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Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1912-11-26

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 26 novembre 1912

Description : 1912/11/26 (Numéro 12827).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k535623s

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/04/2008

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AllJfliWKtJf, LE GAlftOIS » EST A SIX PAGES SOMMAIRE

Mondanités.

Lettre de la Princesse Clémentine d'Orléans. Le Haut commandement..

Chambre des députés Discours de M. Maurice Barrés.

,A l'Extérieur.

Dernière Heure.

Les socialistes contre la guerre, à Baie à la C. G. T.

Nos Correspondances de l'étranger: Lettre de Londres.

Causerie agricole.

Nos Informations.

Tribunaux.

Concerts.

Courrier des spectacles.

Sport Pronostics et résultats.

Déplacements et villégiatures des abonnés du « Gaulois ».

Feuilleton « Les Démentis de la Vie M, par M. Jean Dorigny.

1 talie

'Au moment de quitter Venise, lorsque la pensée de partir double de mélancolie et de crainte la joie du séjour, ce n'est peut-être pas la beauté du paysage qui vous touche le plus, mais le charme et la facilité de la vie que l'on mène sur la lagune. Demain, se dit-on tristement, il faudra retrouver une existence sans imprévu et sans laisser-aller sous un ciel bas et fumeux, ce sera une ville bruyante dont les habitants n'ont pas l'air d'être, comme ici, des promeneurs, des flâneurs, des oisifs enchantés au lieu de la fine et penchante gondole, des voitures à traction mécanique, hurlantes et projetées, vous feront traverser des rues où tous les vacarmes élèveront leur cacophonie enfin l'on retrouvera sa propre existence, ses soucis, ses devoirs, ses habitudes aussi tout ce qu'on fait parce qu'on l'a fait hier et que l'on sait bien qu'on le fera encore demain. Italie si chère et si généreuse, qui, une fois encore, nous as donné tant de plaisirs aux fortes et charmantes saveurs, nous le savons bien, ce qui nous manquera le plus, quand nous serons loin, ce ne seront pas tes villes de grâce ou de magnificence, ni tes'palais majestueux, ni tes .j; églises où séjourne l'ombre pieuse, ni tes musées habités par les dieux, non, ce que nous pleurerons le plus souvent" ce seront ces heures de loisir, passées sans sentir couler le temps, sur tes places les plus humbles, dans tes rues les plus petites, dans tes restaurants les moins renommés. Prisonniers de l'hiver et du septentrion, nous accepterons, pour nous évã der, la complicité toujours prête de notre mémoire elle ne nous emportera pas vers tes trésors et tes grandeurs, ni vers tes amas de rubis et. de perles, mais vers ces modestes richesses dont tu ne songes point à tirer vanité, menus grains qui n'ont pas la valeur de tes joyaux célèbres, mais capables, cependant, réunis les uns aux autres, de former un collier léger et brillant, pareil à ceux que composent, pour les étrangères ravies, avec. le verre soufflé dans les fournaises, les femmes de Murano. Loin des plafonds tiépolesques, loin des murs ténébreux où Tintoret travailla, loin des colonnades qu'un peuple de héros couronne, nous suivrons une dernière fois tes pas, Italie familière, agile fille aux vifs regards, et que nous reconnaissons dans chacune des passantes dont, sous notre fenêtre, nous entendons 'sur le quai de dalles, sonner la petite chaussure à talon de bois.

La fragile, souple Vénitienne, moins placide que sa sœur Romaine, a choisi sa parure pour plaire à la lagune et pour honorer la mer. Fière de ses cheveux, elle ignore le chapeau et donne à ses larges chignons, à ses 'tresses gonflées les formes contournées et rondes des conques et des coquillages. Il faut voir passer ces jeunes femmes, se tenant droites, mais non roidement, la chevelure mordue par l'arc dentelé des peignes d'écaille, laissant les vivantes volutes de bronze ou d'or caresser leurs tem-. pes et jusqu'à leurs j6ues poudrées. Certaines de ces coiffures.sont d'une complication extrême de nombreuses ondulations s'y succèdent en diminuant, comme les vagues sur la plage et parfois aussi la frêle nuque est toute cachée par un casque épais et bas fait de boucles plus enchevêtrées qu'un bouquet d'algues. Dans ces échafaudages savants et épanouis, presque jamais on ne voit ni fleur ni ruban. Et cette nudité ajoute encore au luxe de ces belles coiffures, dont les vraies Vénitiennes sont plus orgueilleuses que de tout couvre-chef empanaché.

Obéissant dans l'arrangement de leur chevelure à un rite sans doute fort ancien et qui a quelque chose de religieux, ces jeunes femmes vont et viennent dans les rues de la ville, .comme si c'étaient là les couloirs du temple de la déesse Venise. On nous a assuré c'était assurément dans un rêve que les Vénitiennes ,sont, en réalité, les anciennes sirènes. Lorsque furent révolus les jours mythologiques, les fabuleuses habitantes des golfes et des mers ne moururent pas, comme moururent nymphes, faunes et centaures, dont le vent a dispersé les cendres, qui flottent encore sur toute la Méditerranée. Les Sirènes eurent un sort favorisé métamorphosées en femmes, elles vinrent ser;vir ici, dans sa merveilleuse prison, leur reine et leur mère, Aphrodite, fille des flots. Pour pleurer le passé détruit, elles revêtirent ce long châle funèbre, uniforme de deuil, qu'elles porient encore, et dont les franges de soie, qui semblent liquides, coulent sur leurs pas comme un flot léthéen. Enfin, on nous a dit encore toujours dans ce rêve baroque que chacune de ces anciennes Sirènes, lorsqu'elle quitte la. vie, a pour cercueil une noire gondole, tombeau nomade, où son âme est enfermée.

Sous les fenêtres de notre logis, sur le petit -canal au-dessus duquel notre porte s'ouvre, les gondoliers, chaque soir, viennent remiser leur élégant bateau. Vraiment, elles finissent par sembler des bêtes vivantes, ces étranges gondoles, aussi sensibles au moindre* coup de rame que le cheval l'est aux mouvements du cavalier. Rien de plus amusant que de voir l'intel•ligence avec laquelle elles obéissent à leurs maîtres, non moins habiles que précautioñ 'neux.

D'ailleurs, chaque gondolier porte à sa gondole un véritable amour. Parfois nous assistons au retour de ce singulier troupeau marin, lorsque, à la fin du jour, il vient chercher dans notre rio la sécurité et le repos. Mais, le plus souvent, nous choisissons le spectacle du. départ, au matin.

Pour la nwit, le gondolier, aidé par sa femme et par ses enfants, a retiré de l'embarcation tous les coussins, tapis et ornements, qui font du milieu de chaque gondole le plus confortable des divans. C'est donc, d'abord, lorsque la bête est nue, sans harnais ni selle, qu'on lui fait une première toilette. Après quoi, toujours assisté de sa famille, le barcarol » apporte au bord du quai les profonds coussins de cuir noir,, les strapontins, le fauteuil à un seul bras et les accoudoirs dont les cordons, ornés de extrémités, soit par un soit par

familière

'une petite divinité marine, l'un et l'autre en cuivre très bien astiqué. Tout cet attirail est épousseté, brossé avec un soin extrême, puis placé aux places convenues et bientôt la gondole est prête au service, dans sa robe noire, toute lustrée, laissant étinceler à l'avant son peigne à larges dents d'acier, aussi frémissant, aussi fin que l'antenne d'un papillon. Ce travail du gondolier se fait généralement avec accompagnement de chansons. Cette année, tout Vénitien au cœur bien placé chante l'hymne tripolitain, hymne plein d'allégresse et de fougue, et qui, même pour l'étranger le plus pacifique, a d'héroïques échos. Nous nous souvenons d'avoir entendu cet hymne, à la fi.n, de l'été dernier, chanté dans un concert populaire, à Milan, par une chanteuse fort justement aimée en Italie la Donnarumma, Napolitaine à la voix chaude et vive. Toute la salle reprenait en chœur le refrain de la conquête, et l'accent unanimement chaleureux avec lequel ce refrain était clamé n'aurait pu nous laisser indifférent. A Venise, les marmots qui ne savent pas encore parler, chantent déjà, eux aussi, l'hymne tripolitain et les accordéons le font retentir également, imités en cela par ces fâcheux orchestres de trombones qui viennent parfois troubler la paix vénitienne pour offrir, dès l'aube, des concerts vraiment trop « riches de cuivre aux habitants qui, peut-être, s'en passeraient bien.

Les gondoliers, les enfants, les joueurs d'acordéon et les joueurs de trombone ne sont point seuls à former le spectacle dont, sous nos fenêtres, se déroulent. quotidiennement les péripéties.

A peine le canal est-il vide de sa minuscule escadre, qu'apparaît, au tournant du rio della Toresela, la péotte du marchand de légumes. Elle est large et lourde et avance lentement. Suivant le chemin d'eau que marquent, sur la Lagune-Vive, les gros pali blancs à têtes noires, cette péotte vient sans doute de Malamocco ou de Pellestrina. Le garçon qui la guide est le plus souvent pieds nus, et aussi habile à manier sa pesante rame qu'à discuter avec les ménagères le prix des tomates et des choux. Selon l'heure de la marée, la péotte est à fleur du quai ou, au contraire, assez en contre-bas. Dans ce cas, les acheteuses. se penchent, tandis que le maraîcher tend vers elles ses plus beaux produits. Il n'y a; sans doute pas une plus jolie et pittoresque façon de « faire son marché »: A peine rentrées chez elles avec leur collier d'oignons ou leur touff.e de gros navets ronds, ces heureuses Vénitiennes ressortent quand les appelle le cri du vendeur de poissons. Celui-ci, tandis que son confrère vend sur l'eau les fruits de la terre, vend les, fruits de la mer sur les quais. Il court rapidement, pieds nus aussi, l'épaule sciée par l'arceau de bois auquel il a suspendu ses deux corbeilles pleines. Ces paniers ruisselants attestent la fraîcheur des beaux poissons, qui luisent entre les herbes et les algues. Il ne s'arrête pas à chaque porte, pour chaque cliente, mais il les réunit autour de lui, le plus souvent au pied do l'escalier des ponts, et là, ce sont de nouveaux conciliabules et de nouveaux marchés.

Nous croyons bien que c'est le marchand de poulpes qui passe le dernier.

Il faut, sans doute, être un plus .vieux Vénitien que nous le sommes pour parvenir à aimer il déguster ces bêtes roses et difformes, dont l'apparence, cependant, si elle était celle d'un comestible, ne serait pas repoussante. Ces petits poulpes au corps rond, de la grosseur d'un œuf, semblent sculptés dans du corail rose. Ils sont entassés dans des cuves de terre cuite dont l'intérieur est recouvert d'un émail vert pâle à chinures vert foncé. L'aspect est pour faire le plaisir du peintre, .mais le gourmand est moins séduit. C'est souvent le cas pour ces produits indigènes, qui ravissent le voyageur, tant qu'il ne les a pas goûtés.

Nous nous rappelons la première fois que nous vînmes en Italie, combien nous fûmes satisfait et ravi à la vue d'un étalage en plein vent, tout regorgeant de ces melons qu'on nomme « cocomeri H. Ils sont ovales, leur écorce a le vert noir et luisant de certains marbres, et, si on les coupe, on découvre un e chair moëlleuse et brillante, d'un rose infiniment délicat, sur laquelle les pépins, d'un noir de jais, ressemblent à des loups de carnaval sur des dominos de soie.

Alléché par un aussi avenant habit, nous désirâmes aussitôt savourer une tranche de « cocomero ». Notre désillusion fut grande cette belle chair rosé avait un goût de marais, fade d'abord, puis âpre c'était vraiment là le cadeau trompeur de la mauvaise fée. Ajoutons sans tarder que de pareilles déconvenues sont rares en Italie, où les divertissements de la gourmandise sont plus nombreux que partout ailleurs. Pour une pastèque décevante, que de raisins délicieux, que de figues exquises En septembre, lorsque la saison a été clémente, c'est en Toscane qu'il faut goûter ce dernier fruit, qui n'est jamais bon dans nos climats. Dans 'certaines figues italiennes, on peut croire vraiment que l'or même du soleil a été enfermé et il n'y a pas, peut-être, beaucoup de plaisirs plus parfaits que celui qui consiste à faire diminuer lentement un petit monceau de belles figues, assis sur le banc de pierre brûlante de quelque jardin toscan, à l'heure où, dans le ciel, les fleurs et les cloches tissent et balancent un invisible hamac fait de sons et de parfums.

Jean-Louis Vaudoyer

Ce qui s e passe LA POLITIQUE

L'INTERNATIONALE A BALE

Le congrès socialiste international 'de Bâle, organisé avec le concours du gouvernement bâlois, a été notablement plus important, que nos petites parlottes socialistes.

La mise en scène y était plus soignée, les principaux acteurs de cette manifestation ayant compris qu'il convenait de frapper l'imagination «des peuples » par un spectacle exceptionnellement impressionnant.

Le cortège des pacifistes s'est,formé dans une caserne et c'est dans une cathédrale que les orateurs ont développé leurs théories antireligieuses.

A l'arrivée des socialistes devant la vieille église, on a sonné les cloches et les orgues ont fait entendre leur grande voix.

La foule chantait des chœurs en suivant recueillie des drapeaux richement ornés que portaient des hommes revêtus de costumes quasi militaires.

Sur le passage de ces bannières, les femmes s'inclinaient dévotement, et vraiment, si l'on n'avait su que cette profusion d'ornements, ces. étendards, ces cantiques et ces orgues avaient pour objet de rehausser l'éclat d'une manifestation socialiste, on aurait pu croire que la ville de Bâle procédait en grande pompe à une cérémonie religieuse.

Sans doute, ces emblèmes, ces insignes étaient ornés avec une exagération, un mauvais goût qu'ignore l'Eglise, et les manifestants du moins beaucoup d'entre eux portaient des plumes, des écharpes, des gants de boxeur, qui n'avaient .rien d'hiératique mais les assistants étaient visiblement impressionnés par ce luxe un peu démodé.

Il s'agissait de déclarer la guerre à la guerre et de rechercher en commun le moyen d'établir

Les Allemands, on le sait,1 sont à cet égaré. moins affirmatifs que nos socialistes français.En dépit des sollicitations que leur adressent nos internationalistes, ils restent Allemands et prétendent ne point renoncer à leur patrie en l'honneur d'un vague humanitarisme que jusqu'ici nul n'a pu définir.

On peut donc croire que le congrès se terminera par une de ces déclarations à la fois sonores et vides dont M. Jaurès détient la formule, et l'on se séparera, comme il est toujours advenu jusqu'ici, sans avoir dissipé le nuage dont s'enveloppe prudemment le parti socialiste français.

Au congrès dissident, que tenait le même jour à Paris la C. G. T., on s'est montré plus affirmatif:

Les cégétistes méprisent les paroles et exigent des actes ils considèrent la propagande par le fait comme plus efficace que les discours les plus véhéments et ils s'efforcent de dissocier toutes les corporations indispensables à la guerre.

A la bonne heure, voilà des gens qui savent ce qu'ils veulent et ne perdent pas, à ratiociner, un temps qu'ils comptent employer plus utilement. Aussi ne figurent-ils pas dans la troupe dorée sur tranche qui prêche en ce moment dans la cathédrale bâloise. M. Jaurès leur apparaît comme le directeur d'un conservatoire socialiste où l'on apprend à chanter en se déshabituant d'agir aussi les cégétistes doivent-ils nous préoccuper un peu plus que les jaurésistes.

Je sais bien que le jour où le gouvernement voudra mettre fin aux agitations de cette néfaste association, il lui suffira de mobiliser contre elle une ou deux brigades de police et ce sera fini, mais nos hommes d'Etat ne sem1blent pas soucieux de se mettre à dos les souteneurs de la C. G. T.; peut-être ne croient-ils pas au danger que présente pour notre ordre social ce groupement révolutionnaire. Ils ont peut-être raison, pour l'heure présente, mais il ne faut jamais laisser lever les mauvaises graines.

C'est une maxime vieille comme le monde et que le gouvernement fera sagement de méditer. L. DESMOULINS.

ÉCHOS DE PARTOUT

Nous.avons déjà signalé la singulière attitude du citoyen Masson, maire socialiste de Brest, qui s'était amusé à chanter la Carmagnole et le Ça ira en passant deux fois avec une bande de ses amis devant la demeure du préfet pour. l'insulter.

Jeudi dernier, au conseil municipal, le maire s'expliquait sur ces incartades il en a reven- diqué la responsabilité.

Il vaut mieux, a-t-il dit, être réveillé par les chants de l'Internationale que par le son du canon. J'invite désormais mes amis à substi- tuer aux couplets stupides de la Carmagnole, qui est un chant grossier, ceux de la sublime (sic) Internationale et de l'Hymne du ,17°. Le cri de « A bas l'armée » sera remplacé par celui de Vive l'année révolutionnaire Et le conseil, ayant émis le vœu que le maire prenne des mesures pour assurer la tranquilsimplement déclare qu'il interdisait' les son- ne.ries de cloches la nuit de Noël, l'école des tambours et clairons qui se fait dans les patronages catholiques et les pèlerinages que font fréquemment dans les cimetières les Sociétés patriotiques

Et voilà Il est inconcevable que le gouvernement ne s'émeuve pas de ces faits, et non moins inconcevable que les Brestois les accep-

La monnaie de bronze a vécu, du moins ne lui reste-t-il que quelques semaines encore à vivre. On vient, en effet, de remettre aux ministres et aux membres de la commission des finances les premières pièces en nickel de cinq et dix centimes frappées à la Monnaie. Légères, élégantes, de proportions heureuses, les nouvelles pièces conquerront certainement la faveur du public. Le maître graveur Henri Varenne, à qui l'exécution en a été confiée, y a représenté une allégorie l'Abondance s'appuyant sur le Travail, du plus artistique effet. Le revers porte un faisceau de licteurs avec l'indication cinq ou dix centimes. Comme nous l'avons dit récemment, ces pièces sont perforées en leur milieu, de manière à éviter toute confusion avec la monnaie d'argent.

Dès leur mise en circulation, on retirera la monnaie de bronze, laquelle sera affectée à la fabrication des centimes, à celle des monnaies d'appoint pour nos colonies et, enfin, à l'exécution des commandes faites à la Monnaie par les Etats étrangers.

Actuellement, il y a en circulation 'pour soixante-dix-sept millions de monnaie de bronze, non compris dix millions de monnaie de nickel à vingt-cinq centimes. Comme on compte un déchet de 20 0/0, c'est un peu moins de cinquante-neuf millions de francs qui devront rentrer dans les caisses de l'Etat. En revanche, la Monnaie devra, aux termes de la loi votée par les Chambres, lancer une émission de quatrevingts millions de francs en coupures de cinq dix et vingt-cinq centimes.

Le sou en bronze, lourd, sale, oxydé, ne sera pas regretté immodérément. Place à son brillant successeur, le sou en nickel.

̃̃• ;VISION D'ART

CINQ EXPOSITIONS

Je ne suis pas bien sûr qu'il n'y ait que cinq expositions inaugurées dans la journée d'hier, mais on conviendra que cinq suffisent.

A la galerie Devambez, la Société des Peintres-Graveurs français attirait une foule nombreuse. Il y a là des chefs-d'œuvre, notamment les anciennes eaux-fortes de M. Albert Besnard; le Bedeau et le Vieux Berger, de M. Loùis Legrand, œuvres fortes et supérieures; les Pêcheurs fuyant l'orage et l'Ojfice du soir, de M. Charles Cottet, eaux-fortes en camaïeu de grande puissance; deux femmes nues, de dos, de M. Armand Berton, qui sont d'un modelé admirable; la Coupe et le Géant abattu, de M. Paul-Emile Colin, eaux-fortes très remarquées par leur vigueur; deux scènes de tribunal par M. Forain, qui burine avec une telle sûreté de main et un tel talent que l'on recherchera longtemps ces épreuves; le Masque aux cheveux d'or, de M. Laboureur, belle gravure sur bois teintée; le Vieux Chëne, de M. G. de Latenay; V Abreuvoir et la Croix du Bois-Maçon, de M. Auguste Lepère, œuvres du maître qui est ici en place d'honneur et qui se sert du bois avec le canif comme s'il maniait le burin. De M. A. Lunois, de très belles eaux-fortes le Picador, Sainte-Sophie. De M. Abel Truchet des eaux-fortes teintées d'une belle venue. Et, parmi les étrangers invités, les eaux-fortes très recherchées de M. Zorn, qui est Suédois sa vieille Mona est une merveille.

Galerie Bernheim jeune, exposition des oeuvres de François Hatvany, nudités peu esthétiques mais d'une coloration parfaite dans les chairs. C'est du réalisme poussé aux extrêmes de la vérité.

Galerie Reitlinger, rue de la Boétie, exposition des tableaux de M. Y.-E. Muller, prix de Rome, dont Je talent apparaît ici sous deux jours différents également appréciables. Dans le sentiment de l'Ecole on admirera Détresse et d'autres grands tableaux. Plus près de l'école impressionniste, mais avec une très juste vision des.choses et la lumière, apparaissent ses belles études faites aux iles d'Hyères. Ses pastels, sanguines et crayons sont aussi remarquables.

Galerie Druet, exposition annuelle d'impressionnistes, où nombreuses sont les toiles de M. Maurice Denis, dont la pensée se dégage toujours avec un grand charme de ses compositions .parfois mystiques. Son Saint Sébastien est particulièrement admiré. M. H. Lebasque expose Terrasse, Jeune Fille et Fillette écrivant, qui marquent plus de précision dans, le talent de l'artiste et une technique supérieure en même temps qu'une juste vision. De M. Vallotton, Cerises et Groseilles, natures mortes d'un beau relief et d'une belle couleur.

Galerie Hébrard, exposition des céramiques de M. André Metthey. On se pressait autour des vitrines pour admirer ces vases, ces plats, ces coupes, dont les riches s gj }f s devins jft§pj-

r?s dé l'art persan, ou des vases antiques, sont le résultat de vingt années de recherches assidues et montrent un artiste\de grand talent et non un industriel. Toutes ses pièces sont originales et toutes sont belles. L. M. Voilà cinq ans que la population parisienne attend avec impatience la création de la fa- meuse « garde de nuit », destinée à collaborer avec la police municipale pour tout ce qui concesne la sécurité des individus et de la propriété, à l'exclusion de toute immixtion dans la police répressive proprement dite.

Patronnée par un groupe de députés, de conseillers municipaux et de présidents des chambres syndicales, cette organisation est, paraît-il, à la veille de se créer. On a soumis au préfet de police des projets d'uniforme, et voici celui qu'on paraît devoir adopter. Il consiste en un dolman boutonné droit à un rang de boutons, avec un emblème au col formé de branches de chardon, et en un casque dont les bords sont destinés à protéger contre la pluie. Ils n'auront pas de pèlerine, ni de capuchon, car ces vêtement ont l'inconvénient de paralyser les mouvements de l'homme et de l'empêcher d'entendre ce qui se passe derrière lui. Pour que les apaches n'aient pas de prise sur le garde, la courroie du revolver passe sous le dolman. Chaque garde est muni d'une solide matraque et d'un chien de police redoutable. On commencera, dit-on, par les lw, 2°, 16° et arrondissements.

Ouvert depuis le 1er novembre, aux Galeries Georges Petit, 8, rue de Sèze, le 9e Salon annuel de là Gravpre originale en couleurs a été visité, cette année, par .une affluence considé- jable.

.Aussi, en raison de ce succès sans précédent, ~M. J,-F. Raffaëlli, président de, cette Société, a-ï-ïl pu obtenir la prolongation de cette Exposition jusqu'au 4 décembre inclus.

Il reste donc encore quelques jours aux amateurs pour admirer les œuvres du maître Raffaëlli, de Luigini, Henri Jourdain, de Latenay, Frantz Charlet, Gilsoul, Labrouche, Le Gout-Gérard, Le Riche, Arsène Chahanian, Célos, Simon, Franc-Lamy, Gearges Plasse, Manuel Robbe, de Ulmann, etc.

La valeur artistique et le tirage limité de ces belles estampes justifient de plus en plus l'engouement du public pour cet art renaissant et pour ces gravures dont l'effet décoratif est si séduisant.

Contre les rhumes

Il n'est rien de plus dangereux qu'un rhume négligé c'est la: porte ouverte à toutes les complications.

L'emploi de l'eau d'Enghien est une protection infaillible contre les suites fâcheuses, maux de gorge, grippe, bronchite, auxquelles s'expose toute personne qui traite par le mépris cette affection, bénigne en apparence, qu'est un rhume.

NOUVELLES A LA MAIN

Alors, Grecs, Bulgares, Serbes, Turcs occupent la Macédoine 1

Ce n'est pas étonnant que ce pays-là' ait donné son nom à une salade 1

de Tcfiataldja

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

Derkos, 20 novembre.

La presque unanimité de la presse prédisait ces derniers jours l'arrivée des Bulgares à Constantinople; Les troupes turques de l'active étaient décimées et complètement démoralisées par leurs défaites successives de Kirk-Kilissé, Lule-Burgas, Saraï, Vizé les .redits étaient pires après une dernière défense illusoire sur les lignes de Tchataldja, les Turcs allaient être jetés ou tout au moins acculés à la mer. Il faut reconnaître que cette opinion était largement motivée d'abord par le pessimisme des grands chefs, puis par la désorganisation de l'armée, la mauvaise tenue des troupes et leur peu de résistance contre un ennemi mordant et mieux armé, enfin par les hécatombes faites dans les rangs dès l'apparition du choléra.

Moi-même j'espérais qu'un armistice imminent allait arrêter une inutile effusion de sang. Pourtant, je n'étais pas convaincu, et je vous ai, à plusieurs reprises, fait part de mes doutes. La ligne des forts, lé moins du monde défendue, m'avait paru un obstacle difficilement surmontable.

Je ne me trompais pas depuis quatre jours est engagé sur tout le front un violent combat dont l'issue est très incertaine. J'en suis les différentes phases et ce duel grandiose est oassionnant.

Donc, dimanche dernier, l'alarme était vive à Constantinople. Un vent d'ouest nous apportait le grondement sourd et continu du canon on distinguait les coups puissants des pièces de siège et le tir à rafales des canons de campagne. Les ambassades étaient occupées par des sections de marins, les navires de guerre prenaient leurs dispositions la population était inquiète, les maisons, les hôtels, dès le soir venu, barraient leurs portes on osait à peine franchir la Corne d'Or. Trois coups de canon d'un croiseur devaient annoncer aux Européens que les ponts de Galata et de Azap-Capou étaient ouverts, interdisant ainsi toute communication avec Stamboul.

Constantinople était devenu inhabitable il' valait mieux aller sur les lignes de combat. Je les ai parcourues entièrement et voici comment elles se présentent de Bojuk-Tchekmedjé, sur la Marmara, à Kara-Bornou, sur la mer Noire, il y a environ trente-cinq kilomètres d'abord une profonde lagune, puis un pays très coupé avec des plateaux de 200 mètres d'altitude environ, séparés par des vallées enchevêtrées mais d'une orientation générale nord-sud enfin le grand lac de Derkos, parallèle à la mer Noire, dont il est séparé par une large dune de sable de deux à trois kilomètres de largeur. La lagune de Tchekmedjé est infranchissable ses abords sont marécageux, et les deux vaisseaux de guerre turcs, le Hamidié et le yassoudié, anciens cuirassés achetés à l'Allemagne, tiennent les abords sous leurs feux. Ensuite viennent deux lignes de défense constituées par une dizaine d'ouvrages qui n'ont de forts que le nom, sans tourelles, sans coupoles, presque sans abris, et en avant par une série d'emplacements de batteries. Un certain nombre de pièces de gros calibre occupent ces forts et ces batteries le lac et la dune sont également commandés par deux forts.

La valeur défensive de cette ligne n'avait pas échappé aux Romains l'empereur Constantin y avait fait construire un assez grand nombre de tours, dont plusieurs subsistent en deçà des forts du centre je ne les cite que pour mémoire.

L'armée ottomane, sous le commandement du généralissime Nazim pacha, était encore forte, il y a quelques jours, de 200,000 hommes. La maladie, surtout le choléra, a fait tomber ce chiffre à 150,000 hommes, divisés en sept corps d'armée. Elle est formée sur trois lignes, une devant les batteries, une dans les forts et en arrière, une troisième plus loin encore, en réserve. Les officiers, tous très aima-'Mes, les soldats déférents, m'ont Ja.is.se, tout,

Un Domino

:voir, et j'ai pu assister à divers combats sans difficulté. En voulez-vous les rapides bulletins

Le.1'7, dès la pointe du jour, attaque violente sur le centre, vers Tchataldja et Hademkeuï, et sur les forts de Tchali-Tépé et d'Emin-Pacha, près du lac de Derkos. Plusieurs bataillons bulgares avec de l'artillerie et des sections de mitrailleuses essaient de passer au nord par la dune. Le croiseur turc embossé devant Ormanli ne leur fait guère de mal avec ses obus de rupture il reçoit lui-même un obus qui perce une de ses cheminées. Un Allemand, devenu sujet ottoman, le colonel Lossow, adjoint au chef d'état-major du corps d'armée de droite, vient rassembler la division qui se trouve entre Derkos et la mer, vers Yenikeuï. Cette division refoule les Bulgares des dunes et des abords du lac.

C'est dans cette -marche en avant de toute l'aile droite que le brave général en chef, Mahmoud Mouktar pacha, reçoit, dans une reconnaissance, deux balles qui lui font d'assez légères blessures à la jambe maisil doit se faire évacuer et passe le commandement au général Ahmed Abouk. Déjà, Mahmoud Mouktar pacha, à Vizé, avait montré sa valeur en chargeant, avec son état-major et son escorte, deux batteries bulgares, qu'il fit prisonnières. Tout en admirant sans réserve son courage, qu'il me soit permis de dire qu'il remplissait mal ses fonctions et que ce n'est pas à un général d'armée qu'il appartient de charger ou de faire des reconnaissances.

Ce soir du 17, nous avons l'impression très nette que'les Turcs offrent une énergique résistance, contre laquelle l'offensive bulgare est arrêtée..Le ,18, les batteries du centre commencent à canonner les positions des Bulgares, qui reculent sur la ligne Oklali, Kalfakeuï. A droite encore, ceux-ci cherchent à percer en avant plusieurs combats à la baïonnette ont lieu dans la vallée, entre Kourtkeuï et Lazarkeuï. En fin de compte, ils sont refoulés au delà de Tarfa, que les Turcs occupent et incendient. Le 19, nouvel effort l'artillerie de campagne du Creusot fait rage on voit parfaitement, à dix et quinze kilomètres de distance, les flocons de fumée blanche des schrapnels qui éclatent au-dessus des forts d'Haïvatli et dans le triangle Ormanli, Eledjili, Tarfa. Puis la bataille se ralentit, pour reprendre le 20 dès le jour. Cette fois, ce sont les deux ailes qui s'engagent le plus. N'ayant pu percer le centre, les Bulgares cherchent à touxner et ce soir, la grosse voix des canons des cuirassés de la mer de Marmara ébranle l'air sans discontinuer.

J'ai parcouru à cheval tout ce front. Partout, j'ai vu des troupes qui s'étaient ressaisies et avaient repris confiance. En divers endroits, l'enthousiasme était à son comble c'est qu'on venait de lire aux soldats en cercle, autour de leurs drapeaux, uri iradé du ;Sultan leur envoyant son salut paternel et ses félicitations, lecture suivie d'une exclamation trois fois répétée, signifiant un souhait de longue vie et prospérité à Mehemet II. Celui-ci n'avait pas été mis tout de suite au courant de le situation extrêmement grave de son Empire après les dernières défaites. Lorsque le grand-vizir, Kiamil pacha, se vit dans l'obligation de lui annoncer les fatales nouvelles, le souverain en reçut un tel coup qu'il tomba en syncope. Je l'ai revu depuis au Selamlik du vendredi il en était resté comme anéanti.

Henri Garnier

Bloc-Notes Parisien

La Sainte-Catherine

IMPRESSIONS D'UNE MIDINETTE Mon Dieu, comme je voudrais avoir vingt-cinq ans! Je n'en ai, hélas! que dix-neuf encore. Cela fait six ans à attendre C'est curieux, j'ai toujours désiré vieillir. Quand j'avais cinq ans, il me tardait d'en avoir dix, et quand j'avais dix ans, je brûlais d'en avoir quinze! Et maintenant, je n'en ai même pas vingt et j'aspire déjà à en avoir vingt-cinq. Une jeune fille de dix-neuf ans, c'est une enfant, personne ne fait attention à elle. A vingt-cinq ans on est, ce me semble, un personnage considérable. La vingt-cinquième année apporte avec elle le couronnement d'une carrière. Et la preuve c'est que, dans nos ateliers, c'est à cet âge que l'on est couronné. N'est-ce pas, en effet, une couronne que le fameux bonnet de la SainteCatherine ?

Hier matin, c'était donc le grand jour. Toute la nuit précédente j'en avais rêvé. J'avais veillé assez tard, à l'atelier, car nous avions quatre « Catherinettes » à fêter, et il fallait bien préparer leurs bonnets, sans que le travail en souffrit pour cela. Quels bonnets! Ah! nous y avons mis tous nos soins, toute notre imagination! Il fallait que ce fût, à la fois, grotesque et joli, tour de force que l'on ne peut demander qu'à des ouvrières parisiennes. J'en ai essayé un, pendant que l'on ne s'occupait pas de moi, et je suis allée me regarder dans la glace. Il m'allait divinement bien. Il est vrai que je l'avais fait comme s'il m'eût été destiné. Et quand je l'ai retiré, à la pensée qu'il irait sur la tête d'une autre, j'ai eu comme une envie de pleurer. Et la nuit, en dormant, j'ai continué à confectionner sans relâche des bonnets de, « Sainte-Catherine

'A huit heures, j'étais à l'atelier parmi les premières arrivées, et nous guettions Mlles Marie, Clara, Angélique et Lucie, les quatre héroïnes de la journée. Elles sont arrivées, sans avoir l'air de rien, naturellement. Nous autres, nous étions penchées sur notre travail, avec des mines affairées. Ces demoiselles ont retiré leur chapeau, se sont assises et ont pris leur besogne, comme si de rien n'était. Les quatre plus jeunes de l'atelier parmi lesquelles je suis, hélas! se sont levées doucement, sans faire de bruit, et personne ne parut s'apercevoir de la chose. Nous allâmes prendre, chacune dans un grand sac en papier, un des quatre bonnets; nous nous approchâmes, sur la pointe des pieds, des quatre lauréates, et quand nous fûmes derrière elles, brusquement, nous les coiffâmes du fameux bonnet.

Alors, ce furent des éclats de rire, des cris de joie. Tout le monde s'embrassait. Et l'on parlait! Et l'on parlait! C'était un bourdonnement ininterrompu. De temps en temps la porte s'ouvrait et Mlle Berthe, la première, passait la tête, en disant

Je vous en prie, mesdemoiselles, faites un peu de silence

Mais elle n'avait pas son air sévère. On sentait bien qu'elle nous disait cela par habitude, mais que, pour cette fois, elle ne voulait pas se fâcher.

Toute la matinée on a travaillé tant bien que mal, plutôt mal que bien, je dois l'avouer. On avait des distractions. On ne pouvait s'empêcher de lever les yeux sur les quatre jolies têtes, si comiques et pourtant plus jolies encore sous l'extravagante coiffure. De temps à autre, un éclat de rire fusait.

Par exemple, dès le premier coup de midi, tout le monde s'est levé, et l'on s'est précipité vers l'escalier. Ce fut une dégringolade folle, un roulement de mignons talons sur les marches. En ub clin d'oeil nous nous sommes trouvées rue de la Paix.

Quel beau temps! Le soleil, lui aussi, avait voulu fêter sainte Catherine. Il y avait une véritable foule sur les trottoirs. Dès que l'on nous vit apparaître, ce fut un cri formidable

Vive sainte Catherine! Vivent les Catherinet'tes Vivent les midinettes!

Nous avons eu un mouvement de recul, un peu intimidées. Mais tous ces braves gens avaient de si bonnes têtes, si sympathiques, si convenables, que nous nous sommes remises bien vite. Et nous avons commencé notre promenade, bras dessus, bras dessous, sur un seul rang, avec, au milieu, Mlles Marie, Clara, Angélique et Lucie, superbes et rayonnantes sous leurs bonnets. D'abord, nous n'osions pas trop chanter. C'est Fanny, une. petite arpète, une apprentie, qui a commencé. Nous l'avons imitée, et bientôt tout le monde chantait avec nous.

Naturellement, il y avait des voitures de fleurs, vers lesquelles nous nous sommes précipitées. Tous les marchands s'étaient munis de fleurs d'oranger. Eux aussi avaient pensé à la Sainte;Catherine. Nous les avons dévalisés, pour les remercier de leurs attentions. Mais c'était bien inutile, car de toutes les fenêtres on nous lançait des bouquets.

Nous nous étions remises sur un rang, quand, au mo-.ment où nous traversions la place Vendôme, un monsieur s'est sou.5iajn PXSÇJpJté à notre rencontre. Et, avant Que

nous eussions pu nous rendre compte de quoi il s'agFé* sait, « peum! un éclair de magnésium. Nous "étions photographiées. Nous avons pris des airs fâchés, mais, au fond, nous étions ravies.

Et puis un autre monsieur s'est approché de moi et il m'a très cérémonieusement demandé, le chapeau à la main,' d'écrire mes impressions sur cette belle journée et de les lui envoyer. II m'a dit qu'il les ferait paraître dans le Gaulois, dont il est un des rédacteurs. Je suis devenue rouge comme une pivoine

Mais je ne saurai jamais! me suis-je écriée.

Je suis sûr, au contraire, que ce sera tout à fait gentil. Mademoiselle, je me permets de compter sur vous.

Et il m'a remis sa carte. Il s'appelle M. Tout-Paris, uni drôle de nom!

Quand nous sommes rentrées à l'atelier, nous avons eu une surprise. Sur la longue table il y avait des coupes, des bouteilles. C'était madame qui nous offrait le champagne. Elle est venue elle-même trinquer avec nous. Elle a eu un mot aimable pour chacune; mais naturellement ses plus grandes amabilités ont été pour les « Catherinettes », les veinardes!

J'ai beaucoup trinqué, ça, je me le rappelle très bien, Mais je me rappelle un peu moins bien ce qui s'est passé après, et cela me gêne un peu pour écrire les impressions que j'ai promises au monsieur du Gaulois.

J'ai pourtant comme un vague souvenir qu'après le champagne, quel champagne madame nous a dit qu'il y avait en bas des autobus pour nous conduire en promenade. On s'est promené tout l'après-midi. Je voudrais bien pouvoir dire où, mais je ne sais pas très bien. Le soir, madame, qui est vraiment une bonne patronne, nous avait retenu des places au théâtre. J'ai dû certainement y passer une excellente soirée. J'ai un peu dormi pourtant, mais je me suis bien amusée.

Et nous sommes encore rentrées à l'atelier, où un magnifique souper nous était offert. Il y avait encore du champagne. Et madame nous a fait un petit discours si émouvant, si émouvant, que je me suis mise à sangloter. Je ne pouvais plus m'arrêter de pleurer. Alors Mlle Clara a dit ̃ •̃̃'̃ • Je vais la ramener chez elle, cette enfant. Qirfest-ce que va dire sa mère!

Pourquoi? ai-je crié. Je suis assez grande pour rentrer seule

Mais Mlle Clara n'a rien voulu entendre. Et elle m'a fait monter en voiture. avec elle. Tout le long du che- min je suis restée, la tête appuyée sur son épaule, pleurant à chaudes larmes et répétant

Je voudrais avoir vingt-cinq ans! Je voudrais avoir vingt-cinq ans!

Mlle Clara m'a embrassée et elle m'a dit, en soupirant

Pauvre petite! Tu es bien pressée! Moi, je voudrais les avoir toujours!

Comment me suis-je trouvée dans mon lit? Je ne sais. Ce que je sais, c'est que j'ai encore rêvé d'un bonnet; seulement je -l'avais sur l'oreille.

Pour copie

Tout-Paris

LE CONFLIT ORIENTAL

Eclaircissements

La Crise internationale paraît évoluer Vers une

détente

LES NÉGOCIATIONS DE TCHATALDJA

PAR M. RENÉ D'ARAL

Nous sommes, à l'heure où j'écris, dans une double expectative que résultera-t-il des négociations en vue de l'armistice qui se sont ouvertes, hier, entre les plénipotentiaires bulgares et turcs ? Que sortira-t-il des conversations qui sont engagées entre Vienne, Berlin et SaintPétersbourg relativement au différend austroserbe ? Tant que nous ne serons pas fixés sur ces deux points, nous sommes condamnés à une incertitude extrêmement angoissante, sans doute, mais dont nous ne devons pas tirer des conclusions nécessairement pessimistes. Il ne faut pas perdre de vue, en effet, qu'autour des champions du double duel auquel nous assistons en ce moment, il y a des amis et des conseillers qui, eux, jugent la situation avec plus de sang-froid, avec une conception plus exacte des réalités et qui, dès lors, ont les meilleures raisons de calmer les passions et les rancunes et de prévenir les gestes irréfléchis des principaux intéressés.

Pour ce qui concerne l'armistice, on me dit que la Turquie, abondamment pourvue de munitions, de canons et de pointeurs par l'Allé^ magne, se montrera intransigeante pourtant, je serais tenté de croire davantage à un accord imminent, ainsi qu'on me l'affirmait avant-hier d'excellente source s'il en était autrement, le cabinet de Vienne, qui sait à quoi s'en tenir sur, les intentions de la Porte, aurait-il déclaré, comme il s'est hâté de le faire, qu'il entendait ne reconnaître tout traité entre la Turquie et les alliés que lorsqu'il aurait été soumis à la revision de l'Europe.

D'ailleurs, ce n'est pas du sort des pourparlers de Tchataldja dont l'opinion se préoccupe le plus, mais de la tournure qu'affecte la crise internationale déterminée par le différend austro-serbe.

Le champ du conflit s'est, en effet, singulièremnet élargi depuis quelques jours si la question de savoir si la Serbie obtiendra oui ou non un port sur l'Adriatique demeure l'objet immédiat de la querelle et des polémiques, il est malheureusement certain que ce n'est point là toute la question. Le conflit austro-serbe entraîne c'était fatal le réveil de l'a,ntagonisme austro-russe, qui, lui-même, met face à face les deux groupements Triple-Entente et Triplice.

Pour l'instant, la question qui se pose est lai suivante quelles sont les intentions de la Russie ? Il y a évidemment, en ce qui concerne l'attitude de la Russie, une incertitude qu'il importe d'éclaircir. La politique du gouvernement de Saint-Pétersbourg paraît, il est vrai, assez nette, puisqu'elle se résume dans ce principe demeurer résolument pacifique, tant que l'Autriche maintiendra sa querelle avec la Serbie sur le terrain diplomatique. Si elle prend des précautions militaires, c'est que l'Autriche l'y incite, en procédant elle-même à une mobilisation partielle de ses forces. En d'autres termes, la Russie modèle son attitude sur celle de l'Autriche c'est son droit et c'est son devoir, et l'on ne saurait y voir une intention agressive. D'où viennent donc les soupçons ? Ils viennent, en réalité, de ce que l'on se demande si certains partis très puissants dans les milieux officiels r.usses n'ont pas contracté des engagements avec la Serbie en dehors du gouvernement impérial, engagements qui expliquent et qui autorisent l'intransigeance et la confiance que manifeste le cabinet de Belgrade.

Il y a là une équivoque dangereuse qu'il convient de dissiper. Il est fort possible, en effet, que certaines personnalités diplomatiques russes se soient imprudemment avancées dans leurs entretiens avec les ministres serbes, d'où certaines illusions, certaines espérances infiniment regrettables. Il s'agit, je le répète, d'éclaircir une situation que des propos inconsidérés peut-être ont rendu obscure. Toutefois, la difficulté consiste à obtenir cet éclaircissement dans les termes où l'Autriche et l'Allemagne paraissent le désirer. Le gouvernement russe ne saurait, en effet, s'engager formellement, alors qu'il n'est lui-même nullement fixé sur les desseins du cabinet de Vienne.

Il ne s'ensuit pas, toutefois, que l'on ne puisse s'entendre. L'Allemagne paraît sincèrement


3'employer à « arrondir les angles Si elle est sincère, si elle ne joue pas un double jeu,, j'ai l'impression que les conversations générales qui se poursuivent très activement amèneront, d'ici peu, la Russie et l'Autriche sur un terrain de conciliation, car, au fond, l'une et l'autre désirent surtout sauvegarder leur prestige et leur dignité.

Les Opérations militaires

La trêve à Tchataldja Les Turcs renforcent les ligetes GaHipoli et les Darda-

nelles menacés

• ̃ Constantinople, .25 novembre. -'̃•'iie calme continue sur le front des deux armées. La canonnade ne se fait plus entendre à peine quelques coups de fusil échangés entre les avant-postes. Lès Turcs profitent de la trêve .pour compléter les ouvrages des lignes de Tchataldja en ce moment, ils établissent une seconde et même une troisième ligne de défense entre Tchataldja e.t Constantinople. On dit que plus de dix mille hommes sont employés à ces travaux.

La Porte a reçu un rapport du général Fûad pacha sur la situation de l'armée ottomane. Ce rapport, assure-t-on, est très pessimiste il dit, entre autres choses, que la résistance qu'il est permis d'attendre des troupes ne peut être que de courte durée. Si l'ennemi réussit d'une façon quelconque à percer la ligne de défenses, rien ne pourra plus sauver Constantinople. iLe gros danger n'est plus, pour le moment, sur les lignes de Tchataldja, mais sur les Dardanelles. Dans les milieux militaires et politiques ottomans, on suit avec une certaine anxiété les mouvements des troupes alliées, que la fin virtuelle de la campagne en Macédoine a rendues en grande partie disponibles. Il semble que ces forces une partie des divisions grecques du diadoque, les troupes serbes de Salonique et une ou deux divisions de l'armée bulgare venue de Kustendil vont être dirigées sur le golfe de Saros, d'où elles pourront facilement enlever Galljpoli et prendre à revers les ouvrages de la côte européenne des Dardanelles. Cette première action: permettrait sans doute à la flotte grecque de pénétrer dans la mer de Marmara, de réduire à l'Jmpuissance les quelques vieux navires turcs qui s'y trouvent et d'arrêter le transport en Europe des renforts asiatiques. Des Dardanelles, les alliés pourraient se porter sans encombre, par Rodosto, sur les lignes de Tchataldja.

Quoi qu'il en soit, une division bulgare a été déjà embarquée à Salonique sur une quarantaine de transports fournis par la Grèce. Cette division, à l'heure actuelle, doit être débarquée dans le golfe de Saros.

Aux armées serbes et grecques

Belgrade, 25 novembre.

JCe bruit court qu'un détachement serbe a occupé le port de Durazzo, sur l'Adriatique. La nouvelle n'est pas encore officiellement confirmée, mais on la tient ici pour exacte.

D'après des renseignements communiqués par le ministère de la guerre, le nombre des prisonniers faits par les Serbes à Monastir serait de dix mille en outre, les vainqueurs ont capturé cinquante et un canons. On .annonce, en outre, qu'à l'heure actuelle, l'armée serbe opérant devant Andrinople compterait cinquante-quatre mille hommes cette armée constitue la presque totalité du corps de siège, les Bulgares ayant prélevé tous les effectifs disponibles de leur armée pour les envoyer devant les lignes de Tchataldja.

Athènes, 25 novembre.;

On a' de bonnes nouvelles de l'armée grecque iî'Epire. Les troupes helléniques se sont emparées de Chroaovitso, au nord-est de Janina, ce qui montrelque le cercle se resserre de glus.en plus autour de cette ville, où se sont concentrées toutes Ieshforce9:turques de .l'Albanie '4ii Sud> ̃'̃• 0 ̃̃ ̃ • .<.hYy.> L'occupation de Chio

Smyrne, 25 novembre.. Lai grande île de Chio a été occupée aujourd'hui par la flotte grecque. Venant après la ,prise de possession récente de Mytilène, l'occupation de Chio rend les Grecs maîtres absolus de l'entrée du golfe de Smyrne. Dans les milieux officiels smyrniotes, on craint que les Grecs ne tentent un coup sur la ville, qui est, on le sait, l'un dés grands centres de concen;tration des renforts asiatiques. Officiers allemands chez les Turcs

Cologne, 25 novembre.

La Gaietté de Cologne proteste contre les informations publiées dans plusieurs journaux étrangers et d'après lesquelles l'Allemagne aurait envoyé des officiers allemands à ̃.̃l'armée turque, et que plusieurs de ces officiers auraient commandé des troupes aux derniers combats des lignes de Tchataldja. Le journal rhénan dément également que l'attaché militaire allemand près l'ambassade de Constantinople ait donné des conseils à J'état-major turc. « Il est hors de doute, dit-il, que les membres de' l'ambassade tiennent le plus soigneusement compte des limites qui leur sonb tracées par les devoirs que leur impose la neutralité, »

D'autne part, un journal de Paris a reproduit des propos du général Radko-Dimitrieff, d'après lesquels on aurait trouvé sur le champ de bataille de Bunar-Hissar le cadavre d'un. officier allemand nommé Moritz von Karl. On mande à ce sujet de Berlin à la Gazette de Colognequ'il n'existe aucun officier allemand de ce nom et qu'on est certain' qu'aucun officier allemand ne se trouve parmi les prisonniers. Les explications du maréchal von der Goltz Le fameux feld-maréchal von der Goltz qui, "douze 'ans durant, fut l'instructeur en chef do 'l'armée turque, s'est décidé à..répondre aux critiques parfois très sévères qui lui ont été adressées depuis que cette armée, dont il fut en quelque sorte le père, a subi les écrasants désastres que l'on sait. Hier, parlant à une réunion de la Société asiatique allemande, le maréchal a déclaré que toute la responsabilité incombait aux Jeunes-Turcs grisés par les éloges exagérés qui ont accueilli leur avènement, .ils se sont crus prêts à tout et ont estimé trop haut leurs forces.

Je ne veux pas, a dit le maréchal, rechercher les raisons qui ont provoqué les défaites subies jusqu'à présent par la Turquie, mais je signalerai un fait très simple auquel on semble n'avoir pas encore songé jusqu'en 1908, il n'y a pas eu d'armée' en Turquie. Certes, il y a eu des levées à l'organisation desquelles j'ai collaboré moi-même, et, avec ces levées, on pouvait faire quelque chose en se bornant à certains objectifs prescrits à ce moment mais c'est seulement en 1908 que la Turquie a commencé à organiser une armée à la moderne, •avec effectifs de paix exercés et avec des réserves. On s'est mis avec grande ardeur à cette œuvre, mais peut-être pas 'avec l'intelligence parfaite de la .chose. Après trente ans de léthargie, lés instructeurs manquaient or, comment apprendre aux gens l'utilisation du terrain, le tir, etc., si l'on n'a pas les instructeurs nécessaires ? C'est pour la constitution de ce personnel que l'on a procédé trop lentement.

Le maréchal von der Goltz ajoute qu'au cours de la guerre actuelle, on a appelé sous les drapeaux tous les hommes disponibles, sans se préoccuper s'ils étaient exercés ou non. C'est cette armée, armée de recrues, qui s'est, battue dans les Balkans. Quoi d'étonnant, alors, qu'elle ait été vaincue par une armée qui se préparait à Ja guerre depuis vingt-sept ans ? .En terminant, le maréchal déclare hautement que la Turquie n'est pas une puissance finie. Les soulèvements continuels des provinces d'Europe, de la Macédoine, de l'Albanie, de la Vieille-Serbie et des autres n'ont cessé d'épuiser les forces de l'Empire, et l'énergie ottomane qui sommeille en Anatolie s'est épuisée pour maintenir les possessions turques d'Europe. D'après von der Goltz, la perte de ses provinces chrétiennes renforcera plutôt la Turquie qu'elle ne l'affaiblira; ceux qui connaissent l'Anatolie et son hinterland asiatique savent que la •Ofurftuie n'est pas morte. au contraire,

René d'Aral

Détente entre l'Autriche

Le rôle de l'Allemagne

La Gazette de Cologne publie le télégramme de Berlin suivant

Le bruit d'après lequel V Allemagne aurait entre-pris une ceuvré de médiation entre Vienne et Saint-Pétersbourg n'est confirmé par aucun élément de la situation qui existe en fait. » En ce qui concerne la question de l'Adriatique, il est hors de doute qu'un rapprochement s'est produit entre V Autriche et, la Russie sur les questions de principe. Il est parfaitement possible que les dif ficultés qui subsistent encore soient résolues à la 'suite d'un échange, de vues continu entre les grandes puissances ait sujet de la question austro-serbe. Quant à un rôle dé médiateur joué -par l'empereur Guil- laume et quant à l'envoi en Russie du prince Henri de Prusse pour y accomplir une mission politique, on n'a aucune connaissance de faits pareils dans les milieux berlinois autorisés. Berlin, 25 novembre.

Dans les milieux politiques berlinois, on envisage toujours la situation internationale avec le même calme et l'on déclare que l'échange. de vues entre les grandes puissances sur la question de l'Adriatique, se poursuit sous une formé qui permet d'espérer une solution pacifique. La Gazette de l'Allemagne du Nord dément de la façon suivante des bruits inexacts qui ont influencé aujourd'hui la Bourse de Berlin 1° L'assertion que M. pasonoff aurait modifié, il y a quatre jours, sa manière de voir dans la question du port serbe est inexacte par ce fait même que les puissances se sont mises d'accord pour ne pas se prononcer d'avance sur une question particulière quelconque du problème balkanique

2° L'assertion d'après laquelle l'Autriche mobiliserait cinq corps d'armée ne concorde pas avec les faits, ainsi que chacun peut s'en convaincre par les exposés officiels de Vienne et de Budapest.

3° L'assertion que l'Autriche-Hongrie aurait l'intention de remettre sous quelques jours un ultimatum à Belgrade est fausse. Les questions albanaise et adriatique ne devront être discutées et réglées que conjointement avec les autres questions soulevées par les événements des Balkans.

Le journal ajoute qu'il est paticiïlièrement inexcusable d'inquiéter l'opinion publique par de pareilles nouvelles inexactes, à..un moment où les gouvernements de toutes les grandes puissances s'efforcent sérieusement de trouver une solution pacifique aux questions même les plus difficiles.

Les organes inspirés, tels que le Lbkal Anzeiger, continuent à observer une attitude calme et recommandent à l'opinion publique de ne pas se laisser alarmer.

L'idée d'une conférence européenne est mise en avant par quelques journaux, sans enthousiasme, il est vrai. Pour le Berliner Tageblatl, seule .la conférence permettra d'éviter une guerre le moyen est bien usé, mais c'est le seul.

Le Lokal 'Anzeiger constate dans une note d'allure officieuse, que sans préconiser activement le projet d'une conférence, l'Allemagne n'y répugne pas.

La décision prise par le conseil des ministres français au sujet de la « question d'Asie-Mineure » est accueillie avec plaisir par les journaux. Plusieurs organes pangermanistes, tels que la Post ou la Deutsche Tages Zeitung, en profitent pour adresser à la France des paroles aigres-douces.

L'escadre autrichienne rappelée d'Orient Vienne, 25 novembre.. La Correspondance Militaire annonce que les navires de l'escadre austro-hongrois© qui se trouvent, dans le Levant ont été rappelés dans les eaux nationales;, car le^x Rrésenœ ne semble plus nécessaire^ là-bas ét-rien ne la justifie plus, éta-nt' donnés 'tes frais^éonsidérables nécessités. ̃ ̃••.̃̃̃ • Seuls restent détachés le croiseur 'Aspern à Constantinople, et le Maria-Theresia à Salonique, à la disposition respectivement de l'ambassadeur et du consul général.

Une violente manifestation contre la guerre Berlin, 25 novembre.

Les journaux du matin rapportent que les socialistes démocrates ont organisé hier, à Budapest, plusieurs grands meetings de protestation contre la guerre. A la suite de ces réunions, une grande manifestation .a eu lieu. à travers les rues.

Plusieurs conflits sanglants se sont produits entre les ouvriers et les policiers.

De nombreuses personnes ont été blessées à coups de sabre ou par des balles de revolver, quatorze d'entre elles sont en danger de mort. La police a procédé à trente arrestations. La Serbie persiste dans ses revendications; Londres, 25 novembre^

Le président 'OU' conseil de Serbie adresse au) Times, par l'intermédiaire du correspondant de ce journal à Belgrade, un appel à la sympathie,1 anglaise pour soutenir les prétentions des Serbes en Albanie.

Mi. Pachitoh répète, que l'obtention d'un débouché sur la. mer Adriatique est, pour la Serbie, une nécessité, nationale et que ce pays est déterminé à obtenir, au minimum, cinquante kilomètres de côte, d'Alessio a Durazzo. Ce littoral serait joint à ce qui était autrefois la vieilles «Serbie, par,' <un territoire limité par deux lignes allant, aU' nord, de Durazzo jusqu'au lac Achrida, et, au sud, d'Alessio jusqu'à Bjakovav-

Le gouvernement serbe conserve sa sérénité Belgrade, 24 novembre.,

L'a journée a1 été marquée paT diverses entrevues diplomatiques, notamment entre les ministres d'Angleterre et d'Autriche, à la légation. d'Angleterre. Le sous-secrétaire d'Etat, M. Yvanovibeh, a eu également) un long entretien, au commencement de la soirée, avec le ministre de'Russie.

Les mauvaises impressions qui parviennent de l'étranger sur la situation générale produisent un certain malaise, sauf dans les régions gouvernementales, où la confiance et la fermeté paraissent toujours aussi inébranlables. On attend la nouvelle de l'entrée des troupes serbes.à Durazzo, où l'on prévoyait qu'elles âr- riveraient hier.

Les troupes activés qui garnissaient jusqu'à présent les positions de seconde ligne en territoire turc, c'est-à-dire les régions situées derrière les armées combattantes, regagnent le territoire serbe. et sont remplacées par des territoriaux.

La Tribuna annonce l'émission de nouveaux timbres poste du jubilé, représentant les souverains serbes les plus glorieux et des vues des villes reconquises. Les journaux annoncent que quelques cas de variole se sont produits parmi les prisonniers turcs logés dans la forteresse de Belgrade toutes les précautions nécessaires ont été prises pour enrayer l'épidémie qui, d'ailleurs, nes'est pas étendue depuis les premiers cas constatés. L'armurerie militaire de Kraoujevatz a été avisée de l'envoi de 100,000 fusils à tir rapide pris aux Turcs.

Les négociatiens pour l'armistice Sofia, 25 novembre.

'La première rencontre entre les plénipotentiaires turcs et bulgares chargés de conclure un armistice a eu lieu, aujourd'hui, à. une heure de l'après-midi, à Baktechkikeui, dans la zone neutre, près de Buyuk-Tchekmedjè.

Les négociateurs du côté bulgare sont M. Danef et les généraux Savoff et Fiseheff. Le ministre du commerce, Rechid pacha, est le principal, plénipotentaire pour les Turcs. Dans les cercles bien informés, on croit que la Porte ne consentira à un armistice que si les Bulgares présentent des conditions acceptables autrement, elle continuera la guerre, tout en négociant, entre temps, les conditions de la paix.

Le conseiller légiste Chadem bey, qui se trouvait au..quartier général, a été rappelé et est

et..la Russie?

arrivé bier il ne participera pas aux négociations.

L'Autriche demandera la révision du traité Au cas où les plénipotentaires des Etats bal- kaniques et de la Turquie se mettraient d'accord sur les préliminaires de la paix; l'Autriche, déclare-t-on, demanderait la revision du traité par l'Europe.

L'attitude de l'Italie dans la question albanaise Rome, 25 novembre.

Les journaux italiens font en général ressortir que l'Albanie devait être, pour l'Italie, un champ d'activité commerciale et industrielle. Le Corriere della Sera précise ses vues L'Autriche, dit-il, est la protectrice des catholiques latins en Albanie, mais les catholiques latins ne sont que la petite minorité, soit 90,000 environ, en face des 250;000 catholiques orthodoxes et d'un million de musulmans. Une bonne partie des catholiques latins-seront d'ailleurs soustraits à l'Albanie et incorporés au Monténégro, si ce dernier s'avance jusqu'au Drin.

A la politique catholique de l'Autriche, nous devons, nous, opposer une politique nationale albanaise, ou plutôt, opposer n'est pas exact, nous devrons avoir pour but l'ensemble des intérêts moraux et matériels des Albanais. Les lignes ferrées Durazzo-Monastir et Vallona-Salonique devront être tout d'abord construites. De leur établissement découleront non seulement des avantages économiques, mais aussi une influence morale et politique sur la nouvelle Albanie. Le débouché serbe au nord du Drin et l'arrivée des Grecs, au sud, en. territoire manifestement grec, ne toucheront pas au corps vif de l'Albanie, qui trouve son expression maritime à Durazzo et à Vallona. CROIX_-ROUGE

Pour la Croix-Rouge française et les blessés de tous les belligérants

Le Figaro a reçu hier

H. 250 fr.; I. G. C., 8 fr.M. Pierre Cochin, 100 fr.

Soit, au Figaro, une somme de 358 îr,

Il a été adressé à la Croix-Rouge française: Mme Péan, 100 fr.; M. Chauvière, 20 fr.; anonyme, 30 fr.; M. le comte Greffulhe, 500 fr.; Alliance israélite universelle, 2,000 fr.; Mme Wemis, 100 fr.; comitéde Cholet, 100 fr.

Total 3,208 fr.

Total des listes précédentes 115,971 fr. 50. Total général 119,179 fr. 50/

Souscriptions recueillies par le Comité des Dames grecques de Paris en faveur des victimes de la guerre

SEPTIÈME LISTE

M. Pantiiély Salvago (3° versement), 3,000 francs; Mme Çasenave (2° versement), 2,000 marquis de Riencoua1, 1,000 M. Henry Deutsch (de la Meurthe), 1.,000 Mme Manole Cavadia, 1,000 M. Dour cet, 1,000 MM. L. Cauchy .et H. Lefebvre, 500 MM. Tournafond! et Mignon Falize, 500 Mme Nisard, 200 Min© Trubert-Piscatori, 200 NI. Ternaux-Comtpans, 100 Mme Henri Bamberger, 200 comte Vitali, 40 MM. Stewart, 300 MM. Peter Lanson, 300 Mme F. Smithson, 100 comtesse Napoléon Ney, 10 Mme Spiers, 50 Mme Saint-Hilaire, 20 docteur Liehermann,. 150 Mme A. Ledoux, 15 Mme Teinturier, 10 M. G. Rabut, 50 gén,éral baron de Sancy, 100 M. Soulange-Bodin, 100 M. Edmondf Bapst, 100 comtesse Boulay de La Meuirthe, 50 M. A. Sénart, 50 M. A. Vignon, 50 baronne Goury du Roslan, 20 comte de Labry, 50-; 'M. M. Grouin, 20 Mme Jacques Faure, 40 Mme Alphonse Girard, 50 baronne de Courcel, 50 M. C. Homberg, 50 baronne James de Rothschild, 200 Mme George Kohn, 200 M. Jean Duipuy, 100 docteur E. Couvelaire, lOQ Mme Ulmann, 100 M. Widal, 50 Mme Alphonse Lazard, 40 Mme Pams, 50 Mme Propper, 50 M. Lazare Weiller, 50 Mime Charles Floquet, 50 M. Gaston Dreyfus, 100; Mme Emilie Levylier, 100 Mme Louis Singer, 100 docteur Darier, 50 Mme Raymond Lazard, 50 Mime Sulzbach, 50 Mme Léon Bcêlee, 150 baronne de Heckeren, 100 Mme de Malherbe, 100 M. Franck, 100 Mme Arthur Raffalowich, 50 général baron de La Verdière, 50 marquise de Silvy de Piccolomini, 20 M. P.-A. Ralli, 150 Mme Argenti (3a versement), 500 francs. Total 15,135 francs.

Total des six listes précédentes 363,806 francs. Total 377,941 francs..

Les souscriptions sont reçues par Mme Rornanos, à la légation de Grèce,'J17, rue AùgusteVacquerie.

Les salons de Lespès, coiffeur, parfumeur, manucure, sont situés 21, boulevard Montmartre..

UNE LETTRE

de la

Princesse Clémentine Un abonné veut bien nous communiquer la curieuse lettre suivante, adressée, il y a soixante et onze ans, par la princesse Clémentine, mère du roi Ferdinand de'Bulgarie, à son frère, le prince de Joinville, alors à. bord de la Belle-Poule: Saint-Cloud, ce 4 novembre 1841.,

Saint-Charles.,

Mille remerciements, mon bien 6her amï, de ta bonne lettre du 6. J'étais sûre de tout ce que tu éprouverais en apprenant l'attentat de Guénisset, ta lettre est bonne comme toi et ce n'est pas peu dire. Nous vivons dans un triste temps qui n'a qu'un, bon côté, c'est de nous rendre plus unis. Les dangers que nous courons augmentent encore, il me semble, notre affection réciproque. Et puis cette courte vie, et lù haut, si nous noua, en sommes rendus dignes, nous serons dédommagés de tout cela. J'ai y.p Guelle à la Toussaint, et j'ai bien prié pour toi, mon cher ami. Aumale y a passé avec nous. L'événement du jour est l'incendie delà Tour de Londres, il y a pour .25 ,000 ,000 de dommages. Tous leurs fusils et les trophées de leurs victoires, les canons de Waterloo ont été brûlés, je dois dire que j^ai été assez mauvaise pour m'en réjouir. On a découvert une grande conspiration en Belgique, cela eut peu de retentissement même à Bruxelles, tu en verras les détails dans les journaux on la nomme ici la conspiration des paniers percés parce que tous les chefs, sont des hommes criblés de dettes. Nous avons passé la journée d'hier à Versailles tournées avant de dîner, puis après aux flambeaux jusqu'à 10 h. 1/2. Il y avait de quoi mourir de fatigue, j'avais peur que cela fit mal à Victoire, elle est heureusement très bien. Deux salles me plaisent extrêmement, celle d'Horace, les trois Constantine, l'affaire de l'Habrach, le col de Mouzaya, Anvers, la chère brèche et mon commandant à'Saint-Jean d'Ulloa et en petits tableaux Ancône, le Tage, la Licar, l'Affrance, la. prise de Bougie, l'attaque de la Vera-Cruz cette salle m'enchante, j'y resterais des heures, mon amour-propre en est flatté. J'aime aussi la salle des croisades. Tu peux dire à Cauchard qu'Auvernon nous a donné de bon> nes nouvelles de sa femme, qu'elle est très bien. Adieu, mon bien cher ami, je me flatte toujours que chaque lettre que je t'écris est la dernière,car j'ai soif de te revoiT. On dit que la princesse Sophie d'Orange épouse son cousin de YVeimar auquel on avait voulu me marier. La pauvre Heysson est toujours dans le même état. Rumigny est revenu d'Allemagne, plus loquace que jamais. Toute à toi, Clémentine.

M. de Culles est morb. ̃ Je lis en ce moment Le Voyage autour du Monde, de M. de Laplace, sur l'Àrthémise ce livre m'enchante, n'ayant pas le bonheur de faire avec toi de longs voyages, je me contente en les lisant.

Les Livres

Dans Idées paramédicales et médico-sociales que publie la librairie Pion, le docteur Grasset montre l'application des principes médicaux et biologiques qu'il a formulés aux problèmes sociaux alcoolisme, tuberculose, extension des maladies nerveuses, et aborde le redoutable problème des rapports de la science.et de la morale.

LES PIANOS D'ART

GABRIEL GAVEAU'

se trouvent- chez les grands marchands de pianos Maison fondée en 191 i.

flottilles eu peu de mots- LA JOURNEE

Chambre des ^députés à 2 heures,

Sénat à 3 heures.

Institut catholique 5 h. 1/4, M. Pasquier, Les débuts de la Réforme française.

Au Palais-Royal à 2 heures, répétition générale de La Présidente, de MM. Maurice Hennequin et Pierre Veber.

A la Porte-Saint-Martin à 8 h. 1/2, première représentation de Les Ftambeaux, de M, Henry Bataille.

A PARIS

Le. président de la république a reçu hier soir, en audience, M. le général Lyautey, résident général de France au Maroc.

DANS LES DEPARTEMENTS

Une violente tempête de neige s'est abattue sur les Pyrénées, causant de graves dégâts dans les arrondissements de Prades et de Perpignan. A Eget, soixante ouvriers travaillant à l'usine se trouvent complètement isolés. On les ravitaille à l'aide d'un câble. L'épaisseur de neige atteint un mètre cinquante.

Le congrès médical du Béarn, réuni à Pau, a adopté à l'unanimité les conclusions présentées par M. le docteur Henri Meunier, tendant à combattre le principe de la déclaration obligatoire de la tuberculose.

L'Union du Sud-Est des syndicats agricoles, qui tenait hier son assemblée générale à Lyon, a fêté le vingt-cinquième anniversaire de sa fondation. Sept cents délégués, représentant quatre cent soixante-dix-hùit syndicats, y assistaient. Le cadavre du garde particulier Jacques Moreau a été découvert dans un bois, à Céry-le-, Noble (Saône-et-Loire). On croit à une vengeance de braconnier.

Une réunion de notables bordelais a eu lieu hier, à la mairie de Bordeaux, sur l'initiative de MM. Gruet, maire, ancien député, et Daniel Guestier, président de la chambre de commerce, en vue d'étudier le projet de construction du canal de la Loire à la Garonne.

Une jeune femme, nommée Marie Devevre, a été assassinée la nuit dernière à Belfort. Son cadavre a été retrouvé derrière le palais de justice. M. Emile Turpin, ancien conseiller municipal de Caen, s'est tué accidentellement à la chasse, en sautant un fossé. Les personnes qui vont au Palais-Royal savent trouver au célèbre Bœuî-à-la-Mode les traditions de la haute cuisine française. COMPRIMES VICHY-ETAT.

Préparation économique de l'eau alcaline Après le repas, prendre un CORDIAL-MEDOC Automobiles Delaunay-Belleville Paris, Nice MONDANITÉS LES COURS

Une dépêche de notre correspondant dé Bruxelles annonce que la Comtesse de Flandre, mère du Roi Albert, est très sérieusement malade. Son Altesse Royale était atteinte de grippe depuis quelques jours, et l'on constatait une aggravation notable hier, à midi.

Le Roi, prévenu aussitôt, s'est rendu au chevet de l'auguste malade, qu'il ne quitte pas, ainsi que la Reine Elisabeth. C'est le docteur Mélis, son médecin habituel, qui la soigne. Le docteur Stiénon a été appelé en consultation dans l'après-midi. L'état inspire de très vives inquiétudes. LL. AA. RR. le Duc et la Duchesse de Vendôme sont également au chevet de l'auguste malade.. Dans la soirée, une légère amêlioration s'est produite. DANS LE MONDE

ta baronne Gourgaud reçoit cette année tous les mardis au lieu de dimanche de cinq à sept heures. Pour fêter les fiançailles de leur beau-fils et fils, le vicomte Roger de Dampierre, duc de San Lorenzo, avec Mlle, Vittoria Ruspoli, le prince et la princesse Pierre de Çarâman-CHimay ont donné, ces jours derniers, dans leur bel Tiotel de l'avenue Legrand, à Bruxelles, un très élégant dîner dont les convives étaient Princesse de Poggio-Suasa douairière, le ministre d'Italie et la comtesse Bottaro Casta, marquise de lallcyrand-Périgord, le conseiller de la légation des Pays-Bas et Mme Melvill de Carnbee, le premier secrétaire de la légation d'Italie et la princesse de Castagneto Caraceiolo, comte et comtesse Jacques de Liedekerke, comte et comtesse Albert du Chastel, Mme Hynderick de Theulegoet, comte Pierre Van der Straten-Ponthoz, duc de Mongnano, prince Piètre Lancelotti, prince Eugène Ruspoli, etc., etc.

DANS LES CHATEAUX ["

La comtesse Edmond de Pourtalès a, en ce moment, pour hbtes la comtesse Jean de Castellane, le comte Goluchowski, le baron et la baronne M. de Coehorn, le vicomte et la vicomtesse Grouvel, le comte de Germiny, M. Léon Delafosse. La comtesse Jean de Castellane assistera aujourd'hui, à Donaueschingen, au mariage de la princesse Léontine de Fürstenberg avec le prince HugoVincent de Windisch-Graetz.

Le vicomte et la vicomtesse (le Ronan vont revenir au château du Lude.

Le vicomte et la vicomtesse de Merlemont vont faire un séjour au château d'Angerville, chez le comte et la comtesse F. de Pange.

La baronne de Guénifey vient 'de donner, en son château du Landin, une intimité musicale au cours de laquelle M. Gaston Lemaire a interprété ses œuvres, très goûtées par l'auditoire. Mme de Fayolle du Moustier aidait sa mère à faire les honneurs de cette charmante réunion.. Dans l'assistance

Vicomtesse de Toustain, comtesse de Bridieu, Mme Louis Delamarre, comtesse de Malartic, marquis et marquiæ de. Bartillat.comtesse J. de Durfort, baronne de Montigny, comtesse de Beaucourt, Mme Degoy, comtesse du Bouchage et Mlle Le Verdier, vicomte de Marcé, M. Marcel Desrez.

En l'honneur de leurs neveu et nièce, le vicomte et la vicomtesse Henry de La Tullaye, Mme de Fontenay et le vicomte Paul de La Tullaye viennent de donner à Nantes une brillante soirée artistique, dont le programme comportait des chansons lumineuses interprétées par les organisateurs et M. Bazoche; la Romance à l'Etoile, chantée par M. d'Hastrel de Rivedoux; de l'excellente musique classique pour piano et violon, interprétée par Mlle Hallez et M. Muller. Enfin Mlles de Becdelièvre et de Messey, ainsi que MM. Savatier et Loiret, ont joué de remarquable façon L'Eté de la Saint-Martin, la délicieuse comédie de Meilhac et Halévy.NOUVELLES CYNEGETIQUES

Il s'est passé samedi, en forêt de Rambouillet, un fait qui 'ne s'est pas présenté souvent depuis les chasses du roi Louis XV. L'équipage de Bonnelles a attaqué et pris, l'un après l'autre, c'est-à-dire correctement, deux cerfs. Le premier, un daguet, ayant été pris de vitesse et porté bas par les chiens en quarante minutes, la duchesse d'Uzès douairière, cédant aux sollicitations des veneurs et considérant le temps printanier qu'il faisait, consentit à attaquer à nouveau. Un second daguet fut également porté bas par les chiens après une heure et demie de chasse vite. Les honneurs du pied ont été faits pour le premier à Mrs Larson, et pour le second à la baronne d'Adelsward, née Pourtalès.

L'équipage de Bonnétable, au duc de Doudeauville, a fait, dans la Sarthe, depuis le début de la saison cynégétique, nombre de chasses intéressantes.

La chasse Saint-Hubert a eu lieu le 6 novembre. Rendez-vous à l'Isle-Bordière, à midi. Après la messe de Saint-Hubert, dite dans la chapelle du château de Bonnetable, un bouquin 'fut lancé à une heure dans la plaine de Convoisè, à neuf kilomètres de Bonnétable, et fut pris à deux heures et demie. Curée faite à l'Isle-Bordière. Les honneurs au colonel de Vanssay. Pour les autres laisser-courre, les honneurs ont été faits: à Mme d'Aillières, à la vicomtesse du Hame! de Breuil, à la comtesse cArn. de Gramont.

Etaient présents au rendez-vous

A A çfieval duc de Doudeauvitte. comte de Fleurieu, comte de Milleville. capitaine Leclerc, capitaine Thomas, lieutenant de Prémesnil, lieutenant Gonse, comte F. du Luart, M. Huffer, M. Vaudriez, comte Jean Pastré, etc. En voilure comtesse R. de Fleurieu. M. et Mme d'ÀflHères, comtesse F. du Luart, comte et comtesse Marc de Beaumont, Mlle de La Taille. colonel et Mile de Vanssay, comte et comtesse Bouriat, vicomte et vicomtesse du Hamel de Breuit. baronne du Houlley, marqus de Fontenilles, vicomte R. de Fleurieu. comte Jacques de Poret, vicomte de Paris, baron de Dorlodot, M. Garteau, etc. Le baron Alfred de Rcsée a donné, ces jours derniers, une très jolie battue au château de Moulins, en Belgique.

Au tableau. 750 pièces. Le baron Léopold de Bonhome en a tué 85 à lui seul. Lesautrestireurs étaient

Baron Jacques de Rosée, barons Frédéric et Edouard Fallon, baron Brugmann, comte Cornet de Ways Ruart, comte de Goussencourt, M. Jules de Grandry, comte de Lichterveide, M; Matou, M. Ar.dré E'ggermont, baron Albert do Bonhome, M. Joseph M-or.tens, barons Alphonse, AlEred et Frédéric de Rosée, etc.

Au château de Vierset, en Belgique, très jolie battue, suivie d'un élégant dîner, donnée par le baron e: la baronne Charles d'Overschie.

Les fus.ils étaient Comte Auguste de Bétftuna,' baron Herry. com'e de Ribaucourt. baron Albert de Garcia, comte de Berla.vmont

de Bormenville, comte Raoul d'Aspremont-Lynden, comte d'Aspremont-Lynden, M. Georges de Kerchoye d bxaerde, etc., etc. ̃'̃ ̃ ̃ ̃ ̃ 'V4' Au' tableau, 900. pièces, ?:

Assistaient au dîner qui a suivi

Comtesse Français de Robiano, comtesse de Berlaymont de Bormenville, comtesse de Ribaucourt, comtesses Adélaïde et Marie de Béthune, etc.

Nouvelle série de brillants laisser-courre du RallyeFrancbord, au prince de La Tour d'Auvergne, en forêt d'Orléans.

Les honneurs ont été successivement faits à Mme Henraux, pour un cerf troisième tête; à Mme Gustave Goldschmidt, pour un daguet. à Mme Achille Gonnat, pour un cerf dix cors; à Mlle de Pracomtal, pour un daguet.

Assistaient à ces chasses

Prince et princesse de La Tour d'Auvergne,- générale Brugère, comte et comtesse de Hochefort, Mme Chancerelle, M. et Mme Robert Le Bret, vicomte et vicomtesse de Rochefort, M. et Mme René Court, M. Court, vicomte et vicomtesse de Resbecq, M. et Mme Leduc, M. et Mme Gustave Goldschmidt, docteur et Mme, Albert Boullet, M. et Mme Offroy, M. et Mme Henraux, M. et Mme Achille Gonnat, MM. de Lacroix, Louis Merlin, Maxime biïmprel, Henri Le Bref, Miles de Bellecolir, Rolland-Gosse- lin, Brugère, de Lâteroix, de Pracomtal, rChancerelle, Leduc prince Charles de La Tour d'Auvergne, MM. Henri Plocque, Pierre Portefrn, Leturc, René Duchesne, Jacques Pallain, baron de Gunzbourg, capitaine de Pages, lieutenant Desvaux, M. de Charsonyille, de Chanaleilles, etc. L'excellent équipage de Saint-Romain, au comte de Maigret (25 à 30 chiens harriers au petits bâtards près du sang harrier), vient de faire une série de.chasses toutes plus intéressantes les unes que les autres.

Les honneurs à la vicomtesse Ferdinand d'Anterroches, pour un petit bouquin; à la comtesse O. de Massiac, pour un grand bouquin; à Mlle Jeanne de Massiac, pour une grande hase (chasse Saint-Hubert), etc.

Dernière chasse de l'équipage Par-Vaux-et-BeauxMonts. Rendez-vous à Kerlagadec, en forêt de Floranges (Morbihan). Attaqué à Floranges une grande chevrette, qui, très rapidement, fait le tour complet de la forêt, entre ensuite après bien des péripéties en forêt de Colpo et se fait prendre après trois heures et demie de chasse très vite et sans défaut. Curée sur place.

Les honneurs au comte René de Beaumont.

•– Le Rallye-les-Aydes, à M. Calmann, continue, en forêt de Blois, la série de ses prouesses cynégétiques. Ces jours derniers, un broquart lancé à une heure moins le quart dans les Corbins fut porté bas par les chiens, à l'Hermitage, à trois heures.

Les honneurs à Mlle Isaure de Fleury.

Etaient présents M. Georges Calmann, maître d'équipage baronne et Mlle Isauro de Fleury, M., Mme et Mlles de Devise, comte et Mlle do Soultrait, vicomte et vicomtesse de Thoisy, M. de Piedouë d'Héritot, M. Victor Brinquant, capitaine Baron, M. de Langres, capitaine Burin-Desroziers, M. Louis de La Bassetière. En forêt de Saint-Georges, dans l'Yonne, le RallyeSaint-Jean, au comte de Guitaut, a fait il y a quelques jours une chasse très intéressante. Un broquart a été pris après une .heure quarante-cinq de chasse très vite et sans défaut.

Les honneurs à M. Pierre Frèrejean.

DANS LES CERCLES Golf de Paris. iV' • Six dames ont pris part au Concours des Tubéreuses Mme E. Ehremberg (H 21) s'est classée bonne première avec le résultat de 58 net. Mme James Bey (H 16) la suivait de très près avec 59 net. Mme L. Bouwens (H 13) s'est classée troisième avec 62. Venaient ensuite Mlles de Lafont et de Loynes. ̃

Les épreuves du prix du Président ont continué d'être 'disputées cette semaine. M. Ph. Bérard a battu successivement 'M. A. Lumsden par trois trous d'avance et deux à jouer, et M. H. Ridpath par deux trous d'avance et un, à jouer;.il doit rencontrer dans la semi-finale M. F.-W. Monahan, qui a battu M. P. Delaunay-Belleville par deux trous d'avance et un à jouer, après avoir partagé avec lui un premier match. M. R. Boas a battu M. H. Barre par un trou d'avance et doit rencontrer dans la semifinale le vainqueur du match qui doit avoir lieu entre M. J. Raimon et M. H. Kingsland.

Samedi, vingt-huit concurrents ont pris part aux épreuves de la journée. Le prix de Jouy-en-Josas, réservé aux joueurs dont le handicap n'est pas supérieur à 18, a été très brillamment gagné par M. P. Delaunay-Belleville (H 18) avec 79 net; il est en grand progrès et son handicap va être diminué de plusieurs points. M. R. Petit (H 9) et M. H. Kingsland (H 11) se sont classés excellents seconds ex œquo avec 81 net. Venaient ensuite: M. E. de Luzarraga (H 9), troisième avec 82; M.. L. V. Twyeffort (H 10), quatrième avec 84; MM. F. Monahan, D. Harper, H.-L. Sheets, F. Descamps, F. Robinson, A. Pellerin, G. Hayes, chevalier de Knyff, P. Hamoir, M. E. Greenway et le comte de Marsay.

Dans le prix des Arcades, réservé aux joueurs dont le handicap est supérieur à 18, c'est M. G. Marozeau (H 21) qui a facilement pris la première place avec 78 net; il'continue à faire des progrès réguliers et son handicap est dorénavant réduit à 17. M, H. Tenré (H 36); s'est classé bon second avec 81 net et M. G. Poznanski; ..(H .28) troisième avec 83. Venaient ensuite; MM. H. Dpwne; van Marke de Lummen, J;H. Christië,R. "Anerriâ, L. Yeatman, J. Rairrion, G. Leblan, b Bouwens et T^E. Steen. '̃̃. Mercredi, pour les dames, prix des Cyclamens, pour parties doubles mixtes. Les partenaires sont priés de s'ins- crire à l'avance.

Samedi prochain, pour les messieurs, prix des Mes et. prix de Vélizy.

PETIT CARNET

Viennent d'arriver à Paris la duchesse de Fer-, nan-Nunez, le marquis et la marquise de La Mina, ve-. nant du château de Dave; le prince de Trabia, venant d'Italie. La. marquise di Rudini est attendue. Le comte Gonzague Costa de Beauregard part pour l'Orient.

Le marquis et la marquise de Breteuil sont à Londres.

La comtesse de Montbron n'assistait pas aux courses 3'Auteuil dimanche dernier.

Vendredi 29 novembre, à deux Heures et demie, 17, rue Chateaubriand, réouverture des conférences des Amis de l'Art dramatique par M. Jacques Duval, critique dra- matique de la Revue Française. Sujet « L'Habit vert », avec scènes dites par le conférencier et Mlle Valpreux. Samedi, à l'aérodrome Farmann, à Bue, le-, brevet de pilote-aviateur a été décerné à M. Philippe de Ronse-. ray.

En même temps son père, le comte de Ronseray, conduit par l'excellent pilote Bernard, recevait le baptême de l'air.

Mme Jacques 'de La Guillonnière vient de donner heureusement le jour, à Vendôme, à un fils qui a reçu le prénom d'Alain. Parmi les parents proches du comte Guy de La Rochefoucauld, dont nous avons donné une partie, n'omettons pas la marquise de Couronne), née dé Béthuhe, cousine germaine du regretté défunt. La marquise de Cou-' ronnel est la mère du marquis de Couronnel et de la vicomtesse de Segonzac. CARNET DE LA CHARITE

L'Union des Femmes de France (Croix-Rouge française) .fera célébrer le vendredi 29 novembre prochain, à.l: onze heures précises, en l'église de la Sainte-Trinité, un service en mémoire de Mme Jacques Feuillet, chevalier de la Légion d'honneur, infirmière major générale de l'Union des Femmes de France, morte le 24 août 1912, à l'hôpital militaire de Meknès, dans l'exercice de ses' fonctions. Affluence élégante au premier lundi de « La Poétique », dans ses nouveaux salons et ateliers de la rue d'Artois. Le vice-amiral de Jonquières, l'auteur des Poésies d'un marin, présidait il .¡'inauguration-, de cette pre-.mière réception. Dans une allocution très vibrante, il 'a rappelé le passé brillant de,« La Poétique » dans toutes ses manifestations littéraires eç artistiques.

Au programme des poèmes de l'amiral de Jonquières, qui eurent un très grand succès; l'admirable quatuor Bataille, qui fit bisser entre autres les œuvres de M. Léo Sachs, et Mlle Noéla Cousin dans des œuvres de Mlle M.-E. Gignoux.

« La Poétique '"inaugurait également son salon de peinture par l'exposition des œuvres du grand peintre anglais M. Henry Detmold.

Reconnu parmi les poètes, compositeurs et artistes présents :̃

Mlle M.-E. Gignoux, Mme et Mlle Halpérine Karainsky, Mme Roger-Miclos, M. Lecomte du Nouy. M. Léo Sachs, M. et Mme Henry Detmoid, M. Saint-Chamarand, M.' René E'sclavy, comtesse de Castelbajac, Mme Lydie Mi- chaïIotf.Mlle'Gladys Maxhence,baronne de Lossy.M.Marc Helys, M. Camis, M. Jean de Beaulieu, M. Gautron du Coudray, Mlle Chenu,. Mlle Emiue de Villers, Mlle Elisa-,beth Sonrel, M. et Mme de Mirande, M. Marc Delmas. M. Robine, M. J.' du Sautoy. Mme Sabine Mancel, Mme et Mlle Noéla Cousin, Mme Charmolue; M. de Montalvao, Mlle Louise Herval, Mlle Yvette Nette! Mme Comby,' Mme Jeanne Furess, Mme Mazeline. Mme Kellog, Mlle. Berthe Bohuon, M. Herry Grelault,- etc; Le Bazar de la Charité, cette œuvre qui constitue. une source vivifiante pour tant d'autres œuvres de Paris, et de sa banlieue, vient de faire l'ouverture annuelle de ses grandes assises, qui ont lieu pour la quatorzième fois dans le monument de la rue Pierre-Charron, les Galeries de la Charité.

Au cours des treize années qui viennent de s'écouler, plus de deux milles ventes ont eu lieu au Bazar de la Charité, sous la présidence effective du comte Albert Bruneel.

Le total des offrandes que les œuvres y ont recueillies atteindra, à la fin de cet exercice, le chiffre' considérable de dix millions.

Depuis sa résurrection après le terrible incendie de la rue Jean-Goujon, l'idée du Bazar de la Charité, loin d'avoir perdu son prestige, n'a fait que grandir. En effet, au but initial de cette institution, qui était simplement d'apporter aux œuvres d'importantes ressources pécuniaires, sont venues se joindre des initiatives nouvelles moins intéressantes, telles que celle de faire connaître l'organisation de ces œuvres par le Musée de la chanté et celle de leur donner de l'essor par l'Union charitable et sociale.

Ces trois organisations philanthropiques, qui constituent une seule œuvre, sont devenues de nos jours, on peut le dire, un des rouages indispensables de la bienfaisance moderne.

Cette année, comme d'habitude, il y aura au Bazar de

la Charité deux grandes. périodes 'de ventes; la première aura ..lieu en mars 19J3, ta seconde commencera quinze jours plus tard,; à la mi-avril, pqur se. prolonger comme habituellement jusqu'aux premiers jours de juin. De nombreuses demandes sont déjà parvenues à la direction pour ces deux périodes, et il est urgent que les œuvres qui désirent' y participer fassent dès maintenant les démarches nécessaires.

On sait que pendant ces périodes les œuvres vendent simultanément, occupant chacune un ou plusieurs comptoirs.

Les oeuvres qui préfèrent vendre isolément peuvent ie faire à toute époque de l'année, mais principalement es dehors décès périodes.

On n'ignore, pàs, non plus que l'organisation du Bazar de la Charité est à la disposition des œuvres, non seulement pour leurs ventes, mais aussi pour leurs conférences, concerts, expositions et autres fêtes de bienfaisance. MARIAGES

Hier, en la basilique Sainte-Clotilde, 1\ été célébré le mariage de M. Jean Lanquest, fils du notaire honoraire, avec Mlle Catherine de Meaux, fille du notaire parisien. Les témoins étaient, pour le marié -M0 Musnier, avoué près lé tribunal civil de la Seine, son oncle, et le docteur Edmond Rousseau, son cousin; pour la mariée M. de Meaux, officier de. la Légion d'honneur, son grand-père, et M. Guillaume de Meaux, son frère.

La bénédiction nuptiale a été donnée,par l'abbé Gosset, curé de Saint-Eloi, parent de la jeune mariée.

-̃ Aujourd'hui mardi sera célébré, à Donaueschingen, dans le grand-duché de Bade, le mariage de la princesse Léontine de Fürstenberg avec le prince Hugues-Vincent de Windisch-Graetz.

La fiancée, fille aînée du prince Maximilien-Egon dé Fürstenberg et de la princesse, .née comtesse Irma de Schœnborn-Buchheim, est née le 16 juin 1892. Le fiancé est âgé de vingt-cinq ans et est le deuxième des onze enfants issus de l'union du prince Hugues de WindischGraetz et de la princesse, née princesse Chrétienne d Auersperg.

L'Empereur Guillaume II assistera en personne à la cérémonie du mariage. L'Empereur François-Joseph sera remplacé par un Archiduc, le Prince régent Luitpold de Bavière par un prince bavarois, le Roi Guillaume de Wurtemberg par l'héritier présomptif Duc Albrecht de Wurtemberg, le Grand-Duc Frédéric de Bade par l'héritier présomptif Prince Max de Bade.

Les jeunes mariés iront passer leur lune de miel au château de Haasberg, en Autriche, où est né le prince Hugues-Vincent de Windisch-Graetz.

Un grand mariage à Londres.

On vient de célébrer, en l'église Sainte-Marguerite' (Westminster), en présence d'une assistance nombreuse et choisie, le mariage de M. Lawrence Jones, fils de sir, Lawrence Jones avec lady Evelyn Grey.

La traîne, très longue, de la mariée était tenue par deux charmants petits pages, MM. Harry Saint-Léger Grenfeitt et Reginald Pascoe Grenfell. Les bridesmaids » étaient Miss Mary et Elisabeth1' Grey, Vera et Mary Grenfell, Diana Lasalles, Pamela Dawnay et miss Honor Smith.

Dans l'assistance

Duc de Àbercorn, comtesse Grey, sir Lawrence Jones,' comtesse de Antrim, comtesse de Dunodald, comte Roberts et lady'Aileen Roberts, comtesse de-Dysart .corn-1 tesse de Ai-ran,' lady Wihiïred Gore, comte de Minto, marquise: de Winchestér, lady Muriel Paget, lady Sibyl Grey. comte de Crawford, lord Howick, lady Ashburto'n douairière, sir Fowell Buxton, vicomtesse Cobham, lord' et lady Halifax, lord et lady Clifton, lord Grenfell, vicomte et vicomtesse Dunluce, vicomte et vicomtesse Bury, etc.

Après la cérémonie,' la comtesse Grey a 'donné une grande réception.. En l'église de Pludual (Côtes-du-Nord), a été celé-' bré le mariage de Mile Yvonne de 'La Villesbret avec M* Samuel de Saint-Jouan.

Les témoins étaient le vicomte Paul de La Villesbret, le comte de Taillart, le commandant comte de Sonis et le vicomte de Lorgeril. Parmi les parents et amis, reconnu':

Vicomte et vicomtesse Paul de La Villesbret, marquis et marquise de Saint-Pierre, comte et comtesse de Quélen, vicomtesse de, Boisileury, comtesse de Kergariou, comte et comtesse de Botmiliau, vicomte et vicomtesse de Lorgeril, vicomte et vicomtesse de Nouël, comte et comtesse de Sonis, M. et Mme de La Villéon, vicomte et vicomtesse d'Herbais de Thun, vicomte et vicomtesse de La .Motte-Rouge, Mlle. Marie Duval, comte et comtesse Henri de Saint-Pierre, comte de Tréveneuc, sénateur baron de Bellaing, comte de Saint-Maur, Mlle de Lespine de Grainvillo, M. de Méhérenc de Saint-Pierre, comte et comtesse de Kerautem, baron de Pomellec, comte de Guénizac, M. et Mme de Sola, comte et comtesse de Baglion, marquis de Coaridou, etc.

Le mariage de Mlle Nathalie Adlerberg, demoiselle .d'honneur des Impératrices, fille du général Alexandre Adlerberg, avec M. Michel Archenevsky, cornette aux cuirassiers de la garde, a été célébré ces jours-ci en l'église dès Pages, à Saint-Pétersbourg, au milieu d'une as- sistance aussi nombreuse qu'élégante.

Le mariage 'de' M. Pierre, 'de Langle.âe Cary, fils du générât commandant le 8°. corps d'armée et. de Mme, née Lemud, avec Mlle' Amybr d'Invilie, fille du colonel "Amyot d»rnvillésët de'Mnie.'née de Thomas de Labarthe, vient d'être célébré en l'église de Monts, dans le Calvados, en présence d'une assistance nombreuse et élégante.

Pendant la messe, Mlle Lauth a tenu l'assistance sous le charme de sa voix. Le vicomte Thibault du Manoir a interprété le Pater de Guy Ropartz avec le talent qu'on lui connaît et M. Ronssennes, accompagné par Mlle de Vendeuvre, a joué sur le violoncelle de magistrale façon la « Suite gothique » de Boëlmann.

Après la cérémonie, un lunch de deux cents couverts, servi par petites tables, a été offert au château de Monta par le colonel et Mme Amyot d'Invilie.

Dans la corbeille, très admirée collier perles et d'amants, diadème et aigrette diamants, collier et diadème saphirs, bagues émeraudes, perles, opale, bracelet-montre, manteau de loutre, jaquette astrakan, étole et manchon zibeline, dentelles anciennes, etc.

Parmi nombreux donateurs et amis assistant à la cérémonie

Général et Mlle de Piepapo, comte de Labarthe, vicomte et vicomtesse de Labarthe, comte et comtesse Espivent de La Villesboisnet, Mme de Beaupré, commandant de Piépape, lieutenant Amyot d'Inville et Mme, née de Bouttemont, capitaine et Mme Ogier de Baulny, vicomte et vicomtesse du Manoir de Juaye, marquis et marquise de La Moussaye, Mlle de Vendeuvre, marquise de Kéroman, comtesse de Peyronnet. comte et comtesse de Brunville, M. et .Mme do Tournebu, comte et comtesse de Blangy, M. et Mme de Lavau, comte de Vendeuvre, Mme du Boislaunay, comte de Bourmont, vicomte de Bourmont, baron et baronne de Belleville, M. et Mme Lignereux, M. et Mme Girard, comte de Valori, etc.

Le 12 novembre, en la cathédrale Saint-Jean, à Perpignan, a été célébré le mariage de Mlle Henriette de Massia de Ranchin, fille du marquis de Massia de Ranchin et de la marquise, née Conte de Bonet, avec le lieutenant Bernard de Lapasse, du 6° cuirassiers, fils de M. Jean. cte Lapasse et de Mme, née Desrrouch.

Les témoins. étaient, pour la mariée: M. Le Foulon,- son oncle, et le comte de Massia de Ranchin, son frère pour le marié: le colonel de Place, commandant le 6' cuirassiers, et M. Roger de Lapasse, conservateur des eaux et forêts, son oncle.

Pendant la messe, Mme Maurice Lavigne a tenu l'assistance sous le charme de sa belle voix. Elle a chanté, avec un art consommé: l'Ave Maria de Dubois et la Prière à la Vierge de Frank.

Ce mariage unit deux des plus anciennes familles du Roussillon et du Languedoc. Les de Massia descendent en effet des premiers rois d'Aragon et à partir de 730. ils ont fourni à l'Espagne et à la France des serviteurs valeureux; l'arrière grand-père de la mariée fut garde du corps du roi Louis XVIII et son grand-père page de la duchesse de Berry.

Les de Lapasse, famille essentiellement militaire, se sont illustrés au service des comtes de Foix. Leurs alliances sont des"pius nobles, ils'comptent parmi' leurs âiicê-i très, Louis le Gros, roi de France, et Ramire, roi d'Ara-' gon.

Après la cérémonie, le marquis et la marquise aE Massia de Ranchin ont reçu dans leur hôtel da la rue Main-de-Fer.

Remarqués dans l'assistance:

Mme Desrrouch d'Hebray. Mme Le Foulon, Mme Ro-' ger de Lapasse, Mme Çabaud, Mme Auburtin, baronne! de Fondelair, comtesse de Massia de Ranchin, Mme' Henry Le Foulon, Mme Bàzlaire, Mme Henri de Çagarriga, comtesse de Pons, baronne de Villemarest, baronne Fabre de Roussac. Mme Goutte de Bise, Mme de Guardia, Mrs Dumbar-Jewet, Mme Joseph Maguès, Mme Tourna* mille, Mme d'Ax, marquise de Marliave, Mme Panama, Mme de Saint-Martin, Mme de Chefdebien, Mlles Yvonne de Massia de Ranchin, Germaine et Simone de Lapasse, Maiie-Thérèse Autiurtin, .Amélie et Gabrielle de Çagar-> riga, Janilc de Çagarriga. de Plœuk, Thérèse de Lazermes, Josçite- de, Guardin. Jeanne et Louise d'Ax, Charlotte, Marguéritte et Yvonne de Lacroix, Mathe de Lafosse, Jeanne Goutte de Bise, Marie de Lapasse

Colonel Cabaud, directeur du génie comte Fernand de- Lapasse* baron Joseph de Massia de Ranchin, MM. Roger et Jacques de Lapasse, marquis de Portalon da Sénas, MM. Josy Le Foulon. Henry Le Foulon, Henry et Robert Cabaud, Henri de Lapasse, colonel de Carbonnières, commandant le 2' hussards Fernand de Rovira, comte, de Pons, capitaine Campamo, MM. Louis de Ba7'claire Henri de Çagarriga, baron de Villemarest, lord Herbert de Gaussen, Maurice Lasvigne, comte de France, lieutenants Babinet, Zeller, Flipo et de MarveiUe, du 6' cuirassiers comte de Chefdebien, baron Fabre do Hen.ri et Jacques Passama, Henri Jonque- Tés d'Oriola, Mr Dumbar-Jewet, comte de Lazermes, M.- Henri du Lac. marquis de Marliave, M. de Bordas, etc. ..NECROLOGIE:

̃ On annonce la mort du comte Charles de Beaurepaire de Louvagny, ancien officier, décédé à soixante-dixneuf ans, au château de Filescamps (Somme).

Mme Lina Crispi, femme de t'ancien homme 8 'Etat, est morte hier matin, à Naples.

Un service de bout de l'an sera cé)ébr6 vendredi prochain, à onze heures, en l'église Saint-Thomas d'Aquin, pour le repos de l'âme de M, Pierre Bardn-Larcanger. Nous apprenons la mort de M. Léopold d'Autref mont, percepteur en retraite, décédé 75, rue de Passy,. à l'âge de soixante-dix-neuf ans. était le père de M* Faustin d'Autremont, consul de France à Tunis.. Les ob-' sèques seront célébrées demain mercredi, à neuf heures et demie, en l'église Notre-Dame-de-Grâce de Passy; de M. Albert Ozanne. notaire honoraire, ancien msftp .de


Dernière Heure

ha Guerre

Paix ou Guerre

La note pessimiste -Quelques informations sensationnelles

Londres, 25 novembre.

L'agence Reuter reçoit de Smyrne 1a nouvelle Jtte des navires autrichiens sont subitement parais pour une destination encore inconnue. Une dépêche de Belgrade annonce que la Serbie ràppeile toutes ses troupes disponibles qui se trou,vent à Prizrénd et à Monastir. La 'forteresse de Belgrade a été armée en toute hâte '.de gros canons. Londres, 25 novembre, l0 h. soir.

On annonce ce soir,,dans la Cité, que dixemoloyés de la Dresdener Bank ont reçu l'ordre de rewindre immédiatement leitr régiment en Allemagne. =-.(Agence Fournier.)

Vienne, 25 novembre.

Le journaux du soir jugent que la situation ne s'est pas modifiée. Le Neues Wiener Tagblatt pense cependant qu'elle est de plus en plus sérieztse, p2tisqzte aucune signe de détente possible n'apparaît. Pour ce journal, le dernier espoir de maintenir La paix réside dans l'attitude absolument ferme de la Triplice.

La note optimiste Ce qu'on dit à Londres et ailleurs

̃ Londres, 25 novembre.

On ne sait rien dans les milieux politique de Londres, qui puisse justifier le pessimisme de la presse résultant^ des brzcits de préparatifs militaires de la Russie et de l'Autriche, ainsi que des bruits q2ce certaines puissances encourageraient la Turquie à résister.

Il est naturel que la Turquie renforce ses troupe sur la signe de Tchataldja et que la Rnssie et l'Autriche prennent des mesures de précaution pour parer aux éventualités possibles, quoique improbables.

En revanche, les grandes puissances continuent leurs pourparlers, pour établir des bases de discussion à la future conférence. Elles ont réussi à amener la Serbie à rnontrer plus de modération. Vienne, 25 novembre.

'Sitivant la Zeit, 'des indices sérieux montrent que la situation s'est légèrement améliorée. L'Allemagne, comme la France, donne à Saint-Pétersbourg des conseils de modération.

Mobilisation française?

Une série de fausses nouvelles Ce que dit un correspondant allemand

Francfort, zo novembre.

La Gazette de Franfort reçoit de son correspon'daatt de Paris l'information' suivante au sujet de la nouvelles, venaait de Genève, concernant de prétendues mesures militaires prises en France. « Il est bien possible, dit-il, et même probable que le gouvernement française ait pris certaines mesures générales, comme le fait tout gouvernement en cette période critique, mais il ne peut exister aucun doute à ce sujet qtie, jusqu'à maintenant, il n'a rien été fait qui puisse laisser 'croire à l'intention d'une^ prochaine mobilisation. En aaicurt cas, il n'a été expédié des ordres aux réservistes de se tenir prêts, ni aux anciennes ni aux jeunes classes de la réserve. On dément officiellement la nouvelle.

» Il n'est pas non plus probable que les fonctionnaires supérieurs des chemins de fer n'aient reçu que maintenant leurs instructions pour le cas de mobitisation, car chaque employé de chemin de fer possède par avance son ardre d'affectation^ » Quant au renvoi de wagons à leurs lieux d'origiate, si même le ministre des travaux publics était intervenu, il ne s'agirait que d'une mesure admisnistrative que l'on prend de temps en temps dans les autres pays égalemeait sans que les milieux in'diistriels et 'commerçant$ en soient informés. La 'presse a d'ailleurs publié dernièrement des plain'tes au sujet du manque de wagons dans le sud et l'ouest, et d'autre part, au sujet de l'encombrerrteatt des lignes de l'est de la France. (Agence Aux Armées alliées

La situation de t'armée bulgare

̃ Bucarest, 25 novembre. Les troupes bulgares d'Andrinople sont parties poicr Tchataldja. Devant Andrinople, il n'y a plus que les Serbes et les vieux réservistes. La grosse artillerie est parties pour Tchataldja et n'a pas été remplacée devant Andrinople, où manquent aussi des obusiers et où de vieux canons datant de la guerre russo-turque sont utilisés.

L'état sanitaire des troupes laisse un peat à désirer. Les prisonniers turcs ont amené le choléra à Tchataldja et aussi à Mustapha-Pacha. Les troupes devant. Andrinople sont éprouvées par un long séjour sans abris, sous la pluie et dans la borte. A Sofia même, le choléra a fait son apparition. En résumé, on a L'impression très nette que la •Bulgarie, malgré ses succès considérables et l'élan admirable de toztte itne laupulatioat qaci, sans un murmure, sans uit regret, sans une ltésitation, se sacrifie pour la patrie, gagnera à voi-r a2cssi vite que possible la fin de cette guerre.

Un complet à Salonique

Athènes, 25 novembre.

On annonce que les autorités grecques de Salonique auraient découvert ttn complot formé par 'des officiers turcs prisonniers, qui favorisaient le départ des soldats tat2cs et leur fournissaient les moyens de rejoindre l'armée ottomane. A la suite de cette affaire, le traresport immédiat en Grèce de tous les prisonniers a été décidé.

A Andrinople et à Durazzo

Sofia, 25 novembre.

Les troupes turqttes d'Andrinople ont tenté hier une nouvelles sortie contre le secteur méridional bulgare, mais elles ont été refoulées avec des pertes très considérables.

Les Bulgares ont resserré encore le cercle d'in·vestissement, en se rapprochant d'un kilomètre de la ville.

Cettigné, 25 novembre.

Une réunion 'des notables de Durazzo a repoussé etne proposition tendant à ce q2te l'Albanie fût pro-

Pont-l'Evêque, décédé en sa propriété d'Orbec, à l'âge de soixante-neuf ans; de M. Ernest Grisse, receveur des finances en retraite, décédé à Paris, dont le service religieux et l'inhumation ont eu lieu à Béthune (Pas-de-Calais).

Les obsèques de M. Antoine Sautereau, le sports-man distingué, qui ne comptait que des amis, ont été célébrées hier, en l'église Saint-Pierre de Chaillot, au milieu d'une assistance émue.

Le deuil était conduit par M. Maurice Sautereau, directeur de la Banque de France à Aurillac, et M. Jacques Sautereau, capitaine commandant au 28° dragons, ses frères; M. Daniel Métivier, ancien magistrat, son beaufrère le capitaine d'état-major André, son neveu. Parmi les autres parents proches Mme Métivier, soeur 'du défunt; la générale Magnan, Mme Albert Legendre, ses tantes; MM. Maurice et Sacha Magnan, Pierre et jean Barrachin, Marcel et Daniel Haentjens, Camille Glaenzer, M. et Mme André Lichtenberger, Mme del Valle, Mlles Marie et Sophie Ohier, Mme Adelon, ses cousins et cousines; MM. Marcel Adelon et Maurice dei Valle, ses neveux à la mode de Bretaghe.

Une des couronnes avait été offerte par la Société d'Encouragement et une autre par le journal Le jockey. Dans l'assistance duchesse de Bassano. princesse Poniatowska, marquis de Ganay, comte Rober!. de ClermontTonnerre, comte Xavier Feuillant, Mme Edmond Doitfus, MM. Olivier et Jules Boittelle, du Bos, baron de Malet, liaronne Philippe du Bourdieu douairière. MM. Petit Le Ray, Gabriel du Tillet, Saint-Hilaire, princessP de Mesagne, général Dubois, M. Robert Cottin', général de Lagarenne, M. et Mme Rainbeaux, comte Le Marais, vicomte et vicomtesse de Jessaint, comtesse d'Hautpoul, vicomte d'Harcourt, général de Bremonvalie, comte Guy Le Gonidec, MM. Henri et René Tenré. Battit, Edmond Hesse, NI. et Mme D(?hol!ain, comte Ber^uer de Lasalle, M. et Mme Paul Le Roux, Mme P. Barrachin, M. et Mme Georges Jouet, Mme Albert de Salnt-Albtn, comte de Ci.vry, marquis de Cornulier, comte d'ideville, commandant Levylier, comte de Carné-Trécesson, Mme de' Miranda, comte Guy de baron Gourgaud, comte et comtesse BiadeUu baron ,t., de Cntërs, comte F. de Gramedo, MM. Jean .loiibert, Georges Baltazzi, A. Tomeguex, Maurice Levart, Camille Blanc, Maurice de fheast, François Frornent-Meuiice, Chéri Pi. Halbronn. A. de Rollepot, Joseph Otier, .T. Nicolopulo, comte de Quincy, baron Locre comte Jean Le Conidec, Mme OagiâlhonPujol. comte Fleury. vicomte de Boissard. baron Foaclie, Mme Comte-Offenbach, M. et Pierre Bertin, baron de Boulémonti. M. et Mme Roger de Ségpgue, etc. Après la cérémonie religieuse, le corps a été déposé provisoirement dans lu crypte rt« l'éplise. Valflsurjr.

clamée autonome sous la protection de l'Autriche. Musulmans et chrétiens se sont trouvés d'accord sur ce point les premiers aspirent à l'autonomie, mais ne veulent à auczcn prix de la suzeraineté autrichienne.

Les alliés n'iront pas à Constantinople Vienne, 25 novembre.

On croit ici que le projet des alliés balkaniques q2ci était particulièrement caressé par, Les Bulga- Tes d'entrer d Constantinople est abandonné, On dit que. la crainte de dépLaire une grande puissance amie de la Bulgarie, qui aurait fait comprendre que cela lui paraît peu opportun, a été le motif déterminant-de cet abandon, lequel a eu également pour cause la crainte de la contagion dit choléra, dont l'entrée en Bulgarie semblerait certaine.

L'amitié bulgaro-roumaine

V Sofia, novembre.

Le Mir publié Un article faisant appel aux salmpathies roumaines. Cet article se terucine ainsi «Il appartient aux Bulgares et aux Roumains de s'unir dans une amitié cordiale et solide pour jouer un grand rôle dans tes Balkans et, en général, exercer une forte influence sur la motitique interA Consf anf inouïe

Les marins étrangers se rembarqueraient Les arrestations

Constantinople, 25 novembre.

Une réunion d'ambassadeurs a 'été tenue ce soir chez le doyen du corps diplomatique, le marquis de Pallavicini. Elle a délibéré sur la uote de la Porte demandant qlbe les marins débarqués par les navires de guerre étrangers retournent à bord de leurs vaisseaux, attendu que rien ne pouvait se produire dans la capitale. Les ambassadeurs n'on,t pris auczcne résolution définitive on croit cependant que. le rembarquement sera nrochainement décidé. La cour martiale fait un communique concernant les causes des arrestations des ministres jeulies-turcs et des azetres membres d-zc comité. L'enquête préliminaire a établi que le comité avait essç,yé d'abaisser le niveau moraL de L'armée avant et pendant la guerre, et avait ourdi un contp!ot pour commettre un attentat à l'aide d'une bombe contre le Sultan, le ministre de la gtcerre et quelques autres dignitaires.

LES ÉVÉNEMENTS DU MAROC

La situation dans le Sud

i Mazagan, 24 novembre.

La prise de Taroudant annoncée de source indigène est controuvée. D'après les renseignements officiels les combats continuent saus les murs de la ville qù El-Hiba est cerné par toutes les méhallas de Glaoûa et des M'Touga.

Moùlay Rechid achève ses préparatifs à Moga- dar pour partir avec des contingents sur Agadir. D'après des renseignements de source indigène une harka hibiste se formerait à -El Ouata pour couper la route.

CHOSES D'ALLEMAGNE Un Français arrêté pour espionnage Berlin, 25 novembre.

On mande de Beuthen (Silésie), au Lokal Anzeiger qu'un Français a été arrêté aujourd'hui, après avoir demandé à un sergent de lui vendre pour deux mille francs la culasse d'un fusil. Après un long interrogatoire, ce Français a été conduit en prison.

DEUX MEETINGS CONTRE LA GUERRE Les syndicalistes se sont réunis hier soir à la salle Wagram

Comme suite à son congrès extraordinaire, la C. G. T. avait organisé hier soir à la salle Wagram deux meetings contre la guerre auxquels avaient été conviés tous les congressistes et les travailleurs parisiens.

L'assistance était considérable. Les leaders de la C. G. T. et de l'Union des syndicats ouvriers de la Seine ont pris successivement la parole pour 1 faire comprendre aux gouvernants et la classe bourgeoise qu'il y a quelque chose de changé et qu'ils doivent compter avec le prolétariat conscient et organisé ». On a crié longuement « A bas la guerre et la sortie s'est effectuée tranquillement après le vote de l'ordre du jour prévu. Au dehors, un service d'ordre très important avait été organisé il n'a eu à intervenir que pour disperser quelques rassemblements.. Petites nouvelles de la nuit Une dépêche d'Hamilton annonce que le docteur Wilson, président élu des Etats-Unis, qui avait promis de provoquer un débat parlementaire sur la question des tarifs de douane, se mettait en route, lorsqu'une indisposition l'obligea à regagner son domicile.

On annonce de Wilhelmsfiaven la mort de l'amiral Siegel, ancien attaché naval allemand à Paris.

Le nombre des morts dans la catastrophe de Bilbao s'élève actuellement à 52 il y a plus de 100 blessés, dont plusieurs sont mourants. De New-York Une explosion dans une amidonnerie à Wankigan (Illinois) a tué 12 personnes et en a blessé 100.

M. Jean Dupuy, ministre des travaux publics, a. visité hier les victimes de la catastrophe de la mine de Saint-Martin (Gard). Les obsèques solennelles auront lieu aujourd'hui.

Dans une fabrique de produits chimiques, à Saint-André-les-Lille, un bâtiment contenant' du fulmi-coton a sauté. Par hasard, il n'y a qu'un blessé.

Deux distillateurs de Béziers, poursuivis pour expédition d'alcool de marc rectifié sous la dénomination d'alcool de vin, ont été condamnés, l'un à 1,605,000 francs, l'autre à 11,340 francs d'amende et dommages et intérêts envers le Trésor. Informations financières Le marché de New-York

(Par câble spécial)

New-York, 25 novembre.

Le marché d'aujourd'hui fut assez ferme, mais absolument calme .et sans changement la situation politique influant beaucoup sur Wall-Street, la clôture fut plus en baisse, avec transactions. Claude DUTREIL.

LE HAUT COMMANDEMENT L'état-major général en 1913

D'importantes modifications seront apportées, l'an prochain, dans l'état-major général, par suite du passage au cadre de réserve de quarante-cinq généraux, dont seize généraux de division. Parmi les généraux qui quitteront le service actif, se trouvent quatre membres du Conseil supérieur de la guerre, les généraux Pau, Marion, Meunier et Ménestrel, et un commandant de corps d'armée, le général Pélecier, du 12° corps, à Limoges.

Voici la liste des officiers généraux que la limite d'âge atteindra en 1913

Généraux de division

Pour le premier semestre:

Les généraux Piel, de l'armée coloniale, inspecteur général des travaux de défense et des services techniques de l'artillerie aux colonies, le 6 février Calvel; disponible. le 28 mars Bizot, commandant la 18° division d'infanterie, à Angers, le 14'avril Meunier, membre du conseil supérieur de la guerre, le 23 avril Beaudenon de Lamaze, disponible, le 1er mai; Marion, membre du conseil supérieur de la guerre, le 1er mai Robert, disponible, le 29 mai.

Pour le second semestre

Les généraux Bruneau, commandant la 38e division d'infanterie, à Montauban, le 2 juillet Bunoust, commandant la 2e division d'infanterie çoloniale, à Toulon, le 4 juillet Gcetschy, commandant le 20e corps, à 'Nancy, le 11 août Pélecier, commandant le 12e corps, à Limoges, le 18 août Ménestrel, membre du conseil supérieur de la. guerre, le 25 octobre Pau, membre du conseil supérieur de la guerre, le 29 novembre; Azibert, gouverneur de Belfort, le 12 décembre Oudard, disponible, le 17, décembre Servière. inspecteur des travaux d'armement des côtes, le 19 décembre. Généraux de brigade

Pour le premier semestre

Lss genoux Margueron, disponible, le 2G jan-

vier Tariel, disponible, le 8 février Plantey, disponible, le 15 février Re,veilhac, disponible, le 16 février Vinckel-Mayer, de l'armée coloniale, le 21 février Petetin, commandant la brigade d'infanterie, à Mont-de-Marsan, le 23 février Franck, disponible, le 23 février Laithiez, disponible, le le° mars Fleuret, disponible, le 22 mars; Cointe, disponible, le 22 mars Leclerc, commandant la 54" brigade d'infanterie, à Gap, le 9 avril; Simoutre, disponible, le 16 avril Estève, disponible, le 17 avril Delestrac, commandant l'artillerie de la place et des forts de Lyon, le lor mai Ninous, disponible, le 5 juin Sarrade, gouverneur de Reims, le 24 juin Gaillot, commandant supérieur de la défense de Lyon, le 26 juin. Pour le second semestre

Les généraux Michaux, commandant la brigade d'artillerie du 18° corps, à Tarbes, le 1er août Château, commandant la brigade d'artillerie du corps, à Poitiers, le 8 août Bouchard, disponible, le 9 août Joubert, commandant la 62" brigade d'infanterie, à Rodez, le 10 août Petit, adjoint au préfet maritime gouverneur de Lorient, le septembre Terme, commandant la 48° bri- gade d'infanterie, à Tulle, le 12 septembre Abï- nal, commandant la brigade d'artillerie du 70 corps, à Besançon, le 7 octobre Leré, êomman- dant la 2" brigade d'infanterie d'Algérie, à Cran, le 8 octobre Foucauli, inspecteur de gendarmerie, le 20 octobre Dupuis, commandant la 49° brigade d'infanterie, à Saint-Etienne, le 25 octobre Dubois, disponible, le 9 novembre Vayssière, inspecteur de gendarmerie, le 28 décembre. En outre, quatre intendants militaires, MM. Dupain, Pollachi, Gauthier et Le Bars, et deux médecins-inspecteurs, MM. Trifaud et Polin, passeront l'an prochain au cadre de réserve. Dans l'état-major de l'armée navale, les vacances seront également assez nombreuses. Quatre vice-amiraux et un contre-amiral atteindront la limite d'âge en 1913 les vice-amiraux Aubert, le 24 janvier Philibert, le 24 février Manceron, le 19 juin, et Belle, le 28 novembre, et le contre-amiral Lecuve, le 30 avril. Lucien Nicot

CHAMBRE DES e Sauvons les é g lises

DISCOURS DE M. MAURICE BARRES L'ensemble de nos églises et de nos monuments d'architecture religieuse constitue un trésor national, qui est en péril et qu'il y a lieu de sauvegarder.

Tel est le thème qu'a développé, hier, M. Maurice Barrès, devant la Chambre, dans l'espoir d'obtenir d'elle qu'elle invite le gouvernement suivant les termes du projet de résolution dont on a pu lire hier le texte dans le Gaulois à assurer, par des règles légales, la préservation et la conservation de ces monuments. Je pourrais égrener, sur le discours de M. Maurice Barrès, la gamme complète des épithètes laudatives une seule suffira, qui les résume toutes admirable. Admirable dans sa forme, admirable dans sa philosophie, ce discours mériterait d'être reproduit in extenso mais c'est là une satisfaction que seul peut s'offrir le Journal of ficiel. Je m'efforcerai donc de le résumer le plus fidèlement possible.

Tout d'abord, M. Maurice Barrès expose la désastreuse situation où la loi met les églises, situation qui s'aggrave de jour en jour, en raison même de l'état de notre législation. C'est qu'aujourd'hui, par l'effet de la loi de Séparation, les fabriques ont disparu les communes ont été libérées elles sont propriétaires, mais non obligées de réparer le fonds de subvention a été supprimé.

Les fidèles mêmes qui voudraient courir au secours de leurs églises, que peuvent-ils ? L'argent qu'ils apportent peut être refusé par la .commune propriétaire si elle l'accepte, elle n'en doit aucun eompte le souscripteur n'a aucune garantie.

Bref, dans la situation légale où se trouvent aujourd'hui nos églises, personne n'a la respon- sabilité de leur entretien, et, bien plus, les meil- leures bonnes volontés peuvent être écartées. Le résultat, c'est que toutes nos églises, dans un délai plus ou moins long, sont vouées à une ruine, à une destruction inévitables. j. Eh bien de cela, l'opinion publique ne prend pas son parti M. Maurice Barrès en voit la preuve dans la pétition même qu'il a déposée sur le bureau de la Chambre et qui, chargée des noms les plus illustres, réclame du Parlement les mesures propres à sauvegarder, en protégeant l'ensemble de nos églises, la physionomie architecturale, la figure physique et morale de la terre de France.

Par cette pétition, qui a réuni les esprits les plus divers, la question des églises est désor- mais soustraite à la polémique elle peut être régalée en dehors des passions de parti. Malheureusement, la bonne volonté générale reste désarmée devant la malignité des sectaires, l'inertie et même la méchanceté d'un trop grand nombre de municipalités. Rien n'éclaire une situation comme quelques faits bien précis, et M. Maurice Barrés ne pouvait mieux prouver la réalité de ses affirmations que par le récit des incidents auxquels a donné lieu le Calvaire de Moulins-les-Noyers.

Moulins-les-Noyers est une petite commune de l'Yonne, dans laquelle existe un calvaire édifié vers 1766. On y voit un grand Christ en chêne sculpté, œuvre de Charles-Antoine Bridan, un des maîtres de l'art français du dixhuitième siècle..

Or, dans le courant de l'année dernière. on s'aperçut que l'ensemble du calvaire avait besoin de réparations. Le conseil municipal se refusant à toute dépense, les amis du calvaire réunirent les huit cents francs nécessaires, mais alors, ô merveille le conseil municipal leur interdit, par 8 voix sur 9, de procéder, à leurs frais, aux réparations.

Avisé de l'incident, M. Maurice Barrès raconta l'histoire dans l'Illustration, avec photographies à l'appui M. Dujardin-Beaumetz, alors sous-secrétaire d'Etat aux beaux-arts, s'émut, et bientôt la commission des monuments historiques se prononçait pour le classement du calvaire. Mais alors se réunissait, d'urgence, le conseil municipal de Moulins-les-Noyers, qui, par une délibération en date du 17 novembre 1911, considérant que la demande de réfection du calvaire « n'est d'aucune utilité » et n'est faite que « dans un but de propagande religieuse », refusait son approbation au classement projeté.

Fort heureusement, la commission des monuments historiques n'était pas d'humeur à reculer devant cette basse réunion de Bouvard, de Pécuchet et de Homais elle en appela au conseil d'Etat, dont un arrêt brisa, en septembre dernier, l'Injustifiable opposition du conseil municipal de Moulins-les-Noyers.

Seulement, il a été heureux pour le calvaire de Moulins-les-Noyers que M. Maurice Barrés ait pu, en temps utile, intéresser la presse à son sort. Autrement, c'est probable, le conseil d'Etat n'en aurait jamais entendu parler. Cela est si vrai que, dans les seuls départements de Seine-et-Oise, Seine-et-Marne et l'onr ne, les églises dont les municipalités refusent le classement, proposé par les architectes, sont dans la proportion de cinquante pour cent.. Dans l'Oise, M .Maurice Barrès cite le cas vraiment topique de l'église de Bornel, superbe exemplaire de l'architecture des douzième et treizième siècles, dont les architectes réclamaient le classement. Un groupe de fidèles offrait à l'Etat, pour restaurer l'église dès qu'elle serait classée, une somme de francs. Or, il advint qu'un épicier, forte tête du cru, s'est mis en travers, déclarant que l'église n'avait aucune valeur archéologique et l'affaire n'a jamais pu aboutir. On peut rêver sur ce cas, observe M. Maurice Barrès

Vous le voyez d'ici, môssieu l'épicier de BorneJ qui tient conseil dans sa boutique, entre ses sacs de pruneaux et son tonneau de harengs-saurs, et qui décide qu'elles doivent périr, les fresques du douzième siècle, et qu'on a vu assez longtemps audessus du village, ces restes de l'obscurantisme et de la barbarie. Quels sont, messieurs, vos sentiments devant l'épicier de Bornel ? Moi, je me sens embarrassé devant lui comme si on me présentait un problème obscur.

Quoi qu'il en soit, la vérité est que, bien qu'il existe une procédure de recours au conseil d'Etat, l'administration, grâce aux influences

politiques, est impuissante contre les vandales. Chaoue année est offerte une magnifique hécatombe d'églises. A quelles idées ? A quel Dieu ? demande M. ¡Maurice Barrès. Nous le savons tous à l'épicier de Bornel.

Et, pourtant, quel trésor de noblesse et de poésie représentent ces églises de France, dont la série à travers les siècles constitue presque à elle seule la belle chaîne de l'art français Il n'y a pas Sur notre terrx de France, deux églises qui soient en tout point pareilles, pas plus qu'il n'y a dans une forêt une feuille toute semblable à une autre feuille. Eglises romanes, églises gothiques, églises de la Renaissance française, églises de style baroque, toutes portent un témoignage magnifique, le plus beau des témoignages, en faveur du génie français. Elles sont la vodx, le chant de notre terne, une voix sortie du sol où elles s'appuient, une voix du temps où elles furent construites et du peuple qui les voulut.

Ce sont ces églises qu'il faut sauver c'est pour.elles que l'orateur réclame une règle légale, capable d'assurer leur conservation.

Une règle légale, mais laquelle ? C'est au gouvernement, sans conteste, de prendre l'initiative de la législation nécessaire. Mais M. Maurice Barrès pense que l'accord des partis pourrait se faire dans une solution provisoire, en attendant le. règlement général de toutes les difficultés créées par la loi de Séparation et pour lequel il faudra bien s'entendre avec Rome. En attendant, l'orateur, sans chercher d'autres moyens que ceux qu'il trouve dès maintenant dans la loi, réclame à l'Etat, chargé de veiller à la conservation des monuments historiques, qu'il élargisse son action en considérant que « toutes nos églises, jusqu'à la fin du dixhuitième siècle, ont un intérêt historique ou artistique, bref, un intérêt national ». On devrait donc les classer en bloc, jusqu'à l'année 1800. En second lieu, étant entendu que le classement autorise la subvention, et le concours des communes ne devant être que facultatif, M. Maurice Barrès préconise un système d'après lequel l'Etat, qui a charge de présider aux grands intérêts historiques et artistiques du pays, à la haute vie morale de la nation, devrait inscrire dans son budget une somme globale à distribuer, à titre de subvention, pour réparation ou restauration des édifices religieux. Tout vote de fonds émis par la commune pour réparation ou restauration de l'édifice religieux, donnerait droit à une subvention correspondante de l'Etat tout contribuable, inscrit au rôle des contributions directes d'une commune, aurait le droit de provoquer à ses frais la réparation ou la restauration des édifices religieux communaux, dans le cas où la commune refuserait d'y procéder. Et là encore, l'allocation consentie par ce contribuable donnerait droit au moins à une subvention correspondante de l'Etat.

Telles sont les idées soumises à la Chambre par M. Maurice Barrès en vue d'une solution provisoire, d'un but immédiat et limité. Plus tard, bientôt, quand la poussière de la bataille en retombant laissera mieux voir à des esprits mieux reposés les nécessités de la vie française, un gouvernement causera avec Rome, et dans un règlement d'ensemble des questions religieuses, on devra considérer les églises pour ce qu'elles sont, c'est-à-dire comme des lieux religieux.

Aujourd'hui, l'orateur s'en tient à considérer les églises comme des monuments historiques, ce qui leur permet d'obtenir, sous forme de subventions, le concours libre de tous les éléments, laïques et religieux.

Que si la solution qu'il propose .déplaît à certains, qu'ils en trouvent une autre Ce qui est impossible, c'est que le parti qui a la responsabilité du pouvoir persiste dans son inac- tion, « à moins qu'il ne soit froidement décidé, dans le secret de son cœur, à accepter la mort des églises ».

Dans ce cas, expliquez vos mobiles, dites le fond de votre pensée, déclarez durement,- mais nettement ««.Ce qui nous gêne dans les églises, c'est qu'elles sont quelque chose de plus qu'un monument, c'est qu'elles sont une idée, et cette idée, nous ne voulons plus la voir debout au milieu des villages. Est-ce là votre pensée ? Etesvous de ceux qui, .après avoir jeté pendant des siècles leurs sarcasmes et leurs injures contre les hautes murailles pieuses, croient le moment venu de les pousser à terre ?

Alors, venez- à cette tribune, étalez vos raisons, faites circuler les urnes, comptez les bulletins, osez décréter la mort de nos quarante mille églises paroissiales, de nos innombrables chapelles, calvaires, croix de carrefours, croix de cimetières donnez ordre qu'on les jette bas. Vous vous en défendez. Eh ne voyez-vous pas qu'en la rendant inévitable, sans la décréter, cette ruine, vous vous souillez d'un crime aggravé d'hypocrisie ?

La Chambre, à vrai dire, prête à l'orateur une attention soutenue, et il n'est guère que M. Beauquier pour se signaler, par quelques interruptions saugrenues, à l'admiration de ses F • F •

Ce macrobite champion de la protection des sites se refuse protéger les églises, bien qu'il en soit quelques-unes qui, de son propre aveu, « ne font pas mal dans le paysage ». Et, surtout, il s'indigne à la seule évocation d'un avenir susceptible de modifier la loi de séparation. Comme M. Maurice Barrès affirmait, pour la seconde fois, la nécessité, inéluctable, d'entrer, un jour ou l'autre, en conversation avec Rome, et alors que M. François Deloncle, très courageusement, venait de déclarer

Tout le monde en convient et personne n'ose le dire

M. Beauquier demanda

Pourquoi pas, directement, une conversation avec Dieu ?

Parce que, lui répliqua, au milieu des Tires, M. Maurice Barres, parce que vous ne ferriez satisfait que si Dieu vous apportait le devis au café du Commerce.

En vain M. Beauquier, tout ahuri, essaya-t-il de mettre les rieurs de son côté, en risquant cette fine plaisanterie qui consiste à dire que, si Dieu, tout puissant, tient à conserver les églises, il n'a qu'à ne pas les laisser tomber ». Même sur les bancs radicaux, on eut la pudeur de ne pas goûter ce genre d'esprit.

Tout à l'heure M. Marcel Sembat lui dira tranquillement, à propos de quelque nouvelle sottise

Mon cher Beauquier, si vous étiez un monument, Maurice Barres proposerait certainement de vous conserver à cause d'un certaine cachet d'archaïsme. Vous émettez des idées qui,je vous assure, ont fait leur temps.

M. Maurice Barrès, cependant, aborde la dernière partie de son discours, qui tend à démontrer que les églises ne sont pas seulement une richesse artistique elles sont aussi une ,âme qu'à côté de leur beauté, des souvenirs historiques, il est en elles quelque chose qui éveille nos sentiments de vénération. M. Maurice Barrès n'en veut d'autre preuve que la pétition même à laquelle il a déjà fait allusion, dans laquelle se rassemblent des hommes d'éducation et de pensées si différentes. Les pétitionnaires, dont l'orateur est le porteparole, ne réduisent pas leur supplique à la défense de quelques pierres sculptées et heureusement dressées sur l'horizon

M. Beauquier concède que l'église fait bien dans le paysage, eh c'est qu'elle y est une âme, et que nous groupons tout naturellement sur elle les sentiments qu'en dépit des apparences il ne serait pas malaisé de retrouver en nous tous. Nous tous, nous nous sentirions exilés dans un village où il n'y aurait. plus d'église, dans une France où les clochers ne monteraient plus vers le ciel. Oui, l'église nous attire tuus elle attire le fidèle et celui-là même qui n'a pas la foi ou qui du moins ne se repose pas dans la tranquille possession de la certitude. L'un y trouve l'espérance et l'autre plus que le souvenir. En jetant par terre les églises, vous ne renoncez pas seulement aux idées dogmatiques qu'elles renferment, vous renoncez aux pensées libres, aux impulsions profondes qu'elles éveillent depuis des siècles chez un homme de chez nous.

Peut-être en est-il que ne saurait toucher l'évocation du beau clocher qui est l'expression la plus saisissante du divin dans notre race de la voûte assombrie « où l'on prend le sentiment d'avoir vécu jadis et de vivre éternellement de la table de pierre « où reposent les grands principes de notre histoire » Ceux-là croient l'heure venue pour que le Christ n'ait plus ni temples, ni fidèles. Ce calcul, s'il existe, sera trompé cette haine sera déçue Si quelqu'un se réjouit de pouvoir un jour, en passant près des églises rurales effondrées, insulter le cadavre d'un ennemi, il n'aura pas cette

honteuse satisfaction. Le catholicisme ne serait pas écrasé sous ces pierres vénérables qui s'écroulent. Il s'en irait dans les granges et sur* des autels improvisés et, je vous le prédis, une immense jeunesse l'y suivrait, indignée de notre brutalité et de notre ingratitude.

Telle est la vigoureuse péroraison de M. Maurice Barrès, qui ne descend de la tribune qu'après avoir dénoncé l'opprobre éternel qui tomberait, un jour, sur ceux qui auraient laissé s'écrouler les plus vieux monuments de notre vie spirituelle.

M. Maurice Barrès, très applaudi à. droite et au centre, a été, je l'ai déjà constaté, écouté, à gauche, avec un visible intérêt. Le fait valait la peine d'être noté, mais il y a mieux encore c'est que, exception faite pour M. Divmesnil qui jouera assez bien les Beauquier dans la jeune génération les divers orateurs quai ont parlé après M. Maurice Barrès n'ont apporté à sa thèse que de très minces réserves. Ainsi M. Joseph Reinach propose l'insertion dans la loi de finances d'une disposition destinée à assurer la conservation et la restauration des ég lises M. Dubarle, rapporteur de la pétition, adjure .la Chambre de sauver un patrimoine national, et de témoigner ainsi de son désir de pacification religieuse M. Marcel Sembat convient que devant la disparition d'une belle église, il éprouve un véritable sentiment de tristesse et se déclare d'accord avec M. Maurice Barrés sur deux points importants classement plus large, obligation pour les communes d'employer les fonds offerts par les fidèles emfin, le ministre de l'intérieur, M. Steeg, reconnaissant que la question mérite d'être étudiée, demande le renvoi à la commission du budget des diverses propositions dont la Chambre est saisie. La Chambre n'a pas eu à statuer sur ce renvoi, l'ordre du jour pur et simple réclamé par quelques socialistes, ayant été, au préalable, adopté par 291 voix contre 245.

Assurément, il eût mieux valu l'adoption de la motion de M. Maurice Barrès. Mais il convient de se dire que, voilà deux ans, une majorité se serait trouvée pour voter le projet de résolution présenté par M. Dumesnil, « invitant le gouvernement à appliquer, dans son texte et dans son esprit, la loi de séparation On écarte, aujourd'hui, ce projet de résolution par l'ordre du jour pur et simple, et le ministre de l'intérieur est venu affirmer à la tribune « l'esprit de tolérance du gouvernement ».

Le discours de M. Maurice Barres n'eût-.il abouti qu'à ce double résultat, qu'il y aurait lieu de s'en réjouir hautement.

L'importance de ce débat, institué par M. Maurice Barrès à l'occasion de l'examen du budget de l'intérieur, m'oblige à passer sous silence divers autres points, intéressants cependant, qui ont été soulevés au cours de la discussion générale. Je tiens à noter, toutefois, les très judicieuses observations présentées, avec beaucoup de succès, par M. Chanot, à l'occasion des mesures prises, à Marseille, contre une invasion possible du choléra. Loin de s'entendre avec l'autorité municipale, le directeur de l'hygiène, à Marseille, a installé des émigrants dans l'ancien établissement des Jésuites, en plein centre de la ville. Il y a là un danger réel que M. Chanot a dénoncé, aux applaudissements de toute la Chambre, en demandant l'évacuation immédiate de cet établissement. Le ministne lui a fait espérer une solution favorable il est à souhaiter qu'elle intervienne rapidement.

Georges Foucher

Coulisses politiques La censure

M. Georges Berry a déposé le projet de résolution suivant qu'il développera au moment de la discussion du budget des beaux-arts

«.La Chambre invite le ministre des beaux-arts à prendre les mesures nécessaires en vue de donner au préfet de police le droit d'interdire toute pièce de théâtre ou toute chanson de café-concert qui ferait l'apologie du crime, de l'antimilitarisme, ou qui serait un outrage public à la pudeur. La question des poudres

Le rapport de M. Paul Benazet sur le budget des poudres et salpêtres sera distribué aujourd'hui. M. Benazet s'est appliqué à rechercher toutes les causes d'erreurs partout où elles pouvaient se produire, aussi bien au cours de la fabrication de la poudre que pendant la conservation des munitions à bord des navires et au moment de leur utilisation par la marine.

A côté de chaque erreur, le rapporteur indique le moyen, suivant lui, d'y remédier, et ne craint pas d'affirmer que, de cette manière, le problème des poudres est enfin résolu.

Le rapport de M. Benazet est divisé en deux parties

1°-Une partie technique, où le problème est envisagé sous toutes ses faces

2o Une partie administrative, où se trouvent concentrées les idées récemment émises à la tribune par le rapporteur, à l'occasion de la discussion du budget de la guerre sur l'établissement d'un budget industriel.

CONTRE LA GUERRE Le congrès socialiste international de Bâle a ré. digé un manifeste qui s'élève violemment contre la guerre des peuples

(Par dépêche de notre correspondant particulier) Bâle, 25 novembre.

Les membres de la commission du bureau international ont rédigé un long manifeste, que le citoyen Jaurès a été chargé de lire au congrès. Ce document s'élève avec une extrême violence contre la guerre des peuples et préconise la lutte des classes. Il rappelle que l'Internationale ouvrière a formulé, dans ses congrès de Stuttgart et de Copenhague, les règles d'action du prolétariat de tous les pays pour la lutte contre la guerre.

Le congrès demande aux travailleurs d'opposer à l'impérialisme capitaliste la force de la solidarité internationale du prolétariat. Il avertit les classes dirigeantes de tous les pays de ne pas accroître encore par des actions de guerre la misère infligée aux masses paT le mode de production capitaliste. Il demande, il exige la paix.

Que les gouvernements sachent bien que dans l'état actuel de l'Europe et dans la disposition d'esprit de la classe ouvrière, ils ne pourraient, sans péril pour eux-mêmes, déchaîner la guerre. Qu'ils se souviennent que la guerre franco-allemande a provoqué la Commune, que la guerre russo-japonaise a mis en mouvement les forces de révolution du peuple russe qu'ils se souviennent que le malaise provoqué par la surenchère des dépenses militaires et navales a donné aux conflits sociaux en Angleterre et sur le continent une acuité inaccoutumée et déchaîné des grèves formidables ils seraient fous s'ils ne sentaient pas que la seule idée d'une guerre monstrueuse souleve l'indignation et la colère du prolétariat de tous les pays.

En terminant, le manifeste de l'Internatione;le dit que les travailleurs considèrent comme un crime de tirer les uns sur les autres pour le profit des capitalistes ou l'orgueil des dynasties ou les combinaisons des traités secrets. Si les gouvernements, supprimant toute possibilité d'évolution régulière, acculent le prolétariat de toute l'Europe à des résolutions désespérées, ce sont eux qui porteront toute la responsabilité de la crise provoquée par eux.

Après cette lecture, le citoyen Jaurès exhorte les congressistes, notamment les Français, à voter ce texte sans modification

Cette formule, explique-t-il, se distingue par trois traits caractéristiques le elle définit d'abord la politique extérieure commune à toutes les fractions du parti, les droits des nationalités et des démocraties 2° si l'International» ne prescrit aucune forme particulière d'action, elle n'en écarte aucune 3° elle prescrit que l'Internationale doit affirmer sa puissance d'action et la développer.

Le député français conclut en constatant que ce congrès est un grand fait historique, que les socialistes s'y sont réunis, non plus pour définir leurs principes, mais pour définir leur action, pour prouver au monde que les intérêts des prolétaires se confondent avec ceux de l'humanité,

Si, dit-il en terminant, venait demain! l'heure tragique où nous devrions nous donner tout entiers, nous déclarons, sans crainte de parôles, que, pour sauver la paix, la civilisation et le prolétariat; nous sommes prêts à tous les sacrifices.

'Ces paroles du citoyen Jaurès sont applaudies d'enthousiasme, après quoi le manifeste est lu en allemand par le citoyen Adler et en anglais par le citoyen Keir Hardie, qui le commentent et l'approuvent.

Dans la séance de l'après-midi, le citoyen Haas, président du comité directeur du parti; socialiste allemand, dit q?;- 'es prolétaires des trois grandes .puissances Vrance, Allemagne,. Angleterre, qui gardent la civilisation, doiventi tout faire pour empêcher la gurere.

Le prolétariat allemand n'y faillira pas, s'écrie-t-il. Il emploiera pour cela tous les moyens que les Etats de notre pays et les méthodes de nos organisations politiques et syndicales admettent.

Le citoyen Vaillant, député de Paris, dont 1 apparition à la tribune est saluée par les cris enthousiastes de Vive la Commune » dit qu'il apporte l'adhésion unanime de la section française au manifeste de l'Internationale, quoique ce texte ne contienne pas des expressions auxcruelles la majorité de la section était attachée. Le citoyen Vaillant fait allusion à la grève générale et à l'insurrection.

Ces formules ne sont pas abandonnées pour cela, s'empresse d'ajouter le député du Père-Lachaise. Si les gouvernements se laissent entraîner à déclarer la guerre, ce sera la révolution

On applaudit à outrance. D'autres orateurs parlent encore, puis on vote et, à l'unanimité, le ma,nifeste est adopté. Les applaudissements reprennent avec plus de force. On chante l'Internationale, on crie « Guerre à la guerre » et on se sépare le congrès est terminé. LE CONGRESJE LA G. G. T. Contre la guerre, tes révolutionnaires préconisent le sabotage de la mobilisation

Alors que, à Bâle, les socialistes de l'Internationale ouvrière sont réunis pour discuter des moyens à employer pour empêcher la guerre, les révolutionnaires de la C. G. T. viennent de tenir un congrès à Paris pour délibérer sur le même sujet.

Commencé dimanche après-midi, ce congrès s'est terminé hier soir. Un millier de délégués y assistaient, représentant 1,408 syndicats, 48 fédérations et 84 Bourses du travail.

On a beaucoup discouru au cours de ces deux journées nous nous dispenserons de reproduire les discours des leaders syndicalistes qui ont tous préconisé le sabotage de la mobilisation pour, finalement, faire adopter par l'unanimité cette criminelle résolution Le congrès, reconnaissant qu'il faut,à tout prix paralyser la mobilisation, déclare qu'il est nécessaire d'essayer les moyens les plus efficaces pour atteindre ce but.

Le congrès décide

1° D'engager les syndicats à se soulever en 'cas d'arrestation préventive de leurs militants, et aussi à mettre debout la grève générale

2° Des recettes pratiques seront portées à la connaissance des travailleurs par des journaux, des brochures, sur la manière de procéder pour entraver la mobilisation et empêcher les communications destruction des voies ferrées, rupture des fils téléphoniques et des câbles souterrains 3° Pour empêcher le travail nocif de la presse bourgeoise, il engage les imprimeurs et les ouvriers à détruire les rotatives des journaux, à moins qu'elles ne puissent être utilisées pour notre cause

40 Chaque organisation donnera l'ordre à ses adhérents de ne répondre à aucun ordre de mobilisation

5° Des groupes secrets de compagnons sûrs, auxquels la topographie exacte des lieux aura été enseignée au moyen de cartes, se porteront sur les points vulnérables de la défense nationale et les attaqueront.

Le congrès a décidé,en outre, de provoquer une grève générale de vingt-quatre heures, « à titre d'indication ». Elle devra avoir lieu le 16 décembre prochain et sera précédée de nombreux meetings tenus tant à Paris qu'en province, le 14 dé,cembre. Et les congressistes se sont séparés sur l'adoption, à l'unanimité moins quatre voix, d'une motion longuement motivée du citoyen Merrheim, recommandant une fois de plus le sabotage de la mobilisation et engageant les « camarades conscients et organisés » à ne pas répondre, le cas échéant, à l'ordre de mobilisation.

A., V.

Nos Correspondances DE L'ÉTRANGER

LETTRE DE LONDRES

L'Angleterre remplit le plus loyalement du monde ses engagements et désire plus qu'aucune puissance le rétablissement de la paix.L'affaiblissement du prestige de M. Asquith. On ne joue que des pièces françaises sur les théâtres de Londres.

Londres, le 23 novembre 1912.

L'Angleterre, comme toute l'Europe, a les régards tournés vers les Balkans, et, de toutes les puissances européennes, il n'en est pas une qui soit plus sincèrement qu'elle désireuse de voir'la paix rétablie en Orient. La Grande-Bretagne aurait, si elle était moins tolérante et moins respectueuse de la liberté d'op.inion et de langage, quelque raison- de trouver qu'on n'a pas toujours été juste envers elle. On lui a reproché ses lenteurs dans une ou deux circonstances où d'autres ont agi ou voulu agiT avec plus de précipitation. Les événements ont donné raison aux hommes d'Etat anglais, dont le sens pratique et le calme les ont préservés des démarches bien intentionnées, sans nul doute, mais bien inconsidérées aussi. Pope, l'illustre poète anglais, a dit que les insensés se précipitent là où les anges craignent de poser le pied. Depuis le commencement de la crise balkanique, l'Angleterre, bien informée, a compris l'inutilité des efforts des grandes puissances pour empêcher la guerre un peu plus tard, elle a été la première à constater la futilité de vouloir obtenir ou prendre des engagements en vue d'éventualités que personne ne .pouvait prévoir, de même qu'elle a été la première à reconnaître que le statu quo ante bellzcm. ne pouvait être maintenu en présence des faits et que l'on ne pouvait songer à empêcher les vainqueurs de jouir des fruits de leurs sacrifices, de leurs efforts et de leurs victoires. Elle a, en un mot, depuis le début de la crise, agi avec grande circonspection et discrétion, sans compromettre son autorité ou son prestige par des actes ou des déclarations prématurées, et elle a ainsi conservé son entière liberté d'action et d'appréciation, sans rien compromettre ou promettre. D'un autre côté, cela -ne l'a pas empêchée de garder loyalement tous ses engagements envers ses amis et ses alliés, .dont elle ne s'est pas séparée et dont elle entend ne pas se séparer. Il est nécessaire, en ce moment, d'insister sur ces faits et de remettre les choses au point, ,Il suffit d'un regard en arrière pour comprendre combien les événements ont justifié l'attitude de la Grande-Bretagne.

L'opinion anglaise, qui n'a pas compris pourquoi les Turcs continuaient la guerre à partir du jour où les Bulgares et leurs alliés étaient devant Tehataldja, ne comprend pas davantage, aujourd'hui, les hésitations de la Turquie à conclure un armistice aux conditions proposées par les alliés. On estime ici que, même un gros succès militaire turc à Tchataldja, ne saurait rien changer aux faits accomplis en Macédoine et dans une bonne partie de la Thrace et que, quoi qu'il arrive, la domination ottomane sur les populations macédoniennes a pris fin irrévocablement.

Malgré la reprise ou la continuation des hostilitks, on persiste à croire ici à une fin très prochaine de la guerre. D'autre part, on ne sa dissimule pas que, s'il y avait une plus grande et plus sincère unanimité parmi les grandes puissances, le rétablissement de la paix n'en serait que plus rapide.

Dans les milieux officiels on est, cela va sans


dire, très réservé mais il est facile de voir avec quelle joie sincère on verrait conclure la paix et en quelle entière loyauté la Grande-Bretagne prêterait son concours à toute action de nature à rallier toutes les grandes puissances en vue d'un règlement définitif de la question des Balkans.

L'Angleterre a eu, la semaine dernière, sa petite crise parlementaire dont la cause première a été le vote d'un amendement d'un député unioniste, sir F. Bonbury, à un des artides du projet de loi de « home rule ». C'était un de ces votes de surprise, comme il s'en produit. quelquefois et dont un gouvernement n'est pas obligé de tenir compte. En 1905, M. Bal- four a eu la même aventure, et il n'en est pas moins resté aux affaires. Il recourut aux moyens de procédure ordinaires pour faire annuler ce vote, et tout fut dit.

M. Asquith aurait pu faire comme lui, et il est très possible que, dans son for intérieur, il n'avait aucun autre dessein. Mais M. Asquith est dans une situation difficile. Avec une majorité disparate dont il lui faut satisfaire les divers éléments, il s'est laissé imposer la tâche de faire voter trois lois litigieuses avant la fin de la session (home rule, séparation, réforme électorale), de façon à ce que ces lois puissent être définitivement adoptées au bout des deux ans exigés par la nouvelle Constitution (Parliament act). Les jours, les séances, les heures lui sont comptés. Alors, pour aller vite, M. As- quith a été brutal et a voulu, fort de sa majorité, inventer de nouveaux moyens de procédure parlementaire qui, une fois adoptés, auraient à tout jamais supprimé tous les droits des minorités. La violence seule pouvait empêcher cet attentat contre la liberté parlementaire de révssir l'opposition y recourut. Désordre, suspension de séance, intervention du speaker et, après un ajournement de trois jours, capitulation de M. Asquith qui, par déférence pour le speaker, recourait à la procédure ordinaire et finissait par où il aurait dû commencer. M. Asquith a reçu une humiliante leçon et l'opposition a eu le bon goût de ne pas triompher. Mais le prestige un peu terni de M. Asquith. ne reluit plus du tout.

Allons-nous, revenir au beau temps où la scène anglaise était tributaire de l'a'rt dramatique français ? On le dirait presque. Il y a quelque temps, on donnait ici six pièces, comédies ou drames, tirées du français. Cette semaine, on en donne quatre, dont Le Petit Café et La Flambée tiennent l'affiche depuis quelque temps et ont tout l'air de la tenir longtemps encore.

C'est à Saiht-James's Théâtre que l'on a monté La Flambée, traduite très fidèlement et montée avec beaucoup de soin par sir George Alexander, qui joue le rôle principal, celui du colonel Felt. Je ne prétends pas affirmer qu'il ait, à s'y méprendre, l'air et les allures d'un officier français, en dépit de l'uniforme, ni que miss Ethel Irwing (Monique) donne l'impression d'une Française. Ils ont, comme leurs camarades, l'air essentiellement britannique.Mais cette réserve faite, la pièce est remarquablement bien jouée, notamment la scène de l'aveu fait par le colonel à sa femme. En somme, c'est un beau succès pour les artistes comme pour l'auteur. Et je m'empresse d'ajouter que quand, .sur une scène parisienne, on représente des personnages anglais, on ne parvient pas mieux à nous faire illusion qu'à Londres quand on nous montre des Français. Ce n'est pas que dans 12 langage qu'il y a l'accent

C'en est fait. Le London Opéra House, ouvert il y a juste unau, va être transformé en théâtre de variétés, comme on dit ici. A partir du 26 décembre, on y donnera, sous la. direction d'un syndicat à la tête duquel est M. F. Akoun, des représentations cinématographiques qui alterneront avec des spectacles genre café-concert. Au printemps et en été, il est probable que l'on y verra représenter des scènes françaises, et, pour l'automne, on nous promet des représentations d'opéra en anglais. Les spectacles varieront selon les saisons et le théâtre sera ouvert toute l'année.

On ne peut que souhaiter la réussite de cette intéressante entreprise, qui doit doter Londres d'un genre de spectacle très varié encore nouveau ici.

CAUSERIE AGRICOLE La nouvelle loi sur les professions ambulantes La température des étables

Si le g.arde champêtre est le chien de garde de nos campagnes, le vagabond en est le loup, un loup au robuste appétit, et, entre ce loup et .ce chien, la lutte est vraiment inégale. Médiocrement armé, le plus souvent âgé, invalide parfois, investi de pouvoirs insuffisants, que peut le garde champêtre contre la horde chaque jour plus nombreuse des'nomades qui infestent nos routes ?

Le chemineau le sait. Sûr de l'impunité, il pille le poulailler, terrorise les femmes et rançonne le fermier. Essaie-t-on de lui résister, il menace, et chacun sait que les meules sont promptes à s'enflammer. Le mieux est d'en passer par toutes ses exigences. C'est ce qui arrive le plus souvent. Et voilà comment les vagabonds prélèvent sur l'habitant des campagnes le plus lourd des impôts.

Mais, me direz-vous, nous avons pour nous les gendarmes. Sans doute, et nous savons ce qu'on peut attendre de l'inlassable dévouement de ces admirables agents de la force publique. Eux seuls peuvent tenir en respect vagabonds. et romanichels. Seulement leur nombre est insuffisant, et puis on les emploie à tant de pâ-; perasseries, à tant de besognes de transmission relevant plutôt du facteur qu'il leur reste bien peu de temps pour s'acquitter de leur'véritable mission, si bien que nos malheureux paysans se trouvent à la merci de tous les pirates de la route.

L'audace toujours croissante des criminels, l'incroyable mansuétude de beaucoup de tribunaux sont pour ces vaillants travailleurs une cause permanente d'inquiétude et l'insécurité dont ils souffrent' n'est certainement point étrangère au mouvement dont nous constatons chaque jour les progrès, l'exode des campagnards vers la ville. Notez que, pendant que le nomade met en coupe réglée le bien du paysan, il joui.t, lui, d'une situation privilégiée. Pour lui, pas d'impôts à payer, pas de prestations à fournir. Ce contribuable passe sa vie sur les routes et., seul de tous les citoyens français, il ne contribue pas à les entretenir. Il faut donc applaudir à l'excellente besogne une fois n'est pas coutume que le Parlement a faite avant les vacances. Je veux parler de la loi sur l'exercice des professions ambulantes et sur le règlement des nomades. Promulguée le 16 juillet dernier, cette loi vient d'entrer en vigueur. Tout porte, à croire qu'elle atténuera une des calamités qui pèsent le plus lourdement sur les habitants des campagnes.

C.e.qui fait la force du nomade, ce qui rend presque impossible toute répression à son égard, c'est la difficulté de l'identifier. Qui estil- ? D'où vient-il ? Nul ne le sait. Aucune pièce n'est là pour renseigner l'autorité, si bien que rien n'est plus facile au pire des repris de justice que de circuler sous un faux nom, en se donnant comme marchand forain.

Il s'agissait donc de trouver le moyen d'étaiblir l'identité du vagabond, de pouvoir le suivre dans sa course errante à travers le pays qu'il rançonne, d'arriver à distinguer le trimardeur de l'honnête marchand qui parcourt les campagnes pour écouler sa pacotille. Il semble que maintenant la chose sera possible. Voici comment

Un casier spécial sera désormais imposé à tout individu sans domicile ni résidence qui voudra circuler en territoire français. Celui-ci devra être muni d'un carnet d'identité mentionnant ses noms et profession, avec photographie à l'appui, et ce carnet, il sera tenu de le présenter à.toute réquisition des agents de la force publique. Les personnes voyageant. avec lui seront astreintes aux mêmes formalités. Remarquons, en passant, que ceci n'est que la reproduction, d'un vœu présenté en 1907 par M. F. Deschanel au conseil général d'Indreet-Loire.

Quant aux nomades dits « roulottiers », à la pente de ces romanichels, étrangers cour la

Hugh Guesi

plupart, vivant surtout de vol et de maraude, les prescriptions sont plus sévères encore. Ceux-ci devront être porteurs d'un carnet anthropométrique relatant l'état civil et le signalement avec photographie de toutes les personnes de la troupe. L'indication des naissances, des décès, des mariages aussi, car on se marie volontiers chez les romanichels cette indication, dis-je, devra y figurer, ainsi que le numéro de la plaque exigée pour chaque véhicule.

Les assujettis seront tenus de faire viser leur carnet tant à l'arrivée qu'au départ par le commissaire de police ou par le maire de la localité où ils voudront s'arrêter. Viennent-ils de l'étranger, ils devront avant tout adresser au préfet ou au sous-préfet la demande d'un carnet anthropométrique.

Cette réglementation sévère a jeté l'émoi dans le monde des nomades. Il est juste de dire que, à côté des gens sans aveu, professionnels du vol, assassins du lendemain, il existe des marchands ambulants, parfaitement honorables et qui possèdent un domicile où ils reviennent une fois leurs tournées terminées. Que ceux-là se rassurent Il leur suffira de faire une déclaration à la préfecture de leur domicile unrécépissé leur en sera délivre et celuici leur servira de pièce d'identité.

Un délai d'un mois a été accordé aux nomades de toutes catégories pour sis mettre en règle avec la loi. Passé ce délai, les délinquants seront passibles des peines édictées contre le vagabondage. Toute fausse déclaration sera punie de prison.

Voilà, certes, ,d'excellentes mesures. La grosse affaire sera de les appliquer. La loi nouvelle restera lettre morte, a dit avec raison M. Méline, si le pouvoir exécutif ne veille à son application. L'ancien ministre de l'agriculture estime aussi que la première chose à faire c'est de réformer le personnel de la police rurale. Il convient notamment, en ce qui concerne la gendarmerie, de refondre la circonscription des brigades, de leur donner plus de souplesse, de les approprier aux besoins de l'heure actuelle. Tout évolue, tout se modifie autour de nous et le vieux corps de la gendarmerie est demeuré, suppression du bicorne à part, ce qu'il était il y a cinquante ans. La criminalité a décuplé, le nombre des vagabonds augmente tous les jours, on l'évalue aujourd'hui à .400,000 l'effectif des gendarmes est resté stationnaire. Est-ce logique ?

II r,ésultera de ces mesures de nouvelles charges pour le budget, c'est possible, mais c'est là une dépense qui produira de la richesse. 1 Nos campagnes sont le. grenier de la France, leur protection vaut bien un sacrifice. Nous voici bientôt à l'époque des grands froids. Tout le monde songe à s'en défendre. Mais combien d'entre nous s'inquiètent d'en préserver les animaux ? Ils souffrent pourtant, eux aussi, de l'inclémence des éléments, ces frères inférieurs si nécessaires à notre vie et si mal payés de leur peine.

Pourquoi cette indifférence ? A défaut d'un sentiment plus noble, notre intérêt lui-même réclamerait plus de vigilance. C'est ainsi que la température des étables demande à être surveillée. Il est reconnu, en effet, que celle-ci exerce une influence directe sur la sécrétion du lait. Plus le thermomètre descend, plus la production diminue.

Un professeur d'agriculture, M. Brault, a fait à cet égard une expérience intéressante Prenant deux vaches d'une même étable, il a noté chaque jour, pendant une période de dix jours, les quantités de lait données par chacune d'elles aux deux traites quotidiennes. Ces deux traites avaient lieu très exactement à quatre heures et demie, soir et matin, de telle sorte qu'un intervalle rigoureusement exact les séparait.

La première des deux vaches donna, dans ce laps de temps, un total de 22 litres 040 de lait le soir et de 24 litres 066 le matin la seconde, 27 litres 765 le soir et 30 litres 707 le matin. En tenant compte de la température moyenne de l'étable, on arrive à cette conclusion que, à température égale, la production laitière est plus abondante la nuit que le jour. Poursuivant ses expérieïices, M. Brault fut amené constater que la teneur du lait en principes utiles est subordonnée aux mêmes influences. Obscurité, température de l'étable où les animaux séjournent toute la nuit, autant d'agents dont il faut tenir compte. On peut dire que le lait élaboré pendant les heures nocturnes est plus riche en matières grasses. Faut-il conclure de ces observations que, d'une façon générale, plus la température ambiante est élevée, plus active est la sécrétion du lait ? Ce serait aller trop loin. L'expérience démontre, au contraire, que, dans les pays chauds, les vaches donnent moins de lait que sous les climats tempérés. C'est' qu'ici un autre agent intervient la transpiration. Pour se.transformer en vapeur, la sueur de l'animal absorbe une certaine quantité de chaleur au préjudice de la sécrétion lactée. Il est donc bon de bien clore les étables. On devra pourtant maintenir des ouvertures permettant le renouvellement de l'air.

Pour le même motif, on aura soin d'employer .pour les buvées de l'eau, à la température de l'étable. N'oublions pas qu'une vache absorbe quotidiennement de 35 à 40 litres d'eau et que cette eau joue un rôle important dans la production du lait.

Ce sont là des précautions trop souvent négligées. Les expériences de M. Brault prouvent, une fois de plus, leur utilité.

Ch. Brilîaud de LaujardiAre

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LE SOU DU SOLDAT EN COUR D'ASSISES Si l'œuvre du Sou du Soldat n'était point personnellement poursuivie hier devant les assises, ce n'en est pas moins elle qui eut les honneurs si j'ose ainsi dire de l'audience. En l'occasion, les inculpés ils sont dixneuf sont tous membres du comité intersyndical du bâtiment de la Seine, et la raison des poursuites est certaine circulaire qu'en mai 1912 ils auraient adressée à nombre de soldats, caporaux et sous-officiers.

Vous pensez que nous n'en reproduisons pas -le texte. Outre que les colonnes du Gaulois ne sont point faites pour offrir leur publicité à pareille prose, le thème en commence a être par. trop connu. Bornons-nous à dire que le ministre de la guerre, comme le parquet, y releva le crime d'injures à l'armée et de provocation à des militaires, dans le but de les détourner de leur devoir et de les inciter à la désobéissance. Quand j'aurai dit que tous revendiquent la responsabilité de leur propagande, j'en aurais en vérité fini, s'il n'était une question singulièrement mise d'actualité par les récents démêlés entre le gouvernement et le syndicat des instituteurs à propos du Sou du Soldat. « Le Sou du Soldat, disent les instituteurs, est une œuvre non d'antimilitarisme, mais de solidarité sociale. »

Ecoutons ce qu'hier, à la barre des témoins, disait en substance M. Dumoulin. trésorier adjoint de la C. G. T., et autres

« Le Sou du Soldat ne devrait être, en principe, qu'une œuvre de solidarité aider d'un peu d'argent l'enfant du peuple qui est au service. » Mais nous ne pouvons nous borner à cela. Nous sommes antimilitaristes et nous devons rappeler aux jeunes soldats qu'ils ont été, sont et doivent rester des nôtres. C'est notre manière de conquérir l'armée. Il est utile que nous leur disions clairement que tirer sur des ouvriers allemands, anglais ou autres, est un crime comme celui de tirer sur les ouvriers français. Oui, nous combattons le militarisme, et tous les moyens nous sont bons, nous l'avouons franchement, car l'armée n'est qu'à la solde du capitalisme contre le prolétariat. Mais, intervient le président Bertulus, le capitalisme n'est pas tout. L'armée est.là aussi pour défendre le sol national et celui-là appartient au pauv.re comme au riche.

Le pauvre n'a rien sur ce sol national, pas même un toit, car nos vautours nationaux nous mettent dehors quand nous n'avons pas de quoi les payer.

Le président. Vous avez toujours le beau ciel bleu de France.

Pour qui le regarde le ventre creux. il fst tristement noir votre beau ciel bleu. »

Voilà, j'imagine, qui est net. Et cela, M. Yvetot, bien d'autres aussi qualifiés que lui, viennent le répéter à la barre. Et le leit-motiv est toujours le même « Le Sou du Soldat est une œuvre de solidarité sociale, mais il est aussi quelque chose de plus haut, qui est d'empêcher les jeunes soldats, à qui nous envoyons un seeours, d'oublier qu'ils sont des nôtres et ce qu'ils ont à faire. » Qu'en pensent à présent messieurs les instituteurs ?.

Des conférences sur l'armée au service du capitalisme, sur la guerre au service des financiers et sur les tortures de Biribi racontées par le soldat Roussel lui-même., on me permettra, n'est-ce pas, de vous faire grâce.

Aujourd'hui, réquisitoire, plaidoiries et verdict.

NOUVELLES JUDICIAIRES

Le syndicat des instituteurs en appel. La cour. d'appel a confirmé hier le jugement de la netivième. chambre se déclarant compétente pour con- naître des poursuites intentées au syndicat, .des' instituteurs de la Seine. Les instituteurs faisaient défaut. Félix Belle

Le Retour fle rHistoire de France Il faut louer la Ligue d'éducation nationale de l'initiative qu'elle vient de prendre et qui se manifeste à un moment fort opportun. L'ignorance historique révélée par de récentes enquêtes, dont tous les journaux commentèrent les résultats désolants, faisait des progrès incessants. Le moyen que prétend employer la Ligue pour y remédier est peut-être un des meilleurs. Elle décide de célébrer et de faire célébrer, non seulement par ses jeunes « Eclaireurs » (boy-scouts), mais par ses membres adultes et par toutes les sociétés et groupements sur lesquels elle a barre, les douze fêtés annuelles suivantes

Le 22 mars, l'entrée d'Henri IV à Paris (1594) Le 14 juin, la bataille de Marengo (1800) Le 3 juillet, la fondation de Québec (1608) Le 4 juillet, l'entrée des Français à Alger (1830) Le 14 juillet, la Fête nationale (1789)

Le 27 juillet, la bataille de Bouvines (1214) Le 27 août, la prise de Fou-Tchéou par l'amiral Courbet (1884)

Le 1er octobre, la prise de Tananarive (1895) Le 8 octobre, la reprise de Bordeaux et la fin de la guerre de Cent Ans (1453)

Le 20 octobre, la bataille de Navarin (1827) Le 24 octobre, la paix de Westphalie (1648) Le 15 novembre, la soumission du Nizzam et l'apogée de l'empire français dans l'Inde (1759). A côté des hauts faits que commémorent ces dates, la prise de la Bastille fait une étrange figure. Mais il reste onze dates sur lesquelles tous les partis peuvent se mettre d'accord et qui sont judicieusement choisies. Si, comme le désire ,la Ligue, ce tableau se répand dans toute la France et réussit à pénétrer dans les moindres chaumië- res, un premier résultat très précieux aura été atteint celui de réapprendre aux Français que leur patrie ne date pas d'hier. C'est.pourquoi l'initiative mérite à tous égards d'être encouragée. La Ligue d'éducation nationale a pour président le géj néral Coupillaud, ancien président du comité technique d'infanterie pour vice-présidents le vice-amiral Bayle et M. Glandaz, et, pour secrétaire général, le docteur Nicaise.â, rue Mollien, à Paris.

NOS INFORMATIONS La température

Une profonde dépression envahit tout le nordouest de l'Europe. En France, des pluies sont probables dans le nord avec hausse de température le temps va rester nuageux et frais dans le sud. Hier, à Paris, temps brumeux. Therm. 100. Bar. 769 mm.

FAITS DU JOUR

Conférences. Notre confrère Y Alsacien-Lormin (1, rue de Médicis) organise, comme l'année dernière, une série de conférences où prendront successivement la parole MM. H. Welschinger, de l'Institut; Paul Acker, l'abbé Wetterlé, député d'Alsace-Lorraine Emile Hinzelin, André Lichtenberger et Jacques Preiss, ancien député d'AlsaceLorraine.

Ces conférences auront lieu le Soir, à la salle de Géographie, et seront ensuite reproduites, par l'Alsacien-Lorrain, qui, sur demande, en enverra. le programme détaillé. Salon d'Hiver.– A la suite' de l'assemblée générale du Salon d'Hiver, au cours de laquelle M. Georges' Lambert a été nommé membre du comité, en remplacement de M. Alexis Kreyder, décédé, le comité a ainsi constitué son bureau MM. Serendat de Belzim, président Léon Comerre, E.Quentin Brin, Levasseur, Marcel-Béronneau, viceprésidents Paul Méry, secrétaire général J. Benoît-Lévy, secrétaire adjoint Meunié, trésorier Johannès Son, trésorier adjoint Lapierre-Renouard, commissaire général délégué aux Expositions Gaston Brun, délégué à la presse. NOUVELLES MILITAIRES

Une mission militaire Vincennes. Hier après-midi, une mission militaire envoyée en France par le gouvernement américain pour étudier nos méthodes de combat a assisté, à Vincennes, une manœuvre où ont pris part le 2' cuirassiers et le 23' dragons, .une compagnie de chasseurs à pied et une batterie d'artillerie.

NOUVELLES NAVALES

Lancement d'un sous-marin. Dans l'après-midi d'hier a eu lieu, à l'arsenal de Rochefort, sous la présidence de l'amiral Arago, préfet maritime, le lancement du grand sous-marin Amiral-Bourgois. L'opération a parfaitement réussi.

FAITS DIVERS

UNE GRÈVE DE VINGT-QUATRE HEURES

Pour protester contre le procès des antimilitaristes Dans le but de protester contre les poursuites intentées aux dix-neuf membres du comité intersyndical du bâtiment impliqués dans l'affaire du, « Sou du Soldat » qui ont comparu hier devant la cour d'assises de la Seine, la plupart des diverse organisations syndicales du bâtiment, briqufe tours,. charpentiers, maçons, plombiers, serruriers et terrassiers avaient décidé de chômer et de ma- nifester aux abords du palais de Justice. Les ouvriers syndiqués du bâtiment ont répondu en assez grand nombre à l'appel de leurs militants. Beaucoup de chantiers ont été désertés, aussi bien à Paris qu'en banlieue, et d'importantes défections se sont produites dans ceux où le travail n'a pas complètement cessé.

Dans les locaux de la C. G. T., on estimait à vingt mine environ le nombre des chômeurs ce chiffre était certainement exagéré toutefois, il convient de reconnaître qu'il y a eu foule toute la matinée dans les sections des syndicats pour le pointage des cartes fédérales.

Les chômeurs devaient se réunir à neuf heures à la Bourse du travail mais le préfet de la Seine, estimant que le meeting annoncé n'était nullement corporatif et professionnel, avait interdit la réunion. Aussi lorsque, hier matin, les syndicalistes se présentèrent à la porte de l'établissement de la rue du Château-d'Eau, ils la trouvèrent fermée et protégée par d'importantes forces de police. Seuls les secrétaires des syndicats représentés à la Bourse du travail furent autorisés à pénétrer. Le comité intersyndical du bâtiment décida alors, en présence de l'interdiction préfectorale de tenir la réunion à la maison des fédérations, rue Grange-aux-Belles. Des pancartes furent apposées sur les murs de la Bourse du travail pour prévenir les chômeurs et ceux-ci se rendirent en groupes au lieu indiquée Le meeting fut de courte durée. Il avait surtout pour but de fixer aux quatre mille syndicalistes présents un rendez-vous en vue de la manifestation de l'après-midi. Les militants n'y faillirent pas. Il fut aussi question de la mobilisation les orateurs encouragèrent les « travailleurs conscients et organisés » à y répondre par le sabotage organisé, et la réunion prit fin à dix Heures et demie aux accents de V Internationale. La sortie fut houleuse, mais aucun incident grave ne se produisit et l'important service d'ordre composé d'agents, de gardes municipaux à pied et à cheval n'eut pas à intervenir.

Un groupe de trois cents manifestants tenta de se former à la hauteur du quai de Valmy aux cris de Assassins Assassins A bas la guerre » Ils furent dispersés après quelques bousculades par les cavaliers de la garde et refoulés vers la place de la République.

Dans l'après-midi, les manifestants se dirigèrent vers le palais de Justice. Là, d'importantes forces de police étaient massées qui défendirent l'entrée du palais à ceux qui ne pouvaient pas justifier d'une convocation en règle et dispersèrent les rassemblements.

Le service d'ordre était dirigé par M. Orsatti, commissaire divisionnaire, et tout l'après-midi des groupes nombreux circulèrent sur le pont SaintMichel, le boulevard du Palais et les quais. UN PARRICIDE DE QUINZE ANS

A Molières, près de Limours, un gamin de quinze ans, Albert Lulizard, a blessé mortellement son père dans un accès de colère.

M. Eugène Luizard, âgé de cinquante-sept ans, p<ntr.eDreneur de battage, est aidé dans son travail

pa.r, son fils cadet Albert. Lui ayant fait une observation à propos d'une besogne mal effectuée, le gamin répondit sur un ton si grossier que son père le gifla. Aussitôt, le jeune Albert sortit un revolver et à bout portant fit feu sur son père qui tomba, poussant un grand cri.

Tandis que les gars de batterie, témoins de cette scène tragique, se portaient au secours de leur patron, le parricide s'éloigna et se rendit directement à la- gendarmerie de Limours. Là, sans exprimer le moindre regret de l'acte épouvantable qu'il avait commis, il raconta son crime. Les gendarmes arrivèrent bientôt à Molières en compagnie du docteur Guy qui constata que la balte s'était logée dans le ventre et jugea indispensable de pratiquer l'opération de la laparotomie. L'état du malheureux est désespéré. Le parquet de Rambouillet s'est transporté sur les lieux peu après, le parricide était écroué à la maison d'arrêt.

LES VOLEURS DE BIJOUX

M. Maurice Wagenheim, bijoutier en appartement, 34, rue Richer, quitta hier, à midi, son atelier pour aller déjeuner. Auparavant, il avait soigneusement fermé les portes. Lorsqu'il revint, une heure après, il constata avec la plus vive émotion que des cambrioleurs s'étaient introduits chez lui et avaient disparu en emportant pour vingt mille francs de bijoux.

M. Carpin, commissaire de police du quartier du Faubourg-Montmartre, a reçu la plainte de M. Wagenheim et a immédiatement prescrit des recherches.

Des ouvriers tapissiers qui travaillaient chez Mme Bertet, rentière, 55, avenue de La Mothe-Piquet, ayant trouvé une armoire ouverte, fouillèrent dans les tiroirs et s'emparèrent de plusieurs bijoux d'une valeur totale de quinze mille francs. Sur enquête du commissaire de police, des inspecteurs ont arrêté, hier, l'un des ouvriers, Gaston Dorville, demeurant en garni rue d'Orsel. Dans un coffret appartenant à son amie, on a découvert la presque totalité des bijoux volés. Dorville n'avait réussi à vendre que quelques diamants à des receleurs. Il avait en sa possession une somme de deux cents francs. CONDUITE D'EAU QUI SAUTE

Le joint d'une conduite d'eau a sauté hier matin vers sept heures, boulevard Murât, près de la rue Varize, et l'eau a envahi un chantier du Métropolitain voisin de ce point.

La Compagnie des eaux a aussitôt coupé la conduite et l'entrepreneur du chantier a fait procéder à l'évacuation de l'eau. Il n'y a pas eu d'accident de personnes.

L'ACCAPAREMENT DES SUCRES

M. Poncet, commissaire aux délégations judici,aires, a perquisitionné hier chez deux courtiers en sucre. Le magistrat a saisi la correspondance' et les livres de comptabilité ayant trait à l'affaire d'accaparement.

Les personnes qui possèdent des objets précieux, tels que bronzes d'art, tapisseries, meubles anciens, porcelaines de Saxe et de Sèvres, même des objets .à partir du douzième siècle, trouveront à les céder au comptant et au-dessus de leur valeur en s'adressant à MM. Séligmann, 23, place Vendôme, et 57, rue Saint-Dominique (ancien hôtel de Sagan), qui se dérangeront, s'il y a lieu. LE CONSEILLER MUNICIPAL AVAIT TUÉ SA FEMME M. Adrien Cointreau, quarante-quatre ans, conseiller municipal d'Arcueil-Cachan, se tirait un coup de revolver, hier après-midi, dans un taxi- auto, au moment où la voiture passait devant l'hôpital Cochin.

On se précipita et l'on trouva le désespéré dans un état alarmant. Il fut admis d'urgence à l'hôpital, où il succomba sans avoir repris connaissance. Lorsque l'identité de M. Cointreau fut établie, le commissaire de police d'Arcueil fut chargé d'aller prévenir la famille du défunt. Le magistrat se rendit au domicile de celui-ci et fut très surpris de ne trouver personne, des voisins lui ayant affirmé que Mme Cointreau était chez elle.

Comme la porte d'entrée n'était pas fermée à clef, le commissaire de police pénétra chez le conseiller municipal et bientôt il se trouva en présence du cadavre d'une femme qui baignait dans une large mare de sang la malheureuse avait reçu deux balles dans la tête c'était Mme Coin- Le magistrat, après enquête, croit que le. conseiller municipal a tué sa femme et que, son crime commis, il est venu à Paris où il s'est donné la mort dans les circonstances que nous venons de relater. Ce drame aurait eu la misère pour mobile. Exposition de mobiliers complets par milliers aux grands magasins Dufayel. Sièges, tapis, tentures articles de chauffage, éclairage, ménage, outillage, cycles, billards, machines à coudre, voitures d'enfants, etc. Tous les après-midi, sauf le di- manche, concert, cinématographe et five û'clock t.eâ.. ^ramvwmm L'ARGENT DES AUTRES

M. Benezech, commissaire aux délégations judi- ciaires, était récemment informé que M. Pierre Cordier, remisier, directeur de la Banque commeT4ciale de Paris, 30, rue Saint-Lazare, envoyait en province des circulaires dans lesquelles il promettait de servir à toute personne lui confiant une somme de 50 francs, 24 0/0 d'intérêt annu.eL Une fois en possession de la somme, le financier, au lieu de verser les intérêts, les ajoutait au) capital en avertissant ses clients qu'il leur rembourserait le tout en bloc.

Mis au courant de ces agissements, M. Kastler, juge d'instruction, donna mandat à M. Benezech d'aller' perquisitionner au siège de la Banque commerciale de Paris. A la suite de cette opération, qui eut lieu hier, M. 'Benezech a mis M. Cordier en état d'arrestation.

Le magistrat a constaté que le remisier avait dépensé le capital et les intérêts des sommes qui lui avaient été confiées, soit 100,000 francs. Il est à noter que c'est la première fois que le parquet, sans plainte directe, a agi préventivement.

CONCERTS

Réouverture des concerts du Conservatoire Concerts Lamourèux et Colonne

Société J.-S. Bach

La Société des Concerts du- Conservatoire, que dirige avec sa compétence si vaillante M. André Messager, vient d'ouvrir la série de ses séances. Le programme se composait des grands noms de la musique française, avec, en tête, M. Saint-Saëns, l'illustre doyen de nos compositeurs, dont nous avons entendu et applaudi la troisième symphonie en ut mineur il se composait aussi du concerto pour violon, de Beethoven, que M. Rivarde a exécuté en virtuose plus qu'en artiste en laissant, comme disait Mozart, tomber pas mal de notes en-des- sous du pupitre.

Une première audition était l'Hymne Védi- e pour chœur et orchestre, du regretté Chausson. Sur un poème de Leconte de Lisle, le musicien a écrit de façon très expressive nérienne et particulièrement de Tristan. Néan- moins, la pensée est distinguée et l'orchestre et les voix sont d'une solide facture. La délicieuse suite d'orchestre sur Pelléas et Mélisande, de M. Gabriel Fauré, et la fulgurante ouverture du Carnaval romain, de Berlioz, ont justifié une fois de plus la réputation de notre orchestre du Conservatoire et de son chef.

Aux Concerts Lamoureux, deux nouveautés figuraient d'abord au programme. Mais, au dernier moment, une indisposition de la cantatrice a fait rayer la partie vocale, qui a été remplacée par Thamar, le poème symphonique de Balakirew.

La Chasse du Prince "Arthur, de M. Guy Ropartz, subsistait donc. C'est un poème sympho-. nique inspiré par Brizeux et qui traduit l'ambiance du pays breton. Le poète s'est inspiré dé cette légende « Le jour où le prince Arthur s'éveillera de son sommeil séculaire, la Bretagne recouvrera sa gloire et sa puissance d'antan. La nouvelle partition de 1VI. Guy Ropartz est d'essence descriptive et pittoresque. Le musicien s'est penché sur la terre armoricaine, et il en a traduit les murmures. Après quelque hésitation dans le mouvement lent, la pensée s'éclaire et grandit dans l'animé, thème de caractère populaire chanté par les cors. L'orchestre sonne bien et l'oeuvre fait, par instants, penser au Chasseur maudit, de César Franck. La conclusion de cette Chasse du Prince Arthur est brillante et la phrase mélodique chante avec expression l'âme de la Bretagne.

Un pianiste, célèbre par sa renommée conquise à l'étranger, M. Joseph Lhévinne, a interprété remarquablement, au point de vue de la virtuosité comme au point de vue de la compréhension musicale, le difficile concerto en mi bémol, de Liszt il s'y est fait acclamer. Et l'on a fait fête à la symphonie en ré mineur, de César Franck, dont M. Chevillard a magnifié toute la ferveur inspirée.

A. Magne

Au Châtelet, c'était aussi César Franck qui faisait en grande partie les frais de la séance. M. Gabriel Pierné a mis toute sa chaleur au service du ohef-d'œuvre de son maître, la même symphonie en ré mineur Mjle Demougeot, de l'Opéra,' a chanté avec un bon style et un© voix bien conduite l'air de l'Archange, de Rédemption et les Variations symphoniques ont valu à Mlle Blanche Selva le même triomphal succès que dimanche dernier il est difficile de jouer avec plus de simplicité et de respecter avec plus de zèle pieux la pensée du compositeur Mlle Blanche Selva sait faire du piano une voix qui chante dans l'orchestre sans chercher à le dominer au détriment de la musique.

Comme oeuvre inédite, un poème symphonique en trois parties De l'Ombre à la Lumaère, dont l'auteur, M. Paul Pierné, second prix de Rome en 1904, a tracé lui-même le commentaire. Il chante la Nature hivernale, puis le Printemps, et enfin l'Eté chaud il règne dans ces trois tableaux un souffle panthéistique que la musique traduit de son mieux le compositeur s'est attaché à décrire les bruits de la nature avec plus d'extériorité que de sentiment intime. J'ai fort goûté, pour ma part, les deux premiers tableaux qui, du reste, ont été très applaudis.

La Société Bach a repris le cours de ses concerts. La première séance se composait de la Passion selon saint Jean, que M. Gustave Bret a dirigée avec toute la tradition classique de la musique de Bach. Cette Passion n'est pas la plus synthétique des œuvres du grand cantor elle cherche à chanter le contraste qui existe entre la grandeur divine du Rédempteur et les souffrances qu'il a endurées sur terre. Ce contraste prend toute son éloquente intensité dans le chant d'adieu aux restes mortels du Christ. Les airs du ténor ont été chantés par M. Walter avec un style très pur, une émotion très prenante la basse, M. Salzmann, a dit avec onction les récits qui lui sont confiés Mlle Croiza a chanté avec ampleur l'air « Tout est consommé » il était inutile pour elle de faire réclamer l'indulgence du public, car sa voix était comme toujours fort belle. Les chœurs, fort bien dans les attaques, auraient eu besoin de quelques répétitions supplémentaires pour mieux observer les nuances. L'orchestre, comme de coutume, a été fort bon, et je citerai le soliste M. Mondain, un de nos meilleurs hautboïstes, ainsi que les deux flûtistes réputés, MM. Blanquart et Baudhuin.

Louis Schneider

Aujourd'hui, à deux heures, au théâtre du Palais-Royal, répétition générale de La Présidente, pièce en trois actes de MM. Maurice Hennequin et Pierre Veber

Marius .̃'•••̃ MM. Charles Lamy Président Tricointe Germain Cyprien Gaudet Le Gallo

La Moulaine Clément

Octave Rosimond Palau

Poche Edmond Roze Pinglet Rochambeau. Bouquet des Ifs Duvelleroy Dominique G. Barrai François Jean Guyon 1" employé du garde-meuble Max Morana 2' employé du garde-meuble Roblot

Un expéditionnaire Périou

Un expéditionnaire Vinais

Un rédacteur Valpré Gobette Mmes Armande Cassive Mme Tricointe Delphine Renot Sophie ..̃̃̃ • Marguerite Lavigne Denise Camille Calvat Juliette Juliette Garcia Angëlina Germaine Brasseur Et M. Lévesque Bienassis

Ce soir, à neuf heures, 431e et dernière représentation d,ui Petit Café.

Demain mercredi, première représentation de La Présidente.

Ce soir

Au théâtre de la Porte-Saint-Martin, première représentation de Les Flambeaux, pièce en trois actes de M. Henry Bataille, jouée par MM. Félix Huguenet, Jean Coquelin, Mmes Suzanne Després, Yvonne de Bray, Simone Frévalles Et M. Le Bargy, pour ses débuts à ce théâtre. Les autres rôles par MM. Etiévant, Collen, Harment, Savry, L. Christian, Person, Mernet, Richaud, Doney, Glenat, Max Jaquet, Laverne, Bourgeois, Adam, Desrieu, Mmes Jeanne Dulac et Mazalto.

On commencera à huit heures et demie très précises.

Hier soir, l'Opéra donnait Les Maîtres Chanteurs, qui ont un succès si considérable. Une salle comble et des plus brillantes acclama M. Maurice Renaud, en représentation, dans le rôle de Beckmesser Mlle Gai, Eva à la voix exquise M. Franz, qui fait de Walther un ténor délicieux M. Delmas, d'une si complète autorité dans le personnage de Hans Sachs Mlle Goulancourt, MM. Fabert, Journet et Roselly.

A la Comédie-Française, M. Jules Claretie, administrateur général, avait réuni hier le conseil judiciaire pour le consulter au sujet des mesures à prendre dans le cas où se place M. Le Bargy visà-vis de ses anciens associés.

Le conseil judiciaire de la Comédie-Française est composé de MM. du Buit, avocat à la cour J. Lesguillier, notaire P. Donon, notaire honoraire; R. Giry, avoué P. Dufourmantelle, avocat au conseil d'Etat et à la cour de cassation Girard, agréé Ferdinand Dreyfus, avocat à la cour G. Mérandon, avoué à la cour, et Georges Claretie, avocat à la cour.

A l'unanimité le conseil a, toujours du reste, été d'avis que des poursuites devaient être engagées et une assignation adressée à M. Le Bargy pour lui réclamer des dommages-intérêts et une astreinte par représentation dont le montant a été fixé en tenant compte de précédents.

x

Hier a-eu lieu, à l'Elysée-Palace-Hôtel, le déjeuner offert à la Comédie-Française, par M. Paul Herviet^ à l'occasion de sa cinq centième inscription aux programmes de la Maison de Molière. Le soir, en effet, était donnée rue Richelieu la dix-septième représentation de Bagatelle, qui, avec les représentations de ses œuvres précédentes, depuis Les Tenailles, en 1893, jusqu'à aujourd'hùi, lui a acquis un total de cinq cents représentations rien qu'au Théâtre-Français.

Quatre-vingt-quinze convives réunis autour d'une table en fer à cheval, sous la présidence de M. Léon Bérard, sous-secrétaire d'Etat aux beauxarts. Tous les artistes; sociétaires et pensionnaires de la maison, sauf quelques-uns qui peuvent être en tournëe mais M. Claretie pourra dire spirituellement tout à l'heure « Ce n'est pas ma faute » Le personnel administratif, des membres de la presse et quelques amis. M. Bérard a à sa droite Mlle Bartet et à sa gauche Mme Pierson. Réunion, très gaie, très animée.

-Nous touchons aux paroles aimables .qu'on s apprête à écouter et qui resteront, elles aussi, comme un témoignage d'une grande et solide solidarité artistique et un hommage rendu au travail et au talent.

M. Paul Hervieu se lève le premier. Il a été heureux de faire naître cette occasion pour remercier la Comédie-Française, son administrateur et les interprètes de ses pièces qu'il loue très éloquemment. Il voudrait écrire des rôles pour tous pour le moment, les acteurs présents devront se contenter des rôles qu'il les remercie d'avoir acceptés dans la pièce « .où nous venons de déjeuner », ajoute-t-il.

Bref, la jolie petite allocution de l'auteur de Bagatelle se termine par une accolade fraternelle entre lui et M. Jules Claretie.

Celui-ci était prêt à la parole. Il tenait à la main quelques feuillets de manuscrit. II avait droit de lecture et n'avait pas eu besoin de son comité pour dire tout le bien qu'il pense de l'auteur de Bagatelle, oeuvre qu'il défend avec autant d'énergie que de sincérité. Et c'est toute une apologie de l'auteur et de ses œuvres, de l'auteur qu'il félicite d'avoir doté le répertoire de la Comédie-Française d'œuvres fortes, généreuses, utiles, toutes noblement pensées et fièrement écrites. L'assemblée est remuée par le discours d'un académicien s'adressant à un autre académicien. Elle est vibrante et elle applaudit.

M. Jules Truffier, qui a mis en scène la pièce de Bagatelle, a pris texte de l'amitié et de la générosité, deux vertus de l'écrivain du Dédale, pour lui adresser quelques paroles bien senties.

M. Joliet, le doyen des pensionnaires, lui a composé un sonnet qui commence par ce vers Toi, qui fis Connais- loi, connais-tu ton génie ? Et il s'étend sur ce thème en vers fort bien tournés et qui lui valent de chaleureux applaudissements, comme tel avait été le sort de précédents discours.

Celui du sous-secrétaire d'Etat ne sera pas l'objet de moins d'enthousiasme. Il amusa beaucoup les convives par des allusions à sa situation et à sa présence à ce déjeuner littéraire. Car,M. Bérard l'a dit, il est l'ami des arts et de la littérature, il apprécie les grandes qualités d'homme et d'écrivain chez M. Paul Hervieu et il est le grand admirateur de la Gomédip,-Fr.an.caiset n a parlé en pas-

sant du décret de Moscou, mais pour en célébrer les vertus de sagesse et de prévoyance qui font du Théâtre-Français l'institution magnifique admirée et aimée de tous.

On avait bien déjeuné, on venait de beaucoup parler. Il ne restait qu'à prendre le café, opération finale qui s'est faite dans les salons de l'hôtel, au milieu des conversations joyeuses.

Ajoutons que M. Paul Hervieu a profité de l'occasion, par attachement pour l'oeuvre des Trente Ans de Théâtre et par amitié pour son président, pour envoyer à M. Adrien Bernheim la somme de cinq cents francs.

M. Nudbo, qui obtient un si grand succès dans Laltmé, au théâtre lyrique de la Gaîté, vient de signer avec MM. Isola pour une nouvelle série de représentations de la belle œuvre de Léo DeDbes. Au Gymnase, Mlle Goldstein, appelée à Marseille par un engagement antérieur, sera remplacée à partir de ce soir, dans Le Détour, par la charmante Mlle Cariés. Tous les autres rôles de l'intéressante pièce de M. Henry Bernstein restent interprétés par leurs remarquables créateurs Mmes Madeleine Lély, Juliette Darcoutrt, MM. Dumény, Signoret, Lefaur et Capellani, pour ne citer que les principaux.

Mme Réjane et MM. Gavault et Berr, ayant eu la gracieuseté d'offrir quelques places pour Un coup de téléphone aux « Saintes-Catherinettes »,. ont eu le plaisir de constater comme tous les grands effets comiques de la pièce portaient ad- mirablement sur le public des petites places.

Voici bientôt cinquante fois que des salles com- bles applaudissent à la Renaissance au délicieux talent et à la spirituelle espièglerie de Mme Marthe Régnier, et le succès de L'Idée de Françoise va tous les jours grandissant. Et c'est justice, car ces quatre actes, tous plus divertissants les uns que les autres, sont interprétés par ces admirables artistes que sont MM. Noblet, Victor Boucher, Colombey, Bullier, Dechamps, Cousin, Alerme, etc., Mmes Marguerite Caron, Huguette Dastry, Nicole de Montjoye, etc.

A l'Ambigu-Comique Samedi prochain, cinquième matinée rouge avec le nouveau spectacle suivant Mademoiselle Fifi, drame en un acte de M. O. Méténier, d'après Guy de Maupassant La Ruse, drame en deux actes de MM.' Claude Roland et J. Hersent Le Négociant de Besançon^ corné- die en un. acte de M. Tristan Bernard, avec le con-' cours de Mlles Gabrielle Fleury, Cécile Barré, MM.. Séverin-Mars, Vallières, etc., et des artistes des théâtres de la Porte-Saint-Martin et de l'Ambigu. Après-demain jeudi, à deux heures, matinée du grand succès Cœur de Française, qui est joué tous' les soirs à huit heures et demie.

A l'Apollo, à la matinée d'avant-hier, où Le Soldat de Chocolat a réalisé 6,537 francs de recettes, on a distribué mille petites guérites contenant un petit soldat de chocolat, à la grande joie du public.

Le Petit Duc émigré du Trianon-Lyrique iL la Gaîté-Lyrique avec, pour principaux interprètes,. Mlle Anne Dancrey et M.Polin,auxquels se joindra Mlle Jane Ferny, gracieusement prêtée à MM. Isola par M. Félix Lagrange en retour, Paul et Virginie, le célèbre opéra-comique de Victor Massé, passe au Trianon-Ly,rique avec tous les décors de la Gaîté non moins gracieusement prêtés par MM. Isola.

L'habit vert est à la mode Par une rencontre heureuse autant que fortuite, il se fait admirer en même temps aux Variétés, dans la triomphale comédie de MM. de Fiers et de Cafllavet, et aux Capucines, dans la si spirituelle revue de M. Hugues Delorme Potins et Pantins, jouée depuis,plus de deux mois devant des salles combles. Ici, l'académicien, c'est M. Armand Berthez lui-même, et les Quarante ont trop d'esprit pour se plaindre des satires de bonne compagnie que leur décoche sa verve spirituelle et goguenarde.

D'ailleurs, les scènes de Mlle Edm'ée Favart et de M. Berthez sont les clous principaux de cette revue, qui en compte cependant tant d'autres.. C'est une soirée de gaieté et de rire de bon aloi qu'on passe à la Comédie-Royale en applaudissant la si spirituelle fantaisie de M. Tristan Bernard, La Peau de l'Ours, qui est bien une des plus joyeuses comédies du célèbre auteur du Petit Café. Souper d'adieu, L'Affreux Homme et On dit que. forment vraiment le spectacle le plus gai du moment et qu'il faut avoir vu.

Le Théâtre-Impérial donnera demain mercredi, à huit heures et demie, la répétition générale de M. Collerette, veuf, et de Le Pousse-t'Amour.. Le public sera admis à cette répétition générale. Le bureau de location recevra dès ce matin les inscriptions pour la générale et pour la première. On commencera par L'Ecole des- Chastes et la soirée se terminera par Comme on fait son lit., de M., Jean-José Frappa.

On écrit de Barcelone au Temps

M. Gustave Charpentier, l'auteur de Louise, est arrivé hier avec M. Wolff, chef d'orchestre de l'Opéra-Comique, et M. Albert Carré, directeur dudit théâtre le voyage du nouveau membre de l'Institut a pour but d'offrir à M. Charles Rousselière, qui chante en ce moment.au Liceo la Tétralogie de Wagner, le principal rôle de son opéra Julien, et de lui en donner, une audition au piano, Le Figaro poursuit, sous la signature de notre distingué confrère M. Adrien Bernheim, la série de très intéressants articles sur la censure à laquelle le signataire a appartenu autrefois. M. Adrien Bernheim, évoquant les fameuses interdictions de Thermidor et de L'Officier bleu, nous raconte les jolies anecdotes que voici et écrit

Notre cher et grand Sardou nous contait un jour, avec sa verve charmante, l'histoire de ses Femmes sérieuses et celle de ses Diables noirs, interdits par l'ancienne censure, et il nous disait

En notre beau pays de France, où il y a tant de gens qui émargent au budget, une fonction, quelle qu'elle soit, n'a de raison d'être qu'à la condition que celui qui la remplit en justifie l'utilité. Tranchons le mot cest l'homme qui fait la fonction. Les Pacini, les Pellissier, les Florent, les de Beaufort et compagnie rendirent la censure odieuse quoi de plus naturel 7 Ils étaient solennels, vaniteux, et nécessa.irement ils avaient la responsabilité de toutes sortes de bêtises rappelez-vous les « barbes de capucins e et autres sottises de ce genre même de celles qu'ils n'avaient pas commises. Leurs successeurs, au contraire, à commencer par HallaysDabot, nous réconcilièrent avec la censure, ayant fait tout le contraire de ce que faisaient leurs devanciers. Mais il leur fallait remonter le courant, ce qui n'était pas commode. Pauvre censure Quand je songe vous le savez bien, vous qui en étiez J qu'on lui a attribué l'interdiction de Thermidor, dont les représentations furent arrêtées à la troisième, sur l'ordre de la préfecture de police On ne veut pas se rendre compte de ceci c'est que d'un côte il y a la censure, qui a le devoir de prévoir, et de l'autre côté la police, qui a celui de réprimer. Et comme pour Thermidor la censure ne pouvait absolument rien prévoir qu'aurait-elle prévu, je vous le demande? c'est la police qui s'est chargée de répri- mer. Voilà toute l'histoire elle n'est pas plus compliquée que ça

M. Adrien Bernheim ajoute

L'histoire de l'Officier bleu est tout aussi simple que celle de Thermictor. Ici encore, aucun rapport de censure n'avait conclu à l'interdiction de la pièce la décision avait été prise en dehors de notre doyen et de nous tous. Victor Koning, qui, à cette époque, était le jeune et intelligent directeur que vous savez, avait très bien compris le danger que la pièce présentait au point de vue diplomatique et il avait eu la précaution d'apporter lui-même, en personne, le manuscrit à la censure. Il avait commandé des décors et des costumes entièrement neufs, mais, en commerçant avisé, il les avait commandés sous réserve, spécifiant qu'au cas où la pièce ne verrait pas le feu de la rampe aucune indemnité ne lui serait réclamée par ses décorateurs et ses costumiers.

La Course aux Dollars, après avoir triomphé au Châtëlet, commence son tour de Franée elle sera donnée cette semaine au Gymnase de Marseille. En tête de la distribution figure Mlle Suzanne Goldstein, engagée spécialement pour jouer le rôle de Lucile Barentin, qu'elle a créé à Paris avec tant de succès. Les auteurs, MM. de Marsan et Gabriel Timmory, partent pour diriger les dernières répétitions de leur pièce.

Par suite d'un court-circuit, le feu s'est déclaré hier, à huit heures du matin, dans le poste de commande électrique du théâtre des Célestins de Lyon. Les appareils ont été brûlés.

Les pompiers ont réussi à préserver la salle et la scène. les dégâts sont évalués à 10,000 francs. L'Indépendance belge apprend que la question de la succession de M. Edgar Tinel à la direction du Conservatoire de Bruxelles est enfin résolue. C'est M. Léon Dubois, professeur de fugue et de contrepoint au Conservatoire et directeur de l'école de.musique de Louvain, qui est nommé directeur.

M. Eugène Ysaye, le célèbre violoniste, sera nommé par le Roi maître de chapelle de la Cour, fonctions qui jusqu'à présent étaient remplies par les directeurs du Conservatoire de Bruxelles.

Le compositeur Paul Gilson, qui était un des candidats à la direction du Conservatoire, serait nommé directeur des écoles de musique pour toute la Belgique.

SPECTACLES DIVERS

Trois cent mille francs. Tel est le chiffre de recettes que vient d'atteindre la nouvelle Revue des Folies-Bergère. Ce résultat superbe est justifié par les prodiges et les merveilles qui sont accumulés dans ce spectacle hors pair. La formule d'un suc- cès aussi grand se résume en deux mots amuser, éblouir.

Si l'on ouvrait un concours sur ce sujet « Quelle est l'artiste la plus applaudie cette saison ? » la grande majorité des Parisiens répondraient « C'est Régina B«det. l'incomparable


créatrice des inoubliables rôles dans la revue de la Cigale. »

Au théâtre du Moulin-Rouge Lés Jolies Filles de Gottenberg continuent leur-brillante carrière avec une distribution de premier ordre en tête de laquelle figurent Jane Marnac, Marise Fairy et Sinoël. Rappelons à ce sujet que, bien que paraissant certains soirs à l'Odéon, la concordance des heures lui permet de tenir tous les soirs sans exception le rôle de Mitzi, dans lequel elle a obtenu le succès que son talent lui permettait d'attendre. Du nouveau toutes les semaines, des fauteuils confortables, une vaste salle très saine, voilà les raisons du gros succès du music-hall de Magic nouvelle, la désopilante revue du spirituel Fernand Rouvray, Atma tout le monde descend nouvelle, la joyeuse fantaisie militaire C'est solide nouveaux vingt numéros, comme Berthyl, Watson, miss Moos, les Sterling's, etc. Magic tous les jours skating, cinéma, bal, etc. Très prochainement, inauguration du splendide jardin d'hiver avec des divertissements nouveaux. Jeudi, de quatre à sept heures, les très élégants « thés dansants », dont le succès mondain est si grand orchestre tzigane. Entrée 3 fr.

Lé cinématographe des grands magasins Dufayel, véritable théâtre, justifie sa vogue par la variété de ses vues choisies avec soin, par la richesse de son coloris, les adaptations musicales, la vivacité des dialogues et la scrupuleuse reproduction de tous les bruits. Tous les jours, sauf le dimanche, à deux heures, trois heures et demie et cinq heures Concentration des trois escadres dans la Méditerranée, la guerre dans les Balkans, Retraite des troupes turques, Evacuation des blessés, les Réfugiés campés contre les vieilles murailles de Constantinople et quantité d'autres vues comiques, documentaires, etc., etc. Concert dans le jardin d'hiver, buffet-glacier, five o'clock tea.

SEANCES MUSICALES

Aux concerts Colonne Dimanche prochain, fes- tival Beethoven avec le concours de Mmes Campredon, Croiza, MM. Paulet, Cerdan et le pianiste Mark Hambourg.

Aux concerts Lamoureux Dimanche prochain, huitième concert avec le concours du célèbre pianiste Harold Bauer, qui interprétera le concerto en sol majeur de Beethoven.

Le programme comprendra, entre autres œuvres la première audition des pièces pittoresques romaines de M. André' Gailhard la symphonie en ré majeacr de Brahms Lénore, poème symphonique de H. Duparc, et la Rapsodie viennoise de H. Schmitt.

CONFERENCES

Université des Annales. Aujourd'hui, à cinq heures « La Nature », conférence par M. Jules Lemaître, de l'Académie française. Audition de Mme Bartet, de la Comédie-Française.

EN PROVINCE La catastrophe d'ALais

ALAIS. L'équipe de sauveteurs a réussi, dans la nuit, à dégager les corps de toutes les victimes du coup de grisou qui s'est produit aux mines de Valgalgues. Il n'y a. que vingt-quatre morts, sur les trente-huit mineurs qui travaillaient dans Ja galerie au moment de l'explosion, et non vingt-huit, comme on l'avait cru tout d'abord. De tous les malheureux remontés, seul le chef de poste Chazal a pu être rappelé à la vie. Il a fait de la ca.tastrophe un émouvant récit, mais il n',a pu fournir aucun renseignement sur ses causes exactes. On sait seulement qu'elle fut foudroyante et que nul signe avertisseur ne permit aux ouvriers de fuir à temps.

Dès la nouvelle de la catastrophe, une foule énorme était accourue aux abords du puits. La remonte des cadavres a donné lieu à des scènes déchirantes et cependant on avait empêché les parentes des victimes de venir reconnaître les corps dans la morgue improvisée dans la salle de l'accrachage. Les hommes étaient seuls admis à procéder à la reconnaissance des cadavres qui furent ensuite transportés, un par un, à leur domicile. Les obsèques auront lieu demain mardi. M. Jean Dupuy, ministre des travaux publics, y assistera en personne.

HOTEL DE VILLE -Le conseil municipal

Lequel est préférable l'asphalte, le pavage en bois, l'empierrement, pour nos voies parisiennes ? M. Lépine fait valoir que les voitures roulent mieux sur l'asphalte, mais les cavaliers préfèrent l'empierrement, fait observer M. d'Andigné, qui demande qu'on le laisse subsister dans quelquesunes des avenues qui conduisent au Bois. Pourtant, dit M. Froment-Meurice, les cavaliers, à Londres, ne se plaignent pas de l'asphalte. Peut-être conviendrait-il d'étudier les moyens de constituer un revêtement moins glissant. L'administration va s'en occuper.

Le conseil vote let classement de la pointe occi-

PROGRAMME DES SPECTACLES DU MARDI 26 NOVEMBRE 1912

THÉÂTRES

OPERA (Tél. 307.05). Relâche.

Mercredi Grvendoline. Les Bacchantes. Vendredi Rigoletto. Les Bacchantes. Samedi Le Gid.

COM&DIE-FRANÇAISE (Tél. 102.22), 8 h. 3/4. L'Ecran brisé. Blanchette.

Mercredi, vendredi, samedi Bagatelle. Jeudi L'Ecran brisé. Blancliette.

OPERA-COMIQUE (Tél. 105.76), 8 h. Le Jongleur de Notre-Dame. Thérèse.

Mercredi La Danseuse de Pompéi.

Jeudi, samedi Le Jongleur de Notre-Dame Vendredi La Tosca.

ODEON (Tél. 811.42), 8 h. 1/2. Le Cid. THEATRE LYRIQUE (Gaîté) (Tél. 1029.20), 8 h. 1/2. Lakmé.

VAUDEVILLE (Tél. 102.09), 9 h. 114. La Prise de Berg-op-Zoom.

VARIETES (Tél. 109.92), 8 h. 3/4. L'Habit vert. GYMNASE (Tél. 102.65), 9 h. 1/4. Le Détour. PORTE-SAINT-MARTIN (Tél. 437.53), 8 h. 1/2. Les Flambeaux.

RENAISSANCE (Tél. 437.03), 8 h. 1/2. Le Bon Moyen, L'Idée de Françoise.

THEATRE SARAH-BERNHARDT (Tél. 1000.70), 8 h. 3/4. La Maison de Temperley.

BOUFFES-PARISIENS (Tél. 145.58), 8 h. 3/4. L'Amour-Propre,- La Bonne Vieille Coutume

FEUILLETON DU « GAULOIS » DU 26 NOVEMBRE 1912

Les Démentis de la Vie

SUITE

Enfin, que dois-je faire ? Qu'attendez-vous Je l'ignore, je pense que votre présence élôignera les malfaiteurs c'est tout. Comment ? Quand ? Plus j'y pense, moins je devine. Mais je vous en supplie, venez.,

Allons.

Et Mme Verglez alla chez M. Leplot. Certes, ce ne fut point pour son agrément mais elle avait appris depuis longtemps qu'elle gagnait tout à choisir de deux actions la plus désagréable, souvent la plus méritoire.

Marguerite la laissa au salon et courut annoncer cette visite à son père.

Elle dut réprimer sa joie et son triomphe et en effacer l'expression sur son visage. Père, dit-elle aussi froidement que possible, une visite vous arrive bien imprévue, je pense.

Qui donc, mon enfant 2

Mme Georges Verglez.

La femme du commandant ?

< Oui, père.

Nicolet

^*au' Cartel

dentale de la Cité il décide ensuite de consacre 15,700 francs à la reproduction d'estampes et de pièces rares concernant l'Hôtel de Ville, puis il accorde un certain nombre de subventions à la Société du Souvenir français, à la Société des Amis de Balzac, au comité du monument pour les victimes du Vendémiaire et à quelques Sociétés d'instituteurs.

On adopte un vœu de M. Lemarchand favorable au tunnel sous-marin entre la France et l'Angleterre. Des deux côtés du détroit, l'opinion est favorable au tunnel. Les avantages commerciaux tirés de sa réalisation seraient considérables. M. Massard propose de rendre nominatifs, en manière, d'essai, pendant quelque temps, les billets délivrés aux bureaux de location des théâtres. Peut-être parviendrait-on ainsi à ruiner l'encombrante industrie des marchands de billets. Mentionnons enfin le renvoi au comité du budget de la proposition de M. Aucac tendant à frapper d'une taxe de deux pour cent, au profit de la Ville, les opérations du pari mutuel sur les hippodromes municipaux de Longchamp, d'Auteuil et de Vincennes.

La Michodière

LAMPE O. R. ÉLECTRIQUE La Société Auer met en vente une lampe électrique d'invention et de fabrication françaises. Elle est la perfection même, car elle réalise la solidité du filament étiré et la supériorité du filament pressé. On la trouve dans toutes les bonnes maisons.

ACADÉMIE DES SCIENCES Ce que sont led lipoïdes Désignation de deux membres titulaires au bureau des Longitudes Prix décernés

M. le secrétaire perpétuel donne lecture d'une lettre de M. le sous-secrétaire d'Etat des postes et télégraphes demandant l'opinion de l'Académie sur les appareils dénommés « Niagara », et qui sont de véritables paratonnerres. A diverses reprises, ces appareils ont occasionné des accidents dus à l'électricité atmosphérique. M. le secrétaire perpétuel présente la notice publiée par M. Ernest Lebon sur l'illustre chimiste Armand Gautier, à qui la science doit tant de découvertes. Rappelons que M. Lebon est également l'auteur des notices sur MM. Poincaré, Appel, Lippmann et M. Darboux lui-même.

M. Bigourdan donne lecture d'une note sur quelques nouvelles nébuleuses qu'il vient de découvrir.

M. Maquenne communique des observations d'un savant, M. Stoklasa, sur l'influence de la radioactivité sur la végétation.

M. Edmond Perrier présente un travail de M. A. Magnan, relatif aux modifications que les divers régimes alimentaires peuvent entraîner dans la forme de l'estomac.

Ayant nourri des canards avec du poisson, de la viande, des insectes et enfin des végétaux, il a constaté les modifications dont nous parlons.

M. Dastre communique les travaux de M. le docteur Iscovesco sur le rôle physiologique joué par les lipoïdes (substances ressemblant à de la graisse) dans l'organisme normal. Nous avons déjà, ici même, mentionné les expériences du docteur Iscovesco. Rappelons que les lipoïdes d'un organe ont la curieuse propriété, lorsqu'ils sont injectés dans un organe semblable appartenant à un autre individu, de le développer outre mesure.

Cette hypertrophie provoquée pourra avoir des applications en médecine.

L'Académie a désigné comme membres titulaires du Bureau des longitudes MM. Emile Picard et Appell.

L'Académie a décerné de nombreux prix. Citons les principaux

Prix Montyon. Trois prix, de deux mille cinq cents francs chacun, sont décernés à

M. V. Pachon, pour ses travaux relatifs à' la Mesure de la pression artérielle chez l'homme M. Charles Nicolle, pour l'ensemble de ses travaux sur le Typhus exanthématique

M. 0. Josué, pour l'ensemble de ses travaux sur Y Artériosclérose.

Prix Barbier (2,000 fr.). Le prix est décerné à M. E. Léger, pharmacien à l'hôpital Saint-Louis, pour l'ensemble de ses travaux.

Prix Bréant (100,000 fr.). Ce prix, destiné à récompenser celui qui aura trouvé le moyen de guérir le Choléra asiatique, n'est pas décerné. L'Académie décerne sur les arrérages de la fondation

Un prix de deux mille cinq cents francs à M. C.-J. Finlay, pour l'ensemble de ses travaux Sur le rôle des woustiques dans la propagation de la lièvre jaune

Un prix de deux mille cinq cents francs à M. A. Agramonte, pour l'ensemble de ses travaux sur le même sujet.

ATHENEE (Tél. 282.23), 8 h. 1/2. Le Journal de l'Athénée. Le Diable Ermite.

CHATELET (Tél. 192.87), 8 h. 1/2. Le Roi de l'Or.

PALAIS-ROYAL (Tél. 102.50), 9 h. Le Petit Café.

REJANE (Tél. S38.78), 8 h. 3/4. Monsieur l'Adjoint. Un Coup de Téléphone.

AMBIGU (Tél. 436.31), 8 h. 1/2. Cœur de Française.

ANTOINE (Tél. 436.33), 8 h. 3/4. Le Mirage. Crédulités.

APOLLO (Tél. 472.21), 8 h. 3/4. Le Soldat dt Chocolat.

TRIANON-LYRIQUE (Tél. 433.62), 8 h., 1/2. La Fauvette du Temple.

CAPUCINES (Tél. 156.40), 9 h. Potins et Pantins, revue. Flirt pour Deux. La Mèche fatale.

DEJAZET (Tél. 1016.80), 8 h. 1/2.– On opère sans douleur. Tire au itnno 1

THEATRE DU GRAND-GUIGNOL (Tél. 228.34), 9 h. La Bienfaitrice. Pendant l'Armistice. Le Grand Match. L'Esprit souterrain. Le Sacrifice.

CLUNY (Tél. 807 76), 8 h. 1/4. -Le Crabe. Le Loustic.

COMEDIE-ROYALE, 9 h. Le Suiveur. La Peau de l'Ours. L'Affreux Homme. Souper d'Adieu. On dit que.

THEATRE IMPERIAL (Tél. 594.97), 9 h. Le Voile d'Amour. Comme on fait son lit. THEATRE FEMINA (Tél. 528.68), 8 h. 1/2. Tu vas un peu fort. Le Valet de Coeur. La Casquette blanche.

Oh p rie Mme Verglez entrer. Tu permets, avocat ?

Car il était là, l'Argus implacable, montant la garde précisément ce jour et déjà fronçant les sourcils et prêt à se hérisser comme à l'annonce d'un ennemi détesté.

Cependant M. Leplot avait quitté son fauteuil et s'avançait du côté du salon pour recevoir sa visiteuse en effet bien inattendue. Il était rayonnant, tant à cause de la distraction que lui causait tout nouveau venu que pour la personnalité de Mme Verglez. Au fond de sa conscience surgissait souvent un remords de sa conduite et de cette diplomatie traîtresse par laquelle il avait poussé le commandant à contracter une dette considérable, et cela afin de s'emparer de Chessain et de sa force motrice. Aussi, la venue gracieuse de celle qui avait souffert de sa cupidité l'enchantait et lui apportait une sérénité précieuse à cette heure où l'inaction de son corps malade donnait à son esprit une clairvoyance et dés regrets qu'il avait toujours ignorés jusqu'alors.

Il vint donc, redressant par vanité de malade sa grande taille fléchie par un tel amaigrissement de ses chairs consumées qu'il faisait presque penser à son squelette et que Mme Verglez dut retenir un cri d'étonnement. Elle fit appel à toute sa force d'âme pour pouvoir lui parler.

Monsieur Leplot, lui dit-elle en prenant avec un réel courage la main qu'il lui tendait, j'ai appris votre mauvais état de santé. J'ai su par mon notaire que vous avez été aussi aimable lors du paiement de la dette de mon mari que lorsque nous l'avons établie ici même avec le docteur Pierre Dumont. J'ai donc tenu à venir prendre de vos nouvelles.

Je vous suis infiniment reconnaissant, madame, et j'avoue que si j'avais connu votre présence à Artangy, je vous aurais priée de m'aecorder la faveur d'une visite, car j'avais à vous parler.

Prix La Gaze (10,000 fr.). Le prix est décerné à M. E. Wertheimer, pour l'ensemble de son Œuvre physiologique.

Prix "Martin-Damourette (1,400 fr.). Le prix est décerné à M. Maurice Arthus, pour son travail intitulé Etude sur les sérums antivenimêiix. Prix Lallemand (1,800 fr.). Le prix est parMM. Gabriel Petit, professeur à l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort, et Léon Marchand, médecin en chef de la Maison nationale de Charenton, pour leur mémoire intitulé Recherches cliniques et anatomiques sur la pathologie comparée du système 2zerveux.

Prix Saintour (3,000 fr.). Un prix de deux mille francs est décerné à M .Maurice Laugeron, préparateur à la Faculté de médecine de Paris, pour ses travaux de Paléobotanique.

Une mention de mille francs est accordée à M. Will Darvillé, ingénieur, pour son ouvrage inti- tulé L'Eau d la ville, à la campagne et dans la maison.

Buvez la LIQUEUR de la Vous crierez

L la Résurrection

NOTES D'UN CURIEUX L'excellent peintre P. Franc-Lamy à qui l'on doit notamment de fiévreuses vues de Venise, d'un éclat sombre, concentré, d'un sentiment ardent et profond des paysages, de Hollande et de Belgique, orageux, désalés, poignantes des aquarelles où le plus magnifique souverain qui ait jamais régné à Versailles, l'Automne, traîne sa pourpre ineffaçable des fleurs aussi, aux nuances adorables, toutes œuvres que les visiteurs de ses dernières expositions n'ont certainement pas oubliées, P. Franc-Lamy faisait vendre hier, à la. salle 7 de l'hôtel Drouot, par le ministère de Me Lair-Dubreuil, assisté des experts Paulme et Lasquin fils, sa collection de dessins, aquarelles, gouaches, ta.bleaux et miniatures. Ensemble tout à fait intéressant, comme bien l'on pense, et dont la dispersion s'est effectuée avec succès. La plus grosse enchère de la journée est allée à une sanguine d'Hubert-Robert, représentant une cascade dans le parc d'une villa italienne on l'a payée 2,150 fr. D'autres dessins du même artiste ont encore atteint des Ruines, 520 fr. le Temple rond à la villaBorghèse, 600 fr. un Pont en ruines, 300 fr. une vue prise dans les jardins de la villa d'Este, 600 fr. T.rois dessins de Greuze ont été fort disputés le Paralytique (plume et dessins, encre de Chine), est monté, malgré son infirmité, à 1,285 fr. une Tête de vieillard (crayon noir et sanguine rehaussé de lavis), à 1,000 fr. le Retour de nourrice, (lavis d'encre de Chine), à 1,100 francs.

Voici les autres prix saillants un Paysage, sanguine attribuée à Boucher, 300 fr. un Buste de femme (crayon de couleur), Ecole de Boucher, 750 francs composition allégorique, deux dessins à la plume .rehaussés d'aquarelle, de Caresime, 410 fr.; une gouache de Demarne, Paysage, 320 fr. un portrait de Sophie Leroux, sanguine, Ecole française du dix-huitième siècle, 450 .fr. un portrait d'homme, pastel, dix-huitième siècle, Ecole française, 500 fr. Paysage, aquarelle, même époque, même Ecole, 580 fr. Portrait de femme en Diane, pastel, id., 600 fr. un Palais en ruines, gouache, id., 405 fr. Paysages, deux gouaches, Ecole française, dix-huitième siècle, 600 fr. Minerve au temple des Grâces (lavis de sépia avec rehauts de gouache), Ecole française, dix-huitième siècle, 620 fr. trois dessins attribués à Guardi Vue prise à Venise pendant l'enlèvement d'une mongolfière, 660 fr. le Grand canal, 630 fr. petite Place à Venise, 240 fr. une étude de chèvres, de Huet (lavis de sépia), 420 fr. un dessin aquarelle de Hutin, allégorie relative au mariage de Marie-Josèphe de Saxe avec le Dauphin en 1747, 720 francs. Cettei première journée a produit 23,000 fr. environ.

Aujourd'hui, seconde et dernière vacation aquarelles, dessins, tableaux, miniatures, éventails, sculptures, cadres anciens.

A la salle 11, où siégeait M* Couturier, assisté des experts Loys Delteil et Georges Guillaume, une boiserie de petit salon de la fin de l'époque Louis XVI, boiserie comprenant cinq portes à deux vantaux avec leurs dessus de parte, six pan- neau inégaux, deux trumeaux de glace bordés de moulures sculptées et dorées, et une cheminée en marbre sculptée, a été poussée à 32,000 francs. Elle était décorée de figures et d'arabesqueâ dans la manière de Prieur.

Signalons enfin quelques adjudications notables, relevées à la salle 6 un portrait d'homme, de Grimoux, 1;700 fr. un cartel Louis XV, marquetérie de cuivre sur écaille, 1,200 fr. une commode Louis XV;marqueterie de bois de couleur, 3,000 fr.; une petite commode Louis XV, 1,985 fr. un chiffonnier Louis XVI, acajou, 1,000 fr. une chaise longue Louis XV, en bois sculpté, mouluré, peûnt et en partie doré, garniture et coussin mobile en velours beige, 2,900 francs.

THEATRE MICHEL (Tél. 163.30), 8 h. 3/4. La Réussite. L'Escapade. La Cruche. THEATRE DES ARTS (Tél. 586.03), 9 h. L'Homme de Confiance. Le Grand Nom. SPECTACLES DIVERS

FOLIES-BERGERE (Tél.' 102.59), 8 h. 1/2. La Revue des Folies-Bergère, 36 tabl., de M. P.-L. Flers (Mistinguett, Morton, Yane, Chevalier, Tramel et Yvonne Printemps.Antonett et Grog). OLYMPIA (Tél. 244.68), 8 h. 3/4. Maure!, Régine Flory.'La Revue de l'Année, de MM. Rip et Bousquet (Dorville, Boucot, Mmes Mérindol, Leblanc, Delysia et la danseuse Esmée). MOULIN-ROUGE, h. 1/2. Les Jolies Filles de Gottenberg, opérette (Mmes Jane Marnac, Marise Fairy, Jane Dyt, MM. Sinoël, Luguet, Duprez, Clerc).

LA CIGALE (Tél. 407.60). Midi à 14 Heures, revue de MM. Barde et Carré (Régina Badet, Nina Myral, Raimu, Géo Lolé, Fred Pascal). CONCERT MAYOL, 10, r. de l'Ëchiquier (Tél. 168,07). Mayol, Allems, Perriat, Fréjol, Leblond, Max Guy, Mourriès, Izeli Kranil. Dans Initiatrice Danvers, Valroger, Niquet, etc. SCALA, 8 h. 1j2. Spectacle-concert. BOITE A FURSY ((Tél. 285.10), 9 h. Spinelly dans A vos souhaits 1 » revue (Blanche, Gabin, Mary Max, Marra, Maud Harry et M. Bussy), les chansonniers Fursy, Hyspa, Boyer. GRANDS MAGASINS DUFAYEL. Concert et Cinématographie, tous les jours, de 2 h. à 6 h., sauf le dimanche. Buffet. Nombreuses attractions.

LUNA PARK (Pois de Boulogne) (Dir. G. Akoun) (Tél. 56S.44). 14 attractions. Entrée 1 fr. donnant droit il 1 attraction, de 1 h. à mlnuit. MAGiC-CITY (Pont de l'Alma) (Tél. 707.65). De midi à minuit. Entrée 1 fer. donnant droit à 1 attraction. Skating, 3, séances. Bal, Magic Folies, music-hall tous les soirs à 8 h. 1/2.

NOUVEAU-CIRQUE (Tél. 24L84). 8 h. 1/2 Attractions diverses. 9 h. 1/2 La Grande Chasse à courre. Mercredis, jeudis, dimanches et fêtes matinée à 2 h. 1/2.

CIRQUE' DE PARIS, avenue de La Motte-Ptc.quet (Tél. 731.90). Trois jours par semaine jeudi, samedi, dimanches et fêtes, 8 h. 1/2 soir. Jeudi, dimanche et fêtes, mat. 2 h. CIRQUE MEDRANO, 8 h. 1/2. Attractions diverses.

COLISEUM (Music-Hall), 65, r. Rochechouart (Tél. 282.13), 8 h. 1/2. Dutleuve, Ohio, les Kola Wania, Villepré, Miss Harris et Partner, Mellilo. Bowling tous le$ jours à 2 h. GAUMONT-PALACE (Hippodrome) (Tél. 516.73), 8 h. 1/2. L'Amazone. La Douleur de Chopin. Onésime contre Onésime. Les Filmparlants et Phonoscènes Gaumont. La Belle Frasquita, etc. PALAIS DE GLACE (Ch.-Elysées) (Tél. 659.26). Patinage sur vraie glace: Tous les jours de g h. 7 h. et de 9 h. à minuit.

KINEMACOLOR (19, r. Le Çeietier) (Tél. 159.79). De 2 h. 1/4 a 6 h. "l/2"(2 séances). De 8 h. 1/4 à minuit (2 séances). Le Hasard. L'Espionne. Grandes manoeuvres. Le Durbar. BAL TABARIN. De 5 2 h.: Apéritif-concert. Tous les soirs Quadrilles excentriques. Les Gelhart, troupe tyrolienne. Samedi prochain Concours de Sourires.

SKATING-RING SAINT-DIDIER. Matinée, Il' 10 h. (entrée, 1 fr.) après-midi, de 3 h. à 6 h. 1/2 soirée, de 9 h. à minuit (entrée, 1 fr. 50). Cinquante musiciens. Six bowling. THEATRE GRËVIN (Tél. bd Mont- A 5 6. (le$ jeudis, dim. et fêtes) Déjà une Re- vue 1- Faut., 2 fr. (entrée du Musée comprise). MUSEE GREVIN. La France au Maroc. Le Palais des Mirages Danses lumineuses. Cinéma le plus parfait.

Vraiment, monsieur ? Et moi qui craignais d'être indiscrète 1

Non, madame, c'est un hasard vraiment heureux qui vous amène. Marguerite, ma bonne fillette, va tenir compagnie à M. l'avocat Verglez pendant que je resterai ici quelques instant.

Le ton était attendri, mais impérieux, et la jeune fille dut sortir.

M. Leplot l'accompagna à la porte, qu'il referma avec soin. Il souriait d'un sourire qui soulevait ses lèvres amincies et laissait voir ses dents blanches, sourire de fauve prêt à mordre mais dont l'air féroce était démenti par un bon regard soumis, dompté, implorant.

Madame, dit-il avec effort, je n'osais espérer votre visite, mais combien je la désirais 1 Il s'interrompit pour sonner un domestique et demander un verre d'eau, ses lèvres séchées par la maladie l'empêchant d'articuler ses mots. Il reprit

Dans huit jours peut-être, certainement avant un mois, je serai mort. Ah ne faites pas ce geste de dénégation, madame, je suis renseigné, je connais mon mal inexorable, Monsieur, vous exagérez.

Non, madame, répondit-il en buvant son eau avec avidité, voyez plutôt, il me faut six ou sept litres de. boisson par jour. Pourrais-je résister à un tel régime ? Un véritable incendie consume mon corps. Eh bien 1 je voulais vous adresser une demande ma fille, au moment de ma mort, sera mon unique regret. Je suis torturé par la. pensée de la laisser seule sans un conseil, sans un appui. Elle n'a pas de parents en dehors d'une sœur de sa mère qui est ici avec elle, mais n'a ni autorité ni énergie. Madame, je vous en prie, après moi ne la méprisez pas, soyez bonne et indulgente, accordezlui vote bienveillance, permettez-lui d'aller vous voir.

Mme Verglez suffoquait de surprise et elle devait de nouveau contenir sa colère,

G. W.

L. R.

LA VIEILLE LIQUEUR FRANÇAISE SFOBT

COURSES A ENGHIEN

Mardi 26 novembre

'Les courses commenceront à une heure quinze minutes.

Nos pronostics

Prix de l'Albigeois. Unipar, Contre Jour. Prix du T'arn. Clotilrle H, Visapour li. Prix des Causses. Salomon, Sçarpia. Prix du Languedoc. Humbug, Upholsterer.

Prix de la Lozère. +- Satinette, Barbarossa. .Prix duVivarais. Sea Maid, Infortuné. COURSES A SAINT-OUEN

Lundi 25 novembre

Cétte réunion, qui a été favorisée par le temps, à été en tous points réussie les compétitèurs se sont présentés en nombre très suffisant dans toutes les épreuves pour en assurer l'intérêt, et, dans la plupart, la lutte a été chaude à l'arrivée.

Des différents résultats, en général satisfaisants, bien que tous les favoris n'aient pas gagné, il convient de détacher la victoire de Béatitude, qui s'est montrée aussi brillante sur les gros obstacles que sur les haies et qui, malgré un top-weight assez élevé, a battu très nettement, dans le prix Nestor, Cliff Creek et Relique, qui se sont montrés les meilleurs parmi les trois ans inscrits dans cette épreuve. Nérestan a fait, dans cette course, des débuts très honorables sur les gros obstacles, finissant en tête des battus, après avoir mené le train pendant les trois quarts du parcours.

DÉTAILS

Prix de Gavarnie (steeple-chase, à vendre 3,000 francs, 3,400 mètres):

1. Bonnecoste, à M. L. Bourdet (G. Sauvai).

2. Mondamin, au comte C. de Langle (Andùuard). 3. Bocquencé, NI. Ch. Sparkes (F. Berteaux). Non placées Lucienne (J.-B. Moreau), Sonnaille (J. Horan), tombée.

Gagné par vingt longueurs le troisième à une encolure.

Mutuel 18 fr. 50. Placés Bonnecoste, 14 fr.; Mondamin, 35 fr.

Prix du Nethou (haies 3,000 francs, 2,800 mètres) 1. Last Patron, au comte Lair (R. Sauvai).

2. Novelty, à M. Ch. Kohler (Powers).

Balagan, a ,NI. Michel Ephrussi (Dale).

Non placés La Source (A. Carter), Vaudeville II (F. .Berteaux), Headed Fox (Lesperon), Princesse des Ursins ilfB. Moreau), Exigence (E. Ferres), Naïade IV (J.-B. LasLe Sopha (A, Benson), Traversin (P. Thibault),- Nostradamus (G. Sauvai).

Gagné par une courte encolure le troisième à une tête. Mutuel 38 fr. 50. Placés Last Patron, 13 fr. 50 Novelty, 17 fr.; Balagan, 20 fr. 50.

Prix des Pyrénées (steeple-chase 4,000 francs, 3,400 mètres)

1. Chatenay Il, à M. L. FrédéricMoreau (G. Mitchell'. 2. Joli Garçon, à M. Camille Blanc (Feenan).

3. Sybilla, à M. E. Courveille (Seaton).

Non plncés Anvil (Howard), Taylor (Powers), Aigle Impérial III (Delvigne).

Gagné par une demi-longueur le troisième à cinq longueurs.

Mutuel 41 fr. 50. Placés Chatenay, 16 fr.; Joli Garçon, 12 fr. 50.

Prix du Vignemale (haies 4,000 francs, 3,300 mètres): 1. Urbanité, à M. James Hennessy (A. Carter). 2. Gold Blade, à M. Ch. Kohler (J.-B. Moreau 3. Yquem, à M. Muller (A. Benson).

Non placés Soulard (R. Sauvai). Clarisse Harlowe (G. Parfrement), Corcyre (C. Hawkins), Toutoute (E. Ferrés), Boston IV (A.-E. Bâtes), Boiling Hot (P. Tffibault), dérobé.

Gagné par une courte tête le troisième à .quatre longueurs.

Mutuel :'78 fr. Placés Urbanité, 21 fr. 50 Gold Blade 15 fr. 50 Yauem, 70 fr.

Prix Nestor (steeple-chase, handicap 10,000 francs, 3,000 mètres)

1. Béatitude au baron M. de Rothschild (P. Thibault) 2. Cliff Creek, à M. Ch. Kohler (Powers)

3. Relique, à M. A. Veil-Picard (G. Parfrement) Non placés Nerestan (G. Hall), Le Matifan (J.-B. Moreau), Ekwanok (R. Sauvai), Herminette (A. Benson) Giîda II (F. Berteaux), Bull Dog (Heath), Tiphaine (A. Carter), tombée.

Gagné par trois quarts de longueur le troisième à quatre longueurs.

Mutuel 43 fr. Placés Béatitude, 17 fr.; Cliff-Creek, 20 fr. 50 Relique, 41 fr. Prix de la Raillière (haies, handicap 4,000 francs, 3,100 mètres)

1. Isinboy, à M. Ch. Jung (A.-V. Chapman).

Philippe III, à M. James Hennessy (C. Hawkins). 3. Danseur II, à M. du Verdier (P. Thibault).

Non placés Manoir (F. Berteaux).

Gagné par une encolure le troisième à trois longueurs. Mutuel 31 fr. 50. Placés Isinboy, 19 fr.; Philippe III, 22 fr. 50.

G. d'Emiévllle

AUTOMOBILISTE

Le calendrier motocycliste de 1913

La sous-commission sportive des motocyclettes et mot6cycles s'est réunie, le 23 novembre 1912, à l'Automobile-

TOUR EIFFEL. Ouvert de 10 h. du matin à la nuit. 1" étage Restaurant-Brasserie Déjeuner, 4 fr. et à la carte. Matinées au théâtre, dimanches et fêtes, à 3 h.

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Eh I quoi, c'était à elle que s'adressait une telle demande c'était elle entre tous les habitants d'une région que recherchait cette famille bpposée à la sienne, comme ces éléments physiques qui tendent à un pôle contraire

Mais humblement l'ancien potentat d'Artangy insistait

Madame, je comprends vos résistances mais une grande chrétienne comme vous ne peut pas rejeter la demande d'un mourant. Mme Verglez, incapable de ténacité dans un sentiment malveillant, fût-il légitime, était déjà moins hostile et écoutait plus volontiers la sollicitation de M. Leplot.

M. Leplot était tout ensemble sincère et madré car s'il éprouvait une réelle angoisse du prochain isolement de sa fille, au plus profond de sa pensée luisait vaguement l'espoir que la mère de Julien apprécierait les qualités de Marguerite et se convaincrait un jour qu'elle était digne de devenir sa fille. Cette fine psychologie lui dictait des paroles vraiment touchantes et qui surprenaient dans la bouche d'un homme comme lui, plutôt enclin à l'action qu'au sentiment.

Mais les arguments spéciaux que lui suggéra la personnalité de son interlocutrice finirent par le trahir comme il ne parlait, dans le but de l'émouvoir, que de religion, Mme Verglez lui dit

Mais, monsieur Leplot, si la religion est selon vous une source si vive de devoirs et de bonnes actions, comment la méprisez-vous et la persécutez-vous ?

Je ne la méprise ni ne la persécute, madame je l'ignore pour moi-même, voilà tout'. Eh bien soyez logique, connaissez-la, étudiez-la puisque vous l'appréciez, et professez-la. Vous ferez la joie de votre fille. Je n'ai plus le temps de m'instruire avant de mourir. i ̃– Ne iusez pas ainsi vous-même recevez

Club de France. Elle a fixé le calendrier 1913 de la façon suivante:

19 mars, T. M. C. F.. Paris-Le Havre (tourisme) 23-24 mars, A. C. C. F., Circuit de Paris (tourisme) fin juin, T. M. C. F., Grand Prix de Champagne (vitesse) 15-1U-17 août, A. C. C. F., Paris-Londres (tourisme) fin septembre, T. M. C. F. Paris-Tours (tourisme) 15-30 octobre, A. C. C. F., Tour de France (tourisme) 23 novembre, A. C. C. F., Course de côte de Gometz-!eChatel.

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La Charron Ltd vient de livrer à la Compagnie des autobus de Marseille, une très importante commande de châssis 16 HP spécialement étudiés pour le transport. en commun:

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La 12 HP Léon Bollée, dernier type, est d'ailleurs une merveille digne de tous les châssis admirables déjà sortis des célèbres usines du Mans.

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Excellentes voitures d'occasion, différentes marques, s'adresser à la Soçiété Mercédès, 39, rue de la Boëtie. x

La Rolls-Royce qui, sans équipement spécial, avait d'abord fait Londres, Edimbourg, Londres, puis atteint 125 kilomètres à l'heure à Brookland. a réalisé mieux encore. Sur la même piste, le même châssis muni d'un coupe-vent d'une carrosserie de course, plus multiplié, a dépassé ICI kilomètres a l'heure.

AERONAUTIQUE

Le classement de la Coupe Gordon-Bennett Le classement des ballons ayant pris part à la Coupe Gordon-Bennett des sphériques vient d'être établi par la commission organisatrice de Stuttgart. La France prend ies deux premières places et ses pilotes battent le record mondial des distances. Voici les résultats

1. Bienaimé (France) 2.191 kilom. 2. Leblanc (France) 2.001 3. HonnyweJl (Autriche) 1.800 4. H. Lenert (Autriche! 1.7695. De Beaulair (Suisse) 1.523 6. 0. Korn (Allemagne) 1.385 7. F. Gérard (Belgique) 1.291 8. De Francia (Angleterre). 1.253 9. De Muyter (Belgique) 1.182 10. Usuellf (Italie) 1.111 11. Eiermacher (Allemagne) 1.110 12. Blanchet (France) 1.055 AVIATION

*Beau_ vols de Béard

Continuant sa belle série d'exhibitions dans le sudouest de la France, l'excellent aviateur Béard, sur Blériot, ainsi que ses camarades Lacombe et Maicon, a volé dimanche avec grand succès à Villeneuve-sur-Lot, où ses savantes évolutions ont enchanté les assistants. Au Chili

L'aviateur chilien Acevedo, ancien champion motocycliste, a continué la série de ses succès comme aviateur sur le Blériot-Gnôme qu'il avait emporté après son apprentissage à Etampes. Après avoir exhibitionné à Santiago, Valparaiso et Antofagasta, il vient d'effectuer une fort belle performance à Iquique. En dépit du fort vent de mousson soufflant à cette époque sur la côte du Pacifique, il est allé survoler l'escadrille chilienne et a jeté de 1,500 mètres d'altitude une proclamation et un appel au gouvernement en faveur de l'aviation militaire. enfermé dans une bombe flottante, l'appel est tombé à trente mètres à peine du vaisseau amiral, démontrant de la meilleure façon aux yeux des Chiliens l'utilité de l'aéroplane de guerre. Le gouvernement songe à installer des écoles et disposera sous peu d'une flottille de monoplans Blériot.

Première réception de monoplans Blériot à Bue L' « Emyrne », avion rnilitaire offerte par Madagascar, part vottr le Maroc

Une certaine solennité a entouré les essais officiels de l'appareil biplace tandem offert par la colonie de Madagascar à la métropole, qui ont eu lieu dimanche au nouvel aérodrome de Bue. C'était la première réception qui y était faite et nul doute que les commissions militaires n'aient à renouveler souvent le voyage. M. et Mme Blériot avaient tenu à y assister et à faire les honneurs du parc de Bue au capitaine Destouches, au capitaine Martinot-Lagarde et au lieutenant de La Morlaye, composant la commission.. M. Grandj.ean, l'actif délégué du comité de Madagascar, accompagné de M. Pizrron, représentait la généreuse colonie donatrice.

Piloté par Perreyon, l'appareil muni d'un Gnôme 80 HP a satisfait brillamment aux épreuves, malgré la brume et la pluie la vitesse ascensionnelle et les décollages ont en particulier parfaitement réussi. Après quoi MM. Pierron et Baudot, directeurs techniques des ateliers Blériot, ont été emmenés dans les airs comme passagers, et le lieutenant de La Morlaye a pris possession du nouvel avion qu'il emmène cette semaine même au Maroc. Les anciennes colonies, on le voit, aident maintenant la métropole à agrandir notre domaine colonial. SPORTS DIVERS

A Saint-Moritz

Le lac de Saint-Moritz est complètement gelé on y patine continuellement depuis le 4 novembre, de même que sur toutes les patinoires artificielles qu.i sont en excellente conditions.

Les pistes de toboggan Villagerun, Chantanellarun, Salastrainsrun sont en plein fonctionnement le ski est également praticable.

BILLARD

Ce soir, à neuf heures, grand match au cadre au Café Gibelin, 8, rue de la Sorbonne, entre MM. Sanchez, l'un des plus forts professionnels connus, et Faroux, le recordman amateur. Le match aura lieu sur billard Toulet à bandes Goodrich. ̃

BORDEAUX-PARIS

Le véritable Derby de la route a été gagné, pour la cinquième fois, sur bicyclette « LA FRANQAISE a marque « DIAMANT 1°r, Emile GEORGET

Magasin de vente 16, aven" la Gde-Armée

et en peu de temps par le

plutôt M. le curé il vous aidera, vous guidera.

C'est trop tard, madame, et puis j'aurais l'air d'avoir peur.

Allons donc 1 Vous auriez l'air d'un homme intelligent voulant connaître ce que tant d'hommes intelligents, tant de beaux et fiers génies ont admis, ont défendu et vous auriez l'air surtout d'un bon papa désirant le bonheur de son unique enfant et non la satisfaction d'un homme haineux comme votre avocat Verglez et de quelques esprits médiocres d'Artangy. Oh je recevrai M. le curé, je l'ai déjà reçu.

Monsieur Leplot, écoutez-moi. Je ne peux pas prendre d'engagement à l'égard de votre jeune fille sans la connaître. Pour la connaître, il faut que je vienne souvent ici, et, je vous le déclare, je ne peux pas venir souvent dans une maison où se trouve à demeure un ennemi de ma famille, l'avocat Vergl.ez.

Un ami de trente ans, madame, comment voulez-vous que je le chasse de chez moi ? C'est ainsi, monsieur Leplot priez-le de s'abstenir de toute visite pendant que je serai ici, et je viendrai causer avec vous, me lier avec votre fille.

Madame, cela me sera difficile et pénible mais je ne saurais rien vous refuser, puisque vous m'accordez ce que je vous demande. Comme par une influence surnaturelle, exauçant les vœux de Marguerite Leplot, l'accès de, cette maison fut rendu facile à Mme Verglez d'abord, au prêtre ensuite.

Dès le lendemain, une lettre que M. Leplot écrivit de sa main avisa l'avocat et ses amis que le malade ne pouvait, plus recevoir que les personnes nécessaires aux soins exigés par sa maladie aggravée.

La ville fut pleine des nouvelles de la conversion de l'ancien maire, même avant qu'elle fût sérieusement entreprise. mais, comme le futur converti n'en sut rien, étant isolé par une

RENSEIGNEMENTS utiles DÉPLACEMENTS ET VILLLQIATURES

des abonnés du « »

Mmes la comtesse d'Astorg, à Nantes.

Comtesse Charles de Beaucorps, au château de Villegongis.

De Blic, à Hyères. Charles Boutry, à Soissons..̃.•« Vicomtesse de'Castex, à Biarritz:

Baronne Adolphe d'Eichthal, à Nice..

Comtesse Henry d'Evry, à Vouzeron.

Jacques Firino, au château de Sâint-Maigrih.i Comtesse de Galard, à Compiègne.

Comtesse de Jourdan-Savonnières, à Angers., Comtesse de Menou, à Maisons-Laffitte.

Comtesse de Mollans, à Dax.

Vicomtesse de Narcillac, au château de Belbeuf.Comtesse Bernard de Noblet, au château de Cott* longes.

Jules Roger, à Monte-Carlo.

Comtesse de Roye, à Munich.

Didier Saint-Etienne, au château de Villegongis.' Générale Zurlinden, au château de Tanlay. MM. le comte Henry de Bergeyck, au château de Beveren-Waes.

J. Bignon, à Bourbon-l'Archambault.

Comte H. de Bonvouloir, au château de Saint* Jean-du-Bois. Comte Jacques de Breda, à Amiens.

Brémard, à Neuilly-sur-Seine.

Baron du Bourdieu, au château de Sérigny. Cazalis de Fondouce, à Montpellier.

Baron de La Chapelle-Nougarède, à Doulon-lesNantes.

Louis Dubois de L'Estang, à Mantes.

Georges Espivent de La Villesboisnet, Nantes* Gervex, au château d'Annel.

Corrent de Labadie, à Auch.

P. de La Perrière, au château de Tanlay.!

Georges Lebey, au château de Merval.

Albéric Le Moine, à Alexandrie.

Joseph Morel, à Douai.

Eug. Rochereau de La Sablière, au château de Dizimieu.

Aronio de Romblay, à Beauvais..

Sebaux, à Laval.

Henry Tronchain, au château de Bessinge. Comte Turquet de La Boisserie, à Vieux-ChâteauW Baron du Veyrier, à Cannes. Du Vignaux, à Poitiers.

RENTRÉES A PARIS

Mmes René Compère. Baronne Coster. Louis Delamarre. Paul Duflocq. Duprat. Emile Favatier. F. Flameng. Duchesse d'Harcourt, née de Mercy-Argenteau. Comtesse de La Riboisière. Comtesse Lepic. Lottin. De Miribel. Marquise de Motistier., Roger Hély d'Oissel. Veuve P. Pagès. Marquise de Pleurre. Pouquet. Eugène Thome. Charles Vignot. De Warenghien. MM. Albert Albinet. Henry Bouvet. Hemrî Charlet. Prince de Colloredo-Mannsfeld. Raymond Constant. Baron R. de Coral.Vicomte des Courtils de Merlemont. Charles Desjardins. Paul Gervais. Lyautey. Comte de Meffray. Comte Werner de Mérode. Métrai. H. Panhard. Marquis de Reverseaux. Marquis des Roys. Sarlande. Comte Terray. Comte Thoinnet de La Tur- melière. Baron de Vaufrektiid. Baron de Vaux. Joseph Wencker.

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PARIS, le 25 novembre 1912

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Et il était heureux du bonheur de sa fille, qui' secondait Mme Verglez de la manière la plus intelligente, montrant une instruction foncière étonnante et ne négligeant rien de ce qui pouvait appeler sur son œuvre la bénédiction du Ciel. C'est ainsi qu'un jour, son père opposant une' vive résistance, exigeant des preuves presque mathématiques, impossibles aussi bien à la doctrine matérialiste, Marguerite crut tout perdre. Elle se précipita dans sa chambre pour y tomber à genoux sur son prie-Dieu, et, à une ardente invocation, elle joignit le sacrifice elle retira d'un tiroir fermé à clef un morceau de journal, l'ouvrit et regarda longuement une image qu'il portait.

C'était le portrait de Julien Verglez assez fidèlement .reproduit pendant la quinzaine électorale. Encore une fois, elle contempla ces traits expressifs, ces yeux parlants, cette fière physionomie.

Présomption, rêverie, espérance ? Elle jeta' ce trésor dans le feu.

Mon Dieu, s'écria-t-elle, en voyant monter une flamme ardente comme sa prière, je ne peux rien vous offrir de plus cher. Sauvez mon père, faites qu'il meure chrétiennement. Et de fait, soit qu'elle se fût alarmée à tort soit crue l'heure marquée eût sonné, il ne trouva plus que des raisons de croire. Comme il lui fut demandé s'il désirait sincèrement la foi, il) répondit énergiquement « Oui. »

JEAN DORIGNYi

fA suivre.)


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BOURSE DE PARtS

Paris, 25 novembre 1912.

Notre marché a ouvert la nouvelle semairie par une séance inactive et en tendances lourdes, l'incertitude persistante concernant la situation politique extérieure commençant à user la remarquable résistance que sa position de place exceptionnellement saine lui avait jusqu'ici permis d'opposer au pessimisme. L'orientation franchement défavorable de Berlin, de Pétersboud-g et de Vienne, surtout au début de la journée, venait en effet donner quelque poids aux informations d'ailleurs divergentes et souvent contradictoi- xes, accusant le désaccorü entre l'Autriche d'une part, la Serbie et la Russie de l'autre. Aussi est-ce sur ce point que se portait surtout l'attention, de préférence aux hostilités balkaniques elles-mêmes, la conclusion d'un armistice de huit jours annoncée par un dépêche d'origine germanique ne formant qu'une contre-partie insuffisante aux bruits défavorables.

D'autre part, le marché de Londres, loin de nous prêter son appui, offrait assez largement Rio et de Beers, le début de sa liquidation sur les Mines nécessitant des ventes nombreuses. Aussi ces valeurs s'inscrivent-elles parmi les plus touchées, en dépit du mouvement de reprise tenté à partir de deux heures sur l'ensemble des groupes. Ajoutons d'ailleurs que les variations enregistrées ne correspondant qu'à des transactions très étroites, perdent en grande partie leur signification. La réserve est toujours l'attitude prépondérante et c'.est la seule qu'il importe de conserver jusqu'à nouvel ordre.

Marché officiel

Dans .les périodes troublées comme celle que nous traversons, ce sont naturellement les Fonds d'Etats qui paient le plus lourd tribut à la baisse, et si notre 3 se montre relativement résistant à 89 72, il n'en est pas de même des Emprunts étrangers. Dans ce dernier groupe, ce sont les Russes qui accusent la plus importante réaction, le Consolidé abandonnant tout près d'un point à 90 50, le'3 0/0 ne perdant que 0 75 à 75 40, les autres séries, notamment le 41/2 et le 5 0/0 ne retrouvant à 99 55 et 102 75 contre 100 60 et 103 05. Par ailleurs, on constate une réaction fort sensible du Serbe à 81 50, du Turc unifié à 84 20, de l'Extérieure à 90 87 et de l'Italien à 98 45. Le recul est de même général dans le groupe des Etablissements de crédit, où nous retrouvions la Banque de Paris à 1,706, l'Union parisienne à 1,107, le Crédit lyonnais à 1,570, le Comptoir d'escompte à 995 seuls le Crédit foncier et la Société général éprouvent des variations de minime importance.

Les Institutions financières accusent, comme les Etablissements do la métropole, un recul marqué, notamment les Mexicaines, parmi lesquelles on relève une moinsvalue de 9 points sur la Nationale à 926. La Banque ottomane a peu varié mais toutes les Banques russes terminent en tendances lourdes.

Peu traités, mais néanmoins en léger recul, telle est la caractéristique de nos grands Chemins le Nord fait 1,633, le Lyon 1,242, l'Orléans 1,312, l'Est 907. Le groupe espagnol n'est guère plus favorisé le Nord-Espagne abandonne 4 points à 453, le Saragosse 6 à 426 et l'Andalou 1 à 307.

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Dans le compartiment de la traction locale, l'Omnibus s'établit à 771 contre 779, le Métropolitain à 635 contre 638, le NordSud à 231 et la Thomson à 755.

Au comptant, l'Est asiatique s'avance à 217.

Aux Cuprifères, le dernier cours sur le Rio est de 1871, soit en perte de francs sur sa clôture de samedi mais on a, par contre, traité pas mal de primes celles pour aujourd'hui s'obtenaient à 1,8901,902/5 au 30, à 1,903-1,911/10, et au 31 décembre à 1,952/40 et à 1,975/20.

La retraite s'effectue en bon ordre dans le groupe industriel russe Bakou revient à 1,960, Briansk à Sosnowice à 1,402, Sels Gemmes à 295.

Enfin, les Electriques ne sont pas épargnées et le Suez perd une centaine de points à 6,020.

Marché en banque

A terme. Sur ce marché, aucun groupe ne peut se vanter d'être resté en dehors du mouvement rétrograde. Mais si d'aucuns ont été peu touchés, d'autres, et notamment le compartiment russe; accusent des différences notables Maltzoff finit à 1,126, Hartmann à 682, Platine 734, Toula Tubes de Sosnowice 809, Haut-Volga 120. Les Caoutchoutières sont beaucoup moins malmenées c'est ainsi que la Mercantile entre autres s'améli.ore de 0 50 à 21 50, tandis que la Financière perd 3 fr. à 135 50 et l'Eastern 0 25 à 23 25.

Quant aux Mines d'or, la liquidation des valeurs similaires à Londres leur a été feuneste aussi nos dirigeantes ont-elles vu leurs cours s'effriter la Rand Mines à 160 50, la Goldfields à 84, en même temps que les Territoriales perdaient du terra,in la Chartered finit à 33, Transwaail à 36 25.

Aux Diamantifères, la De Beers est à 521 contre 528.

Au COMPTANT. Parmi les principales fluctuations enregistrées sur ce marché, il convient de citer la baisse du Nord d'Alais à 195 sur l'annonce du coup de grisou qui a éclaté à la mine.

Par contre, la résistance de la, FrancoWyoming est remarquable l'ordinaire s'obtient de 41 50 à 50, coupure de 5 on 10, la préférence a.103, les unités, à 102 les coupures de 5.

INFORMATIONS FINANCIÈRES La situation financière de l'Afrique êqualoriale. Les budget. de l'Afrique oquatoriale se sont cldturés en par un excédent total de 1.117,321 francs, se réportissant ainsi budâet général, 707,259 fr. Gabon, 69.02S fr.: MoyenCongo, 211,034 fr.: Oubangui-Tchari-Tcliad, 120,000 fr. Lit colonie IL liquide on deux exercices un passif de plus d'un million et versé une somme globale de 1,100,000 fer. il ses différentes caisses de réserve..

.NI. Merlin, gouverneur, de la colonie, estime que si pareille progression se continue,. la colonie sera en mesure avant dix ans de pourvoir, par elle-mème. il tous ses besoins et, de prendre complètement à sa charge les frnis de l'emprunt qn'elle a réalisé et de celui qu'elle se propos-3 de contracter.

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I Ana'Oss.5% Oh^f Londres. I 25 26 BERLIN, 25 novembre

allemand!» 77 70 77 50i Olresdn' Bant 151 f/5 314 Prussien 3 77 70 77 50 Ussoato com. 183 ils Saxon3 3 78 30 78 30 DeutsobeBanï 248 1/2 246 1/2 Italien 4% BarUa'Handel. 163 3/4 161 Extérieure. Bochumer. S13 3/8 Turc unifia.. 20 Laura 16. Ils IGO Chem.autriCtt. Harpsner. 183 3,'4 CnJombarda. 17 7/A 16 /8 Ch.sar Paris. Si 20 lots tara. 156 1/2 152 1/2

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BRUXELLES, 25 novembre

Be!H«3%t»3« 79 50 Tabaoaittom.?./ Italien 4.96.1.1. LotsGongo. 76 1/2 Extérieur^ Rio-Tinto. 1908 J875 Brésil. Paris»' éleotr. 315 Portugais 3 60 Saragosse.act 437 TurcnouTe3u Métrop<;Pàris. 642 636 Banq'ottoai. Ch.8or:Parl3. 100 47 109 53 Lotsturc* 187 183 E>cb>bani>ia 4 11/i6 4 5/8 Marché lourd Métropolitain résistant, Chemins espagnols réalisés, Rio-Tinto faible.,

NEW-YORK, 25 novembre

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