pour la Fiat aussi, ces quelques lignes ne sont qu'un prélude à tout le bien que nous aurons à en dire.

Hispano-Suiza

Peu de conquêtes furent aussi rapides, aussi décisives que celle de la clientèle française par l'Hispano-Suiza. Nous ne connaissons point non plus de conquête qui soit plus aisément explicable.

On pourrait en donner le secret en peu de mots:« « Les moteurs Hispano-Suiza sont des moteurs à haut rendement et à faible consommation ». Or, voici des années que nos constructeurs ne recherchent pas autre chose que la réalisation la plus parfaite possible de cette formule. Cela est si vrai que l'Automobile-Club de France l'a choisie en quelque sorte comme base au règlement du Grand Prix 1913. Il n'est donc pas étonnant que les moteurs Hispano-Suiza, représentant sur ce chapitre essentiel un progrès considérable, ils aient captivé d'abord, puis enthousiasmé tous les automobilistes pratiquants.

La voiture Hispano-Suiza est devenue d'emblée la voiture de grand sport. A quel point elle répond, aussi bien par ses lignes que par sa perfection mécanique, à cette réputation désormais universelle, nous le verrons au Salon, où l'usine modèle de Levallois-Perret expose un châssis long 15 HP, 80/180, type Alphonse XIII, une conduite intérieure sur ce même châssis, un coupé deux places sur 15 HP 80/130 et un double phaéton torpédo sur 15 HP 80/180.

Le mouvement de curiosité intense et admirative que soulèveront ces divers modèles ne manquera pas de se traduire par un travail de toutes les secondes pour M. Magne, qui se mettra, au Salon comme en son magasin du 33, rue Marbeuf, à la disposition de tous les visiteurs désireux d'essayer ou d'examiner plus minutieusement les châssis Hispano-Suiza. Et nous ne doutons pas qu'entre les mains de ce très sympathique sportsman la cause dont il s'est fait le champion ne remporte de nouvelles victoires..

Kellner frères

Voici une exposition des plus intéressantes, non seulement par le nombre des modèles et des nouveautés vraiment pratiques que MM. Kellner frères montrent au public, mais aussi par les qualités de solidité, d'élégance et d'art le mot n'est pas trop fort qu'ils réunissent. Des trente et une carrosseries exposées par cette maison et réparties dans différents stands, on serait embarrassé de dire laquelle est la plus heureuse.

Ce qui caractérise toutes ces carrosseries, c'est leur parfait bon goût, éloigné de l'exagération des formes boule ou ovoïdes, lourdes, fatigantes et incommodes pour la route c'est aussi les magnifiques travaux d'ébénisterie et de marqueterie qui constituent le pins souvent leur charmante décoration il y a des encadrements qui imitent à ravir les anciens galons de soie et surtout leurs accessoires et leurs dispositifs, qui se recommandent par leur cachet, leur nouveauté et leur ingéniosité pratique à l'attention des amateurs. Ce sont d'abord les glaces sans châssis et sans cordon, qu'une simple poignée permet de fixer à n'importe quelle hauteur puis les attaches élastiques pour fixer la caisse de la voiture sur le châssis, de façon à éviter l'effort de torsion, les trépidations et le bruit du moteur et des engrenages les ailes sans boulons, les avants en torpille, dont le premier obtint un si grand succès au Salon de 1902, etc., etc.

Cette année, nous signalerons particulièrement les phaétons demi-fermés, création toute nouvelle, d'une jolie forme, d'une* construction extrêmement légère et dont la capote est munie de stores à carreaux de celluloïd, d'un maniement très facile et fermant la voiture sur le côté. Les carrosseries de Kellner et ses fils n'ont d'ailleurs que des admirateurs, et la commande d'une limousine faite par S. M. l'empereur de Russie est une flatteuse consécration à la réputation de cette maison.

Mercedes

Peu de stands aussi intéressants à visiter, peu de catalogues aussi instructifs à consulter que ceux de Mercedes. Sans idée préconçue,sans au- tre dessein que de fournir, en même temps qu'une preuve d'ailleurs superflue de sa maîtrise hors pair, un choix à sa clientèle, la Société Mercedes présente entre 10 HP et 90 HP, onze modèles différents, les six premiers 10 HP, 15 HP, 25 HP, 35 HP 100 x 130, 35 HP 110x130, et 50 HP à cardan les cinq autres 35 HP 110x150, 50 HP 120 x 160, 70 HP et deux 90 HP de même puissance, mais d'empattement différent à chaînes. La 90 HP, en particulier, avec son radiateur spécial coupevent, est une des plus belles voitures de grand sport que nous ayons jamais vues.

Oléo

L'histoire glorieuse de l'année automobile et aéronautique 1912 est évoquée toute entière par le stand Oléo. La bougie Oléo a trouvé la bonne manière de faire parler d'elle, elle s'engage dans toutes les épreuves et les gagne. Il en fut ainsi lors du circuit de Dieppe, du Grand Prix de France, du circuit d'Anjou, du meeting de Monaco et tout dernièrement encore, c'était sur une 60 chevaux Lorraine-Diétrich munie de bougies Oléo qu'Hémery s'adjugeait à Brooklands les records mondiaux que l'on sait.

Rolland-Pilain

Dans sa construction 1913, Rolland-Pilain a cherché à réaliser l'accessibilité de tous les organes, leur facilité de graissage, de démontage et d'entretien. Le démontage de toutes les pièces mécaniques peut s'effectuer sans toucher la carrosserie. La grave question du silence a fait l'objet de minutieuses recherches sur les dimensions et formes à donner aux engrenages pour les empêcher de produire aucun bruit.. Notons enfin que dans la 10 chevaux, la mairche est encore plus silencieuse que sur les autres modèles, et ce n'est pas peu dire. Rolls-Royce

Ainsi que l'a très exactement défini un technicien qui fait autorité et qui est à la fois un praticien averti, la Rolls-Royce, « c'est la quintessence de l'agrément, du confort, de la vitesse et de l'économie de consommation ». Ses construc- tours ont poussé le souci de la perfection aussi loin qu'il est possible, et ils ont créé une voiture absolument irréprochable, aussi bien dans ses moindres organes que dans son ensemble. La 40-50 HP 6 cylindres Rolls-Royce offre tous les raffinements concevables.

Grâce.aux ressorts et à la disposition des organes sur le châssis, la suspension, est incomparablement douce. Le, moteur un 6 cylindres de 114 x 121 fondus en groupes de trois est remarquable par son absence complète de vibrations et son silence. Le graissage est sous pression et l'allumage est double, par magnéto et accumulateurs, permettant la mise en marche au contact. Une pompe centrifuge et un radiateur tubulaire avec ventilateur assurent le refroidissement. Le cône d'embrayage.muni d'une garniture spéciale, fonctionne très progressivement. La boîte est à trois vitesses (la troisième en pris© directe), obtenues par deux baladeurs. Le pont arrière, du type oscillant, est à la fois léger et très robuste enfin, la direction est extrêmement stable et docile. Tels sont les traits essentiels de la partie mécanique dans la Rolls-Royce.

Nous accorderons encore une mention spéciale au carburateur. Grâce à un dispositif original, commandé par un levier placé sur le volant de direction, on peut régler la quantité d'essence à fournir au carburateur,d'où plus grande souplesse et meilleur rendement qu'avec le carburateur ordinaire, sans parler d'une économie appréciable.

Cette description rapide montre quel souci les constructeurs de la Rolls-Royce ont eu de créer avant tout une voiture offrant une parfaite sécurité de fonctionnement mais ce qu'elle ne peut traduire.c'est le fini de cette fabrication exceptionnelle.

Une visite au Salon de l'Automobile comblera cette lacune. Elle en comblera une autre, non moins inévitable l'impossibilité où nous sommes de traduire l'élégance incomparable des carrosseries montées sur les châssis que nous venons de décrire.

Rothschild

Pionniers de la carrosserie automobile, MM. Rheims et Auscher qui furent les premiers, le demeurent. Protagonistes, il y a beau jour, des lignes fuyantes, du torpédo, de la limousine à pavillon embouti adapté aussi au coupé de ville, les célèbres carrossiers demeurent fidèles aux formules qu'ils ont créées, qui leur ont valu leur grande et légitime réputation. Il n'est pas besoin de dire le goût qui a présidé à la construction des quelque vingt voitures exposées par MM. Rheims et Auscher, tant sur leur propre stand que sur ceux des grandes marques Berliet, Daimler, Delaunay-Belleville, Fiat, Hispano-Suiza, Lorraine-Dietrich, Mercedes, Renault, Gobron, etc. Ce goût, cette perfection ont force d'axiome pour le moins averti des choses de l'automobile. Nous reviendrons d'ailleurs en détail sur certaines de ces carrosseries si parfaites.

Pour aujourd'hui, nous préférons signaler à l'attention des visiteurs le lève-glace Hera, qui permet la manœuvre des glaces en commande par une élégante poignée, la montée et la descente1, sans effort, sans bruit et sans heurt, l'arrêt de la glace à la hauteur désirée étant absolument automatique. Voici un gros, un très gros progrès dont les automobilistes seront redevables à ces messieurs.

La capote Reversa, basée sur des principes de construction absolument différents de ceux employés jusqu'ici, ne sera pas moins appréciée. Il en sera de même aussi des serrures de sûreté, si ingénieusement logées dans la poignée même de la porte, et de tant d'autres perfectionnements qui réussissent à faire disparaître un à un les quelques reproches que l'on peut encore adresser aux autos actuelles. quand on fait profession de sybaritisme.

Rudge-Witworth

La perfection ne se peut atteindre, dit-on. Nous croyons qu'il ne sera point facile de trouver une roue amovible plus parfaite que la roue démontable Rudge-Whitworth type 1913. Elle est la sûreté, la simplicité même. Qu'on en juge le double verrouillage automatique qui existait dans l'ancienne roue Rudge-Whitworth se trouve remplacé par une bague filetée or le filetage est disposé de telle manière que le serrage s'opère de lui-même lorsque la voiture avance. Et en marche arrière, dira-t-on ? Rien à craindre, car il faudrait reculer continuement de 1,200 mètres pour que l'anneau se dévisse d'un tour. Cela restent à conclure qu'il faudrait parcourir des kilomètres en marche arrière pour que l'anneau se dévisse complètement..

Il est impossible, répétons-le, d'imaginer dispositif plus simple et offrant sécurité plus absolue.

Sizaire et Naudin

La voiture de l'avenir, nous rie nous lasserons jamais de le répéter, c'est la voiture vendue toute équipée, en ordre de marche, avec capote, glace, phares, lanternes, trompe, pneumatiques et tous accessoires. Nous applaudirons donc à l'initiative de Sizaire et Naudin, qui exposent, sous cette forme, un torpédo deux places 8 HP 4 cylindres. Pour sa carrosserie, ils se sont inspirés de ce qui se fait en Angleterre vaste et confortable. La ligne, fuyante à souhait, donne en même temps une forte impression de robustesse. Si le confort de la carrosserie est anglais, le prix par contre est américain cette voiture est vendue toute équipée 5,800 francs. Un record que rend explicable la fabrication par grosses séries.

A côté de cette création aussi-heureuse que

ses devancières, nous verrons un châssis 10-12 HP et un châssis 14-16 HP comportant le fameux pont arrière à trois vitesses, toutes en prise directe, qui assure un rendement maximum à la jante.

Ces châssis, comme tout ce qui sort des usines de la rue de Lourmél, sont étudiées jusqu'aux moindres détails.

Unie

Unie possède naturellement deux stands, un pour ses voitures de tourisme, l'autre pour ses véhicules industriels. Nous nous en tiendrons, ce jour de vernissage, à parler du premier. Il nous offre cinq types différents de châssis, étudiés très minutieusement pour satisfaire de la manière la plus complète aux besoins précis en vue desquels ils furent créés un 10 HP, un 12-16 HP 4 cylindres, un 12 HP de même course et même alésage que le précédent, mais renforcé et carrossé en coupé de ville par Kellner deux 17 HP, l'un carrossé en torpédo 6 places, l'autre renforcé et portant un phaéton-limousine enfin un châssis poli 17 HP, type renforcé. Qu'il s'agisse du service de ville ou de grand tourisme, on trouvera donc chez Unie la voiture, parfaite.

Méry

Il a été perdu!

« Un temps précieux par tous ceux qui, désir.eux d'offrir des étrennes d'un goût parfait, n'ont pas encore visité la plus merveilleuse des expositions. La variété et la richesse des plus séduisantes nouveautés forcent l'admiration de tous ceux qui, cherchant à satisfaire les exigences les plue diverses à dies prix dont la modicité stupéfie, grossissent le nombre des clients du bazar de l'Hôtel-de-Ville. )1

MONDANITÉS LES COURS

Monseigneur le Duc d'Orléans a nommé le comte Rodolphe de Maistre président du comité royaliste de l'Eure et le comte Guillaume de Bonvouloir président du comité royaliste du Calvados..

La conférence que doit donner Mgr le Duc de Montpensier sur son voyage en Indo-Chine, à la Société de Géographie de Marseille, aura lieu le 12 courant, dans la vaste salle de l'Eldorado, place Castellane. Cette conférence sera présidée par M. Lucien Ëstrine, vice-président de la Société de Géographie, président honoraire de la chambre de commerce de Marseille.

Au sujet de l'état de santé du Roi des Belges, l'Etoile Belge dit que le souverain a eu une forte fièvre. Son état s'est considérablement amélioré, mais néanmoins le Roi suspend encore toutes ses audiences et il continue à garder ses appartements.

Très nombreuse assistance à la messe anniversaire de S. M. Dom Pedro, Empereur du Brésil. La messe a été dite et l'absoute a été donnée par Mgr Albans, évêque de Bethsaïde.

Au premier rang, remarqué Mme la Comtesse d'Eu et Mgr le Comte d'Eu, LL. AA. II. et RR. le Prince et la Princesse Louis d'Orléans-Bragance, le Prnice Pedro d'Orléans-Bragance, accompagnés du baron et de la baronne de Muritiba.

Dans l'assistance

Comte, comtesse et Mlle da Silva Ramos, Mlles M. et E. da Penha, Mme Pandia Caligeras, comte et comtesse d'Araguaya, vicomtesse de Cavalcanti, baron et baronne de Nioac, comte Albert de Nioac, baron d'Albuquerque, princesse Aurélie Zurlo, baronne d'Itajuba.vicomlesse de Faria, Mlle de Lima, marquise de L'Eglise, baron de Rio-Negro, -comtesse Ch. Monteiro de Barros, Mlle Texeira-Leite, M. et Mme B. Monteiro de Barros, Mme de Lima-Braga, MM. de Souza-Mello, Araujo-Gomes, Mme Nabuco de Caldas, M. et Mme d'Aguilar, M. et Mme de Mello-Rezendo, Mme de Mirande-Jardès, comtesse de Riancey, M. et Mme Georges de Buysieulx, M. et Mme Roxoroïz de Bellord, comtesse de Motta-Maria, vicomte et vicomtesse de Montbron, comtesse de Montbrial, Mme C. Braga, M. et Mme de Silva-Guimaraës, Mlles de Silva, vicomte A. Correa. Mme Estrella, Mlles C. Freire et R. Castro, M. et Mme de Mello-Vieira, vicomtesse de Taunay, MM. M. Beretti et Otto de Caldas, Mmes de A. Vasooncellos, Pereira de Souza, Cavalcanti d'Albuquerque et Rheingantz, docteur J. Souto, M. et Mme Soûlas, MM. Muller, J. Pereira-Pinto, Vilhena da Cunha, colonel Kelingelhœter, Mme G. Ferrah, MM. et Mmes Sauvage, de Souza-Queiroz. MM. Martins da Silva, Mlle Abbemu, vicomtesse de Sistello, Mlle Roque-Barbosa, Mmes C. d'Almeida-Prado et Prado-Penteado, et toutes les autres notabilités brésiliennes de. Paris.

LES.AMBASSADES

La vicomtesse Benoist d'Azy, femme de l'attache naval aux Etats-Unis, s'embarque aujourd'hui au Havre, sur le -paquebot France, à destination de Mew-York. Léon beyKarakeyia, troisième secrétaire de l'ambassade de Turquie à Paris, est promu deuxième secrétaire et maintenu sur place.

Mouzzaffer bey, ancien attaché au bureau des conseillers légistes à la Sublime Porte, est nommé troisième secrétaire à l'ambassade ottomane à Paris.

Les nominations diplomatiques suivantes nous sont annoncées d'Athènes

M. André Papadiamantopoulos, consul général de Grèce à Salonique, est nommé envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire près S. M. le Roi de Roumanie, en remplacement de M. Carusso, démissionnaire.

M. Jean Alexandropoulos, consul général à Odessa, qui avait géré pendant de longs mois, en l'absence de M. Gryparis, la légation de Grèce à Constantinople, est nommé envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire près S. M. le Roi de Serbie.

M. Eugène Eugéniadis, consul général à Cettigné, est promu envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire près S. M. le Roi du Monténégro.

M. Fontanu, consul général à Gênes, est nommé consul général à Marseille, en remplacement de M. Scotidis, décédé.

DANS LES CHATEAUX

Au château de Menetou, le prince et la princesse P. d'Arenberg ont reçu quelques amis pour lesquels des battues avaient été organisées. Parmi, leurs hôtes le prince et la princesse de Faucigny-Lucinge, M. et Mme André de Neuflize, les comtes Adrien et Antoine de Gramont. Ce dernier est parti en automobile pour le château de Vallière.

La duchesse de Doudeauville vient de partir pour Pau.

La duchesse de Conegliano, venant du château de Bâillon; le duc et la duchesse de Lesparre, venant du château de la Gidonière, sont réinstallés à Paris. La comtesse V. de Talleyrand, la comtesse C. de Maleissye, le prince Constantin Radziwill sont, au château d'Esclimont, les hôtes du duc et de la duchesse de Bisaccia.

Le général et Mme Zurlinden, le comte et la comtesse de Plancy ont été, au château de Tanlay, les hôtes du marquis de Tanlay.

La princesse Edmond de Polignac a fait un déplacement, au château de Maintenon, chez le duc et'la duchesse de Noailles.

Mercredi dernier, Mme Keller donnait, dans son hôtel de Lunéville, une brillante réception à l'occasion de la signature du contrat de mariage de sa fille, Mlle Paule Kéller, avec le baron J. Brossard de Corbigny, ingénieur. Dans la corbeille bague émeraude et diamants, bague de Lalique émail et perles, rivière de diamanst, fil de perles, broche perles et diamants, broche or et saphir, bracelet saphir, manteau et manchon de loutre, étole et manchon d'hermine, étole et manchon de renard argenté, dentelles, missel ancien. Parmi les principaux donateurs Baron et baronne de Corbigny, argenterie complète M. et Mme G. Keller, piano d'Erard comtesse de La Loyère, pendentif perles et diamants comtesse de Pesquidoux, voile point d'Angleterre ;Mme Keller, mobilier salon, petit salon, salle il manger, chambre à coucher baron et baronne du Biaise], manche d'ombrelle ivoire japonais comte et comtesse de Pesquidoux, bague ancienne diamants et rubis commandant et Mme Keller, lit de repos ancien Louis XVI M. et Mme Keller, sautoir or ciselé comte et comtesse H. de La Guichardière, éventail ancien Mlle Olga Keller, sac de voyage, garniture vermeil et cristal Mme Bougrain, commandant et Mme Garçon, lieutenant et Mme Bougrain, thé complet argent baronne de Ravinel, saucière argent Mme Maxime de Corbigny, pla.ts argent. M. Edmond' Guérin, plateau argent, surtout de table, baronne Maurice de Ravinel, guéridon ancien MM. et Mlle Guérin, bourse mailles or vicomte et vicomtesse de Pardieu, parapluie, manche cristal et émail vicomte et vicomtesse de Vauichier, éventail de plumes M. et Mme de Buyer, lampe électrique baron et baronne d'Acher de Montgascon, flacon de sels comte et comtesse Dillon, service à fraises vermeil comte et comtesse Jacques Dillon, cruche à Champagne capitaine et. Mme de Breuilles, boucles de soulier strass vicomte et vicomtesse de Jacquelot, saladier vermeil et cristal baron et baronne de Ravinel, guéridon M. et Mme G. Barbey, lampe de Daum M. et Mme A. Barbey, table ancienne baron et baronne Pierre de Ravine!, pendule marbre blanc comte et comtesse de Guichen, service madère cristal et vermeil vicomte et vicomtesse de Montureux, confiturier cristal et vermeil commandant et baronne Taylor, vases de Sèvres colonel et Mme de Montbeillard, flambeaux commandant de Conegliano, bouts de table anciens colonel et Mme L'Hotte, boîte à gâteaux cristal et vermeil colonel et Mme de La RueHe, corbeille à fruits Mlle de Beauffort, table à thé vicomte et vicomtesse de Montessus, flacon cristal et vermeil comtesse d'Yanville, flacon Mlle de La Bouainière, boîte à thé M. et Mme Michaut, vase cristal de Baccarat Mlle Le Brun, jatte à crème colonelle Domenech de Celles. glace à main lieutenant et Mme du Closel, pendule de voyage Mme de Grand.seille, sac à main Mme de Salinis, plateau de cartes M. et Mme Triboulot, vase de Daum colonel et Mme Moine, vase de Gallé Mlle Simon, nécessaire Mme Grandjean, classeur docteur et Mme Lallemant, service à hors-d'œuvre M. et Mme André, coupe de Daum Mlle Lalande, boutonnière ancienne M. et Mme Gadel, plateau de cuivre M. et Mme HenrJet. vase cristal et vermeil M. et Mme Georges, salières M. et Mme Prêcheur, vase comtesse Hélène de Reinach-Foussemagne, .surtout de table les employés et les ouvriers des faïenceries Keller et Guérin, service de de table Mlle Bieth. service à thé argent et


vermeil; M. Habasque, service de cristal M. Lachenal, Statuette Mme Pierron, coussin.

Parmi les autres donateurs. M. et Mme de Lucy, M. et Mme C. de Lucy, comtesse Albéric de La Loy&re, vicomte et vicomtesse de Marcé, baron et baronne de Landre, M. et Mme de Rozières, Miles Lyautey, de Ravinel, Picot, etc.

NOUVELLES CYNEGETIQUES

Le Rallye. Chambl au Prince Murât, a fait, ces jours derniers, une chasse très intéressante en forêt du Lys.

Une deuxième tête. attaquée au 'carrefour du Puits a ité prise à la Fosse-aux-Cerfs, après trois heures de poursuite très vive et très mouvementée.

Les honneurs du pied à la comtesse Vigier.

Etaient présents au rendez-vous

Prince Murât, maître d'équipage Princesse Mural, comtesse Vigier, Mme Chanu, baron de Saint-André, général Jacquin, M. et Mme Gardin, M. Potron, M. de Saint-Alary, M. Besnier, M. Michel Jacquin, M. Sargenton, etc.

Le Rallye Chambly a de nouveau chassé hier jeudi, mais en forêt de Chantilly. Le rendez-vous était fixé à la Reine-Blanche. Cette chasse a été favorisée par un temps splendide.

Très belles battues le mois dernier chez M. Léonce Bezard, dans sa belle propriété de la Prévostière, en Sologne.

Au tableau très varié de la dernière chasse plus de 350 pièces, dont 160 faisans, 60 perdreaux et 40 lièvres. Parmi les fusils

Mmes Bezard, de Chabaud-La Tour, Desplanches, comtes de Chuteauneuf-Randon, comte Robert de Lesseps, comte de Saint-Ceran, MM. Louis Goury du Roslan, d'Verville, Desplanches, A. Bezard, lieutenant F. de Beauregard, etc.

L'équipage du Francport, au marquis de L'Aigle, a fait, il y a quelques jours, une chasse tout particulièrement brillante. Rendez-vous au carrefour du Terrier-àRenard. Attaqué au Boissonnet, une troisième tête fut servie par le comte de L'Aigle près de l'étang de SaintPierre, après deux heures et demie de chasse. Etaient présents:

Marquis et marquise de L'Aigle, comte et comtesse de L'Aigle, comtesse et Mlle de Galard, comte Pillet-Will, Mme et Mlle Ternaux-Compans, comte de Bourbon-Chalus, comte F. Pillet-Will, marquis, marquise et Mlle de Gabriac, vicomte de Quénetain, baron G. de La Motte, vicomte de La Tullaye, général Rousseau, M., Mme et Mlle des Hières, M: de Glos, M. et Mme Wagner, comte Foy, baron de Mandell, comte M. de Lassus, ocmtesse P. de Segonzac, comte et comtesse R. Durand de Beauregard, baron de Graffenried-Villars, comte et comtesse d'Orsetti, comte C. Costa de Beauregard, M. Saint-Clair, commandant et Mlles de Beauvoir, Mlle Hennet de Bernoville, M. et Mme Allez, M. et Miles Pepin-Lehalleur, comte D. de Beauregard, M. et Mme Valton, capitaine dé Toulgoêt, M. et Mme F. de Vatroger, Mme BinderMestro, baronne de La Laurencie, Mme Houllier, M. Godillot, Mme Depew, lieutenant et Mme de La Brosse, vicomte d'Anterroch-es, M. de Sonneberg, comte et com¡;esse de Bussy. lieutenant et Mme de Corny, capitaine et Mlle de Bellegarde, comtesse L. d'Orsettt, lieutenant de La Gatinerie, M. et Mme du Boys, Mlle de Failly, Mlle Guynemer, M. Jaubert, M. Ph. Gallart, M. Catoire, M. et Mme Debruxelles, Miss Pari:, lieutenant de Montmarin, lieutenant Bouchacourt, M. Jénart, lieutenant Pelle, etc.

Le Rallye Saint-Hubert vient d'arriver en déplace- ment à Beaulon, chez le comte de Monspey.

Lundi 2 décembre, rendez-vous aux Chappes. Attaqué aux bois de Montgoux une grosse chèvre qui se fait tourner dans les enceintes d'attaque pendant une heure et demie, débuçhe et se fait prendre à la Chassagne, après une heure cinquante-cinq de chasse. La curée a été faite au vieux château de la Chassagne. Les honneurs à Mme Edmond de Villaine.

Présents à l'hallali:

M. Chambon, maître d'équipage comte de Monspey, M. et Mme Edmond de Villaine, M. et Mme du Jonchay, baron et Mlles de Larouillère, M. et Mme Guy de Villette, MM. Jacques Chambon, Desboudet, Turlin, Landois, Rogier, baron de Vazeilhes, etc.

Laisser-courre par Jacques Desmolles.

En forêt de Bagnolet, dans l'Allier, le Rallye la Jouette, à M. Aladane de Paraize et au vicomte de Conny, vient de sonner plusieurs fois l'hallali.

Les honneurs ont été faits à la comtesse de Montlaur pour un levraut; au vicomte de Chaîné pour une grande hase.

Assistaient à ces chasses:

M. Aladane de Paraize et vicomte de Conny, maîtres d'équipage vicomtesse de Conny, Mme Henri Aladane de Paratze, Miles Duryc, comtesse de Montlaur, comte de Montlaur, MM. Guy et Bernard de Montlaur, M. Delageneste, vicomte de Chaillé, comte Renaud de Fréminville, MM. Guy Olivier, de Champgrand, lieutenant Grosjean, du 3' chasseurs, etc.

L'équipage de Fleurus, à M. Grandin de L'Eprevier, a repris, le 11 novembre, au Pavillon de Campar;rouy (Landes), la série de ses chasses en forêt de Cère. La dernière a été particulièrement difficile et méritoire; Rendez-vous au château des Vignes le samedi 30 novembre vent d'ouest violent et pluie torrentielle. Les chiens ont connaissance à dix heures d'un grand lièvre dérobé depuis trois quarts d'heure ils le rapprochent péniblement et parviennent à le relancer. L'animal fait une chasse tournante, prend continuellement ses doubles voies sous des rafales incessantes il se fait relancer à plusieurs reprises et finit par se remettre dans les fonds de Camparrouy, sur les bords de la rivière, où il est relancé une dernière fois; chargé vigoureusement par les beaglesharriers, il est pris à midi sur le plateau de Cère, à quatre cents mètres du rendez-vous.

Curée dans la cour du château des Vignes, en présence de Mmes Grandin de L'Eprevier douairière, Lagelouze, des aimables châtelains le baron et la baronne de Poyferré de Cère, de. Mlles Charlotte et Marguerite de Poyferré de Cère, de Mme Grandin de L'Eprevier.

A cheval, derrière le maître d'équipage Mlle Grandin de L'Eprevier, sa fille, qui apporte pour ses débuts un entrain et un allant du meilleur augure pour le maintien des traditions de l'équipage de Fleurus; sa charmante cousine, la comtesse Joseph de Laurens; M. d'Arman de Bernède, le comte Joseph de Laurens, le commandant marquis de Peyrelongue et sa fille, etc.

Les honneurs à la comtesse Joseph de Laurens. Les très accueillants châtelains ont aussitôt prié à leur table tous les veneurs, et un excellent déjeuner a été l'agréable et joyeuse suite de cette jolie chasse. Peu banales les chasses que vient de faire le RallyeMène-à-Mort, au vicomte F. de Simony.

14 novembre. Un grand bouquin lancé en forêt d'Occey à une heure est pris à deux heures et demie, après un débucher de huit kilomètres en ligne droite. 15 novembre. On découple les briquets pour chasser les sangliers à tir dans la même forêt. Au tableau quatre sangliers, un chevreuil, trois renards.

16 novembre. Un broquart attaqué en forêt de Courtivron (Côte-d'Or) à une heure est hallali dans la rivière la Tille, à quatre heures et demie.

̃ 17 novembre. Les briquets sont de nouveau découplés en forêt d'Occey dans la voie du sanglier. Au tableau un ragot, deux lièvres et un renard. Etaient présents au rendez-vous Vicomte F. de Simony, maître d'équipage vicomte Ch. de Simony, marquis de Buyer-Mimeure, comte de Montangon, comte d'Autume, MM. E. Chevreul, André Detourbet, capitaine de $ézille, comte P. de Courtivron, etc., etc.

CARNET DE LA CHARITE

Le dimanche 15 décembre, sous le patronage de la comtesse Louis de Montesquiou-Fezensac, M. Germain Bapst, l'érudit historien, fera, à Bourron-Marlotte, près de Fontainebleau, une conférence sur la Croix-Rouge. Cette conférence sera agrémentée de projections lumineuses..

Aujourd'hui samedi et demain dimanche aura lieu, avenue Hoche, une vente de charité au profit de l'Œuvre nouvelle des Crèches parisiennes.

Cette œuvre reçoit dans ses crèches des enfants de familles nécessiteuses dont les mères sont obligées de travailler hors de leur domicile. Ils y sont soignés, nourris et habillés gratuitement.

Les salons de la Faculté de médecine seront ouverts les 7 et 8 décembre pour la vente de charité du Vestiaire des Hôpitaux. Nous recommandons tout spécialement cette œuvre à l'attention et à la charité de nos lecteurs. Elle a pour but d'assister les indigents qui sortent de nos hôpitaux parisiens, en donnant aux uns les vêtements de première nécessité et en habillant plus décemment les autres pour leur permettre de retrouver la modeste situation que la maladie leur a fait perdre.

Puissions-nous par notre appel aider au développement de cette œuvre, qui soulage tant d'infortunes et dont la prospérité est liée de façon si intime au sort des malheureux.'

Au profit de l'Aide du Foyer, oeuvre de solidarité féminine fondée par Mme Domange, des ventes de charité auront lieu les 9, 10 et 11 décembre, de deux heures à six heures, dans la salle des Fêtes, 21, rue Cdaet. Elles seront sous le haut patronage de S. M. la Reine de Roumanie, de S. A. R. la Duchesse de Vendôme et de la duchesse d'Uzès, née Mortemart.

L'entrée des salles est gratuite; des objets de lingerie, tricot, broderies, dentelles, pyrogravures, étain, aquatelles, etc. sont vendus à des prix exceptionnels. DETIT CARNET

ij- M, Robert Thuret partira ces jours-ci pour la KabyIte voir son frère, M. Pierre Thuret, lieutenant aux tirailleurs algériens, dont le départ pour le Maroc aura lieu prochainement.

La comtesse Eugène d'Harcourt vient de donner le Jour, à Saint-Marcel-d'Ardèche, une fille qui a reçu le prénom de Gülonne.

.La marquise di Rudini est repartie pour Rome, la princesse W. Orlon pour Saint-Pétersbourg.

La comtesse et Mlle de Sainte-Aldegonde ont passé plusieurs semaines il. Rome.

Le comte P. de Quinsonas est parti pour le Caire. Mme Jean Charton de Fos a mis au monde, au château de la Motte, en Maine-et-Loire, un fils qui a reçu le nom de Jacques,

Mme de Grandry, née de Vaux de Foletter, a donné heureusement le jour, à Niort, à un fils qui porte le pré nom de Jean.

Mme Louis de Saiat-Blancard de Saint-Victor, née de Landerset, vient de mettre heureusement au monde un fil» qui a reçu le prénom de Jean.

MARIAGES

On annonce le prochain mariage de Mlle de La Ferté-Sénectère avec M. Paul de Metz, industriel à Nancy. Le mariage de M. Roger de Dampierre, duc de San Lorenzo, beau-fils et fils du prince et de la princesse Pierre de Caraman-Chimay, avec donna Vittoria Ruspoli, fille du regretté syndic de Rome et de la princesse de Poggio Suasa, sera célébré la semaine prochaine, à Rome.

Nous apprenons le prochain mariage de M. Ernest de Royer, lieutenant au 1er chasseurs, avec Mlle Madeleine Sohet.

En raison d'un deuil récent, le mariage aura lieu dans l'intimité, le 19 décembre, à Limoges..

Jeudi dernier a été béni, en la basilique NotreDame de Mayenne, le mariage de Mlle Germaine de La Charie avec le baron Odet de Fontenay.

Les témoins étaient, pour le marié le colonel de Champvallier et le comte André de Robien, ses oncles; pour la mariée M. J. de La Charie, son oncle, et le vicomte F. de Jacquelot du Boisrouvray, son beau-frère. La quête a été faite par Mlles d'Halewyn, Marie-Josèphe de Robien, M. de La Charie et de Champvallier, accompagnées du baron André de Fontenay, MM. Maurice de La Charie, Robert de Fontenay et J. de La Charie.

Après un éloquent discours du chanoine de La Villerabel, vicaire général du diocèse de Saint-Brieuc, la bénédiction nuptiale a été donnée par le chanoine de La Villeaucomte, curé-a"rchiprêtre de Notre-Dame de BonneNouvelle, à Rennes, oncle de la mariée, qui a transmis aux jeunes époux la bénédiction que le Saint-Père avait daigné leur envoyer.

Remarqué dans le cortège, à la sortie de l'église Baron et baronne Odet de Fontenay, M. et Mme M. de La Charie, .baronne de Fontenay, douairièra baron et baronne F. de Fontenay, vicomte et vicomtesse F. de Jacquelot du Bcisrouvray, baronne et Mlle d'Halewyn, comte, comtesse et Mlles A. de Robien comte, comtesse et Mlle de Bercé; comte du Couëdic de Kergolaer, M. et Mme de La Charie, marquis de Quatrebarbes, comtesse et Mlle A. de Hercé, marquise de Foucauld, colonel comte et Mlle de Robien, baron de La Bouillerie, Mlle de Hercé. lieutenant et comtesse du Couëdic, Mlle Chaudron de Saint-Fargeau, M. de Cenival, comte, comtesse et Mlles Th. de Rbbien comte et comtesse H. du Pontavice, vicomtesse de Saint-Pern, vicomte et vicomtesse de Neuville, M. Charles de La Charie, colonel et Mme de Champvallier, M. et Mme J. de Brunville, barons E. et H. de La Bouillerie, vicomte et vicomtesse R. de Pontbriand, Miles du Boys de Couësbouc, marquis et marquise de Chavagnac, comte de Quatrebarbes, comte Louis de Robien, vicomte Le Bouteiller, etc. A l'issue de la cérémonie relgieuse, Mme de La Charie a reçu en son hôtel les nombreux parents et amis venus apporter aux jeunes époux leurs vœux de bonheur. De Gand on annonce les fiançailles de M. Guy d'Udekem d'Acoz, fils de M. Paul d'Udekem d'Acoz et de Mme, née de Nieulant et Pottelsberghe, avec Mlle Gabrielle de Smet de Naeyer, fille de M. Maurice de Smet de Naeyer et de Mme, née de Thier.

Egalement hier, Mgr de Cormont a béni, dans la chapelle des catéchismes de Saint-Philippe du Roule, dans la plus stricte intimité, en raison d'un deuil récent, le mariage de M. Jacques de Cormont, lieutenant au 6" cuirassiers, avec Mlle Jeanne Boutai.

En la cathédrale de Lavai vient d'être célébré le mariage du vicomte Jacques d'Héliand, fils du comte d'Héliand et de la comtesse, née Richard, avec Mlles Charlotte de La Monneraye, fille de Mme de La Monneraye, née Turpin de La Tréhardière.

Les témoins du marié étaient M. Jules Richard, son oncle, et M. de Vaubernier, son beau-frère; ceux de la mariée étaient M. H. de La Monneraye et M. Roger Lambelin, ses oncles.

La bénédiction nuptiale a été donnée par Mgr de Durfort, évêque de Langres, qui a prononcé une charmante allocution.

La quête a été faite par Mlle Yvonne de La Monneraye, accompagnée de M. Pierre Richard, officier aux haras, et par Mlle de Vaubernier au bras de M. Louis de La Monneraye.

Reconnu, tant dans l'assistance que dans le cortège Comte et comtesse d'Héliand, Mme de La Monneraye, comte de La Monneraye, capitaine de vaisseau et Mme de La Monneraye, M. et Mme Jules-Marie Richard, M. et Mme René de Vaubernier, M. Le Breton, sénateur comtesse et Mlles d'Elva, Mme de Tréglodé, M. et Mme de Chaloron, M. et Mme de Vaucenay, M. et Mme Alfred d'Angleville, M. et Mme Dulong de Rosnay, M. et Mme Le Tourneurs, Mile de Saint-Luc, M. de La Motte-Rouge, vicomte et vicomtesse de Kermel, Mme et Mlle de Passillé, Mme Turpin de La Tréhardiëre, comte et comtesse de Sainte-Marie, Mme de La- Bauluère, comtesse d'Argouges, etc.

Mme de La Monneraye a donné après la cérémonie une brillante réception au cours de laquelle on a beaucoup admiré les nombreux cadeaux adressés aux nouveaux époux.

NECROLOGIE

Les obsèques de la marquise de Bracnet de Floressac, née du Douët de Graville,.seront célébrées mercredi, à dix heures, en l'église de Bernières (Seine-Inférieure).

Nous apprenons la mort de Mme André Perrot du Vernay, née de Châteaxmeuf-Randon, veuve du commandant Perrot du Vernay; décédée à Riom (Puy-de-Dôme), le 5 décembre.. ̃<, ,1.

De Poitiers on annonce la mort du'comte Enguerrand de Clisson. Né dans cette ville en 1847, il s'était engagé aux zouaves pontificaux le 25 avril 1866; caporal le 1er janvier 1867, sergent le 1er novembre de la même année, il fit la campagne contre les garibaldiens, et la guerre franco-allemande comme capitaine au 35e mobiles. Chevalier de Saint-Sylvestre, décoré de la médaille de Mentana et de celle de Bene-Merenti, le comte de Clisson était un royaliste ardent et fut pendant de longues années conseiller municipal de Fontenay-le-Comte. Il était le père du vicomte de Clisson et de M. Bernard de Clisson, le beau-père de M. de La Grange et de M. Babinet

On annonce la mort du comte Amédée-Aubert de Vincelles, ancien lieutenant au 38 dragons, décédé à Grasse, dont les obsèques seront célébrées aujourd'hui samedi, en l'église de Trégunc, dans le Finistère. Marié à Mlle Delarue de Beaumarchais, fille aînée du colonel Delaque de Beaumarchais, ancien commandant du 3" régiment de dragons, il laisse de ce mariage huit enfants. On a célébré avant-hier, en .l'église Saint-Symphorien, à Versailles, les obsèques de Mme Robert de Larosière, née Eugénie-Marie Thébaut, décédée en son hôtel, 22, boulevard de la République, à Versailles.

La défunte était la femme du capitaine de frégate Robert de Rosière, fille de Mme Jules Thébaut, sœur de Mme Well et cousine de Mmes Buisse de Saint-Victor, Bullock de Gougy et Bérauit de Saint-Maurice. Après la cérémonie religieuse et l'absoute, qui fut donnée par M. le curé Boyer, le corps a été transporté par fourgon au cimetière du Père-Lachaise, où l'inhumation eut lieu dans le caveau de la famille, à une heure de l'aprèsmidi.

Les obsèques de Mme Robert Villatte des Prugnes, née Revenaz, ont été célébrées, comme nous l'avons dit, en l'église paroissiale de Vallon-en-Sully, dans l'Allier: Les cordons du poêle étaient tenus par Mme de Champigny, la comtesse Costa de Beauregard, la baronne de Louhans de Courçays .et la vicomtesse de Fadate de SaintGeorge.

Le deuil était conduit par M. Robert Villatte des Prugnes, son mari; MM. Joseph, Bernard et Xavier Revenaz, ses frères; le baron de Lamotte, M. Verny, le comte des Bordes de Jansac, le baron de Landevoisin, le comte de Villedey de Faulc, ses beaux-frères; le général et le colonel de Lestapis, ses oncles, et, les autres membres de la famille.

Les obsèques de M. Jules Mancini, secrétaire d'ambassade, seront célébrées après-demain lundi, à onze heures, en l'église Saint-Honoré d'Eylau; celles de Mme veuve Esmoingt de Lavaublanche auront lieu également lundi, à dix heures, en la basilique Sainte-Clotilde.. Valîleury

CHAMBRE DES DlPUTÉS le Budget des Beaux-Arts

Avant le vote des derniers chapitres du budget des beaux-arts, MM. de Villebois-Mareuil et Sibille ont mis à profit les quelques instants durant lesquels M. Thalamas a daigné permettre à ses collègues l'accès de la tribune pour attirer l'attention du sous-secrétaire d'Etat sur deux questions d'un incontestable intérêt la sauvegarde du mont Saint-Miche! et la conservation et la restauration des cathédrales. A M. de Villebois-Mareuil, désireux de connaître les projets du sous-secrétaire d'Etat, en ce qui touche le mont Saint-Michel, M. Bérard a répondu que l'administration des beauxarts n'a pas cessé d'être d'accord avec la commission du budget et avec la Chambre sur le but et sur l'urgence des travaux à exécuter au mont Saint-Michel.

Il s'agit de restituer au mont sa situation insulaire pour cela, il faut couper, à une certaine distance des remparts, la digue insubmersible. Il s'agit aussi de dévaser la digue de Roche-Torin, pour permettre aux deux rivières, la Sée et la Célune, de se déverser dans la baie.

Le conseil général des ponts et chaussées a approuvé les modifications à apporter à la digue de Roche-Torin. En ce qui touche la coupure de la digue insubmersible, plusieurs solutions sont en présence. L'administration des beaux-arts a proposé l'établissement d'un tunnel sur l'établissement duquel le conseil générai des ponts et chaussées délibère. Elle s'emploiera a faire aboutir Je programme qu'elle a dressé.

Les observations de M. Sibille ont porté sur

l'insuffisance des crédits destinés à assurer l'entretien et les restaurations des monuments historiques.

Au seul point de vue de la sécurité, il y a des réparations urgentes à entreprendre, a dit M. Sibille, dans nombre de cathédrales gothiques, telles celles de Meaux, d'Orléans et de Nantes.

A Orléans, l'abside s'est écroulée pendant la nuit.

A Nantes, les tours sont en mauvais état. Les architectes ont signalé, depuis longtemps, l'urgence de restaurations à effectuer sur les parements extérieurs, les contreforts et les meneaux.

L'administration s'est contentée. de réduire les crédits d'entretien. Cependant, le 11 décembre 191i, un jeune médecin de Nantes, qui assistait à un office, a été tué par une 'pierre tombée de la voûte. L'Etat a dû, à la suite de cet accident, payer une indemnité supérieure à 100,000 francs.

Le sous-secrétaire d'Etat ne pense-t-il pas, a demandé en terminant M. Sibille, à réclamer les crédits nécessaires pour procéder, dans la: cathédrale de Nantes, aux restaurations dont la nécessité s'impose ?

A quoi M. Bérard a répondu qu'il était d'accord avec l'orateur sur les travaux à effectuer et que dans la répartition des crédits, une part importante sera affectée a la cathédrale de Nantes.

Je ne veux pas enterrer le budget des beauxarts sans signaler encore l'intervention de M. Maurice Barrés en faveur du jardin des Tuileries, dont il serait facile d'assurer, en créant quelques emplois de gardiens et en améliorant le salaire des jardiniers, la propreté'morale et matérielle. Le sous-secrétaire d'Etat a promis d'examiner la question. •

Les Incidents de l'Estaque

Combien j'avais râison d'écrire, hier, que, sans aucun doute, il devait y avoir une difféCadenat racontait les incidents de l'Estaque et la réalité des faits.

Des explications apportées, en effet, à la tribune, par le ministre de l'intérieur, il résulte sans contestation possible que les agents de police mis en cause par le député socialiste de Marseille n'ont encouru aucune responsabilité pénale cela est établi par l'instruction judiciaire et qu'on ne saurait leur imputer non plus aucune responsabilité administrative, puisqu'ils se sont scrupuleusement conformés aux instructions de leurs chefs, leur preserjvant de ne se servir du revolver qu'en cas d'absolue nécessité. Un homme été tué, iÇ'est r.é. igrettable mais il a été tué par une balle blindée l'autopsie l'a démontré alors que les balles des revolvers des agents sont des balles ordinaires.

Il ne faut pas, a conclu M. Steeg, que la pitié légitime qu'inspire la victime fasse oublier les services rendus par la police le .gouvernement ne saurait accepter le projet de résolution de MM. Cadenat et Bouisson, qui est une condamnation injuste de ses agents.

M. Bouissoni, cependant, est revenu à la charge, s'attaquant plus particulièrement au préfet, M. Schrameck. Assurément ce fonctionnaire est essentiellement antipathique, et je crois bien qu'il n'est guère de méfaits administratifs ou politiques qu'on ne puisse lui imputer avec quelques chances de ne pas se tromper. Mais, en l'espèce, il se trouve qu'il n'y a rien à lui reprocher. M. Chanot le constate qui tient à bien spécifier, cependant, qu'il n'entretient avec M. Schrameck d'autres rapports que ceux qu'exige l'exercice de ses fonctions de maire.

Après que M. Thierry, député de Marseille, lui aussi, eut pris nettement position contre la motion Cadenat, dont l'adoption aurait pour résultat d'affaiblir les très sages instructions adressées par le ministère de l'intérieur le débat s'est terminé par l'adoption, à la majorité de 367 voix contre 179, de l'ordre du jour pur et simple, accepté par le gouvernement. De l'intervention de M. Bouisson il faut ra tenir ce détail savoureux, qu'tf un banquet jadis offert à M. Combes, le préfet lui-même faisait sa partie dans l'exécution, par les convives, de l'Internationale.' Depuis lors, constate mélancoliquement M. Bouisson, l'attitude du gouvernement a changé 1.

Est-il besoin d'ajouter que c'est fort heureux. La uestion des instituteurs

Cette affaire réglée, la Chambre a repris la suite de la discussion'- qui a déjà occupé plusieurs séances des interpellations sur les instituteurs antimilitaristes et des mesures prises par le gouvernement à la suite du congrès de Chambéry.

Au début du long discours qu'il a prononcé pour répondre aux divers interpellateurs, M. Guist'hau a posé en principe

1° Qu'avant d'examiner les droits et les devoirs de l'instituteur, il faut se préoccuper du bien de l'école

2° Que, si certains instituteurs estiment ne pouvoir concilier leurs fonctions d'instituteurs avec leur liberté de citoyens, ils.n'ont qu'à rompre loyalement le pacte qu'ils ont passé avec la commune et avec l'Etat.

Puis, cette double déclaration faite, le ministre a immédiatement abordé l'examen des faits. Le gouvernement, a-t-il expliqué, a sévi contre des actes qu'il juge intolérables pour l'école et pour l'ordre public. Déjà, depuis trop longtemps et malgré les avis réitérés du gouvernement, la campagne syndicaliste se poursuivait chez les instituteurs déjà le syndicat tention d'adhérer à la Bourse du travail, à la C. G. T. et à l'Union des syndicats suivant son exemple, le syndicat du Rhône avait demandé, lui aussi, à adhérer à la Bourse du travail. C'est dans ces conditions que s'est réuni le congrès de Chambéry.

L'usage, dit le ministre, veut que les questions à soumettre au congrès aient été préalablement discutées par chaque syndicat. Il en a été ainsi, sans aucun doute, pour la proposition concernant le « Sou du soldat». L'Ecole émancipée, dans son numéro du 31 août, fait le récit de la séance du 17 août où cette question a été discutée. La Bataille syndicaliste, dès le 18 août, avait publié un autre récit. On ne peut pas soutenir que les instituteurs ignoraient ce qu'était le « Sou du soldat » au moment où la question a été discutée *cela résulte clairement du compte rendu des journaux contre lequel aucun groupe, aucun instituteur n'a protesté.

Pour la question du relèvement des traitements, on a proposé divers moyens d'acïïon, notamment la grève des écoles normales. La presse s'est émue des journaux républicains comme la Lantern,e et le Radical ont publié les articles qu'on connaît. Il n'y a eu, à ce moment, aucune protestation de la part des instituteurs.

Le gouvernement, qui savait ce qu'était le « Sou du soldat devait prendre sa responsabilité.

Il décida qu'il ne pouvait laisser passer cette. série de manifestations émanées de syndicats' tolérés et qu'il avait le devoir de les dissoudre. C'est alors que les instituteurs ont expliqué dans quel sens ils étaient patriotes

Le ministre a répondu qu'il était pour le patriotisme sans commentaire, que le patriotisme ne se définissait pas.

Les faits ainsi exposés, l'orateur indique dans quelles conditions il a invité les syndicats d'instituteurs à se dissoudre.

Il n'a pas ordonné de poursuites individuelles parce que ceux qui étaient à Chambéry n'étaient que des mandataires.

Cependant, les instituteurs, au lieu d'attendre la décision des tribunaux et du Parlement, ont, à la date du 16 septembre, publié un manifeste dans lequel ils ont expliqué les décisions de Chambéry, défini le patriotisme des syndiqués, et où ils ont porté un jugement contre le ministre de l'instruction publique. Le gouvernement a considéré qu'il fallait

antimilitaristes

frapper les instituteurs qui avaient commis cet acte d'indiscipliné.

A ceux, qui ont pu être, un moment, égarés, le ministre demandera de revenir à ce qu'il appelle a la vraie tradition républicaine ». Il veut effacer les équivoques. Mais si, cette œuvre accomplie, il reste quelques retardataires, le gouvernement et le Parlement devront prendre, sans défaillance, leurs responsabilités. A vendredi prochain la suite du débat. Georges Foucher

Les approvisionneurs

des Halles de Paris

devant le

CONSEIL D'ÉTAT

Un arrêt vient d'être rendu par le conseil d'Etat d'un intérêt pratique considérable, comme tout ce qui touche au grand marché parisien, et d'une importance doctrinale plus considérable encore. Aussi nos lecteurs nous sauront gré, croyons-nous, d'en mettre le texte sous leurs yeux. Mais quelques mots d'explication, d'abord, ne seront pas inutiles.

Etes-vous jamais allé aux Halles de bon matin ? C'est une excursion que l'on ne saurait trop conseiller aux amateurs de spectacle pittoresque et plus encore aux curieux de physiologie sociale, désireux de savoir comment fonctionne la vie de la grande ville. Longtemps avant d'arriver aux pavanions, construits par Baltard, dont les silhouettes noires se découpent au loin, vous aurez prouvé toutes les rues qui y accèdent, transformées -en fleuves de légumes et de fruits leur ensemble forme le carreau forain, gigantesque' ,marché dont il» faut chaque nuit renouveler les apports pour que Paris, en s'éveillant, trouve son alimentation. quotidienne.

La part principale dans cette fonction si essentielle à la vie de la caspitale revient à une catégorie de modestes commerçants qu'on appelle les approvisionneurs. « Dans la morte saison, dit l'exposé des motifs d'un projet de loi récemment présenté à la Chambre par le gouvernement, on peut estimer que les approvisionneurs représentent les quatre cinquièmes des arriva,ges du carreau dans la belle saison, cette proportion reste des deux tiers. »

Les approvisionneurs sont donc les principeux intermédiaires entre les consommateurs parisiens et les cultivateurs. Indispensables aux premiers, ils ne sont pas moins utiles aux seconds. Sortis eux-mêmes souvent de la culture, à laquelle, surtout dans certaines régions de Bretagne, ils demeurent étroitement attachés, organisés fréquemment en, petites sociétés familiales dont un membre reste aux pays de production pour surveiller les achats et les expéditions, tandis que les autres viennent aux Halles, les approvisionneurs rendent aux cultivateurs des services dont ceux-ci ne pourraient se passer. Ils vont sur place, en effet, chercher leurs produits, groupent les lots trop faibles pour faire l'objet d'envois séparés, en assurent l'écoulement, fournissent les emballages, et, achetant ferme, prennent à leur charge les risques de transport et de mévente. Leurs exigen-. ces sont d'ailleurs modestes, ce sont des gagnepetit ils n'ont pas de gros capitaux à rémunérer et la concurrence est active entre eux. *i

On comprend de lors l'émotion qui se produisit quand on apprit soudain,* en juillet 1911, que le Conseil d'Etat, saisi d'un recours pour excès de pouvoir par un groupe de négociants des environs des Halles, avait déclaré illégale l'existence des approvisionneurs

La loi du 11 juin 1896, qui régit'actuellement le grand marché parisien, avait, par son article premier, « réservé le carreau aux propriétaires de légumes et fruits vendant leur propre marchandise ». De ces mots dont le sens ne pouvait faire doute, le règlement d'administration publique du 23 avril 1897 avait donné le commentaire qu'imposaient à la fois l'usage de la langue et les travaux préparatoires de là loi. Propriétaires sont tous ceux qui ont un droit de :propriété,et.ce dfoiit on peut l'avoir .acquis comme producteur ou comme acheteur. Son article 57, reproduit par l'article 61 du règlement de 1907, disait donc « Le carreau est réservé aux cultivateurs qui y amènent leurs produits et aux approvisionneurs vendant des denrées dont ils sont propriétaires. »

Depuis onze ans cette disposition était en vigueur. Elle avait été sanctionnée, dans cet intervalle, par tous les pouvoirs publics, et confirmée à quatre reprises par le Conseil d'Etat, agissant en vertu de la délégation à lui conférée par la loi de 1896.

Contrairement à tant d'autorités réunies et tant d'avis solennellement rendus, les négociants installés dans les magasins des environs des Halles s'avisèrent que là où la loi avait dit propriétaires et marchandise, il fallait lire cultivateurs et roduits récoltés. Ils y avaient un si grand intérêt Les approvisionneurs exclus des Halles, ils pouvaient espérer en effet que le monopole de la vente des produits du département leur appartiendrait, ou peu s'en faut.

Comment pareil recours a-t-il pu être accueilli par le suprême tribunal administratif? Sans entrer ici dans des détails qui, pour aujourd'hui, nous entraîneraient trop loin, disons seulement que la cause principale en est, sans nul doute, que les principaux intéressés, je veux dire les approvisionneurs, ne furent pas entendus. Ils ignorèrent jusqu'au bout que leur sort se décidait uniquement sur la. parole de leurs adversaires.

Mais l'article 37 du décret du 22 juillet 1806 qui, aujourd'hui encore, règle la procédure du Conseil d'Etat, statuant au contentieux, a prévu ce cas « A ceux qui n'ont été ni appelés ni représentés lors des décisions rendues par le Conseil d'Etat en matière contentieuse, il ouvre la voie de la tierce opposition, conformément au principe posé dans l'article 474 du Code de procédure civile ».

̃

Les approvisionneurs présentèrent donc une requête en tierce opposition contre l'arrêt du 7 juillet qui les avait condamnés sans qu'ils eussent été entendus, et ils chargèrent M" Dedé, avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation, de soutenir leur cause.

Serait-elle acciaeillie ? Malgré le texte formel du décret de 1806, on pouvait concevoir quelques doutes. Depuis une dizaine d'années, en effet, certaines théories se sont fait jour, patronnées par d'^émmients professeurs, qui tendent à faire sortttr des voies et règles ordinaire de la justice les recours pour excès de pouvoir, dont on sait l'énorme importance dans la jurisprudence actuelle du Conseil d'Etat.

Deux antécédents seulement pouvaient être invoqués. En 1882 (ville de Cannes Lebon, p. 387), le Conseil d'Etat s'était très nettement prononcé pour la recevabilité. Un arrêt de 1899 (ville d'Avngnon Lebon, p. 719), était plus ambigu et laissait place à des doutes dont s'armait l'opinion dont je viens de parler. De fait, elle avait ses partisans jusque dans le sein du Conseil d'Etat, puisque la section se prononça dams ce sens, et proposa en conséquence à l'assemblée générale du contentieux de rejeter la tierce opposition des approvisionneurs.̃ ,r

C'est dans ces conditions que l'affaire fut appelée à la séaince du 23 novembre dernier, M0 Dedé soutint avec une grande force ce que j'oserais appeler ici la thèse de la justice, puisqu'elle n'est que l'application à ce cas des règles judiciaires les plus essentielles: les approvisionneurs tenant des droits véritables de l'art. 61 du décret du 8 octobre 1907, leur tierce opposition devait être déclarée recevable aux termes de l'art. 37 du décret du 22 juillet 1806 et de l'art. 474 du Code de procédure civile. Le commissaire du gouvernement, M" Léon Blum, était celui même sur les conclusions duquel l'arrêt du 7 juillet avait été rendu, conclusions étranges d'où il appert que M. Blum a ignoré jusqu'au texte de la loi qu'il avait alors la ha.ute mission de défendre. Cette fois-ci, M. Blum conclut qu'il ne devait pas être permis à ceux qu'il avait ainsi condamnés de présenter leur défense, créant, pour appuyer un tel avis, une distinction qui ne sacrifiait guère moins les droits de la loi et de la logique que ceux des approvisionneurs.

En présence de cette double thèse, le conseil eut, paraît-il, un long délibéré. Ce fut enfin celle de M° Dedé qui l'emporta, ainsi que nos lecteurs le verront par le texte de l'arrêt rendu dans la séance du 29 novembre. Nous le citons intégralement

Le conseil d'Etat statuant au contentieux. Ouï Me Fuzier, maître des requêtes en son rapport,

Ouï M0 Dedé, avocat des sieurs Boussuge et autres, en ses observations,

Ouï M0 Blum, maître des requêtes, commissaire du gouvernement, en ses conclusions.

Considérant que si, en yertu de l'article 37 du décret du 22 juillet 1806, toute personne qui n'a été ni appelée ni représentée dans l'instance peut former tierce opposition à une décision du conseil d'Etat rendue en matière contentieuse cette voie de recours n'est ouverte, conformément à la règle générale posée par l'article 474 du Code de procédure civile, qu'à ceux qui se prévalent d'un droit auquel la décision entreprise aurait préjudicié Considérant que l'article 61 du règlement d'administration publique du 8 octobre 1907, tel qu'il avait été promulgué, portait que le carreau forain des Halles est réservé aux cultivateurs qui y amènent leurs produits pour les vendre euxmêmes et aux approvisionneurs vendant des denrées dont ils sont propriétaires

Considérant que par la décision ci-dessus visée, en date du 7 juillet 1911, le conseil d'Etat a annulé ledit article 61, en tant qu'il admet sur le carreau forain des Halles de Paris, concurremment avec les cultivateurs qui y amènent leurs produits, les « approvisionneurs vendant des denrées dont ils sont propriétaires »

Considérant que les requérants soutiennent qu'en leur qualité d'approvisionneurs, ils ont été personnellement privés, par la décision précitée, d'un droit qu'ils tenaient de la loi du 11 juin 1896 su!" les Halles centrales de Paris et du décret du 8 octobre 1907 que, dès lors, leur requête en tierce opposition est racevable.:

Décrète

Article premier. La requête en tierce opposition des sieura Boussuge et autres est déclarée recevable.

Art. 2. Il sera ultérieurement statué au fond sur les conclusions de la requête sus-yisée. Les approvisionneurs pourront donc, par la voix de leur excellent avocat, Me Dedé, faire entendre leur défense. Ce sera en même temps la défense de la loi de 1896 et de tous les corps administratifs qui en ont poursuivi l'application depuis seize ans, à commencer par le conseil d'Etat lui-même. Sans doute, personne n'a; jamais pu envisager sérieusement la possibilité de supprimer effectivement les approvisionneurs des Halles. A peine l'arrêt du 7 juillet 1911 était-il rendu qu'en présence des réclamations unanimes qui s'élevèrent de toutes les régions travaillant pour l'alimentation de la capitale et de sa banlieue même, non moins vivement que de la Bretagne et du Vaucluse, le gouvernement annonça l'intention de présenter aux votes du Parlement un texte qui mît hors de contestation la disposition controversée de la loi de 1896, et ce projet a été en effet déposé en juillet 1913 je lui ai emprunté plus haut une citation sur l'importance du rôle des approvisionneurs. Mais c'est à la haute juridiction administrative que ceux-ci tiennent d'abord à confier leur cause, assurés qu'après avoir été entendus, la surprise d'un premier arrêt ne peut manquer d'être réparée.

L'importance doctrinale de l'arrêt du? 29_ no.vembre dépasse encore de beaucoup son 6ntérêt pratique. En admettant, avec la netteté que l'on a vue, la recevabilité de la tierce opposition, dans l'espèce dont il s'agissait, la plus grave où le recours pour excès de pouvoir ait jamais été appliqué, puisque pour la première fois lei-conseil d'Etat statuant au contentieux y avait prononcé l'annulation d'une disposition de règlement d'administration publique, la haute juridiction administrative a répudié les doctrines qui tendaient à l'entraîner, en matière de- recours pour excès de pouvoir, hors des principes et des voies de la justice pour lui conférer je ne sais quelles attributions nouvelles. On ne saurait trop .souligner la gravité-d'une telle décision.

NECROLOGIE

Les obsèques de la marquise de Bracliet de Floressac auront lieu mercredi, à dix heures, en l'église de Bernières Cet; avis tiendra lîeil d'invitation. X/t ̃ Mexique

Mexico, 5 décembre.

C'est à' tort qu'on a annoncé la nomination, comme agent financier à Londres, de M. Esnesto Madero, ministre des finances. M., Ernesto Madero ne quitte pas son poste. M. Lascurain, ministre des affaires étrangères, a démissionné et est parti pour l'Amérique du Nord. Ce voyage n'a aucun caractère politique.! L'Informé

HOTEL DE VILLE Le conseil municipal

Le conseil a décidé hier de consacrer 7,000 -francs à l'amélioration des plantations de la place de l'Etoile. En ce qui regarde les arbres, M. Pierre Quentin-Bauichart est intervenu pour demander qu'on leur épargne le goudron en usage pour les chaussées mais qui leur est nuisible.

M. Adrien Oudin sera approuvé par l'opinion pour la protestation qu'il a portée à la tribune au sujet de la façon si lente dont sont menés les travaux entrepris au caipefour Haussmann-Laîayette et dans les rues voisines. L'administration 'a mis plus d'un mois à donner l'autorisation de les com mencer et l'on me prévoit pas quand ils seront terminés. La gêne qui en jésuite pour les passants est grande, surtout à cette époque de l'année où la circmiation est, plus qu'en aucune autre, intense. M. de Puymaigre a réclamé l'électrification de la ligne Sadrat-Lazarie-Invalides .et de nombreux collègues ont appuyé ses regrets. Il est de fait que l'on .ne voit pas bien pourquoi, cette ligne est restée en dehors du programme d'électrification des voies ferrées récemment décidé.

Une rue parisienne portera bientôt, grâce à l'initiative de M. Adrien Mithouard, le nom d'Emmanuel-Chabrier, le compositeur regretté. Enfin le conseil, hier, a accepté le legs de M. Leblanc de Candrie une propriété, près de Meu- lan, et 400,000 francs, pour une maison de convalescence réservée aux femmes et aux enfants et leilegsde Mme de Guerry 100,000 francs, pour le dégagement d'objets de première nécessité, au Mont-de-Piété.

CHANGEMENT D'ADRESSES

Nous 7appelons à nos abonnés que toute 'de.mande de changement d'adresse doit être accompagnée de 60 centimes en timbres-poste pour Irais de réimpression.

Chronique des Tribunaux LÀ DOUBLE POULICHE IRÈNE

La .neuvième chambre de la cour vient de confirmer le jugement de première instance du tribunal de Versailles, lequel avait condajmné M. Georges Casamajor .à un an de prison et 2,000 francs d'amende, M. Gagé à six mois et 1,000 francs, M. Autran à six mois avec sursis et 3,000 francs pour substitution de cheval. .Selon l'accusation, M. Casamajor, avec l'aide de M. Gagé et les fonds de M. Autran, aurait acheté en Angleterre une excellente pouliche et, dans le Var, une pouliche de moindre valeur nommée Irène.

Celle-ci étant engagée dans le prix Hautié, il. Maisons-Laffitte, aurait été au dernier moment remplacée par la pouliche anglaise, qui n'eut pas de peine à gagner le prix: Seulement, la! combinaison découverte aurait empêché là Société sportive d'Encouragement de décerner le prix et les poursuites s'en se-raient suivies, AÉROPLANE ET PARFUMERIE

La dixième chambre correctionnelle a condamné hier à deux mois de prison, pour vol de flacons de parfumerie dans les grands magasins, un ingénieur roumain, M. Thakireski. Ainsi que l'a expliqué l'interprété, M. Hand-

A. D.,

La Micbodière

jian, M. Thakireski serait l'inventeur d'un parachute pour aéroplane, à raison duquel il avait, pour le lui soumettre, obtenu une prochaine audience de notre ministre de la guerre, Félix Belle

NOS INFORMATIONS La température

Une zone de basses pressions couvre tout le nord-ouest de l'Europe. En France, des pluies sont probables dans le nord et l'ouest avec temps doux. Hier, à Paris, assez belle journée. Thermomètre, 10°. Baromètre, en hausse, 765 m/m.

FAITS DU JOUR

Beaux-arts. La très remarquable exposition du peintre Yves-Edgard Muller, à la galerie Reitlinger, rue de la Boétie, que nous avons annoncée, est prolongée jusqu'au mardi 10 décembre. L'Etat s'est rendu acquéreur du tableau n° 17 Nu l'heure mauve.

Les lauréats du prix Nobel et la Légion d'hon.neur. M. Guist'hau, ministre de rinstruction publique, vient de faire signer par le président de la république un décret nommant M. Sabatier, doyen de la Faculté des sciences de Toulouse, officier de la Légion d'honneur, et M. Grignard, professeur à la Faculté des sciences à Nancy, chevalier.

On sait que M. Sabatier et M. Grignard sont les deux titulaires, en 1912, du prix Nobel, pour la chimie.

Le cours de Mme Madeleine Lemaife.- Mme Madeleine Lemaire, dont le beau talent veut être inculqué à ses élèves de l'Université des arts, ouvrira après-demain lundi, 9 décembre, mais chez elle, cette fois, à son atelier de la rue de Monceau, un cours supérieur d'aquarelle et de peinture, avec causeries sur l'art et réunions artisti* ques.

Nous- ne*ûoutons pas 'du succès de cet enseigne* ment.:

Un don de la Fondation Lucien de JReinacK. M. J.. Charles-Roux, au nom du comité de la Fondation Lucien de Reinach qu'il préside, vient de 'remettre à M. le général Lyautey une somme de dix mille francs pour; être répartie de la.manière suivante

1° Deux mille francs aux professeurs et instituheurs qui, dans les postes de l'intérieur du Maroc,. accomplissent une tâche pénible et ingrate 2° Six mille francs aux femmes d'officiers et d'hommes de troupe, tués à l'ennemi

3° Deux mille francs aux soldats libérés et sans ressources.

L'attribution «de ces sommes sera faite par le résident général, de -concert avec ses chefs de service.

Une inauguration sensationnelle. C'est la grande nouvelle du jour, et le tout-Paris élégant l'accueillera avec une joie unanime Paillard inaugure aujourd'hui les Thés-Paillard, qui réuniront chaque après-midi, dans le fameux restaurant de la Chaussée-d'Antin, l'élite parisienne désormais dotée de ses five o'clock attitrés.

Institution patronale. Les journaux spéciaux publient ce matin le compte rendu de la réunion annuelle du Printemps. Cette assemblée a unani- moment applaudi l'exposé des récentes améliorations apportées par la direction aux multiples institutions organisées par ces grands magasins en faveur de leur personnel.

Le taux minimum de la pension de-retraite, entièrement constituée par des versements de la Société du Printemps, est porté de 360 francs à 600 francs Je droit à la pension reste fixé à 50 ans d'âge pour les hommes et à 46.ans pour des femmes.

En dehors des œuvres déjà:existantes alloca- tion de maternité,' secours pendant la durée de la' maladie au moins égal à la moitié des appointements, vacances payées, etc., l'attribution accordée à l'occasion du mariage est étendue aux employés des deux sexes.

Enfin une nouvellle allocation familiale, pro« gressive avec le nombre des enfants, est instituée.. Tout employé du Printemps gagnant moins de 3,000 francs par an reçoit 100 francs à la naissance de'son premier enfant, 200 francs à la naissance du second, etc., l'allocation étant augmentée de 100 francs à chaque naissance. Si le père et la mère sont l'un et l'autre employés au Printemps, chacun d'eux reçoit, l'allocation. Cet encouragement aux familles vaut d'être particulièrement si- gnalé, à l'heure où se pose avec tant d'acuité le problème de la dépopulation..

A la Maison des Etudiants. Dans le vieil hôtel de la rue de la Bûcherie, à deux pas de Notre-Dame-de-Paris, M. Lucien Le Foyer, ancien député de la Seine, adonné, à la demande des étudiants, une brillante conférence sur la Il Philosophie da Victor-Hugo j>.

M. Couyba, sénateur, 'ancien ministre, présidait, assisté de MM. d'EstournelIes de Constant et Léon Riotor, secrétaire général de 1' Il Art à l'Ecole n. Mme Caristie-Martel, que M. Couyba a saluée comme la « Muse du peuple n, a dit éloquemment des poésies du maître.

L'école de chant choral, dirigée ipar M. Raniguet, a fait applaudir des airs anciens.

Société des artistes indépendants. La Société des artistes indépendants vient d'obtenir, de nouveau, du conseil municipal, la concession d'un emplacement au quai d'Orsay pour y organiser sa vingt-neuvième exposition, du 1er mars au 31 mai 1913. Le comité fait connaître que les inscriptions,, pour le Salon 1913, seront closes le 31 décembre. Le prix Il Vie Heureuse n. Le comité du prix Il Vie Heureuse » s'estxéuni chez Mme Claude Ferval, sous sa. présidence. Le prix de 5,000 francs a été attribué par 10 voix sur 17 votantes à Mme Jacques Morel, auteur de Feuilles mortes 3 voix s'étaient groupées sur le noan de Max Daireaus,, auteur de Timon et Zozo Mlle Bouyér Karr, auteur de Pauvres' diables, a obtenu 2 voix Annie de Pêne et Gaillard, 1 voix

Après avoir voté des remerciements au bureatl sortant, composé de Mmes Claude Ferval, présidente Jean Demis, vice-présidente MaroeÊe TInayxe, secrétaire, le comité a élu son hureau pour 1913. Ont été nommées à l'unanimité Mmes Jean Darnis, présidente Gregh, vice-présidenjte.i Etaient présentes Mines Juliette Adam, Barra* tin, C. de Broutèlles, Alphonse Daudet, Dieulafoy, Jean Dornis, Duelaux, Claude Ferval, Judith' Gautier, Félix Fauire-Goyau, Femand Gregh, Myriam Harry, Delarue-Mardrus, Catuelle Mendès,de Peyrebrune, Poradowska, duchesse de Roham,. Marcelle Tinayre.

Accident de chemin de fer. La- Compagnie-dû' Chemin de fer du Nord mous comm'uiHqraie' 1a note'. suivante

Il Dans la irait -du 5 aiu 6 décemibr,e, vers deux' heures du matin, au couirs d'une manœuvre à la gare de SuinvillieaiSj une rame d'une vingtaine de wagons, formant la queue du. train de marchandises n° 4146, est partie en dérive, et, après un parcours de 6 kilomètres, est arrivée en. gare d'Orry-, la- Ville, où elle est entrée en coffision avec le train de messageries n° 3826. Le garde-frein d'arrière du train 4146 a été tué. Le mécanicien! et le conduio; teur du train 3826 ont été légèrement Messes. Une enquête est ouverte. La circulation» a été momenta-* nôment interrompue suit les deux voies principal les et un aervice de transbond ement a été organisé.. L'une des .deux voies a été .rendue à la. circulation'! vers dix heures du matin. »

NOUVELLES RELIGIEUSES

Nominations dans le ulergé de Paris. Parr 'décision du cardïnal-arehevêue

M. l'abbé Gilly, curé da Sainte-Geneviève de la PlaineSaint-Denys, est nommé curé de Noisy-le-Seo. Son installation aura jleu Je dimanche 15 décembre, à deux heures et demie, et sera présidée par M. l'abbé Leîetwre, vicaire général, archidiacre de Samt-Denys. M. l'abbé Amfot, vicaire à Romaarsille, est nommé vicaire à Vitry.

L'installalaon'deM. l'abbé Charron, cnre»de Samt-JeanSaint-François, dont nous avons annoncé la nomination comme curé de Samt-Merry, aura dieu le jeudi 12 décembre, à deux heures «et demie, et sera présidée par Mgr Fages, vicaire général, archidiacre de Notoe-Pame. L'archcvéquc de Sens en correctionnelle. Mgr Chesnelorig, arcnevêqme de Sans ayant fait appel du jugement du tribunal de simple police en date du 4 juillet 1912, par lequel il a été condamné à 6 francs d'amende et aux dépens pour avoir, à l'occasion de la fête Jeanne d'Arc, pavoisé sa demeure aux couleurs pontificales, l'affaine est venue hier devant le tribunal correctionnel de Sens. Après plaidoirie de M' Flèche pour Mgr Chesnelong, le tribunal a remis son jugement à huitaine.

FAITS DIVERS

.VENGEANCE ANARCHISTE

Les recherches faites pour retrouver le Bandit Lacpmbe restent toujours sans résultat. Où peut-il aujourd'hui se cacher ? La Sûreté parisienne et la Sûreté générale ne sont pas d'accord. M. Guichard et ses collaborateurs croient que le dangereux anarchiste n'a pas quitté Paris et qu'il sa cache à Montmartre chez un ami sûr. A la Sûreté générale, on est enclin, au contraire, à penser qu'il a trouvé une retraite dans la banlieue.

L'opinion de la Sûreté générale est basée sur ce fait. Au lendemain des attentats dont Lacombe fut Fauteur présumé, il y eut chaque fois quelque mystérieuse histoire d'automobile volée. Lacombe ayant quitté nu tête, l'autre matin, le passage de Clichy, on suppose qu'une automobile l'attendait encore à proximité pour le reconduire dans sa retrai te.

M. Ducret père, qui depuis cinq ans était brouillé avec son fils» est arrivé hier matin à Paris et s'est immédiatement «rendu à l'hôpital


Bichat auprès du blessé, dont l'état s'était consi- dérablement aggravé pendant la nuit précédente. Dès la nouvelle de l'attentat, M. Ducret père, qui habite Fribourg, où il est à la tête d'une importante usine, s'est mis en route malgré son ressentiment contre son fils. L'entrevue d'hier matin a été des plus émouvantes.

Le père, extrêmement ému à la vue du moribond, a *reproché doucement à celui-ci d'avoir dilapidé sa fortune personnelle et surtout d'avoir fréquenté les milieux anarchistes, ce qui l'a perdu. Pour tes utopies, a-t-il ajouté, tu as abandonné notre pays, où tu aurais pu vivre si heureux et te créer une belle situation.

L'entretien a pris finalement un ton plus réconfortant pour le blessé, qui aura eu la consolation de se réconcilier avec son père.

Naturellement, cette scène émouvante a fort agité le blessé qui, avant le départ de son père, a eu une longue crise de larmes.

Si je meurs, a-t-il dit, veille sur ma femme, sur mon enfant. Ils n'avaient que moi dans la vie en me perdant, ils perdront tout.

M. Ducret père a promis et a immédiatement tenu parole puisqu'il s'est fait conduire sans tar- der auprès de sa. bru et de son petit-fils qu'il n'avait jamais vus.

A l'heure actuelle, le bandit Lacombe, qui s'est vanté d'avoir reconstitué la bande sinistre Bonndt-Garnier et autres, est l'objet de quatre mandats d'amener l'un du parquet de Villefranche, le second du parquet d'Orléans, le troisième du parquet de Versailles enfin, le dernier qui date de quarante-huit heures émane du parquet de là Seine.

Ce n'est qu'après l'attentat des Aubrais que la Sûreté générale, au cours de ses investigations, apprit les relations de Lacombe avec les bandits anarchistes. Jusqu'alors, on ignorait même' que ce sinistre individu fréquentât les milieux libertaiDe ses rapports avec Bonnot, Garnier et tous les membres de la tragique association, Lacombe a hérité non seulement de l'audace incroyable qui rendit tristement légendaires les ateurs des attentats de la rue Ordener, de Montgeron et de Chantilly, mais il a gardé le souvenir des habiles transformations des ingénieux maquillages en honneur parmi la bande, et maintenant il est passé maître dans ce genre.

Le lendemain de l'assassinat du contrôleur Tharry, aux Aubrais, Lacombe portait une moustache assez fournie et une opulente chevelure noire. Lorsque, le soir même de l'attentat de Bezons, deux inspecteurs de la Sûreté générale l'aperçurent passage de Clichy, trop tard pour l'arrêter, mais assez tôt pour l'examiner, le bandit était méconnaissable sa chevelure était d'un châtain tirant sur le blond, sa moustache se confondait .avec une barbe d'un blond doré son allure dégagée s'était épaissie. On sut après qu'il portait sous ses vêtements des bandes épaisses garnies d'ouate à la manière des entraîneurs cyclistes. Enfin, mardi soir, il apparut aux époux Ducret, la tête rasée, la moustache singulièrement allongée, si allongée qu'on se demande si elle n'était pas postiche. Il est probable qu'aujourd'hui le bandit est complètement rasé.

On voit quelles difficultés rencontrent les inspecteurs de la Sûreté lancés sur ses traces. Et cependant il s'en fallut de peu, avant-hier, qu'il ne fût pincé à Vaugirard.

Ce matin-là, un coup de téléphone arrivait au service de la Sûreté annonçant que l'insaisissable bandit se trouvait caché au domicile d'un serrurier nommé Matacq, demeurant rue Olivier-deSerres et dont râtelier se trouve 285, rue de Vaugirard.

Une demi-heure s'était à peine écoulée que dix .inspecteurs de la Sûreté sautaient de deux taxis et se dissimulaient tant bien que mal derrière les fusains du square de Vaugirard.

L'atelier de serrurerie du compagnon Matocq ,se trouve situé juste en face on pouvait donc en surveiller facilement les abords.

M. Niclausse, chef-adjoint de la Sûreté, qui commandait la petite troupe d'inspecteurs, prit à la ,hâte ses renseignements .et apprit. que Lacombe était parti depuis environ dix minutes.

Mais le chef-adjointl de la Sûreté ne rentra pas bredouille. Il a,rrêta Matocq, qui venait de donner ;asile à Lacombe comme, jadis, il avait accordé l'hospitalité à Carrouy, de la bande de sinistre mémoire.

Il y a quelque temps, la police arrêtait les chefs d'une bande qui pratiquaient le « coup du gardechàmpêtre avec maëstria or, l'un des affiliés de cette association demeurait rue Vasco-de-Gama. Quelques jours plus tard, M. Buchotte se rendait rue Vasco-de-Gama pour y saisir quelques objets. Le magistrat était accompagné de Matocq, qui ouvit la porte avec sa coutumière habileté. Une semaine se passa. Un matin, la concierge de l'immeuble accourut prévenir M. Buchotte que l'appartement du chef de bande avait été cambriolé. La police chercha longtemps l'au.teur, mais ce fut en vain. Tout à coup, sur des indications venues de différentes côtés, M. Guichard, chef de la Sûreté, .fut amené à soupçonner le serrurier Matocq co2nme TautëUr présumé du cambriolage.

L'enquête a révélé que Matocq hébergeait souvent avec le plus complet désintéressement des camarades dénués de ressources. La Sûreté affirme que ceux-ci étaient anarchistes.

M. COCHON FAIT DES SIENNES

Le secrétaire du syndicat des locataires, M. Cophon, apprenait, il y a quelques jours, qu'une sàisie-gagerie avait été pratiquée sur le mobilier du directeur des Ambulances Moncey, 11, avenue de Clichy. M. Cochon se rendit à cette adresse et, aidé de M. Boulanger, croque-mort, se mit en devoir .d'emporter les objets personnels du directeur. La concierge de l'immeuble s'y opposa et prévint les agents. M. Cochon fuit alors invité à remettre à leur place des objets qu'il avait enlevés et à s'en aller.

M. Cochon ne l'entendit pas ainsi il émit la prétention d'emporter avec lui les objets en question, et, bousculant les .agent.s, il tenta de se frayer un passage. On l'en, empêcha il se débattit, fut empoigné, placé dans une voiture et conduit a« poste une heure plus tard on le mettait en liberté.

Prétendant avoir été brutalement frappé par les gardiens, M. Cochon adressa aussitôt au préfet de police le télégramme suivant

« Arrêté sans raison par vos agents, traité comme, un, malfaiteur, je vous préviens que je suis '.résolue me défendre et je vous prie de m'accorder une audience d'urgence. »

Il' a été fait droit à cette requête. M. Yves Duirand, directeur du cabinet du préfet, a reçu hier ÎM. Cochon, II lui a expliqué que parmi les objets ̃qu'il avait1!enlevés il y en avait qui avaient été saisis.

Vous avèz eu .tort, ajouta M. Yves Durand, de thé pas obéir aux agents et de leur résister. Votre cas était déjà très ennuyeux sans le compliquer encore par de la rébellion. Estimez-vous donc heureux si vous n'êtes pas poursuivi pour détournements d'objets saisis. »

M. Yves Durand a, d'autre part, informé M. Cochon que procès-verbal avait été dressé contre le directeur des Ambulances Moncey pour complicité de détournement d'objets saisis.

M. Cochon, de son côté, a déclaré qu'il ferait constater par un médecin les coups qu'il a reçus et 'poursuivait en correctionnelle le brigadier n° 25 et les agents 259, 247, 192 et 385.

UN SÉNATEUR PRIS DE SYNCOPE

M, tluguet, sénateur du Pas-de-Calais et doyen la rimtTihvû hnntfl hier matin. vers

FEUILLETON DU «, GAULOIS» DU 7 DÉCEMBRE 1912

Les Démentis de la Vie

XIV.

SUITE'–1

Celui qu'elle aimait, qui avait su lui inspirer autant d'estime et des Confiance que de tendresse vive, était là, fier et respectueux, fort et humble, incliné devant elle, implorant et craintif. Et quelle franche physionomie exprimant la certitude d'offrir le bonheur en offrant sa vie Cruelle tentation pour l'ardente jeune fille 1 Elle n'y succomba pas elle se rappela son affront, et son serment, la violente apostrophe de Mme Verglez, le soir de la tempête., et sa propre ,promesse hautaine; et courageuse, héroïque mêmes, elle accomplit le suicide de son amour.

Monsieur Julien, dit-elle avec un frisson dans la voix, je vous remercié de vos paroles; .mais, monsieur Julien, .je veux, .je dois être franche. Vous me faites l'honneur de demander ma main eh bien je. j'ai. mon cœur. mon cceur n'est plus libre.

Il était temps que cette phrase meurtrière pour l'un et pour l'autre fût terminée prolbn- )gée, elle eût peut-être exprimé le contraire de ce q u'el le finit par faire comprendré. I

neuf heures, sur la place Vendôme, lorsque, pris d'une syncope, il s'affaissa sur le sol.

On le transporta immédiatement dans une phar- macie où on lui donna des soins. Reconduit à son domicile, M. Huguet, qui est âgé de quatre-vingtdix ans, à dû s'aliter.

L'ESCROC DES CHEVALIERS DE LA LÉGION D'HONNEUR Portant beau, la tête grisonnante, la boutonnière ornée de la rosette rouge, M. Louis Delahaye se faisait des rentes depuis 1909 en escroquant les chevaliers de la Légion d'honneur nouvellement promus. Dans le mois qui suivait la publication des nominations au Journal officiel, il se présentait au nouveau légionnaire comme l'envoyé du général Robert, ancien gouverneur de Lyon, sous des noms divers, tantôt capitaine Former, tantôt commandant Margot et tantôt encore commandant Alix, et sollicitait des subventions pour l'oeuvre des anciens combattants de 1870-71. Ses victimes furent innombrables, mais, parmi les dernières, quelques-unes flairèrent l'escroquerie et firent arrêter le pseudo-commandant. Mis à la disposition de M. le juge Bourgueil, Delahaye était confronté hier avec le général Robert et plusieurs témoins MM. Donckèle, Roubaudi, Hector Lièvre, qui sont de notables commerçants pa- risiens, et M. Rotival, qui est juge au tribunal de commerce.

Les preuves fournies contre lui étant évidentes, Delahaye avoua, accusant sa vieillesse et sa misère de l'avoir poussé à pratiquer sa trop ingénieuse industrie. L'escroc est un ancien communard qui fut condamné à la déportation en 1873 et gracié en 1879. Il fut depuis souvent condamné pour escroqueries. M. Bourgueil l'a envoyé à la Santé. m_

Les bijoux, diamants, perles, sont achetés très cher au comptant, par Dusausoy, expert-joaillier, 41, boulevard des Capucines, qui met gratuitement des fonds à la disposition des personnes ayant des bijoux au Mont-de-Piété et désirant les dégager pour les faire estimer. M. Dusausoy recommande aux personnes désirant acheter des diamants, perles et pierres fines,de toujours le mettre en concurrence.

Les expertises de M. Dusausoy sont toujours faites de la façon la plus sérieuse et sans aucune ré- minoration.

ENCORE UN DRAME CONJUGAL

Louis Martinet, ouvrier polisseur, âgé de trentehuit ans, demeurant 7, rue des Envierges, qui vivait séparé de sa femme, s'est rendu hier matin, à huit heures et demie, au parloir de l'école des Sœurs, 20, rue Bouret, où il savait trouver sa femme qui venait y accompagner sa fillette. Une vive discussion éclata entre les deux époux. Comme Mme Martinet refusait de reprendre la vie commune, son mari sortit soudain un revolver de sa poche et fit feu sur elle à quatre reprises. Atteinte de deux balles au bras et à la gorge, Mme Martinet a été transportée à l'hôpital Saint- Louis. Le mari meurrtier est allé se constituer prisonnier au poste de police.

Exposition de mobiliers complets par milliers aux grands magasins Dufayel sièges, tapis, tentures, salons en Aubusson, Beauvais, etc. Articles de chauffage, éclairage, ménage, outillage, voyage, sports, photographie, billards, cycles, voitures d'enfants, machines à coudre. Tous les aprèsmidi,, sauf le dimanche, concert, cinématographe, five o'clock tea.

DRAME DU VITRIOL

De nombreux ouvriers et employés se rendaient hier matin à leur travail et traversaient le boulevard Pasteur, lorsque leur attention fut attirée par un homme et deux femmes qui, arrêtés sur le trottoir, se diputaient violemment. Soudain, l'une des femmes, écartant le manteau qui la recouvrait, lança dans la direction de ses compagnons le con- tenu d'une bouteille remplie de vitriol.

L'homme avait vu le geste et essaya de désarmer la vitrioleuse. Le dangereux liquide jaillit de tous côtés, atteignant au visage les trois combattants, qui durent être transportés d'urgence à l'hpital Necker.

La coupable a déclaré se nommer Louise Robin, âgée de vingt-deux ans elle avait été pendant plusieurs années l'amie..de M. Ménager, qui l'avait abandonnée avec un bébé. M. Ménager s'était marié tout récemment et, poussée par le désir de vengeance, Louise Robin avait résolu de vitrioler les nouveaux mariés.

L'état des blessés ne présente pas de gravité quelques brûlures au visage seule la coupable a été atteinte sérieusement à l'oeil gauche. A. Magne

NOTES D'UN CURIEUX Me Lalr-Dubreuil, qu'assistait l'expert Georges Guillaume, dispersait hier, à la salle 1, des bois sculptés, des meubles et des tapisseries appartenant à M. Eugène de C. Le produit de la vente s'est élevé à 74,000 fr. environ. L'on a payé 2,400 francs une boiserie Louis XV comprenant trois panneaux et deux glaces 2,860 fr. une commode Louis XVI en acajou, ornée de bronzes 3,000 fr. un bureau à cylindre en acajou de l'époque Louis XVI 2,200 fr. une table-bureau Louis XVI en acajou ceinturée de cuivre 3,600 fr. deux bibliothèques à hauteur d'appui, en acajou ciré, époque Louis XVI 1,390 fr. une paire de consoles en bois sculpté, dix-huitième siècle 1,520 fr. un grand guéridon en acajou, époque Louis XVI 2,,800 fr. un grand lit de repos en bois laqué blanc, époque Louis XVI 1,720 fr. un lit de repos Directoire en acajou 4,300 fr. un petit mobilier de salon Louis XVI acajou sculpté (un canapé et quatre fauteuils, etampille de Jacob) 1,020 fr. deux fauteuils Directoire,en acajou (Jacob) 2,060 fr. quatre fauteuils et deux chaises en acajou, époque Louis XVI, couverts en velours 1,800 fr. quatre chaises de Jacob, en bois sculpté. La vente s'est ainsi terminée sur un produit de 90,200 fr. environ pour les deux ,jours- l.r; IMEVCB ACHÈTE CHER BIJOUX IflE. I Hll 56, bdHaussmanû(prèsle Printemps) Gd CHOIX DE BEAUX BIJOUX D'OCCASIONS

Mais Julien, éperdu, voyait osciller tout ce qui l'entourait un moment, il tendit les bras en avant, comme pour se préserver d'une chute ou d'un mortel danger.

Oh mademoiselle, vous ne m'aviez donc pas deviné là-bas, à Artangy ? Oh que vous me faites de mal Ma vie est perdue. Je vous aimai dès que je vous vis, et, depuis, je n'ai vu que vous. Ah je souffre bien. Mais, pardon. je n'ai plus rien à vous dire cela ne vous inté- resse pas. Et je serais indiscret et grotesque ,en insistant. Pardon, mademoiselle, je me tais. Allons rejoindre mes parents, qui sont inquiets de votre absence prolongée.

Marguerite s'inclina et reprit sa marche, escortée du jeune homme qu'elle torturait autant qu'elle l'aimait. Elle allait, elle allait toujours dans le silence et le désespoir. Et ces deux vaillants remontèrent vers le chalet, séparés par un orgueilleux mensonge qu'inspirait le souvenir d'une offense injuste.

Vers huit heures, à la clarté lunaire d'un beau soir de juin, arriva dans le fracas des aboiements des chiens la voiture de Mlle Le..plot, venant la chercher pour une indisposition de sa tante le télégramme de l'après-midi était net et impératif.

Marguerite, pâle et tremblante, embrassa Mme Verglez en la remerciant encore de ses bontés à M. Georges Verglez, à Julien, elle tendit une main glacée puis elle se jeta dans son coupé, renouvelant sa fuite, sa douleur et ses larmes, dans cette chaude nuit d'été qui lui parut aussi froide que celle au cours de laquelle elle avait accompli ce même voyage pendant l'hiver.

Elle n'eut qu'une pensée au cours de cette longue solitude volontaire, car la femme de chambre que sa tante lui avait envoyée s'était placée sur le siège, à côté du cocher elle se dit que ces événements étaient incompréhensibles qui faisaient que Mme Verglez, malgré sa sincère affection pour sa jeune amie, lui causait

L'Opéra affiche ce soir Givendoline, le chef-d'œuvre de Chabrier, dont la reprise eut un si grand succès. Toujours avec la même très belle interprétation, c'est-à-dire Mlle Campredon, MM. Duclos et Lassalle. En fin de spectacle, Les Denx Pigeons avec Mlles Aïda Boni, Johnsson, Meunier et M. Aveline.

La répétition générale de Fervaal est fixée, à l'Opéra, au dimanche 15 décembre. La première représentation aura lieu le mercredi 18 courant. x

Hier soir, à l'Opéra, remarquable représentation de Faust. Une salle comble acclama les excellents interprètes. Mlle Yvonne GaH, Marguerite de premier ordre M. Altchewsky, Faust tout à fait remarquable; M. Grosse, Méphistophélès excellent; Mlle Courbières, Siébel charmant Mlle Goulancourt, MM. Dangès et Chappelon.

Dans le divertissement, on fêta Mlles Urban, Schwarz, Barbier, Piron et Sirède.

A la Comédie-Française, ainsi que nous l'avons annoncé déjà, on commencera aujourd'hui à répéter YAthalie de Racine.

Mercredi prochain, le comité de lecture se réunira pour écouter une pièce en un acte, en vers, de M. Antoine Yvan, qui a pour titre Les Camélias bleus..

L'Opéra-Comique a donné hier soir lVertlcer pour la rentrée de Mlle Marié de L'Isle dans le rôle de Charlotte. L'excellente artiste a été fêtée comme l'enfant prodigue revenant au foyer elle a été rappelée à chaque acte il est difficile de rêver une Charlotte d'abord plus naïve, plus maternelle, puis plus touchante. La diction de Mlle Marié de L'Isle sait donner sa valeur propre à chaque phrase de l'admirable œuvre de Massenet et la voix au timbre velouté est remarquablement conduite. Aux côtés de Mme Marié de L'Isle, les interprètes de lGerther se sont surpassés. M. Salignac donne au rôle de Werther une intensité dramatique que peu de ténors savent réaliser et une sincérité aussi profonde que rare. Le baryton Vigneau chante Albert d'une voix souple, pleine, artistement conduite l'organe sonore, large de M. Dupré convient à souhait au rôle du Bailli et Mlle Mathieu-Lutz a été, dans le personnage de Sophie, le sourire frais et printanier de cette tragédie passionnelle. La salle était comble depuis en haut jusques en bas et il a fallu refuser du monde ce'st dire que l'attraction était grande elle a du reste pleinement justifié l'attente des spectateurs.

Hier a eu lieu, à deux heures de l'après-midi, au Conservatoire, ainsi que nous l'avions annoncé, le concours pour l'attribution du prix Osiris, qui, on le sait, consiste en une somme de cinq mille francs à attribuer chaque année à l'un des premiers prix de comédie, de tragédie, d'opéra et d'opéra-comique, couronnés en juillet dernier, concourant cette fois tous ensemble.

La séance devait être présidée par le ministre de l'instruction publique ou le sous-secrétaire d'Etat aux beaux-arts; mais l'un et l'autre se trovant retenus par la discussion du budget des beaux-arts à la Chambre, le concours, selon la volonté du testateur, a été présidé par M. Gabriel Fauré, directeur du Conservatoire.

Les membres du jury étaient au nombre de dix. Cinq représentaient la section dramatique des études M. Jules Claretie, Mme Bartet, MM. Paul Hervieu, Maurice Donnay et Mounet-Sully cinq autres représentaient la section musicale des études :'MM. André Messager, qui, souffrant ces jours-ci, était venu apporter son vote Camille Chevillard, Paul Vidal, Louis Diémer et Gillet, Les fonctions de secrétaire étaient dévolues à notre confrère M. Fernand Bourgeat, secrétaire général du Conservatoire.

Sur les quatorze premiers prix appelés à concourir, trois ne s'étaient pas fait inscrire et par conséquent n'ont pas pris part à l'épreuve Mlle Michel, engagée à l'Odéon Mlle Hemmerlé, engagée à l'Opéra, et Mlle Bugg. Enfin, une quatrième, Mme Bonnet-Baron, inscrite, n'avait pu se rendre au Conservatoire et s'était excusée car, au moment même du concours, elle donnait un citoyen à la France.

Les dix élèves inscrits ont concouru, ainsi que le veulent les termes du legs Osiris, dans les scènes qui leur ont valu le premier prix. Ils ont concouru dans l'ordre suivant qui leur avait été attribué par le sort Mlle Paule Vorska dans Manon, Mlle Borel dans Aïda, M. Déloger dans Le Déserteur, Mlle Kirsch dans Alceste, Mlle Malraison dans La Rafale, M. Varny dans Il ne faut jurer de rien, Mlle Arcos dans La Tosca, M. Reynal dans Le Copiste (de Meilhac), Mlle Lubin dans Faust et Mlle Guintini dans Phèdre. Après le concours, le jury est entré en délibération. Au bout de vingt minutes et après deux tours de scrutin, il a attribué le prix Orisis à Mlle Paule Vorska, qui avait obtenu la majorité absolue. Mlle Vorska est la quatrième femme qui' obtient le prix les concurrents hommes n'ont pas encore eu la chance d'être déclarés légataires des cinq mille francs du legs Osiris.

A la sortie, un des membres du jury, de qui nous tenons les renseignements sur le concours, disait à un de ses collègues qui nous l'a répété Nous autres musiciens, nous nous apercevons bien mieux des défauts des concurrents de comédie ou de tragédie, alors que vous autres, auteurs dramatiques* vous voyez mieux les défauts des concurrents d'opéra ou d'opéra-comique. Ce qui prouve qu'en somme le testateur n'a pas eu tort de former un jury mixte.

La. seconde représentation du Petit Due à la Gaîté-Lvrique fut un véritable triomphe pour l'œuvre admirable de M. Charles Lecoq et pour sa belle interprétation Mmes Anne Dancrey, Dziri et Ferny, MM. Polin et Audoin.

Afin de permettre aux spectateurs d'entendre la brillante ouverture du premier acte, on commencera, à partir de ce soir, à huit heures un quart très précises,

Au Gymnase, le Détour de M. Henry Bernstein n'aura plus que quatorze représentations, y compris deux matinées des dimanches.

M. Alphonse Franck retient dès aujourd'hui les dates du jeudi 19 et du vendredi 20 pour la répétition générale et la première représentation de La Femme libre, la nouvelle .comédie dé M. Brieux. Aujourd'hui, à la Renaissance, à cinq heures, Samedi de la Parisienne ». Au programme Abordage en Seine, sketch de M. Ed. Bigot M. de Beaumeroy, Mlles Antoinette et Thérèse Payen, M. Duard, Mlles Ridde et. Borckeim Le Captif, pièce de M. Tristan Bernard, jouée par MM. Victor Boucher, Cognet, Mlle Morgane.

Tous les soirs, L'Idée de Françoise triomphe sur la scène du boulevard Saint-Martin, toujours délicieusement interprétée par Mmes Marthe Régnier, Marguerite Caron, Huguette Dastry, etc., MM. Noblet, Victor Boucher, Colombey, Bullier, Dechamps, Cousin, Alerme, etc.

La commission- de la Société des auteurs s'est réunie hier, sous la présidence de M. Pierre Decourcélle, pour l'examen des affaires en cours. La commission a saisi le prétexte de l'inàugu-

la plus cruelle souffrance et que ce Julien dont elle avait souhaité ardemment le retour, elle le fuyait en lui affirmant, par la plus horrible et la plus pieuse tromperie, qu'elle aimait un autre que lui. XV

Ce fut une vîe heureuse qui commença pour Mme Verglez elle dut se déshabituer de ses tourments et de ses insomnies, et son bonheur sans mélange lui fit peur un si brusque passage du chagrin à da joie, était-ce humain, cela ?

Georges lui était revenu sage et doué d'une bonté intelligente. Et sa conversion retentissait non seulement sur sa manière de vivre, mais encore sur sa physionomie. Que ses cheveux fussent tout blancs sur une tête jeune encore et an.imée, c'était un moindre changement que l'expression de ses traits devenus sympathiques et attrayants, affinés par une pensée noble et délicate et un regard dont la flamme toujours vive ne marquait plus cette âpreté à vivre qui avait tant effravé le président Duchable, mais l'ardeur de praire et d'être bienfaisant. Sa femme dut reconnaître que la vie, par les leçons, les punitions, le remords surtout qu'elle inflige, est une éducatrice infiniment supérieure à la plus savante élève de Fénelon.

La voilà donc heureuse, entre ce mari devenu un homme supérieur, et son fils doué d'une intelligence charmante et de sentiments délicats. Ils parcoururent ensemble le cher domaine familial qui avait failli être arraché à leur attachement ils promenèrent leur joie là où le cruel déchirement du premier jour de la séparation, puis les déceptions de l'attente avaient traîné leurs pas.

Et ce furent des récits sans fin du séjour courageux à Lyon autant que de la chevauchée vaillante du Brésil et ce fut le pardon vingt fois demandé par l'un, le silence vingt fois imposé par l'affection inaltérable de l'autre.

ration du théâtre national belge d'expression française subventionné par l'Etat sur la cassette royale et par la municipalité bruxelloise pour nommer sociétaire l'auteur, si populaire, dans les Flandres, de la pièce qui servit d'ouverture à ce théâtre Valdus et Josina M. Paul Spaak. Avant de se séparer, la commission tout entière a tenu à féliciter son président de son beau discours de la veille et de l'heureuse autorité avec laquelle il avait présidé la réunion des stagiaires. Il faut reconnaître que dans cette réconciliation générale, la plus grande part revient à M. Pierre Decourcelle. En provoquant cette réunion, en donnant aux membres présents les assurances qu'il leur a données et aussi en trouvant des paroles si justes et si noblement confraternelles, il a fortifié la Société des auteurs.

La commission a décidé de se réunir mardi prochain au siège habituel de ses réunions. M. Henri Kistemaeckers a adressé hier à M. Pierre Decourcelle, président de la Société des Auteurs, la lettre suivante

Mon cher président,

Après la consultation de NI* Busson-Billault, je ne me crois plus le droit d'appartenir à un groupement qui pourrait menacer les destinées de notre chère Société. Je me sens, par contre,- le devoir de vous faire connaître que je viens de donner ma démission du Syndicat et de vous assurer une fois de plus, mon cher président, de mon profond dévouement, social et personnel. Henry Kistemaeckers.

;Ajoutons que MM. Henri Bocage, Courteline, Georges Duval et Gaston Leroux ont également notifié à la commission des auteurs que, pour des raisons identiques, ils donnaient leurs démissions de membres du Syndicat.

A ces noms, il y a lieu de joindre celui de M. Léon Hennique, vice-président du Syndicat, démissionnaire lui aussi depuis quelque temps déjà. La question du droit des pauvres,

La commission organise à l'effet de parer aux moyens qui donneraient satisfaction à l'administration de l'Assistance publique et à l'Association des directeurs de théâtre a tenu hier sa seconde séance, au ministère de l'instruction publique, sous la présidence de M. Paul Hervieu, assisté de MM. Hennion, directeur de la Sûreté^ vice-président Adrien Bernheim, commissaire du gouvernement près des théâtres subventionnés Pierre Decourcelle, président de la Société des auteurs Mesureur, directeur de l'Assistance publique Albert Carré, directeur de l'Opéra-Comique Gémier, directeur du théâtre Antoine Campagnole, secrétaire général de l'Assistance publique, et Nicole, contrôleur général.

La commission a ,entendu hier M. Antoine, directeur de l'Odéon, et M. Duberry, contrôleur général de la Comédie-Française, qui ont expliqué comment le contrôle est assuré dans ces théâtres.

Le théâtre de la Porte-Saint-Martin donne demain dimanche une matinée des Flambeaux, l'ceuvre magnifique de M. Henry Bataille, dont le triomphe s'accentue de jour en jour avec l'admirable interprétation de MM.. Félix Huguenet, Jean Coquelin, Mmes Suzanne Després, Yvonne de B^ay, Simone Frévalles et M. Charles Le Bargy. Le théâtre du Palais-Royal annonce pour dimanche la deuxième matinée de La Présidente de MM. Maurice Hennequin et Pierre Veber, avec Armande Cassive, Germain, Lamy, Le Gallo, Delphine Renot, Marg. Lavigne, Palau, etc., et Lévesque.

Aux Bouffes-Parisiens-Cora-Laparcerie Pour le Noël de Pierrot, le mimodrame en trois actes de M. Fernand Beissier, musique de M. V. Monti, qui s'ajoutera à partir de lundi à La Bonne Vieille Coutume, il sera donné une répétition générale pour la presse fixée à lundi, à deux heures trois quarts de l'après-midi.

A l'Ambigu-Comique Aujourd'hui, à deux heures et demie, 6e matinée rouge avec La Ruse, drame en deux actes de MM. Claude Roland et Hersent Mlle Fifi, de M. 0. Méténier d'après Guy de Maupassant, et Le Négociant de Besançon, de M. Tristan Bernard. On commencera par La Reconnaissance, de MM. Monnier et Léon Michel. Tous les soirs et demain dimanche en matinée, continuation de l'immense succès de Cœur de Française.

Si dans La Vie pubtique, qui triomphe en ce moment au théâtre Antoine, il est beaucoup question de politique durant les quatre actes' qui stigmatisent avec un relief si puissant nos moeurs électorales, au milieu des passions déchaînées se poursuit un joli roman d'amour, très pur, qui n'est pas surajouté à l'action, qui s'y mêle étroitement: Et voilà pourquoi la belle œuvre de M. Emile Fabre, qui peut être vue par tout le monde, plaît à tous les Dublics.

Mlle Yvonne Garxick, la gracieuse ex-pensionnaire de la Comédie-Française, aura un rôle important à la Comédie-Marigny dans Les F.claireuses, la nouvelle comédie de M. Maurice Donnay. A l'Apollo, où Le Soldat de Chocolat continue à faire salle comble et où le public s'amuse follement, il faut d'autant plus se hâter de retenir ses places pour la soirée du réveillon que le tarif n'est pas augmenté.

La première d'Ordre de l'Empereur aura lieu irrévocablement au Trianon-Lyrique le samedi 14 décembre, avec cette distribution dans les principaux rôles

La Galette MM. JosôThéry Julien' Sainprey Le marquis Brunet'

Laramée' Tillet

Patoulet Bourgueil Marcelle Mmes de Poumayrac Nicette Perroni

Hélène Maud Samson Edwige Jane Ferny Rappelons que Topéra-comique de Justin Clérice sera donné le 24 décembre, soir du réveillon. Rappelons que le théâtre des Capucines donnera demain dimanche, à deux heures et demie (au tarif spécial des matinées), la triomphale revue de M. Hugues Delorme, Potins et Pantins l'amusante comédie de M. Maurice Hennequin, Flirt pour deux, et La Mèche fatale, la pièce de M. Jean Gusky, avec la même interprétation que le soir, Mlles Edmée Favart, Alice Guerra, et M. Berthëz en tête.

Les Phares Saubigou viennent de remporter à la Comédie-Royale un très vif et très légitime succès que la presse a constaté et que le'public a ratifié par les enthousiastes ovations qu'il a faites aussi bien à l'auteur, M. Tristan Bernard, qu'à tes ses admirables interprètes, la délicieuse Thomassin, Arquillière, Marthe Alex, Carmen de Raisy, Jean Guitry, Lurville, Prad, Violette et Ville en tête.

Marcelle Lender et Lugné-Poë dans Dozulê, l'acte charmant et si profond de M. André Picard, avaient eu auparavant leur grande part d'applaudissements.

Ce soir, le Théâtre-Impérial donnera son deuxième samedi de gala en l'honneur de l'inauguration du Salon de l'automobile, auquel participeront tous les artistes Lucy Jousset, le dessinateur Moriss, Pierre Bressol, Pierrette Monfray et Maurice Poggi chanteront et danseront Le Pousse-t'A- mour MM. Georges Coquet, Victor-Henry, Léon

Le colonel de Grézier arriva et s'installa dans! une partie de l'appartement de l'étage supérieur. Ce vieillard, d'une noble élégance et d'une courtoisie attentionnée, et qui aimait Georges et Julien comme s'ils eussent été son fils et son petit-fils, fut un ami dévoué de plus pour Pauline. Il avait réalisé à Lyon les débris de sa fortune, et il pouvait accepter dans la plus complète indépendance l'hospitalité offerte dans cette maison, dont il était bien résolu à faire son asile suprême.

Quelle existence tranquille sera la nôtre disait un jour Pauline. Que je suis contente de mon exil définitif, ici, dans mon cher Chessain, et en si bonne compagnie Georges, il est bien sûr et bien entendu, n'est-ce pas ? que tu t'y plairas toujours et que jamais tu ne regretteras tes grandes villes ?

Non, chère amie, je ne les regretterai pas c'ë.st au point que je t'autoriserais à élever une muraille de la Chine autour de Chessain. Mais ici, Georges, c'est le désert, la solitude, une vraie Thébaïde pour toi. Ne préfére- rais-tu pas au moins Artangy et sa société un peu variée tout de même, Artangy ton pays natal ?

Non, ni Artangy ni toute autre résidence ne m'attirent. Je te l'ai écrit du Brésil, je désire Chessain et c'est tout je vais organiser ma vie ici, chercher avec le colonel le meilleur emploi de la force motrice du torrent, installer ici une industrie comportant un personnel très réduit et recruté dans le pays, voilà pour le travail puis compléter la bibliothèque et étudier tout l'hiv er.

Oh 1 Georges, combien ce que tu me dis là me fait plaisir

D'ailleurs, Pauline, Artangy ne sera pas abandonné nous y aurons Julien et son cabinet d'avocat. N'est-ce pas,, cher maître ? ajouta Georges plaisamment en se tournant vers-- son fils silencieux,

Bari, Ch. Castin, Mmes Léone Devimeur, Alice Clairville et Andrée Coquet joueront Comme on fait son lit. Enfin M. Castin et Mlle Doriane chanteront comme chaque soir, délicieusement, L'Ecoie des Chastes de M. Paul Franck, ihusique de M. Edouard Mathé.

C'est le 20 décembre prochain que le Lord Byron de M. Albert du Bois sera créé au théâtre de Monte-Carlo.

Cette pièce, qui parut dans la Revue Bleue, puis en volume chez Fasquelle, sous le titre L'Aristocrate, sera la sixième pièce représentée du Cycle des Douze Génies.

SPECTACLES DIVERS

Demain, à deux heures et demie, les Folies-Bergère donneront une grande matinée de la triomphale Revue des Folies-Bergère de M. P.-L. Flers avec tous ses merveilleux tableaux, ses brillants interprètes et ses attractions sensationnelles. L'Olympia donne demain en matinée le succès du jour, La Revue de l'Année, de MM. Rip et Bousquet, avec toute la brillante distribution du soir. A la Cigale Irrévocablement, demain dimanche, dernière matinée et dernière soirée de la revue avec Régina Badet. Lundi, mardi et mercredi, relâche pour répétitions. Jeudi 12, répétition générale sur invitations de Miss Alice des P. T. T., comédie musicale à grand spectacle en trois actes de MM. Tristan Bernard et Maurice Vaucaire, musique de M. Claude Terrasse. Le lendemain vendredi, première à bureaux ouverts. La location commencera dès mardi.

Ajoutons que les noms des auteurs Tristan Bernard, Maurice Vaucaire et Claude Terrasse ceux des artistes notamment miss Campton, Claudius, Yvonne Maëlec, exercent une véritable attraction sur le public. Le Moulin-Rouge est une des attractions de la capitale. Les Jolies Filles de Cottenberg y font courir tous les soirs les spectateurs désireux de passer une agréable soirée, car cette délicieuse opérette dont le succès fut ai grand en Angleterre est interprétée merveilleusement par Marise Fairy.Hédia, Paul Clerc, Luguet et l'excellente troupe du Moulin-Rouge. Demain dimanche, à deux heures et demie, matinée réservée aux familles. La Boîte à Fursy annonce pour le samedi 14 courant, à trois heures, une unique matinée de son spectacle actuel, dont le gros succès attire tous les soirs la clientèle élégante de la Boîte. A cette matinée paraîtront les chansonniers Dahl, Paul Marinier, Lucien Boyer, Hyspa et le patron Fursy dans ses chansons rosses et ses improvisations. Puis la Revue de la Boîte dans laquelle triomphent Mlle Delmar'ès et M. R. Bussy. On peut retenir ses places dès maintenant sans augmentation de prix.

Un de nos sportsmen les plus distingués a fait hier soir, à son cercle, le pari de sauter à cheval, dans la Grande Chasse d courre, au Nouveau-Cirque, du praticable dans la rivière. Après avoir endossé l'habit traditionnel rouge, notre clubman, et exécuté plusieurs sauts d'obstacles très réussis, a gagné son pari.

Ajoutons que le sportsman en question n'en est plus à faire ses preuves, puisqu'il remporte chaque année de brillants succès en steeple, ainsi qu en concours hippiques.

Cirque de Paris, avenue de la Motte-Picquet. Le dernier clou du beau programme, si curieusement renouvelé par M. Houcke, est la troupe de phoques savants présentés par miss Elia. Ces animaux extraordinaires, dans une série d'exercices déconcertants d'intelligence et d'adresse, se révèlent tour à tour acrobates, équilibristes, jongleurs et musiciens accomplis. C'est un spectacle d'une haute curiosité que tout le monde voudra applaudir ce soir samedi et demain dimanche, en matinée ou en soirée.

Au cirque Médrano, ce soir, débuts des trois soeurs Plaetz Larillas, melange-act. Très légitime succès des cyclistes Boller, des athlètes Liévin et Pantzer, des singes, chiens et poneys dressés par miss Thaléros d'Augustin et Hartley, sauteurs de tonneaux. Grandes ovations aux clowns et Augustes du cirque Médrano. Demain, à deux heures et demie, matinée.

Musée Grévin. La vogue du Palais des Mirages ne se dément pas un moment le public est toujours enthousiasmé et ébloui par les merveilleuses danses de lumière de Mlle Lydia Créoli. Le cinématographe,dé son côté, attire une nombreuse affluence, grâce à son programme d'un intérêt toujours soutenu cette semaine, entre autres Le dressage des éléphants, Le Simplon, Les Verreries artistiques, etc.

Au Bal Tabarin Ce soir, grande fête à Cléopâtre, bal de nuit. A minuit et demi, défilé des jolies esclaves. Danses antiques. Grand cortège char des belles courtisanes, la galère de Cléopâtrè, apothéose de la divine Jmpératrice. Demain dimanche, matinée à deux heures et demie. SEANCES MUSICALES

M. Georges Petit, un des plus brillants élèves de notre Conservatoire, où il obtint il y a quelques années des premiers prix fort .remarqués, est devenu un de ces artistes sur lesquels s'exerce l'attention du public et de la critique. Son art du chant autant que son souci de la composition lui ont assuré une des premières places au théâtre de la Monnaie de Bruxelles et ont révélé en lui un artiste moderne dans toute l'acception du mot. Il donnera le lundi 16 novembre, à neuf heures, salle Gaveau, un superbe récital de chant, qui sera comme une revue de la musique classique, romantique et actuelle. Mlle Roch, de la Comédie-Française, prêtera son concours à cette belle séance. Billets à la Société musicale G. Astruc et Ce et chez les principaux éditeurs de musique. CONFERENCES

Université 'des Annales. Aujourd'hui, 'à' cinq heures « Fêtes romaines », conférence par M. Serge Basset. Auditions de Mme Henri Cain, Mlle Sorga et de M. Francell. Fresques romaines réglées par Mme Mariquita.

PETIT COURRIER

Sous ce titre Massenet hvstorien, notre confrère Albert Soubies fait paraître une plaquette curieusement illustrée où l'on trouvera cataloguée d'après une méthode originale l'oeuvre si considérable du maître disparu.

L'assemblée générale de la Solidarité Théâtrale aura lieu le mercredi 11 décembre., a quatre heures un quart, au foyer du public du théâtre Antoine. La Petite Pensionnaire, l'amusante comédie de MM Georges Nanteuil et Léon Mirai, représentée avec succès sur la scène des Capucines, vient de paraître chez Stock. Nicolet

Hé f non, papa, vous ne m'aurez pas à Artangy je ne veux pas m'y fixer.

Comment Julien, où veux-tu allez ? Mon enfant, ajouta Mme Verglez, qu'estce que ce nouveau projet ? Depuis quand as-tu renoncé à ton installation dans notre maison paternelle ?

Je voulais précisément vous aviser, papa et vous, de mon changement d'idée quand je suis allé à Lyon, auprès du colonel, ces jours derniers, j'ai pensé que ma carrière d'avocat serait autrement sérieuse et avantageuse à Lyon qu'à Artangy.

Pendant que Julien plaidait la cause de sa nouvelle détermination, Mme Verglez se demandait si elle devait s'en féliciter à cause de Marguerite, ou s'en inquiéter.

Mais comme le commandant discutait contre son fils avec d'autant plus de chaleur qu'il pensait plaire ainsi à sa femme et lui éviter un chagrin, il arriva que le jeune homme, d'ordinaire calme et doux, parla soudain avec une telle vivacité qu'il dut s'en excuser, et, le visage contracté, l'air réellement affligé, il se retira de la salle à manger avant la fin du repas pendant lequel avait lieu cette conversation.

Qu'est-ce que cela veut dire ? s'écria Mme Verglez.

Je n'y comprends rien, déclara son mari. Colonel, reprit Pauline, d'abord pardon- nez ce petit orage tout à fait nouveau, car jamais jusqu'ici mon fils n'éleva la voix en contradiction avec nous et puis, pendant le séjour de Julien à Lyon, auriez-vous remarqué quelque chose permettant d'expliquer ce chàngement ? Un avocat, ou un avoué, lui a-t-il donné quelque conseil en ce sens ?

Non, madame, je n'ai rien remarqué et je peux même affirmer que votre charmant fils ne m'a pas quitté il n'a vu qu'avec moi les hommes de loi avec qui j'avais affaire. Pauline, ma chère amie, interrompit Geor̃ ges, ne te mets pas martel en tête pour cela-;

PRIMES DU GAULOIS-»

Fêtes de Noël

et

du our de l'An

Nous avons, cette année encore, l'honneur d'informer nos abonnés et lecteurs que la maison Vicomte F. de Castellane, première maison de ce nom fondée par le vicomte lui-même, à Epernay (Arnoux et C°, successeurs), a bien voulu mettre à la disposition du Gaulois une cuvée réservée de son excellent champagne authentique de la Champagne nouvellement délimitée.

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Nos lecteurs feront bien de profiter de ces dernières primes qui leur donneront toute satisfaction.

BIBLIOGRAPHIE

M. François Monod nous donne une précieuse traduction de John Befcher Les Principes de l'architecturei qui permettra aux moins initiés de le devenir davantage et qui évitera à tous de bien lourdes erreurs. C'est un fort bon livre, technique sans excès, précis et clair, donc rempli des mérites essentiels.

Un sabre, par le capitaine Fabien Mougenot, esï plus qu'un roman c'est un livre d'histoïre contemporaine, vivant, ardent, allègre, et du plus pur patriotisme. L'auteur veut travailler à mieux faire connaître l'armée qu'il aime, dont il est, et qui a droit à l'affeictuleuse estime de tous. Son livre y contribuera à coup sûr.

L'Essai sur le Monteuegro, que Mme Alice Nolte publie, est un bien intéressant exposé historique, d'une aimablie érudition, pittoresque et coloré. Il est, de plus, aussi actuel que possible.' SPORT

COURSES A SAINT-OUEN

Vendredi 6 décembre

Le programme de cette journée était fort bien composé xt les courses ont présenté tout l'intérêt qu'on en pouvait attendre. Malheureusement, dans le prix Fragilité, deux chutes graves celles d'Amphyction, qui s'est donné un tour de reins, et de Made in England, qui s'est brisé les vertèbres cervicales à la dernière haie, ont enlevé tout prestige à la victoire facile de Remue Ménage Made in England, qui était déjà détaché, paraissait en effet maître de la course. Remue Ménage avait succombé la veille, à Auteuil, contre Maki II, et son propriétaire avait d'abord décidé qu'il ne se présenterait pas à Saint-Ouen mais, revenant sur sa décision de la veille, il l'a fait partir et, comme on le voit, bien lui en a pris Remue Ménage était du reste, après Made in England, le compétiteur le plus qualifié, et il est parti bien soutenu.. DETAILS

Prix du Calaisis (haies, vendre 3,000 francs, 2,800 mètres)

1. Gay Centre, à M. G. de Kerhallet (J.-B. Moreau).. 2. Tibi Fide, à M. G.-P. Esbran (Byrne).

3. Cagoule, à M. A. Veil-Picard (G. Parfrement). Non placés Carmencita III (F. Berteaux), Satyrana (Delvigne), Savate (Perry), Masinissa (A. Benson), Vert. d'Eau (G. Sauvai), Toinette IV (Lovegrove), Cavallo II (Morin), Buckshank (Dale), tombé.

Gagné par quatre longueurs le troisième à une encolure.

Mutuel 50 fr. 50. Placés Gay Centre, 15 tr. 50 Tibi Fide, 21 fr.; Cagoule, 17 le. 50.

Prix de :la Thiérache (steeple-chase, handicap -4,009 francs, 3,600 mètres)

1. Le Tremblay, à M. W. Evener (W. Head).

2. Agami, à M. A. Veil-Picard (G. Parfrement).

3. Napo, à M. A. Gurdjian (E. Hardy)..

Non plachs Drinker (G. Sauvai), Renée II (Higson), Vingt Hanaps (P. Thibault), dérobé Rosshampton (F* Berteaux), tombé Headed Fox (Lesperon), tombé. Gagné par une longueur le troisième à six. Ion*' gueur-s.

Mutuel 28 fr. Placés Le Tremblay, 14 fr.; Agami, 15 fr. 50 Napo, 46 fr.

Prix du Santerre (haies'- 4.000 francs, 2,500 mètres) 1. Lumigny, à M. R. Francolin (G. Pratt).

2. Usurier, à M. L'. Duffourc (Biaise).

3. Le Scorpion, à M. A. Veil-Picard (Higson).

Non placés Rapp (J. Horan), Shillelah (G. Mitchell), Coutances (Powers), Foxcatcher (Gaudinet), Prossba (Riolfo), Piper (Smitli), Antonello (Hamshaw), Isard (Ed. Haës), Ramsès (J. Harty), Makkach (Beechinoor), La Gartempe II (E. Hardy), For Ever'IV (Edwards), Callaïs (Las-, sard), tombé.

Gagné par trois quarts de longueur le troisième 9 trois longueurs.

Mutuel 114 fr. 50. Placés Lumigny, 47 fr. 50 Usu< rier, 83 fr.; Le Scorpion, 42 fr. 50.

Prix Fragilité (steeple-chase 10,000 francs, 3,400 me« tres)

1. Remue Ménage, à M. Camille Blanc (R. Sauvai). 2. Roitelet IV, à M. H. Goodacre (A. Benson).

3. Monticello, ù M. D. Kélékian (F. Berteaux).

Non placés Violent IV (Powers!, Kurwenal (P. Thibault), Reporter (G. Mitchell), Herminette (J.-B. Moreau), Made jn England (W. Head), tombé Amphyction (A.-V. Chapman), tombé.

Gagné par quatre longueurs le troisième à cinq longueurs.

Mutuel 4? fr. Plncés Remue Ménage, 19 fr. 50 Roi« telet IV, 20 fr.; Monticello, 34 fr. 50.

Prix de la Deule (steeple-chase 4,000 francs, 3,30P mètres)

1. Roanne, à M. H. Rémy (Heath).

2* Yquem, à M. Muller (A. Benson).

3. Hydromel III, à M. A. Harduin (G. Mitchell}.

Julien préfère, comme tous les jeunes gens, la¡, grande ville à la petite et n'a pas réfléchi à la peine qu'il pouvait nous causer.

Et le commandant s'entêta à reconnaître ens son fils l'horreur de la petite ville. Seul, le colonel eut un diagnostic exact comme en ont les; médecins qui, soignant un étranger, gardent leur sang-froid et voient plus clair et plus juste. Julien, dit-il, est un amoureux, tout simplement. A vous, chère madame, de le confesser., Oh colonel, que dites-vous là ?

Mais Georges intervint Le colonel a probablement trouvé la solution, dit-il prends donc ton fils à part et obtiens. de lui une prompte confession et ce sera pour ajouter à notre contentement car le choix de Julien doit être excellent.

Oh mon Dieu 1 Georges, ce que vous me dites, le colonel et toi, me fait peur. Oui, je tremble en pensant à une telle nouveauté, à ce risque que va courir notre Julien et que nom courrons avec lui.

Chère madame, toutes les mamans éprouvent une semblable impression pour une semblable nouvelle. Suivez le conseil de Georges, allez confesser Julien.

Mme Verglez rejoignit son fils.

Il errait sous la charmille où il s'était réfugié repentant de son mouvement d'humeur, et triste et sans courage le froissement du gazon sous les pas de sa mère n'attira pas son atten-i tion, tant il était étranger à tout ce qui l'entourait aussi, elle put le voir de loin avant de l'aborder, et elle fut frappée du changement qui s'était produit en lui sans qu'elle l'eût remarqué auparavant, il avait le visage pâli, l'air souffrant et maladif.


Non piacés Relique (G. Parfrement), La Basoche (J.-B.

Moreau), Moulières (F. Berteaux), Le Sylphe (J. Horan),

Corcym (Wiliams), Carrousel (R. Parisi, Il Reno (P. ïhi-

bault), Sybille (Edwards!.

Gagné par une demi-longueur le troisième à trois

quarts de longueurs.

Mutuel 312 fr. 50. Placés Roanne, 71 fr. 50 Yquem,

27 fur. 50 Hydromel III, 37 fr. 50.

Prix du Noyonnais (haies, handicap 4,000 francs,

3,300 mètres)

1. François Joseph II, à M. M. Descazeaux (Parfre-

ment).

2. Better, au baron L. La Caze (P. Thibault).

3. Jim Cana, à M. P. Teisset (F. Berteaux).

Gagné par une courte encolure le troisième à six lon-

Mutuel 27 fr. 50.

TIR AUX PIGEONS

Monte-Carlo, 6 décembre 1912 (De noire correspondant particulier). Le Prix de la Noix, à 26 mètres, a réuni

neuf tireurs. En voici les résultats

s M. Viganego, tuant 5/5, premier MM. Moncorgé, Nemo, Flip et Bail, tuant 4/5, se partagent les deuxième et

troisième places.

Les autres poules ont été gagnées par MM, Boin, Viga-

nego et Bail.

Lundi 9 décembre 1912, à une heure, Prix des Muguets

(handicap). _j

AUTOMOBILISME

La Foire automobile

Nous avons .annoncé cette manifestation qui ouvrira

ses portes au Champ de Mars dimanche prochain.

Les adhésions sont Darvpnnos déià fort nnmhwnsps il

PROGRAMME DES SPECTACLES

DU SAMEDI 7 DECEMBRE 1912

THÉATRES

OPERA (Tél. 307.05), 8 h. 1/4. Gwendoline.

Les Deux pigeons.

COMEDIE-FRANÇAISE (Tél. 102.22), 8 h. 3/4.

Bagatelle.

OPERA-COMIQUE (Tél. 105.76), 8 h. Les

Contes d'Hoffmann.

ODÉON (Tél. 8 h. 1/3. Vieil Heldélbe'rg.

THEATRE LYRIQUE (Gaîté) (Tél. 1029.20),

S h. 3/4. Le Petit Duc.

VAUDEVILLE (Tél. 102.09), 9 h. 1/4. La Prise

de Berg-op-Zoom.

(VARIETES (Tél. 109.92), 8 fi. 3/4. L'Habit vert.

GYMNASE (Tél. 102.65), 9 h. Le Détour.

PORTE-SAINT^MARTIN (Tél. 437.53), 8 h. 1/2.

Les Flambeaux.

CHATELET (Tél. 192.87), 8 h. 1/2. Le Roi de

RENAISSANCE (Tél. 437.03), 8 h. 1/2. Le Bon

Moyen. L'Idée de Françoise.

THEATRE SARAH-BERNHARDT (Tél. 1000.70),

S h..1/3. La Dame' aux Camélias.

BOUFFES-PARISIENS (Tél. 145.58), 8 h. 3/4.

L'Amour-Propre. La Bonne Vieille Coutume.

ATHENEE (Tél. 282.23), 8 h. 1/2. Le Journal

de l'Athénée. Le Diable Ermite.

PALAIS-ROYAL (Tél. 108.50), 9 h. La Prési-

dente.

REJANE (Tél.2 38.78), 9 h. Monsieur l'Ad-

joint. Un Coup de Téléphone.

AMBIGU (Tél. 436.31), 8 h. 1/2. Cœur de Fran-

çaise.

ANTOINE (Tél. 436.33), 8 h. 1/2. Le Mirage.

La Vie Publique.

<VPOLLO (Tél. 472.21), 8 h. 3/4. Le Soldat di

Chocolat.

rRIANON-LYRIQUE (Tél. 433.62), 8 h. 1/2.

Paul et Virginie.

CAPUCINES (Tél. 156.40), 9 h. Potins et Pan-

tins, revue. Flirt pour Deux. La Mèche

fatale.

DEJAZET (Tél. 1016.80), 8 h. 1/2.– On opère sans

douleur. Tire au flanc 1

THEATRE DU GRAND-GUIGNOL (Tél. 228.34),

9 h. La Bienfaitrice. Pendant l'Armistice.

Le Grand Match. L'Esprit souterrain.

Le Sacrifice.

CLUNY (Tél. 807.76), 8 h. 1/4. -Le Crabe. Le

Loustic.

COMEDIE-ROYALE (Tél. 307.36), 9 h.

La Peau de l'Ours. Dozulé. Les Phares

»de Soubigou.

THEATRE IMPERIAL (Tél. 594.97), 8 h. 3/4.

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Le Pousse l'Amour. Comme on fait son lit.

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Tu vas un peu fort. Le Valet de Coeur. La Casquette blanche.

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Réussite. L'Escapade. La Cruche.

THEATRE DES ARTS (Tél. 586.031, 9 h. 1/4.

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Revue des Folies-Bergère, 36 tabl., de M. P.-L.

Flers (Mistinguett, Morton, Yane, Chevalier,

framel et Yvonne Printemps,Antonett et Grog).

OLYMPIA (Tél. 244.68), 8 h. 3/4. Maurel, Ré-

gine Flory, La Revue de l'Année, de MM. Rip

et Bousquet (Dorville, Boucot, Mmes Mérindol,

Leblanc, Delysia et la danseuse Esmée).

-MOULIN-ROUGE, S h. 1/2. Les Jolies Filles

de Gottenberg, opérette (Mmes Marise Fairy,

Hédia, Myalis, MM. A. Luguet, Du Prez, Paul

'Clerc.

BOURSE DE PARIS

Paris, le. 6 décembre 1912.

La physionomie' de la séance peut, au-

iourd'hui comme hier, se résumer en quel-

ques lignes vif mouvement de hausse à

l'ouverture, suivi de réalisations de béné-

fices, clôture calme et ferme.

En somme, bien que les places étrangè-

res, telles que Vienne et Berlin continuent

à manifester une certaine nervosité, et que

New-Yo,rk ne soit pas très brillant, Paris

semble attendre de pied ferme les événe-

ments. Après le discours prononcé hier par

M. Poincaré à la commission des affaires

extérieujfes, on peut interpréter cette atti-

tude' d© notre place comme un vote de

confiance dans la politique du quai d'Or-

say. La hausse de la Rente et de quelque's-

unes de nos grandes Banques, dont on con-

naît les attaches dans la péninsule balka-

nique nous paraît également significative.

Toutefois, ainsi que nous le disions hier,

il ne faut pas aâler trop vite, car nous ne

sommes pas encore au bout des difficultés.

Et, à ce propos, il importe d'enreigstrer

avec satisfaction, la modération de notre

marché on achète un peu au début, sur

les nouvelles de la matinée, pour tâter le

terrain, et, pour plus de sûreté, on revend

le jour même mais toutes ces opérations

se font sur une très petite échelle, car, à

,vrai dire, dans tous les groupes, vous en-

tendez la même phrase « Pas d'affai-

res 1 Pendant combien de temps encore

trouverons-nous ce lieu commun dans tou-

tes les bouches ? Cela dépend un peu de

l'Europe, beaucoup de l'Autriche. Il paraît

que rue de Varenne on est optimiste

Alors, tant mieux. Mais qu'on se dépêche.

Marché officiel

Notre 3 0/0 est très ferme à 90 32. Les

Caisses achètent 29,000 francs de Rente au

comptant.

Parmi les Fonds d'Etats étrangers ,l'Ex-

térieure s'avance à 91 70, le Serbe à 82 42,

le Turc unifié à 86 10, l'Italien à 98 70. Les

Emprunts russes s'améliorent le Conso-

lidé à 92, le 3 0/0 1891 à 76 60, le 5 0/0 1906

à 103 35, le 4 1/2 0/0 1909 à 101 35.

Les Etablissements de crédit accentuent

leurs bonnes dispositions Banque de Pa-

ris 1,740, Union parisienne 1,150, Crédit

lyonnais 1,589, Comptoir d'escompte 1.009,

Crédit mobilier 671, Crédit français 502.

Dans le groupe étranger, la Banque ot-

tain.ane progresse de quelques points à 644,

les Banques mexicaines demeurent calmes,

la Nationale du Mexique à 938. Au comp-

tant, la Banque de Rome se traite à 111 75.

Chemins français plus animés Nord

1,653, Lyon 1,253, Orléans 1,322, Est 915,

Midi 1,150.

Les Chemins espagnols conservent leurs

cours de la veille Nord-Espagne 465, Sa-

ragosse 434, Andalous 315.

Le compartiment de la traction est

mieux orienté le Métropolitain fait un

pas à 641, de même que l'Omnibus à 785 et

la Tharnson-Houston à 765 le Nord-Sud

se tient à 231.

Bonne tenue d!es valeurs d'électricité

Parisienne de distribution 670, Electricité

de Paris 799, Eclairage électrique 140.

Les valeurs russes s'inscrivent générale-

ment un peu au-dessus des cours de précé-

dente clôture Briansk 481 contre 479, Sos-

nowice 1,475 contre 1,458, Briansk 2,035

contre 2,040.

Le Rio manque d'entrain et se fixe à

ri, 889 contre 1,886 cependant le Cuivre-

Alétal s'inscrit en hausse de 1/8.

la commission, 72, rue Saint-Lazare. Les voitures pourront entrer à la Foire à partir de samedi, deux heures, et tous les autres jours à partir de huit heures du matin pendant toute la durée de la Foire.

Tous ceux qui ont des autos, aéros, canots, cycles et accessoires d'occasion sont conviés à la Foire Automobile.

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SCALA, 8 h. 1/2. Spectacle-concert.

BOITE' A FURSY (Tél. 285.10), 9 h. 1/2. Delmarès et R. Bussy dans la Revue de la Boîte. Gabin, Bosc, Mary Max, Clo Marra; leschansonniers Fursy, Hyspa, Boyer, Marmier, Dahl. GRANDS MAGASINS DUFAYEL. Concert et Cinématographie, tous les jours, de 2 h. à 6 h., sàuf le dimanche. Buffet. Nombreuses attractions.

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GAUMONT-PALACE (Hippodrome) (Tél. 516.73); 8-h. 1/2. La Vie ou la Mort. Les Rivales. Bébé, Bout-de-Zan et le Voleur. Les Filmparlants et Phonoscènes Gaumont. Attract. sens. PALAIS DE GLACE (Ch.-Elysées) (Tél. 659.26). Platinage sur vraie glace. Tous les jours de 2 h. 7 h. et de 9 h. à minuit.

KINEMACOLOR (19, r. Le Peletier) (Tél. 159.79). De 2 h. 1/4 à 6 h. 1/2 (2 séances). De 8 h. 1/4 à minuit (2 séances). Les Deux Rivaux. Les Vandales. Le Mililon du Général. BAL TABARIN. De 5 à 7 h.: Apéritif-concert. Tous les soirs Quadrilles excentriques. Les Gelhart, troupe tyrolienne. Samedi praFête à Cléopàtre.

SKATING-RING SAINT-DIDIER. Matinée, à 10 h. 1/2 (entrée, 1 fr.) après-midi, de 3 h. à 6 h. 1/2 soirée, de 9 h. à minuit (entrée, 1 fr., 50). Cinquante musiciens. Six bowling. THEATRE GREVIN (Tél. 155.33), 10, bd Montmartre. A 3 h. et à 9 h.: Théodore et Cie. A 5 h. (les' jeudis, dim. et fêtes) Déjà une Revue Faut., 2 fr. (entrée du Musée, comprise). MUSEE GREVIN. La France au Maroc. Le Palais des Mirages Danses lumineuses. 'Cinéma le plus parfait.

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Nouvelle hausse de la Norvégienne de l'Azote à 275. L'Est asiatique français s'obtient à 215. Le.s actions privilégiées du Port de Para s'avancent à 358.

Marché en banque

A TERME. Les Mines d'or se retrouvent sans changements appréciables East Rand 72, Goldfields 85 25, Rand Mines 164 50.

Diamantifères soutenues De Beers 535 50, Jagersfontein 168 50.

Les valeurs de cuivre se tiennent aux environs de leurs cours de la vieille Cape Copper 170, Tharsis 164 50, Pena 25 75. Mines porphyriques en léger recul: Chino 239, Ray 119 50, Utah 323 50. Les valeurs caoutchoutières, d'abord très fermes, reperdent finalement une partie de leur avance Financière 150 50, Malacca 294.

Les Industrielles russes débutent en nouveaux progrès, mais par la suite se tassent de façon sensible Hartmann 698, lIaltzoff 1,146, Toula 945 (ex-coupon de 46 fr. 47), Platine 753.

Au comptant. La Franco-Wyomhig est ferme à 43, Huelva Copper se présente à 26 25 et Montecatini à 137 la Butte and Superior s'obtient à 240.

INFORMATIONS FINANCIÈRES ütah Copper Company. Cette Compagnie publie une édition spéciale en français de son rapport- trimestriel pour le troisième trimestre de 1912.

Une certaine quantité de ces rapports a été déposée chez MM. Dupont et Furiaud, banquiers, 19, rue Scribe, Paris, qui en adresseront un exemplaire sur demande.

Bilan'de la;Banque d'Angleterre. Comparaison avec le 28 novembre Encaisse métallique, en moins £ 1,371,458 circulation, en plus réserves, en moins 1,662.S3S trésor et administrations publiques, en moins £ 1,303,917 comptes-courants particuliers, en moins portefeuille et avances, en moins proportion de la réserve aux engagements, en moins 0.73 0/0. Le taux officiel d'escompte a été maintenu à 5 0/0.

Finances espagnotes. Le budget des dépenses pour 1913 est voté par le Congrès. Comme le Sénat a été saisi au fur et à mesure des votes partiels de la Chambre, les divergences qui ont apparu entre les deux Cortès seront aplanies et solutionnées conformément à la constitution, par une commission mixte.

La commission budgétaire du Congrus examine maintenant le budget des recettes, et elle déposera son rapport à la fin de la semaine. De toute façon, la gouvernement compte que le budget sera définitivement voté entre le 20 et le 25 décembre.

Le budget des recettes, d'après les déclarations officielles faites samedi à la commission par le ministre des finances, présenterait un déficit initial assez important, et très considérable (on parle de 150 millions) si le gouvernement doit renoncer, pour diverses raisons, aux réformes proposées sur la contribution territoriale; industrielle ,sur l'impôt du revenu (utilidades) sur la taxe d'éclairage par le gaz ou félectricité, sur le sel enfin.

La potitzgue financière des Eiats-Unis. Dans son message au Congrès, parlant de la politique financière extérieure des Etats-Unis, M. Taft a déclaré qu'il était nécessaire de réhabiliter les finances des Etats de l'Amérique centrale, pour les libérer des révolutions intérieures et de la tutelle des créanciers eurooéens.

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AVIATION

Aux aérodromes Blériot.

A l'Ecole militaire Blériot de Pau. ~Le lieutenant Brûlé, après sa belle randonnée de 250 kilomètres,. effectue la deuxième épreuve parcourant le circuit de 200 kilomètres Pau-Mont-de-Marsan-Tarbes-Pau à 1,200 mètres d'altitude par une journée superbe.

Le lieutenant Cazes poursuit aussi méthodiquement son entraînement.

A l'aérodrome Blériot de Bue. Le pilote Perreyon réceptionne en présence de la commission militaire composée du capitaine Destouches, du capitaine Leclerc, du .lieutenant Camerman et de l'adjudant Remia, deux appareils dits taxi-pingouins » et deux appareils ordinaires destinés aux Ecoles militaires françaises du camp d'Arvor.

Le comte de Lareinty-Tholozan, sur Blériot 80 HP, va rendre visite à son frère à l'aérodrome Farman. Le baron Pasquier s'entraîne longuement au-dessus de ila campagne, et M. Charles Verminck exécute de nombreux vols planés, de. même que le lieutenant', Morteau,nouvellement breveté. L'élève Foucher s'entraîne aux « huit » qû'il boucle très bien, et MM. Del Moretto, Slawow et Leclerc font des tours de pisté.

Nos aviateurs au Maroc

Ainsi que nous l'avons déji fait remarquer,.il il est très réconfortant de voir l'activité que la jeune aviation dé-

COMPAGNIE DU CHEMIN DE FER MÉTROPOLITAIN DE PARIS Société ANONYME

AU CAPITAL DE 75 MILLIONS DE FRANCS

75, boulevard Haussmann, Paris. MM. les actionnaires de la Compagnie du Chemin de fer Métropolitain de Paris sont informes que l'Assemblée générale extraordinaire, convogliée pour le 9 décembre 1912; ne pourra se tenir a ladite date, le nombre des titres déposés dans le délai imparti étant inférieur au quorum légal. Cette assemblée est à nouveau convoquée pour le lundi 23 décembre 1912, à trois heures, Salle des Ingénieurs Civils, 19, rue Blanche, à Paris. ORDRE DU JOUR

Prolongation de la durée de la Société; Modifications statutaires.

Tous les Actionnaires, même.propriotaires d'une seule action, nominative ou au,porteur, de capital ou de jouissance, sont" appelés à prendre part ù l'Assemblée.

Les titres, s'ils sont au porteur, doiveut ôlre déposés, le 14 décembre au plus tard. dans l'un des établissements financiers ci-après, ou dans l'une quelconque de leurs succursales ou agences de Paris, de province ou de l'étranger A PARIS A la Banque de Paris et des Pays-Bas

Au Comptoir national d'Escompte de Paris; Au Crédit Industriel et* Commercial;

Au Crédit Lyonnais f

A la Société Générale Chez MM. Bénard et Jarislowsky, 19, rue Scribe. MM. les Actionnaires sont très instamment priés, vu l'importance exceptionnelle de cette réunion, d'un intérêt considérable pour l'avenir de la Société, d'y assister ou de s'y faire représenter. La moitié, au moins, des actions est, en effet, légalement nécessaire, quelque nombre de fois que l'Assemblée ait été convoquée, pour qu'elle puisse délibérer valablement sur la prolongation de la durée sociale.

Un jeton de 1 franc par titre inscrit ou déposé et ayant pris part au vote sera payé à tous les Actionnaires présents ou représentés.

Des circulaires explicatives et des formules de pouvoirs sont à la disposition de MM. les Actionnaires dans tous les établissements ci-dessus et leurs agences.

Les titres déposés et les pouvoirs donnés pour la réunion annulée du 9 décembre demeurent valables pour celle du 23 décembre.

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ploie en ce moment au Maroc. C'est ainsi que. -nous apprenons que Tien qu'en six jours, du 17 au 22 du tnois écoulé, un seul aviateur, le maréchal des logis Perretti, a couvert, lui seul, plus, de 1,000 kilomètres comme suit

Le 17, de Casablanca el Dechra et retour, 175 kilomè-' très sans escale.

Le 18, Casablanca-Solçrer et Djaja et retoar, 250 kilomètres sans escale. Le 21, de Casablanca au camp Marchand, puis reconnaissance sur la région des Zaers et retour. a Rabat, soit 420 kilomètre, en quatre heures quarante de vol a ,1,800 mètres de hauteur, étant donné que le pays laait très accidenté et comportait des pics d'une altitude de 1,010 mètres.

Le 22, Rabat-Casablanca, soit 90 kilomètres.

Tous ces vols ont été accomplis .sur monoplan Blériot-Gnome qui, a permis à l'heureux aviateur de faire ce bon travail sans la moindre anicroche.

CYCLISME

Le Championnat d'hiver

C'est demain la journée finale du Championnat d'Hiver qui sera courue au Vélodrome d'Hiver.

Les séances d'entraînement qui ont lieu chaque jour au Vélodrome nous révèlent trois hommes dans une forme tout à fait exceptionnelle Hourlier, Gbullet et Eltegaard. 'Entre ces trois hommes qui ont des chances à peu près égales, nous nous garderons de choisir nous nous contenterons de dire que Pouchois n'a pas perdu tout espoir de conserver son titre de l'an dernier et qu'il est bien capable de causer une surprise..

A côté du Championnat d'Hiver figure au .programme. ;un,match :do demi-fond très attendu, celui, qui mettra aux prises' Sérès et le champion du monde Wiley. Méry

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BelgeWl"*1 78 70 78 70 Tabaosjttom. 7. Italien4?S LotsCcmgo Extérieur-4% 94 Rio-Tinto. 1900 Brésil 4 '•£. Paris"élactr. Portugaise 60 Saragosss.act 436 Turcoomeau Métrop^Paria. 640 647 Banq'ottom. 708 Ch.«ur Paris. 100 51 100.5' Lotstura. 187 189 EK.tubaaçina Marché ferme dans son ensemble Métro, politain bien tenu, Chemins espagnols calmes, Rio-Tinto iTfdécis.

NEW-YORK, 6 décembre

(Fournis par MM. Morgan, Livermore et C', 37, boulevard Haussmann.)

Chemins de Fer

AtchUOB 80 5/8 MissourlPaoU Baltim.«tOnio N.-YorltCentr. 112 Canad.PaciliO 265 264 1/4 NortolfcetW. U2 7/8 113 Chesap.etOnio 80 3/4 79 NorlberoPac. 121 120 D.NorthemP. 135 1/4 134 3/4 Pensylvan.Rd. 122 1/4 121 Louisv.-Nashv Reading 170 3/8 170 3/4 Lehigh-Valley 1/4 Soutbern.Pac. 189 3/8 109 MissonrfK.T. 27 1/8 27 1/8 DnioaPaollic. 168 118 167 3/4 Industrielles et Minières

AmaoondaCop. Argent-MétaL 64 !/8168 Il! OtabCoppsr.. 59 5/8 Cuivre.7.. 1S 97 MATIÈRES D'OR ET D'ARGENT

Or 00/001 a kil 3«7tf. Pair Al 10/00 Prima ArgenWWOo1 le kil 107 25 à Souverains anglais. 17 M 20 Banknotes 25 20 –25 23 Piastres mexicaines .12 S 60 2 63 Guillaume (20 marks) 24 SI Mouv.l/Simpériales de Russie. 20 55 –20 60 D06 moisàl an. 1| Intérêts des avans«3. 4 1/2

Prèc.cl. Aulourd Préccl. Aujoura

V.-MonUgns. Ooch(rlew). Im.sp. Sïating Goldeœhorae 5425 St-Didier. 76 Goldfields 84 50 JumperCalilor. f 50

MINES D'OR Kleintontelnn. 32 75 32 75 Langlaagtsœ Chartered. 3t May Coasolid' 9 9 25 Gold. Consolid. 23 85 25 Môssamédea. t2.. DeBaera. 50 Mozambiqua 23 58 Jagerstonteln. 1C8 1G8 50 Randlonteine. 75 [EastRaadpro. il 25 72.. RandMinsî.. 1S3 50 Ferreira deep 86 Roblnson, gold 25 Geldenhuisd.. 36 Simmera"4 J. 25 S5 Geldenhoises. Transr. Land. 36 50 36 75 GeneralMiu.F. M 75 25 50UViUaaam.ree.. «4 ..j «4 50