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Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1901-08-05

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 05 août 1901

Description : 1901/08/05 (Numéro 7796).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k531476x

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 14/03/2008

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I · .,0 It

~pir a qu~t~ a~ e

j le détail des ~rix attribûé~ DERNIER DÉLAI DÈS ENVOI& .`

~MMN~W~~RCM~IMtM

'LE"

~~eN~Mme "Où donc est le château? demanda l'en.îant.- Tout dans Taspect des Ti.eùx suggérait cette question plus' d'un étranger a dû la faire, tant ` elle~iënt naturellement aux lèvres dé quicon- que n'a'point nos ëruëls souvenirs. Nous avions poussa 'nos 'chevaux au.hasard, dansée yaliôn Tfdrëstiér ~st n le joli viHage de .Marnes ~s~ànchiretit un p~ s'en" .'fohcëreht~de .~nouveau ~ous'~1~ ~couvert -d'une; "~pàissë;futaië~;tQutsoudam~àu~u~~ ~lléê~~dë~oucnBrënt~ùr~uny

~e~Hisqu~nit~

~aveu~ajitê~umië~~t~I~

~jndpméë~7- ?'

Solitaire~a cette heure maunale~e~ s'éveillant '~omme d~ùn rêve dans la radieuse clarté, un .grand jardin 'royal développait ses nobles ;0rdonnancë5, étàgéea- devant nous sur !a Ipentè doùce du coteau. Les rayons obliques du ~soleil montant ehdiamàntaient 'les pelouses fut'm.antes.dë rosée, scintillaient dans les' eaux des ~bassins; Parterres et plates-bandës'ûëuries, vâs~ques et balustrës.~sta.tues mythologiques àlter~nant .avec les vases de marbre, tous ces élêj'Biehts~décoràtifs mariaient leurs grâces ancien- ;hës:sous-Ies soïnbrës rideaux des marronniers. 'Combmés sur le plan classique par le génie de Le Nôtre, ils annonçaient le voisinage'd'un châ-teau de Mansart.Les.yeux 4e cherchaient, d'ins;tinct au bout~dë'Ia perspective, ce château, et 's'étonnaient~ëhëpa.s"Ietroùyër. Pour qui murmuraient ces fontaines? Où conduisaient ces'degrés, ces rampes, au bas desquelles on n~apercëvàit~rien? Vers quelles fë.nêtMs montait le parfùin de ces ~corbëlUes? 2 ;17hëurë'quriës faisait désertes, et riantes' dans leur bain de soleil; ajoutait une 'ëtrangété de ;plusàl.ëur~aband6nj j ~lu ppint Tnême le regard attendait la façade~monumentale., une surprise violente ache\~aR~jËë'.l&.dé~dncërter:: .chât~u:'absent,.il~~cp]atrai~ larg~p~'d'iiorizon~n~~ ..verduresï /ïnassives ~ës;'marrpnmers:sécula.iBës~ Jatravers .Ïtetb~e~ùmineusë,~bùYériësurje'cieI éblouis~ sant~IdUjiëvaE~~n~~ =dans lès profon= -~6.urs'dë~l~lamë'un~amàs~confùs~de;~f~r~ :usihës, .;un :héi'issemëht mterminaMë de '~Q'b~~n'éës,~lës;Hgnes grêles "et laides des ~aTehi-~ tectures~lë ~fërJ Cité de mirage, indistincte, ensevelie sous~Iës fumées, noyée dans les chau?dësi~apeurs*d~]Lm~m;a~n de "canicule: cité four.haisë~embju~ëdans.so~ha~ brûlante, dans Je~halëtemënt Yisj.bIë;de~sQn travail. Répandue sur ..une aire illimitée, elle succé.dait sans .transition, sans plans~ interposés, aux derniers parterres uu~càlme jardina de~rega.rd, maintenu ëh'tre deux hautes~ murailles-~e feuillage jusqu'à rëxtrëmitédëlaterrasse.plongeaii a. pic dans cë'goufîre embrasée Une couple de.sta,tues,.là .Diane .Ghasserësse et l'Apollon du Belvédère, proËlaient nettement leurs silhouettes élégantes sur le brumeux ~décor de cauchemar.. H manquaitlaterre, et des. siècles, entre <;es deux apparitions juxtaposées l'une, toute. proche pMir la "vue, reculée pour l'esprit dans le temps:passé,; Fautre, lointaine dans l'espace, rapprochée dans Je temps présent*

–~ù~ônc est le château l'en.€an~ r. -II s'érigeait <lansTna mémoire, ce tragique palais de Saint-CIoud, tel que les enfants de ma' génération l'ont connu -éyentré~ par les obus, ouvrant~ ses plaies béantes .sur le ht des reines.,De la Tuine commencée par le canon, '.àchevéë..par:le.dénH)lisseur' les .pierres~ mêmes /ohtpén.;H~ n'en reste que'ces parterres sans `: point-d'attache.'où.déjales marbres s'.ëC'ritent j ~a~dms~inquiétants.~jéyocatëurs~d'unël~d .t;d!une~ist6irë~yanouiës~ QuëÏlë-histoire Que de fantômes reviennent dansJechàte&u fantôme~'Nulle part,non, pas mêmedans le jardin spectral dës~Tùilêries.hive;-léës, il n'en surgit un plus~grand ~nombre;, et

~ë.plus'ttramatiques/

;f;- .'H! A cette, place s'élevèrent et unirent les deux âynasties~qui ont fait 'lë~plus grand bruit dans le Ynonde moderne les Bourbons, lës.Bonaparte. A cette~lace, -Henri III tomba sous le 'couteau de~acques~Glêment.ë~oi habitait la maison' ~ubanqmer.italienJërom~~Gondir absorbée plus tard.dansles constructions.?dë;;Mahsart: II était dans l'embrasure d'une fenêtre, regardant ce Paris;d'où les ligueurs ~'ayaient:_chassé, quand Iemoinejacobin«'lùi:portaun tel coup dans le .bas-ventre que les entrailles .ensortoieht avec le sa'ng,.ien grande euusion/)). Dépêché par les da- guesdesjnignons~ précipité par .la fenêtre, le cadavrë~du~régicidc: vint s'abattre dans cette cour. Le roi jdé Navarre, qui avait ses quartiers "àS~iht-CIoud, accourut a-lamaison oùleuermer Valois expirait. Henri de Bourbon fut proclamé ici roi~dëFrance.i;. les plus vieux décès

-'arbres l'ont peut-être vu, partant de ce lieu pour

conquérir ~Pari& '< t P,,

~~ê.ux cênt'quai'~nte.;et.uïi-ans plus tard,.Ïé;dër-

mër'descendant~de'ËomsXiy qui ait oCcûpé'Ïë trône d'nenriiV,- le~roi~Chaï~.es X,partait de ~Saint-GIbûd pour B'embarque~a.Cherbourg. H avait signé dans le: château !es ordonnances de JûiIlët~Elles~mécontcnterënt M.'Lafatë et .déplurent a ~ersi!Pari~ Tinstigatioh' ¡ ~[e-cës .politiques ~mlicatIfs.On'Svint~eur dire' quêtes ordbnnancë~étâiëntrappbrt6ës;< 11~ -trop tardrB déclara M. de Sc~ 4utconsidëTable''êrL'.soniëmps s'étaif donné' procuration: de parler âu'~hom de la France'et. d'en décider le sort. Aujourd'hui, les-bacheliers' bien préparas retiennent uh instant son nom. ,]Des fenetrësde"Saint-C!oud, comme Henri HI: aux jours de la Liguë~Cliarles X j~egàrdait -bouil-; iënnër Gqy~ parisienne' Ce n'est rien! n disait le vieux''roi;'et il descendait promener dans ce .jardin avec !e"p6tit duc de Bordeaux. Un jar-, dinier enseignait à l'ëluant les homs'dês fleurs. Ïjë surlendemain, le vieina-rd et l'enfàntj allaient ¡ rejoindre les spectre~ des Yâlpis' dans la. mort i ànticipeëde Texil.' :A cette place, l'aigle hâpoléonienneva,pris son vol. Au matin de Brumair~les chevaux dés dragons de Mûrat-furent attachés à ces marronniers. :Derriërecë~ bassin où sommeillent les eaux tranquilles, Eucien et son frère haranguèrent les grenadiers. Dans ;l'drangerie/'voisme, les. résidus deIa;:RévoIution'achëvaient~'dë frétiller. Ils. s'écoulërëht sur ces pelouses quand '< ïes-liommësde main eurent donné congé .aux hommësrdë langue..Comme' le' jacobin de la.Li- gup,= .on dëm~nagéa~.cëux-ci .par les; fën~ Comme'Henpr.Ï~~Bonap~rtëdesbëndit~d )~rra~ë,pour~i'appor~rd~ns Paris la poLix'jciyiIë v ~eH'ëspoir trompeur de ;Ïa"paix' extérieure.- Le" Fonsuï.ehtôt ~JEmpër~

'cabmë1,\âecechàtsa.u~a~gure~

~oQQe.Gi'~e~.s.~NvQyës~~utes~

yin.r€n~rëndpë";dura~q~mze..ans Të~ mot;d'or~.

d~e~B'~ .pa~ ~llaisé.; '~ui portait.

Napoleon~~LUstërIitz, à tilsitt, aJMôscou.–D'ici, partit~ surTë;raU de raccordement~ qu'on~ naguère enseyeli BôusU'hërb~, le \Qn'quiem-~ portàNapoléonIH au désastre,'à rexil. C Mon~ ancien et regrei.té.'camaràde Le Sourd m'a; bien souvent cbhté,sàdërni&rë:audienceau château. Secrétaire de~iotreambassàde a Berlin,; chargé de remettre la déclaration de guerre après lejdépartdeBenedetti, il revint en toute .hâte rendre compte de sa'mission àSaint-Gloud. Les .tristes pressentiments de l'Empereur; dans ce salon ôù.l'éclàt de Ta bombe allait remplacer la'musique des bà!s, 16s physionomies etTes propos significàMs -des principaux personnages, j'ai revu'ce mâtin toute làscène/tëlle~queLe Sourd la dépeignait sahsicesse, avec.l'-émotion ~persistante de cettë~heurë fatale.

Des mioches jouent au'cercëàu dans ces allées: le cerclé, de bois se dresse nèrement, s'élance, roule ~une; minute sous leur baguette, et s'abat. Le destin jôué~de même avec~la couronne

de France, dans ces allées. i

;~r' j Parmi les ombres royales qui hantent le château fantôme, un groupe de femmes pathétiques se. détache, -obsède l'imagination. Le pouvoir. de l'éloquence faifrëpàraître au premier-plàn~Ia plus. ancienne; Madame .Henriette d'Angleterre, -duchesse d'Orléans. L'enchanteresse que. Mi" gnard'à'pemte.spus .les ;traits'de l'Aurore, "et~~ fut fameuse par la'grâcë''àvant. de l'être par là" Tôuange ;qu~n'.fit,'son .ipatiégyris~ ;~<;és:supepbes.paIais'à.qmMadame"~ un~ :~ëc!at:que~s~eux~ebhBrëhë~ -dan's ~G~s'%tes;-6~à~~F~ j~agTiiifiG~ncë~avecJ~ de "Versailles:. '~ci= elle. fut foudroyer par mal mystérieux et suspect. M 0 huit désastreuse, nuit effroyable Madame.se meurt, Madame est morte Ici, elle rendit son âme charmante, sur le crucîSx que Bossuet préseBtait à ses lëvres. n semble que ce grand imàgihatif ait pressenti toute !a destinée du château fatidique, et les fortunes futures ses diuérents maîtres, lorsqu'il prit texte delà tragédie de Saint-Clond pour confondre l'universelle vanité du monde.. Elle se -ût bien voir, quatorze mois âpres, quand-la.PàIatine vint prendre chez Monsieur la place laissée vide par Madame Henriette. La beauté du divertissementqu'on donna pourcette h6cefutprodigieuse,.disént les contemporains, et passa tout ce qu'on avait vu devant. Marie-Antoinette goûta ses 'dernières joies dans les jardins de Saint-Cloud~ Elle s'en éprit lorsque son humeur mobile se déprit de Trian.on. L'achatrdu domaine etdu château, au prix. de -six millions de livres, fut sa suprême imprudence, la prodigalité qu'on lui reprocha le plus amere'meht. Dans le petit parc dessiné a sa fantaisie, selon le goût nouveau, la Reine nt construire un pavillon .et le baptisa, le pavillon de .la jp'Mt~/ En i7~t), elle venàit-chercher ici quel~qùés heùre~ d'oublis .EHe y voulut revenir- pour -les..fêtes. de:Pa,ques,Jêh i79i~ son bon peuple ne le Rérmitpoini-et.la-retint dans Pans, Les ;marronhier~ refleurirent; quelques printemps encore, et -leurs corolles ~tombëreht su~ jatnnique'de Joséphine. EUe fut !e sourire~de te palais, alors, que .étiquette, de ..son. mari, le. faisait austère. -Les glaces de la' galerie, qui-àvaipQt reSétë .ia!nt d'autRes;souHres 'et tant d'au- tres larmes, lui montrërënt pendant quelques années sa beauté déclinante, heureuse et adulée d'abord, puis abandonnée, "désespérée. EHè sor-' tit du château comme en sortent les rois, détrônée. Marie-Louise y entra: son mariage et!)t/ fut célébré dans la chapelle de Saint-Cloud on y fêta la .naissance de son.nis par des réjouissances, populaireséclatait toute la satisfaction de l'Empereur. Un orage épouvantable éteignit les feux d'artifice et dispersa les danseurs en plein vent.

Toutes, elles ont rêvé sous ces arbres, les femmes qui embellissent attristent nôtre histoire toutes, jusqu'à la dernière.–Oh me dit qu'un jour la malheureuse mère revint errer sur ces ruines, furtivement, pour y chercher l'ombre de se~bonheurs enfuis; Dans le pare dévasté, elle ne retrouva de son passe qu'une relique intacte le jardinet particulier du Prince Impérial. Elle y cueillit une rosé, se releva, voulut s'éloigner elle se sentit retenue,par une étreinte douloureuse sa robe était prise aux épines du rosier. Toutes, elles s'assemblent peut-être, le soir, autour de ces .fontaines, et s'y racontent les douleurs semblables des reines. Peu de temps âpres la .mort de Madame Henriette, on assurait déjà'que son esprit 'revenait gémir sur ces eaux. La Palatine, qui lui succédai fait mention f de rumeur populaire dans une'de ses lettres.; –«LeJ~ruit courait.à.Samt-Œoud que l'esprit de feu Madame se montrait auprès d'une fontaine, elle''allait s'asseoir dans les grandes chaleurs. Un soir, un laquais du maréchal de Clérembault étant allé puiser de l'eau à lafontainé vit quelque chose de Manc sans visage. M r~ De la vilte qui fume et gronde à l'horizon, de ville que. tant de rois regardèrent d'ici avec inquiétude, tandis qu'elle, se. soulevait pour les bannirf– de ce Paris oublieux et joyeux, la ~fGiule.des petites .gens viendra tout à l'heure, se répandra dans le jardin royal, son. jardin maintenant; EUe y est chez elle. Cela nous est signifié parla vision matinàte qui nous montre, à la place du palais détruit, Je tableau lointain du Paris usinier, les palais nouveaux des nouveaux maîtres. Pour la plupàrt-d'entre; eux, SaintCio.udestuh lieu banal; dont l'histoire tient sur une-bande de mu'Iitbn. Combien se souviendront qu'ils marchent sur le cadavre du château fantôme, et que leur. multitude est noyée dans une autre foule illustre, invisible, tous ceux et toutes celles qui ont fait l'histoire de-France ? Y Peut-être'eusse-je passé-comme les autres, distraitement le rappel des images abolies m~estvehu du bizarre en'cfde lumière qui trans'ngùraitle jardin, l'emplacement vide du. palais, le mirage .de la ville ilamboyante sous les T'ayons solaires' m'est venu surtout de lanaïvë question.~eTehfant': –-Où donc est le château ? *Bossuet<L rëpbndu-'d~a.vance, a.vëcTe~.mot juste et.~Qrt'que..cë,lteului' inspira :~l,est ôù~yà~ ~16~ débris.ii~vitable.~es cl~Tiumàin~ H.~ T y,

~E~E~de''VoëM,'

de rÀcademiB française. i, Ce q~ p ~s ~e .LA. POI-iT~UE. .I~S PATRONS DISSIDENTS l' (yh sàit~que la..plupart des syndicàtspa.tronaux,~ prbtesiaht contre la forjnàtion illégale des con-~ seUs dû travail ~décréMe~ ;par Te ministre du

commerce, avaient décidë~de- se désintéresser

démette opération.

Toùs'ies patrons; fcependànt, ne' se sont pas associés à cette grevé originale', et~nousappre-' nôhs aujourd'hui que seize syndicats sur quatre cent soixante-six sont venus au secours de M. Mil!era.nd' et lui tendent généreusement main.

.Petits patrons, il~ est "~rai, mais représentant des Tnaustries 'assurément fort intéressantes.. Ces braves; .gens -se- soumettent, disent-ils, par déférence ?: .La.chaussure se;met aux -pieds ~dù;,nlinlst.rë,

~ët 'aussi.'Ta' dorure,' làt teinture' Jes~K'.fanfa.isies.

-.pour~iodës ',?, sans.ouëMër' lës~mactuRes~cou-

-dre~tTësëa-u~ gazeuses. <.

grande industrie, le Mut. commerce -për-;

~istenta;bouder.ti~is,poureux; ~~ë~~tcesepa~~t~M~pour/nQ~

~souSF~mah~estëmBSt~~ne!pl6ttid ~iè ~rieh~s-

isës'et'd~~ex<;ës.~ë!pr~spérité.~ ?. L- Malheureusement "pour; le projet Millerahd,~

les .ouvriers ;ne semblent pas plus/soucieux: de' j

l'adopter quelles hotablespatEons~ ~r j L'ouvrier a conG~is 'depuis plùsieurs'~anhêey~ une situation très importante dans la~républi- que, et vous comprenez bien qu'il ne-lui plaît pas de se commettre avec de simples tfourgeois .j mal notés~ dans les loges maçonniques Bt marqués des aujourd'huLpour le sacriûcë. On veut que dans les conseils du travail la blouse et la redingote délibèrent côte' à côte. 'C'est une promiscuité que l'ouvrier'repousse. JEh fréquentant le patron' on pourrait s'habituer a le respecter, peut-être même à lui témoigner ~.quelque sympathie,, et-l'on conçoit que les syndicats combattent avec énergie des rapprochements qui tendràièhtàdimihuer leur influence et a restreindre leur autorité. Le socialisme se développe'par la presse la .haine est son véritable.bouillon de culture, l'apaisement, la concorde, la conciliation le frapperont au cceur. L. DESMOUUNS.

ËCUDS~POSTICUËS

II y a quelques jours, nous annoncions que trois officiers du 141" d'infanterie, a Marseille, ~âvaient~té déplacés tout à coup, sans avertissement préalable, et dirigés d'office sûr d'autres garnisons. Ces officiers, les capitaines Lemoine etGiroiami et le; lieutenant Martin, Jsont~trës ~connus à'Marséillë .deux d'entre eux,. MM~ Lemoine et-Mai'tin~sont-~es enfants',de la ville. Le motif ~hyoqu'é~parM-'A.nQr~pourjIes.inettreéH~isgràcé~Bst'~u'ils~~aisa~ënt~ ~ân~e'apartistë ~là r vérité ~st~ut-à~t~~ ':Je&trôis;ofRciers:îrappés:sont. simplenlè~nt'° àntidreyfusârds, et, bien qu'ils n'aient jamais,~ en aucune occasion, affiché leurtrësnette opi- nion, on savait qu'ils ne nageaientpas positivement dans les eaux des ennemis de l'armée, les; amis du général André.

Ce sont là des crimes que le ministre delà guerre que nous subissons depuis~ silongtemps'ne saurait pardonner et il a bien montré qu'il ne pardonnait pas eh envoyant M. Lemoine à 'Langres, M. Girolami à Gap et M. Martin à, BeUey.

Cette affaire cause une sensation d'autant plus vive à Marseille que les officiers frappés jouissaient d'une particulière estime dans la ville et que leur disgrâce est due surtout à un odieux rapport du préfet Grimanelli, rapport basé sur les renseignements fournis par un infime indicateur de police..

.Quoi qu'il en soit, les autorités militaires ont tout fait pour empêcher ce scandale le colonel Couilleaù et le général Metzinger lui-même sont intervenus mais rien n'a fait comme certaines maladies, la rancune de M. André doit suivre son cours.

ËCHOS~ PARIS L'état'de'santé du priuce~Henri d'Orléans s'est .sensiblement amélioré et les dépêches: qui nous sont communiquées n'ont plus ~heureusement ce e çaraçtër&a.Iarmant qui durant quelques jours a donné de .si cruelles inquiétudes, Voici d'aile leurs .le ~ëxte des t616grammes qui'sont' arrivés' de Saïgon dans la journée d'hier:

S&îgon, 4 a.o~t, 8 h. 30 ma~rn, a Tàgénce IT&vaLS. Le prince Henri d'Orléans a passé une mauvaise nuit.

Ce matin, une faille amélioration s'est produite. D'autre part, a rhôtel de Mgr le duc de Chartrès, on a reçu dans la matinée le télégramme suivant

? Saigon, 4 août, 8 h. 30 matin.

? Léger mieux. Recommence a espérer.

M LmGGI. ? » `

Et dans la soirée, un second .télégramme ainsi

conçu

Saigon, 5 h. 30 soir.

Mieux continue, espère toujours.

LniGGi. Enfin, a minuit, l'agence Hàvas publiait cette dépêche

Saigon, 9 h. 05 soir.

L'état du prince Henri d'Orléans donne un léger espoir.

.11 ne nous reste qu'a souhaiter que les dépêches qui nous parviendront aujourd'hui nous annoncent que tout danger a disparu. L L'empereur et l'impératrice de Russie viehneht d'échapperspar miracle a ùn-terriMe accident qui', malheureusement, a fait plusieurs victîmes. Hier, les "souverains assistaient, à 'Cronstadt~ âu'iahcement du cuirassé ~mpere~T'L~aH~r~. Pendant l'opération, survint un ouragan d'une extrême violence un formidable coup de vent balaya le pont-dû cuirassé, arracha tous les drapeaux qui l'ornaient, et lança sur le pont le jnâ~t depavi!)on dont la lourde massB tomba aux cotés de l'Empereur et de FImpératrice, écrasant plusieurs personnes de leur suite, un colonel de gendarmerie et quatre élevés de l'Ecole du génie de Cronstadt. Le'colonel et deux des élevés -ont été tués sur le coup.

Le Tsar et la Tsarine ont été très affectés, moins du danger ~qu'ils ont couru que de !a mort des braves gens tués sous leurs yeux. Mais, heureusement, dans ce douloureux accident, un grand malheur a été épargné,, par la~ Providence, a la Russie et a la France.

La ~droite du Sénat vient de faire une perte sensible M. Grivart, sénateur d'Ille-et-Vilaine, est mort subitement, hier matin, à Rennes, frappé d'une congestion. Il était âgé de soixantëdouze ans. Elu représentant d'IlIe-et-Vilaine a l'Assém- blëë nationale, en i87i, M. Grivart avait été ministre de l'agriculture et du commerce au '34 mai 1874, dans le cabinet de Broglie, puis dans le cabinet Chabaud La -Tour, jusqu'au 10'mars 1875. En 1876, le département d'Ille-etr-Vilainë ren-vôya au Sénat, ou il: siégea sur tes bancs de la 'droite monarchiste, et où sa mort causera d'u-

~nanimes regrets.

''Le'générâl''Brugëre eh Dauphiné:~ J

Le ;géhérâl'Brugërë, généralissime de l'arméB; française/eh"'tournée-'d'inspection sur la frôntière.des Alpes, a'.parcouru, ces~.jours ~derniers, j toute la région dauphinoise. Il a traversé laviîle'j :Grenoblë, ou~ d'ailleurs, personne ne s'est'1 douté soh~passagë. t; 0 Le général Brugère, en effet, pendant ses fré- quentes tournées -d'inspection, tientà garder un~ ~stnctincbgnito. J'Le gënéralissime, en quittant~Grénoble~ .a dé-; ~claréda.ns~'une lettre a unami intime qu'il' par!~ta,it ravi des merveilles de cette.région. L On sait que le général Brùgëre va se rendre dans les Vosges et le Jura, ou il inspectera ofil-~ ciëllemënt.le 7" Corps d'armée. Actualités:.dialogue de plage.. Vous avez vu que le président de la république vient de 'faire don au musée; de Mbntélimar de deux des selles que lui ont oNertes récemment les ambassadeurs marocains ?. .J?aiYu Ga.Mais'~aussi quelle drôle d'idée Mourir des selles a un llomnie qui ignore à' ce 'pdint'1'eqmtation!" > ~B~st~ceriain qu'il'eut'~ a propos" d'o;Trir~à~ M: Lou de, maro-' ~quih~).~pQui~préparep;dës'ipqrtèfem eu'

;vue~'uh'.proc~bâin~ministèrë~~

–.Celui-ci'; se "crainponhe~ .il n'y' a pas de

~'Tûnger ~g~'it

~y.~Dieu~gù'i~ëst donc mauvais/celui-là?

t~t-n~lêi~bou~ .uiï~jourrië

?< –~ch~aleuj'excusë tout, h~pënsons~plus.{ ''Mais;y .sënge, je cadeau~de M: Loubet 'au Tnusëe'de~ontélunar; doit avoir un sens sym-

boliquë'caché.A

'LequëM' .`' –Uné'.dé~ ces deux selles doit être une selle répubhcaihe modérée, l'autre, une selle socialiste &vaQ&ëe, et'M.Loubët a peut-être voulu indiquer, en les :mpntraht côte à côte, combien. estdifncile à' un présidiént de république de ne pas s'asseoir entre-les deux!

Il existe a l'Ecole des beaux-arts, sous la .dénomination de prix Janvin d'AttainviIlë, du nom de leur 'fondateur, deux .concours, l'un de peinture historique, l'autre de paysage, qui ont lieu chaque.année pendant les mois d'août et de septembre..

Le prix de peinture historique peinture décorative–est ouvert aux élèves de l'Ecole en faisant actuellement partie, pourvu qu'ils aient obtenu une mention de perspective et la mention des trois arts. Le concours comprend un concours d'essai et un concours dénnitif. Le concours d'essai consiste en deux épreuves une esquisse exécutée en loge en un jour et une figure, peinte d'après nature, r

Le~concours de paysage est ouvert, à tous les artistes âgés de moins de trente ans, pourvu qu'ils'aient obtenu également une mention de perspëbtiye. Ce concours, déûnitif est aussi précédé d'un.concours d'essai qui comprend deux. épreuyes~ :'une~'fig'ure; dessin~e.d~apEès. 'nature é~six~jours,:ët,d~uxjjeures par.jôùr~.ëtTinëës-~ ..qtiissë'de.pa.ysagë~ëxécutée en loge ~n~un~dùr..

~<ï~ ,j~

Ont étë~àdmis hier-à prendre part au concours Sdënnitif:

Peinture historique: MM. Boulanger, Rapin, "Pâtisson, Pierre, PIauzeau, Bouché-Leclercq, Lefort~Stéphane.Lëroy, Lesage, Biloul. Paysage MM. PIauzeau, Robert Dupont, Brémont, Person, Krier, Biloul, Alph. Cellier, Jacquier, Vigoureux, Buffet.

Chacun des deux prix. est d'une valeur de 3,000 francs.

BILLET DU SOIR,

A propos d'une aSaire de jeux et de courses en ce moment examinée par la justice, un de nos phis distingues confrères émet le vœu que l'Etat organise le ~jeu au lieu simplement de le tolërer. Selon lui,la le jeu est un monopole ou une concession de l'Etat, le joueur peut perdre son argent, mais on ne le lui vole pas. La conséquence normale de cette innovation serait l'Etat prélevant une notable part de la cagnotte, de même qu'il s'adjuge une partie des enjeux de courses sous forme de prélèvement sur le. pari mutuel. L'idée est certainement ingénieuse, mais je la crois peu pratique.

D'abord elle aboutirait tout uniment au rétablissement des jeux publics et, dans un temps aussi démocratisé que le nôtre, nous en verrions de belles le jourreparaîtraient un Frascati, un 113. Je relisais hier les mémoires du docteur Véron. Ils sont remplis de récits terri6a.nts.de ruines, de suicides, de vols décaisse. J'y vois aussi que l'Etat se faisait environ trois millions de bénéfices. Cela laisse à penser ce que perdaient Leurs joueurs d'argent à eux ou à leurs patrons.

Ensuite, s'ilest vrai que le joueur est rarement ~.volé.dans un/établissement de. jeux surveillé par l'E- 'rtàt,ohpëutdire sans paradoxe que c'est tant pis. ~Mieuxrvaut,qu'jIyait des escrocs, au jeu..L'appréhension d'être volé est un frein pour plus. d'un homme tenté déjouer, non que Jes quelques louis ainsi extorqués lui fassent gros cœur, mais parce qu'on n'aime pas à courir le risque d'être mêlé à une afEaire scandaleuse, d'autant'qu'au bout de quelques années, quand il en est parlé, les noms du voleur et des volés s'embrouillent dans la mémoire du narrateur. Que l'Etat garde ses bénéfices du pari mutuel, nous l'admettons et encore parce qu'une large part en revient aux œuvres charitables, mais H est nécessaire qu'il s'en tienne là comme croupier.

La rue.

C'est le moment oh, dans les plus importants établissements scolaires et dans les plus infimes <' boites H, on récompense le c mérite M et le travail.

Aussi rencontre-t-on par les rues des lauréats de tous les âges et de toutes les catégories II y a des lauréats et des lauréates de cinq ans; il y en a de dix-sept ans, et entre ces deux extrêmes s'échelonne toute la série des sujets intermédiaires. Quel que soit son âge, le lauréat marche gravement, pénétré de son importance, et il tient son ou ses prix de façon que nul n'en ignoré. Les lauréats ont presque toujours des bottines vernies qui. leur font mal aux pieds.

Ils portent des couronnes en papier, à la. main généralement, parce qu'elles sont le plus sou-' -vent trop étroites, pour leurs crânes.

Ces couronnes sont d'un vert invraisemblable. Elles sont peintes évidemment par des paysagistes impressionnistes débutants.

Ce qu'il y a de plus fier que les lauréats, dans la rue, cessent les parents des lauréats. Il sont en redingote et en robe de soie.

"Le comble du'bonheur pour les parents des lauréats, c'est d'être obligés d'aider leurs enfants à porter leurs prix et de passer ainsi devant la fruitière ou devant leur concierge.

,11 est rare que pendant le dîner joyeux qui suit «les prix l'oncle ne coiSepas la couronne en papier. Et il n'y a pas d'exemple que l'oncle .ayant coiné la couronne, toute la «'société)) » n'ait ri aux larmes.

'Candeur. Simplicité.

MOUVELLES À LA MAtN

X. qui vient d'avoir une première pièce reçue, a déjà déterminé l'emploi de ses futurs droits d'auteur.'

Je jnë payerai, dit-il, une maison de campagne. D'ù je passerai tous les étés.

C'est ce qui s'appelle, a ajouté un ami, vendre la peau de l'ours [

-Taùpin,chëf comptable dans une maison de commerce, ditaux employés sous ses ordres –"Vous savez que le patron veut ses comptes. pour demain; c'est vous dire qu'il faut vous attendrp,a;pàsser la nùit.pou.r mettre vos écritures >

~a.'jou'r!

Un Domino

J~J~n~ c ~~y ~/c

&M~&tyO v ~M~jrvF<yjF UNE FOSSE MX~OMS

'Une enquête récente a établi .que ce qui nous màn~quele plus, cèpe ~ont certes pas les auteurs 'dramài'ëques. Et en-voict eacoreuhqui\se révèle. Il s'appelle ~.Mred Massé. M. Massé" ne falt'pasquedéspieces il fait aussi. < des lois. H .est députe, député deNevers. LèspropositMns législatives qu'il a pu élaborer ont été ,tbut au moins imprmîées~et distribuées; ainsi le veu- lent les usages du Palais-Bourbon~ Ses œuvres.drama-' ~ques~sont loin de connaitre cette doublé chance. ~J La seule dont il nous parle est mr grand drame en ;cinq actes et neuf tableaux, s'il vous~.piàît, qu'il déposa. à l'Ambigu voici deux ahs~ déjà, et dont 11 n'a jamais 'eu moindre nouvelle.- Ce drame s'intitule <Se~M< G'estun ouvrage d'actualité et quelques autres auteurs y ont dés lors songé. Aussi M. 'Massé se décide-, t-il.Âsortir-de son long- silence peur revendiquer.ses ~droits. <:Jè~n'attachèà cette œuvre aucune importance, ~écritr'il à un de nos confrères, me consacrant :-tout entier a'ia politique; mais dans le cas le directeur ~dë l'Ambigu la lirait 'etTagréeraiti je tiens à 'ayoir la priorité du titre.

t D'où il résulte que, quoique, se consacrant tout en- ;tieT à la politique,M. Masse verrait sans dépl.aijeir son nom briller a ~Ambigu en même temps ~qu'àUa Oiatnbré.-C'jëst-un rëpréseut~hf qui aspira à..

être représenté. Du reste, il a lu son <Irame à son ami M. -Mougeot.s qui-'y.a trouve ,~de .grandes qualités~

,dràmàtiques' '<

'~Si-aprés.~eTaM.'Grisier'ne-sb~ë<Sde'pa"s. se'montrer-plus di&cile-qu'un membre..du gouverne- ment ? Ce serait bien dé' l'audace. D'autant que M. Mpugeot s'y connait.ïl a des lettres. On.n'est pas 'pour rie~ .sous-secrétaire ~d'Etàt~aux~ostes, ajouterait -un. mauvais plaisant. Le cas de M. Massé est loin d'être exceptionnel. v Que d';<: ours ainsi laissés, pour'compte à nos dramaturge's du Parlement! De quoi remplir toute une fosse'Qui, ils sont plus nombreux qu'on ne le .suppose ceux de nos législateurs qui rêvèrent des lauriers de théâtre et à qui jamais l'occasion ne s'offrit de les cueillir. Sous la paperasse des rapports et des amendements, on trouverait, en cherchant un peu, des manuscrits dramatiques dans plus d'un portefeuille de député. Que disje ? On en découvrirait jusqu'en certains portefeuilles de ministres.

< Par exemple'dans celui de M. Georges Leygues!~ s allez-vous penser. Tout juste. Le ministre de l'instruction publique n'est pas seulement, selon le mot célèbre, un poète mort jeune en qui l'homme. d'Etat a survécu il est aussi un écrivain de théâtre. Si bien qu'à son titre récent de membre de là Société des gens de lettres, il pourra ajouter celui de membre d~ la So- ciété des auteurs dramatiques le jour où celle-ci, adoucissant la rigueur de ses règlements, consentira à admettre même les auteurs non représentés. Car M. Leygues ne fut pas plus heureux que ne l'est M. Massé, au moins jusqu'à ce jour. Il n'a pas été représenté. Mais tout de même il faillit l'être. Et non pas au boulevard, sur une scène de mélos, mais dans un de ces théâtres subventionnés .présentement il règne en maître à l'Odéon. C'était en 1882. et M. Charles de La Rounat présidait alors aux destinées notre dëmuème Théâtre-Français. Un beau jour, ;M, Leygues lui, porta quatre, actes, quatre actes de'comédie.Ïlfaut croire' qu'ils n'é-. taient'pas-mauvais puisque M; de La.RQunat les irBçût. Le:malheur voulut qu'il' mourut"âvànt,de~es avoir pu faire jouer. Et c~est~eut--etK, cet' .accident qui dégoûta.: M; -Georges' Levgues ;'dela littSraf~Ë~'Iaqùelle,~ s en-'ce~fëmps, il-sacriûait sans partage, "et-qui le jeta dans politique. Il ne doit pas s'en repentir puisqu'il matait un joli chemin. Eut-il rencontré pareille fortune à persévérer dans la carrière dramatique? Qui pourrait en décider ?.

M. Leygues n'avait, on le voit, visé que l'Odéon. Plus ambitieux, son collègue M. Delcassé avait pensé au Théâtre-Français, non pas second, mais le premier. C'était, il y a une vingtaine d'années, pareillement. M. Delcassé, alors rédacteur à la ~~«67t~e .FnM~M de Gambetta, avait ses entrées chez Molière. Il y fréquentait assidûment. Il rêva de devenir mieux.qu'un habitué, l'un des auteurs de la Maison. Il perpétradonc quelque grande pièce: on m'a même affirmé qu'elle était en vers. Qu'en est-il advenu? Je l'ignore. Tout ce que je sais, c'est que jamais elle ne fut soumise, au moins ofnciellement, aux lecteurs de la Comédie.

II est d'autres députés, qui ne sont pas ministres, mais qui le deviendront peut-être, dont les cartons aussi recèlent, en leurs profondeurs jusqu'ici inviolées, de ces œuvres de jeunesse ou d'âge mûr. M. Maurice Faure, par exemple,ne commit-il pas naguère, en bon félibre qu'il est demeuré, une adaptation du .P~tK ~M.Pee~,d'Aubanel, destinée à l'Odéon? M. Vigne d'Octon, de son côté, n'a-t-il pas médité certaine grande pièce à spectacle une sorte de voyage à travers l'Afrique, je crois bien– à l'intention du Châtelet ? N'a-t-on pas annoncé aussi, il y a quelques annèes,-que M. Eugène Fournière mettait la dernière mainâdescomédies~ociales?

Il est, d'autre part, au nombre de nos parlementaires, actuels.-plusieurs auteurs dramatiques, plus heu-. reux, dont les ouvrages, ont aSronté les feuxde.la rampe; Mais ceux-là, oh les ~connaît davantage. Bornons-nous donc' à rappeler, pour mémoire, que M. Gustave Rivet eut, outre plusieurs petits actes ordinaires, un drame en prose, le C/t~t'me~, autrefois .joué à Çluny que M. Julien Goujon a signées livrets de divers opéras que monta le Grand-Théâtre de Rouen que les anciennes Nations donnèrent, sous une direction intérimaire qui avait pris pour régisseur l'ineffable Maxime Lisbonne, le ~OMMCt'Z)~~OM, drame envers .do M.CIovis Hugues; que M. Gustave-Adolphe Hubbard– qui l'eût cru ?–collabora à un drame également, l'i~représenté il y aquelques années, i Versailles, a. l'occasion des fêtes de Hoche qu'à M. Edouard Lockroy enfin nous devons ce légendaire vaudeville, qu'on lui a si souvent rappelé, non sans le taquiner quelque peu, et qui s'appelait Z<! ZOM<!ue M~ CM ~iM f

Au Sénat, les écrivains de théâtre sont plus rares. Je n'y vois guère que M. Joseph Fabre, dont le Châtèlet monta autrefois une ~e~HHf ~4rc, avec Mme Segond-Weber, qui faisait la < bonne Lorraine et M. Briens, sénateur de la Manche, qui risqua, il y a cinq ans, sur la,petite scène de Déjazet,un vaudeville bouffe sous ce titre baroque de CAt~acaMM. Le succès n'en fut pas positivement triomphal; mais il est bon de dire que M. Moûgeot, toujours avisé, ne s'était pas porté garant par avance des t grandes qualités dramatiques*-de l'ouvrage.

LE PREMIER VOYAGE

--DU

PRINCE HENRI COtfVERSAHOK AVEC M.GABRtEL BOMMLOT Brieime-le-Châ.teau, 4 août.

J'ai cru intéressant, en présence des nouvelles d'Orient qui.attirent si sympathiquement l'attention sur le prince Henri d'Orléans, d'aller à Brienne m'entretenir avec M. Bonva!ot. C'est en effet avec cet intrépide explorateur que le prince Henri, qui n'avait pas vingt-deux ans, ntson premier voyage. Et quel voyage! La-traversée. de régions inconnues de l'Asie par le Tien Ghan chinois, le Tanen, le Lob.Nor, les Hauts. Plateaux, le Thibet pour arriver au Tonkin par la Chine t Cette expédition très périlleuse, très dtfficile et très dure en raison des grands froids dont eurent à souffrir les explorateurs, dura quinze mois. M. Gabriel Bonvaipt nous disait à ce propos

De tous mes voyages, c'est évidemment celui-là qui m'abonné le plus de mal! Mais je dois dire que j'étais fort bien secondé par le prince Henri et le Père Dedeken, un missionnaire belge qui, à Kouidjà, voulut bien se joindre à nous il venait de terminer son engagement et était sur le point de retourner en Europe.

-Et comme nous .demandions a notre aimable. interlocuteur comment il avait conçu le projet de cette expédition et que nous sollicitions de son obligeance "quelques souvenirs sur le premier voyage du prince Henri, il nous fit cet attachant récit: –.C'était'au mois de janvier 1889, je me trou-. vai~ chez.des amis et, naturellement, on parlait voyages, explorations, etc~ Tout à coup, quelqu'un m'interrogea:

M–Quel nouveau projet caressez~vous actuellement ?

M.Je répondis qu'un beau voyage serait d'aHer par terre de Paris au Tonkin, de jalonner hardiment une route a. travers-tout le vieux conti-, nent. M On se montra surpris. Je montrai sur ta carte mon itinéraire probaMe~je.tracamne ligne a travers le Turkestah chinois, les hauts plateaux du Thibet et les vallées des grands ûeuves de la Chine et dé !a presqu'île indo-chinoise. a Tous mea amis furent unanimes à trouver ce voyage superbe'; quant a moi, encore fatigué du Pamir, je ne voulais pas même songer a l'exécuter.. M Quelques mois se passèrent. Un après-midi, je reçus une lettre me disant que quelqu'un désirait voyager avecTnoi en Asie. Pour moi, avant de m'engager, il s'agissait de savoir si c'était une personne décidée à me suivre partout, mon intention n'étant pas de faire une excursion pour passer Je temps,, mais d'explorer. On me répondit, selon mes ~désirs. Du couD j'oubliai les promesses que j'avais;fai'tes de, me.'

reposer- \'=

~C'était le duc. de C~a~resqm-iî~ su~

Tout-Paris

'venir aux frais.d'une exploration at laquelle son ~Is.'le pnnce~Henri, parnciper~it. '-M~s pourparlers .nj@tramère~ pas.Npuâ tombâmes imm~(Ha1~Sentd~acGordsnrcepoi~ gué notre œuvreoserait, ~nâtio&'alë et que nos collections seraient remises à. nos musées. Lo duc de Chartres me prësëntà à mon futur/compagnon. H Je vous le conne, me dit-it il a l'ardeur et l'insouciance des jeunes gens de son âge. Il est animé des meilleures intentions et ses sentiments sont .excellents. Je. ne doute pas qu'en votre compagnie, âpres un voyage d'exploration qui l'intéresse déjà vivement, il ne revienne à. Paris avec ~es idées tout à fait différentes ~sur les hommes et les choses.

Je dois dire franchement que cette présentation m'inquiéta un peu. En somme, j'assumais unegrande responsabilité vis-à-vis du duc de Chartres. Dans une expédition aussi périlleuse que celle que nous allions tenter, chacun est obligé de « mettre la main à la pâte quand les circonstances l'obligent on ne doit pas' regimber sur quoi que ce soit; il faut de la tête,'du sang-froid, de .l'endurance et savoir au besoin supporter le froid et la faim. Or, le prince Henri, habitué au bien-être delà vie, ignorant les privations, ne serait-il pas pour moi une cause d'embarras constants au lieu d'être un collaborateur précieux ?

') Toutes ces questions se heurtaient dans ma. tête mais elles furent bientôt résolues enfaveur du prince, qui venait de me parler avec une chaleur et une ardeur admirables de notre exploration asiatique. Je. lui soumis mon plan il se montra enthousiasmé. Alors mes dernières hésitations ~tombèrent avec un peu de fermeté, le pnnce~Henriserait un 'excellent "auxiliaire,'sur lequel~ë pourrais .cômpter..Et'je'né'mesuis-p

-trompé.

.t Lés débuts dëjnotrë, voyage furent /evidëmment pénibles a'mdnjeune/compagnon mais il

s'habitua .relativement assez vite, et il arriva

bientôt à suivre les conseils que je lui donnais conseils qu'il n'écoutait guère dans les premiers mois. Mais comme je le laissais faire à sa guise, après lui avoir démontré qu'il se trompait, il ne ta'rda pas à se rendre compte que j'avais raison alors, de lui-même, il venait me consulter et demander mon avis sur tel ou tel détail.

H A ce propos, je me rappelle une amusante anecdote. Nous avions quitté Paris depuis quelque temps déjà avant de pénétrer en Asie, nous préparions nos vêtements de fourrures, car les froids les plus terribles nous attendaient en effet, sur les hauts plateaux nous avons eu jusqu'à 40 degrés au-dessous de zéro Le prince Henri s'était mis à la besogne comme tout le monde. Je. l'entendis à un moment qui disait Je crois que maintenant cela va marcher.

Que faites-vous donc ? lui demandai-je. t Je suis en train de me fabriquer des gants fourrés.

a Effectivement, armé d'une grande paire de ciseaux, il s'était taillé des gants qu'il cousait consciencieusement. Je me récriai

H–-Mais vous n'avez .pas'besoin de gants, dont l'usage est fort mauvais contre le froid,, car les doigts sont séparés et ils s'engourdissent d'autant plus aisément,

? Le prince crut-il que. je proscrivais absolument l'usage dés gants? Je ne sais; toujours estil qu'il me déclara, avec une moue d'enfant gâté auquel on refuse de satisfaire un caprice H Je vous dis qu'il me faut des gants doublement fourrés. J'ai toujours froid aux mains –j'ai toujours eu froid; je me souviens que, quand j'étais petit, en hiver, je souffrais tellement que ma sœur était obligée de prendre mes mains à moitié gelées dans les siennes et de me les réchauffer [.Vous voyez bien que ce n'est pas du luxe.

H Je dus expliquer au prince que les gants ordinaires étaient remplacés par des sortes de manchons en fourrures laissant les doigts libres et s'adaptant aux manches des vêtements de façon que l'air ne puisse pénétrer. Il fut enfin convaincu et abandonna la confection si laborieuse de sa paire de gants.

M Le prince était le photographe attitré de l'expédition il a rapporté une collection magnifique d'une très grande valeur. Ileutde fréquentes difficultés dans ses opérations. Un jour, chez les Torgoutes, il eut mille peines à photographier des naturels du pays qui venaient rôder autour de notre bivouac. Un seul accepta l'argent que nous lui offrions et consentit à poser. M Ils.ne comprenaient rien à cette boîte avec tSqueIIe on les visait,~ et dès .qu'on la tournait de~ leur Côté, ils se sauvaient parfois, avec une figure~oti se peignait l'épouvante. C'était amusant au possible.

') A Kourla, petite ville peuplée de Chinois, de Dounganes et de Tarantchis, il nous est arrivé, à cause de la présence parmi nous du prince Henri, une aventure qui aurait pu nous empêcher de poursuivre notre route.

H Nous étions installés chez un musulman, sujet russe, commerçant de la ville. Nous nous préparions pour le Thibet et, à cet effet, nous avions, fait de nombreux achats et avions loué vingt-deux chameaux, quand, à notre retour à la demeure du musulman, nous recevions.la visite de quelques mandarins, qui venaient s'enquérir de notre santé, du but de notre voyage, nous promettant <~tout leur concours. Entre temps, leurs serviteurs avaient déposé devant nous un hommage de fruits secs, de mêlons, d'amandes, selon la coutume du Turkestah. M Nous les remercions avec la plus grande cordialité, de leur amabilité–et nous attendons. Il est facile de voir que les chefs sont embarrassés ils échangent quelques mots puisse plus élevé en grade prend la parole sur un ton assez solennel. Il nous expose que la. coutume est de demander leurs papiers aux étrangers. M Nous accédons à son désir et je lui explique que l'un de nous est un prince allié aux rois de l'Occident. Il demande alors la- permission de garder la passe-générale déjà vue par le gouverneur de la province d'Ili, ce que nous lui accordons encore. Et les mandarins se retirent. 4) Quelques heures après, les chefs de Kpurla arrivent en grande tenue pour nous dire que le' gouverneur de' Karachar nous enjoint de lui faire visite avant de continuer notre voyage.' Je réponds quele gouverneur eûtà se dérahgers'il désirait nous parler, mais que, d'ailleurs, ii a dû~ voir~nos papiers.: L –Vos. papiers ne valent rien. Voici l'ordre de vous arrêter,"arrivé d'Ouroumtchi à Karachar.

s Nous manifestons un grand étonnement et. les prions de nous permettre de faire lire cet ordre par l'un des nôtres. Puis la* conversation continue:

H–Ou donc est notre passe?

o– A Karachar.

M –Eh bien) nous garderons votre.ordretant que vous n'aurez pas rendu ce papier que nous vous avons conné, car vous l'avez entre les' mains,et vous mentez. B Je prends l'ordre, le mets dans la poche et invite les mandarins à sortir.

H–Rendez-moi ce papier, supplia celui qui Favait apporté si je ne le rapporte pas a mon supérieur, ma tête tombera.- ~–Rendez notre passe. ?–Nous ne l'avons pas. ~TaQt'pis pour vous.

/?..ns nous quitteat confus C~ésespérés. Quel. .:qùës minutes après, un des chëts~~nt~ente~ nant notre passe'à la main il;mé tënu~ J~ prends en .lui promettant de lui. ~endre~ son 01~ ~dre.Iaiende'maiQ~Moniniph~o~ ëst` de priél;'