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Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1890-01-11

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 11 janvier 1890

Description : 1890/01/11 (Numéro 2692).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5271183

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 27/02/2008

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JL.A. FEiTJ~

DE

LA MORT

Jo plains les vivants, je ne plains pas les morts ceux-là, suivant le beau mot de Luther, se reposent enûn

Mais pourquoi ce repos effraie-t-il tant de gens ? Pourquoi, à la seule pensée de 1 cette un, peut-être lointaine, sentent-ils < leur nuque se glacer et le sang se figer dans leurs veines? Cela, je ne le comprendrai jamais.

La vie me semble un dépôt confié à no- 1 tre honneur, à notre probité. Il nous est < interdit d'en malverser, et nous devons 1 arriver au tombeau avec la somme en- 1 tière, comme ces anciens dont, encore aujourd'hui, on retrouve le péage pour l'éternité intact entre leurs mains de squelette ou leurs lèvres de momie.

Peur de la mort'? Mais c'est donc qu'on a mal disposé de sa vie!

Ë)le me paraît si simple, cette idée de faire le biensans relâche, sans trêve, sans repos, comme si, la minute d'après, la Grande Goule allait vous'emporter dans ses bras et vous coucher sous le sol glacé bordant la dernière couchette d'un ourlet de glaise, berçant le dernier somme avec l'écho du glas.

.Oui, faire le bien: là est le remède contre l'effroi de la mort. Et, par « faire le bien )', je n'entends pas vivre en cet état de grâce si difficile à obtenir, si iragitc à garder, dont parle l'Eglise. Cela est réservé seulement aux âmes d'élection.

Je parle, moi, de ce qui est accessib!e au commun des mortels, à la foule indifférente qui. sans trouver le chemin de Damas, a désappris le chemin du Paradis.

Et j'espère qu'il est des sentiers de traverse par où l'on peut le regagner.

A

Tout être humain a en soi une petite voix qui parle très haut aux. heures d'incertitude mauvaise, une petite lueur qui lui fait voir clair en son propre cœur, en son propre cerveau. si pleins, parfois, d'embûëhes et de ténèbres! C'est la conscience, cela.

R n'y a qu'à l'écouter parler, il n'y a qu'à en refléter l'intérieure clarté pour &gir au mieux de ce que nous devons. Cells-ià n'hésite jamais, ne se trompe jamais parce qu'elle prêche le renoncement, le sacrifice, l'oubli de soi-même et l'amour des autres.

Quiconque a une conscience a un guide; quant aux malheureux qui n'en ont pas, ce n'est point leur faute, et ils ont droit à la pitié.

La nature marâtre les a frappés d irresponsabilité, en pétrissant mal leurs organes pensants ou l'éducation donnée par des parents irresponsables eux-mêmes, ou criminels conscients, a déformé l'intellect de l'enfant, faisant de son âme ~un monstre.

Il y avait, en Angleterre, des fabricants de Gwynpiaine qui sculptaient, en pleitïe chair enfantine, des faces de phénomènes il y en a aussi chez nous. Seulement, ceux-ci respectent le visage. et leur œuvre horrible s'accomplit sur le sœur et le cerveau du petit être qui est le fruit de leurs entrailles.

Quand il leur échappe, il ne sait plus distinguer le bien du mal, ainsi que ces malheureux volatiles à qui une lésion eervicale suffit pour retirer le sens de la direction des mouvements.

Allez donc demander d'avoir une conscience à l'oniant ainsi mutilé Qui lui ferait reproche de n'en point garder? Qui oserait lui jeter la première pierre ?. Son malheur lui crée des droits notre bonheur nous crée des devoirs. Et le premier de tous est de réparer les injustices commises par le hasard, chacun dans la mesure de ce que nous pouvons.

Suivre sa conscience est bien; mais cela ne mène qu'à la justice et ce n'est point assez! 11 faut aussi écouter son coeur, ouvrir tout grands ses bras aux misères de ce monde, souffrir avec joie dans son bien, dMis son orgueil, dans sa chair, aûn que pâtissent un peu moins les humbles, contribuer, pour sa part, au rachat d'Israël!

Pratiquez la justice, pratiquez la frater~;te –vous verrez ensuite si vous aurez

peur de la mort! l A

peur de la mort!

Eue n'est effrayante que pour ceus~ui. restent, ceux qui pleurent en tenant une main dont la tendresse paraît s'éloigner à mesure que se refroidit l'étreinte.

Héias t qui de nous ne l'a éprouvé, cet arrachement aûreux de la séparation, qui de nous n'a guetté, sur le visage endormi à jamais, le frisson du réveil ? A travers les larmes, on épiait avidement l'indéchiffrable énigme, et la bouche se collait furieusement au front, dont le contact glacé vous rejetait en arrière. H semblait qu'on venait d'embrasser quelque statue de pierre couchée sur un tombeau, les mains jointes et les yeux ctos, comme on en voit au fond des vieilles abbayes.

Et les doigts, ces pauvres doigts de cire, transparents et exsangues comme ceux des accouchées, combien de fois, en une heure, ne les voyait-on pas se détendre ou se crisper par un subtil mouvement Jeu d'ombre t Mirage d'une tendresse qui ne veut pas désarmer devant t'aiircuse réalité t

Le lendemain, les hommes noirs venaient. On suivait en chancelant le char, les couronnestressautaient au choc des pavés comme si le cœur du mort les eût soulevées de ses battements.

Une pierre qui retombe. les amis qui voQs entraînent, la rentrée au foyer vide –puis, plus rien) -invisible et souve-

Si. l'âme t L'âme invisible et souveraine qui a abandonné la guenille enfouie sous terre, qui s'est envolée loin du charnier puant.et qui revient à tire d'aile vers ses amours comme un ramier fidèle revient au nid

EUe est là, près des survivants, dans l'air impalpable qui nous entoure, et aux heorcs de détresse ou de désespérance, s~ni bien que l'on n'est point seul. }Lst pauvre ioteUtgence, dont nous som-

mes si vaniteux, n'a pas encore percé le mystère des mondes. Toute une partie de la création nous demeura illisible, et des siècles s'écouleront, peut-être, avant que nous en ayons balbutié le premier mot. Mais ils mentent, ceux qui prétendent que l'on meurt tout entier) II faut n'avoir jamais aimé un être, il faut n'avoir jamais recueilli son dernier souffle, il faut n'avoir jamais pleuré sur une tombe, il faut n'avoir jamais senti voix ?m<e de l'âme chère vous indiquer votre devoir ou bercer votre peine, pour proférer un semblable blasphème!

Tant pis pour ceux qui le disent de bonne foi, mais combien sont-ils iUogiques, alors, de redouter la tranquillité du néant Peur de la mort et négation de l'âme–comment accorder ceta? En vérité, je vous le dis, il n'est qu'un moyen de ne pas craindre la Mort c'est de s'y préparer en juste, d'y penser avec un sourire, et d'y descendre les mains pleines de bienfaits. RENÉE

Ce qui se passe

~nc~c D~Tï~T~n?~

&URUH POLITIQUES

Le conseil des, mfnistres qui se tiendra aujourd'hui, à l'Elysée, sera, comme nous l'avons indiqué déjà, d'une grande importance.

On sait dès maintenant, en effet, que le cabinet, s'il ne se décide a prendre les devants et à indiquer, dans une déclaration précise, l'orientation de sa politique, aura à repondre, dans les premières semaines de la session, à quatre interpellations au moins.

De ces interpellations, l'une relative à l'admission à la cote ofS.cie!le de là-Bourse des titres du dernier emprunt bulgare, ne paraît pas devoir entraîner de bien graves conséquences; il en est de même de celle qui a trait à la cession à l'Allemagne d'actions de priorité du Jura-Berne. Mais on ne saurait en dire autant de l'interpellation de M. Turrel sur les raisins secs et l'expiration du traité francoturc, qui prend fin le 13 mars prochain, et le gouvernement ne pourra répondre au député de l'Aude sans entrer dans un exposé très complet de la politique économique qu'il compte suivre.

Enlin et surtout le cabinet doit se préparer a discuter l'interpellation qui sera déposée par un député du centre, M. Fiourens, assure-t-on, sur la politique générale intérieure et extérieure. Aussi la plupart des ministres insisteront-ils aujourd'hui auprès de M. Tirard pour que le président du conseil, allant au-devant des interpellations, apporte à la tribune de la Chambra aussitôt le bureau constitué, un programme politique et économique, sur lequel le Parlement pourra se prononcer sans attendre. C'est, en somme, la confirmation de nos renseignements d'hier.

Nous tenons de bonne source que le gouvernement a l'intention, de ne pas procéderaux nouvelles élections législatives avant le mois de mars prochain.

ÉCHOS DE PARIS

Demain dimanche; une brillante solennité aura lieu dans l'église Saint-Julienle-Pauvre des Grecs catholiques, à l'occasion de l'anniversaire de M. le baron de Montvon, fondateur du prix de Vertu, dont le corps repose dans ce sanctuaire. Le même jour, le cercle catholique des étudiants, 18, rue du Luxembourg, lêtera le trente-huitième anniversaire de sa fondation; Mgr d'HuIst, recteur de l'Institut catholique de Paris, célébrera la messe de neuf .heures, puis prononcera une allocution. Le soir, à huit heures et demie, il y aura une soirée intime pour les membres du cercle.

Mardi prochain, une messe solennelle de T~M~M sera célébrée, à neuf heures, à Notre-Dame, pour le repos de l'âme de S. Em. Mgr Morlot, décédé cardinal-archevêque de Paris.

Le lendemain mercredi aura lieu, également à neuf heures, un service anniversaire, à Notre-Dame, pour le repos de l'âme de Mgr de Quéten, archevêque de Paris.

Tous les membres du chapitre métropolitain y assisteront.

L'ambassadeur d'Allemagne ne quittera pas Paris, la grande réunion du chapitre de l'ordre de l'Aigle noir ayant été contremandée par suite de la mort de l'impératrice Augusta.

Le comte de Munster, atteint d'un léger refroidissement, garde la chambre. On n'a pas encore décidé s'il y aurait un service religieux, à la chapelle de l'Ambassade, pour le repos de l'âme de l'Impératrice archidouairière défunte. Le Grand Bazar de la charité aura lieu, cette année, dans le quartier des ChampsElysées.

Le comité doit se réunir mardi prochain, sous la présidence de M. Henry Blount et de M. le baron de Mackau. Dans quelques jours, réunion générale des présidentes des couvres, pour arrêter le choix du local et fixer la date de la vente.

Ce soir, à l'Opéra, bal etfête militaires, donnés par les officiers de réserve, de la territoriale et le cercle Militaire, au proût de la Caisse de secours aux veuves et aux orphelins de l'Association.

Les danses commenceront & dix heures.

A minuit, grande retraite par toutes les musiques militaires.

A une heure, bataille de ûeurs.

Au loyer de la danse, 'le ~ce de Detaille, exDOSitiou panoramique.

Toute la nuit, divertissements variés troupe de mandolinistes de Miguel Ostolaza, troupe de danseuses espagnoles cantines tenues par quarante actrices de Paris, trompes de chasse, etc.

M. Falguiëre vient de recevoir la commande d'une statue à élever à un prêtre marseillais, le Père Dassy, qui fonda, dans Midi, le premier institut d'aveugles et con&a~ra toute sa vie à l'éducation de ces déshérita de la nature, ainsi gu'â l'éducation des sour~-mueis~

La statue iormera un véritab'e monument, composé de trois personnages. Il représentera l'abbé Dassy entre un aveugle et un sourd-muet.

Ou pense que ce monument, auquet M. Falguière va travailler immédiatement, pourra être inau~uré~ à Marseille, au mois d'octobre prochain.

L3 bruit courait, hier soir, que M. Carnot était de nouveau sount'aut.

L'impôt sur les cercles.

On nous assure que,la perception de cet impôt paraissant destins à rencontrer certaines difficultés d'exécution, le ministre des finances aurait décidé de soumettre la question au conseil d'Etat.

Rencontré hier rue Fra.nçois-P' M. Jules Ferry, de retour de son voyage dans leMidi.

Les iavoris célèbres de l'ancien ministre sont devenus presque entièrement blancs. Sa mine aussi bien que sa démarche ont complètement change. M. Jules Ferry a l'air d'avoir vieilli de dix ans.

Aujourd'hui samedi, à neut heures du soir, M. Roger Miles fera une conférence, galerie Georges Petit, sur l'intéressante exposition des tableaux que le peintre LouisDumouIm a rapportes d&son voyage en Extrême-Orient.

Pour' les pauvres

La baronne Satomon de Rothschild vient de faire remettre 35,030 francs au directeur de l'Assistance publique pour être distribués aux famines nécessiteuses atteintes par l'épidémie.

Dans le même but, MM. Heine ont fait remettre à la même administration, une somme de cinq mille cinq cents francs.

ÊGHOS DE PROVINCE

On verra plus loin qu'un incendie a dévoré hier, à Lyon, une des grandes maisons d'exportation, la maison Ulysse PUà, dont le chef est à la tête des docks d'Haïphong.

De Mnrse:Ue

Le bruit court que le rac7~-C~M& ~ya! d'Angleterre établirait une station ici.

Les réceptions au bord do la. Méditerranée

La. comtesse de Toulouse-Lautrec, la marquise de Cabriana, Mme d'Arnoldi, la princesse Lubomirska, Mme Basilewsky, la duchesse de Pomar, reçoivent régulièrement ou ont annoncé la réouverture de leurs salons.

On prête à M. Gordon-Bennett l'intention de donner une grande fête a. bord de sa 2V~nM)M~ et de partir, peu après, pour les Indes sur ce yacht.

A Cannes, ce sont les bébés qui ont commencé le mouvement mondain par un bal, auquel assistaient LL. AA. la grande-duchesse Wladimir, le grand-duc et la grande-duchesse de Mecklembourg, etc., etc.

Nous avons dit que M. le comte de Montbron, qui habite le château de Chaufailles, dans le Limousin,avait fait don du chêne destiné à former le mouton de la cloche oSerte au Sacré-Cœur de Montmartre par la Savoie.

L'arbre vient d'être abattu; il est âgé de deux cents ans environ. Il mesure a la base 1 mètre 48 de diamètre; a la hauteur de 4 mètres 30, son diamètre est encore de 1 mètre 30.

Une autre pièce de 3 mètres 60 est destinée au plumet du mouton.

Ces deux pièces sont parties hier pour Annecy, ou elles doivent être travaillées avant d'être envoyées à Paris.

ËSHQSDE L'ÉTRANGER De Roma

Sa Sainteté Léon XIII a daigné assigner aux trois cardinaux qui ont reçu le chapeau dans le consistoire du 30 décembre, les congrégations suivantes A S. Em. le cardinal Richard, archevêque de Paris, les sacrées congrégations des Evêques et Réguliers, des Rites, de l'T~M? et des Indulgences.

A S. Em. le cardinal Foulon, archevêque de Lyon, les sacrées congrégations de la Propagande, des Rites, des Etudes et du Consistoire.

A S. Em. le cardinal de Schœnborn, archevêque de Prague, les sacrées congrégations du Concile, des Rites, des Etudes et du Cérémonial.

Mgr Zaïewski, conseiller de nonciature à Paris, a quitté Rome hier, pour se rendre à Paris.

L'encyclique du Saint-Père sur les devoirs des catholiques, annoncée et attendue depuis plusieurs semaines déjà, ne tardera pas être publiée. Onenattend la promulgation d'un jour à l'autre. Un tournai italien annonce que le génie militaire de Rome démolirait bientôt le fort Saint-Ange (ancien tombeau d'Adrien), nn des plus pittoresques et des plus curieux monuments de la Rome impériale. Quelque invraisemblable que soit cette nouvelle, elle pourrait cependant être exacte.

Les journaux anglais annoncent que S.A.R. Mgr le duc d'AumaIe vient d'acheter, à lord Cariisie, une collection de trois cents portraits représentant des personnages dès règnes de François P'' et de Henri II.

Ces portraits sont l'œuvre d'artistes français du temps. Un certain nombre sont de Clouet.

De Lisbonne:

L'empereur DomPedro, le comte et la comtesse d'Eu ont quitté, hier soir, Lisbonne, à sept heures quinze.

Ils ont été accompagnés à la. gare par le Roi et les ministres.

On annonce un neuvième pèlerinage populaire de pénitence a. Jérusalem, avec arrêt & Rome.

Le départ aura lieu à Marseille lo jeudi 17 avril; le retour s'effectuera le 3 juin. Le chanoine DœHinger, de Mnmch, dont l'état de saa~ inspirait de sevieuses_

inquiétudes, est entre en convalescence. H en est de même du colonel Pfyuer, chef de l'état-major suisse.

KOUWELLES A LR MA!M

Chez le coitfeur

'Un citent, qui vient de se fatre raser, dépose une pfëce de du sous dans là coupe, placée en évidence, sur le marbre de la console.

Le garçon coiffeur dissimule mal son désappointement.

Eh bien, quoi? N'avez-vous pas affiché vous-même sur votre enseigne COMpc 0 yr. 50.

LA. SA-TTTE

DU

M ALPHONSE MH r (De Ko~'c con-cspo~) Madrid, 10 janvier, matin.

La maladie du Roi est le sujet de tou- » tes les conversations, et il me semble in- r téressant de vous parler des différentes phases, que le royal enfant a traver- ( sées. < An commencement de ce mois de jan- ] vier, le Roi fut pris d'une légère attaque ( d'inuuenza avec fièvre. Le 3 janvier, le Roi était en convalescence, et sa guenson t n'était plus qu'une question de quelques ] jours, quand les médecins commirent l'imprudence de lui donner une pur- ( nation qui devait, suivant la méthode em- j t ployée pour le traitement de l'influenza, prévenir une complication gastrique. Ce fut une grande erreur. Dans la nuit du 4 janvier, la Reine-Régente fut appe- < lée dans la chambre de son fils, qui avait été pris de convulsions.

La Reine, en proie aux. plus vives inquiétudes, veilla toute la nuit ~u chevet du jeune Roi. Les médecins, appelés en toute hâte, déclarèrent que le Roi souf- frait d'une gastrite et qu'ils craignaient la complication d'une congestion cérébrale.

Cette même nuit, M. Sagasta, averti de l'état du Roi, arriva au palais à deux heures du matin. La Reine était tout en larmes.

Les médecins, MM. Ledesma et Candela, appelés en toute hâte, tinrent, en présence du président du conseil,une consultation sous la présidence de M. Sanehez Ocana, médecin du palais.

Ils déclarèrent que le Roi, a une heure et demie de la nuit, avait été pris d3 douleurs aiguës au ventre, causées par une indigestion qui avait dégénéré en gastrite avec menace d'une congestion cérébrale. On essaya plusieurs remèdes pour combattre le mal a ses débuts on a du couper les cheveux du jeune roi pour mieux lui appliquer les réactifs. Mais, aucun d'eux n'ayant amené de résultat, on fit prendre un bain au jeune Roi.

Après ce bain, les symptômes nervsux disparurent et la fièvre commença à diminuer.

Le jour suivant, il n'y eut pas de nouvelles complications.

Le Roi était calme la fièvre, peu inténse, persistait cependant. Les médecins ne s'en alarmèrent point, attribuant cette persistance à un reste d'embarras ,j gastrique.

Mardi dernier, la santé du Roi était dans le même état, que le bulletin officie). qualifia de « satisfaisant ».

La Reine, presque tranquillisée sur l'issue de la maladie, partagea alors sa. vie entre ses devoirs de souveraine et son admirable dévouement de mère.

Sa Majesté ne quittait la chambra de son fils bien-aimé que pour conférer avec les hommes d'Etat sur la crise ministérielle.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, le Roi se réveilla tout a coup, agité par une fièvre violente, et les symptùmss nerveux, qu'on croyait disparus, reapparurent avec un caractère alarmant.

Depuis hier, l'état du Roi, sans cesser d'être grave, n'inspire p'.us, heureusement, d'aussi vives inquiétudes.

La Reine n'a pas quitté, tout aujourd'hui, le chevetde son ûls.non plus que les infantesisabelle et Eulalie et le prince Antonio de Montpensier.

Depuis deux jours, des prières sont dites dans la chapelle du pilais et dans toutes les églises de la capitale, pour appeler la bénédiction de Dieu sur le Roi. Depuis quarante-huit heures, la Reine ne s'est pas déshabillée; son courage et son énergie sont admirables.

On a affiché ce matin, au palais, un bulletin qui dit que le Roi a passé tranquillement les dernières heures.

A.PAMS

Les membres de la colonie espagnole se portaient, hier, en grand nombre à l'Ambassade d',Espagno, pour prendre des nouvelles de l'état du Roi, et pour s'inscrire, en témoignage de la part qu'ils j prennent aux graves événements de la famille royale d'Espagne.

M. de Léon y Castiilo, pour satisfaire à leur légitime curiosité et a celle des nombreux reporters des journaux pari- siens, a, depuis hier, pris la décision de laisser dans la loge du concierge une co- pie des dépêches qu'il reçoit de Madrid. La première dé ces dépêches, qui a paru hier, à midi, était ainsi conçue « S. M. le Roi, selon dépêche télégra- phique partie de Madrid a huit heures du matin, a passé la nuit dernière tranquillement, s

r

CHEZ LE DOREUR &mMMN SÊ~, Nous nous sommes rendu chez le docteur Germain Sée pour connaître son opinion sur la maladie du jeune Roi. Voici la réponse que l'éminent praticien nous a faite

1 K L'absence de tout diagnostic ue me permet pas d'établir un raisonnement guilà santé du roi d'Espagne. Les dépêches portent que Sa Majesté est atteinte de troubles nerveux et cérébraux, mais les médecins espagnols n'ont pas encore pré-

cisé le car&ctèro de l'aiTection.

)) On dit ~"e le jeune Roi a été atteint, la nuit derrière. co~psMS c~~Me. Mais ce n'est p~s 1~ ~8 maladie, c'est tout simplement, comms ~<~OM i a dit co matin, « un an'.dbli&seuib~" ~s ~îa- cultes physiques II faut recherci~~j

cause de cet affaiblissement, et c'est justement ce que les médecins espagnols n'ont pas <;ru devoir livrer à la publicité. » Les dernières dépêches annoncent que l'on a appliqué des révulsifs sur la tête du jeune Roi. Cette médication me paraît un peu risquée, pour un jeune enfant de trois ans.

» J'estime qu'un pareil traitement est trop énergique. Mais attendons quelques heures. D'ici là, on connaîtra, peut-être le genre de maladie dont souo're le jeune Roi.

» Mais je ne puis formuler une opinion quelconque en l'absence de diagnostic. ? »

DERN!ÈRE HEURE

UM DOMtNO

A minuit, l'ambassade d'Espagne à Pans nous a communiqué la dépêche suivante

Madrid, vendredi, 4 h. 1/2 soir.

D'après le dernier bulletin, des médecins, l'état du Roi était le même; il n'avait pas eu cependant de nouvel accès, et avait pu reposer tranquillement, quelques heures; il avait toute sa connaissance. Le s médecins n'ont jamais désespéré.

Le due d'Almenara, premier secrétaire de l'ambassade, est allé hier soir, à)a place de l'ambassadeur, recevoir à la gare d'Orléans l'archiduc,et l'archiduchesse Renier, qui arrivaient de Madrid, et qui, en route, avaient reçu une dépêche de la Reine-Régente leur annonçant que l'état du jeune Roi était plus satisfaisant.

A deuxheuresdu matin, l'ambassadeur d'Espagne nous a obligeamment communiqué cette dernière dépêche

Madrid, vendredi 8 h. 40 soir.

D'après les derniers bulletins, S. M. le Roi, dont la ilèvre avait déjà diminué avant une heure, a passé l'après-midi assez tranquillement, sans a.ucun accès de fièvre.

On verra plus loin, dans nos nouvelles de l'extérieur, qu'en présence de la maladie du Roi il n'y a. ptus de crise ministérielle pour le moment en Espagne. · MARC GÉRARD

Bloc-Notes Parisien

A. L'ÉPATAIT

Le cercle de l'Union artistique,«/g'o t'Epatant a donne, hier, une soirée artistique et musicale des plus réussies. La chambrée était des pttK complètes et des plus brillantes; on se pressait jusque dans ta pièce qui précède la salle de spectacle, cette salle mt-rveuteuse, unique en son genre, qui rappei'e toutes tes coquetteries du style Louis XV.

Au programme:

Une suite d'orchestre par le vicomte de kcrveguen.

Po/)!~ de /e)!~t')); comédie, en deux tabiea'ix, par M. Paul Hervieu, d'après te « conte dédié a la Reine -i. i 777 tes deux tableaux séparés par un intermède en musique, de M. André Messager.

Co~f- fantaisie comique, en un acte, et en vers, de M. Louis Legendre. Prélude en musique de M, Messager.

L'orchestre, de quarante musiciens, était dirigé par M. Serpette.

La suite d'orchestre du vicomte de Kervéguen a été très appiaudie mais le rideau se teve sur un charmant décor c'est la comédie de M. Faut Hervieu que nous allons entendre.

La scène représente un petit salon d'un château des environs de Paris, et c'est ta copie exacte d'un salon de Trianon. Mlle Bartet (ta baronne) est-en scène avec M. Sabatier. membre du cercle (te chevalier Damon).

Très jotie, Mtte Bartet, avec sa toiieLte rosé à panier, corsag: armare ros: et garni de pertes, des guirlandes de rosé:: sur la jupe, le Wattëiu et. ta coiiïure poudrée avec ptumes et une aigrette de diamants. Sur tes fautes, une mante de.moire puce.

Le chevalier Damon est en habit à ta fran- çaise de soie « gorge de pigeon », culotte de même nuance, et les cheveux, poudres. Tout le monde es~oudré dans cette pièce, qui est ce qu'on pourrait appeler un bijou de stvte.

'La baronne revient de t'Opéra avec le cnevatier, et comme on est à ta campagne, Damon devra nécessairement loger au château. Le mari, le baron, dont le rôle est parfaitement joué par M. René Petit, membre du cercte, ne paraît pas très satisfait de cette arrivée du chevatier it salue poliment et se retire. Ma foi, le chevalier ne s'en préoccupe pas longtemps, et le voita qui fait sa cour à la baron'ne, dontit sait cependant que l'amitié est réservée a un sien ami, un britt~nt officier de marine, le marquis de X.

H est fort gâtant, te seigneur Damon mais un vatet de chambre sauve ta situation en annonçant que te coucher de M. te chevaUer est prêt.

Deuxième tableau arrivée du marqms, dont !e rote devait être joué par M. Jamais m°mbre du cercle, et qui est tenu en son absence par M. Dumsnv, de l'Odéon. Il raitte ce pauvre chevalier du rote piteux qu'it a joué auprès de la baronne n'a-t-it pas compris qu'ette l'a amené avec elle pour détourner tes soupçons du mari ? Et, maintenant, il n'a plus qu'une chose à faire, s'en a!!er: Pauvre garçon Rentrée de la baronne en deshabitté de soie jaune clair, avec te Watteau, te corsage décotteté avec bordure de mousseline mauve. Elle montre quelque gène en présence de cas deux hommes., témoigne son amitié au marquis et tâche de consoler Damon.

Sur ces entrefaites, le mari rentre et, polimgnt ce mari est tout juste poli il éconduit te chevalier; ta baronne vient tranquittement prendre sa ptace entre te marquis et son mari, qui ne dissimule pas sa joie. Le rideau est tombé sur les apptaudtssements de toute l'assistance.

Le Co/ est une sorte de saynète dans te ~oùt de la vieille comédie italienne à taquette sont empruntés les costumes. La scène se passe au dix-septième siècic. dans une ville d'Itahe, Mantoue si l'on veut, chez un vieux ju~e, Peruccio. qui cache, chez iui. une chaînante danseuse, Cotibn, et tui a fait un joli boudoir, essayant de retenir t'oiseau par ta beauté la

cage.

'~P'e'ruccio, c'est M. Martett, un membre du cercle, très amusant dans ce rôle; Colibri, c'est Mtte Réjane, en costume Louis XtH de fantaisie jupons roses à panier et corsage vert décottcté, brodé de pertes. Pour coiffure, un petit bonnet hollandais.

Ce bon juge a fe~mé sa porte à tout te monde, pas si bien, toutefois, qae le neveu du duc régnant ne prisse y pénètre?'- On comprend que ta présence de ce gâtant ;e~e et beau n'est pas faite pour piaire au vieux DXrbon. Ce neveu du duc, don Asdrubat~ c'est M. Cocheris, des Français.

Pour se débarrasser de cet importun, le juge lui opoose un sien neveu, Loretto (M. Sabatier), et cetui-ci, plein d'humour et de vivacité, ne tarde pas à être provoqué par Asdrubal, qui se voyait déjà maître de ia ptace. On

va sur !e terrain don Asdruba! tombe dam taboueetdansteridiçute,sans être btessé; Co!ibri ne tait qu'en rire ettaissejoueran vainqueur le rôle du troisième tarron. Telle est cette charmante petite pi&ce, qui & eu le ptus vif succès; ainsi que la musique de M.Atessager.

J'ai oublié de vous dire que cette représentation n'était qu'une répétition générale pour les seuls membres du cercle. C'est ce sotr qu'aura lieu la grande soirée, à taqueH': sont invitées les temmes ou proches paren'.es des membres du cercle.

TOUT-PARtS

MM E A BM ~!M

Les Chambres rentrent mardi

Aussi M. Tirard, trop enclin, d'a.pr'-s les indiscrétions de ses mauvaises langues d'amis, à faire sa madame Benolton, estil prié de ne pas sortir ce matin, )e conseil des ministres devant délibérer sur la l'attitude à tenir en présence du Parlement.

M'est avis que le secret de la décision sera d'autant mieux gardé qu'en fin de compte i! n'en aura sans doute été pria aucune.

A

Si le ministère, comme un simple /~MC~c, ne peut se résoudre à choisir une position, tant il se trouve m&l dans toutes, la taute en est à la majorité républicaine. Car, ayant beaucoup causé depuis quelques jours avec un grand nombre de me~ anciens collègues de droite.je suis enmesu< re d'affirmer que jamais opposition n'aura. suivi avec plus d'ensemble une ligne plus nette et plus correcte jamais ministère, sachant mieux a quoi s'en tenir sur ses dispositions,n'aura eu à en redouter moins ae surprises.

On se ptait, dans les rangs de la majorité, a prétendre la droite divisée.

Au lieu de s'apitoyer ainsi sur la paille dans l'œil du voisin, les républicains por' tant quelque intérêt au ministère feraient mieux, de prendre gards a la poutre qui poche les leurs 1

La question de forme de gouvernemMit, la seule sur laquelle la droite soit divisés et la gauche d'accord, étant aussi la seule qui ne puisse pas venir en discussion à la Chambre, ne met pas plus d'obstacle à l'union de la droite qu'elle n'apporte de remède aux divisions de la gauche. Or, la droite, laissant aux membres da la majorité la recherche des faveurs, la quête des privilèges, la turbulence des intrigues, la convoitise des portofeuIHes. parait unanime a ne vouloir puiser l'inspiration de ses votes que dans la préoccupation des intérêts supérieurs da la patrie.

Toutes les fois qu'une bonne masure nous sera proposée, a dit M. d& Caxenove de Pradine, l'un des membres les plus résolus de la partie la plus accentués de l'opposition, nous devrons l'appuyer, quel que soit te parti qui en aura pris l'initiative. Par contre, nous ne devons pas hésiter a repousser une proposition que nous jugeons mauvaise, môme si quelques-uns de nos amis commettaient l'erreur de laprésentcroudes'yassocier. x La droite condamne donc a l'unan~ mite le gouvernement à bien faire. Js comprends que la sentence p~raisss amère au gouvernement. Bien faire! Vous savez, quand on n'en a pas l'habi. tude! 1

Mêms le voulut-il, avec unemijo;-[t3 aussi disparate que co'is dalanouveiie Chambre, je reconnus volontiers que la. chose n'est guère facile.

J'aims beaucoup, en efl'et, M. H.'mc mettant, dans-P<s', le ministère end~ a meure de prendre ia direction de la ma-

jorité

H en parle bien son aise

Pour ma pa.rt, je vois autautdcdist;mca entre la coupe et les lèvres qu'entre M. Léon Sav et M. Thivricr.

On se"ranpeUe la viei'lo charge

Sergent, je tiens un prisonnier. Ame ne au poste.

H ne veut pas me lâcher.

Si, au lieu d'un prisonnier qui ne veut pas le lâcher, le troupier en tient deux:, trois, quatre, le tirant chftcu'i vers un point cardina), jugex de l'e~b~rras de

situation

Têt le ministère aveo la majorité don!. M. Ranc le met en demeure ds prendra la direction.

< Amène au poste a, est plus aise a dire qu'a faire.

-?*?

Avec C3la qu'on ignore encore l'orientation définitive do csnt cinquante dem cents déoutes, nouveau-ué.-i à la vie po'itique, quelque peu chercheur. d'où viont le vent, penchant vers ta modération :tvoo M. Flourens, cingirmt vers te i-~lica'.isme en comnagnicde M.Giémciiceau.ctne restant pas insensibles au charme des ava'icos de M. Pelletan.

On ne sauraitnierquecesmdécisn'atont It été mis en goût de radicalisme grâce à la faiblesse des modérés, qui leur ont jeté uno douzaine d'invalidations en pâture et donné le chef du dernier ministère radical comme président de la Chambre. Que le ministère, loin de les suivre, s'efforce de les arrêter dans cette voie. Car, aller au radicalisme, aux yeux de la droite, c'est mal faire, et, dès lors que la droite a condamné le gouvernement à bien faire, s'il fait mal, tant pis pour lui 1 J. BOUVATTtER

LES

~O~~S DES

Nous nous sommes-abstenu, jusqu'à présent, d'intervenir dans le débat, assez passionné de part et d'autre, qu'a provoqué l'un de nos confrères en demandant que nos corps de troupes de l'armée active et de l'armée territoriale ne fussent plus uniquement désignés par des numéros matricules.

Mais il nous paraît nécessaire, tant te débat a dévié, de ne pas rester plus long~mcs à l'écart e~ d'exprimer très nettement nctt'e opinion. A lavera, proposa pM nouvelle, car elle a été prései. Chambre dans le courant de l'année la~.l' et a même fait l'objet d'un rapport si de.'


favorable, que/!t'on n'a pas discatë sur .sa prisée!) considération.

La voici qui se reproduit aujourd'hui, et, tout naturellement, elle soulevé de viotentes protestations.

Etpourquoi? 9

Parce qu'elle paraît, aux yeux de quelques partisans mal avisés desinstitutions politiques actuelles, inspirée par le regret des institutions monarchiques 1

II semblait que la question fût en eiïeméme d'ordre purement moral et militaire. Pas du tout.

Elle mettrait en danger, dit-on, les principes qui ont fait adopter le numérotage comme une des conséquences de la révolution de 1789 1

Voilà ce qu'un journal a découvert derrière le désir, pourtant bien légitime, de faire revivre et d'entretenir, dans notre armée, tes traditions de dévouement, de patriotisme et de courage.

Si encore la suppression des numéros d'ordre était demandée en même temps qu'est proposée la désignation par des noms célèbres tirés de notre histoire, nous admettrions l'argument. Mais il s'agit d'une addition, et non d'une substitution, et *y attribuer autant d'importance. c'est admettre trop facilement la fragilité des principes que l'on invoque. D'ailleurs, ce qui n'est pas moins curieux, c'est que les principes, si complaisamment mis en avant, no sont pas du~ :out intéressés dans la solution.

L'histoire est là pour le prouver.

Le numérotage des régiments date, on ie sait, de l'embrigadement qui fut opéré, en 1794, entre les anciens bataittons de l'armée royale et les nouveaux bataillons de volontaires.

Or, cette organisation avait pour base un mémoire lu par le général Valence au comité de sûreté générale dans les pr.e- 'miers jours de janvier 1793, et qui fut converti en loi, le 31 février suivant, sur le rapport de Cochon-Lapparent.

Dans Ja loi du 21 février 1793, il était formellement stipulé.que les demi-brigades conservées à la paix prendraient les noms des départements.

-M.ais il y avait, à cette époque, .un si grand.désordre, que l'embrigadement né put être exécuté en 1793, et qu'il ialtut, poury parvenir, une nouvelle loi votée le 38 janvier 1794, après un discours de Dubois-Crancé.

Quant à la disposition qui prescrivait de donner les noms des départements aux demi-brigades maintenues après ia guerre, Bile resta lettre morte, par la raison bien simple que les opérations durèrent encore de nombreuses années, et qu'ennn notre infanterie contenait beaucoup plus de régiments qu'il n'y avait de départements. Gomme la trêve fut très courte, c'est donc en quelque sorte par cas de force majeure que nos régiments en vinrent à ne se distinguer les uns des autres que par leurs numéros d'ordre.

Ce serait toutefois une erreur de supposer qu'ils ne cherchèrent pas eux-mê- mes, soit à se désigner par diverses appellations, soit à donner satisfaction à leur esprit de corps en se rattachant à d'autres traditions.

Tandis que certaines demi-brigades portaient diverses épithètes destinées à rappeler de beaux faits d'armes, d'autres se solidarisaient complètement avec les armées dont elles faisaient partie, et se considéraient comme appartenant à l'ar- mée de Sambre-et-Meuse, à l'armée du Rhin, à l'armée de l'Océan, à l'armée des ( Pyrénées, à l'armée des Alpes, à l'armée < d'Italie, sans se soucier de leur numéro d'ordre. Cela est si vrai, qu'une des cau- ¡ ses da ia formation du camp de Boulogne c fut la nécessité où se trouva Napoléon 1 d'amalgamer toutes ces armées en une c seule grande armée avant de les conduire ¡ àAusterliiz. s Et encore, dans cette grande armée, y 1 avait-il des distinctions très signincatives. t Les soldats du corps d'armée commandé l par Davout, par exemple, n'apparte- t naient pas à tel ou tel régiment, à telle t ou telle arme, mais uniquement au 3~ corps, tant ils étaient fiers de servir t sous les ordres du vainqueur d'Auer- j: stsedt.

Que l'on ne vienne donc pas prétendre que le maintien exclusif des numéros d'ordre est une conséquence des principes révolutionnaires, s Est-ce qu'en 1870 les régiments de gar- J ] des nationaux mobiles et mobilisés por- c talent ces numéros? On était'pourtant en c république, et ces troupes de nouvelle le- r vée ont vaillamment fait leur devoir sous ie nom de leur département d'origine, doutant plus vaillamment qu'elles lut- ¿ Ssient même contre l'espérance. g Et les premiers bataillons de volontai- i tes de 1793 eux-mêmes, avaient-ils des numéros d'ordre ? Non. Ils s'étaient at- c tribué toutes autres dénominations, sauf 1 celie-là! 1

Comme on le voit par ce rapide retour -vers le passé. la politique est et doit demeurer étrangère à la question, et il est regrettable qu'on l'ait fait intervenir aussi inexactement que malencontreusement. Cependant cette intervention caractérise bien certaine école pour laquelle l'histoire de la France date de 1789, école iont les tendances se manifestent même inconsciemment dans le choix des inscriptions que portent nos drapeaux, car J n'y en a pas une qui rappelle les victoires remportées par nos ancêtres antérieurement à cette époque.

Avons-nous bien le droit de dédaigner ainsi les gloires de notre pays ? Voilà la véritable question, et, à cette question, il ne peut y avoir qu'une réponse né-

gative.

Pour tout Français, tout s'enchaîne dans l'histoire de la patrie. Nous sommes tes héritiers de uos aïeux comme nos petits-né veux le seront de nous, et nous avons d'autant plus le devoir de transmettre intact cet héritage, que nous sommes une plus vieille nationalité.

Comment les autres armées, peine nées d'hier, recueillent pieusement les souvenirs de leurs rares héros et de leurs rares succès, et nous, qui n'avons qu'à choisir, nous laisserions dans l'oubli les no.us de nos grandes victoires et de nos hommes de guerre illustres 1

Qu'on le remarque bien, en eifet, rien ne' rappelle ces derniers. Ils dorment dans la nuit du silence, de même que les glorieux faits d'armes des troupes iran'?aises qui ont précédé la révolution de 1789.

La marine, seule, a eu ce culte sacré. On ose dire que ce n'est pas avec des .préoccupations sentimentales qu'on peut résoudre les problèmes de notre organi- sation mUitaire, et que nos régiments ne se battront jamais mieux qu'ils se sont battus depuis un siècle, avec de simples numéros d'ordre.

C'est une erreur.

L'01-~a.Hisati~ militaire, sm'~ut avec des soldai go~~e les nôtres, n'a de valeur ~utant qu'elle est animée par un

.~t:E;sant sentiment.

Croit-on que tes régiments qui ont coinctB ï~ Tour-d'aYerD'ne ou d'Assas.

BIandan ou BobiHot dans leurs rangs ne se sentiraient pas de véritables troupes d'élite, eti! en faut dans les masses armées, s'ilsportaient les noms de ces YaUlants soldats ? '1

Croit-on que les équipages des navires cuirassés qui porteront les noms de Jean Bart. ou de SuSren, de Dugay-Trouin ou de Courbet, ne se considéreront pas comme autrement attachés à leurs devoirs que par un simple numéro d'ordre ? L:i marine se refuserait à en faire l'essai. D'autres futiles objections ne se réfutent même pas.

Donner à un régiment le nom d'un héros ou d'une victoire, c'est dire à ce régiment « Tu te conduiras comme ce héros, ou comme se sont conduits, au jour -que je te rappelle, les braves qui portaient ton drapeau ou ton numéro en face de l'ennemi 1 Et le régiment fera ce que lui enseignera c~ noble souvenir, parce que noblesse oblige,

ib

~M?T~?? ? M* ~R?S?yTB~~

NCCÎELLES EXTERIEURES

La maladie du roi d'Espagne

(Dépêches de l'agence Hava.s)

Madrid, 10 janvier, 10 h. 15 matin.

A quatre heures du mtiin, les médecins appelés au palais ont ou une consultation qui a dure une heure. Ils out été unanimes à penser qu'il ia).lait donner plus d'aliments au malade.

M. Sagasta. est reste toute la nuit auprès du Roi.

La Revente se montre'très abattue et ne cesse de pleurer.

Vers cinq heures du matin,-des révulsifs ont été posfs sur la tête du Roi..

La Ga~c~g dit, en dernière heure, que !e Roi a éprouvé ce matin une légère améliora-

tion.,

Vers cinq heures du matin, les dames, assez nombreuses, qni avaient passé la nuit au palais, se sont retirées. Apres l'application des vésîcatôires, le ma'Ïade semblait plus calme et laûevro avait disparu.

La Reine a assista uhe partie de la consultation des médecins. II y a eu une véritable panique au palais. vers deux heures du matin, dans la crainte. de voir se renouveler la rechute des nuits précédentes..

A quatre heures et demie du matin, le bulletin suivant a été remis a la pressa par le chambellan du palais

« Le Roi a passé tranquillement le temps écoulé depuis le dernier'bulletin. M

Bayonne, 10 janvier, 5 h~ soir.

La Régente est plongée dans la plus profonde désolation. L'infante sa fille est également atteinte de la fièvre, mais sans gravite.

La désolation régne au palais. De nombreuses personnes arrivent, à chaque moment, pour s'inscrire au palais.

La solution de la crise ministérielle a été ajournée.

Plusieurs correspondants étrangers se sont décidés à partir pour la frontière, afin de pouvoir télégraphier, car la surveillance de la censura rond la chose impossible ici. Le bulletin médical dit que la.lièvre du Roi augmente par suite de phénomènes gastro-

intestinaux.

On croit que la gravité de la situation amènera une réconciliation du parti libéral. PLUS DE CRtSE ~tSTËi~ELLE

(ùepcc/'e de ~e~ce F<!fas)

Madrid, 10 janvier.

En présence de la gravité des événements, M. Sagasta a réuni les ministres démissionnaires pour adopter les décisions que conseillent les circonstances.

Tous les ministres étaient présents, à l'exception de ceux des nuances et des affaires étrangères, en ce moment malades.

Les ministres ont convenu de garder leur autorité gouvernementale dans la plénitude du pouvoir, comme si la Régente venait de ta leur conférer. 0

Le conseil, qui n'a pas duré moins de trois quarts d'heure, s'est occupé de se conformer aux règles de la Constitution, relatives a la succession au trône; suivant le texte de la loi, qui prescrit que le pouvoir royal ne doit pas rester en suspens un seul instant. Si le Roi venait donc à mourir, la couronne passerait immédiatement a la princesse des Asturies, Maria de las Mercedes, avec la régence de la reine Christine.

Le conseil a décidé que les minis très se liendrais;;t, à tour de rôle, en permanence au palais royal.

La conait anglo-portugais

Londres, 10 janvier.

Suivant des renseignements puisés'à bonne source, le gouvernement anglais regarderait la réponse du Portugal comme étant conçue dans un esprit de conciliation de nature à oN'rir une base de négociation pour le règlement amical du différend africain.

Lisbonne, 10 janvier.

L'impression générale, dans les couloirs des Certes, est que l'incident Serpa-Pinto sera promptement réglé entre le Portugal et l'Angleterre.

Dans les cercles politiques et africanistes, on manifeste le désir qu'un accord soit établi définitivement entre le Portugal et l'Angleterre au sujet de la délimitation respective des territoires de l'Afrique sud-orientale.

Pour en finir une'fois pour toutes avec ces incidents fâcheux et nuisibles à la civilisation de l'Airique, les traités entre le Portugal et la France et entre le Portugal et l'Allemagne, au sujet de cette délimitation, serviront de bases au renouvellement des négociations avec l'Angleterre.

La mort de l'impératrice Augusta Berlin, 10 janvier.

La dépouille mortelle de la défunte Impératrice a é'.é déposée dans la chapelle du château le catafalque elle repose est couvert de couronnes et de superbes feuilles de palmier.

L'Impératrice régnante a décoré aujourd'hui elle-même le catafalque d'une garniture de feuilles de palmier.

La reine d'Angleterre a envoyé une couronne d'immortelles et de laurier le roi et la reine de Portugal, une couronne composée do primevères, de violettes et de jacinthes, au centre de laquelle se trouve un magnifique bouquet d'orchidées reposant sur des feuilles do palmier. La couronne envoyée par la reine d'Espagne se compose de roses jaunes; la reina des Pays-Bas a offert un bouquet de branches de palmier; le roi et la reine de Suède ont envoyé une couronne gigantesque de Beurs naturelles. ;D

Toutes ces couronnes sont entourées do rubans blancs ou de couleur elles portent des inscriptions, ainsi que les noms des donateurs.

La couronne de roses 'déposée par M. Kehier, conseiller de légation, porto la devise suivante « Les catholiques de Berlin, reconnaissants. N

Sur celle du président du Reichstag, on lit « Le Reichstag allemand à la première Impératrice allemande de la maison de Hohenzollern. a

D'après la <?(M~Me de Co~p~:e, il résulte de l'autopsie du corps de l'Impëra'rice que la mort a été causée par un emphysème pulmonaire.

Cette même feuille annonce que l'Impératrice archidouairiérQ a. légué a. l'empereur Guillaume II le palais de Berlin et le château de Baboisberg, et à la grande-duchosse de Baue quatre millions de marks.

Les serviteurs de l'Impératrice et les établissements de bienfaisance reçoivent aussi des legs très considérables.

Le prince Louis de Bavière,le prince héritier de Suède, le prince Christian de Schleswig, le duc d'Edimbourg, le prince de Hohenzollern, le prince Guillaume de Wurtemberg assisteront aux fuaéraiUes.

DUX

Laconr d'Athènastt~contremandeIe bal qui devait avoir lieu defnain.

Elle prendra le deuil pendant trois semaines.

–$–

LES

mm mm!

H est question, en ce moment, d'un curieux procès dont ie spiritisme fait les frais. L'avocat d'une des paities, M. Léon Renault, a déclaré qu'il cherchait quelle attitude la loi française devait prendre en présence du spiritisme. Doit-on considérer les spirites comme des fous ? Telle est la question qui se pose. Si .l'on répond oui, il faut aiors considérer comme fous des miliions de contemporains. Et parmi ces miUions, des hommes qui, dans les sciences et les arts, se sont placés aux premiers rangs de la hiérarchie humaine. II ne m'appartient pas de juger ici le spiritisme, ni de prendre parti pour ou contre. Je me contenterai d'exposer l'état de cette doctrine en 1890. Les spirites ont compté leurs forces, en septembre dernier. Ils se sont réunis en~ congres, a Paris, du 9 au 16 septembre. Ce congrès ne comptait pas uniquement des spirites. Il comprenait des adeptes de toutes fes branches diverses de l'hermétisme. Deux points seulement devaient être acceptés par tous les congressistes immortaiité de l'âme; 2" rapports entre les vivants et les morts.

Bien entendu, tous les spirites ne firent pas le voyage de P~ris; mais ils purent évaluer approximn.tivement leur nombre. II résulte de leurs statistiques qu'il faut compter des millions et des millions de spirites répandus sur le globe. C'est l'Amérique du Nord qui en compte le plus grand nombre.

Tandis que les'Français sont 'toujours plus ou moins entravés par la peur du ridicule, les Américains n'ont peur de rien. et montrent une extraordinaire har- diesse dans leurs idées.

Depuis son premier apôtre moderne, AHan-Kardec, le spiritisme a pris une extension dont on ne so doute pas. Aujourd'hui, des hommes de science lui appliquent ia méthode :); la mod'e en notre siècle l'expérimentation.'

En Angleterre, William Crookes; l'illustre président de la 'Société royale de Londres en France, le docteur Gibier, le commandant A. de Rochas, et bien d'autres: en Allemagne, MM. Cox Wallace, ZoeHner, Fichte, se livrent à des expériences spirites.

Je ne parierai que des travaux les plus connus ceux, notamment, de Wiliiam Grookes. Le savant anglais et ses émules ont pris le parti de soumettre tout ce qu'ils verraient en matière de spiritisme à des enregistreurs mécaniques, chaque fois que cela est possible. En supposant, disent les spirites, que Crookes et les millions d'hommes qui partagent ia croyance spirite soient des fous, pouvez-vous prouver ia.fo;ie des réactifs chimiques et de l'enregistreur Marey ?

Crookes a rendu célèbre la légende de Katie King, ce charmant et gracieux fantôme qui se montra durant deux ou trois ans dans la maison du savant. J'ai vu des photographies de Eatie King dans diverses poses.

J'ai du admirer le charme de la mystérieuse vision, sa grave aHure d'Orientale,son aimable visage mélancolique, entouré d'adorables boucles dorées et coiffé d'un large turban blanc.

Katie King a charmé l'âme du savant et de ses proches. Sa grâce a séduit les incrédules savants, amis de Crookes, qui l'ont soumise à des expériences fastidieuses, selon la coutume assommante des savants, qui ne sauraient voir la beauté d'une fleur sans avoir envie de la saccager, par de vaines et puériles expériences. Crookes conserve pieusement la boucle dorée que Katie King lui permit, un jour, comme à un amoureux tremblant, de couper parmi l'or de ses tresses luxuriantes et le doux fantôme familier n'apporta, dans la maison élue, qu'un chagrin, celui de son déunitif départ. Quand il s'agit d'un homme comme Crookes, il faut écartertoutsoupçon d'imposture. On peut dire qu'il a été le jouet d'une illusion durant des années. Il faudrait aussi admettre qu'il n'a pas été le seul mystiué. Les appareils scientifiques auraient aussi été dupes. Puis M. Harley, de l'Institut royal de Londres, et d'autres hommes appartenant au monde scientifique auraient été victimes d'hallucinations collectives.

Illusions? H est sans doute sage d'aimer les visions, les chimères et les illusions. Elles peuvent parer la vie de quelque charme.

Il était une fois, au siècle passé, un spirite convaincu, disciple de Cagliostro et du comte de Saint-Germain. Il s'appelait le baron de Gleichen. Sur la fin de sa vie, il lui advint le malheur de devenir incrédule. Et le vieillard ne sut plus qu'une chose pleurer la perte de croyances qui lui avaient été douces.

a~

Il nous faut constater, sans la commenter, l'évolution du spiritisme, qui, depuis quelques années, est entré dans une période nouvelle. Des hommes de science, moins timorés que ne le sont généralement leurs congénères, lui appliquent les méthodes actuelles de la science. Les plus hardis, dans cette voie, sont les Américains. Il se publie chaque année, en Amérique, quantité de volumes sur la question. L'un des derniers parus, qui a fait grand bruit dans le monde des spirites, c'est celui dans lequel un Américain, M. Henry Lacroix, raconte ses expériences avec les esprits.

Le lecteur qui n'est pas familiarisé avec les choses du spiritisme, se demande si l'auteur est un fou ou un simple mystincateur. Celui qui connaît déjà les phénomènes spirites se trouve en présence d'une masse de documents inouïs. L'auteur afurme voir grandir chaque année, dans l'autre monde, les enfants qu'il a perdus tout jeunes plusieurs fois il a pu les voir successivement, K matérialisés s tous les neuf, les toucher, les asseoir sur ses genoux et s'entretenir avec chacun d'eux. L'auteur a encore inspiré une vive amitié à l'ombre d'une charmante Française depuis longtemps défunte Mme Enule de Girardia, Reste à savoir qui est fou l'auteur ou le bénévole lecteur. J'emprunte une brève description de quelques expériences nouvelles au rapport lu par M. Papus au congrès spirite de septembre dernier.

Le capitaine Voipi a entrepris, en Italie, depuis cinq ans, de faire une série de photographies d'apparitions. Le capitaine Voipi a offert une prime assez importante au photographe qui réussir&it à imiter une de ses photographies spirites par un moyen iraudu!eux quelconque. Plusieurs photographes ont fait des essais infructueux.

H ~armt, laisser la parole à des personnes ayant assisté à des séances de

« matérialisation), comme celles du médium anglais Eglinton. Le Czar, la famille impériale russe, et aussi un ministre russe, qui est un spirite. convaincu, M. de Giars, en savent long a ce sujet. Un esprit lucide et précis par excellence, aux facultés pratiques de capitaine et d'administrateur. Napoléon, a écrit « Nous naissons, nous vivons, nous mourons au milieu du Merveilleux. » Il est sage de le comprendre, mais il est sage aussi de résister à cet attrait spécial du spiritisme. Car les spirites devraient méditer cette paro)e d'ua vieux kabbaliste du moyen âge « Prends garde, en jouant au fantôme, on le devient 1 »

L~ BURETTE

fa &aaF~ Ë~~P W B~B) B 9 6~a

(~U'COMMM)

Nos députés pour tout de bon

Vont rentrer au pahus Bourbon;

On lave, ou frotte, on époussette

Alabuvsttc.

On y voit briller les cristaux,

Les fourchettes~et les couteaux,

Et tout reprend un air de fête

A la buvette.

Le maître d'hôtel vigilant

A préparé son plastron blanc; Lui seul, il fait dp la. toilette

Alabuvette.

On voit venir de tous cotés

Des comestibles haut cotés

Pour que la chère soit complète.. Alabuvette. `

Le nouveau chevauer Potin

Fait arriver chaque matin

Voiture, iourgon ou charrette ?' Alabuvette.

Car il faut que, dans les grands jours, Chocolats, biscuits, petits-fours

Fassent une Sgm'e honnête

A la buvette,

Et que des jambons bien l'oséa

De bière dûment arrosés,

Servent :'tfaii'Q.;Ia<li[tette' Alabuvette;

Même, pour la majorité, `' ·

On mettra, dit-on, de côté

Quelques truffes sous la serviette

A la buvette.

Bourgogne, bordeaux, mnrsala,

Arrivent en grand [ra la la;

On dédaigne l'eau de l'Yvette

Alabuvette;

Mais on s'y passe par le bec

Rhum, cognac et curaçao sec;

On prend même de l'anisette

A la buvette.

On vous attend, grands et petits

Pour contenter vos appétits,

Rien ne manque la table est prêts Alabuvette.

Droitiers, gauehersetcentriers,

Quittez vos bancs, vos encriers,

Et venez faire la navette

Alabuvoite.

Car, pour éviter les discours Ennuyeux, qu'ils soient longs ou courts, Vous trouverez une retraite

Alabuvotte.

Quand l'prateur, d'un coup de poing, AtSrmera son premier point,

Vous fumerez la cigarette

Alabuvette.

Là, vous n'entendrez plus les cris Des interrupteurs ahuris; Vous n'entendrez plus la sonnette Alabuvette.

Et des partis bravant le choc,

Tout en dégustant un bon bock,

Vous taillerez une bavette A la buvette. Vous causerez du gai Paris,

Des champs de courses, des paris, De l'Opéra, d'une divette,

Alabuvette.

Si le démon vient vous piquer

Du désir de politiquer,

LeministèreoË'resatête A la buvette.

C'est là que le mieux on connaît

La question de cabinet,

Et c'est en buvant qu'on la traite

A la buvette.

C'est ainsi qu'on passe le temps,

Et qu'à ses braves commettants

On apprend à payer sa dette

A la buvette.

Et quand on rentre en ses loyers, Après quatre ans bien employés,

La seule chose qu'on regrette,

C'est la buvette ) 1

~P'RA~'P'B~ Y A IMB'PMS'

L IM.VM.~ LA JrMiiib~B Journaux de ce matin

M. Lissagaray aurait été désigné hier soir comme candidat républicain par les comités de Neuilly contre M. Laur, invalidé.

Del'.E'c~o~e.Pa~s~

Deux nouveaux régiments de cavalerie seront formés le !< avril.

Afin de les placer dans les meilleures conditions possibles pour leur instruction, le ministre de la guerre a décidé qu'ils seraient organisés dans d'anciennes garnisons, laissées vacantes par le départ de vieux régiments pour des villes nouvellement pourvues de troupes à cheval.

Dôle et Lureterminentleurs casernements. Celui de Dôle sera occupé par le '19e dragons, venant de Saint-Etienno, où le 39c dragons va sous peu commencer sa formation. Lure, où les casernes ne sont pas tout à fait terminées, est réservé au 2" dragons, qui quittera Chartres à la fin du printemps. Le 30~ dragons, qui devait être formé à Chartres, le 1' avril, sera constitué, à cette date, à Alençon, où des casernements neufs vont être prêts.

Le 31~ dragons, qui n'est prévu que pour le second trimestre de 1890, sera formé à Chartres, à l'issue des manœuvres. De Vienne

Le comte Kainoky a rédigée dit-on, une réponse très conciliante, mais ferme, à la note verbale de la Russie, relativement à l'emprunt bulgare.

On télégraphie du Caire au Te~ps L'inûuenza, présentant des caractères analogues à ceux que l'on a constatés en Europe, existe ici, mais sous forme bénigne. La même épidémie sévissait ici il y a quatre ans.

Du ~0~

Nous avons raconté déjà, à plusieurs reprises, des faits qui établissent clairement que les ressources des bureaux de bienfaisance ne sont pas destinées à secourir les indigents qui envoient leurs entants aux écoles libres.

Le docteur Lebon, de Besançon, dénonçait il y a quelques jours ce scandale et offrait de faire la preuve de ce qu'il avançait. Le même iait qu'il signalait vient de se passer à Saint.-Peray (Ardècho).

Un indigent de la commune se présente au bureau de bienfaisance pour recevoir, comme il le recevait chaque année, un bon de charbon.

Le secrétaire de la mairie, qui est en même temps instituteur nublic, lui dit cynKiuement:

JEAN S&NGÈRE

II n'y a n~tt pour. vous parce que vous envoyez vos entants à l'école des Sœurs.

Comme on le voit, le fait se généralise le bureau de bienfaisance n est fait que pour les malheureux qui consentent à envoyer leurs enfants à l'école latque. Envoyer ses enfants a. ~a ~!</Me ou mourir de faim, c'est la seule alternative que donne aux indigents la liberté républicaine.

Du <S~C~

Un crime odieux a été commis par les habitants de Dongtrieu, province de Quan-Yen, contre des colons français.

Les deux frères Victor et Henry Roque, riches négociants et armateurs établis à Haïphong, depuis l'occupation française, auraient été assaillis et fait prisonniers par les habitants de Dongtriou ils possédaient des propriétés. Leur représentant et capitaine d'armement, M. Rosé, aurait été tué. MM. Roque venaient de repartir après un séjour do deux ou trois mois en France. Ils ont la réputation d'être les plus riches commerçants français du Tonkin, où ils ont gagné leur fortune.

LÉCLUSE

Lettre de Monseigneur le comte de Paris

Monseigneur le comte de Paris a daigné adresser la lettre suivante à Mme Paul Andral

Madame,

Je reçois a l'instant un télégramme de M. Dufeuilie m'annonçant la perte cruelle que vous venez de taire. J'ai tenu à vous exprimer ma sympathie par le télégraphe. Mais je ne puis m'en contenter et je tiens a prendre la plume pour vous dire combien je m'associe a votre dou'eur.

M. Andral laisse, dans les rangs du parti monarchique un vide que je ressens vivement, car il y occupait une place importante, grâce à son esprit si politique, à son jugement si sûr, a sa grande expérience et à sa haute capacité. Malheureusement pour le pays, il n'a pu mettre toutes ces qualités assez longtemps à son service. C'est une triste pensée qui aggrave les regrets causes par le coup qui l'a frappé.

Je vous prie,madame, d'agréer l'expression de toute ma sympathie et de me croire Votre dévoué,

PHILIPPE, COMTE DE PARIS.

Mgr l'évêque d'Orléans et Jeanne d'Arc Les ~KMa~e~ du diocèse d'Orléans publient la communication suivante, que nous trouvons reproduite dans TC/Mï~eys

Des lettres reçues de Romenous annoncent que la cause de Jeanne d'Arc entra dans une phase nouvelle. Nous réclamons donc plus instamment que jamais les prières de tous les fidèles pour le succès d'une cause si chère.

Mais, au moment elle se présente devant la Sacrée-Congrégation des Rites et où nous attendons le jugement du Saint-Siège, il importe de garder une réserve plus grande encore que par le passé dans les manifestations qui pourraient paraître préjuger en quelque manière la question soumise à la Sacrée-Congrégation, aSn de ne porter aucun préjudice à la cause en pensant la servir. En cette circonstance, comme toujours,, l'autorité diocésaine doit donner l'exemple. C'est pourquoi; jusqu'à ce que le SaintSiège se soit prononcé sur les vertus et les miracles de Jeanne d'Arc, nous nous tiendrons dans le plus complot silence.

Nous retirons, même aujourd'hui, toute concession d'indulgence qui semblerait impliquer un jugement prématuré, notamment celte qui était attachée à la récitation de la prière qui suit les litanies de Jeanne d'Are. PIERRE, évoque d'Orléans.

Lesdiincul'.ésdujour

Le correspondant parisien du ~VoMae/~e de ~OM6~ expose ainsi qu'il suit les préoccupations de la poétique intérieure, sur lesquelles la rentrée des Chambres va ramener l'attention

Le cabinet Tirard est fortement menacé, et, s'il peut so maintenir jusqu'au débat sur le renouvellement des traités de commerce, ce sera tout le bout du monde. Les opportunistes le sentent si bien qu'ils essayent dôj'd, à l'effet de supprimer les grands débats politiques qu'ils redoutent, d'organiser, au mo ment de la rentrée., une grande réunion pie niére de tous les partis, afin de taire décider une fois pour toutes, par la majorité des républicains, qu'elle entend ne discuter quo les questions uniquement et purement d'affaires dans la session de 1890.

M. Antonin Proust, dans la -RepMMt~Me /'ra)!CMtM commence, aujourd'hui, toute une campagne dans ce sens. Mais il oublie que, pour que la réunion plénisre aboutisse au gré de ses désirs, il iaut qu'elle ne se résume pas seulement dans une réunion d'opportunistes.

Et le moyen qu'il en soit autrement lorsque le gouvernement, par sa politique de persécutions, de tracasseries, d'invalidations, semble avoir pris a tâche d'éloigner de lui tous les conservateurs?

Franchement, nos amis seraient biennaifs s'ils se prêtaient a une comédie dont le résultat le plus clair serait, en permettant notamment à MM. Constans et Thévenet de conserver leurs portefeuilles, de tournera la. confusion du parti conservateur.

La réunion pléniére à laquelle les gauches avancées se garderont bien de se rallier, même si M. Thévenet, déférant à l'invitation de la JMs<!cc, poursuivait Mgr Freppel pour avoir outragé la république, dans une de ses allocutions du 1~ janvier, n'aboutira donc qu'a un avortement. Et, après cette tentative malheureuse, qui achèvera de souligner l'impuissance d'un parti aux abois, on peut s'attendre à voir marcher rapidement la dislocation de la faction républicaine actuellement aux affaires.

La formation d'une majorité gouvernementale, vainement essayée sur le terrain politique, se réalisera-t-elle au moins sur le terrain des aS'aires ?

La form'atian de groupes distincts agricoes, industriels et commerciaux s'inspirant des doctrines économiques les plus opposées pourrait faire concevoir plus d'un doute à cet égard, mais voici que la question se compliquerait aussi du renouvellement des traités de commerce si, comme le bruit en est répandu ici, dans nos cercles d'affaires, les réponses au questionnaire de M. Tirard accusaient une divergence complète d'opinions de la part des chambres de commerce qui ont déjà fait connaître leur sentiment. Ce serait profondément triste s'il devait en être ainsi; c'est pourquoi il faut espérer que le brmt auquel je tais allusion sera au moins démenti par le résultat final de la consultation actuellement en cours.

C'est ce que M. Ranc, de son côté, a expliqué dans l'article de .Pa~s qui se résumait en ces mots « Il faut alléger le cabinet. s

Les autorités civiles et militaires aux colonies

Ce n'est pas seulement au Tonkin, mais dans tous les pays de protectorat et même dans toutes nos colonies, que règne, entre les autorités civiles et militaires, cet antagonisme dont on s'est beaucoup préoccupé, il y a quelques mois, et qui a amené la démission de M. l'amiral Krantz comme ministre de la marine.

C'est là qu'il faut chercher également la raison des mutations qui viennent d'être prescrites dans le personnel militaire en service aux colonies.

On annonce, en eSet, que M. le lieutenant-colonel Reygasse, commandant militaire à la Martinique, dont le temps de service aux colonies ne devait, cependant, expirer qu'au mois de juillet prochain, est relevé de ses fonctions, et remplacé par M. le lieutenant-colonel D&lorme, aide de camp du ministre. De même, M. le commandantBôuïnais, commandant militaire a~ la. Guadeloupe, est envoyé d'oi&ce~uyane,etrem-

placé, à la Guadeloupe, parM.Iecommandant Ebener, de l'infanterie de ma.. rine.

Le .S':cc~, ea enregistrant ces mutations, reconnaît qu'elles ont pour but de couper court aux difneultés qui se sont produites entre les commandants supérieurs des troupes et les gouverneurs ci-~ vils, mais il prétend que ces difficultés sont nées des instructions « fâcheuses et inégales )) données aux officiers du temps de l'amiral Krantz.

M. Barbey a rapporté les instructions de son prédécesseur par une circulaire invitant les chefs des services militaires à se considérer comme placés j sons les ordres des gouverneurs.

Mais cela ne suffit pas au <S~cc~e tMalheureusement, il reste une Bssure par laquelle se glisseront encore à l'avenir bien des abus les commandants des troupes ont conservé la correspondance directe avec la ministre delà marine pour toutes les anah'ea dites <ec~M</MM. On fera bien vite l'expérience que le maintien de cette dualité constitue une ~ource da conflits incessants et de 'difneultés sans is< sue.

Et, poursuivant son but, notre confrère, après avoir établi sans grand'peineque l'attelage à deux, quand les chevaux ti" rent en sens opposé, est, en administra" tion comme dans les choses ordinaires, une absurdité, conclut à l'annihilation da toute indépendance chez les commandants militaires.

Si l'on veut éviter le gâchis qui résultera inévitablement du M:o~Mx vivendi actuellement en vigueur, il est indispensable qua tous les ssrvices ne relèvent aux colonies que d'une autorité unique celle du gouverneur~ et d'une autorité unique en France celle du. ministre des colonies.

Le ~c~e est dans son rôle, et il défend une théorie chère aux républicains. Mais tout en reconnaissant avec lui qua les questions de défense ne peuvent pas être isolées des questions de politique et d'administration générale, nous ne comprenons que trop la répugnance d'un ofa-' .cier supérieur, conscient de sa valeur, à prendre les ordres de M. Germain Casse ou de tout autre fruit sec du parlementarisme élevé aux fonctions de gouverneur colonial.

La situation, telle qu'elle existe, ne peut durer; mais ce n'est pas, croyonsnous, dans le sens indiqué par le ~c~e qu'il conviendrait de la modifier.

L'immigration aux Etats-Unis

Le nombre des immigrants aux EtatsUnis pendant l'année qui finit, est plus faible d'environ 100,000 que l'année dernèire, où il s'est élevé à un peu plus d'un demi-million.

En 1833, 720,000 étrangers sont allés s'établir aux Etats-Unis: c'est le chiSre le plus élevé qu'on ait atteint en une. seule année, et depuis lors, le mouvement a constamment diminué.

L'Allemagne continue de fournir le plus gros contingent, soit près de 100,000 immigrants par an; ensuite viennent l'Angleterre, l'Ecosse, l'Irlande et le pays de Galles qui, cette année, ont donna 140,000.

La Norvège et la Suéde ont envoyé cette année la moyenne ordinaire, c'est-â< dire 45,000 immigrants.

Il est établi que, depuis 1820, les EtatsUnis ont reçu 15 millions d'étrangers. L~ Grande-Bretagne est comprise dans ce chiure pour environ 6 miilions l'Allemagne pour 4,500,000; la Suède et la Nor-: vège, pour 800,000; la France, uour 350,000 l'Irlande seule, pour près de'; 3,500,000.

CH. DEMAtLt.V

BOITE AUX LETTRES

A l'occasion de notre article de l'autre jouf sur la question de l'Opéra, nous avons reç~; deux lettres, l'une do M. Gounod, l'autre d'un vieil abonné que nous n'avions pu rencontrer et qui a bien voulu nous envoyer son avis.

Voici d'abord la lettre de M. Gounod Mon cher Meyer,

Veuillez bien me rendre le service d'insérer, dans le plus prochain numéro d)t GaM~s, la rectification que voici Votre rédacteur, M. Frédéric Gilbert, dans un article d'interview relatif à la question Véronge de la Nux, et daté dm mercredi 8 janvier, m'a prêté, au sujet de la conversation qu'il a eue avec moi, des termes qui paraîtraient, à bon droit, blessants pour les artistes, et que je récuse, comme ayant été pris dans sa fantaisie et non dans mon langage. Je respecte trop, et moi-même, et les artistes avec lesquels je suis en relation constante et amicale, pour me permettre vis-à-vis d'aucun d'eux quoi que ce soit de blessant. Bien à vous,

Ch. GouNOD.

Vendredi 10 janvier 1890.

Voici maintenant la lettre de l'aboRn.ë da l'Opéra:

Monsieur le directeur,

Je vais vous dire bien franchement mon opinion.

» On peut reprocher à MM. Ritt et Gailhard de ne pas observer toutes les clauses du cahier des charges, notamment en ce qui concerne les œuvres nouvelles qu'ils sont tenus de produire. On peut leur en vouloir d'avoir éloigné de la scène de l'Opéra, par des discussions d'intérêt, des artistes dont le public était fort satisfait mais, en somme, c'est aller trop loin que de parler de la décadence de notre Académie de musique/et, en tout cas, s'il y a décadence, il est difûcile d'en rendre responsables MM. R'itt et Gaithard.

Lassalle, Edouard et Jean de Reszke, Mmes Melba et Adiny sont des artistes qu'on nous envie à bon droit. Les seconds rôles sont tenus d'une facon très satisfaisante, et je ne vois pas qu'il y ait en Europe d'Opéra mieux pourvu que le nôtre. de bons artistes, surtout comme ensemble. Il peut y avoir' ailleurs un, deux ou trois meilleurs chanteurs que chez nous, encore faudrait-il pouvoir les faire chanter en français.

» Ce qui rend très difficile la direction da notre Opéra, c'est la différence des goûts du public. Pour satisfaire tout le monde, il faudrait deux ou trois troupes.

» Ainsi, consultez les vieux abonnés, ils sont restés fidèles à l'ancienne méthode, et voudraient toujours entendre ces artistes dont l'art consistait, avant tout, à vaincre les difficultés de l'art. Pour ces amateurs, le chant doit être une continuelle prouesse,unevirtuositéinct;ssante-; peu leur importe le reste.

)) Consultez les jeunes: ils sont habitués à la nouvelle musique, qui n'est qu'une déclamation chantée et.pour eux, la scène doit produire des artistes dramatiques encore plus que des chanteurs.

» Ce n'est pas tout tel amateur tient pour Rossini, Meyerbeer, Gounod.Am"broise Thomas, Verdi tel autre ne veut entendre parler que de Wagner et de sea imitateurs.

» Auquel entendre ? On ne peut négtigef !eg uns pour les autres et, même en ~*J


temant, les deux genres, on trouverait comme mécontents tous ceux qui vendraient que leur ~enrë fut 'excl:us'rt'de tout autre, et.c'est le plus.grand nombre. N Notre chauvinisme, à dire vrai, va un peu trop loin en éliminant de l'Opéra des œuvres étrangères~ dont nous applaudissons les morceaux détachés aux concerts Colonne et Lamoureux. Si les grands théâtres étrangers se soutiennent mieux, c'est qu'ils sont plus éclectiques et donnent du nouveau au public. Nous apportons nos passions politiques au théâtre, et, comme les passions ne raisonnentpas, il est difucile d'en avoir raison.

s C'est là qu'est lagrande dif6culté,etje suis convaincu que cps oeuvres étrangères, auxquelles je ne tiens pas pour ma part, donneraient toutefois une nouvelte vie à notre Opéra, à la condition d'alterner avec l'ancien répertoire.

)) Faut-il remplacer la direction actuelle par une régie; comme à Vienne ou à Saint-Pétersbourg ? Mais là, la direction de l'Opéra est couûée à des hommes haut placés et parfaitement sûrs, et c'est la Cour qui subventionne le théâtre, au fur et à mesure des besoins.

s Ici, chaque ministère nouveau voudrait une nouvelle régie, et l'unique pensée serait de satisfaire les amis et les amies. Tous les six mois, l'administration de l'Opéra serait bouleversée de fond en comble..

» Encore une fois, je reconnais que la direction de MM. Ritt et Gaillard a des côtés défectueux mais ceux qui les remplaceraient ne feraient pas mieux, et, en définitive, il vaut encore mieux lés conserver, tout en leur imposant une plus stricte observation du: cahier des .charges. s

m$MM BES_Tmmm

JusTKE DE pAix DE DouvREs (Calvados) le procès deGyp.

Enfin, Salomon s'est prononcé ) Le tribunal a rendu son jugement, et la justice de notre pays la justice de paix de Douvres-(Calvados) a dit son dernier mot. Son dernier mot, car la sentence est en dernier ressort. Il n'y a pas d'appel 1 II est vrai qu'il y a possibilité et même probabilité de cassation, et que, d'ores et déjà, un pourvoi a été interjeté par les condamnés, c'est-à-dire par Gyp– Mme la comtesse de Martel et ses complices.

Car ils ont été condamnés, il faut bien le dire, et nul n'y a échappé, -ni le gentilhomme campagnard, M. Maurice Isabelle, pour la fête duquel avait été tiré le feu d'artifice, ni le capitaine des pompiers Pinchon, aussi habile à allumer qu'à éteindre les feux, ni Pinchon fils, ni Dominique FJambart, facteur suppléant, ni Enautle marin 1

Or, savez-vous comment a statué l'éminent.jugedepaixM.Ganivet?

Tenant compte sans doute de la situation de iortune des accusés pl-us'encore que de leur responsabilité, il a infligé une amende de cent sous cinq francs à Mme la comtesse de Martel Une amende de trois francs à M. le comte de Blagny et une amende de quarante sous deux francs aux autres coupables. Et voilà comme on punit, en France, le « tapage injurieux et nocturne ». Que les populations se le disent 1

N'est-ce pas admirable ? « Ah si tu savais Gauivet! ))

M. Thévenet, notre illustre garde des sceaux, ne saurait moins faire que de donner de l'avancement à un magistrat si digne de sa connance. Quant au plaignant, M. Henri Gravier.trésorier-payeur général à Versailles et candidat battu, mais pas content, aux dernières élections, tl faut espérer qu'il aura le triomphe modeste en cette circonstance et qu'il sera le premier à introduire un recours en grâce en faveur de cette «bande d'hommes et de femmes ivres )). C'est ainsi qu'il qualifiait les prévenus dans sa plainte 1 Car il n'a pas encore digéré son échec aus élections et ne!edigérera.jamais,etles dix-neuf francs d'amende qu'il a obtenus contre les manifestants de Lion-sur-Mer ne lui rendront pas son siège à la Chambre des députes. `

Il en sera donc pour sa plainte.

Les débats de l'affaire Candrian se sont continués hier, en cour d'assises. M~ Demange a prononcé, pour le sacristain Favreuillf, une plaidoirie qui est un petit chef-d'œuvre de sentiment. Me Leredu et ses confrères plaideront aujourd'hui.

Le verdict, sera rendu ce soir.

TRIBUNAL CORRECTIONNEL Encore UB. CS- ¡ pion 1

Un certain Paul Vanault, se disant comte de Malberg, reçu autrefois à l'Ecole polytechnique, ingénieur civil, déclassé, faiEait, eu apparence, le commerce de marchand de poêles mobiles et aussi, en apparence, du journalisme militaire pour l'étranger, était, en réalité le correspondant de deux espions allemands bien connus, un nommé ou se nommant Strynchant, résidant à Bruxelles, et un nommé de Tirouin, expulsé de France (seulement !) après avoir essayé de se taire livrer un fusil Lebel par un pioupiou qui, de ce chef, a été condamné à la détention perpétuelle.

Yanault, porteur d'un «questionnaire)) » remis par Strynehant, vint trouver un employé au Ministère de la guerre, un nommé Michalet qui va être remercié (et sur-veille, j'espère) lequel a eu, à l'instruction, une attitude des plus douteuses, puisqu'il a prétendu ne pas connaître Vanault, alors que celui-ci avait avoué sa visite au Ministère.

Sa correapondance fut interceptée, et il fut convaincu d'espionnage.

Vanault a été traduit devant la neuvième chambre, présidée par M. Toutée, qui a ordonné le huis-clos. Disons donc seulement que M. le substitut Lombard a requis le maximum, cinq ans de prison. Jugement à huitaine. p

MAITRE X.

.$–

Ne~veUes Diverses LA TEMPÉRATURE

Un terrible cyclone passe enco moment au }ud de Terre-Neuve.

Ce cyclone, qui causera, probablement de grands" désastres, atteindra les côtes anglaises et les côtes de France d'aujourd'hui samedi a lundi.

Des pluies sont tombées sur les Iles Britanniques, dans les régions nord et ouest de la France, sur les Pays-Bas et la Scandinavie.

En Frauce~ le temps est à averses et va reste]' assez doux.

~68 dépêches de Tunisie signalent des pluies abondantes dans toute la régence jusqu'à l'extrême région sud.

A Sfax, des pluies torrentielles ont fait déborder les rivières.

Les dégâts sont' importants dos maisons se sont oifondrees et des animaux ont été emportés par le courant.

L'rNFLUENZA,

Le noftibrc des inhumations a ë!é de SSO hier, A Paris, et ii n'y a eu que 275 décès avant-hier. Donc l'antéhoratiort continue. On écrit au TeMtp~ que l'inHuen~a sévit en ce moment à Rouen '( avec une persistance et une violence desespérantes '). Il n'est pas une famille qui n'ait un ou plusieurs do ses membres atteints par la maladie.

Les services publics souffrent beaucoup de cette situation.

La Compagnie des tramways a dû supprimer plusieurs de ses services par suite du manque de cochers et de conducteurs. A Nantes, l'épidémie a pris une grande extension. Quelques établissements religieux et d'enseignement ont été licenciés. On évalue à dix mille le nombre des malades. On nous écrit de Bordeaux que les décès ont atteint, hier, le chiffre de 33 (la moyenne est de 12).

De Bourges, on nous télégraphie que, depuis huit jours, les boulangers constatent, par suite de l'inûuenza. une diminution de 35 0/0 sur l'ensemble de leur vente quotidienne.

A Marseille, le Nombre des décès a diminué hier.

L'influenza parait en voie de décroissance à Londres. Hier, les entrées dans les hôpitaux ont été sensiblement moins nombreuses que ces jours derniers.

Le Journal MtëMtco~, de Vienne, a établi une statistique d'où il résulterait que, depuis l'invasion du mal,environ 450,000 personnes ont été atteintes dans la capitale de l'Autriche c'est la proportion de quarante pour cent.

A Athènes, l'inûuenza,. qui, jusqu'ici, avait peu d'extension, a sévi tout a coup avec violence dans toutes les classes de la population. L'armée a été éprouvée. Deux régiments ont été envoyés en province.. Les afiaires sont en souffrance.

L'épidémie est entrée, à Brest, dans la période les cas dangereux se produisent. Plusieurs personnes sont mortes des accidents consécutifs de l'inûuenza.

Plusieurs cas fort graves sont signalés. La moitié du personnel des télégraphes est atteint et est remplacé par des soldats. Le nombre des malades augmente à l'hôpital de la marine.

La situation s'améliore au lycée. Les élèves rentreront dimanche.

x.

SUICIDE D'UN ANCIEN COCHER

m

Un sieur Eugène Millon avait été cocher pendant plusieurs années au service d'une grande maison.

Depuis un certain temps il se trouvait sans place, et, âgé d'ailleurs de cinquante-neuf ans, ne parvenait pas à en retrouver une. Il habitait, en dernier lieu, l'hôtel meublé situé au numéro 119 de la rue de Tocqueville.

Désespéré de sa situation, il s armait, hier vers midi, d'une canne-fusil qu'il avait en sa possession et.s'en tirait un coup dans l'oretlle.

La détonation fut entendue par des voisins, qui se précipitèrent dans la chambre où Millon râlait.

Ilaété transporté mourant à l'hôpital Beaujon.

UNE NOUVELLE GRÈVE

Les ouvriers corroyeurs de la Société générale des fournitures militaires, occupés aux ateliers de Saint-Ouen, sont en grève depuis deux jours.

Ils se plaignent du chômage qui s'est produit à la nn du dernier mois et au commencement de celui-ci, chômage qui serait;'dit-on, occasionné par les travaux d'inventaire de fin d'année..

Ils protestent, en outre, contre les dernières réductions de tarif, et demandent qu'on revienne aux anciens prix.

Ils ont tous abandonné les ateliers; les délégués des grévistes se sont présentés a la direction des ateliers de Saint-Ouen~pour formuler leurs revendications on n'a pas voulu les entendre, et la société n'a fait a ses ouvriers aucune proposition pour amener une entente.

Devant cette attitude, les autres ouvriers, parmi lesquels les corroyears font une propagande très active, seraient décidés à suivre l'exemple des grévistes.

Tout fait supposer que la grève va. devenir générale.

Dans une réunion tenue, hier soir, dans un établissement de l'avenue de Saint-Ouen, les corroyeurs ont déclaré qu'ils organiseront une manifestation, si on ne fait droit à leurs revendications.

Ils ont nommé des délégués qui, dans le cas où se prolongerait la grève, seraient chargés d'aller porter devant le ministre de la guerre les griefs de leur corporation. Ces délégués vont se mettre en rapport avec des conseillers municipaux et les députés socialistes de la Chambre.

Ils ont déjà adressé une lettre au député Thivrior, pour lui demander de bien voulcfir défendre leur cause.

MËFIANCE

Avant-hier, un individu, vêtu très eofrectement, se présentait chez la concierge du n" 6 de la rue Velazquez. « Je yiens, dit-U, apporter un paquet que la propriétaire de la maison, Mme la baronne de Bouchoporn, a acheté aux magasins du Printemps. La facture s'élève a G5 francs. »

MmedoBouehepornest en ce moment à son château deFontenailIes. La concierge, à qui était remise une facture portant l'entête des magasins du Printemps, n'hésita pas à donner la somme qu'on lui demandait. Or, Mme de Bouoheporn n'avait rien commandé du tout et le paquet ne contenait que du varech.

Plainte a été portée contre 1 auteur de cette escroquerie, qui est un employé du Printemps renvoyé récemment pour actes d'indélicatesse.

LA REUNION DES COCHERS

Les cochers taisant partie de l'Union sociale ont tenu une grande réunion hier soir, qui a été fort orageuse, et qui s'est terminée fort tard par le vote de Fordre du jour suivant

« Les soussignés, membres de l'Union sociale des cochers, protestent avec vigueur contre la journée de douze heures de travail et le salaire ûxe de sept francs, et repoussent ces deux modes de réglementation comme portant atteinte à la liberté du travail, prient le Conseil municipal de revenir sur son vote du 12 août dernier ayant trait à cette mesure;

,» Maintiennent au contraire avec la plus grande énergie et plus que jamais l'application du compteur horo-kilométriquo avec contrôle, et comme salaire une remise de 33 0/0 du produit de la voiture, seule mesure applicable et conforme aux intérêts et a la liberté de tous et de chacun, a

LA TOMBOLA

Le tirage de la tombola de l'Exposition aura lieu vers la fin du mois. M. Berger attend le retour de M. Tirard, pour lui soumettre un mode rapide et sûr de tirage qui a été combiné par des ingénieurs très compétents.

La réception et le paiement des 5,000 lots de la tombola on tété terminés à la fin de décembre. Les premiers jours de janvier ont été employés & la rédaction du catalogue qui sera publié sous peu, auJoMt'Ma! o/~cte~. Le produit de l'émission sera mis à la disposition du gouvernement.

Il devait, on le sait, être aû'ectë dans la proportion d'un tiers à faciliter le voyage et l'entrée à l'Exposition de- personnes désignées par le ministre du commerce 3~ dans la proportion de deux tiers à acheter des objets pris parmi les produits exposés. 350,000 francs ont été employés pour le:3 voyages en question. 850,000 francs ont servi à l'ashat des lots. La remise de 2 0/0 aux placeurs a laissé entre leurs mains 150,000 francs. Les frais de publicité ont été presque nuls 50,000 francs.

1 Le succès, en somme, a été assez médiocre.

Le tirage aura lieu à l'Hôtel de Ville. PET&T~S f~UVi~M~ES

A l'occasion de l'anniversaire de la BMësnn'.e de Jeanne d'Arc, qui tombe le o janvier, l'Inst- · tut JeMmo-d'Arc a déposé uns fort jolie com'oni'o au pied de la statue de la libératrice de la Franc. place des Pyramides.

t,?s proffMetH's <}a rUnton fmnnsi c d~ cotffure ont <c.'ld.j MC J~itH~t' ))n grmnt concours HCr.erai. qui fmr;t]icu)ct:)ja)tYit;r,da:)sJes matons du Cra)id-0ri<int, rue Cudct, an prolltde la caisse des Victimes du devoir.

XV)LL-FURET

Conseil du docteur

Pourquoi s'effrayer des troubles plus ou moins graves de la maladie énigma.tique qui bouleverse l'Europe ? lorsqu'il est si iacile d'être a l'abri de ses ravages, par le simple emploi de l'élixir MiUion, dont )e succès est toujours certain, car il a fait ses preuves et, nous ne saurions assez le répéter avec cet élixir, pas de danger possible dans cette maladie épidémique.

NECROLOGIE

Nous apprenons la mort de M. Charles Coppens, qui a succombé, à l'âge de soixante ans, aune pneumonie infectieuse qui s'était déclarée mardi dernier. Le déiunt laisse une fille unique, la marquise de Massa, née de son premier mariage a.vec Mlle Bignan.

M. Coppens avait épousé, en secondes noces, Mlle de Lostende, fille du défunt général baron de Lostende.

On annonce la mort de M. Archibald Macdonald, décédé à Sandringham, lundi dernier.

Le défunt, ami intime du prince de Galles, avait accompagné le Prince aux Indes et dans ses plus importants -voyages.

Cette mort a vivement affecté le prince et la princesse de Galles.

C'est par erreur que notre corréspondant de Blois nous a télégraphié la nouvelle de la mort de la baronne Lucas, née Jeanne-Marie-Victoire de Leyssac. Nous sommes ainsi heureux de pouvoir rassurer les parents et les amis de la famille de Leyssac. `

Le baron Jules d'Apat vient de mourir à Pau.

Ancien élève de l'Ecole navale de Brest, M. d'Apat prit part, au siège de Sébastopol, comme commandant d'une des batteries de marine détachées à terre. Une dépèche de Lyon nous annonce la mort, dans cette ville, de M. Léon Segonne, directeur de l'intendance du gouvernement militaire de Lyon, qui a succombé, hier, aux suites de l'influenza. Hier matin, à dix heures, ont eu lieu, à Cannes, en l'église Notre-Dame-des-Pins, les obsèques de M. Louis-Maxime baron Jard-Panvillier,dont nous avons annoncé é la mort.

Le deuil était conduit par les deux fils. MM. Louis et Raoul Jard-PanviIlier, et le gendre, le baron Jean de Kiopstein, chef d'escadron, revenu précipitamment de Lunéville avec sa femme.

L'abbé Chaude oinciait.

Remarqué dans l'assistance MM. Hennessy, beau-frëre du défunt; de Saugy, vicomte de la Lande, de Clercq, ancien député; comte de Tocqueville, docteur Charpentier, colonel Aubernon, comte de Pourtalës, de Casembroot, chambellan du roi des Pays-Bas; ;MaIlet, banquier; de Fontenay, Baboin, comte de Leusse, vicomte de Labrosse, etc.

Le corps, remis au dépositoire de Cannes, sera transporté plus tard dans le caveau de famille, au cimetière Montparnasse, à Paris.

Mgr Gouzot, archevêque d'Auch, vient d'avoir la douleur de perdre sa mère. C'était une sainte et digne femme, qui consacra toute sa vie à faire discrètement le bien avec une bonté et une modestie admirables.

Du Mans, on annonce la mort. de M. de Maisonneuve, qui a été enlevé presque subitement à la tendresse des siens par une nuxion de poitrine.

La noblesse et la loyauté de son caractère, la droiture de son jugement, en. avaient fait une personnalité, qui laissera un vide profond dans la société mancelle.

M. Ténot, rédacteur en chef de la <?:ronde, ancien député opportuniste, est mort, hier matin, à Bordeaux, d'une pneumonie. Il était âgé de cinquante et un ans.

A la même heure, un autre rédacteur du même journal, M. Coulon, succombait, à l'âge de trente-neuf ans, aux suites d'une blessure, reçue en duel, il y a quelques années, et qui s'était rouverte. PAUL ROCHE

LE ~®L

De l'avis des clients mêmes de la maison, l'administration du Grand-Hôtel a fait une chose vraiment pratique et intelligente en faisant établir le plan-tarif de l'hôtel.

Grâce à ce plan, fait d'une manière extra-compréhensible, le client peut, à mille lieues de distance, assis au coin de son feu, les pieds sur les chenets, choisir l'étage et la chambre qu'il veut habiter. L'administration envoie ce plan franco sur demande. Comme il contient aussi le tarif de tous les accessoires, on se rend ainsi compte qu'on peut loger au GrandHôtel, à partir de cinq irancs' ou en prenant l'abonnement de vingt francs par jour, qui comprend: le logement, le service, l'éclairage, la nourriture avec trois repas par jour, vin compris et dînersconcerts certains jours de la semaine.

T T~ T~TDT~TV'DirQ'

LiLb i'iti~Mli~iti~b

~THËATRE-LiBRE. Le.PatM d'SM<rMt, pièce en deux actes, en prose, de Tourgueneif, adaptation de M. Armand Ephraim et Wiliy-Sehutz. En ~~<resse, pièce en un acte, de M. Henry Fevre.

« Pourquoi qu'il s'appelle Bragance? N, se demandait le pauvre chansonnier MacNab dans sa célèbre romance ~E'a'pM~sion. Pourquoi les personnages de .Pa!M ~'aM~'M! se namment-ils l'un Paul Nicolaeviteh Eletski, l'autre Vasili Semenovitcb Kousovkine, un troisième Ivan Kousmitch IvanoS et un quatrième Konstantinovitch Tremblinsky? Je sens bien l'intention des auteurs, adaptateurs d'une œuvre russe, d'un écrivain russe, mettant en scène des mœurs russes. Ils ont sans doute voulu nous convaincre de la vérité des tableaux qu'ils nous présentaient, en ne nous faisant pas grâce d'un seul des noms russes des personnages.

Mais cette kyrielle d'appellations patronymiques, complique singulièrement la tâche du critique et augmente l'ennui du lecteur. Pour ne pas couvrir tout mon papier de ces noms multiples, me voiià réduit à amputer les actears des mots oui serventàles désigner. Il le fau!pourtant, de peur de paraître m'exprimer en volapük.

Le .?& d'a'M~: met en scène un cut.j tros particulier de la vie rurale dans les provinces russes. Le héros est un très

vieux nob!e ruiné de père ennis et vivant en parasite, de I:). charité familière d'un riche gentilhomme.

Avili, dégradé et abêti, plus méprisé qu'un moujik et pourtant traité comme un égal par son hôte, le vieux Vasili se fait tout plat et tout petite se résignant à servir de bounbn à celui qui le nourrit. Un jour qu'on le fait boire plus que de raison, et qu'on lui inflige des farces par trop blessantes, il se redresse, ivre, furieux, et réclame le respect qui lui est du, car il est le père adultérin de la femme de son hôte. S'il a gardé le secret, c'est sans doute pour qu'on ne lui retire pas la pâtée. Cette révélation cause quelque ennui au mari, blessé dans son amourpropre. Aussi essaie-t-il d'obtenir du vieil ivrogne la rétractation, à prix d'argent, de son aveu,, humiliant pour la iamille. Le parasite se souvient un instant qu'il est gentilhomme; mais, à la En, il l'oublie, pour ne pas causer d'ennui à sa Elle, et puis parce qu'il faut vivre.

Ces scènes de mœurs, présentées avec un grand talent par TourgueneS sont tort curieuses en leur étrangeté. L'existence misérable de ces nobles déchus, vivant de miettes et d'humiliations., doit constituer un des traits caractéristiques de la vie de château en province, car elle est rappelée avec insistance dans la plupart des romans et des œuvres théâtrales des écrivains russes ou d'origine slave. Les pauvres nobles forment sans doute la clientèle, au sens latin du mot, des grands propriétaires. Je regarde avec une surprise bien naturelle les faits et gestes de ces misérables hères mais je n'y prends pas tin plaisir très vif, car je ne connais pas, je ne comprends pas les ori- r ginaux dont on me montre les caricatures ou, du moins, les croquis.

Et puis, ils sont tristes, tous ces personnages de la littérature jusse, tristes et attristants, et écœurants., et désespérants. Ce n'est pas sans chagrin que je les vois, depuis vingt ans, se glisser petit à petit dans nos livres, sur nos théâtres., nous pénétrer de leur mélancolie, de leur désespérance, et aggraver de leur platitude intellectuelle, de leur résignation irritante, les lamentations du Nirvana et les imprécations géniales de Shopénha.uer. Cela devient lugubre, à la un! Qu'on me ramène a M.Scribe etàPaul de Kock, carrément) La vie est trop courte pour que je consente à m'amuser en m'ennuyant si fort..

M. Antoine a mérité, dans le personnage du vieux parasite, le très grand succès qui lui a été fait. Il y a dans cet artiste une science de composition, une intensité d'expression et, surtout, une uamme intérieure qui lui assurent une place à part parmi les comédiens de son temps. Il n'a pas de voix, il manque de prestance et même de tenue, il a l'air de s'abandonner. Ne vous y nez pas. Le voilà debout, il vous prend, vous tient, vous pénètre, vous émeut, vous secoue et vous laisse surpris d'une telle puissance se dégageant d'un artiste si. grêle.

Nous avons vu, à la fin., un vieux monsieur nommé Andoche, qui a retiré trois fois ses sabots, tandis que sa femme trempait !a. soupe. Cette scène d'Intérieur, d'une saisissante vérité, est l'ornement et le charme d'une pièce en un acte, intitulée de~ress~. Sujet sommaire, conforme aux rites de la nouvelle chapelle dramatique. Andoche est un aubergiste retiré. Il a de quoi vivre, strictement. Il végète, chichement, entre sa femme et sa Elle Aline. C'est un bon homme, ronchonneur et attendri.

Son pupille Adrien est un déclassé qui, petit à petit, de fainéantise en paresse, s'est laissé choir dans la plus crapuleuse misère. Ventre creux, traînant des guenilles, moitié loup, moitié goret, il vient supplier son tuteur de lui prêter deux cents francs pour aller à Buenos-Ayres. Andoche refuse la somme demandée par le mauvais drôle; mais cependant, apitoyé, tl lui onre l'hospitalité pour une nuit et lui met cinquante francs dans la main. Après quoi, il ôte ses sabots et va se coucher.

Ce vieillard imprudent a une fâcheuse habitude. Quand il a de l'argent, il l'enferme dans le tiroir d'un secrétaire placé dans la salle à manger et, au lieu de mettre la clef du meuble dans sa poche, ii la dépose sur le bord d'une vieille pendule. Mettant à profit cette bizarrerie, Adrien, la nuit venue, sort de sa chambre et vote l'argent qu'on lui a refusé. Comme à travers le trou de la serrure de sa chambre, Aline, nile Andoche, a vu travailler son ami d'enfance, elle crie « Au voleur a n Andocbe père et mère rattrapent Adrien., qui restitue l'argent. Tout à iait ému au spectacle d'une telle détresse, le vieil aubergiste se décide alors à payer à son pupille le voyage aux pays argentins. Il remet ses souliers et conduit Adrien au chemin de fer. Le rideau baisse.

L'auteur de cette comédie est M. Henry Fëvre. On lui doit deux livres l'un, inti- tulé ~4Mi!oMr dM c~oc/ter, a fait, jadis, quelque tapage l'autre a pour titre ~LM Foy~ ~'a;r~es. Le jeune écrivain est pessimiste. socialiste et lettré. On dit qu'il a du talent. Il en fait, à mon sens, un ennuyeux usage. ~re~se est joué supérieurement par M. Antoine, Mlles Barny et Luce Colas M. Paul Cléry ôte ses sabots avec autorité et met ses pantoufles avec conviction.

HECTOR PESSARD

La Soirée Parisienne LE P~/N D'AUTRE EW DETRE.S.SE Le ciel m'est témoin que, pour rien au monde, je ne voudrais me brouiller avec !a Russie. Je t'ai sufnsamment prouvé, l'autre soir, en applaudissant, dans tes DaH!c~e~ l'histoire de la chasse à l'ours, et même en acclamant, au Cirque d'Eté, l'ingénieux quadrille dans lequel on voit un Cosaque du Don et un beau cuirassier danser la pastourelle en entrelaçant leurs drapeaux. Mais, entre nous, ne trouvez-vous pas que, depuis quelque temps, on abuse un peu des pièces russes Car le Pa:?i ~'au~ru; se passe encore dans le pays des traîneaux et du caviar. Ce n'est autre chose que l'adaptation, par MM. Armand Ephraim et Willy-Schutz, d'une pièce d'IvanSerguéitch TourgueneËF. C'est assez vous dire que tous les personnages portent des bottes. Dieu les belles bottes 11 y en a de toutes les dimensions et de toutes les couleurs bottes simples, bottes de luxe, bottes molles, à l'écuyère* et autres, sans oublier celles de M. Philipon, qui sont en zinc. Naturellement, c'est M. Antoine qui, en sa qualité de directeur, porte la paire de bottes !a plus somptueuse. Les autres interprètes portent des bottes plus ou moins importantes~ suivant leur position sociale.

Je n'oserais affirmer que toutes ces bottes aient été écoutées avec le respect qu'elles méritaient. Le public, un peu gouailleur, a légèrement égayé le second acte, précaution que les auteurs avaient d'ailleurs oublié de prendre. Il m'a même semblé qu'on riait un peu au hasard, sans trop savoir pourquoi, mais, de préférence, aux passages dramatiques. Cela n'a pas empêché M. Antoine d'avoir un succès personnel très vif et très mérité. Sa scène d'i~vressc est vraiment nature et très observée. !i i y a là des hoquets vécus et un commencement de mai de cœur remarquablement étu-

die. Nous reprocherons seulement à M. Antoine de n'avoir pas osé .a))er jusqu'au bout. On fait du théâtre fibre'ou on n'en fait pas,et, quand on en fait, i! ne faut reculer devant rien. Il est vrai que le directeur-acteur est un homme charmant et que, dans son amabilité, il tient à ne piquer personne, fût-ce l'animât à qui l'on doit de si belles fourrures, lors qu'il est bleu.

Dans la Détresse, comédie en un acte de A~ Henry Fevre, il n'y a pas de bottes. M. Paul Cléry y porte des sabots, M. Antoine des souliers éculés, Mme Barny des chaussons et Mlle Luce Colas des pantourtes. Toutes ces chaussures gravitent autour d'une lampe allumée, d'une soupe à l'oignon et de quelques théories socialistes. Ajoutez-y un lot de guenilles. La pièce n'a pas dû coûter cher à monter. Mais le plus beau c'est quand les deux dames, réveillées au milieu de la nuit, sortent de leurs chambres en chemise. Voilà un spectacle réconfortant, instructif et bien nouveau théâtre Jamais Marivaux ni Meilhac n'auraient pensé à celle-là, c'est une tache dans leur répertoire, pourtant si brillant.

Et cela prouve, une fois de plus, la supériorité du théâtre français sur le théâtre russe. Mettez donc des femmes en chemise dans une pièce russe; elles mourraient de.froid! 1 FtUMOUSSE

GRIPPE-RHUMES Pâte d.NaK La librairie Hachette publie un ouvrage des plus intéressants la DeHw~Mce ~'jE'MMM-.PfK'TMt, d'après les lettres de H.-M. Stantey, documents authentiques de l'expédition du célèbre explorateur.

(Voir aux annonces.)

LE NMVEL :MP@T SUR LES CERCLES

Un projet de loi, voté déjà par la Chambre des députés, trappe les cercles d'un nouvel impôt et prélève vingt pour cent sur leurs recettes totales. Il ne manque plus que l'assentiment du Sénat. Sur cette question, un haut fonctionnaire de la Sûreté générale a été consulté. Il a répondu que l'impôt nouveau serait, pour les cercles, quelque chose d'analogue au prélèvement fait par l'Assistance publique sur les recettes des théâtres.

Les 20 0/0 dont il s'agit seront pris sur la totalité des recettes du cercle cagnotte, repas, consommations, sans préjudice de l'impôt de capitation, cote personnelle de vingt irancs, payée à l'Etat par l'administration de chaque cercle, pour chacun de ses membres.

Le nouvel impôt assurera à l'Etat des revenus appréciables, dit-on.

Nous nous sommes livré à une enquête approfondie. Nous sommes allé dans les cercles de toute catégorie. Et nous en sommes revenu avec cette certitude que les grands clubs n'avaient rien à craindre de la nouvelle loi, et que ceux-là seuls pourraient en souSrir et même en mourir tous les « pontes » sont admis sans références aucunes, pourvu qu'ils aient de l'argent, ceux dans lesquels on entre comme dans du -beurre, suivant l'expression de notre confrère Mirbeau.

Les grands cercles, en effet, sont des associations de gens bien élevés, indifférents aux sacrifices que l'Etat peut leur demander. Que l'U~tOM, par exemple, soit imposée de 10, de 20, de 30 0/0, le club n'en subsistera pas moins. Tout différent est le cas des cercles secondaires, dont les tenanciers n'ont qu'un but: réaliser des bénénces.

Toutes les recettes du cercle seront imposées. Voyons quelles sont ces recettes c'est d'abord la cagnotte, puis les cotisations, les repas et les consommations.

Dans les tripots, ou on n'a qu'une idée réunir le plus grand nombre possible de clients ayant de l'argent, on se montre très coulant sur le chapitre des admissions. De parrains, il n'en est pas besoin; la cotisation, on ne la demande jamais, Dourvu que l'on fasse aller la partie. Restent les repas et la cagnotte. Les repas, un membre sur dix les paie. mais, comme la gratuité du dîner peut entraîner la fermeture pour le cercle oui a recours à ce moyen d'attirer les pontes, on établit pour chaque membre un compte fictif, point n'est besoin de le dire qui n'est jamais soldé. M. un tel se soucie peu des trois ou quatre mille francs qu'il doit à l'administration de son cercle il sait que c'est « pour la frime », qu'on ne les lui réclamera jamais,et d'ailleurs, les lui réclamerait-on qu'il ne les paierait pas.

Nous n'avons donc plus que la cagnotte, c'est-à-dire la retenue faite par le cercle sur les mises, les enjeux des joueurs, pour le baccara, le chemin-de-fer et pour les petits jeux comme le whist, le, rubicon, le chinois, la chouette, l'écarté. Comment fera-t-on pour contrôler les recettes réalisées par la cagnotte ? On le pourra en établissant dans chaque cercle un agent du gouvernement, qui sera lorsque la partie finie, le commissaire des jeux de service inscrira sur le tableau d'appel des pontes la somme totale trouvée dans la. boite. Cela vaudra mieux, pour le gouvernement que d'avoir des employés faisant le matin leur tournée. Il ne faut pas tenter le diable, le patron d'un tripot non plus, et, entre l'heure où le dernier banquier a quitté la place et celle où l'agent du gouvernement ferait sa visite, il y aurait place pour un tripatouillage de la cagnotte que l'Etat a le droit, le devoir de prévenir.

Et puis, quelle cagnotte imposera-t-on ? La vraie, ou bien la seconde cagnotte, celle des croupiers, dans laquelle s'entassent les pourboires donnés par les pontes et que le chef de partie partage entre ses associés et le patron du tripot ?

On n'a pas le droit de venir fouiller ma cagnotte, nous disait hier le directeur d'un cercle. Cela, d'ailleurs, est presque impraticable. Pourquoi ne pas se baser sur la moyenne des recettes de nos trois dernières années; pourquoi, aussi, ne pas tabler sur nos recettes totales, telles que les établit notre comptabilité, que l'on pourrait à la rigueur vériner?.

Mais comment la vériner, cette comptabilité ? qui empêche le directeur du cercle de majorer les indemnités qu'il donne aux membres du comité, le ehilfre des jetons de présence qu'il leur paie, les appointements qu'il alloue aux artistes recrutés pour les fêtes ? 2

La conclusion de tout ceci, c'est que les patrons de tripots sont complètement afiolés l'Exposition leur a bien amené quelques rastaquouères, teneurs de banques productives; mais adieu, paniers, les vendanges sont faites. Ou n'a plus d'argent, et si on en a encore, on n'éprouve plus le besoin de se le faire enlever par les philosophes habitués des « claque-dents ».

On a parlé d'établir une boite dans la) fuelle, au lieu de jetons, l'argent serait ( enferme, et dont seuls les, agents du Use t auraient la clef

Et nous avions raison de dire, en commençant, que la loi en question, si elle est votée par le Sénat, serait la ruine des tripots, de ces maisons, abattues par M. Cames<;asse il y a quelques années, et relevées par l'intervention de personnages politiques influents.

EDMOND LE ROY

L A BOURSE ~n re~~re~t 10 j'aKp~r 1890

Le 3 0/0 a monté de 10 c., à 87 65.

L'Amortissable, de 22 e. 1/2, à 92 57 1/2. Le 4 1/3, de 7 c. 1/3, à 106 57 1/3.

Nos fonds ont remonté, malgré la faiblesse de la rente Extérieure, sur la nouvelle de l'aggravation de la maladie du roi Alphonse XIII, et malgré le caractère peu satisfaisant du rendement des impôts en décembre 1889. On verra plus loin quelle a été la moins" value du produit des impôts et revenus indirects en fin d'année.

C'est le revers de la médaille des Expositions, et aussi le fâcheux résultat du trouble jeté par l'épidémie régnante dans le mouvement des 'transactions.

Mais la Bourse a tenu compte, avant tout, de l'amélioration qui paraît se dessiner sur le marché monétaire à Londres, où le bilan de la Banque d'Angleterre a produit un bon. eSet hier, et calmé les craintes d'un renchérissement sérieux des reports pour la liquidation de lundi prochain.

C'est de l'abondance et de l'adoucissement des conditions de l'argent, en janvier, nous l'avons dit. que pourra dépendre la marche. d'une nouvelle et fructueuse campagne do hausse.

Autre observation que nous avons déjà eu l'occasion de faire :les rentes françaises, comme les fonds étrangers, ont réagi .contre la solidarité qu'est souvent tentée d'établir l'opinion publique, sous la pression d'un événement soudain, entre tous les fonds d'Etat.

On l'a vu récemment, lors de la grande baisse sur les fonds brésiliens au lendemain de la révolution du 15 novembre. Nos Hentes ont commencé par fléchir avec les rentes du Brésil. Puis celles-ci ont continué seules le mouvement rétrogradé, tandis qu'ailleurs une reprise se produisait.

Il en serait ainsi, toute proportion gardée, si le petit roi d'Espagne succombait. La. rente Extérieure baisserait peut-être encore, au- r moins provisoirement mais co mouvement n'aflecterait plus le reste de In. cote. Il reste d'aiUeurs, parait-il quelque espoirde guérison pour Alphonse XIII. En ce cas, il faudrait s'attendre à une vive reprise sur les cours actuels qui ont varié do 70 75 a 71 fr.

II parait que le gouvernement provisoire a Rio-Janeiro a résolu, d'un trait de plume, le problème de la séparation de l'Egme et de l'Etat. A la bonne heure Voila qni va: rassurer la Bourse et surtout améliorer ]a. rentrée des impôts. Du coup, la rente 4 0/0 a été cotée 77. Les rachats du découvert y ont sans doute été pour quelque chose. Revenant aux fonds russes et aux cours du rouble, on constate un mouvement deprogression plus ou moins lent, mais régulier et continu.

Voici les Consolidés 4 0/0, sur lesquels un. coupon trimestriel vient d'être détaché, déjà relevés à 93 francs.

Pas de changement sur l'Italien, le Hon- = grois, le Turc et l'Unifiée.

Du côté des valeurs, le grand mouvement de la journée a été celui do ]a Banque d.e France. 140 fr. de hausse, a 4,370 1

II n'était plus question, a. propos de ces achats, d'une élévation du taux de l'escompta et des bénéfices à en provenir. Mais on parlait du renouvellement du privilège, avec c toute sorte d'avantages pour notre grand établissement de crédit.

Il nous semble qu'on se lance dans do bien hardies hypothèses, et que les plus avisés seraient fort embarrassés de désigner clairement les avantages que la Banque serait ainsi à peu près assurée d'obtenir.

Nous avons la satisfaction de voir la cote confirmer nos prévisions sur le Télégraphe da; Paris à New-York. Encore 8 75 de hausse a 167 50. Ce n'est pas le terme du mouvement, qui se rattache à d'importantes combinaiLes titres des Sociétés de crédit, en général, gardent une immobilité lasse. Le Crédit mobilier, cependant, a baissé de 3 75 à 430. sons en voie d'aboutir et dont nous parlerons dans notre revue financière de la semaine. BANQUE D'ÉTAT, jp!ace de la JSoMrse.

Rendement des impôts. Le produit des impôts et revenus indirects, pour le mois de décembre dernier, est inférieur de 6,946,000 francs aux éva!uations budgétaires et infé- rieur de 8,969,100 fr. au résultat de décembre

1888.

Le produit pour l'année 1889 tout entière présente une plus-value de 20,804,600 fr. par rapport aux évaluations budgétaires et une plus-value de 15,400,600 fr. par rapport atl résultat de l'année 1888.

B. dE.

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Hongrois. 871/16,1/8

Italien 9332,30

Rus.e'(80). 035/8,11/16

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Decauvitte. 503 ;o

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PROVINCE ET ETRANGER

CHARLEROI. La GtM-~te ~e C/to-~rot~ ` apprend que deux ou trois sociétés bouilliéres vont commencer l'essai d'une réduction d'une,' heure. 11 est douteux que les mineurs se con. tentent de cette-concession.

Les sociétés de Martinelle et de Couiltet; ont été obligées de suspendre le travail. D'au~ tre part, on annonce que plusieurs verreries, qui sont absolument à court de charbon, vont se voir forcées de faire a four mort Le mouvement a gagne lo Centre. Au pays de Liège, l'amélioratton constatée


,o®

hier n'a pas persovéréF On compte trois nulle, manquants aux traita de ce matin.

Il y a e~:t)etnent une aggravation à Kessales et a llers'a!. 0

Des grèves partielles sont cons'atées à la Concorde et La Haye. Par contre, tes ouvriers de Cock"riU et de Marikays ont repris le travail.

CRESPiN. Le travail a repris aujourd'hui au charbonnage de Sous-Qnargnon, des Pâturages et de Wasmes, ainsi qu'aux SeizeActions, aux mines de Balles-et-Bonnes, et aux produits du Ftenu.

BLANC-MISSERON. II reste encore, dans les bassins, 3;000 grévistes. Des augmentations ayant été accordées un peu partout, on espère que la grève sera bientôt terminée.

RODEZ. Le fameux Boudes ne s'est pas resigné à accepter la condamnation aux travaux forcer a perpétuité prononcée coutre lui par la cour d'assises.

Vers minuit, il a tenté de s'évader de la prison de Rodez en compagnia de deux de ees codétenus.

Les fugitifs~ qui avaient tressé des cordes avec leurs draps de lit, ont été surpris au moment ils escaladaient un dos murs intérieurs de ia prison.

Ils ont été réintégrés en cellule.

LEIPZIG. Les fabriquas d'armes de Thuringe -viennent d'expédier au Brésil 10,000 fusils et 300 revolvers qui leur ont été commandés par le gouvernement de Rio-Janeiro. '1 On dit que ce n'est qu'un premier envoi, que d'autres suivront de près.

FRIBOURG. Le traité, relatif à l'Université de Fribourg a été signé le 4 courant ~ntre le gouvernement du canton de Fribourg et le général de l'ordre des Dominicains.

En vertu do ce traité, trois Përes Dominicains occuperont trois chaires de philosophie st cinq des chaires de théologie de ceUe nouvelle Université internationale.

Le gouvernement suisse approuve le traité et ne mettra -aucun obstacle à l'installation des Dominicains en Suisse.

L'ordre des Dominicains enverra ses membres les plus remarquables, recrutés dans toutes les nations, pour occuper ces huit chaires. FONTAINEBLEAU.– En raison des augmentations à faire dans le cadre de l'artillerie, quarante élèves de deuxième année de 1 l'Ecole polytechnique seront envoyés à l'Ecole d'application de Fontainebleau en qualité d'élèves-officiers. Les quarante polytechniciens désignés par la voie du concours sont arrivés hier a Fontainebleau et ont été présentés par le général Hartung, qui commande t'Ecole d'application, aux capitaines instructeurs chargés des nouveaux venus.

Ceux-ci formeront deux brigades composées chacune de vingt élèves, placés sous les ordres d'un capitaine. Ils conserveront leur tenue de polytechniciens jusqu'au le'' octobre prochain, date à laquelle ils seront nommés soustieutenants.

BEULIN. Les~[ectu)ns duReichstag sontûxéesau 20 février. C'est 'une ordon~ nance impériale, en date du 8 janvier, qui a annoncé cette grande nouvelle, d'autant plus surprenante que la session actuelle, n'est pas encore close et que le budget n'est pas complètement voté.

–Le nombre des maisons de Berlin a aug<mant6, l'année passée, de 660 et s'élève actuellement, en ehiSres~'onds, a 31,000. Le résultat du procès d'E'berfeld est décidément un successeur les socialistes la meilleure preuve que le gouvernement a senti son prestige quelque peu atteint par le verdict, c'est que le ministère public vient d'interjeter appel. De leur côté, les socialistes payent d'audace ceux d'entre eux qui avaient été cojndamnés se sont aussi pouvus en appel.

On vient de déposer un projet de loi ouvrant un crédit de 900,000 marks pour la. sub-

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Le 13 janvier

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vention. d'une ligne aHem~n''Io :do paquebots-

entre Hamboufget Zanzibar ils toucheraientdass un port de Hollande ou de Belgique et à Lisbonne, prendraient la poste & Port-Saïd et iraient jusqu'à la bai& de Delagoa. Si la compagnie veut pousser jusqu'à Natal, elle sera libre de le faire, mais à ses propres frais. Cette somme annuelle de 900,000 marks lui serait garantie pour dix ans et représenterait environ 4 marks 16 par mille marin. Ce projet est très discute.

VIENNE. Comme il était à prévoir, les conférences qui se poursuivent à Vienne, sous les auspices du comte Taaffe, en vue de rétablir l'entente entre les Tchèques et les Allemands n'ont donné, jusqu'à présent, aucun résultat appréciable, bien que l'on multiplie, en haut lieu, les prévenances en l'honneur des délégués des deux partis. Ainsi l'Empereur leur a offert lundi un diner dans lequel le couvert avait été mis de telle façon qu'an délégué tchèque se trouvait à côté d'un délégué allemand. La meilleure entente a régné à table; mais après le festin on s'est retrouvé devant les mêmes prétentions inconciliables.

Depuis 1879, le mouvement tchèque a pris une allure qui n'était pas celle, évidemment, qu'on eût voulu, à Berlin, lui imprimer. M. de Bismarck a fait là un faux calcul. On ne parait avoir, dans les résultats des conférences de Vienne, qu'une très médiocre confiance, autant parmi les Tchèques que parmi les Allemands.

Les deux principales questions sur lesquelles portent les pourparlers sont, d'une part, la division administrative de la Boh&me en deux sections correspondant à la langue que l'on parle en majorité dans les districts d'autre part,, un règlement pour les écoles, d'après le même système.

BORDEAUX. La chambre de commerce de Bordeaux, après avoir examiné la circulaire ministérielle du 23 décembre, relative au régime économique, et le questionnaire y annexé, s'est prononcée pour la dénonciation des traités de commerce existants et pour leur remplacement par de nouveaux traités sagement combinés.

La chambre de commerce tait appel au concours d&s syndicats professionnels, négociants, etc., pour lui iournir les observations techniques qu'ils pourraient avoir à présenter en réponse au questionnaire du ministre. LE HAVRE. Un petit vapeur irançais, ~H!K!<t, capitaine Basroger, allant du Havre à Hambourg avec un chargement complet de marchandises, vient de sauver, dans la mer J du Nord, 500 passagers d'un navire hollandais, T~erd~w, qui, à la suite d'une terrible collision avec un steamer anglais, deve- naient la proie des flots et étaient condamnés à une mort certaine.

Les deux bateaux, anglais et hollandais, s 'étaient rencontrés avec une telle force, qu'ils sont restés fixés l'un dans l'autre, pendant trois heures, avant de couler. Jamais collision n'avait été plus forte, jamais désastre n'aurait été plus triste, car, à part les 5G hommns de l'équipage, il n'y avait guère; sur~e ~eet'(!aM, que des femmes et des enfants.

Par bonheur, le vapeur français aperçut les carcasses des deux navires et s'arrêta. et par sa présence d'esprit, par les précautions infinies qu'il combina, le capitaine Basroger put tout sauver.

On assure que celui-ci va recevoir la croix de la Légion d'honneur.

LYON. Un incendie s'est déclaré à onze heures et demie ce matin, chez M. Ulysse Pila, une des grandes maisons de soieries de Lyon, et n'a pas tardé à prendre des proportions considérabies.

La feu a pris dans une soupente au-dessous de laquelle se trouve un calorifère. On ne sait depuis combien de temps le feu couvait en tout cas, a onze heures et demie une épaisse fumée sortit tout à coup par une fenêtre.

JPoMr Xes \P~ccmeM~s t!e ~'oM~s He~8e'~M.eme~%8 8Mr toM~es ~es F~e~rs tjMjBm oaasa C!ox~s.TjLlte~ le BaaBBBBBa )~ 1Q Fsbg~es de Texte. ~:S 000 A.~OOIlH-éS FeLra.issa.nt tous les Dim.scr~cn.es Le Nouveau Journal Financier est aujourd'hui le plus répandu des journaux financiers S" Les Tirages à venir, etc..

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'ùnecSedtfSn~ finaneières. POUR LA FRANCE, f% Francs POURî/ÊTRAmR;

Une Revue des valeurs minières et des valeurs non cotées. LES COLONIES t=*AR FranCS !<'Le Compte-rendu des Assemblées.. cïf~fe~cfnoo~fMc .,<C'N ,9~'F t.F 6eLesRecettesdesCheminsdeferetIebiIandesprmc:pa!esSociétésindustrieUesounnanciÈres. ~rt.~t.MCE-<Vt eSaBS y L'Échéance des Coupons. Un mémento des porteurs de titres, comprenant les convocations f.es Ah)memeiits M NOUVEAU JOURNAL FINANCIER pecveat être pris MM frais dans hM tes BmMx (h Poste. d'assemblées,tesappeisdefonds,répartitions,constitutionsdeSociét.és,Avisdes Liquidateurs ouSyndics,etc. iLe moatant cfe jfAbonnementjpeu~ être envoyé en Tjmbres-poste. ADMINISTRATION DU JOURNAL: 3.~ ~1~J~

Le concierges-donné l'alarme et aussitôt la pompe à vapeur et plusieurs pomper à, bras sont arrivées sur les lieux.

La soie étant, peu combustible, une tumée épaisse a continué sortir de t'amas de marchandises qui se trouvaient dans les magasins.

On s'est empressé de retirer les ballots mais presque tous sont endommagés. Ce n'est qu'à quatre heures qu'on est arrive à se rendre maitre du feu qui s'était déclaré chez M. Ulysse Pila.

Les magasins contenaient huit cents ballots de soie, représentant une valeur de trois millions. Sur ces huit cents ballots, deux cents ont été entièrement brûlés, trois cents sont détériorés par l'eau, et trois cents on t pu être sauvés intacts.

Les dégâts sont couverts par des assurances.

Courrier des SpeeMes Grande a été notre surprise, hier, dans l'après-midi, en passant devant une colonne Morris, de voir l'affiche de la Renaissance traversée par une bande blanche, avec ces mots .ReMc~e~)OM)' cause de c~sM~OMeM~ ~t}'ec~OM. -Proe/:t!tKcwcK<, reoMt'er<Mre. l Nous sommes allé aux renseignements, et voici ce que nous avons appris. Dans la matinée d'hier, avait eu lieu une réunion des actionnaires de ce théâtre, dans laquelle on avait décidé de retirer a M. Letombe les pouvoirs directoriaux et 1~ gérance. Dans la même assemblée, il a été décidé d'offrir la succession de M. Letombe a M. Fernand Samuel qui, l'on s'en souvient, dirigea,pendant plusieurs années, avec grande habileté, cette scène.

M. Fernand Samuel, qui rentre en fonctions aujourd'hui même, compte reprendre les pièces à succès qui furent montées à la Renaissance sous sa direction le Voyage au Caucase, la MtMtOM d~t'M!<e, Co~MNt'~ et~BtCO~Met, etc., etc., et y joindre des pièces à musique, dans le genre de la V~e ~o!)'tstBMMe.

Les entr'actes étant maintenant beaucoup .moins longs, on a pu gagner une demi-heure, et les DaMtc/te/~ ne commencent qu'à neuf heures moins un quart.

Cette heureuse modification permet au puMicèlégant du Gymnase d'arriver a. temps pour voir, dans son entier, le beau premier acte de l'œuvre originale et attachante de MM. Alexandre Dumas et de Cor vin. Notre correspondant de Bruxelles nous écrit qu'une panique s'est produite avant-hier soir au théâtre de Louvain pendant la représentation de V~OMt'M.~M Vo?'Mt~.

Des cris < Au feu t Sauve qui peut ? u ont retenti soudain, et, immédiatement, les spectateurs affolés, encore émotionnés de l'incendie du théâtre de la Bourse, se sont précipités vers les issues.

Les femmes poussaient des cris déchirants, on se bousculait avec épouvante, et des accidents terribles allaient se produire, lorsque l'officier de police de service au théâtre parut sur la scène et rassura le public. Voici ce qui s'était passé

Un spectateur de l'amphithéâtre avait mis une pipe mal éteinte dans une des poches de son pardessus le vêtement n'avait pas tardé à brûler.

C'est en sentant l'odeur de cet .incendie. de poche que plusieurs personnes avaient crié « Au feu! en prenant la fuite. Mais ces explications ne rassurèrent pas les spectateurs, qui ne reprirent pas leur place, et la représentation de V~tMMK~/e~ Vo~'Mt'~ se termina devant les fauteuils vides. l Mme Langtry, la célèbre comédienne an-

PAUt. BARTEt.

g!aise. vient, d'obtenir, de M. Georges Ohnet, Uttepipee tirée ~In rpman D~-H!<'t' A ;HO!(r. Le pMmier apta est déjà terminé. Ecrite en français, cette comédie sera traduite en anglais et interprétée par l'artiste, qui est très éprise du rôla qu'elle y veut créer.

Quelques mots sur le graad artiste Ronconi, qui vient de mourir à Madrid, où il exerçait le professorat avec la supériorité qu'ii apporta en toutes choses. Paris lui doit. bien un souvenir, car il y occupa une place brillante, non seulement comme artiste, mais comme MM)Mf?Si')t.

M. et Mme Ronconi eurent un salon très suivi. Us réunissaient, le samedi, une nombreuse société, se pressaient. les illustrations en tout genre. On faisait une musique excellente et on dansait après. Mme Ronconi, qui avait occupé au théâtre une place honorable, était une fort belle personne on lui trouvait quelque ressemblance avec Mme Victor Hugo. Quant a Ronconi, il iutun des derniers excellents chanteurs italiens,.dt)nt la race disparait; beaucoup de dilettante le préféraient à Tamburini, qu'il avait remplacé dans la troupe incomparable qui comptait dans ses rangs Lablache, Grisi, Rubini, Persiani, Mario. La voix et le talent de Ronconi étaient des plusdramatiqnes, dans .Marmot -Ro~o'M il impressionnait ses partenaires eux-mêmes, et, quoique sa voix, un peu fatiguée, faussât parfois, on lui doit les dernières représentations complètes de l'opéra italien. Ses salons se fermèrent, tout à coup, par suite d'un incident qu'il ne pardonna pas Un soir où sa femme et lui avaient chanté chez un marquis de ses amis, après le concert qui n'était nullement payé et l'un et l'autre avaient brillé, Mme Ronconi accepta de danser une contredanse et prit place dans le salon. Le maître de la maison, par un caprice subit, trouva que les artistes ne pouvaientdanservis-a-vis d'un couple où figurait une ambassadrice et, fait inexplicable, alla prier Mme Ronconi de retourner & son fauteuil Ronconi prit le bras de sa femme et partit; oncques depuis il ne reput ni n'alla en <M?M chanter dans le monde. La direction du théâtre du Capitole, de Toulouse, a annoncé, il y a trois jours .que, « pour cause d'influenza elle suspendait les.représentations d'opéra, et d'opéra comique pendant cinq jours.

Demain dimanche, aux Folies-Bergère, à deux heures et demie, matinée réservée aux familles, avec le concours des merveilleux Eugène, des Trévally, du protesseur Farras, etc.

Ce soir, a ce théâtre, début de Caicedo, équilibriste sur SI de fer.

PETBT COtJUSMER

Ce soir samedi~ au. théâtre Beaumarch ais, première représentation de ~opM~Mï, drame en cinq notes et huit tableaux, de MM. Uiric de Fonvielle, Eugène Hubert et Christian de Tro~o8'. On commencera à huit heures précises. Les principaux rôles seront joués par MM. Segond, Desehamps, ChamMard, Mayer, Ciot, et Mmes Dasty, de Givry et Bonnoau.

Le troisième fascicule du 27KM<re-~t<')'e il<M~f)-ë, de M. Rodolphe Darzens, vient de paraître à la librairie E. Dentu.

Cette livraison contient une biographie, un portrait et un curieux autographe de TourgueneS', l'auteur du PatK~'<tM<t'Kt; un portrait, un autographe et ia. biographie d'Henry Fèvre, l'auteur de .EM tM<reMC.-

Le 13 janvier, on vendra, à l'hôtel Drouot, salle 13, entre autres costumes de thenre. une garde robe tragique comprenant plusieurs beaux costumes de Rachel.

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