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Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1912-12-02

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 02 décembre 1912

Description : 1912/12/02 (Numéro 12833).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5356292

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/04/2008

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Il y a des mots soudains, jetés dans une discussion, qui, à l'insu même de leurs auteurs, font apparaître la crudité des situations. C'est ce qui est arrivé à la Chambre, le lendemain du discours de Barrès, à la séance du matin. Ce qui se dit à ces séances-là, devant les tribunes désertes, entre quelques députés, épars sur les banquettes vides, et sous la garde d'un viceprésident qui s'exerce à la fonction, ne parvient guère aux oreilles du public. C'est grand dommage. Car, à la faveur de cette douce intimité, s'échappent de précieux cris du cœur.

Donc, ce matin-là, c'était encore l'affaire des (églises. Deloncla demandait qu'on vînt au secours de celles de son département, perdues dans la pauvreté des montagnes alpestres, et, jà ce propos, il développait son excellente inter-.iruption de la vieille, sur les secrètes inquiétu'des qui tournent vers Rome plus d'un regard inavoué. Peut-être eût-il mieux fait de s'en (tenir à l'interruption, et de glisser sans ap:puyer. Il y a des clous qui finissent par s'enifoncer tout seuls, par le seul effet du temps. !En les frappant trop fort, on risque de faire éclater la muraille. Mais, enfin, il disait de très bonnes choses. Seulement, il faut bien !l'avouer, elles n'avaient qu'un rapport très lointain avec le budget de l'intérieur, alors en 'discussion.

Or, le budget est la chose de l'excellent M. Henri Chéron, dont chacun vante à juste titre la bonne humeur et l'esprit conciliant. Voyant qu'on s'égarait, et, voulant ramener au calme les gens un peu échauffés, comme il arrive en cette maison, quand on parle des curés, il résolut de clore le débat par un de ces mots décisifs, propres à accorder tous. les partis. Il dit donc « Je me passionne le moins possible pour ces sortes de questions. Mais j'ai une opinion. Je désire qu'on assure, dans le respect des lois existantes, la liberté de tout le monde. »

Cela ne fit pas grand bruit sur le moment. Mais le lendemain, à l'Officiel, le mot me parut énorme, et il me fit rêver. Il faut absolument que j'explique pourquoi à l'aimable député de Caen. Sa parole est de celles que je disais, qui, tout à coup, éclairent une situation.

Voyons, en effet, au hasard, quelques-unes des ces lois existantes dont M. Chéron souhaiterait concilier le respect avec la liberté de tout le monde. D'abord, comme il est juste, la loi scolaire, respectable entre toutes. M. Chéron sait certainement qu'elle fut complétée, vers l'an 1904, par une certaine loi, respectable aussi, bien entendu, qui interdit l'enseignement dans toutes les écoles, même les écoles privées, bâties et entretenues par le budget, des seuls catholiques; à quiconque, homme ou femme, porte un habit religieux.

Gomment cela va-t-il s'arranger avec la liberté de tout le monde ? Pas avec celle des parents, en tout cas, qui veulent, pour leurs enfants, justement les maîtres ainsi frappés d'incapacité. Moins encore avec celle des maîtres eux-mêmes, qui sont contraints, s'ils veulent continuer leur profession, laquelle est aussi leur gagne-pain, à renoncer aux habitudes, à la règle de vie, au vêtement même qu'ils avaient volontairement choisis, ou, s'ils reculent devant un si grand sacrifice, .à chercher hors des frontières un asile précaire, dont, tout récemment, j'ai décrit, aux lecteurs du Gaulois, à propos des religieuses réfugiées en Belgique, la misérable condition.

Car, ici, tout s'enchaîne, et la loi scolaire se relie à une autre loi, également respectable, la loi des associations. Par celle-là, nul ne l'ignore, la liberté de s'associer fut bien, suivant le voeu paternel de M. Chéron, donnée à tout le monde. Seulement, on priva de son usage tous ceux qui, revêtus d'un habit religieux, prétendaient en user pour vivre et prier en commun. Et, afin de leur en ôter l'envie avec le moyen, on les dépoui:lla, sans autre forme de procès, de leurs propriété. Du coup, voilà une forte brèche dans le « tout le monde de M. Chéron, et une foule de citoyens et de citoyennes, innocents de tout crime, condamnés, sans jugement .et. en masse, à la plus. dure des peines, l'exil perpétuel aggravé par la confiscation.

Il y eut, là-dessus, dans cette séance de l'autre matin, encore un mot bien topique. Le rapporteur du budget de l'intérieur est le jeune ¡NI. Chautemps, que les lauriers de M. Malvy .empêchent ,de dormir, et qui sait, par l'exemple fameux du tombeur de M. Briand, tout le parti qu'on peut, contre un. ministère, tirer de la « congrégation », comme s'expriment, en style de la Restauration, ces jeunes vieillards. M. Chautemps crut donc .le moment favorable, puisqu'on parlait des églises, pour jeter, sur le trottoir parlementaire, la pelure d'orange congréganiste, et il se plaignit très haut qu'on vît, au soleil de 1912, sur le territoire de la république, des congréganistes oubliés par la guillotine sèche. Groussau trouva la plaisanterie ,un peu forte, et il dit « Faites donc le tour des :frontières et comptez le nombre des exilés. » Sur ce mot d'exilés, un député s'écria Di;tes des émigrés » Vous sentez la force du trait, net tout ce que renferme ce mot formidable. On ;entend les morts qui parlent. Il y a cent vlsngt ans, les hommes des lois existantes diraient aux nobles et aux prêtres « Si vous restez en France, on vous coupera le cou si vous vous en allez, vous serez hors la loi. » Aujourd'hui, on dit aux Sœurs et aux Frères Si vous restez, on vous condamnera à l'amende et à la prison si vous vous en allez, vous 'serez des rebelles. » C'est le même étab d'âme et c'est cela qu'on nous prie de respecter Nul ne peut dire que j'exagère. Il faut, de ;temps en temps, rappeler ces choses-là, non seule-ment à ceux qui les ont commises et qui ne :s'en soucient plus, mais à ceux qui les subis;sent et qui les oublient.avec une stupéfiante facilité. A l'heure même où j'écris, le tribunal correctionnel de mon arrondissement est occupé à juger une douzaine de pauvres vieilles femmes, coupables précisément de n'avoir pas émigré ». De très graves magistrat, en effet, ont décidé qu'une religieuse constituait, à elle toute seule, un établissement non autorisé C'est absurde, ridicule, barbare, tout ce que vous ,voudrez. Mais c'est la loi, la loi existante Alors qu'est-ce qui arrive ? Une malheureuse Bœur qui, il y a dix ans, était attachée à une ;école, aujourd'hui fermée ou passée en d'autres ,mains, est restée dans la commune, recueillie par la charité de quelque bonne villageoise )elle vit là d'aumônes, ou plutôt elle achève de 1mourir en soignant les malades et en visitant les pauvres. Etablissement non autorisé Un peu jour sur l'injonction du député blocard pu du « délégué » de M. le préfet, le procureur mobilise les gendarmes, et la pauvre bonne sœur, citée devant le juge, est condamnée à a'amende, en attendant la prison, si elle récidive, ce qui ne peut pas manquer d'arriver puisqu'elle n'a plus d'autre asile. C'est l'his¡,aire courante.

Il y a aussi celle des hôpitaux. Dans cette même séance du matin, décidément bien inté-

reSsanîë, M. Peyroux se plaignit dë l'interdiction faite aux directeurs des cliniques privées d'employer des infirmières congréganistes. Cela fit, l'été dernier, quelque tapage les médecins de toutes les opinions, de toutes les croyances, protestèrent en masse. Les députés présents entendirent M. Peyroux avec ennui. L'affaire se présente mal. M. Paul Morcl soussecrétaire d'Etat de l'intérieur, s'empressa de les rassurer, en assurant que le gouvernement observait, vis-à-vis des cliniques privées, « une attitude de bienveillante tolérance M. Peyroux annonça qu'il prouverait le contraire, dans une prochaine interpellation. Moi, j'apporte tout de suite ma contribution. Il y a, en ce moment même, parmi les accusés traduits devant le tribunal de mon arrondissement, les infirmières d'une clinique privée, dont le médecin, qui en est aussi le propriétaire, est poursuivi avec elles, pour constitution d'un établissement non autorisé. C'est la respectable loi existante. Je demande à M. Chéron où est la liberté de ce médecin, de ses infirmières et de ses malades, qui comptent, j'imagine, parmi tout le monde ».

Voilà la situation, dans sa réalités. Quand les ministres sont accusés par les radicaux de ne pas appliquer les lois, ils répondent, comme M. Paul Morel, dans cette fameuse séance, en énumérant, du ton dont on annonce une victoire, les laïcisations, les, fermetures d'écoles et les poursuites de bonnes sœurs. « Plus de cent écoles fermées » dit ce grand ennemi de l'obscurantisme. Déjà aux temps préhistoriques du ralliement, le digne et infortuné M. Méline se défendait par ces funèbres statistiques.

Je sais bien qù'il faut vivre, et que ce n'est pas commode, avec les guetteurs embusqués au coin des couloirs, toujours prêts à jeter le harpon clérical. On n'a pas oublié le coup du collège de .Saint-Etienne, qui assomma M. Briand, 'et on voudrait bien en éviter le retour. Tout de même, tant de prudence étonne, en un tel moment. Quand demain le pays peut avoir besoin de toutes ses forces, comment le gouvernement ne voit-il pas que l'heure est venue d'en finir avec une si lamentable servitude, en ralliant les cœurs par un généreux appel à la concorde nationale ? Il le pourra, sans aucun risque, le jour où il le voudra. Mais si c'est trop demander, au moins qu'on nous épargne l'amère raillerie d'une liberté, associée aux lois qui la détruisent

Quand nous nous plaignons, nous, de ces poursuites ridicules, de ces absurdes fermetures d'écoles, de celles, plus odieuses encore, des orphelinats, où d'admirables religieuses se dévouaient à l'éducation des jeunes filles que leur confiaient l'Assistance publique et l'Assistanoe pénitentiaire. comme celui de Darnetal, établi depuis quatre-vingts ans, quand nous nous plaignons de ces violences stupides, qui font pleurer les mères et les enfants, on nous répond « Que voulez-vous ? C'est la lai » Mot terrible, qui tombe comme le couperet. Et. en effet, c'est la loi, « la loi existante n, qui agit automatiquement, broyant sans bruit, des vies et des cœurs, aveugle et sourde comme un marteau-pilon. Et, quand on y songe, quand on pense à tout ce qu'il y a, dans ce mortier légal, de douleurs, de misères, de souffrances et de hontes, on se dit qu'il n'y a pas de plus affreuse tyrannie. Voilà ce qu'on nous demande de respecter.

M. Chéron voudra bien, j'espère, s'il prend la peine de lire ces quelques explications, com- prendre pourquoi sa « liberté de tout le monde » m'a fait, en l'état présent de la législation l'effet d'une lugubre plaisanterie.

Mais je n'écris pas seulement pour lui. J'écris aussi, j'écris même surtout pour ceux qui, tout en déplorant au fond d'eux-mêmes les « lois existantes les relèguent dans le tiroir des faits accomplis, auxquels la prescription est acquise.

Et cela me ramène à la loi de séparation,dont je parlais l'autre jour, à propos du discours de Barrés, car tout se tient dans le bloc, dont nous portons le fardeau, jeté sur nos épaules par dix années de dictature radicale. Elle aussi est une « loi existante Mais, parce qu'elle a créé une situation intolérable au point de vue national autant qu'au point de vue religieux, pour elle, pas plus que pour les autres, il n'y a de prescription.

Que nous nous arrangions, à force de peine et de labeur, pour vivre tant bien que mal dans cette oppression, il le faut bien, puisque nous ne pouvons encore nous en délivrer Mais qu'on ne nous demande pas de respecter nos chaînes, et de croire, malgré leur poids, à la « liberté de tout le monde

de l'Académie français

Ce qui se passe LA POLITIQUE

CONFLAGRATION IMPOSSIBLE

Nous ne sommes, au Gaulois, ni des belliqueux de parti pris, ni des pacifistes quand même mais comme la guerre peut nous surprendre sans que nous l'ayons provoquée, nous avons été heureux de constater qu'en France elle n'effraie personne et que, le cas échéant, chacun serait prêt et résolu.

Il nous faut cependant examiner cette éventualité, nous rendre compte des sacrifices qu'elle nous imposerait et des ressources qui nous permettraient de faire face aux pires éventualités.

Une guerre entre la France et l'Allemagne coûterait environ soixante-deux millions par jour aux deux pays nous serions à cet égard dans une meilleure situation que nos voisins, car nous avons à la Banque des disponibilités se montant à plus de quatre milliards, tandis que les réserves de l'Allemagne ne dépassent pas quinze cents millions.

Toutefois, il est permis de croire que la France et l'Allemagne ne seraient pas engagées dans une querelle particulière et l'on doit admettre qu'une guerre européenne seule provoquerait une telle rencontre.

Nous avons à nous demander ce que coûterait ce formidable conflit. Les dépenses matérielles de cette conflagration générale ne peuvent être exactement évaluées en les portant à 300 millions par jour, nous ne serons pas taxés d'exagération.

En un mois, Sa guerre absorberait neuf mil- liards, c'est-à-dire toutes les disponibilités, tou- tes les réserves des Etats européens.

Ces ressources étant épuisées, on ne pourrait compter sur des emprunts pour les renouveler, car la guerre universelle fermerait tous les marchés nous n'aurions donc pas la ressource que nous offrit l'Angleterre en 1871, lorsque Clément Laurier y contracta, pour le gouvernément de la Défense nationale, l'emprunt Morgan.

D'autre part, nou.s ne pourrions faire appel au crédit public, d'abord parce que les organes officiels de perception et- les agents intermédiaires de la Bourse et des établissements de crédit seraient dispersés et que, d'ailleurs, les souscripteurs, qui sont en l'espèce, les personnages principaux et essentiels, pour la plupart seraient au feu et qu'il faudrait aller les y chercher, si tant est qu'au feu l'on songe à souscrire aux emprunts. Il en serait ainsi dans tous les pays et ce serait, en quelques semaines, la ruine pour les belligérants l'Europe se verrait

A. de Mun

bientôt contrainte de déposer les armes, faut?,, d'argent pour continuer la lutte. ̃•̃ • La guerre européenne serait donc une effroyable aventure, et c'est pourquoi je doute que nous ayons à la redouter.

Je comprends toutefois les appréhensions que cause un peu partout la situation actuelle de l'Europe.

Certes, les Etats qui la composent ont toutes les apparences d'une solidité parfaite On peut croire que la plus violente tempête ne saurait ébranler ce formidable édifice or, il suffirait, en ce moment, d'un fait, en apparence peu important, pour mettre en armes l'Autriche, entraînant l'Allemagne et l'Italie, tandis que la Triple-Entente, c'est-à-dire la Russe, l'Angleterre et la France,' se verrait contrainte de prendre part à ce grand conflit.

Qu'adviendrait-il de cet effroyable choc ? L. DESMOULINS.

ÉCHOS DE PARTOUT

Mme la duchesse d'Uzès douairière a présidé hier la réunion de la Ligue des industries rurales, dont le siège est au 33 de la rue Vaneau. Sur l'estrade avaient pris place, auprès d'elle, MM. le marquis de L'Estourbeillon, Crogn:ard, député de la Haute-Savoie Charles Brun, délégué de la Fédération régionaliste, etc. M. Charles Brun a pris le premier la parole pour déterminer le but de la réunion de la Ligue et l'objet de la Ligue elle-même puis, le marquis de L'Estourbeillon, en costume breton, s'est exprimé, avec une éloquence émue, sur les progrès de l'idée royaliste dans notre pays. « Qui eût osé penser, a-t-il dit en substance, nous, qu'on qualifie d'hommes rétrogrades, nous, qu'on accuse de nous bercer de chimères, que nous verrions en France le grand mouvement de régénération auquel nous assistons ? C'est, a-t-il ajouté, que le pays a un besoin urgent de revenir à des doctrines qui ont fait sa force et sa gloire dans le passé. » M. le marquis de L'Estourbeillon s'est ensuite étendu sur la renaissance d2 nos industries régionales, insistant sur ce fait indéniable, car une foule de faits le démontrent, que la vie des provinces n'est pas morte, et qu'elle se manifeste au contraire avec un magnifique éclat. En terminant, il a rendu un hommage mérité à Mme la duchesse d'Uzès douairière, qui a tant fa,it pour la réussite de l'oeuvre des Industries rurales.

Mme la duchesse d'Uzès douairière, en quelques mots pleins de grâce et d'esprit, réclame la sympathie de tous pour les industries agricoles, avouant son faible pour ceux qui ont porté si haut le renom de l'élevage français. Elle a été chaleureusement applaudie. Dès neuf heures du matin, hier, l'esplanade des Invalides était occupée par des groupes de jeunes gens vêtus de costumes kaki, coiffés du chapeau mou à la cocarde tricolore et portant à la main un long bâton.

Les Eclaireurs de France (les boys scouts) avaient été conviés à visiter l'Hôtel des Invalides. Venus par groupes de Lyon, de Reims et de l'Ecole de Haute-Roche, ces jeunes gens s'étaient réunis aux boys scouts de Paris et attendaient, les faisceaux formés de leurs, bâtons, le moment de pénétrer dans l'admirable monuA neuf heures et demie', sous la conduite de leurs instructeurs, ils se rendaient dans la cour d'honneur et se formaient en carré. M. Chéradame, leur président, les présenta alors au général Niox, gouverneur des Invalides. Dans une brève et chaude allocution, le général rappela aux jeunes garçons qu'ils allaient pénétrer dans le sanctuaire des gloires militaires de la France, puis il prit la tête des. « boys scouts » et les dirigea dans la musée de l''Arcnée et au tombeau de Napoléon.

A onze heures, la visite terminée, le général de Lacroix passa en revue les jeunes gens qui, par rangs de quatre, bien alignés, défilèrent par les Champs-Elysées, la place de la Concorde et la Madeleine, où eut lieu la dislocation.

On n'a pas oublié l'inénarrable aventure survenue, mercredi, au receveur des postes d'Arracourt et la mobilisation de tous les hommes valides dans les sept communes avoisinant la frontière. Or, une des principales raisons de cette levée en masse est celle-ci la veille au soir, vers cinq heures, le fort de Manonviller, où se trouve cantonnée la 8e batterie du 6" régiment d'artillerie, et qui est placé à quelques kilomètres d'Arracourt ce fort, en cas d'invasion, est chargé de détruire la gare-frontière allemande d'Avricourt avait fait des exercices de tir au canon jusqu'à une heure avancée de la nuit. Tous les Lorrains annexés des hameaux contigus étaient passés en France, pour mieux admirer le jeu puissant de ses réflecteurs. Et, de ce fait, plusieurs communes, notamment Moussey, en Allemagne, où les vitres furent brisées, subirent d'assez gros dommages.

Gros émoi dans la population, peu accoutumée à de pareilles démonstrations. Aussi, quand la dépêche arriva, tout le monde était prêt. Le charcutier de l'endroit avait même égorgé son plus jeune porc, qu'il réservait pour la Noël, afin de s'approvisionner de lard avant de rejoindre son corps. Quant au receveur-buraliste, il avait, détail touchant, bourré les poches de ses concitoyens de tabac et de cigarettes 1. Une petite fête intime a eu lieu, ces jours-si, à Uskub, qui mérite qu'on en fasse mention. Le général français Herr, un très savant officier alsacien, qui commande actuellement l'artille- rie du 6e corps, à Châlons-sur-Marne, a obtenu récemment un congé qu'il a eu l'excellente idée d'aller passer, pour sa seule instruction personnelle, affirme-t-il, sur le théâtre, de la guerre des Balkans, à l'armée serbe. En se rendant sur le front des troupes, le général Herr s'est arrêté quelques jours à Uskub, où les offiserbes lui ont offert un dîner confraternel. Des toasts chaleureux, bien entendu, ont été échangés. Le général Michitch, sous-chef de l'état-major général serbe, a levé son verre à la vaillante armée française, dont les canons ont fait si bonne figure sur les champs de bataille de Kumanovo et de Monastir puis il a remercié la Franche de l'intérêt cordial qu'elle portait à la jeune armée serbe.

Dans sa réponse, le général Herr a déclaré qu'il avait été émerveillé, non seulement de la vaillance des troupes serbes, mais aussi de la méthode et de l'intelligence avec lesquelles' cette guerre avait été menée. Ce n'est plus à une jeune armée que je bois, a-t-il ajouté, mais., à une grande et glorieuse armée. »

On pense si ces paroles ont été au cœur des assistants. Le général français fut l'objet d'une ovation enthousiaste qui se termina par la Marseillaise, chantée en chceur par les convives qui, entre parenthèses, parlaient tous parfaitement le français.

M. Houzcy a présenté à l'Académie des beaux^arts les dessins originaux exécutés par Daumet, en 1860, au cours de leur commune mission en Macédoine. Cette présentation est faite au nom de Mme Daumet et de M. Georges Daumet, en exécution des intentions exprimées par l'éminent architecte.

L'Institut a fait réunir dans un même volume ces plans, ces levés d'architecture, ces aquiarelles, ces vivants croquis de voyage, dont beaucoup sont inédits.

Un intérêt particulier s'attache à la restauration et à la restitution du palais macédonien de Pavitza, au pied des monts Piériens et de l'Olympe. C'était le Chantilly des rois de Macédoine, et c'est là très probablement que se ]

trouvait la nymphée de Miesa, où Alexandre fût ëlevé~par'ATistûfè." Le capitaine Roald Amundsen, le fameux « découvreur du pôle Sud, sera très prochainement l'hôte des Parisiens.

Il doit, en effet, arriver à Paris le 15 de ce mois et, le lendemain, il sera reçu avec apparat dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, par la Société de géographie qui lui remettra sa grande médaille d'or.

Le célèbre explorateur norvégien y fera l'émouvant récit, en français, de son raid audacieux au pôle, accompagné de projections cinématographiques.

Depuis son retour des régions antarctiques, Roald Amundsen s'est retiré dans son petit cottage de Bundefjord, près de Christiania, où il a écrit la relation de son lointain voyage. Nul n'est admis auprès de lui, en vain les reporters des deux mondes ont-ils essayé de lui « prendre une conversation. Roald Amundsen les a reçus très poliment, mais il s'est renferme dans un mutisme complet ou bien il ne leur a tenu que des propos vagues et insignifiants.

Lorsqu'on lui parle de Scott, son concurrent anglais, parti presque en même temps que lui pour la découverte du pôle Sud, Amundsen se borne à esquisser un geste qui veut dire « Je ne sais pas. » Il est de fait que le silence obstiné du capitaine Scott a quelque chose d'étrange. Est-il mort ? Est-il vivànt ? On ne sait. Quelques-uns de ses amis sont partis pour retrouver ses traces. Bientôt, sans doute, le mystère sera-t-il éclairci

En attendant, le vainqueur du pôle Sud se prépare à cueillir de nouveaux lauriers. Après ,ses prochaines conférences à- Paris, Berlin, Bruxelles et Londres, probablement Roald Amundsen entreprendra une nouvelle et lointaine expédition.

Le correspondant de la Liberté en Bulgarie signale ce fait curieux que, près de Sofia, les prisonniers turcs travaillent la terre pour le compte de leurs vainqueurs. Il les a vus. N'est-ce pas une excellente idée ? Jusqu'ici, on logeait et on nourrissait les prisonniers sans leur imposer aucun travail. Certes, il serait barbare de les condamner aux travaux forcés, mais la civilisation permet fort bien de leur offrir le moyen d'améliorer leur ordinaire et de gagner quelques sous en travaillant à la place de ceux qui se battent, soit aux champs, soit à l'atelier. Leur uniforme ne leur permet guère de s'évader, et il est facile de les surveiller par l'appel du matin et du soir.

L'idée est tout à fait neuve et amusante. Elle montre à quel point les Bulgares savent tout organiser.

Par la faute d'un receveur des postes, onze villages ont été dernièrement mobilisés par er- reur.

Et ce fut vraiment un spectacle à la fois original et très impressionnant que celui de tous ces braves arrivant, sans une hésitation, à la caserne, une miche sous un bras et la musette en bandoulière contenant, chez la plupart, en- tre autres provisions, l'indispensable bouteille de Dubonnet, spécifique contre la fatigue et le froid.

• Encore une semaine, et c'en sera fini du spectacle vraiment incomparable que nous aura offert M. Edgar Gorer, de Londres, en organisant, à l'hôtel Astoria (Champs-Elysées), l'ex- position de ses anciennes porcelaines de Chine et pierres dures, dont beaucoup ont été déjà retenues par d'avisés collectionneurs.

C'est, en effet, le 8 décembre que prendra fin cette très importante manifestation d'art, dont le bénéfice matériel profite à l'Orphelinat des Arts, et dont le bénéfice moral fut une exceptionnelle leçon d'art pour l'élite des amateurs qui n'a cessé de visiter l'exposition.

C'est aujourd'hui que commence à l'hôtel Drouot, salles 9, 10 et 11, la vente de la collection de feu le comte de La F. Les enchères seront dirigées par M0 Lair-Dubreuil, assisté des experts Paulme et Lasquin et Henri Leclerc. NOUVELLES_A LA MAIN

Après une discussion des plus vives, où le père a eu toutes les peines du monde à imposer silence à son rejeton révolté

LE PÈRE, triomphant. Je savais bien que je te forcerais à te t'aire.

Bébé, d'une voix concentrée. Je ne me tais pas, je me repose.

Alors les Chinois abandonnent leur costume national pour suivre les modes parisiennes ? Ce ne sera plus le Céleste Empire, mais le select » empire.

NOTES SOCIALES On a beaucoup-gouaillé ce concours des cuisinières organisé par M. Pams à l'effet d'introduire l'enseignement de la cuisine dans les lycées de jeunes filles. On l'a gouaille, non pas en soi, mais dans une de ses dispositions, qui était que les,cuisinières aspirant au titre et aux fonctions de professeurs d'art culinaire subiraient, outre les épreuves pratiques qui sont indiquées, un examen oral.

Au premier abord, il est certain que l'idée paraît singulière. Faire monter une cuisinière en chaire pour la faire disserter sur le haricot de mouton ou sur le homard à l'américaine paraît saugrenu, ou tout au moins semble une superfluité étrange et c'est bizarrement allonger la sauce. J'entends d'ici Philaminte dire « Vraiment elle parle bien » et Chrysale grommeler

Je vis de bonne soupe, et non de beau langage. Et ce Chrysale-là ne me paraît point sot. Mais il faut s'entendre. Il faut entendre les cuisinières, à ce qu'il paraît, mais aussi il faut s'entendre. Les cuisinières enseigneront à nos jeunes filles la science des coulis et des entremets, voilà qui est bien, et elles l'enseigneront de la seule manière dont on la puisse enseigner, c'est-à-dire en laboratoire, à savoir devant le fourneau. C'est parfait ce l'est comme un parfait à la vanille. Oui, c'est parfait, mais cela ne suffit pas.

Nous sommes en France et M. Pams l'a compris. Nous sommes dans le pays où les plaisirs les plus délicats et les plus vifs ne sont rien auprès du plaisir d'en parler et d'en entendre parler. Nous sommes dans le pays des conférences. Nous sommes dans le pays où l'on aime mieux entendre une conférence sur une bonne .pièce que la pièce elle-même. Nous sommes dans le pays de la parole.

Il est donc tout naturel que M. Pams ait exigé de ses cuisinières, non seulement qu'elles fissent de la bonne cuisine devant leurs élèves, mais qu'elles fussent capables d'en parler avec agrément. Car le plaisir de bien manger n'est rien du tout comparé à celui d'entendre joliment parler de ce qu'on mange et nos jeunes

Un Domino

l'on est o-ourmand, s'écrieront « Le vrai entremets sucré c'est la conférence. »

Oui, M. Pams a admirablement compris l'âme idéaliste de la France.

Que les cuisinières aient donc à passer « un oral », cela est très bien. Nos jeunes filles, maintenant, se mettant à apprendre le latin, les cuisinières pourront même. faire des citations latines et j'espère que ce ne sera pas en latin de cuisine.

Bloc-Notes Par/sien L'Armistice de Tchataldja eu'est-ce qu'un armistice

Quelques souvenirs d'autrefois

La Turquie et les Etats balkaniques ayant enfin consenti à parler de la paix, un armistice va être conclu, qui suspendra les.opérations militaires et préviendra les formidables hécatombes qui semblaient encore se préparer sur les %aes de Tchataldja, à Andrinople et à Scutari. La nouvelle réjcuira tous ceux qui aspiraient à, la fin de cette sanglante guerre, si grosse de périls pour l'Europe entière. Il ne nous reste qu'à souhaiter que l'armistice actuel n'ait pas lieu d'être renouvelé et encore moins rompu, et qu'il en sorte au plus tôt la paix réparatrice qui pansera les plaies profondes des uns et des autres.

Un armistice, on le sait, est une convention suspendant les hostilités entre des armées belligérantes, pour une durée fixée et dans un but déterminé enterrer les morts après une grande bataille et relever les blessés, permettre aux étrangers de quitter une place assiégée ou conclure la paix. L'armistice est particulier lorsqu'il n'a son effet que sur un point déterminé du théâtre de la guerre; il est général quand il doit faire cesser partout les opérations militaires des puisances en lutte. Le long et terrible siège de Sébastopol a vu de nombreux armistices; après chaque grande bataille, d'un commun accord, on suspendait les hostilités pour quelques heures, pour un ou deux jours, suivant les cas, à l'effet d'ensevelir les morts, et chaque fois, pendant ces courtes trêves, on vit les soldats des deux armées fraterniser cordialement, tant il entrait peu de haine dans cette lutte formidable.

Il est très rare qu'un armistice, conclu en vue de l'ouverture des négociations de paix, ait été dénoncé. Le cas, cependant, s'est présenté une fois, dans des circonstances particulièrement graves, au cours de la glorieuse et fatale campagne de 1813 après les éclatantes victoires de Lut- zen et de Bautzen, les alliés demandèrent un armistice, que Napoléon s'empressa d'accepter. Mais cet armistice ne pouvait aboutir à la paix, comme on le vit bien, quelques mois plus tard, à Dresde et à Leipzig.

En général, un armistice conclu dans les conditions de celui qui suspend les opérations en Turquie est, presque à coup sûr, la préface d'une paix définitive. Parfois, c'est un intermédiaire bienveillant et avisé qui propose l'armistice, comme le fit M. Roosevelt, à la fin de la guerre russo-japonaise; presque toujours c'est le vaincu qui le demande, comme nous l'avons vu en 1871. Parfois aussi, mais plus rarement, c'est du vainqueur que viennent les premières ouvertures.

Ce dernier cas s'est présenté à l'une des époques les plus glorieuses de notre histoire militaire, pendant l'immortelle campagne de 1796-1797. Lorsque Bonaparte, vainqueur à Lodi, à Arcole, à Rivoli, à Mantoue, eut chassé les Autrichiens de l'Italie, il se mit à leur poursuite sur la route de Vienne. Arrivé à Léoben, presque aux portes de la capitale, il écrivit à l'archiduc Charles la fameuse lettre que l'on sait

« Monsieur le général en chef, les braves militaires font la guerre et désirent la paix. Celle-la ne dure-t-elle pas depuis six ans? Avons-nous assez tué de monde et assez causé de maux à la triste humanité? Elle réclame de tous côtés. »

Cet appel du jeune général fut entendu quelques jours plus tard, un armistice était conclu, bientôt suivi des négociations qui se terminèrent par le traité de CampoFormio.

Dans un armistice il est de première importance, aussi important que s'il s'agissait d'un traité de paix, de spécifier de la façon la plus nette les moindres détails concernant la durée et l'étendue de la convention. Une erreur, une négligence, soit dans l'élaboration de l'armistice, soit dans sa notification, peuvent amener, en certaines circonstances, des catastrophes irrémédiables. La France ne l'a que trop vu, hélas! en 1871.

Le 28 janvier de cette année, Paris se rendait et un armistice était signé, à Versailles, entre M. de Bismarck, rprésentant de l'Empire allemand, et M. Jules Favre, ministre des affaires étrangères du gouvernement de la Défense nationale. Cet armistice semblait devoir s'appliquer à la France entière, comme à la capitale; toutefois, la convention intervenue contenait cet article « Dans les départements de l'Est, le tracé de la ligne de démarcation entre les armées en présence sera réservé à une entente qui aura lieu aussitôt que les parties contractantes seront renseignées sur la situation actuelle des opérations militaires en exécution dans les départements de la Côte-d'Or, du Doubs et du Jura. »

Par une aberration incompréhensible, avec une légèreté qu'il est impossible de qualifier, M. Jules Favre oublia de se renseigner sur-le-champ. De son côté, M. de Bismarck « oublia » de prescrire à M. de Moltke de se renseigner. Si bien que, dans la soirée du 28 janvier, quelques instants après la signature de l'armistice, le chef du grand état-major allemand adressa au général de Manteuffel, commandant en chef des armées allemandes de l'Est, la dépêche que voici « Les départements de la ,Côte-d'Or, du Doubs et du Jura ne seront compris dans la trêve que lorsque les opérations commencées de notre côté auront amené un résultat. »

Ce résultat, on le connaît. Tandis que le général Clin-'chant, commandant l'armée française de l'Est, pensant^ que l'armistice s'appliquait à ses troupes comme aux autres, laissait tomber ses armes, le général de Manteuffel poursuivait ses opérations avec une vigueur qu'excitait encore la nouvelle de la chute de Paris, forçait notre malheureuse armée à reprendre la lutte, resserrait le cercle de fer autour de nos troupes épuisées et, après leur avoir infligé de nouvelles pertes, les contraignait, pour éviter un plus complet désastre, à se réfugier sur le sol hospitalier de la Suisse.

Quelquefois, une proposition d'armistice peut être un simple stratagème destiné soit à gagner du temps, soit à masquer des mouvements de troupes. L'histoire des guerres napoléoniennes nous offre, à ce sujet, un exemple bien caractéristique.

C'était pendant la première campagne de la Grande Armée, en 1805, cette campagne aussi rapide que glorieuse, qui débuta à Ulm et se termina à Austerlitz. Quelques jours avant la bataille du 2 décembre, un maréchal, lancé à la poursuite de Kutuzof, se trouva tout à coup en face de forces tellement supérieures aux siennes que, malgré qu'il n'eût point l'habitude de compter ses adversaires, il hésita à livrer bataille.

Il fit proposer une suspension d'armes, sous le prétexte qu'un armistice était en cours de négociations. Kutuzof, qui savait à quoi s'en tenir, accepta avec empressement. il traine les choses en longueur, discute avec l'envoyé français, remet sans cesse la signature de la convention et, pendant ce temps, il fait filer son armée, la met à l'abri de toute atteinte et disparait lui-même, laissant là son adversaire tout penaud. Celui-ci avait été pris à son propre piège, car il n'était pas du tout question d'armistice.

L'Empereur trouva la plaisanterie de fort mauvais goût. Il en écrivit le lendemain à son lieutenant cc II m'est impossible de trouver des termes pour vous exprimer mon mécontentement. Vous ne commandez que mon avantgarde et vous n'avez pas le droit de faire d'armistice sans mon ordre. Vous me faites 'perdre tout le fruit d'une campagne. »

Quelques jours plus tard un armistice un vrai, celui-là, était signé, le soir même de la bataille d'Austerlitz, entre les empereurs Napoléon, Alexandre et François. Il aboutissait, trois semaines,après, à la paix de Presbourg.

Tels sont les armistices mémorables qu'enregistre l'his- toire militaire contemporaine. Tous ont été suivis de la paix. Nous espérons, l'Europe entière espère que celui qui vient d'être conclu entre la Turquie et les Etats balkaniques aura le même heureux résultat. La Turquie vaincue et les alliés vainqueurs sont fort épuisés par cette lutte meurtrière qui, en un mois et demi, a fait tant de victimes. Chacun a besoin de la paix pour se refaire et cette paix ne peut être qu'honorable pour les deux parties.

Les Bulgares à Kirk-Kilissé et à Lule-Bourgas, les Serbes à Kumanovo et à Monastir, les Grecs à Elassona et à Yenidjé, les Monténégrins un peu partout sur leurs frontières ont acquis une gloire durable, et les Turcs, à Andrinople, à Scutarj et sur les lignes de Tchataldja, n'ont pas fait preuve d'une moindre vaillance. L'honneur est sauf partout. Qu'on se serre la main en une réconciliation générale,

Un Désabusa

Tout-Paris

JL_*# .tjk K m. $L ë. m. A3 1U jL SIGNATURE RETARDÉE

Le Problème de la Paix La Contradiction autrichienne

Les dépêches de Constantinople et de Soîfia sont muettes jusqu'à l'heure où j'écris, sur l'armistice dont la ratification devait avoir lieu hier. Ce silence, survenant après la nouvelle officielle de la conclusion de la trêve, nouvelle donnée, il est vrai, par le gouvernement ottoman « seulement mais confirmée par tous les correspondants étrangers à Constantinopie signifierait-il que le cabinet de Sofia aura, au dernier moment, élevé une objection, ou bien encore qu'il susciterait un retard dans l'échange des signatures, avec l'espoir d'apprendre, entre temps, qu'Andrinople a capitulé ?

A distance, l'imagination travaille, d'autant qu'il est impossible de savoir exactement ce qui se passe. Nous en sommes réduits à des hypothèses qui, d'un moment à l'autre, peuvent être démenties par une réalité beaucoup plus simple.

Si, comme je le crois, l'armistice est virtuelle-,ment conclu, il ne saurait préjuger, comme je le disais hier, les conditions de la paix. Le protocole communiqué hier par la Porte ce qui prouve que l'entente était considérée par les Turcs comme un fait acquis spécifie simplement que le suspension des hostilités sera d'une durée de quinze jours, que les armées belligérantes conserveront leurs positions respectives, qu'elles ne pourront ni élever des fortifications nouvelles, ni recevoir de munitions, enfin que les places actuellement assiégées seront quotidiennement ravitaillées en vivres jusqu'à expiration de la trêve militaire.

Ainsi donc l'armistice, s'il est ratifié, aura surtout pour but d'accorder aux plénipotentiaires un délai suffisant pour continuer les entretiens commencés et chercher, au moyen de combinaisons nouvelles, à établir les bases d'une paix définitive et durable.

Je me garderai, assurément, d'affirmer que leurs efforts aboutiront au résultat qu'ils souhaitent. Je doute même que les cabinets de Sofia et de 'Constantinople en soient entièrement convaincus il est bien certain, par exemple, que les Turcs feront l'impossible pour conserver Andrinople et que les Bulgares se résigneront difficilement à y renoncer. Pourtant, on a l'impression que ni les uns ni les autres ne se soucient de reprendre les armes et que, quoi qu'il arrive, la période héroïque de la crise est désormais close. Il entre, dans les négociations qui vont s'ouvrir, trop de facteurs étrangers, trop de considérations qui nous échappent pour que, là où nous voyons aujourd'hui des problèmes insolubles, on ne finisse par trouver des solutions inattendues qui, probablement, renverseront tous nos calculs.

Déjà ne discute-t-on pas l'éventualité de l'accession de la Turquie dans la Confédération balkanique ? L'Autriche a mis, sans doute, plus de temps à s'unir à l'Allemagne, après Sadowa mais les Turcs, ne l'oublions pas, pratiquent l'oubli des blessures faites à l'amourpropre national et des entailles faites à leur territoire. Ils ont même la nonchalance du souvenir. Et puis, il faut vivre. Qui sait si la Turquie, en s'unissant à la puissance qui a grandi de ses dépouilles, ne se fie pas à la supériorité de sa finesse diplomatique du moins elle se l'imagine pour trouver sur un terrain qui lui est familier et où elle demeure redoutable, des revanches qu'elle aura tout loisir de préparer ? Ne doit-elle pas escompter le rôle qu'elle sera appelée à jouer dans les dissentiments qui se produiront tôt ou tard entre ses vainqueurs ? Nous vivons à une époque de la politique internationale où les plus invraisemblables paradoxes ont des chances de se réaliser. Le bloc balkanique, renforcé de la Turquie et peut-être de l'Italie, est parmi ceux-là. L'autonomie de l'Albanie, sous l'égide de l'Autriche, deviendra fatalement une pomme de discorde entre Rome et Vienne et rapprochera l'Italie des Slaves. Mais avant que de suggérer des éventualités encore lointaines, il nous faut considérer les réalités présentes. En attendant que nous soyons fixés sur le sort de l'armistice, nous constatons que la détente européenne s'accentue à tel point que nous pourrions nous montrer pleinement rassurés si, toutefois, l'Autriche, par sa persistance à mobiliser ses forces militaires, ne mettait une ombre au tableau. Cette fièvre d'armements ne s'accorde pas avec l'esprit de conciliation dont témoigne aujourd'hui la Serbie, ni avec les sentiments exprimés par la Russie et par l'Allemagne. Le cabinet de Vienne nourrit-il une arrière-. pensée inquiétante ? Prépare-t-il un coup de théâtre ? ou bien désire-t-il tout simplement avoir un revolver chargé sur la table pendant les délibérations balkaniques et rappeler aux uns et aux autres qu'il est prêt à obtenir satisfaction par tous les moyens, s'il s'aperçoit que ses intérêts sont menacés ?

Cette dernière supposition me paraît la plus vraisemblable, bien que, en ce cas, l'Autriche emploie des moyens d'intimidation vraiment dispendieux la mobilisation lui coûte jusqu'à ce. jour quatre-vingts millions de couronnes. C'est beaucoup pour un bluff.

René d'Aral

L'Attitude de l'Autuiche

Langage pacifique

Vienne, 1er décembre.-

Le Fremdcnblalt établit que la confiance qui prévaut, dans une large mesure à l'étranger, que la situation internationale ne se compliquera pas davantage, repose surtout sur la politique' pacifique, calme, réfléchie et ennemie de toute aventure qui est celle de l'Autriche-Hongrie dans la crise actuelle.

Cette'façon de voir concorde avec celle qui domine chez nous mais qui, elle, se base sur la conviction qu'on a en Autriche-Hongrie que l'Europe réalisera ce à quoi l'Autriche-Hongrie aspire comme à un minimum pour la protection de ses intérêts vitaux essentiels.

Une note officieuse allemande

Berlin, ler décembre.

La Gazette de l'Allemagne du Nord s'exprime ainsi dans sa revue de la semaine

La semaine écoulée a apporté de différentes capitales des nouvelles relatives à des signes de détente dans la situation internationale. La position des puissances en face des questions posées par la, guerre des Balkans commence à s'éclaircir.

En ce qui concerne la politique allemande, on attend les déclarations du chancelier de l'Empire, lors de la discussion du budget. Le revirement de la Serbie

Vienne, 1er décembre.-

On mande de Sofia à la A'eue Frei'e Presse Un personnage politique qui connaît les intentions de la Serbie a exprimé l'avis qu'on doit établir une distinction entre le point de vue militaire de la Serbie et son point de vue politi,


que. La Serbie, militairement, a atteint son but politiquement, je suis convaincu que les hommes d'Etat serbes se soumettront a1 la volonté de l'Europe, accepteront une conférence internationale et, s'il est nécessaire, retireront leurs troupes de Durazzo. Je suis assuré que la question du port sera résolue pacifiquement. La Serbie pourrait se contenter d'un débouché sur la mer en territoire étranger. »

On mande de Laibach que le journal Slovenec, organe croato-slovène, publie un article du docteur Sustercic, chef du gouvernement de Carinthie, oii celui-ci affirme le loyalisme des Sud-Slaves envers l'Autriche.

La Zeit croit savoir que F Autriche-Hongrie serait disposée à prendre part à une conférence qui discuterait les questions sans prendre de résolutions et d'où la question du port sur l'Adriatique serait éliminée.

LE CHOLERA A TCHATALDJA

L'épidémie diminue

Constantinople-, 1er décembre.

Selon les dernières nouvelles authentiques, le choléra et la dysenterie diminuent considérablement dans l'armée de Tchataldja. Il ne reste plus que 300 malades au camp d'isolement de SamStéfano.

On a signalé hier à Constantinople 11 cas et 19 décès depuis le début, le total est de 795 cas et 398 décès.

Sévérités autrichiennes

Amiens, 1er décembre

La gare d'Albert (Somme) a refusé d'expédier pour la Serbie quelques machines à coudre envoyées par une Société industrielle à la Croix-Rouge de Serbie.

L'Autriche, en effet, maintenant ne laisse plus passer aucune marchandise, même de la Croix-Rouge, à destination de la Serbie. Les Négociations d e Paix

avec la Turquie

'̃*̃'•' Belgrade, leT décembre, 8 h. 30 soir. L'opinion dominante est toujours formée de (l'espoir de voir les négociations aboutir heureusement cependant, la question principale 'à débattre, celle d'Andrinople, autour de laquelle se meut la discussion" depuis l'entrée en contact des plénipotentiaires, provoque quelques alternatives de doute.

Les alliés paraissent toujours bien; résolus à ne pas,abandonner leurs prétentions sur ce ,point, d'autant plus que les renseignements 'qu'ils possèdent montrent la ville comme étant dans une situation critique. Depuis quelques jours déjà, la garnison serait rationnée au quart du régime ordinaire.

A vrai dire, on n'a qu'une confiance relative dans les intentions de la Turquie les procédés qu'elle employa de tous temps envers les nations balkaniques mettent celles-ci en garde contre les propositions émanant de Constanti*iople et les poussent aujourd'hui à demander ;des garanties sérieuses.

| C'est ce qui peut expliquer que les conditions ides alliés ,pour accepter d'entrer en pourparlers 'au sujet de la paix soient encore assez sévères, 'mais il n'est pas improbable que l'on ait fait savoir à la Porte que ses propositions ne devaient pas être considérées comme définitives et que, du côté balkanique, un sincère esprit de conciliation correspondrait à la sincérité du désir de la Turquie de faire la paix.

En tout cas, l'abandon par les alliés de leurs exigences sur la ligne de défense de Tchatalidja, Tésultat d'une influence étrangère amie, permet aux Turcs d'entrer en négociations sans compromettre le sort de Constantinople.:

Le Différend austro-serbe L'impression à Belgrade

Belgrade, 1er décembre.

Le différend austro-serbe est toujours stationnaire. Si aucune amélioration ne se produit, aucun fait nouveau, non plus, ne vient compliquer la situation. ̃̃L'opinion publique continue d'envisager avec la même tranquillité les problèmes à résoudre cependant, on paraît se lasser, dans tous les milieux, des attaques qui viennent du dehors et on aimerait à voir le gouvernement autrichien faire suivre ses déclarations pacifiques de démonstrations plus apparentes, plus tangibles, comme le serait le rétablissement effectif normal des troupes sur la frontière de Serbie. Tout est exploité contre nous, déclare-t-on dans les cercles autorisés, les fausses nouvelles comme nos actes, avant qu'ils soient accomplis. Un jour, c'est un massacre d'Albanais, puis un attentat contre le ministre M. d'Ugron, l'assassinat du consul Prochoska ou les soidisant difficultés que nous créons au fonctionnaire consulaire autrichien, alors que celui-ci s'est arrêté volontairement à Uskub en attendant des instructions. Si nous envoyons des troupes en Albanie pour combattre les bandes rebelles en territoire ennemi, c'est un défi que -nous jetons à l'Europe. Si nous exposons nos revendications et cherchons à les justifier, c'est une provocation.

On nous accuse maintenant de troubler la paix de l'Europe en concentrant nos troupes à la frontière autrichienne, ce qui est d'ailleurs faux, mais si c'était exact, on pourrait voir là une mesure de précaution nécessitée par une menace préalable évidente.

La campagne menée par l'Autriche fait naître évidemment un fâcheux état d'esprit, peu propice à amener une détente. On la déplore partout, plus encore, peut-être, dans les milieux diplomatiques dont elle contrarie les efforts conciliants, précisément au moment où un résultat satisfaisant est déjà obtenu sur la question albanaise.

Il est inexact que des préparatifs de défense soient faits à la citadelle et qu'on y emploie des prisonniers turcs. Cette forteresse est de construction ancienne et ne pourrait pas tenir devant l'artillerie moderne. Belgrade est d'ailleurs une ville ouverte, aucunement protégée soit naturellement, soit par des travaux de défense et la présence des blessés ramenés du champ de bataille la transforme en quelque sorte en un grand hôpital, ce qui doit la mettre à l'abri des violences. Quant à l'artillerie qui y aurait été installée, il s'agit de douze pièces prises aux Turcs et inutilisables pour le moment par suite de l'absence ou de la détérioration des appareils de pointage et de la culasse.

Sous Andrinople et en Albanie Préparatifs d'assaut à Scutari Les combats de Chio Sofia, ler décembre.

Par suite de l'armistice, les opérations vont être suspendues devant Andrinople. Les derniers coups de canon, assure le Mir, ont été tirés hier soir les projectiles ont détruit une grande caserne, près de la gare, et le feu s'est étendu à tout le qurtier, qui a été bientôt réduit en cendres,

v Belgrade, 1er décembre. On dément officiellement que le gouvernement serbe concentre des troupes sur sa frontière du Nord et qu'il élève des ouvrages fortifiés à Belgrade ou dans les autres villes situées sur le Danube.

D'après des nouvelles reçues de Monastir, la population d'Elbassan, ville importante entre Monastir et Durazzo, a invité les troupes serbes à prendre possession de la ville. Un détachement de cavalerie a été aussitôt envoyé de ce côté il a été reçu avec enthousiasme. Cette occupation rend les Serbes maîtres de toute l'Albanie du Nord.

Le roi Nicolas a pris le commandement en chef de l'armée. Il a adressé aux troupes une proclamation énergique et a visité toutes les positions. Enfin, il a donné les ordres nécessai- res pour l'assaut définitif de la place, assaut auquel prendra part l'atmée monténégrine tout entière.

Athènes, ler décembre.

La garnison turque de Chio continue à tenir, dans l'.intérieur de l'île, contre les trop faibles détachements grecs qui ont été débarqués. Des troupes de renfort, demandées d'urgence par 'J* eommandant des-, forces de Chio, ont auitté

Riéka, 1" décembre.

le Pirée hier. La flotte tient le blocus de l'île hier, elle a bombardé, de dix kilomètres au large, le grand couvent d'Aghipatérès, dont les Turcs avaient fait le dépôt central de leurs approvisionnements.

Nouvelles en peau de mots LA JOURNEE

Chambre des 'députés à 2 heures.

Institut catholique 5 h. 1J4, M. de Grandmaison La Pensée religieuse en France au dia;-neu-vième siècle.

Courses à Saint-Ouen à 1 h. 1/4.

DANS LES DEPARTEMENTS

A Clastres, près de Saint-Quentin, un vieillard de 85 ans, M. Auguste Verdier, ,a tenté d'assassiner sa femme, âgée de 75 ans, à coups de serpe. La victime est dans un état désespéré. A l'occasion de sa centième année, Mme veuve Trouillot, qui habite Neuilly-sur-Seine, a reçu une superbe corbeille de fleurs offerte par la municipalité, M. Nortier, dépwté, maire de Neuilly, ses adjoints et une délégation du conseil sont venus complimenter la centenaire.

Les corps des deux dernières victimes rue la 'catastrophe d'Alais ont été retrouvés, la nuit dernière, par l'équipe, des sauveteurs. Les cadavres ont été mis en bière- aussitôt. Les obsèques ont été célébrées dès hier.

A Troyes, MM. Georges Berry et Néron, députés, ont fait une brillante' conférence en faveur des intérêts des petites commerçantes.

La remise des médailles de 1870-71, à Digne, a été l'occasion d'urne émouvante fête, patriotique. Le préfet des Basses-Alpes a remis un drapeau à la 151e section des vétérans..

NI. D-ej ean, sous-directeur des chemins de fer de l'Etat, a présidé hier la fête de remise des médailles d'honneur et du travail aux vieux agents du réseau.

Une dépêche de Marseille dit quel l'officier qui a été enlevé par un paquet.de mer, au cours du typhon qui jeta le paquebot Salazie à la côte, près de Diego-Suarez, est le lieutenant en premier Adrien Bracc:o, né à Saint-Tropez.

La police: a arrêté hier, à Reims, un individu élégamment vêtu, sur qui furent trouvés des documents établissant qu'il s'occupait d'espionnage. On ignora son identité.

MONDANITÉS CHRONIQUE DE L'ELEGANCE

Le. chauffage central est de plus en plus en faveur dans nos installations modernes. Toutefois le radiateur est d'un aspect peu en rapport avec l'élégance de nos appartements. On aura recours aux travaux d'art ancien pour masquer .leur banalité d'usine. On monte en écrans les beaux travaux de ferronnerie ancienne, véritables dentelles de fer ouvragé. On les double d'un fragment de vitrail derrière lequel le radiateur sera parfaitement dissimulé, tout en répandant sa chaleur. On utilisera ainsi des enseignes, des débris de rampe ou de balcon, tout cet antique travail du fer qui a laissé de si précieux vestiges. A défaut de vitraux, un treillis doré, un peu serré en transparent, sera d'un très joli effet. Voilà un nouveau bibelot à rechercher pour les amateurs. C. LES COURS

Nous .lisons dans la Gazette de France la dépêche suivante de Monseigneur le Duc d'Orléans, qui a été lue au banquet donné à Versailles, sous la présidence du comte de Lur-Saluces

« Amsterdam, 30 novembre.

Je remercie de tout sœur les 8,000 royalistes réunis salle Wagram, sous la présidence du général Bonnal, de leur dévouement à la cause nationale que je représente. J'ai suivi les travaux du Congrès de l'Action française et j'ai été heureux de constater les progrès accomplis. Tous les Français que préoccupe avant tout l'intérêt national, abandonnant les nuées révolutionnaires, se tournent vers la monarchie traditionnelle dont vous exposez la doctrine, mon cher Maurras, avec un si remarquable talent.

» A tous merci, courage et espérance.

i(» PHILIPPE. ü Comme nous l'avons annoncé, un service religieux pour le repos de l'âme de S. A. R. la Comtesse de Flandre a été célébré hier matin, en l'église de la rue Jeande-Beauvais.

Dans l'assistance, très nombreuse, on remarquait la présence du baron Guillaume, ministre de Belgique en France, entouré de tous les membres de la légation, ainsi que presque toutes les notabilités de la colonie belge actuellement à Paris.

Le Duc d'Oporto, venant de Londres, est pour quelques jours à Paris.

LES AMBASSADES

La comtesse Szecsen de Temerin, femme de l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie, reçoit dans l'intimité le vendredi, après cinq heures.

Mme de Navay de Foldeak, venant de Lausanne, est rentrée à Paris.

La princesse de Hatzfeldt-Trachenberg, femme du conseiller de la légation d'Allemagne en Belgique, vient de donner le jour à un fils.

DANS LE MONDE

Le duc et la duchesse de Rohan 'donnaient avanfhier un dîner d'intimité. Les convives étaient Comtesse Véra de Talleyrand, baronne Aimery de Pierrebourg, comte et comtesse Stanislas de Castellane, M. Paul Hervieu, M. Francis Charmes, de l'Académie française vicomte et vicomtesse de Rohan, M. Ferdinand Bac, comte Fleury.

Le duc et la duchesse de Rohan vont passer quelques jours au château de Beauregard, chez le comte et la comtesse de Caraman. La duchesse de Rohan se rendra ensuite en sa villa de Pontailhac • pour une semaine. La comtesse de Talleyrand part ces jours-ci pour le château d'Esclimont.

Déjeuners, dîners et réceptions se succèdent sans interruption dans la colonie américaine.

Avant-hier, charmante. réception chez Mme James T. Hayden, qui avait parmi ses invités

nt. et Mme Frank H. Mason, commandant et Mrs Hough, Mrs Cuyler, comtesse René de Coëtlogon, Mrs Dortic, Mrs Denton, de V'eerlh, Mrs Cazin, Mrs Gihson, Mrs Miss Fairchild, Chatir bey, M. Kern, M. Holman-Black, etc.

Autre réception samedi chez Mme James Wayne Cuyler, dont les invités étaient

Le consul général des Etats-Unis et Mme Frank Il. Maison, vicomtesse d'Anglemont, comtesse René de Coëtlogon, Mrs Watson, Mrs Pringle Mitchell, Mrs Duryea, Mrs.Audenriecl, Mrs Watriss, Miss va.n Lusen, M. et Mme Barralet de Ri'cou, Mrs et Miss Redding, Mrs Parsons, Mrs Laurenc.e V. Benêt, Mme de Mora, etc.

Mme Y. de Florac a donné vendredi dernier un dîner très élégant, suivi de danses russes, en son appartement des Champs-Elysées.

Diner samedi chez M. Cachard, le grand avocat de la colonie américaine à Paris.

Parmi les convives

Marquise de Mores, marquis de Chambrun, député, et marquise de Chambrun M. Pierre de Fouquières, directeur adjoint du protocole aux affaires étrangères, et Mme Pierre de Fouquières Mme Griswald Gray, M.' Paul Dupuy, député, et Mme Paul Dupuy Mme Chan- ler, Mme Hubbard, M. Robert W. Bliss, conseiller de. l'ambassade des Etats-Unis duc de Vallombrosa, M. André de Fouquiéres, etc.

Au cours de la soirée, le pianiste Nat a joué avec beau» coup de brio du Chopin et du Debussy.

DANS LES CHATEAUX

Ces jours-ci, très jolie soirée dansante chez la ba- ronne de La Barre de Nanteuil, au château de la chapelle du Bois-de-Vaux, où se sont réunis les environs d'Evreux et de Sonains.

Cotillon plein d'entrain, conduit par Mlle de La Barre de Nanteuil et M. de Seguin.

Parmi les invités

Comte et comtesse de Fayet, Mme et Mlle Payen, baron et baronne de Fontaine, baronne et Mlle de Serlay, barons Jean et Hubert Le Coultew, 1VI. et Mme Petit, M. et Mme NI. de La Haye-Jousselin, commandant et Mlle Le Clerc, marquis et marquise de Chamleroy, comtesse et Mlle de Montalembert, comte et comtesse P. de Leusse, MI. et Mme Izarn, :1. et Mme Hericey, comte et comtesse Guy de Darnpierre, lieutenant et Mme de Co- ligny, Mme et. Mlle Féray du Couchoy, comte et com- tesse des NI. Tempé, M. et Mme de Rivaud, M. et Mme des !liard, etc.

DANS LES CERCLES

Au dernier scrutin du Travellers' Club ont été élus membres permanents de ce cercle M. Louis DenfertRochereau, présenté par le comte Georges de Montesquiou-Fezensac et le comte Tristan de Gramedo; M. Henry Ralph' Beaumont, présenté par lord Cecil Manners et M. Rhys Williams; l'honorable Reginald Coke, présenté par MM. Walter Montgomery et Evan Robert Hanbury.

Golf de Paris.

Le dernier concours de parties mixtes pour le prix des Cyclamens a réuni mercredi huit concurrentes avec leurs partenaires et, malgré le froid vif de la journée, le sport a été excellent. Mme M. Kahn, secondée par M. B. Herz (hand. 27), est arrivée en tête ex-æquo avec Mme M. Griolet, secondée par M. J. Legrand {hand. 28), avec

93 net; le handicap était si juste que lorsque ces dames ont rejoué avec leurs partenaires une seconde partie pour décider de la victoire, Mme Kahn et M. B. Herz ne l'ont emporté que d'un point. C'est donc Mme Kahn et son partenaire qui ont gagné les très élégants objets d'art en vermeil offerts par Mme Boas.

Les autres concurrents dans le prix des Cyclamens étaient Mme van Reuth, secondée par M. P. Deschamps (hand. 24), et Mme F. Aumont, secondée par M. van Marke de Lumon (hand. 24), qui se sont placés troisièmes ex-œquo avec 99 net. Venaient ensuite Mlle S. Luc, jouant avec M. Hanoveano Mlle H. de Bethman, jouant avec M. P. Verdé-Delisle; Mme B. Herz, jouant avec M. J. Trarieux; la comtesse d'Arnoux, jouant avec le comte d'Arnoux.

Les épreuves pour le prix du Président ont continué d'être disputées la semaine dernière. M. P. Monahan a battu M. Ph. Bérard par 4 trous d'avance et 2 à jouer; il rencontrera donc dans la finale M. R. Boas, M. H. Kingsland ou M. J. Raimond, le match de ces deux derniers ayant été retardé.

Samedi, malgré la pluie diluvienne qui n'a cessé de tomber jusqu'à une heure, 23 concurrents ont pris part aux épreuves de la journée, et ils ont eu la preuve de tous les progrès réalisés sur le terrain; en effet, c'est à peine s'il y avait quelques flaques d'eau sur les coins de deux ou trois des greens restés tous excellents et, de plus, les joueurs de tête ont remis des résultats aussi satisfaisants que par une journée de printemps.

C'est M. H. Hamoir (hand. 8), dont le jeu est en ce moment remarquable, qui est arrivé très brillamment en tête, avec le résultat net de 77, dans le prix des Mès; il a été aussi régulier dans ses coups de longueur que dans ses coups roulés (putts). M. Harper (hand. 8) et M. Monahan (hand. 18) se sont classés bons seconds avec 83, suivis par M. F. Robinson (hand. 16) qui fait 84, le docteur Aumont (hand. 12) 85, et MM. R. Petit (hand. 9), P. Delaunay-Belleville (hand. 18), H. Sheets (hand. 16), qui ont tous fait 87. Venaient ensuite le comte de Marsay, MM. F. Deschamps, G. Marozeau, H. Barre, A. Pellerin, chevalier de Knyff, H. Kingsland. L.-V. Twyeffort.̃̃̃•

Le prix de Vélizy, réservé aux joueurs dont le handicap est supérieur à 16, a été gagné par M.. van Marke de Lumon (hand. 26) avec le résultat net de 86; il est en grands progrès et son handicap devra être encore réduit. M. G. Solbrig (hand. 26) s'est placé second avec 90 et M. C. Posnanski (hand. 26) troisième avec 91, M. Christie J. R. quatrième avec 96, et M. J. Ditte 97.

Samedi prochain, médailles mensuelles.

NOUVELLES CYNEGETIQUES

Les chasses au renard ont recommencé aux environs de Rome. Pour cette réouverture le temps était très beau, mais l'état du terrain laissait tant soit peu à désirer. Reconnu autour du prince G.-B. Rbspigliosi, maître d'équipage

Marquis de Casati, marquis di Rudini, prince Scipione Borglièse, don Giovanni Borghèse, comte de Witten, marquis Gambaro, prince Giovanelli, docteur B. Hohenemscr, marquis Hangoni-Macchiavelli, baron Trêves, comte Skrinsky, marquis Calabrini, baron de Villenfagne, comte de Thurn, lieutenant di Frasso, colonel Dunn, prince Schœnburg, prince Windisch, don Alberto 'l'héodoli, M. Rouca-Vitchnikoff, baron de Gravenitz, M. Mario Ponziiii, don Mario Torlonia, comte Giuseppe Senni, prince de Paliano, colonel Pandolfl

Comtesse Prato Morosini, comtesse Baratticri di San- Pietro, Mlle Gambar.o comtesse de Thurn, donria Etala huffo délia Scaletta, Mile de Gravenitz, princesse Ethel Raspigliosi, marquise 'l'heodoli, princesse di Paliano, marquise Capelli, baronne Pollio, Mme Iddings et Mlles Iddings, etc.

Ces jours-ci, jolie chasse de l'équipage de Folembray, sur les confins de la basse forêt de Coucy et de la forêt de Saint-Gobain.

Un cerf à sa troisième tête, difficilement débordé par les chiens d'attaque, est pris une heure et demie après le découpler. Bel hallali, très mouvementé, à la ferme de Briquenoy, sur la route de Chauny à Laon, pour terminer une chasse très vite et sans aucun défaut.

Suivaient, à cheval

Comte de Brigode, maître d'équipage M. et Mme Biver, général de Lagarenne, marquis de Marcieu, comte de Pange, MM. Lhotte, Potel ,baron de Vivès, de La Hamette, vicomte du Laurcnt, MM. Griselin, Rigaut, Gucrin, René Lévy et quelques officiers de La Fèie.

En voiture

Comtesse de Brigode, comtesse de Pange, Nille des Mille de Lagarenne, princo de Béthune, vicomtesse du Laurent, Mme Conrad, baronne de Vives, Mlles Biver, Conrad et de Coquereaumont comte et comtesse Ilocquart de Turtot, MM. de Lestanville, de Vienne, AI. et de Saint-Georges, Marée, Simoimet-Brintard, etc., etc.

Les honneurs du pied au général de La Garenne. L'équipage Lebaudy continue en forêt de Fontainebleau la série de ses prouesses cynégétiques. Le dernier rendez-vous était fixé à la Croix-de-Montmorin. La caractéristique de cette chasse difficile parce que le cerf s'est souvent accompagné et a randonné dans les mêmes enceintes est qu'elle s'est déroulée longtemps dans une partie restreinte de la forêt et toujours à l'est de la ligne du chemin de fer, Seulement vers la fin, moins d'une heure avant l'hallali, vers quatre heures du soir, quand l'animal paraissait sur ses fins, il s'est décidé à sauter la voie du chemin de fer et à prendre un semblant de parti, pour revenir, d'ailleurs, finir vers son lancer. Les honneurs au lieutenant Prince Joachim Murât. L'équipage du Francport, au marquis de L'Aigle, vient de faire une très jolie chasse én forêt de Laigue. L'animal, un daguet, a été pris après deux heures et demie de poursuite très vite et très mouvementée.

Les honneurs du pied au marquis de Juigné.

Etaient présente

Marquise et marquise de L'Aigle, comte et comtesse de L'Aigle, comte et comtesse F. Pillet-Will, M. et llme E. Thurncyssen, marquis de Gabriac, comte de BourbonChalus, NI. de Glos, baron Il. de Séreux, M. des Bières, gênera) NI. et Mme Wagner, NI. et Mmes Dttwkins, Mme et Mlle Tcrnaux-Compans, marquis de Juigné, M. et Mme G. Prisse, capitaine et Mme de Bellegarde, comtesse D. de Beauregard, comte et comtesse B. de Mun, comte C. Costa de Beauregard, comte et comtesse B. de Beauregard, Mlle Pepin-Lehalleur, comte et cointesse du Passage. NI. V. NI. et llme Vallon, lieutenant de Beaufort. capitaine et Aime de Pi'éval, comtesse et Mlle de Failly, comte A. de Bréda, NI. de Canchy, capitaine NI. Jénart, Mine Leman, M. Rudault, comte de Bussy, lieutenant Chavainics, l'IL Armand, et Mine du Boys, Ni. et Mme Lefcbvre, M. et Mme A. Martel, Mme Bindcr-Mestro, NI de Valroger, NI. et Nlme E. Allez, docteur Bouvet, lieutenant d'Auberjon, lieutenant de La Gatinerie, etc.

Très jolie battue, ces jours derniers, au château de Moustier, en Belgique, chez le baron et la baronne du Sart de Bouland.

Cinq cents pièces au tableau.

Au nombre des invités:

Vicomte Cossé de Maulde, baron Gillès de Pélichy, compte Henri de Beauffort, comte Olivier d'Hespel, M. Idès Rotsart de Mertaiug, comte Hervé d'Ilesnel, baron van der Gracht, M. Arthur de la La Croix d'Ogimont, etc., etc.

Le Vautrait de M. Bertin est en déplacement chez M. de La Haye-Jousselin.

Le chevalier et Mme Stanislas van Outryve d'Ydewalle ont donné ces jours derniers, dans leur château de Tudor, en .Belgique, un très élégant déjeuner dont les convives étaient

M. et Mme Robert Coppieters t'Wallant, lieutenant Dol- voye, baron et baronne Joseph Kervyn de Lettenhov, baronne Marina de Cartier, chevalier DésirG de Schietere de Lophem, M. et Mme Pierssens, Mlle de Macquart, baron -et baronne van Caloen de Basseghem, chevalier et Mme André Van Dutryve d'Ydewalle, etc.

PETIT CARNET

On parle beaucoup à Venise d'une revue dont l'auteur serait le comte Joseph Visconti di Modrone et dont l'interprétation serait confiée à des notabilités mondaines de la ville.

Cette revue serait jouée sur le théâtre particulier de l'auteur, et la recette serait destinée à des œuvres de bienfaisance.

Le baron La Caze a été nommé membre 'du comité de la Société de Sport de France, en remplacement du regretté duc Decazes.

A Auteuil.

Très jolie réunion de courses, hier, par un petit froid sec un peu piquant. Assistance des plus élégantes. Les manteaux de fourrures les plus variées étaient la note dominante de la journée, avec les grandes écharpes et les manchons énormes. Remarqué dans la tribune réservée et au pesage Marquise de Chabannes, tailleur de velours noir, étole et manchon de zibeline, chapeau de velours noir garni de marabouts blancs comtesse de Pourtalès-Gorgier, tailleur de drap beige, grand col et manchon de sliungs, toque de panne noire avec grands marabouts orange comtesse Pierre de Pange, tailleur de melton gris fer, étole et manchon de zibeline, chapeau de velours noir à aigrettes blanches comtesse Armand de Rocquigny, tailleur de velours bien garni de skungs, manchon assorti, toque de velours'avec grande aile de grèbe comtesse de Miranion, née Lesseps, tailleur de velours noir, grand manteau de velours vert avec grand bord d'astrakan, col et manchon d'astrakan plat, toque de velours noir garnie d'aigrettes princesse Zvrlo, grand manteau de loutre, col et manchon de skungs, toque de velours noir avec palmes d'aigrettes blanches comtesse de Vanssay. tailleur de velours vert olive côtelé, étole et manchon de renards argentées, toque de velours avec aigrettes noires comtesse de Belot,' tailleur de velours noir, étole et' main1 chon de zibeline, toque de velours noir garnie d'aigrettes noires baronne Louis La Caze, tailleur de liberty noir. grand manteau de taupe, col et manchon de renards argentés, toque de panne noire avec couronne d'aigrettes noires comtesse de Rémusat, tailleur de drap noir, grand manteau de loutre, étole et manchon de skungs, chapeau de velours noir avec aigrettes noires princesse de Mésagne-Estradère, grand manteau de loutre garni de skungs, manchon assorti. grand chapeau noir avec plumes blanches comtesse Edmond de Lesseps, tailleu.r de drap bleu mauve, manteau de loutre, étole et. manchon de skungs, béret de velours avec nœuds de- velours rubis Mme Max Petit-Delchet, tailleur de velours bleu paon, étole et manchon de zibeline, chapeau de panne noire avec couronne de grandes aigrettes blanches comtesse Mathieu de Lesseps, tailleur de velours vert, étole et manchon de toque de velours noir avec aigrettes noires comtesse Stoclcau, robe de liberty noir. manteau de loutre, étole et manchon de renards argentés, grand chapeau de liberty violine avec fleurs assorties comtesse d'Osmoy. manteau de loutre, chapeau de velours noir garni d'aigrettes Mme Marghiloman, tailleur d'ottoman noir, grand manteau de zibeline et manchon assorti, chapeau de velours noir avec grandes coques de satin noir Mme Bryce Candamo, tailleur de velours noir, manteau de velours libe*y à raies cachemire garni de renards argentés, manchon assorti, chapeau marron avec plumes beige Mme Adolphe Oppe_nheim, tailleur de liberty noir, grand manteau de

breitschwanz aven col et manchon de skungs, petite toque de panne noire avec aigrettes noires .Mme Franck (Jardner, grand manteau de loutre garni de skungs, col et manchon de skungs, toque de velours noir avec fourrure et aigrette noire Mme Paul Gentien, robe de liberty noir, grand manteau de breitschwanz avec grand col et manchon de renard blanc, turban de satin antique noir avec grands paradis noirs Mme de Maziroli, robe de velours vert bronze avec blouse russe garnie de skungs, col et manchon assortis, petite toque de velours garni de fourrure et aigrettes noires comtesse de Lesseps, née La Caze, grand manteau de vison, petite toque de panne noire avec aigrettes noires, manchon de vison Mme Erets, tailleur de drap noir, grand manteau de breitschwanz, à petit col d'hermine, manchon de breitschvanz, chapeau de panne noir avec aigrettes noires Mme Pierre Gillou, tailleur de velours noir, grand manteau de loutre avec col et manchon de skungs, toque do velours noir à aigrette noire Miss Spofford, tailleur de velours vert foncé, étole et manchon de renards argentés, chapeau de panne noire garni d'aigrettes noires et boucle de strass Mrs Hamilton Cary. grand manteau de loutre garni de renards argentés, étole et manchon assortis, béret de loutre garni de grands paradis marron Mme Caravaglios, toilette vieux bleu, toque assortie garnie hermine surmontée d'une superbe aigrette blanche, somptueux manteau d'hermine garni de skungs Mme Goldschmidt-Morren, tailleur de velours noir brodé, étole et manchon de skungs, petit chapeau de velours noir avec fond de velours géranium garni de marabouts blancs Mme Pedro de Heren, tailleur de, drap gris, grand manteau de taupe, manchon de taupe, petite toque de panne grise avec aigrettes assorties Mme Harry La Montagne, tailleur de drap noir, grand manteau de loutre, col et manchon de skungs, petit chapeau de velours noir avec paradis noirs Mrs Weil, tailleur de drap tabac brodé, grand manteau de loutre, étole et man- chon de renards argentés, chapeau loutre à petites plumes assorties Mme James Bey, tailleur de drap noir, grand manteau de loutre, col et manchon de skungs, chapeau de panne noire-avec aigrettes neires Mme Bai- gnière, tailleur de drap bleu marine brode, étole et man- chon de renards argentés, chapeau de velours noir avec aigrettes noires Mrs Thompson, robe de moirelte noire, veste de breitschwanz, étole et manchon de renards ar- gentés, chapeau de panne noire à fond d'aigrettes noires Mme Pacheco, tailleur de liberty noir, grand manteau de loutre, col et manchon d'hermine, petite toque de satin noir avec paradis noir Mlle Mathilde Sée, robe de damas noir, grand manteau de breitschwanz, étole et manchon de renards argentés, toque de velours noir à aigrettes noires Mme Villavincentio, tailleur de char- meuse noire brode, étole et manchon de renards argentés, petite toque de velours noir avec aigrette noire Miss Fargo, tailleur de velours noir avec col et manchon d'hermine, petite toque de satin noir avec cou- ronne d'aigrettes noires Mrs Olivier, tailleur de liberty noir, grand manteau de taupe, manchon de taupe, toque de velours loutre avec aigrette assortie Mlle de La Boutetiére, tailleur de drap vert foncé, étole et manchon de skungs, chapeau noir à plumes simples bleutées Mme Henri de Saint-Léger, tailleur de drap noir, grand man- teau de loutre, étole et manchon de skungs, chapeau de velours noir à aigrettes blanches Mlle Petit-Delchet, tailleur de drap bleu marine, col et manchon de skungs, chapeau de panne blanche avec ailes blanches comtesse de Montbron, tailleur de drap noir brodé, étole et manchon de skungs, toque de panne noire garnie d'aigrettes noires Mme de Sorbey, tailleur de drap bleu marine, grand manteau de loutre, étole et manchon assortis, chapeau de satin noir à paradis noirs Mme de Urbaneja, jupe dé liberty noir, veste de velours bleu saphir, dole et manchon d'hermine, petit turban de satin noir avec aigrettes noires Mme des Domaines, tailleur de velours noir brodé, étole et manchon de chinchilla, toque de chinchilla à fond d'aigrettes grises, etc.

,-̃ MARIAGES Rappelons que c'est aujourd'hui lundi que sera célébré, à une heure de l'après-midi, en l'église de l'Etoile, avenue de la Grande-Armée, le mariage de M. Philippe Cruse avec Mlle Girod, fille de M. et Mme Pierre Girod.

Demain mardi, en l'église Notre-Dame-de-Grâce de Passy, sera célébré le mariage de M. Pierre de Fontgalland, docteur en droit, avocat à la cour d'appel, fils du président du Syndicat des Agriculteurs du Sud-Est, avec Mlle Marthe-Renée Mathevon, fille de M. Henry Mathevon, ingénieur des mines, et de Mme Mathevon, qui recevra après la cérémonie dans ses salons de la rue de la Pompe.

De Belgique on annonce les fiançailles du baron Raymond d'Huart, fils du baron Edouard d'Huart et de la baronne, née Frésart, décédée, avec Mlle Isabelle d'Aspremont-Lynden, fille du comte Charles d'AspremontLynden et de la comtesse, née de Maillen.

Le mariage du comte Pierre de Chavagnac avec Mlle Jeanne Tuffier, fille du docteur et de Mme Tuffier, sera célébré le 10 décembre, à midi, en l'église Saint-Philippe du Roule.

Ces jours derniers a été célébré, à Bordeaux, en l'église Sainte-Eulalie, le mariage de Mlle Magdeleine d'Humières, fille du comte Fernand d'Humières et de la comtesse, née de Tréverret, petite-fille du comte Eugène d'Humières de Couros et de la comtesse, née Anna de Dampierre, et petite-nièce du marquis de Dampierre, ancien président de la Société des Agriculteurs de France, avec M. Pierre de Chorivit de Sagardiburu, fils de M. et de Mme André de Chorivit de Sagardiburu. La bénédiction nuptiale a été donnée aux jeunes époux par Mgr du Vauroux, évêque d'Agen.

Les témoins étaient, pour la mariée le comte Aymeric d'Humières, inspecteur général honoraire des haras, et M. de Tréverret, ses oncles; pour le marié M. Joseph de Chorivit de Sagardiburu et le capitaine Bourgade, ses oncles.

Reconnu dans la- nombreuse assistance ''̃ Comlô>et-çàxrt-e?sQ'-Fei'juind d'.iJuinières, M. et Mme André de Chorivit do Sagardibiini, coude Ayineriu d'Humicrcs, M. de Tré\ erret, M. Joseph de Chorivit de Sagardiburu, comte et comtesse Henry d'Humières, comtesse de Curzuy, née de Dampierre comte de Villèle et comtesse de Villèle, née Palluat de Besset comte Léon d'Huniières, Mite llarie Palluatde Besset, vicomtes de Curzry, capitaine comte d'Abzac et comtesse d'Abzuo, née d'Humières baron et baronne Aymar de Bonafo.s, M. Peyrecave, marquis et marquise de Trétard d'Eçoyeuse, etc. A la suite de la cérémonie, lunch servi par petites tables, villa Bayonne.

Il y a quelques jours a été célébré, en la chapelle du château de Pérolles, près de Fribourg, le mariage du comte Guy de Monléon, lieutenant au 23° bataillon de chasseurs alpins, avec Aille Marie-Thérèse de Zurich. La bénédiction nuptiale a été donnée par Mgr Morel, supérieur de l'Œuvre des missions à Lyon, ami de la famille de Zurich-Reynold, qui a transmis aux jeunes époux la bénédiction du Saint-Père.

Les témoins du marié étaient le commandant Rousson, du 23° bataillon de chasseurs; le vicomte Galbert, son oncle, et M. Gastine, inspecteur des finances, son cousin pour la mariée le comte du Parc, son beaufrère, le comte de Reynold, son oncle, et M. Charbonnier, son cousin.

En la cathédrale Saint-Jean de Perpignan vient d'être célébré le mariage du lieutenant Bernard de Lapasse, du 6° cuirassiers, avec Mlle Henriette de Massia. La bénédiction nuptiale a été donnée par l'archiprêtre Izard qui, après une éloquente allocution, a transmis aux nouveaux époux la bénédiction du Saint-Père. Les témoins du marié étaient le colonel de Place, commandant le 6° cuirassiers, et le colonel du génie Cabaud; la jeune mariée était assistée du comte Jean de Massia et de M. de Foulon.

Un lunch assis très brillant a suivi la cérémonie. NECROLOGIE

Parmi les notabilités qui assistaient à la messe solennelle dite pour Mme Feuillet, vendredi dernier, étaient présents le marquis de Vogué, président de la Société de secours aux blessés; l'amirale Jaurès et Mme Ernest Carnot.

Nous apprenons la mort de M. Léon de Guéhéneuc, comte de Boishue, décédé samedi, au château de la Guerche, près de Saint-Hélen, en HIe-et-Vilaine, à l'âge de soixante-douze ans, après une douloureuse maladie. Ses obsèques auront lieu demain mardi, à dix heures, en l'église de Saint-Hélen.

Les derniers devoirs ont été rendus vendredi par une foule considérable, parmi laquelle on remarquait le préfet du Calvados et le préfet de l'Orne, à la dépouille d'un homme dont la bonté et la générosité étaient inlassables, et qui était un des doyens des maires de France M. François Demagny, officier de la Légion d'honneur, décédé à quatre-vingt-six ans. Il laisse une fille, Mme Clara Demagny, en religion sœur Sainte-Marie de l'Annonciation, du couvent des Bénédictines de Caen, et deux petites-filles, Mme Jean Puget et Mme Villemod. M. Philouze, directeur du Journal de Maine-et-Loire, vient d'avoir la douleur de perdre un de ses enfants, Jean Philouze, décédé à l'âge de six ans. Ses obsèques auront lieu aujourd'hui lundi, à dix heures, en l'église Notre-Dame, à Angers.

Rappelons que les obsèques de M. P.-A. Chéramy seront célébrées aujourd'hui lundi, à dix heures, en l'église Saint-Philippe du Roule, et que celles du comte Hector de Galard-Brassac de Béarn auront lieu également aujourd'hui lundi, à dix heures, en l'église SaintLouis d'Antin.

Nous apprenons la mort de M. P. Frotier, payeur général d'armée en retraite, officier de la Légion d'honneur, décédé à l'âge de quatre-vingts ans. La cérémonie religieuse et l'inhumation auront lieu à Varzy' (Nièvre), son pays natal; de M. Paul-Marie Jégou d'Herbeline, ingénieur en chef des ponts et chaussées, attaché à la Compagnie d'Orléans, chevalier de la Légion d'honneur, décédé 74, rue du Cherche-Midi, à l'âge de cinquanteneuf ans. Les obsèques auront lieu à Nantes. Une messe de Requiem sera célébrée samedi prochain, à dix heures, en l'église Saint-François-Xavier.

Nous apprenons la mort de M. Jules Bouvet, ancien conseiller à la cour de Pau, commandeur d'Isabelle-laCatholique, décédé dans sa propriété de Camalès (HautesPyrénées), à l'âge de quatre-vingt-deux ans.

L'OPERA L'OPERA-COMIQUE

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ELECTION LÉGISLATIF E Tarn-et-Garonne

Arrondissement de Montauban

Inscrits 30,441 Majorité absolue 10,967 Ont nhlnTin

MM. le docteur Constans, libéral. 10.923 voix Camille Guy, radical 9.101

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En remplacement de M. Bories, libéral, décédé. AUGMENTEZ VOS REVENUS

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IMITATION SYNDICALISTE Les revendications des typographes

Sommes-nous à la veille d'une nouvelle grève dans la typographie ?

Cette éventualité a été envisagée hier aprèsmidi, au cours d'un meeting tenu au manège Saint-Paul. A oe meeting assistaient un grand nombre de typographes, d'imprimeurs, de correcteurs d'imprimerie, etc.

On a commencé, naturellement, par discourir longuement après avoir subi ce flot d'éloquence, les assistants ont décidé d'imposer aux patrons imprimeurs le nouveau tarif syndical pour les compositeurs celui-ci serait porté de 30 à 90 centimes l'heure.

Le comité directeur du syndicat a reçu l'ordre de porter cette décision à la connaissance des patrons imprimeurs. Ce nouveau tarif devra être mis en vigueur à partir de jeudi prochain. Au cas où les patrons ne souscriraient pas à cette demande, la grève serait immédiatement décidée. Les grévistes qui auraient obtenu satisfaction verseraient une partie de leur gain au profit de ceux qui seraient dans l'obligation de poursuivre la lutte.

Chez les P. T. T.

Le syndicat des sous-agents des P. T. T. avait organisé hier après-midi, dans une salle de Favenue de Saint-Mandé, un meeting au cours duquel de nombreux orateurs, notamment les citoyens Bordères, secrétaire du syndicat, et Sembat, député, ont pris la parole.

Tous ont parlé des revendications des sousagents des P. T. T. et se sont élevés contre tout projet de statut.

CHARLES BOURSEUL L'inventeur du téléphone

Saint-Céré (Lot), novembre 1912.

Trop tard me dit l'ami Quercynol, en venant à ma rencontre sur la route qui mène de Bretenoux à Saint-Céré, par cette merveilleuse Corniche du Lot si rocailleuse et si pittoresque où Henri Lavedan, dans son échauguette inaccessible du sourcilleux Lonbresac, et Jean Mouliérat, dans son imprenable repaire du féodal Castelnau, dominent, d'un coup d'œil, vingt paroisses, quatre rivières et un bon quart le plus accidenté 'de ce département de causses gris et de truffières noires.

Et, chemin faisant, par cette verte plaine et vers cette villotte charmante, si gracieusement assise sous la sombre ligne du Quercy noir au Ségala planté de châtaigniers en forêts séculaires, mon hôte m'apprend que le trop modeste petit vieillard qui répondait au nom presque inconnu de papa Bourseul et qui n'avait pas moins publié, h de 1855, son invention de « la phrase parlée par transmission électrique autrement dit le téléphone que d'autres ont trouvé après lui, était mort de la veille.

Ses jolis yeux fanés de bon vieillard fatigués de regarder, par delà l'horizon des hautes tours de Saint-Laurent, qui servirent jadis de candals (ou chandelles où s'allumaient, de nuit, les signaux télégraphiques de nos aïeux retardataires), s'étaient fermés sans voir venir la renommée qui est allée à d'autres. Quatrevingt-quatre ans, c'est un bel âge et il n'y en a pas autant pour tous nos vieux Quercynols, trapus, maigres et courts, comme les chênes truffiers de nos causses arides. Cette dernière année, Charles Bourseul l'avait passée à attendre en vain l'installation du téléphone à SaintCéré. Son département du Lot n'en a encore que quatre postes ouverts au public, et il devait se rendre à Cahors, Figeac, Souillac ou Gourdon, pour entendre à bout de fil ces voix mystérieuses du progrès qui, sans lui, n'aurait pas fait un pas sur les routes infinies qu'il parcourt sans son inventeur.

Bast lui disait-on, le jour où l'on inaugura la statue de Canrobert dans leur commune ville, la prochaine sera pour vous

Mais le petit vieillard, trop avisé sur la reconnaissance que le siècle doit et paye si mal parfois aux plus utiles de ses bienfaiteurs, hochait la tête d'incrédulité et s'en allait, sur son bâton, voir la Bave couler et s'en aller aussi, comme elle, ces sculptures merveilleuses du château voisin de Montai, qui fut un des plus beaux de la Renaissance et qui s'est vu dépouiller, pierre à pierre, de toute sa gloire qui pare maintenant d'autres demeures sans autre histoire que celle de leur vanité. Mais qui en lit, aujourd'hui, d'autre au Livre de Mémoire où sera même effacé le nom de Charles Bourseul, Inventeur des Téléphones de l'Etat ? A moins que mes courageux compatriotes de Saint-Céré, à qui le maréchal Canrobert doit sa tardive statue ?. Mais à quoi bon rêver de gloire posthume et de justice finale, devant ce cercueil qui vient de se fermer et qui n'emporte pas, du moins, tout son secret?

L'EVENEMENT DE LA SEMAINE

C'est aujourd'hui lundi que commence, chez Martial et Armand, place Vendôme, la grande vente annuelle des modèles de la saison. Robes, manteaux, fourrures, blouses, lingeries, fantaisies, seront soldés dans des conditions extraordinaires.

La vente se continuera mardi et mercredi. A l'Extérieur Les relations austro-allemandes

Londres, le, décembre.

M. de Lichnowsky, ambassadeur d'Allemagne, a prononcé hier soir, au banqu.et de la Société royale, de Londres, son premier discours en Angleterre.

Il ,a constaté la coopération de l'Angleterre et de l'Allemagne dans le but de maintenir la paix de l'Europe, en ajoutant que jamais les rapports entre les deux pays n'ont été plus intimes ni plus sincères qu'actuellement, et que son plus vif désir serait de développe,r encore, au; profit des deux nations, ces rapports qui marquent, de façon si heureuse, le commencement de sa carrière officielle à Londres.

Amérique latine

BRÉSIL. La statistique publiée par le. ministère de l'agriculture signale que pendant la dernière année- commerciale l'exportation du aaoutchouc au Brésil pour l'Angleterre a augmenté de 4,000 tonnes et pour les Etats-Unis de 8,000 tonnes, de sorte que les Banques de Para, qui avaient un stock de 3,000 tonnes en juin 1911, n'en conservent que 400 à la même époque de 1912.

Le stock visible comprenait seulement 12,276 tonnes eu juillet 1912, contre 15,136 tonnes en juillet 1911.

La même statistique montre que de 1840, époque où le caoutchouc figurait avec 380,160 kilogrammes à Para, l'exportation par le bassin de l'Amazone s'est élevée successivement à 10,300 en 1880, 18,500 en 1892, 33,987 en 1905 à 37,500 en en 1911, avec .tendance à augmenter pour l'année commerciale courante d'environ 40,000, représen-

A. V.

Boyer d'Agen

L'Informé

tant 45 0/0 de la production mondiale prévue pour 1912.. Cette augmentation Me la, production et de l'exportation du caoutchouc 'dans l'Amazone est due surtout .aux mesures décrétées par le gouverne- ment par l'intermédiaire du ministre, M. Toledo, mesures qui faciliteront considérablement le travail du transport des produits et la poliouiture, réduiront les frets et les impôts et comprendront .l'assainissement de toute la vaste région de l'Amazon e. P.

Chili. Les manœuvres de l'escadre chilienne se sont déroulées avec le plus grand succès et ont démontré une fois de plus l'état d'efficience auquel est arrivée l'armée navale du Chili. Deux escadres distinctes avaient été formées et leurs opérations sur les côtes du Chili devaient approcher, autant que possible, les réalités éventuelles de La guerre.

La bataille navale qui termina les manœuvres fut un spectacle grandiose et impressionnant. Le président de la république a adressé ses félicitations au ministre de la marine et dans les cercles politiques l'on parle déjà de commander en Europe un troisième dreadnought. P. Brésil. La mission militaire française engagée voici quelque temps par le gouvernement de San Paôlo et dont les travaux sont si hautement appréciés au Brésil sera, afflrme-t-on de bonne source, l'objet d'un renouvellement de son contrat pou,r une nouvelle période. Le chef de la mission, capitaine Balagny, qui était .en France, est attendu au Brésil dans quelques jours.

J.-T. Machado

̃ «®B– Sirop à l'Acide Phénique du Docteur Declat, contre grippe, toux, rhumes, influenza, etc. Source Larbaud-St-Yorre, évite maladie de Foie Automobiles Delauna y -Belleville Paris, Ni ce NOS INFORMATIONS La température

Dos dépressions persistent sur la Scandinavie et la Méditerranée, et le baromètre baisse rapidement sur l'Irlande. En France, pluies probables dans le Nord-Ouest, avec hausse de la température. Hier, à Paris, après une assez belle journée, pluie dans la soirée. Thermomètre, 7°.) Baromètre, 762 m/m.

FAITS DU JOUR

Ligue nationale contre l'alcoolisme. La Ligue a décidé de lancer une pétition féminine en faveur de la limitation des débits.

La femme, en effet, n'est-elle pas la principale intéressée à la diminution de l'alcoolisme en France ? Il .a paru légitime à la Ligue de lui fournie une occasion de prendre ouvertement parti contre l'alcool. Des feuilles couvertes de: signatures de- femmes circulent pour demander à la Chambre 'des députés de voter d'urgence la limitation des débits de boisson. Au siège central, 147, boulevard Saint-Germain, se trouvent de, ces feuilles toutes: tracées, à moins qu'on ne préfère en demander, par lettre.

NOUVELLES RELIGIEUSES

Une grande cérémonie à Notre-Dame. La cérémonie de clôture de l'Adoration perpétuelle qui, chaque année, réunit plusieurs milliers d'hommes à Notre-Dame de Paris, aura lieu le mardi 3 décembre 1912, à huit heures du soir. Mgr Pages, archidiacre de Notre-Dame, présidera la procession. L'allocution sera donnée par M. l'abbé Dien, missionnaire apostolique. La grande nef sera exclusivement réservée aux hommes. Des cierges seront remis gratuitement à ceux qui désireront suivre la procession. Les chœurs seront dirigés par M. l'abbé Renaud, maître de chapelle, et le grand orgue tenu par M. Vierne. Un instituteur condamné. L'instituteur suppléant de Divonne-les-Bains (Ain), nommé Pezieu, avait été actionné en dommages-intérêts par un pore de famille délégué par l'Association des chefs de famille, pour avoir violé la neutralité scolaire en outrageant la religion par des propos et des gestes qu'il est impossible de rapporter ici. Pan un jugement fortement motivé, le tribunal civil de Nantua a condamné ce digne émule de Morizot à 150 francs do dommages-intérêts envers le demandeur, et aux dépens.. NOUVELLES MILITAIRES

Elal-màjor (jùnèral. Dans la liste des offlcJers=géné-'1 l'aux qui passeront, l'an prochain,- au cadre de réserve, naus avons cité le général Petctin, commandant la 71' brigade d'infanterie, il Mont-de-Marsan. Ce n'est pas le 2:! février 1913 que le général Potetin atteindra la limite' d'ûgc, mais bien le 23 décembre do la même année. NOUVELLES NAVALES

Pour VExlrcmc-Oiïent. Le croiseur-cuirassé Mont- calm, qui se rend en Extrême-Orient, est arrivé hier à Port-Saïd.

FAITS DIVERS

DÉFICIT D'UN MILLION

Nous avons dit hier, en dernière heure, que, sur mandat de M. Chênebenoit, juge- d'instruction, 1Vl. Daru, commissaire aux délégations spéciales et judiciaires, avait ouvert une enquête au sujet des agissements- de la. Société française et commerciale, fondée, il y a une dizaine d'années, au capital de 115,000 francs, au- numéro 17 de la nue Drouot,.

Voici des détails complets sur cette importane affaire. Peu de temps après sa fondation, cette Société porta son capital primitif à 800,000 francs et s'installa rue Lafayette, 91. A sa tête avait été placé, comme .administrateur délégué, M. Harmoy de Montigny, qui, moyennant des ,appointementis da 500 francs par mois, assumait en apparence. toutes les responsabilités. En réalité, il servait d'instrument à des hommes d'affaires sans scrupules qui commettaient les pires escroqueries, L'administrateur délégué habitait dans un hôtel meublé, rue Denfert-Rochereaui, 33. Il avait comme collaborateur immédiat, administrateur et caissier, M. Georges Dupic, rue Crozatier, 35, qui de-1 puis deux mois s'était retiré des affaires. Entre autres choses, la Société française finan- cière et commerciale se chargeait de constituer) des Sociétés anonymes, tedlea que la Société générale de halage, la Yancomine, toutes deux en dé-; confiture la Société de- peinture de Saint-Denis,; et a.vait à son service de nombreux démarcheurs! qui touchaient 30 et 40 0/0 de commission sur les' opérations qu'ils effectuaient.

Mais tout récemment, en procédant à un.-examen attentif des livres de comptabilité, deux nouveaux administrateurs constatèrent de graves irrégularités. Peu soucieux d'endosser des responsabilités compromettantes, ils s'empressèrent d'aviser le parquet, qui délégua M. Daru.

Le commissaire aux délégations judiciaires a découvert que depuis plusieurs années les administrateurs prélevaient des sommes.- considérables sur les fonds qui leur étaient confiés. Les clients qui avaient envoyé des ordres, recevaient, après plusieurs réclamations, une lettre, portant la signature de l'administrateur délégué, les informant que les titres demandés leur seraient incessamment transmis. Et ils ne voyaient rien.

L'argent versé par ces pauvres gens servait en' grande partie à payer les coupons des obligations de la Société.

De l'aveu même des administrateurs, le déficit dépasserait un million. L'actif n'est que de- sept cents francs. Le caissier, à lui seul, aurait détourné une somme de 70,000 francs avant de pren. dre sa. retraite.

En présence de ces faits, le juge d'instruction!! a lancé les mandats d'arrestation que l'on sait et a commis 1V1. Germain, expert comptable, pour, l'examen de la comptabilité. UNE USINE INCENDIÉE

Un incendie d'une extrême violence s'est déclaré, là nuit dernière, à Billancourt, dans les bâtiments des usines de marbre- reconstitué.

Ces usines, qui sont situées près des établisse ments Voisin, sont construites en, planches et cou-: vreni une superficie d'environ huit mille mètres carrés. Tout contre ces bâtiments se trouvent d'autres hangars très vastes, et dont plusieurs servent de réserves d'essence.

L'incendie, fut signalé par des voisins, que réveilla au milieu de la nuit le bruit produit par;; l'effondrement de l'atelier des machines. Les pompiers de Billancourt et de Boulo'gne-sur- Seine, ne pouvant lutter seuls; contre le fléau, on: prévint les casernes des mes François-Millet et' des Réservoirs. Comme ceux-ci arrivaient, des cu- ves contenant deux mille kilos de parafine ve-i naient de prendre feu.

A quatre heures du matin seulement, après de longs et périlleux efforts, le feu était circonscrit. On n'avait heureusement aucun accident de personne à déplorer, mais les dégâts matériels sont considérables.

LE MYSTÈRE DE LA VOIE FERRÉE

Hier soir, vers dix heures, après le passage dut' train allant à la Bastille, des cris se faisaient entendre sur la voie. Des employés firent des recherches et découvrirent, à quatre cents mètres de la gare de la Bastille, une jeune fille étendue entre) les rails de la voie montante. La malheureuse avait les deux pieds coupés.

Elle fut transportée à l'hôpital Saint-Antoine, où M. Verdeau, commissaire de police, alla l'in-| terroger. Tout d'abord, la blessée refusa de ré- j pondre aux questions du magistrat, puis elle finit par déclarer qu'en traversant la voie, elle avait! été traversée par un train. L'enquête de police a appris que cette jeune fille [Voir la suite à la 3e colonne de la 3e page y


TMWinB'nwiiiim^i £$& wt Heure

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dans les Batos

b'Armisfice

La convention ne sera signee que demain Les délégués attendent des instructions

Cotistantinople, 1er décembre, 6 h. soir.

Bechid, Damad et Ferid pacha sont partis ce matin pour Tchataldja, porteurs du protocole d'armistice.

On dit que la signature de ce protocole a été remise à demain ou après-demain pour permettre au plénipotentiaire grec, qui n'avait pas participé aux négociations, de demander; des instructions au sujet du blocus de Janina.

On attend aussi l'approbation di protocole par le conseil des ministres de Bulgarie.

Constantinople, 1er décembre., 7 h. 30 s.

La signature de l'armistice est ajournée mardi pour permettre aux délégués de la Serbie, de la Grèce et du Monténégro de signer, avec la Bul- garie.

Belgrade, 1er décerrabre.

A six heures du soir, aucune nouvelle officielle n'avait été reçue sur les négociations de Tchataldja. Par conséquent, la nouvelles de la conclu,sion de L'armistice est prématurée.

Les conditions de l'armistice

Constantinople, 1er décembre, 10 h. 30 s.

On croit que les conditions de l'armistice sont les suivantes

L'armistice commencera à partir dit jaur 'de la signature et durera autant que les négociations de paix.

Si l'on n'arrive pas à conclure la paix, on 'devra donner' un préavis de quarante-huit heures avant de reprendre les hostilités.

La situation. militaire restera telle quelle, jusqu'au moment de la signature. Toutes les armées Testeront sur les zones où elles se trouvent actuellement.

Les places assiégées, comme Andrinople, Janina, Scutari seront, pendant les négociations, journellement ravitaillées.

On lèvera le blocus des ïles et des ports. On arrêtera les envois de troupes et de munitions. On ne construira pas de nouvelles fortifications. Aux armées alliées

Belgrade, 1er décembre.

Les rapports officiels coufirment que les Serbes sont entrés sans combat à Elbassan, en Albanie. Constantinople, 1eT décembre.

Les journaux anvoncent que les prisonniers de guerre turcs de Salonique ont été laissés à Karabouroun, à la suite d'une protestation dit consul de Grande-Bretagne à Salonique contre leur transport en Grèce, car cette wesure eût été contraire aux conditions de la capitulation.

Athènes, ler décembre.

Le ministre de la marine annonce que le débarq2cement à Dédéagatch de l'armée bulgare partie de Salonique, à bord de dix-neuf transports grecs, s'est effectvcé avec une régularité parfaite, facilité par un temps admirable.

Il résuLte d'un.e communication officielle que le rcombre des soldats turcs faits prisonniers Salonique est de 25,000, celui des officiers de 1,000. Ont été pris également 70 canons, 30 mitrailleuses, 1,200 chevaux de trait, 800 bêtes de somme et 70,000 fusils,

Une cérémonie religieuse à Salonique

Salonique, 1er décembre.

Une messe de Requiem pour le repos de l'âme des soldats des armées alliées morts sur les divers champs de bataille, depuis le début des hostilités, a eu lieu, ce matin, à L'égltse Saint-Minas. Y assistaient la famille royale hellénique, les princes bulgares Boris et Cyrille, le prince serbe Alexis, Les officiers supérieurs des armées alliées et le corps consulaire.

En sortant de la messe, le Roi et la Reine ont adressé au directeur du bureau politique à Athènes le télégramme suivant

« En sortant de la cérémonie à la mémoire de ceux qui tombèrent pour, la patrie et la religion, nous exprimons aux familles éprouvées note affliction et prenons part à leur deuil. La mort des leurs survenue ait champ de gloire sera pour ces familles un motif d'orgueil et une consolation. »

Un débat malencontreux

Sofia, 1er décembre.

Oü a publié aujourd'hui urc rapport dans lequel le général Theodoroff, qui commandait l'année bulgare en marclae sur Salonique, raconte que, le jour mêrne où ses troupes attaquèrent les Turcs devant la place, ua escadron bulgare éactra dans la ville, pendant que le reste de l'armée bulgare était eampé ct trois kilomètres. Pendant ce temps, les Ttrcs négociaient la redditiora de la ville avec les Grecs, qui se trouvaient ci dix-sept kilornètres de Salonique. Le lendemain,, Les Bulgares et les Grecs firent lercr entrée ensemble dans Salonique, où les princes Boris et Cyrille arrivèrent le 29. Du rapport du général Theodoroff, il ressort que les Bulgares entrèrerat ci Salonique en combattant, tandis que Les Grecs profitèrent, sans coup férir, de la victoire de ieurs alliés.

Un mot de Guillaume II

Athènes, 1er décembre.

Le Messager d'Athènes rappelle les apprécia- tion de l'empereur Guillaume sur les evzones. C'é- tait lors de sora arrivée à Athènes. La garde d'hon- neur du fioi, qu'il passa, selon l'usage, en revue, était ce jour-là composée- d'evzones, dont l'uniforme pittoresque attire l'attention de tous les étrangers. On a f firme que, la revue passée, Sa Majesté allemande aurait dit d'un ton dédaigueux, en parlant de notre armée et des evzones « SoLdats de parade.! »

« Sa Majesté s'est trontpée, dit le Messager, t'out comme le feld-maréchal von der Goltw, qui a, plre'sieurs lustres durant, représenté le fantassin turc comme le premier soldat du monde. Les « soldats d'opérette », les evzones en particulier, ont fait, pendant la guerre actuelle, des prodiges de valeur et se sont montrés dignes de leurs ancêtres. n La santé de l'Empereur

Vienne, 1er décembre..

Se basant sur des renseignements fournis par des milieux extrêmement autorisées, la Korrespondenw Wilhclm, organe officieux, assure que, contrairement aux bruits répandus ces derniers temps, l'Empereur continue à jouir d'une excellente santé. Chaque jour il écoute les rapports or-

FEUILLETON DU « GAULOIS» DU 2 DÉCEMBRE 1912

Les Démentis de la Vie

XIV

Marguerite aimait s'asseoir au bord de cette eau dont le tourment ressemblait parfois à celui de son cœur. Comme elle était portée par sa vive intelligence à comparer les phénomènes naturels à ceux de son âme, elle ne manquait pas, après la contemplation de ces flots brodés de blanche écume se poursuivant de degrés en degrés, de les comparer à la succession des jours mais où une philosophie plus mûre eût reconnu l'image de la vie entière, le jeune sentiment de Marguerite eût voulu que le temps s'écoulât avec la même rapidité pour qu'un événement, souhaité décidément bien plus qu'appréhendé. 8e produisît enfin. Ah ce retour de Julien Revoir ce visage entrevu seulement, entendis cette voix grave qui avait su se faire si caressante, peut-être recueillir quelque parole enivrante A cette pensée, à cette possibilité, son cœur frémissait elle ne luttait plus, elle s'abandonnait à son rêve, le sachant insensé, et défendu, et irréalisable, et qu'il serait toujours un rêve. Mais comme une j6orce intérieure» le lui imposait, elle s'était juré

dinaires et donne des audiences. Aujourd'hui, i' a reçu en ,une, audience d'une heure le comte Sturgkh, président du conseil autrichien. LES ÉVÉNEMENTS DU MAROC Le colons! Mangin livre un violent combat Mazagan, 30 novembre.

Le colonel Mangin est retourné à Demnat avec sa colonne. Il a rencontré, à l'oued Lakdar, les dissidents qui lui avaient été signalés. Le feu de l'artillerie a atteint ces derniers sur les hauteurs où ils se croyaient an sûreté. Soixante dissidents ont été tués.

La colonne Mangin n'a aucune perte.

Le général Ditte rejoint son poste

Marseille, 1er décembre.

Le général Ditte, qui vient de passer un congé de quelques semaines en Franche, .est parti ce soir, à sept heures, par le paquebot Bouk-Kala, pour rejoindre son poste au Maroc. A bord dise ce navire ont pris également passage le médecin inspecteur Wisseimans, directeur du service de santé au Maroc occidental Mines de Bourgaud, Battesti, Lapeyre et Chorleyre, de la Croix-Rouge française, et un groupe d'officiers et de soldats. ARRESTATION MYSTÉRIEUSE

Est-ce un espion?

Reims, leT décembre.

Cet après-midi on arrêtait, dans la salle d'attente de la gare de Reims, un individu d'origine suédoise, âgé d'environ trente-cinq ans et ne parlant pas français. Interrogé par un interprète, il déclara avoir été associé dans une grande maison allemande qui fit dernièrement faillite il ajouta qu'à Châlons il avait été victime du vol d'un sac contenant des objets de toilette et quinze marks et qu'il était venu de Châlons à Reims à pied. Fouillé par le commissaire spécial, il a été trouvé porteur de documents pouvant laisser supposer qu'il se livrait à l'espionnage. Il a été conduit dans la soirée au parquet, où on garde la plus grande réserve sur cette arrestation.

LE BANDITISME EN PROVINCE Deux octogénaires assaillis et dévalisés Château-Thierry, ler décembre.

Aujourd'hui, à sept heures du matin, deux individus nommés Louis Houel, âgé de' vingt ans, et Alphonso Garcia, âgé de vingt-trois ans, marin, originaire de la République Argentine, ont cambriolé à Jaulgonne la demeure des époux Muteux, tous deux octogénaires. Après les avoir frappés et ligotés, ils leur ont enjoint de leur indiquer l'endroit où se trouvait leur argent. M. Muteux porte au front une blessure de plus, le docteur a constaté un enfoncement des côtes.

Les malfaiteurs ont emporté 2,200 francs en espèces, une montre or et ont négligé les titres au porteur. Les agents de la brigade mobile les ont arrêtés à Dormans. Houel, petit-neveu des victimes, avait rencontré Garcia, qui est un anarchiste dangereux, hier, à la Ferté-sous-Jouarre, et lui avait indiqué le crime. Les bandits ont fait des aveux.

LA conquête: DE L'AIR Un beau raid en ballon

Châlons-sur-Marne, 1er décembre.

Piloté par le lieutenant Louis Pierron, accompagné des lieutenants Lallemand et Lussigny, aviateurs, et de l'officier du génie Desancroux, la Louisette, partie de Saint-Cloud à dix heures du matin, a atterri à quatre heures à Châlons, sur le terrain de l'asile départemental de vieillard, où les aéronautes ont reçu le meilleur accueil. Petites nouvelles de la nuit On annonce une crise ministérielle au Japon, à la suite du refus du ministre de la guerre d'accepter la décision du cabinet, qui refuse d'augmentea· le nombre des troupes en Corée. Election au conseil général à M. Comte, progressiste proportionnaliste, a eu 762 voix, contre 654 à M. Roche, conseiller sortant, radical antipropartion,naliste. Il y a ballottage. M. Roche, élu aomme proportionnaliste, avait, au conseil général, voté dans un sens contraire il avait démissionné pour faire juger sa coinduite par ses électeurs.

Au cours d'une réunion, hier, 'Ambo-ise, MM. Le Provest de Launay et Lasies ont déclaré qu'en présence des difficultés extérieures, le devoir de tous les citoyens était de soutenir le gouvernement, qui fait tous ses efforts pour défendre les grands intérêts de la nation.

De Londres à l'Agence Fournier: Un drame de la jalousie s'est déroulé, hier, dans un musichall londonien. Unie jeune femme blanche, mariée à' un nègre, a été martellement blessée par une né- gresse qui s'était follement éprise du mari de sa victime. La meurtrière a été arrêtée.

Renversé, faubourg Saint-Demis, par un tramway, M. Jean Susini, 36 ans, est transporté dans, une pharmacie voisine, où il meurt quelques instants après.

LES JOURNAUX VERS LA PAIX L

De la République française

Logiquement, la détente devrait désormais s'accentue l'attitude de l'Autriche-Hongrie seule reste douteuse et quelques indications sur son point de vue permettent de croire qu'il y aura encore plus d'une difficulté à surmonter avant le règlement final mais entre Londres.et Berlin, les rapports paraissent actuellement excellents, comme l'a dit, à l'occasion de sa première manifestation publique, le nouvel ambassadeur d'Allemagne à Londres, le prince Lichnowsky, et c'est là une des meilleures garanties du maintien de la paix générale.

De M. Jaurès, dans l'Humanité:

Quelle joie si les combattants, pensant à l'avenir, con- cluaient un accord solide et durable Ils préviendraient par là tout intervention indiscrète et brutale des puissances européennes car qui pourrait s'élever avec force contre un. règlement auquel Turcs, Bulgares, Serbes et Grecs auraient donné leur sincère adhésion ? DES GRAVES

De l'Armée Coloniale

Le 18 octobre, à Ganet (Mauritanie), une troupe méhnriste .sous les ordres du capitaine Cautsllier, commandant le cercle du 'lagout, ayant avec lui le lieutenant Faivre et l'adjudant Liberge, atteignait une bande du sud marocain, divisée en deux groupes, détruisait le premier groupe le 18 et le 19 et le deuxième le 20, leur tuant 4 hommes, en blessant 8, faisant 17 prisonniers, fusils de nombreuses munitions, 500 chameaux et 12 indigènes volés par les Marocains restaient entre nos mains. Au cours .de ces combats, l'adjudant Liberge tombait frappe de trois balles et serait tombé aux mains des Marocains si le lieutenant Faivre n'était allé le relever sous un feu d'enfer..

27

dans sa loyauté de se ressaisir, de prendre la fuite à la première nouvelle positive de l'arrivée des voyageurs.

En attendant, elle admire, elle chérit ce paysage. Cette grande maison de pierre recouverte de bois peint, éclairée de larges fenêtres aux volets verts, semble à Marguerite un refuge consolateur, avec son enclos immédiat dessiné en parc anglais, ses bosquets de hêtres, de frênes argentés,' de tilleuls à l'enivrant parfum, de châtaigniers immenses faisant de leur sol un doux tapis d'herbes moussues. Oh oui, ce paysage l'enchante et la captive.

Elle devrait fuir. Chaque jour elle en prend la résolution chaque matin elle décide qu'elle partira le lendemain. Que de fois même elle a cru faire un dernier tour de ce domaine, que de fois elle a pensé qu'elle ne reverrait plus jamais ces fleurs, ces plantes, ces contours ravissants d'un agreste sentier, toutes ces chfees douces au cœur comme aux yeux et que verrait Julien Ah le regard de Julien y retrouverait-il l'impression du sien ?

Une observation la ramène souvent au bord du fleuve en un point où les branches longues et inclinées d'un pin géant laissent retomber leur chevelure extrême dans l'eau la vague fougueuse la saisit, l'entraîne sous l'eau, la laisse remonter pour la reprendre bientôt, ce mouvement ne peut échapper à aucun regard, même distrait ou indifférent, tant il paraît volontaire et comme animal. Voilà ce que verra Julien il fera comme Marguerite, il se penchera là pour analyser ce petit phénomène, il foulera cette place où elle est, sûrement, infailliblement. Ah 1 que ne peut-elle s'y fixer Où est le temps des métamorphoses poétiques Aussi, elle chargeait mentalement tous ces êtres chers à son cœur encore plus que charmants à ses yeux de saluer Julien, de lui dire qu'il fut aimé quand il était absent de ces lieux que rendaient enchanteurs surtout les rêves dont elle les peuplait. <••

s'appelait Salvadora, une mulâtresse d'une, vingtaine d'années, originaire' de San-Salvador, et au service d'une Américaine, de passage à Paris, descendue dans une pension de famille, de l'avenue de Saint-Ouen.

Mandée au. commissariat, l'Américaine dit que sa domestique avait disparu depuis la veille- pour un motif inconnu..

Quel est ce mystère ? C'est ce que M. Verdeau va tenter de savoir.

LES DEUX CAMBRIOLEURS

Ceci pourrait faire le sujet d'un amusant vaudeville.

Dans la journée d'hier, un jeune. cambrioleur de profession, Alfred Boucher, vingt ans, sans do>micife fixe, s'introduisit dans une maison de la rue Victor-Masse, grimpa au sixième étage, cambriola la, porte d'une chambre de domestique et se mit en devoir de dévaliser cette chambre. Tout à coup survint un autre: cambrioleur Paul P.asquier, vingt-deux ans, également sans domicile.. Les deux voleurs s'observent et, sans se douter qu'ils sont « confrères se prenant mutuellement pour le locataire de la chambre, se précipitent l'un .sur l'autre, armés de pinces-monseigneur.

La bagarre attire l'attention des locataires de la maison et celle, un peu tardive, du concierge. On arrête les deux malandrins, qui sont conduits sous les huées au commissariat de M. Duponnois. Là, tout s'explique, au grand ahurissement de Boucher et de: Pasquier, crui comprennent enfin leur méprise, qui leur :vaut d'être envoyés de compagnie au Dépôt.

UN ENTÔLAGE QUI NE RÉUSSIT PAS

Des inspecteurs de la Sûreté arrêtaient hier, sur la place Blanche, une jeune. femme, Louise Marchand, dix-huit ans, demeurant en garni rue Champollion, pour émission de, fausse monnaie. Au poste de la rue de La Rochefoucauld', Louise Marchand, qui se défendait énergiquement d'avoir mis en circulation des louis d'or assez habilement imités, fut fouillée. On trouva sur elle quinze piè- ces de vingt francs fausses.

Vos dénégations sont vaines, lui fit remarquer le commissaire de police.

Atterrée de l'accusation qui pesait sur elle, Louise Marchand avoua en pleurant qu'elle avait fait la veille la connaissance d'un Américain et que, avant de le quitter, elle lui avait dérobé son porte-monnaie, dans lequel se trouvaient les pièces suspectes. Donc, il s'agissait d'un entôlage qui ne lui avait pas réussi.

Louise Marchand n'en a pas moins été dirigée sur le Dépôt. Et l'Américain faux-monnayeur est recherché. A. Magne Ledernier Exploit de Sherlock Holmes Savez-vous que le célèbre détective est parmi' nous ?

M. Gaston Leroux et M. Maurice Leblanc ont vainement cherché à le découvrir, mais nous avons été plus heureux et nous connaissions le secret de la mission qui lui a fait traverser la Manche. Un bambin de dix ans a été mystérieusement enlevé, un soir du mois dernier, sous les arbres de Régents Park. D'après les déductions du perspicace Sherlock, l'enfant ne peut être qu'à Paris; mais Paris est grand. L'astucieux et génial policier, au lieu de s'épuiser en vaines recherches, a choisi comme centre d'observation les abords du Bazar de l'Hôtel-de-Ville. Fatalement, en effet, l'enfant enlevé se fera conduire à la magnifique exposition de jouets qui, pendant tout le mois de décembre attire rue de Rivoli la, foule des Parisiens, et où il est assuré de trouver une inépuisable variété de merveilles.

Le rusé Sherlock n'aura pas longtemps à attendre.

LE' NECROLOGIE

Nous apprenons la mort de, M. P. Frotier, payeur général d'armée, en retraite, officier de la, Légion d'honneur, âgé de quatre-vingts ans, décédé à Paris, le 29 novembre 1912 le corps a été inhumé à Varzy (Nièvre), son pays natal, où a eu lieu la cérémonie religieuse. Il a demandé qu'il ne soit envoyé ni lettre d'invitation, ni lettre de faire parut.

RËM¥SIEMQN CONCERTS

Concerts Lamoureux et Colonne

Parmi nos deux associations symphoniques, seuls les Concerts Lamoureux donnaient une œuvre inédite. Les Pièces pittoresques Romaines, de M. André Gailhard, le fils de l'ex-directeur de l'0péra, sont des impressions recueillies par le jeune musicien pendant son séjour à la villa Médicis. Il y a dans ces pages une jolie subtilité de pensée, de la recherche d'expression et une réalisation matérielle intéressante. Ce sont des ébauches brèves, des études rapidement croquées, telles que les exécuterait un peintre hâté de fixer sur sa toile' la vie romaine. La dernière pièce est un peu plus développée les enfants jouent et dansent au bord du Tibre il est midi les cloches sonnent. Il y a là une vigueur de tons dans la musique de M. André Gailhard, une joie débordante qui attestent un vrai tempérament. On a très chaleureusement applaudi cette œuvre, qui est mieux qu'une promesse.

M. Chevillard a remarquablement conduit la seconde Symphonie de Brahms. On est quelque peu injuste, en France, envers ce compositeur il est vrai qu'en Allemagne on l'exalte trop, en lui réservant une place parmi les trois grands B (Bach, Beethoven, Brahms). Il y a pourtant un juste milieu à observer. Il y a, sans nul doute, dans cette Symphonie en ré, des beautés qui ne peuvent pas passer inaperçues. La fraîcheur des idées, l'élan de jeunesse, l'emploi remarquable des ressources techniques, attestent vraiment un maître. Le délicieux allegretto gracioso, le fin scherzo, qui pourrait être signé par Schumann, avec son bavardage piquant et fantaisiste, ont été exécutés avec un charme prenant et un esprit très affiné par l'orchestre Lamoureux.

Le célèbre pianiste Harold Bauer a interprété le Concerto de Beethoven (en sol majeur) avec une rare maëstria il a donné à l'andante une

Ainsi se passaient les journées successives. Le soleil flamboyant de plus en plus dans un ciel implacablement clair, Mme Verglez avait fait transporter une table et des chaises dans la forêt. C'était un abri plus sûr contre la chaleur-étouffante et, à partir de deux heures, avec Marguerite et quelquefois une visiteuse, elle s'y réfugiait. Leurs causeries, leurs petits travaux d'aiguille étaient interrompus par le passage de Guillaume le fermier ou de: ses fils et de leurs ouvriers qui gagnaient sous la voûte des grands arbres quelque fenaison éloignée, ou bien par le courrier qu'apportait le domestique avec des rafraîchissements.

Et tous les jours, à quatre heures, c'était la réflexion de Mme Verglez

Encore sans nouvelles Quand reviendront-ils donc ? Faut-il désespérer ? Mais enfin, ils sont trois pour avertir d'un accident espérons donc, espérons toujours.

Oui, chère madame, disait Marguerite, vous allez recevoir non plus une lettre, mais un télégramme de Belem, de Bordeaux plutôt. C'est ce que je pense aussi. Attendons. Ces quotidiennes réflexions étaient toujours les mêmes, sauf qu'elles devenaient de jour en jour plus pressantes. Et Marguerite s'apprêtait de plus en plus à partir, disant qu'elle avait assez encombré Mme Verglez que ses propres affaires exigeaient sa présence à Artangy qu'elle ne 'pouvait pourtant pas abandonner tous les règlements de sa succession au notaire. Un jour enfin, Mme Verglez lui répondit Eh bien c'est entendu, je me rends, ma chère enfant, vous partirez, mais après-demain, c'est-à-dire lundi.

C'était encore sous les grands arbres, à côté de l'oratoire, ce refuge de leurs âmes dolentes, qui semblait sous cette haute coupole d'ombre une claire chapelle dans la demi-clarté d'une cathédrale. Leur installation y était complète table à ouvrage large et légère, fauteuils de jonc, et les livres de lecture, et le grand carta-

profondeur à laquelle peu de virtuoses nous avaient accoutumés il a fait dialoguer le piano avec l'orchestre de manière puissante et non brutale. Il a été acclamé ai juste titre on l'avait du reste fêté, vendredi, ïa son premier récital,consacré aux classiques du clavier, Bach avec le Clavecin bien tempéré, et Beethoven avec ses trois sonates qui caractérisent les trois manières du maître de Bonn.

Nous avons réentendu avec plaisir Lénore, le poème symphonique écrit par M. Henri Duparc sur, la ballade de Burger. Il y a longtemps que ce poème a été composé il date de 1875 c'était alors une œuvre de précurseur. Il y a là un souffle inspiré de Tristan et aussi un pathétique très romantique qui ne manque pas de grandeur.

Pour terminer, l'orchestre a exécuté avec brio la Rapsodie viennoise, de M. Florent Schmitt, cette flamboyante évocation des rythmes et du tourbillon de la musique à Vienne.

Au Châtelet, c'était un festival consacré à Beethoven, avec la musique de scène qui accompagne '.Egmont, le drame de Gœthe avec la Neuvième et le Concerto en ut mineur pour piano, où M. Mark Hambourg a fait valoir ses remarquables qualités de virtuose et une inter- jprétation très personnelle, qui lui ont valu une vraie ovation. L'exécution instrumentale de la Neuvième symphonie a témoigné de quelque flottement, surtout dans l'adagio la partie vocale a réuni un quatuor" des plus homogènes, avec Mimes Campredon, Croiza, MM. Paulet et Cerdan, tous excellents musiciens.

Louis Schneider

A LA

ET RURALE

Enooyer ce bon N° 11 aoec 50 c. en timbres-poste

pour('affranchissen:enttlos8numéros(236pag.)

i & J.-B. B/ULLIÈRE ET FILS

IS, Rue Hautefeuille, Paris-

L'Opéra affiche Samson et Dalila ce soir. Le chef-d'œuvre du maître Saint-Saëns, dont o.n célébrait la semaine dernière la. 359e représentation et le vingtième anniversaire, aura la même très «belle distribution avec Mlle Lapeyrette, MM. Altchevsky, Noté, Marvini, Cerdan. En fin de spectacle, Les Deux Pigeons avec Mlles Aïda.Boni, Johnsson, Meunier et M. Aveline.

x;

Comme nous l'avons annoncé, l'Opéra donnera hors série des représentations de Parsifal. Le matériel de cet ouvrage ayant été concédé d'une manière exclusive aux directeurs de l'Opéra, ces représentations légales et autorisées auront lieu à une époque qui sera prochainement fixée. Dès aujourd'hui on peut, par lettre adressée à la direction, s'inscrire pour les premières représentations. Le tarif des places, droit des pauvres compris, a été fixé comme suit

Fauteuils d'orchestre et de balcon, 100 francs stalles de parterre, 80 fr.; avant-scènes de rez-de-chaussée (10 places), 800 fr.; 8 places, 600 Ir.; baignoires (6 places), 500 fr.; 5 places, 400 fr.; avant-scènes des premières (10 places), 800 fr.; 8 places, 600 fr.; premières loges, 500 fr.; avant-scènes des deuxièmes, 250 fr.; deuxièmes loges de face, 300 fr.; deuxièmes loges de côti, 250 fr.; troisièmes loges de face, la place, 50 fr.; troisièmes loges de cüté, la place, 30 fr.; quatrièmes loges de côté, 20 fr. la place fauteuils des quatrièmes, 30 fr. la place stalles des quatrièmes de face, 20 fr. la place stalles des quatrièmes de côté, 10 fr. la plnce cinquièmes loges, 20 fr. la place.

Aujourd'hui, à la Comédie-Française, en même temps que Le Bon Roi Dagobert,' on répétera Les Demoiselles de Saint-Cyr et Maïtre Favilla. C'est, en effet, après-demain mercredi que ces deux pièces seront jouées à Lille au bénéfice de l'Association typographique de la ville.

On va remettre en scène La FLeur merveilleuse de M. Miguel Zamacoïs, en vue des matinées des fêtes du 25 décembre et du jour de l'An. Xi

On lira aujourd'hui aux artistes Le Sacrifice, l'à-propos de M. Valère Gill, qui sera joué par M. Dessonnes, Mlles Madeleine Roch et Yvonne Lifraud. et donné le 21 décembre, avec Athalie, pour l'anniversaire de la naissance de Racine. !x

Très belle matinée hier à la Comédie-Française, dont le programme était composé du Monde où l'on s'ennuie et de Neiges d'antan:

La soirée n'a pas été moins belle avec SapLao, la pièce émouvante d'Alphonse Daudet et Adolphe Belot, dans laquelle Mlle Cécile Sorel tient toujours le rôle de Fanny Legrand avec une grande autorité et une supériorité incontestable. Elle y est admirablement secondée dans les principaux rôles par MM. Henri Mayer, Georges Grand, Siblot et Paul Numa, Mmes Thérèse Kolb, Madeleine Roch ,et Maille.

Les interprètes de Sapho ont été très chaleureusement applaudis au cours de la soirée et acclamés après chaque acte.

Sur les instances de M. Charles Lecocq, le célèbre compositeur du Petit Duc, MM. Isola ont chargé M. 0. de Lagoanère de diriger les représentations de ce charmant opéra-comique, dont la première représentation au théâtre lyrique de la Gaîté reste fixée à mercredi prochain.

x

Hier, à la Gaîté-Lyrique, petite alerte, heureusement sans importance, à la suite d'une légère fumée sur la scène provoquée par un courtcircuit. L'orchestre joua aussitôt la Marseillaise pour rassurer quelques spectateurs qui s'étaient levés la représentation, continua sans encombre et se. termina aux applaudissements d'un public nombreux.

Rien qu'en dix matinées, La Prise de Berg-opZoom a fait encaisser au Vaudeville une recette totale de 61,517 francs. Quand l'éclatante comédie de M. Sacha Guitry atteindra la centième, les recettes totales dépasseront 600,000 francs.

Aux Variétés, voici les recettes de la deuxième semaine de L'Habit vert

Lundi., 10.032fr. :Mardi Mercredi 9.853 » Jeudi. 9.912 Vendredi. » Samedi 10.283 » Dimanche (matinée). 10.239 » Dimanche (soirée) 10.150 » Les feuilles de location sont ouvertes et presque

ble, et l'encrier à fermeture automatique, et enfin la nappe d'autel que Mme Verglez et Marguerite avaient entrepris de broder pour l'église de Chessain.

Marguerite se préparait à refaire le tour de l'enclos, comme si elle eût fait le tour de son cœur, avec un plus vif adieu, une renonciation définitive au bonheur qu'elle situait en ce séjour aimé, au bord de ce torrent dont les mugissements rauques lui semblaient une musique harmonieuse.

Ah ce domaine garderait son âme cette ombre solennelle d'un bois sombre et immense auprès de ces champs éclairés par un glorieux soleil, et d'où l'on voyait le toit hospitalier d'un chalet élégant, pas loin du moulin actif et poétique, avec sa chute d'eau tapageuse, sa bassecour animée d'une volatile variée depuis les belles grosses poules de Houdan, les crânes petits coqs combattants, les pintades au manteau gris soigneusement retroussé jusqu'à l'escadrille de canards toujours flottant sur le lac bleuâtre.

Et puis, et puis, l'hôte attendu de bientôt, l'hôte de demain peut-être, ce Julien qu'elle devait fuir autant qu'elle devait aussi, malgré elle, l'aimer et le regretter Ah Dieu quitter ce paradis

Pauvre Marguerite 1 Il n'était pas étonnant que ses réponses au babil tenace de Mme Verglez fussent brèves et distraites et la conversation avait cessé comme s'éteint un feu sans aliment.

Tout à coup retentit un lointain appel venu de là-haut, de là nrofondeur de la nef ténébreuse, un cri vague d'abord, puis renouvelé, rapproché, qui finit par mettre debout les deux grands chiens et les lancer à la rencontre de l'invisible appeleur.

Enfin, la clameur devint distincte, et dans les oreilles des deux femmes frémissantes elle vint s'écraser

Ma-man-an Ma-Baaa-aa C'«fit nous-ou I

couvertes jusqu'au 31 décembre, et le chiffre de location d'avance dépasse 150,000 francs. Si grand qu'ait été l'éclatant triomphe des Flambeaitx, qui a suscité l'enthousiasme général, les prévisions les plus optimistes ont été dépassées par des recettes extraordinaires. Avant-hier soir, entre autres, la recette a atteint le chiffre le plus élevé qui ait jamais été encaissé au théâtre de la Porte-Saint-Martin, depuis Chantecler soit 12,700 francs. A la matinée d'hier, on a dépassé 10,000 francs.

En présence de ce résultat vraiment triomphal, et pour répondre à de nombreuses demandes, MM. Hertz et Coquelin ont décidé que Les Flambeaux seraient donnés en matinée tous les jeudis, à deux heures, à partir de jeudi prochain.

Rappelons que le théâtre Sarah-Bernhard donne ce soir La Dame aux CaméLias avec Mlle M.-L. Derval dans le rôle de Marguerite Gautier et M. Jean Angelo dans celui d'Armand Duval. Le secrétaire général de la Renaissance nous écrit

Mon cher confrères,

On nous demande de différents côtés si ce sont toujours Mme Marthe Régnier et M. Noblet qui interprètent les principaux rôles de L'Idée de Françoise.

Voulez-vous être assez aimable d'informer vos lecteurs que la très amusante comédie de M. Paul Gavault est jouée tous les soirs et en matinée du dimanche et du jeudi avec la même admirable distribution de la création, c'est-à-dire Mmes Marthe Réanier, Marguerite Cal'on, Huguette Dastry, Luce Colas, Nicole de Montjoye, Dorah Selly, etc., MM. Noblet ,Victor Boucher, Colombey, Bulher, Dechamps, Cousin, Alerme, Constant, etc. Jeudi, à deux heures et demie, matinée de L'Idée de Françoise.

Tous mes remerciements.

Notre confrère M. Francis Buguetquittele secrétariat général du Palais-Royal. Ce sera désormais M. Edmond Roze qui joindra à ses fonctions d'administrateur de ce théâtre celles de secrétaire général.

Nous lisons dans le Temps

Le syndicat des auteurs dramatiques se réunit aujourdliui en assemblée générale à quatre heures et demie. L'ordre du jour porte Pourparlers avec la commission des auteurs ».

Nous savons d'autre part que la commission des auteurs a reçu communication de la consultation motivée qu'elle avait demandée à son conseil judiciaire, NI' Busson-Billault, ancien bâtonnier, sur la question du syndicat.

Nous croyons savoir quie la consultation de Me Busson-Billault déclare que le Syndicat des Auteurs dramatiques est préjudiciable à la Société des Auteurs.

Quelle décision va prendre ? Syndicat dans sa réunian d'aujourd'hui Se dissoudre, ou continuer ? En attendant, le bruit court que les commissatires MM. Aderier, Bernède, Robert Charvay, Hirchmann, Pierre Veber, vont probablement donner leur démission de membres du Syndicat. A l'Ambigu La cinquième matinée rouge a remporté avant-hier un succès considérable. Au programme, excellemment composé La Ruse, de MM. Claude Roland et Hersent, un drame émouvant et angoissant Mademoiselle Fi fi, la fameuse pièce d'Oscar Méténier (d'après Guy de Maupassant) Le Négociant de Besançon, le chef-d'œuvre d'humour de M. Tristan Bernard. Interprétation de premier ordre dans La Ruse, on a applaudi particulièrement M. Séverin-Mars, Mmes Hamel et Barré, MM. Vallières et Le Goff Mademoiselle Fifi était interprétée par sa créatrice Mlle Gabrielle Fleury, tout à fait empoignante MM. Basseuil, Reyval, Praxy, Harment, Mlles Maud Saur rel, Pierry, Vartilly, tous excellents. Enfin MM. Collen et Chabert furent irrésistibles dans Le Négociant de Besançon, avec Mmes Mazalto, Barré et Doria.

Le même programme sera donné samedi prochain.

Malgré les gros succès d'Amour tzigane de M. Franz Lehar et de La Fauvette du Temple de M. André Messager, M. Félix Lagrange ajoute cette semaine à son programme Paul et Virginie, le célèbre et populaire opéra-comique de Victor Massé, que donnera après-demain soir le Trianon-Lyrique avec cette distribution

Paul MM. Baillard M. de Sainte-Croix Sainprey Domingue Bellet M. de La Bourdonnais Bouvet Virginie Mmes Leone Meala Semet Mme dé Latour Samson Marguerite Labartho Le négrillon Mart A la Comédie-Royale Ce soir, relâche pour répétition d'ensemble demain, répétition générale et mercredi première représentation de Les Phares Soubigou, comédie'en trois actes de M. Tristan Bernard Dozulé, comédie en un acte de M. André Picard, et La Peau de l'Ours, de M. Tristan Bernard.

Voici la lettre que l'auteur des Phares Soubigou vient d'adresser au directeur de la ComédieRoyale

Cher et flegmatique Mayrargue,

Vous me faites remarquer fort justement qu'il serait bon d'ajouter un post-scriptum aux avant-premières que nos confrères de la presse ont bien voulu consacrer, il y a quinze jours, à notre spectacle de la Comédie-Royale. Ce petit exercice de « l'avis aux spectateurs est assez fatigant pour les auteurs, d'autant qu'on le leur demande à un mauvais moment dans la fièvre des dernières répétitions. Que voulez-vous, Mayrargue, je suis un peu agité, je n'ai pas votre calme olympien.

Vous désirez que je dise pourquoi la distribution des Phares Soubigou a été modifiée, et comme il se fait qu'un rôle que devait créer Louise Balthy soit interprété maintenant par Jane Thomassin? Ceci peut paraître surprenant, étant donné les qualités essentiellement différentes de ces deux exquises artistes. Eh bien l'explication en est des plus simples, ne la refusons pas un instant de plus aux foules impatientes.

Ma pièce, je dois le dire, n'utilisait pas suffisamment la prodigieuse fantaisie de Louise Balthy, si bien que nous nous trouvâmes brusquement en présence de ce dilemme dangereux ou Balthy se laisserait alter à sa verve primesautière et débordante et le personnage risquerait d'être dénaturé, ou Balthy modérée, assagie, cesserait d'être Balthy et quelle déception pour les spectateurs

Il arriva donc que le rôle écrit pour Balthy se trouva convenir parfaitement à la charmante, gracieuse, délicieuse Thomassin. Ce sont les surprises du théâtre, et voilà qui rabat la prétention d'un auteur qui croit pouvoir régler l'avance les éléments d'un succès par le secours de sa froide et médiocre raison, au lieu de suivre avec fougue le groupe joyeux de l'instinct, de la fantaisie et du hasard.

Je vais le suivre cette fois avec d'autant plus de confiance, ce trio d'apparence indiscipliné, qu'il est conduit par des guides très sûrs c'est, avec Jane Thomassin déjà nommée, l'admirable Arquillère si profondément vrai c'est Jean Guitry, si amusant et si fin c'est Mme Marthe Alev, Mme Il. Andral, MUe Carmen de Raisy et tous les excellents artistes que vous avez su réunir la Comédie-Royale. Et nous sommes d'autant plus tranquilles que nous aurons sur l'affiche un acte exquis dAndré Picard, où nous verrons Marcelle Lender avec son grand talent et sa séduction accoutumée et que jouera aussi Lugné-Poë chez qui je débutai comme auteur, et qui débuta comme acteur comique dans une comédie de moi, où il eut un succès personnel considérable. Dozulé, l'acte de Picard, avec cette interprétation, vaudrait à lui seul le voyage.

Eh bien, mon cher directeur, que dites-vous du boniment ? Ai-je droit à un verre de vin ?

Franchement, je ne l'mi pas mérité. Je n'ai eu qu'à être sincère. Je le serai encore, Mayrargue, en saluant en

Mon Dieu Les voici, dit Mme Verglez écoutez, ce sont eux.

Et le cri continuait et enfin, entre les colon, nes grises des grands bois, on aperçut des ombres courant, on entendit les aboiements des chiens qui avaient atteint les arrivants et puis cela descendit toujours, les appels et les ombres et les voix se répondirent, les âmes purent se rejoindre.

Julien

Maman voici papa.

Mme Verglez, vacillante d'émotion, la main sur son cœur palpitant, dut s'appuyer à la petite chapelle pendant que Marguerite disparaissait du côté du torrent.

Julien, plus agile ou le cœur moins lourd de souvenirs et de sentiments éperdus, galopait en avant, et bientôt il fut dans les bras de sa mère. Son premier mot fut encore, et répété plusieurs fois Voici papa, le voici bien portant. »

Et l'autre, toujours attendu, aimé autant que pardonné, arriva aussi avec ses yeux d'incendie dans une face animée, énergique et jeune encore sous des cheveux que les souffrances avaient complètement blanchis.

Pas un mot de lui, rien qu'une étreinte longue, et quelques larmes mêlées aux larmes de sa femme.

Et puis l'impossibilité d'exprimer tous leurs sentiments à la fois abaissa la conversation à la matérialité des faits.

Mes chéris, mes deux chéris, s'écria Pauline, en souriant à travers les pleurs inondant son visage, vous me tombez du ciel comment arrivez-vous par la montagne ?

Je t'ai quittée en passant par ce chemin, répondit Georges. le chemin de l'abandon devait être celui du retour.

Mais pourquoi ne m'avoir pas avertie ? Pourquoi pas de lettre, pas de télégramme ? Ah ça, c'est un caprice de Julien. Il voulait te surprendre.

M. DARDET.

vons de be0cs qualités d'audace, de persévérance, de clairvoyance. D'aillewrs une somnambule m'a d6claré un jour en parlant de vous « Ce mousquetaire, à la moustache frémissante, sera un grand capitaine. »

Bien à vous.

Tristan Bernard.

Voici l'horaire du spectacle du Théâtre-Impé* rial 8 h. 1/2, L'Ecole des Chastes (Mlle Renée Doriane et M. Ch. Castin) 9. h., Fin de mois (MM. Coquet, Bari et Mlle Coquet) 9 h. 3/4, Pousse l'Amour (Mlles Lucy Jousset, Pierrette Monfray, MM. Bressol, le dessinateur Moriss, Poggi) 10 h. 1/2; Comme on fait son lit. (M. Victor-Henry, Mlle Léone Devimeur, Alice Clairville et Andrée Coquet). Le bureau de location ouvre à onze heures du matin.

De Berlin La question de la protection de Parsifal fera l'objet, ces jours-ci, d'une interpellation au Reichstag. Le député M. Mumm demandera au chancelier de l'empire d'intervenir en faveur d'une convention internationale destinée à rendre impossibles des représentations de Parsifal dans des conditions qui ne seraient pas dignes du chef·d'oeuvre de Richard Wagner.

D'autre part, M. Maurice Wirth, de Leipzig, un des musicographes allemands les plus érudits, propose, tout en rejetant le projet d'une loi d'exception en faveur de Parsifal, de nommer un commissaire d'empire qui aurait seul le droit d'accorder ou de refuser aux directeurs des différentes scènes lyriques allemandes le droit de jouer Parsifal et auquel incomberait le devoir de veiller à ce que l'ceuvre fût jouée avec toutes les garanties nécessaires.

Berlin aura prochainement trois salles de spectacle en plus l'Odéon-Theater, que dirigera M. Max Reinhardt et qui contiendra 5,000 places l'Opéra de Charlottenbourg, qui pourra contenir 2,300 spectateurs, et le Theater Gross-Berlin, qui n'aura, que 1,574 places. Berlin aura ainsi quarante et un grands théâtres contenant ensemble 50,957 places, savoir salles de comédie et de vaudeville, 22,699 places théâtres d'opéra, théâtres d'opérette, 8,240 cirques, 8,419 variétés, 6,572 places.

Quand on compare ces chiffres à ceux des salles de cinéma, on comprend combien sont justifiées les plaintes des directeurs de théâtre au sujet de la -concurrence que leur font les entreprises cinématographiques. Les cinémas les « kientopp », comme on les appelle ici de Berlin et des faut bourgs peuvent contenir, en effet, 120,000 spectateurs. On estime que le samedi et le dimanche, où l'on donne trois représentations, qui toutes ont lieu devant des salles combles, 350,000 personnes fréquentent les cinémas berlinois.

SPECTACLES DIVERS

L'heure tardive à laquelle se termine le specta-1 cle de la Boîte à Fursy nous oblige à remettre le compte rendu des scènes nouvelles de la revues Cependant nous pouvons annoncer que Mlle Delmarès a triomphé dans ses trois créations et qu'à ses côtés R. Bussy, Mary-Max, Clo-Marra, Gabin et Bosc ont partagé ses succès. Fursy a été acclamé dans son improvisation succès également pour Hyspa, Boyer, Dahl et pour Paul Marinier, qui débutait également hier sur la scène de la Boîte.

SEANCES MUSICALES

Un virtuose, M. Peru, va donner cette semaine* le 5 décembre, un concert chez Pleyel. M. Peru est le dernier élève de Chopin il a reçu les leçons du grand compositeur à Varsovie. M. Peru est un excellent artiste il a quatre-vingt-cinq ans c'est dire que la vie ne lui a souri que médiocrement. Les auditeurs qui viendront jeudi proctiain entendront donc de la bonne musique et feront en même temps œuvre de charité.

CONFERENCES

Université des Annales. Aujourd'hui, S deux heures « La Nature », conférence par M. Jules Le- maître, de l'Académie française. Auditions de Mme Bartet, de la Comédie-Française.

A cinq heures « Les Grands Capitaines de la Renaissance Bayard », conférence par M. Geor-i ges Claretie. Audition de M. Albert Lambert, de la Comédie-Française.

La semaine la Société des conférences ï

Mercredi, à deux heures et demie, ouverture des cours de M. Camille Bellaigue sur Gounod.

Vendredi, à deux heures et demie, conférence de M. Henry Roujon, de l'Académie française, sur Mme Vigée-Lebrun.

A l'Ecole des hautes études sociales, M. Camille Le Senne fera son feuilleton parlé hebdomadaire aujourd'hui, à quatre heures un quart, avec le concours de MM. Rozenberg et Bélièrefj et de MIJe Lucienne Guett, sur La Bonne Mmson de MM. Garney et Henri Clerc. Nicolet

19, r.Scribe. Bibliothèques. Articha) i £|jny U EUU luxe. Cad. élég. Catal. G. franco. LE MONT-DORE

« Providence des asthmatiques »

adresse franco brochures et boîte spécimen Pâte pectorale « Madeleine ». Ecrire Compagnie fer-< mière, 8, boulevard Poissonnière, Paris.

LA CURE DD DOCTEUR KRÔ1ELIMCK « Le sang vicié est la cause latente de toutes les' maladies », a dit Bordeu. Le Traitement vegétad du D" Kromelinck élimine progressivement et sûrement les poisons recélés dans le sang. Sous son influence, l'assimilation se galvanise, les échanges moléculaires s'équilibrent, les vaisseaux s'assouplissent, le cœur se rythme. L'individu le plus malsain se retrempe, rafraîchi dans son ensemble. C'est le véritable élixir de jeunesse. (Une cure comprend 5 flacons, franco contre mandat de 14 francs, Pharmacie Normale, 19, rue Drouot, Paris).

ACADÉMIE DE MEDECINE

Toujours la déclaration de la tuberculose En cas de rupture de la rotule Un

nouvel alcaloïde

La discussion de la question de la déclaration de la tuberculose se poursuit à l'Académie de médecine, sans donner lieu à des controverses bien vives.

Hier, c'est M. Mosny qui avait la parole, et on peut résumer en quelques mots son argumentation.

Il a tout d'abord excellemment dit que la prophylaxie antituberculeuse devait, avant tout, viser à supprimer la contagion inter-humaine et, particulièrement, la contagion familiale.

L'idéal pour arriver à ce but serait d'imposer l'obligation de déclarer tous les cas de tuberculose et de sanctionner cette déclaration par l'isolement des malades mais c'est impossible, momentanément du moins, et nous die-

Et la regardant avec amour, plongeant son

regard dans les yeux de sa femme, il ajouta Quand je suis parti, explique-t-il, en ce

malheureux jour de l'abandon que ma vie désormais devra me faire pardonner, je fis ici une courte station pour demander d'y revenir après la réparation de mes fautes. Je remercie Dieu de m'avoir exaucé.

Ah désormais, s'écria Pauline, ce sera

le vrai bonheur, la vraie union de nos âmes. Georges, Julien, mes deux aimés, promettons ici, devant notre oratoire, d'être bons et doux à autrui.

Ils s'étreignirent tous trois encore une fais.

Allons, allons chez nous. Passe devant

comme autrefois, grand bébé, dit Pauline suspendue au bras de son mari il a encore grandi, il s'ast élargi, et quelle barbe 1 Eb comme il est hâlé, notre Julien

Et toi, ma chérie, comme tu es toujours

jeune et jolie, et adorable, et adoré©

Oh Georges, une vieille femme comme

moi Tais-toi, railleur pour te punir, je ne te dirai pas que tes cheveux blancs sont charmants et te vont très bien. N'est-ce pas, Julien, papa est beau.

Oui1 maman, papa est beau, mais surtout

il est bon. Vous verrez comme il est bon. Et que de choses à vous conter Que d'aventures 1 JEAN DORIGNY

(A suivre.) CHANGEMENT D'ADRESSES

Nous rappelons à nos abonn6s que toute de-

mande de changement d'adresse doit être accompagnée de 60 centimes en timbres-poste pour frais de réimpression.


vons nous défendre en rendant obligatoire la désinfection de tous les logements après décès, ou même, sans qu'il y ait décès, après tout changement de locataire, sauf dans le cas où un certificat médical attesterait que personne, dans la famille du précédent locataire n'était atteint d'une des maladies transmissibles dont la déclaration est actuellement obligatoire ou facultative.

M. le professeur Le Dentu a entretenu l'Académie des fractures de la rotule et il a exposé un procédé opératoire consistant dans un hémicexclage bilatéral de la fracture.

La communication de l'éminent chirurgien est d'autant plus intéressante, que les fractures de la rotule se produisent souvent avec une telle facilité qu'elles semblent presque spontanées. Malheureusement, le modus operandi de M. Le Dentu est trop spécial pour que les profanes en admirent toute la beauté. Nons nous contentons donc de signaler ce travail.

On sait que le jaborandi, ou plutôt, son principe actif, la pilocarpine, est un puissant sudorifique, en même temps qu'un énergique sialagogène. On l'emploie surtout dans les cas de diphtérie. Or, on vient de découvrir un nouvel alcaloïde du jaborandi que son auteur a baptisé du nom de « carpitie ». Il jouit des mêmes propriétés, mais à un plus haut degré que la pilocarpine.

SPORT COURSES A SAINT-OUEN

Lundi 2 décembre

Les courses commenceront à une heure quinze minutes.

Nos pronostics

Prix de la Nivelle. Canleloup II, Bonny Boy.

Prix du Pic du Midi. Va Tozit, Violent IV. Prix de la Chalosse. Humbug, Clarisse Harlowe.

Prix du Nébouzan. Nickel, Y quem. Prix de Marsan. Bruges, Monticello. Prix de l'Arbizon. Urbanité, Soulard.

DES SPECTACLES DU LUNDI 2 DECEMBRE

THÉÂTRES

OPERA (Tél. 307.05), S h. Samson et Dalila. Les Deux Pigeons.

Mercredi Les Maîtres Chanteurs.

Vendredi Faust.

Samedi Gwendoline. Les Deux Pigeons. COMEDIE-FRANÇAISE (Tél. 102.22), 8 h. 3/4. Bagatelle.

Mardi, jeudi L'Ecran brisé. Blanchette. Mercredi, vendredi, samedi Bagatelle. OPERA-COMIQUE (Tél. 105.76), 8 h. Carmen. Mardi, jeudi, samedi Les Contes d'Hoffmann.

Mercredi La Danseuse de Pompéï.

Vendredi Werther.

ODEON (Tél. 811.42), 9 h. Le Double Madrigal. L'Heure des Tziganes.

THEATRE LYRIQUE (Gaîté) (Tél. 1029.20), 8 h. 05. L'Aigle.

VAUDEVILLE (Tél.' 9 h. 1/4. La Prise de Berg-op-Zoom.

VARIETES (Tél. 109.92), 8 h. 3/4. L'Habit vert. GYMNASE (Tél. 102.65), 9 h. 1/4. Le Détour. PORTE-SAINT-MARTIN (Tél. 437.53), 8 h. 1/2. Les Flambeaus.

RENAISSANCE (Tél. 437.03), 8 h. 1/2. Le Bon Moyen. L'Idée de Françoise.

THEATRE SARAH-BERNHARDT (Tél. 1000.70), 8 h. 1/2. La Dame aux Camélias.

BOUFFES-PARISIENS (Tél. 145.58), 8 h. 3/4. L'Amour-Propre. La Bonne Vieille Coutume. ATHENEE (Tél. 282.23), 8 h. 1/2. Le Journal de l'Athénée. Le Diable Ermite.

CHATELET (Tél. 192.87), 8 h. 1/2. Le Roi de l'Or.

PALAIS-ROYAL (Tél. 102.50), 9 h. La Présidente.

REJANE (Tê"L_2 3S.78), 9 h. Monsieur l'Adjoint. Un 'Coup de Téléphone.

AMBIGU (Tél. 436.31), 8 h. 1/2. Cœur de Française.

ANTOINE (Tél. 436.33), 8 h. 3/4. Lé Mirage. Crédulités.

REVUE SITUATION GÉNÉRALE

'A-t-on monté, a-t-on baissé ? Il est difficile de répondre catégoriquement. Si nous comparons -en effet les cours, non pas de toutes les valeurs, mais seulement des valeurs dirigeantes, nous relevons que les fluctuations durant cette semaine fourïiisseM des arguments et aux haussiers et aux baissie,rs.

La Rente finit à 90 05 contre 90, le Turc à 84 52 contre 84 85, le Serbe à 81 80 contre 81 55, la Banque de Paris à 1,720 contre 1,720, le Crédit Lyonnais à 1,570 contre 1,583, le Rio à 1,901 contre 1,905, la De Beers à 534 50 contre 528, la Maltzoff à 1,150 contre. 1,166. On a fait fort peu d'affaires làdessus, pas de discussion possible quand l'argent vaut 2 3/4 à 3 0/0 au parquet, 4 7/8 à 5 1/2 en coulisse, on ne peut pas prétendre qu'il y avait des positions chargées.

Quelles ont été les tendances de la Bourse ? Lundi on a ouvert dans une ignorance à peu près complète au sujet des négociations des alliés et de la Turquie et de la tension austro-serbe un faux bruit de mobilisation a montré toute la nervosité de la' Bourse. Ce n'est que vers la fin de la semaine que des nouvelles plus précises sur les pourparlers permirent d'escompter, et c'est avec cet espoir que les boursiers sont partis, la conclusion prochaine de l'armistice ou de la paix. 1 Pourquoi n'a-t-on pas monté ou pourquoi a-t-on si peu monté ? Nous dirons comme dans notre dernière chronique le résultat n'est pas régulier. Que constatons-nous, en effet ? Très nombreux sont ceux qui, depuis vendredi, sont persuadés, à tort ou à raison, que la paix tant désirée va être signée qui, à tort ou à raison, ne veulent pas tenir compte du différend austro-serbe, toujours existant et malgré cet optimisme on ne monte pas. Que se passe-t-il ? Simplement ceci les maisons, inquiètes ou prudentes (comme vous voudrez), vendent 25 titres quand elles reçoivent l'ordre d'en acheter cinquante, procèdent à des ventes de couverture. Or, en ces temps difficiles où la solvabilité est sévèrement épluchée, les acheteurs à terme sont ou bien les banques assez solides et assez expérimentées pour être inaccessibles à la peur, ou des spéculateurs très solides qui lèvent ou pensent lever le titre or, pendant ce temps, le comptant achète et achète encore. La Bourse, en somme, en ce moment, ne fait plus de terme, mais du comptant, ou quand elle fait du terme c'est encore du comptant.

Que se passera-t-il le jour où éclatera la bonne nouvelle, la vraie bonne nouvelle, le jour où tous ces petits commis si allants d'ordinaire, si quiets aujourd'hui, pourront à nouveau travailler sans couverture, reprendront leurs petites opérations ? Hausse formidable, démesurée, excessive, puis. baisse, car toutes les banques, tous les spéculateurs, et le grand public qui actuellement absorbent du papier ou le soutiennent, le lâcheront à pleins bras, prendront leurs bénéfices. Et c'est la Bourse qui paiera, c'est le public, c'est l'argent qui gagnera et c'est juste. Il se peut que ces déductions théoriques ne soient pas immédiatement ratifiées par les faits, telles ou telles interventions nécessaires peuvent se produire, mais elles ont au moins le mérite d'être rationnelles.

Je ne pouvais m'empêcher, au cours des ces Bourses mornes, sans affaires, d'opposer ces deux milieux si différents, ces deux mentalités si opposées. Le boursier-diplomate, qui par habitude professionnelle, crainte de la différence à payer, s'affole à la moindre nouvelle défavorable et l'argent, que vous l'appeliez les banques, le gros spéculateur ou le public qui placidement, froidement applique la formule « acheter en baisse, vendre en hausse », et qui aux mauvais prophètes répond « Les Balkans on nous fait redouter cette crise depuis vingt ans La guerre on la fait, on ne l'annonce pas pendant trois semaines il y a de trop belles affaires en perspective dans la péninsule tous ces gens-là s'arrangeront. » D'un côté l'agitation stérile, nerveuse de gens qui ne possèdent pas, qui ne pensent pas de l'autre l'argent, la force calme qui achète parfois cent titres, parfois un titre seulement, mais qui l'a, qui peut le serrer dans un portefeuille, pour qui une opération est autre chose qu'un règlement de différences, du solide qui a profité de toutes les crises et profitera encore de celle-ci.

G. W.

COURSES A AUTEUIL

Dimanche i décembre

II a fait un temps de saison et comme de plus le programme était un des mieux composés de l'arrière-saison, il y avait beaucoup de monde dans toutes les enceintes les deux principales épreuves, le prix La Haye-Jousselin et le prix de Normandie, ont donné lieu à des courses superbes et dont les résultats ont été d'une parfaite régularité.

La plupart des concurrents qui avaient disputé, il y a quinze jours, le prix Montgomery se sont retrouvés, hier, dans le prix La HayeJousselin dans le prix Montgomery, Sauveur avait battu Magicienne à dix livres, mais il avait paru que la pouliche n'avait dû son échec qu'à une faute à la dernière haie hier, elle recevait douze livres de son vainqueur, et comme elle a fait un parcours irréprochable, elle a pris une brillante revanche on ne pouvait donc souhaiter résultat plus régulier. Derrière eux, Hopper, que l'on n'avait pas revu sur les obstacles depuis sa victoire dans le Grand Steeple-Chase, a fourni un parcours remarquable sous son poids écrasant de 78 k.; il a paru dangereux jusqu'à la dernière haie et sa prochaine sortie devra être une victoire les autres ont tous plus ou moins honorablement figuré et en particulier Sélinonte, qui a tenu tête à Sauveur jusqu'au talus à revers où elle est tombée.

Dans le prix de Normandie, qui s'est terminé tout à l'avantage des trois ans qui y ont pris les cinq premières places, le résultat n'a pas été moins satisfaisant, car le vainqueur, Gold Blade, avait déjà donné des preuves d'un mérite certain, et hier il s'est retrouvé devant Oiselette et Ismen, notamment, qu'il avait battus le jeudi précédent sur le même parcours. Ce jour-là sa victoire avait paru heureuse en raison du manque de train son succès d'hier vient prouver non seulement qu'on s'était trompé, mais qu'il s'accommode de toutes les courses, car hier le train a été très soutenu, et cependant il n'en a été gêné à aucun moment et l'a emporté beaucoup plus facilement que jeudi c'est un excellent poulain.

Rien à dire des autres vainqueurs qui ont tous gagné plus ou moins facilement.

APOLLO (Tél. 472.21), 8 h. 3/4. Le Soldat dt Chocolat.

TRfANON-LYRIQUE (Tél. 433.62), 8 h. 1/2. Les Mousquetaires au Couvent.

CAPUCINES (Tél. 156.40), 9 h. Potins et Pantins, revue. Flirt pour Deux. La Mèche fatale.

DEJAZET (Tél. 1016.80), 8 h. 1/2.– On opère sans douleur. Tire au flanc 1

THEATRE DU GRAND-GUIGNOL- (Tél. 228.34), 9 h. La Bienfaitrice. Pendant l'Armistice. Le Grand Match. L'Esprit souterrain. Le Sacrifice.

CLUNY (Tél. 807.76), 8 h. 1/4. -Le Crabe. Le Loustic.

COMEDIE-ROYALE. Relâche.

THEATRE IMPERIAL (Tél. 594.97), 8 h. 3/4. L'Ecole des Chastes. Monsieur Collerette veuf. Le Pousse l'Amour. Comme on fait son lit. THEATRE FE-MINA (Tél. 528.68), 8 h. 1/2. Tu vas un peu fort. Le Valet de Coeur. La Casquette blanche.

THEATRE MICHEL (Tél. 163.30), 8 h. 3/4. La Réussite. L'Escapade. La Cruche.

THEATRE DES ARTS (Tél. 586.03), 9 h. 1/4. L'Homme de Confiance. Le Grand Nom. SPECTACLES DIVERS

FOLIES-BERGERE (féi. 102.59), 8 h. 1/2. La Revue des Folies-Bergère, 36 tabl., de M. P.-L. Flers (Mistinguett, Morton, Yane, Chevalier, Tramel et Yvonne Printemps,Antonett et Grog). OLYMPIA (Tél. 244.68), 8 h. 3/4. Maurel, Régine Flory, La Revue de l'Année, de MM. Rip et Bousquet (Dorville, Boucot, Mmes Mérindol, Leblanc, Delysia et la danseuse Esmée). MOULIN-ROUGE, h. 1/2. Les Jolies Filles de Gottenberg, opérette (Mmes Marise Fairy, Hédia, Myalis, MM. A. Luguet, Du Prez, Paul Clerc.

LA CIGALE (Tél. 407.60). Midi à 14 Heures, revue de MM. Barde et Carré (Régina Badet, Nina Myral, Raimu, Géo Lolé, Fred Pascal). CONCERT MAYOL, 10, r., de, .l'Echiquier (Tél. 168.07). Mayol, Allems, Perriat, Fréjol, Leblond, Max Guy, Mourriès, Izeli Kranil. Dans l' « Initiatrice c, Danvers, Ntquet, etc. SCALA, 8 h. 1/2. Spectacle-concert.

BOITE' A FURSY (Tél. 285.10), 9 h. 1/2. Delmaj'ôs et R. Bussy dans la Revue de la Boîte. Gabin, Bosc, Mary Max, Clo Marra; les chansonniers Fursy, Hyspa, Boyer, Marmier, Dahl.

Résultat. Comparez les cours du 15 et ceux du 30. Pendant ces quinze jours on a fait circuler en Bourse les plus mauvaises nouvelles, on a exercé sur elle les pires pressions. A-t-on baissé ? A peine. Aurions-nous eu une crise aussi forte en octobre, si la destinée de la Bourse à cette époque, au lieu de dépendre de commis qui deviennent verts parce qu'un titre sur une mauvaise nouvelle perd 20 francs qu'ils ne peuvent payer et vendent et précipitent la baisse, avait été entre les mains fermes qui la soutiennent aujourd'hui ? REVUE DU MARCHÉ

FONDS D'ETAT

30/0 Perpétuel 90 8D 95 3 0/0 Amortissable Brésil 4 0/0. 8395 83 15 Extérieur 4 91 40 91 45 Japonais 4 91 91 Japonais 5 0/0. 10l 75 Portugais. 6365 6365 Russe Consolidé 9145 55 Russe 91 60 91 10 Russe 76 25 Russe 1906 103 05 10275 Russe 100 10067 Serbe 81 55 8l 90 Turc 4 84'85

Après s'être sensiblement tassée sur ses cours de samedi dernier, notre Rente a retrouvé en dernier lieu une tenue plus favorable, la modicité de son report, qui s'est établi en moyenne à 0 fr. 15, ayant laissé la meilleure impression. Le comptant, d'ailleurs, est demeuré en dehors des fluctuations au jour le jour subies par le terme, et nous la retrouvons en bonnes tendances à 90. Parmi les emprunts étrangers, les revirements de l'.opinion en ce qui concerne la situation politique se sont finalement annulés, en sorte que l'on se retrouve en général aux environs du niveau précédent. C'est le cas, notamment, pour la plupart des Russes, le 1901 perdant cependant un demi-point à 92 10. Les intentions pacifiques du gouvernement moscovite au sujet du règlement des questions balkaniques semblent se confirmer. L'Extérieure Espagnole varie peu à 91 45. Le nouvel emprunt espagnol de 300 millions de pesetas serait émis, assure-t-on, dans la première quinzaine de décembre. Le projet de loi sur le change international, préparé par le ministre, consiste dans la création de billets-or et d'une caisse de conversion analogue à la Caisse Argentine on espère, grâce à ces mesures, faire baisser la- prime de l'étalon d'or.

Quant aux fonds balkaniques, ils ont été irréguliers, le Serbe regagnant un peu de terrain, tandis que le Turc fléchissait légèrement.

Le gouvernement émet 3 millions de livres turques en bons du Trésor.

A la suite des démarches entreprises par les syndicats français et par l'administration de la Dette publique, les divers gouvernements représentés au conseil de la Dette ont promis leur protection pour la sauvegarde des droits des créanciers lors des règlements futurs

BANQUES ET ETABLISSEMENTS

DE CREDIT

,• 23 nov. 30 nov. Banque de France. Il..500 » 4.525 » Banque d'Algérie » 3.088 » Banque de Paris » Comptoir d'Escompte. 1.002 » 1.000 » Crédit Foncier de France 852 » 850 Crédit Lyonnais 1.583 1.575 » Société Générale 825 820 » Banque de l'Indo-Chine 1.574 Union Parisienne. 1.130 1.127 » 'Baque National' du Mexique 935 » 930 Land Bank 1S6 » 181 » Crédit Foncier Egyptien. 765 » 763 Crédit Mobilier. » Banque Ottomane 039 » 633

La Banque lie France s'est aisément maintan.ue aux environs des plus hauts cours.

D'après le dernier bilan hebdomadaire, les bénéfices de la semaine sont de 763,766 fr. 75, ce qui porte le total des bénéfices pour le second semestre à 22,594,016 fr. 08.

L'imprécision de la situation politique a en-, travé l'essor des grands Etablissements, qui auraient la plus pressant besoin d'une période de calma pour mettre au jour les opérations financières dont le lancement se trouve indéfiniment

DÉTAILS

Prix Port-Saïd (haies, à vendre 3,000 francs, 3,500 1. Joehanaan, à M. L. Van de Poêle (Groom).

2. Apiarist, à M. G. Braquessac (Povvers).

3. Jeddo, à M. Ed. Mayer (F. Berteaux).

Non placés Soleil (R. Sauval), Retardataire (J.-B. Moreau), Friand II (Debisschop), arrêté Lucifer III (F. WilGagné par une longueur et demia le troisième à une Mutuel 52 fr. Placés Jochanaan, 30 fr. 50 Apiarist, Prix de Décembre (steeple-chase francs, 3,100 mètres)

1. Clotilde II, à M. M. Descazeaux (W. Head).

2. Make Haste II, à M. C. Lignon' (E. Hardy). 3. Bélisaire II, à NI. l'IL Petit (Dujardin).

Non placés Orge II (Lebourgoys), Passau (Riolfo), tombé.

Gagné par deux 'longueurs et demie le troisième à quinze longueurs.

Mutuel 19 fr. Placés Clotilde II, 12 fr.; Make Haste II, 18 fr. 50.

Prix La Haye-Jousselin (steeple-chase 40,000 francs, 5.500 mètres)

1. Magicienne, à M. Ch. Brossette (W. Head,. 2. Sauveur, à M. A. Foacier (G. Parfrement). ̃"̃'•' 3. Hopper, à M. Guerlain (Bourdalé).

4. Port av Prince, à M. Camille Blanc (R. Sauval). Non placés Or du Rhin III (A.-V. Chapman), Choléra (Powers), Vingt Hanaps (P. Thibault), dérobé Ratafia II (E. Roue), tombe Le Balafré II (J.-13,. Moreau), tombé Sélinonte (Denis), tombée.

Gagné par deux longueurs le troisième à deux longueurs et demie le quatrième à six longueurs. Mutuel 53 fr. 50. Placés Magicienne, 18 fr. 50 Sauveur, 17 fr. 50 Hopper, 35 fr.

Prix de Normandie (haies 10,000 francs, 3,100 mètre.s)

1. Gold Blade, à M. Ch. Kohler (F. Williams). 2. Ultimatum, à M. A. Veil-Picard (G. Parfrement). 3. Eleusis II, à M. A. Veil-Picard (G. Mitchell). Non placés Oiselette (F.. Berteaux)", Traversin (P. Thibault), Rupestris II (A. Carter), Iomen (R. Sauvai). Fausaine II (J.-B. Moreau), Ekwanock (W. Head), Tripot II (Powers), Rosely (A.-V. Chapman), King Malcolm (Groom), tombé..

Gagné par deux longueurs le troisième à une longueur et demie.

Mutuel 96 fr. 50. Placés Gold Blade. 41 fr. 50 Ultimatum, 46 fr.; Eleusis II, 175 fr.

Prix de Viroflay (steeple-chase 4,000 francs, 3,500 mètres)

1. Aigle Impérial III, à M. G. Goldschmidt (Delvignel. 2. Loriot, à M. Ch. Brossette (Blaise).

3. Herzégovine II, à M. L. Graciet (Debisschop). Non placés Riposata (Smith), Nérestan (Groom). Gagné par deux longueurs le troisième à six longueurs.

Mutuel 138 fr. Placés Aigle Impérial III, 38 fr.; Loriot, 19 fr.

GRANDS MAGASINS DUFAYEL. Concert et Cinématographie, tous les jours, de 2 h. à 6 h., sauf le dimanche. Buffet. Nombreuses attractions.

LUNA PARK (rois de BoulogneF(DÎr7G. Akoun) v Toi. 562.44). 14 attractions. Entrée 1 fr. donnant droit à 1 attraction, de 1 h. à minuit. MAGIC-CITY (Pont de l'Alma) (Tél. 707.65). De midi à minuit. Entrée 1 fr. donnant droit à 1 attraction. Skating, 3 séances. Bal, Magie Folies, music-hall tous les soirs à 8 h. 1/2. NOUVEAU-CIRQUE (Tél. 241.84). 8 h. 1/2 Attractions diverses. 9 h. 1/2 La Grande Chasse à courre. Mercredis, jeudis, dimanches et -fêtes matinée à 2 h. 1/2.

CIRQUE' DE PARIS, avenue de La Motte-Picquet (Tél. 731.90). Trois jours par semaine jeudi, samedi, dimanches et fêtes, 8 h. 1/2 soir. Jeudi, dimanche et fêtes, mat. 2 h. 1/2. CIRQUE MEDRANO, 8 h. 1/2. Attractions diverses.

COLISEUM (Music-Ilall), 65, r. Rochechouart (Tél. 282.13), 8 h, 1/2. Darius' M., Mason et Bart, Troupe Goodlov, Mme d'Estress, Tom Titt Folyer, Cécile Daulnay, Trio Genaro, etc. GAUMONT-PALACE (Hippodrome) (Tél. 516.73), 8 h. 1/2. Le Mystère des Roches de Kador. Okoma. Onésime, gentleman détective. Les Filmparlants et Phonoscènes Gaumont. Attr. PALAIS DE GLACE (Ch.-Elysées) (Tél. 659.26). Patinage sur vraie glace. Tous les jours de 2 h. à 7 h. et de 9 h. à minuit.

lïîrTËMÂCÔLÔR (19, r. Le Peletier) (Tel. 159.79). De 2 h. 1/4 à 6 h. 1/2 (2 séances). De 8 h. 1/4 à minuit (2 séances). Les Deux Rivaux. Les Vandales. Le Million du Général. BAL TABARIN. De 5 à 7 h.: Apéritif-concert. Tous les soirs Quadrilles excentriques. Les Gelhart, troupe tyrolienne. Samedi proFête iz Cléopàtre.

SKATING-RING SAINT-DIDIER. Matinée, à 10 h. 1/2 (entrée, 1 fr.) après-midi, de 3 h. à 6 h. 1/2 soirée, de 9 h. à minuit (entrée, 1 fr. 50). Cinquante musiciens. Six bowling. THEATRE GREVIN (Tél. 155.33), 10, bd Montmartre. -A3 3 h. et à 9 h.: Théodore et Cie. A 5 h. (les jeudis, dim. et fêtes) Déjà une Revue Faut., 2 fr. (entrée du Musée comprise). MUSEE GREVIN. La France au Maroc. Le Palais des Mirages Danses lumineuses. Cinéma le plus parfait.

TOUR EIFFEL. Ouvert de 10 h. du matin à la nuit. étage Restaurant-Brasserie Déjeuner, 4 fr. et à la carte. Matinées au théâtre, dimanches et fêtes, à 3 h.

ajourné. On clôture néanmoins sur uns impression assez satisfaisante la Banque de Paris s'établissant à 1,774, l'Union parisienne à 1,127 et le Lyonnais à 1,575 le Mobidier, de son côté, fait 666.

L'assemblée de cette dernière Société, qui a eu lieu récemment, a approuvé les comptes fixant le bilan gé^néral, à l'actif et au passil. à 215.129,911 fr. 35, en augmentation d'environ 12 millions de francs sur celui de l'exercice précédent.

Parmi les principales opérations auxquelles la Société a procélé au cours de l'année, on relève des émissions d'emprunts d'Etat, d'obligations de sociétés industriaiies et de travaux publics et des augmentations de capital d'institutions de crédit. Nous ne citerons, au nombre des premières, que l'Emprunt Intérieur 4 1/2 0/0 du Gouvernement Argentin, l'Emprunt 4 0/0 du Gouvernement fédéral des Etals-Unis et l'Emprunt Extérieur 4 1/2 or de la Province de Buenos-Aires.

Le Crédit Mobilier Français a prêté son concours à deux grandes affaires argentines la Compagnie du Port Commercial de Bahia-Blanca et la Compagnie d'Electricité de la Province de Buenos-Aires. Il a créé la Société Financière au Brésil, qui a pour but d'être un centre permanent de contact avec les milieux industriels et financiers du pays, desquels le Crédit Mobilier Français a pu, depuis quelques années, faire apprécier la valeur de son concours.

Enfin la Société, poursuivant le développement de ses services de banque et l'accroissement de ses relations à l'étranger, s'est intéressée à l'augmentation du capital d'un certain nombre d'établissements de crédit en France et il l'étranger, parmi lesquels nous citerons la Banque de Commerce Privée de Saint-Pçtersbourgv' le Crédit Anversois, le Crédit Agricole, Commercial et Industriel Algérien.

Signalons enfin que les explications fournies au cours de l'assemblée par le président, en ce qui concerne, finstallal-ion de la Banque dans le nouvel immeuble de la' rue Taitbout, ont été accueillies avec beaucoup de faveur par les actionnaires,

Parmi les Sociétés étrangères, la Banque ottomane ne s'est pas départie de sa grande résistance.

Nous avons eu déjà l'occasion de signaler l'obligalion Ibero Platense, Crédit Foncier et Hypothécaire en République Argentine. Rappelons que ce titre a pour contrepartie des contrats en première hypothèque régulièrement transférés par la Société débitrice. D'autre part, ces hypothèques ne dépassent pas 65 0/0 de la valeur des propriétés a Buenos-Aires. Cette garantie serait suffisante pour faire de l'obligation Ibero Platense un titre intéressant. Ce qui augmente encore sa valeur, c'est que son capital est plus important que le total des obligations émises.

Enfin, on sait qu'un groupe de grands établissements financiers français vient d'introduire sur notre place les actions de préférence du Banco El Hogar Argentino, Crédit Foncier mutuel. Les obligations 5 0/0 et 0/0 de cette Société sont inscrites à la Cote officielle depuis longtemps déjà. Avec l'action de préférence, les portefeuilles acquièrent un élément de plus-value notable. Les prêts hypothécaires sont passés de 652.000 francs en 18991900 à 140,800.000 francs en 1911-1912. Les bénéfices nets, de francs en 1899-1900, ont constamment augmenté jusqu'à atteindre 12,850,000 francs en 1911-1912. La prudence du conseil d'administration s'est manifestée dans la stabilité du dividende fixé depuis onze ans il 11 0/0 du capital versé. Au prix de 920 francs, le rendement ressort 6.35 0/0.

TRANSPORTS

Est. 900 » Nord. » Midi. 1.128 Ouest. 885

En conformité avec l'ensemble du marché, les Chemins français ont légèrement fléchi seul le Midi demeure bien tenu. Au surplus, il convient de remarquer que les transactions sont toujours clairsemées dans le compartiment.

Les recettes des cinq grands réseaux pour la quarante-cinquième semaine de 1912, sont en plus-value de 85,000 fr. pour le Midi, de 210,000 fr. pour l'Est, de 511,000 fr. pour YOrléans, de 519,000 francs pour le Nord et de 640,000 fr. pour le Lyon. Les titres des lignes algériennes n'ont varié que dans des limites assez étroites. L'Est algérien se représente à 700, l'Ouest-Algérien est ferme à 630.

308 309 » » 432 Chemins Austro-Hongrois. Méridionaux. 583

Reflétant les variations de la cote, les Chemins espagnols ont éprouvé des fluctuations dans les deux sens, sans s'écarter toutefois des cours pra-

Prix Whisper-Low handicap 5,000 francs, mètres)

1. Memnon, à M. A. Veil-Picard (G. Parfrement). 2. Science, à -,NI. H. Ramsell (R. Sauvai).

3. Philippe III, à !IL James Hennessy (C. Hawlrins). Non placés Le Futur (W. Head), Galiléenne (P. Kelly),, Jlm Cana (F. Berteaux), Fa Niente (Heath).

Gagné par une encolure le troisième à six longueurs. Mutuel fr. 50. Placés Memnon, 16 fr.; Science, 19 fr.

TIR AUX PIGEONS

L'ouverture du Tir aux Pigeons, dont les épreuves sensationnelles attirent chaque année, sur le stand de Monte-Carlo, les fusils les plus renommés et l'élite aristocratique des Deux-Mondes, aura lieu lundi prochain, 2 décembre. Le programme, sensiblement supérieur à celui des saisons précédentes, comporte 160,000 francs de prix, objets d'art et médailles en or, qui, ajoutés au montant des entrées et aux divers prix supplémentaires, forment un total considérable.

Les divers concours journaliers, tous internationaux, seront disputés en poules, tirs à distance fixe, séries et handicaps ils comprennent environ quatre-vingts journées d'épreuve.

Au nombre des prix, les plus importants, nous relevons

1. Grand Prix de Monaco (10,000 francs), 24 et 25 janvier

2° Grand Prix du Casino (25,000 francs), 10, 11, 12 et 13 février

3° 11' Championnat triennal (12,000 francs, 24, 25, 26 et 27 février

4° Grand Prix du Littoral (10,000 francs), 17 et 18 mars. Il est superflu d'ajouter que les shooters trouveront auprès de MM. Gindre, le distingué administrateur délégué, et Grisoul, le sympathique et dévoué secrétaire gé. néral du tir, l'accueil le plus empressé.

AUTOMOBILISME

La Charron Ltd vient de livrer à M. Bichot, de Dijon, un runabout 10 HP, le type de la voiture légère si fortement réputé.

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30 nov.

tiqués samedi dernier. Du 1er janvier au 31 octobre, jes recettes des, grandes lignes espagnoles accusent une augmentation de 10,678,872 pesetas pour le Nord-Espagne, de 9,919,845 pesetas pour le Saragosse et de 2,638,597 pesetas pour l'Andalou. Les Méridionaux Italiens et les Austro-Hongrois font bonne contenance aux environs de leur précédente clôture.

Les Lombards oscillent autour de 104. La Compagnie des Lombards vient de signer avec les curateurs des obligations de priorité 3 et 4 0/0 l'ajournement des tirages d'amortissement. La Cote Européenne annonce que le Comité de défense des Obligataires français a adressé au curateur une demande urgente pour que celui-ci soumette avant la fin de l'année un plan de réorganisation. L'action Alpes Bernoises s'inscrit en reprise à 425 l'obligation 4 0/0 est à 482 la Moutiers-Lougeois à 455.

Dans le groupe des Chemins américains, l'action privilégiée Brazil-Railway, après s'être tassée, regagne quelques points à 555.

Métropolitain. G38 » G3G » » 232 » Thomson-Houston. 7M » 757 » Suez. »

Malgré un essai d'amélioration au milieu de la semaine, les valeurs de traction de la région parisienne clôturent à des cours inférieurs à ceux pratiqués à la fin de la précédente huitaine. Les échanges sont d'ailleurs fort restreints dans le compartiment et quelques réalisations se sont encore produites à la veille de la liquidation. Les valeurs de tramways ont fait assez bonne contenance.

Les valeurs de navigation, qui ne se traitent que de loin en loin en ce moment, ont au contraire donné quelques signes de lourdeur à noter, pourtant, la fermeté de l'Est- Asiatique Français à 215. Plus calmes, les titres de Sziez ont finalement reperdu quelques points sur l'avance qu'ils avaient réussi à prendre ces temps derniers, à la suite de l'annonce de la répartition de janvier. Bien qu'un léger fléchissement se soit produit dans les recettes, la plus-value atteint encore 1,680,000 francs au 28 novembre.

VALEURS DIVERSES

Eclairage et Force. 1.390 1.375 864 Secteur 1.941 Parisienne de distribution. 669 Gaz de Paris. 293 290 Tabacs Ottomans. Dynamite Centrale. 285 58 56 50

Les valeurs gazières, dont le marché est resté peu animé, n'ont généralement présenté que de très légères variations.

Les valeurs d'électricité qui ont suivi les mouvements d'ensemble de la cote n'ont donné lieu toutefois qu'à des variations de cours très limitées. Après un recul d'une quinzaine de points, l'Electricité de Paris clôture en reprise, la Parisienne de distribution se tasse légèrement au comptant, les secteurs parisiens témoignent d'une réelle stabilité l'Eclaimge électrique, influencé par la lourdeur ambiante revient à 136 pour finir à 139.

Les pét.rolifères russes sont décidément plus calmes le NaPhte de Bakou n'a pu réussir à regagner le cours de 2,000 et finit en faiblesse. Parmi les pétrolifères américaines, l'Union des Pétroles d'Oklahoma s'est bien comportée autour de 98. En coulisse, au comptant, les titres de la Franco-Wyoming ont eu un courant d'échanges très régulier, l'action ordinaire vers 43 25, la préférence à 102.

Les valeurs de caoutchouc n'ont pas été plus activement traitées que la semaine dernière. Le ton général du marché de la matière est calme par suite de, la stabilité des prix du Para. On a offert, paraît-il, ces jours-ci, à Bordeaux, près. de 75,000 kilos de caoutchouc de nos colonies d'Afrique qui ont été enlevés facilement à des prix souitenus par des vendeurs à découvert.

L'action Forestière Sangha-Oubanqhui se traite1 à 235.

Les bénéfices de l'exercice 1911, qui seront soumis à

G. d'Emiéville

Rolls-Royce est revenue intacte à l'usine, sans trace d'usure, sans rien qui nécessitât une réparation quelconque si minime fût-elle.

AERONAUTIQUE

La fête des deux Coupes Bennett

Le banquet des deux Coupes Bennett, que donnera, jeudi soir, au Palais d'Orsay, l' Aéro-Club de France, sera d'autant plus brillant que nombre d'officiers d'état-major et les chefs de centres et chefs de grounes de 1'Ac.ronuutique, ont accepté, l'invitation qui leur a clé adressée. L'Aéro-Club a tenu, en effet, à associer les brillants succès remportés par l'Aviation militaire il la double victoire que nos compatriotes ont gagnée à l'étranger.

Le ministre de la guerre a désigné le colonel Hirs- chauer, inspecteur permanent de l'Aéronautique militaire, pour le représente.

M. Jean Dupuy, ministre des travaux publics, présidera cette grande fête du sport et de l'industrie aéronautiques.

Parmi les nombreuses personnalités inscrites au banquet de l' Aéro-Club, figurent S. A. 1. le Prince Roland- Bonaparte, président de la Fédération Aéronautique Internationale M. Galli, président du Conseil municipal de Paris M. Delanney, préfet de la. Seine, etc.

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M. Antoine-Georges-Amédée-Ernest Outrey, résident général de France au Cambodge, officier de la Légion d'honneur, avec Mlle Agnès Brun. M. Jean-Gilbert-André Hoyoit de Boislucy avec Mlle Julia O'Neal.

M. Albert-Georges-Louis Jacqrqin, agent administratif de la Compagnie des établissements Bauche, avec Mille Geneviève-Jeanne-Marie Lancrenon, fille de l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, officier de la Légion d'honneur.

M. Georges Guénaux, docteur en médecine, avec Mlle Henriette-Louise- Marguerite Bertaux. M. Jules Wagener, sculpteur, avec Mlle CélineZélie Germain.

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ont droit gracieusement à deux

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poses) ou à une grande photogra-

phie Portrait d'art de la Photo-

gra.phie

RUE

23 nov, 30 nov.

23 nov. 30 nov.

l'assemblée convoquée pour le 17 décembre, s'élèvent il 2,939,382 francs contre 3.833.8S9 francs pour le précédent exercice, mais il y a lieu de remarquer que ce dernier comportait exceptionnellement une durée de quatorze mois, alors que l'exercice 1911, dont il va être rendu compte, ne s'est étendu que sur une période de dix mois. Par suite, le bcnéfice 1911 est en réalité plus élevé que le précédent, ce qui est d'autant plus satisfaisant que le prix du caoutchouc a été, durant la dernière période envisagée, légèrement inférieur. Le dividende proposé par le conseil sera de 14 fr. 80 et cette répartition absorbera 1,800,000 francs.

En coulisse, La Financière et la Malacca ne se sont guère modifiées. Au comptant, Pacouda se négocie à 70 50.

Influencées par la. faiblesse ambiante, les actions de lafNorvégienne de l'Azote ont éprouve un léger recul, mais se relèvent finalement en raison des tendances meilleures, pour fermer à 263. Chacun sait que l'affaire est sortie de la période d'essais et on nous assure que les bénéfices acquis au cours du dernier exercice doivent être dépassés pour celui que nous traversons-.

METALLURGIE CHARBONNAGES

Aciéries de France 1.092 » 1.078 » Chantiers de la Loire 1.860 » 1.84.J Aciéries de la Marine « Denain et Anzin » 2.618 » Creuset. 2.130 » 2.120 »

Nouveau temps d'arrêt dans le mouvement de hausse des valeurs métallurgiques françaises, mais nous avons déjà fait remarquer à plusieurs reprises que les cours atteints paraissent largement suffisantes en regard des dividendes distribués.

En ce qui concerne la situation de l'industrie, on nE¡ peut que se montrer très satisfait an travaille partout .avec animation et les usines sont surchargées de commandes. Dans sa réunion mensuelle, le Comptoir des Aciers Thomas vient de décider une hausse de 10 francs sur les demiproduits, pour le premier semestre 1913. Après la vigoureuse étape de hausse de la semaine passée, les charbonnages français consolident leurs caurs on doit cependant constater une nouvelle amélioration des mines de Courriènes (+ 11) et de Maries (+ 80).

VALEURS RUSSES

Ariansk. 473 » » Hartmann C97 » Il Maltzoff l.K'6 » 1-1W » Sosnowice » l.iuO »

Nous ne relevons pas à la hn de cette huitaine des écarts de cours bien considérables sur les valeurs métallurgiques, mais il faut avouer que la cote est toujours extrêmement mobile dans ce compartiment et que, si les fluctuations ont moins d'envergure, elles se produisent à la moindre influence, tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre, en dépit de l'appui des banques moscovites. Bien entendu, l'attention est encore attirée de préférence vers la Maltzoff.

Au comptant, il semble qu'il y ait un peu plus de stabilité les Aciéries dit Donetz cèdent un peu de terrain à 1,245 la Dniéprovienne se tient bien à

Les charbonnages russes passent par les mêmes alternatives que les valeurs métallurgiques Sosnowice, un moment revenu aux environs de 1,400, affirme un certain mouvement de reprise, sans pourtant finir en plus haut. Les Sels Gemmes, plus calmes, oscillent autour de 300. En raison de la recrudescence des demandes, les charbonnages de la Pologne russe ont décidé d'élever les prix de vente du charbon de 50 kopecks pour toutes les sortes, à partir du lor janvier prochain. Dans le Donetz, les prix sont également très fermes, malgré l'augmentation sensible de la' production depuis le début de l'année.

LETAUX

Rio 1.807 Cape 170 50 Balia. Platine Vieille Montagne. 1.015 6i 50 64

M. Jacques-André Boulloche, élève ingénieur à l'Ecole des ponts et chaussées, fils du conseiller à la cour de cassation, officier de la Légion d'hon-,neur, avec Mile Hélène-Marguerite-Thérèse Chaperon.

M. Alfred Lionard, ingénieur, directeur d'assurances, avec Mlle Charlotte Bobert, fille du conseiller à la cour d'Alger.

M. Marke Grivault, entrepreneur de trampsports, avec Mlle Germaine Lejeune, fille du capi-,taine d'artillerie, trésorier de l'Ecole polytechnique.

M. Georges Caries, ingénieur, chef de service de colonisation à Madagascar, avec Mlle Marguerite Weissen.

M. Pierre-Hyacinthe Reynoird, négociant, Avec Dllle Joséphine-Anna Clavet.

M. Wladimir Mavrocordato, fils du ministre plénipotentiaire de Roumanie à Vienne, aveo Mlle Catherine de La Forest-Divonne.

M. Jacques Monlezun, fils du colonel, avec'Mme Henry Gamby, née Javal.

M. Alfred-Camille-Bertrand Dru, conseiller de préfecture honoraire, avec Mlle Georgette-Catherine-Marguerite Texier.

M. Marie-Raymond-Jean-Léopold de Guibert, docteur en droit, avec Mlle Julie-Lucie-Maxie Mar. tel. M. Henri-Léon-Joseph Carez avec Mlle Henriette Mathé.

M. Albert Kleyer, avocat à la cour de Bruxelles,' avec Mlle Enriqueta Borrego.

DÉPLACEMENTS ET VILLÉGIATURES

des abonnés du « Gaulois

Mmes de Blanchecoudre, au château de Doüy., Edmond Boclon, à Roanne.

H. de La Chaise, au château de Villers-sur-Thère.- Albert de Lafarge, à Viviers.

Comtesse des Nos, au château du Puy.

Comtesse du Périer de Larsan, au château du Coudray.

J. de Saint-Victor, à Béziers.

MM. Emile Allez, au château de Bélesbat. Emmanuel de Berc, à Clermont-Ferrand.

Louis de La Groudière, au château du Désert. Vicomte de La Tour du Pin, au château de Bosmont.

E. de Montardy, à Périgueux. RENTRÉES A PARIS

Mmes Camille Dehaynin. Baronne Louis de Dorlodot. Hamoir. Marquise de MaillardLafaye. Poinsinet de Sivry.

M. le comte Desplaces.

aux guichets du GAULOIS.

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£j nov. ô\j nuv.

as nov. iu nov.

23nov. 30 nov.

Le cuivre finit en tendance lourde et en baisse pour la semaine de £ 1.55 au comptant et de £ 1.3.9 à trois mois.

Nous lisons dans la circulaire de MM. Katz et Cie

« Les affaires en Standard ont été fortement ré< duites, sous l'influence de la politique internationale. Le marché a varié entre £ 77 et 77.15J- pour, terminer à £ 77 à trois mois.

» Les agences de vente se tiennent toujours à mais, à la suite du courant d'achats de la semaine dernière, la demande s'est beaucoup ralentie.

» Les statistiques européennes du début de la semaine prochaine paraissent devoir être favorables, mais l'amélioration de ce côté de l'Atlantique, craint-on, sera plus que neutralisée par le recul des prochaines statistiques américaines pair suite des faibles exportations récentes.

» Les cours continuent à dépendre de la patience des producteurs et du soutien du groupe dirigeant. Comme d'usage dans les marchés artificiels, les consommateurs vivent en partie sur leurs réserves. »

Les cuprifères ont, dans l'ensemble, suivi-les tendances générales du marché. Le Rio, après avoir été ramené un instant aux environs de 1870, se relève en clôture à 1897.

En banque, les porphyriques maintiennent leurs bonnes dispositions précédentes. Nous laissons la Utah-Copper à 331, la Chino aux environs de 25U et la Ray Con.sotidated vers 122.

D'autre part, la Pena-Copper se voit recherchée à 25 50, Montecalini à 131 50.

Au comptant, l'action San Platon se représente à 165, la Huelva-Copper à 25.

L'àssemblée générale ordinaire de cette dernière Compagnie est convoquée pour le 3 décembre courant, à Londres. Suivant les prescriptions statutaires, le rapport du conseil d'administration a été envoyé aux actionnaires depuis plusieurs jours.

Parmi les métaux autres que le cuivre, l'étain reste en baisse pour la semaine de 12/6 au comptant et de £ 1 2/6 à terme. En ce qui concerne le zinc, les carnets de commandes des fabricants sont bien garnis et la consommation reste satisfaisante. Nous laissons l'action Butte and Superior. à 252.

MINES D'OR ET DIAMANTIFERES

23 nov. 30 nov.

Chartered.n 33 25 33 25 71 Sa 28 27 50 85 25 25 Mines. De 528 532 » 166

Le compartiment des mines d'or se montre fort irrégulier. Faible tout d'abord sur des ventes de Londres à l'approche de sa liquidation, il suit au jour le jour les tendances générales du marché, mais tend cependant à se raffermir en extrême clôture.

La De Beers est activement recherchée pendant les dernières séances. Voici les conditions princi-q pales du contrat provisoire entre la Voorspoed Diamond et la De Beers, qui seront soumises aux premiers jours de février à l'assemblée de la Voorspoed

«*La Voorspoed vend aux De Beers Mines tous ses droits, actif et propriété, pour le prix de £ 393,571, payables comme suit £ 120,000 d'obli-, gâtions hypothécaires souscrites par la Voorspoed en faveur de E. Friedlander and C° seront payées par les De Beers avec l'intérêt à partir du 1er juillet 1912 £ 20,000 ont déjà été versées à la Voorspoed les £ 253,571 restantes seront payées en espèces contre transfert légal et livraison de tous droits, actif et propriété de la Voorspoed. La Voorspoed cèdera également aux De Beers tous ses droits contre la Couronne po ur la revendication du capital d'exploitation dépensé par elle pour achat de machines et d'équipement, etc., soit £ 281,372. Aussitôt le contrat provisoire confirmé par ses actionnaires, la Voorspoed entrera en liquidation.

KERARMOR.