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Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1889-12-27

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 27 décembre 1889

Description : 1889/12/27 (Numéro 2677).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k527103v

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 27/02/2008

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emm. ~«~ M' !'M "T"

IsTOEL

DANS LE DÉSERT

J'aime l'image. Je crois à sa vertu sur !'esprit des simples, sur Je cœur de la loule, à son 'inûuence profonde bien plus profonde que ne le croient les politiciens sur l'âme d'un peuple et l'avenir d'un pays.

La chanson, aussi, est un merveilleux instrument de propagande.

Que ce soit la complainte naïve que chevrotent les aïeules en tournant leur rouet, au fond des campagnes, près des cheminées hautes où la crémaillère pend; que ce soit !e refrain patriotique que sifflote entre ses dents l'apprenti, en poussant son rabot d'une main malhabile; que ce soient les rouges couplets qui enuamment le cerveau des assemblées populaires, et fo.nt espérer aux malheureux je ne sais quelle revanche sur la misère et la faim toujours quelque chose d'émouvant s'élève dans l'air quand la voixhumaine rythme ses douieurs ou ses espoirs.

L'un chante le Dieu pour lequel ses doigts se sont ridés sur les grains du rosaire; l'autre, la Patrie pour laquelle. un peu plus tard, il donnera peut-être tout son sang; le troisième, ennn, l'Idéal rôvé par sa famine et son éternelle détresse.

Et nulle sensation d'art si élevée soit-ellc!–ne vaut l'impression poignante et toute primitive qui vous étreint à entendre ces chants-là.

J'ai assisté, un peu sous tous les cieux, a des représentations de ce qu'on appelle ies chefs-d'œuvre des maîtres musiciens; j'ai écouté Verdi en Italie, Wagner en Allemagne, Meyerbeer ici, interprétés par la Patti, la Niisson, laLueca, d'autres encore. Mon admiration a été correcte, mon enthousiasme décent; mais je n'ai pas ~u une pulsation de plus, mes yeux sont restés clairs et mon cœur tranquille. Tandis que le jour où, pour la première fois, j'ai entendu Thérésa dire le Bon G ~6', ou la légende du petit soldat qui tue son officier en duel pour l'amour de sa mie, et qu'on tue ensuite, le jour où m'ont été révélées les chansons de Darcier la Paix, les OK~r~ le -ea<a!~OM de JM Moselle, j'ai ressenti un inoubliable ravissement, et les larmes, comme une pluie d'orage, m'ont ruisselé sur la face. Cela, c'est le sentiment populaire. Les plébéiens no comprennent rien à ce grand art, auquel aucune éducation première ne < les a préparés ou initiés, et un refrain d'atelier les emplit d'extase. Je laisse à d'autres le soin de les traiter de Béotiens je sens comme eux. ]

<

Mais la chanson est déjà une aristocratie de la pensée, et elle exige, tant bien que mal, un don de nature indépendant de la volonté. Si fausse que soit la voix, encore faut-il qu'elle jaillisse du gosier, et pas mai de gens sont à peu près aphones.

Puis, pour l'apprendre, la chanson, et pour l'apprendre aux autres, pour l'acheter au colporteur qui passe, ou la déchiffrer sur la feuille qui circule de. main en main, il faut savoir lire et combien d'ignorants encore, en notre pays de France, hors d'état d'épeler, même FA H Ci

Il n'en est pas ainsi de l'image; toute prunelle humaine peut s'en rassassier. Les petits enfants qui trottinent leurs premiers pas et les vieux qui traînent leurs genoux rouilles, les natiis du Nord et les originaires du Midi, les nègres et les blancs, les Peaux-Rouges et les PeauxJaunes, s'arrêtent avec la même joie devant la page où la fantaisie de l'artiste a pris libre essor.

Aussi, je le répète, quel missionnaire infatigable de l'idée t

Je disais cela, il y a quatre ans, devant des sectaires socialistes, de ceux qui rêvent de donner le C~p~J de Karl Marx en feuilleton, et ne comprennent point que le peuple a besoin d'idéal et de tendresse autant que de pain et de vin. Ils mo riaient au nez, déciarant ces futilités saus effet sur la multitude. Un an plus tard, le général Boulanger arrivait, qui leur prouvait ce que peut, en France, l'image et la chanson.

-L.c camuucmme i avait compris, Jui, depuis longtemps déjà, et c'est une des raisons de sa puissance, que ce souci de l'instinct des humb:es, que cette sollicitude constante de ce qui peut conquérir l'âme en charmant Jes yeux.

Seulement, s'il a été servi pendant des siècles par les pinceaux les plus illustres, aujourd'hui que les peintres sont devenus dos profanes, penchés plutôt sur l'enfer des passions que tournés vers les pures gloires du Ciel, le catholicisme devrait surveiller davantage l'incarnation de ses tégendes, faire de Tart populaire en mu;nc temps que du recrutement pour le paradis et élever, à la fois, le goût et les

5mes.

D faut bien le dire, les images de sainteté qu'on nous présente aujourd'hui, cont plutôt faites pour éloigner du giron ce l'Eglise les natures un peu afËnées qui auraient envie d'y entrer.

Elles n'ont pas la naïveté touchante des pauvres gravures d'Epiaal, si frustes comme dessin, si sauvages comme coloris, mais qui rappellent, par le sentiment de foi proionde qui s'en exhale, les ceuvres des primitifs et les mosaïques des coupoles byzantines.

EHcs ne contiennent pas non plus un atome d'art; ni pureté des lignes, ni harmonie des tons. La malignité laïque a beau jeu a prétendre que tout y est combiné pour choquer l'œiletl'en détourner. C'est le triomphe de la banalité, l'oû'ense éterneUe au culte du beau

Et., cependant, quelle complice à une idéo généreuse, ~que l'admiration pour l'œuvre qui la rend visible aux yeux, saisissable à l'esprit

Ces rénexions me sont venues parce que, avant-hier matin, en rentrant du réveillon, j'ai trouvé, bouchant tout le 1 fùyer, au-dessus de mes mules.la gravure ¡ du ~g~os e~ ~~p~ de Luc-Olivier

Merson.

Et, à la contempler, une très douce me-~ ditation m'est venue.

Le peintre est'U un paï~n aa un

croyant, fe n'en sais rien; mais, sûrement, il est un poète et un penseur troublant.

Parmi le désert immense, Joseph, le charpentier, a marché sans relâche -tout le long du jour, tenant par la bride l'ânon, très las, qui porte Marie et l'enfant Jésus. Ils iuient la proscription, le massacre hideux qui, de par le caprice du despote, supprime toute une génération. Longtemps, les clameurs des mères les ont poursuivis, dans l'air déchiré~Ia ville est pavée de corps frêles, dont la chair est hachée de blessures; et la baudet a des éclats de cervelle après ses sabots rougis.

On s'est mis en route aux premiers bruits de la tuerie, on a franchi les remparts sans trop de peine, couru entre les villas des riches préteurs dont, par lés baies entrouvertes, on aperçoit les tables somptueuses, les lits couverts de pourpre, les esclaves couronnés de roses. Joseph est pieds nus, à peine couvert par ses habits en guenilles, sous lesquels il abrite une galette de sarrasin et quelques figues, qui sont toutes leurs provisions de route.

Le soleil s'est levé, et, maintenant, l'humble caravane avance à travers les campagnes cultivées. Puis, soudain, le paysage change d'aspect; 'plus un arbre, plus un brin d'herbe ~u sable et le ciel. C'est le désert.

Allons fait Marie de sa douce voix. Allons! répond Joseph.

Eti'ânon, docile, enfonce ses pieds dans cet océan de gravier, où il avance avec peine, sous les rayons du midi bru- lant.

Au soir, ils sont tous épuisés de fati- gue et font enfin halte, à l'abri désormais de la férocité d'Hérode.

C'est cette halte qu'a reproduite LucOlivier Merson.

Dans l'auguste silence de la nuit, faisant face à la lune qui lui emplit le visage de clarté, un sphinx énorme est allongé sur son socle de granit, lés yeux levés vers l'infini bleu où scintillent les étoiles. Il est le dernier survivant des cités disparues, des générations mortes, d'une civilisation éteinte depuis des siècles. Le sable a tout envahi, comme une marée, a tout recouvert, a iait le néant autour de lui. Rien n'est plus à l'horizon la ligne terrestre rejoint la ligne céleste, sous l'obscure lueur des astres nocturnes. Aux pieds du dieu, un homme est étendu. C'est l'ouvrier de Bethléem qui dort, dans son manteau troué. A côté de lui, un maigre feu dont la fumée s'élève toute iroite et mince, comme une vapeur d'ensens.

L'âne un bourriquet efflanqué dont [es côtes pointues et le poil abîmé disent la misère grande erre à sa guise, pas ?Ius gros qu'un roquet auprès du géant ie pierre, et mâchonne, du bout des dents, un chardon pelé qui a poussé entre deux

~t)nc

Et couchée doucement entre les pattes de la divinité déchue, demandant l'hosoitalité à cette idole d'une religion morte, la Vierge est étendue, serrant entre ses bras le petit Noël dont le sommeil s'auréole de rayons.

C'est le cuite nouveau qui apparaît et que protège de ses griHes puissantes le mystérieux pagaaisme égyptien. Il défend, en la personne de ce frêle nouveauné, l'hérédité de l'adoration. Je besoin d'aimer et de croire que l'humanité se transmet de race en race à travers les siècles.

La religion d'Isis est morte, soit; mais la vie du Christ commence et le sphinx veille, comme un monstrueux chien de garde, sur l'Idéal humain 1

Les Pharisiens n'arriveront pas à le démolir, cet idéal-la, pas plus qu'ils ne sont, jadis, parvenus à le tuer.

II a pris naissance dans la proscription, dans l'infortune, et, taudis que cet enfantelet dort, si faible et si innocent, les haies d'épines grandissent au jardin des Oliviers, et il se dépêche de croître, l'arbre du Golgotha

Une image comme celle-là vaut plus, pour l'idée chrétienne, que toute la science des pbraséologues, leurs débats et leurs bouquins t

RENÉE

Ce qui se passe

ËGHOS POLITIQUES

M. Carnot a pu présider hier, après midi, le conseil des ministres, qui s'est occupé, entre autres choses, des nominations à faire dans la Légion d'honneur à l'occasion du 1~ janvier.

Les compétitions sont tellement nombreuses, que les ministres sont débordés.

Ainsi que nous ravîons annoncé, M. Constans, avant de partir pour Toulouse, a iait signer par M. Carnot un décret appelant au conseil d'Etat M. Saisset-Schneider, préfet du Nord, en remplacement de M. Delmas, nommé conseiller maître à la cour des comptes.

ËGHOS DE PAEJS

S.A. I. la duchesse Eugène de Leuchtenberg est depuis quelque temps un peu sounrante.

Les médecins lui ont recommandé le repos le plus absolu pendant un mois. Hier, à l'église de l'Immaculée-Conception, brillante assistance pour le mariage de Mlle Alice Mort avec M.LaiIletde Montullé.

Autour des mariés la vicomtesse de Couëssin, la baronne Despatys, M. Petitan, avocat général à la cour de cassation, M. etMmedeCouroy.MlIedeLowendahI, Mlle de Milhau, Mme de Sainte-Marie, M. Raphaël Lebrun, secrétaire d'abassade.etc.

En donnant la bénédiction nuptiale, M. le curé de FImmacuIée-Conception a rappelé au marié les illustrations répétées de sa îamille, et à la mariée les pieux t bienfaits de ses parents, qui comptent parmi les fondateurs de cette nouvelle paroisse parisienne, laquelle a pour patronne Notre-Dame de Lourdes.

Lf~ docteur Henri Nachtel, secré.tsure

général des Ambulances urbaines, vient d'être avisé par M. Monod, directeur de l'Assistance publique, que, sur sa proposition, le ministre de Tintérieur avait accordé à l'œuvre des Ambulances urbaines une nouvelle subvention de mille francs.

Visité, hier, les élégantes galeries de l'Escalier-de-Cristal, rue Auber, où s'étalent les merveilles de l'art industriel du meuble, de la majolique et du cristal. C'est un véritable musée à la portée de toutes les bourses, que nous avons pris grand plaisir à traverser et que nous croyons utile et intéressant de signaler à l'attention de ceux qui nous lisent.

L'Académie française a renouvelé son bureau hier.

M. Pailleron est élu directeur, M. de Vogüé chancelier.

M. Camille Doucet, secrétaire perpétuel, est délégué par l'Académie pour la représenter au bureau de l'Institut pendant l'année 1890.

Le musée de Cluny est déjà l'un des plus beaux et des plus riches du monde, et cepëndaut chaque année lui apporte de nouveaux trésors.

On a remarqué, à l'exposition rétrospective du Trocadéro, une curieuse collection de cachets armoriés, en or, argent et fer. Cette collection vient d'être oS'erte par son propriétaire, M. Vial, au musée de Cluny.

Ce n'est pas tout le baron Adolphe d3 Rothschild a fait don au inusés d'une très belle broderie en soie et or, du quatorzième siècle, un devant d'autel probablement. Cette broderie, divisée en quatre panneaux par des colonnes et des arceaux surmontés de laûeur de lis, représente un sujet tiré des Evangiles.

Le musée de Cluny a encore plusieurs Tiéritages ou donations en perspective.

La grande-chancellerie de la Légion d'honneur vient de recevoir une partie des dossiers relatifs aux promotions et aux nominations à faire dans l'ordre national à l'occasion du nouvel an. Le conseil se réunira une première fois aujourd'hui, et une seconde fois lundi prochain, sous la présidence du général Février, grand-chancelier. Jusque-là, que d'espérances appelées à se transformer en déceptions 1

Parmi les victimes de Fépidéfnie régnante, Mme Gonneau a été des plus gravement atteintes. Nous sommes heureux de savoir qu'elle est depuis quelques heures hors de danger.

De qui est cette chanson populaire J'ai du bon tabac dans ma tabatière t

nous demande un de nos abonnes, et il ajoute: N'est-elle pas de Parny ou de Vatout, l'auteur célèbre de i'~CM de ~aMce ? 9

Non 1 Cette chanson est de GabrielCharles de L'Attaignant, poète français, né à Paris, en 1697, mort daus cette Yille, en 1779.

Toujours grande afnuence de monde chezPihan,Ie chocolatier du faubourg Saint-Honoré.

Conseils d'un docteur

A propos de l'épidémie de l'inuuenza t Se vêtir plus chaudement que ne le comporte la température et sortir, au besoin, les fourrures.

Comme l'influenza s'attaque aux natures débiles, ne pas craindre de se fortifier.

Il n'est pas mauvais de prendre, après chaque repas, un petit verre d'eau-de-vie, et, si l'on a soif dans la journée, prendre des grogs.

Fumer dans la rue plutôt que chez soi, de façon à contrarier l'air froid par la chaleur du cigare.

Enfin, le meilleur co'.seil à suivre est celui-ci

Ne pas avoir peur, parce qu'il n'y a pas lieu d'avoir peur.

D'ailleurs, commentezie petit conte suivant

En traversant à cheval une forêt qui conduit à son village, un paysan est arrêté par une vieille femme qui lui demande de la prendre en croupe.

Qui es-tu? interroge le paysan. Je suis la Peste, répond la vieille femme.

Effrayé, le paysan fouette sa bête qui fait un saut.

La vieille le rattrape

Pourquoi fuir, dit-elle au paysan. Crois-tu que je n'arriverai pas sans toi à !.on village ? J'y arriverai plus tard, voilà tout. Sois donc intelligent et donne-moi asile; en échange, je te promets de ne point t'atteindre, non plus qu'aucun des tiens.

Monte, dit le paysan.

On se met en route.

Vingt pas plus loin, le paysan s'arrête Si tu voulais me rendre heureux, dit-il à la vieille, tu épargnerais aussi un tel et un tel.

Je les épargnerai, répond la vieille. Vingt pas plus loin, nouvelle prière et nouvelle faveur abordée. Cela continue si bien que, à Tentrée du village, la vieille ne devait plus frapper que dix individus.

Le jour même, trente personnes étaient atteintes.

Le paysan court chez la Peste.

–Tu es une infâme, lui dit-il, tu n'as pas tenu tes promesses: trente personnessont déjà mortes.

J'ai tenu mes promesses, répond la vieille trente personnes sont mortes, c'est vrai mais dix sont mortes du mal et vingt de la peur.

-Morale

N'ayez pas peur de l'iniluenza.

!?fS'fi9 T)'E* BB~M~~

&UB.U& D& PRuVIN~E

Une dépêche d'Amiens nous annonce* qu'un incendie a détruit, hier, totalement, le château de Sénarpont, propriété du marquis et de la marquise de Sénarpont. Les pertes, qui ne sont couvertes par aucune assurance, s'élëveat à cina cent mUIe francs.

Grâce au courage de deux habitants du bourg, le marquis et la marquise le marquis âgé de quatre-vingt-trois ans, la marquise presque octogénaire ont pu êtr& sauvés par une ienêtre.

A peine étaient-ils descendus que le château s'effondrait.

Une cassette renfermant trois mille francs en or et divers papiers de famille a disparu.

On chassera de nouveau aujourd'hui, dans les tirés de Rambouillet.

Parmi les invités des membres du Sénat, de la Chambre des députés et du conseil d'Etat.

Comme toutes les chasses présidentielles, celle d'aujourd'hui sera dirigée par le colonel Lichtenstein.

Un journal de Toulouse demande la rectification départementale suivante Faire du département actuel de la Haute-Garonne deux départements. L'utt serait appelé la (?aro~e et aurait Toulouse pour chef-lieu; l'autre serait appelé la 2ZaM<e-GayoKMe, et aurait pour chef-lieu Saint-Gaudens.En même temps, on ferait de Saint-Bertrand-de-Comminges un chef-lieu d'arrondissement, qui comprendrait les cantons de Saint-Bertrand, Montréjeau, Barbazan, Saint-Béat et Luchon. On pourrait même, après entente avec Rome, rétablir l'ancien évêché de Saint-Bertrand.

L'idée est originale, et elfe aurait des résultats pratiques très appréciables pour les habitants de la partie montagneuse de ce département. Mais il y a loin d'une idée à sa réalisation. C'est ici le cas.

~f~<H! fl~* T'~T~R'M'R.~R

&ui.4Uà ~ai~RMMR~

DeMirama.r:

C'est avant-hier que rimpératrice Elisabeth d'Autriche a célébré, en famille, le cinquante-deuxième anniversaire de sa naissance.

Des messes ont été dites, à cette occasion, à Vienne et à Budapest.

Un service a eu lieu dans la chapelle du château de Miramar.

Leurs Majestés y assistaient.

DeBeriin:

L'événement de la première soirée à la Cour, événement qui, pour le moment, a éclipsé la triple alliance, a été la coiffure de l'Impératrice.

Sa Majesté, qui, jusqu'ici, relevait ses cheveux sur le sommet de la tête, a fait une apparition sensationnelle avec deux nattes à la Marguerite de F*aMS~ On affirme que l'aristocratie v~ adopter cet hiver ce nouveau genre de coiifure.

Toujours l'influenza 1

On nous télégraphie de Madrid que l'infante Marie-Thérèse, sceur du Roi, est alitée depuis hier.

Le mal dont souSre la jeune princesse ? `?

–dL'innuenza 1

Naturellement t

Le roi Georges de Grèce a célébré, avant-hier, jour de Noël, le vingt-sixième anniversaire de son avènement au trône. A cette occasion, des Te .DgM~ï solennels ont été chantés dans toutes les églises du royaume, et le Roi a reçu les témoignages les plus sympathiques et les plus affectueux de son peuple, qui lui sait gré de tout ce qu'il fait, depuis vingt-six ans, pour la prospérité, la liberté et la grandeur de la Grèce.

La reine Isabelle est attendue le 29 décembre à Irun. Sa Majesté se rendra à Madrid par le Sud-espress. LL. AA. RR. l'infant don Antonio et l'infante Ëulalie, après avoir séjourné deux jours à Bordeaux et deux jours à Saint-Sébastien, arriveront à Madrid, dans le même train que la reine Isabelle.

Un millionnaire florentin, le marquis Carlo Guigeononi, vient d'acheter l'île de Monte-Cristo, rendue fameuse par Alexandre Dumas.

Ce gentilhomme excentrique compte bâtir un château monumental dans la plus belle partie de l'île, avec villa sur le rivage et ermitage dans le coin le plus retiré. Déjà, toute une armée d'ouvriers et d'artistes, au nombre de cinq cents, sont arrivés dans l'îie, et l'on estime que les travaux occuperont au moins trois années.

En même temps, le marquis a commandé un yacht pour les communications journalières avec la terre ferme.

Les journaux belges nous apportent des renseignements complémentaires sur l'assaut de boxe dont nous avons parlé et qui a eu lieu aux environs de Bruges Jem Smith s'était entraîné depuis un mois à Newmarket, « avec le concours de Tom Howes », et SIavin à Margate « avec Fred Symes comme moniteur N. Dès qu'ils se sont montrés en tenue de combat, le poitrail nu, les biceps gonflés, les poings en arrêt, les témoins divisés en deux camps patriotiques d'Anglais et d'Australiens, ont constaté qu'ils étaient l'un et l'autre « en excellente condition )) ou, comme on dit sur le turf, « en bonne forme ». H,paraît, car ces détails sont très exactement notés, que la première des quinze passes a duré une minute trente secondes., les autres un peu plus ou un peu moins. Dès la première, le poing de Slavin s'est abattu si lourdement sur la mâchoire de Smith qu'un gros niet do sang a jailli des lèvres et découlé sur le menton. A la seconde, les deux champions ont mordu la poussière ensemble.

A la quatrième, Slavin a le nez ensanglanté et aplati; à la sixième, Slavin acculé dans un coin du ring, reçoit sur l'œil droit et sur le front deux coups qui lui ouvrent les chairs et lui font une face polychrome, où domine le liquide rouge. Et ainsi de suite jusqu'à la quinzième passe. Mais dans l'intervalle, quelques-uns des patriotiques partisans de Smith, furieux de l'échec qui s'apprête visiblement pour lui, se sont attroupés derrière SIavin, l'accablant, par derrière, de ruades et de bourrades pour gêner son action et réta-

blir l'égalité. D'où la déclaration Snale de l'arbitre: draw, partie nulle, pas de vainqueur et l'indignation exprimée par les reporters dans leurs dépêches., contre le groupe de « lâches voyous )) dont l'intervention a empêché ce duel héroïque de se consommer par la démolition complète d'un des deux lutteurs.

A travers les livres

Caran d'Ache a mis toute sa verve, tout son esprit et tout son savoir du troupier, dans l'amusant album en couleurs Nos ~oMa~s du siècle, qui paraît à la librairie Pion.

Nos lecteurs trouveront en ce moment à la librairie Auguste Fontaine, passage des Panoramas, un grand choix de livres pour étren-nes nouvelles publications et ouvrages de bibliothèques soigneusement reliés.

Le dernier ouvrage de Paul Vérola, ~es Orales, un volume de vers publié par le Comptoir d'édition avec un luxe de fort bon goût, a été accueilli avec une faveur exceptionnelle, autant par le public que par la critique parisienne.

MOU~ELLES La A la station d'omnibus

Le conducteur, qui pourrait bien être Champoireau, appelle les numéros. Le porteur du numéro un s'avance. Et Champoireau de demander

Il n'y a personne avant le numéro un

Robineau est un bohème qui,jusqu'ici, portait des cols en papier, des manchettes en carton, et empruntait assez souvent une chemise à ses amis.

Hier, l'un de ces derniers le rencontre très brillant et tout flambant neuf. J'aihérité.'mon cher, lui dit-il; je me suis mis dans mon linge! 1

UNDOMtNO

LE'E&!JLO!S'EM1890

) mt6r&tmre

Nous avons, l'autre jour, fait connaître à nos lecteurs les innovations que nous préparions dans la partie politique du CaM~s, et comment nous voulions établir une sorte d'enquête permanente sur l'état de l'opinion dans les départements, grâce la collaboration des représentants naturels des conservate urs.

Nous publierons plus tard la liste de nos collaborateurs, que nous sommes forcés de laisser ouverte pour recevoir les adhésions quotidiennes qui nous arrivent.

Mais le Gaulois n'a pas du uniquement son succès à l'ardeur avec laquelle il a défendu, par tous les moyens, les principes monarchiques. Il l'a dû aussi à des informations mondaines de premier ordre et aux soins apportés à sa partie littéraire.

C'est lui qui inaugura jadis, pour ne citer qu'un exemple, les contes en prose substitués à la chronique ébranlée par le reportage. Et nous avons bien le droit d'être fiers en pensant à tous les jeunes talents que nous avons révélés au public à Guy de Maupassant, par exem- pie, resté notre collaborateur, et dont la réputation prit son essor dans le C~M~OM, il y a quelque dix ans.

Ces traditions littéraires, nous les avons toujours respectées et nous continuerons à les cultiver.paraiièlementà nos traditions politiques.

Nous nous tenons continuellement à la piste des hommes de talent, quelle que soit leur provenance, queUe que soit leur école qu'ils s'appellent d'un nom français ou d'un nom étranger.

C'est ainsi que nous avons ouvert avec bonheur nos colonnes.ces derniers temps, àl'aimab)e et spirituel Tcheng-Ki-Tong; c'est ainsi qu'hier nous publiions un petit poème de M. Coppée, le jeune académicien si brillant et si courageux.

Nous avons, pour l'année qui s'ouvre, demandé leur collaboration assidue à quatre écdvaius aimés du public dont les noms n'ont pas besoin de quaUucatifs André Theuriet, aujourd'hui arrivé sur le seuil de l'Académie française; Juies Lemaître, l'un des chefs do la critique contemporaine; Ganderax, le lettré délicat que le théâtre dispute à la ~euMë des -D<?M;p Mo~~es, et Anatole France, un érudit et un penseur dont la prose a un reliei si vigoureux.

En dehors de toute préoccupation politique, ils nous donneront chacun un article par mois, soit un conte par semaine. Nous pouvons donc dire que notre troupe, déjà si nombreuse et si choisie, s'enrichit et s'augmente de recrues puissantes et éprouvées.

Nos lecteurs verront dans ces eNbrts le désir de nous maintenir à la hauteur de leur constante sympathie et de leur témoigner toute notre reconnaissance.

A. M.

A T T I~I~TT'C' TT

AU jDr~rL~ii~

Le gouvernement provisoire du Brésil fait publier en Europe télégrammes sur télégrammes, dans lesquels il cherche à prouver que tout ce qui se passe au Brésil est pour le mieux et que c'est un véritable tour de force de convoquer en septembre prochain la Constituante. Malheureusement les dépêches qui arrivent de Rio-Janeiro se chargent de démentir celles de M. Ruy Barbosa, ministre des finances. Exemple

.O~p~c~e o/CM~e Rio Janeiro, 26 déc. La nouvelle d'une révolte des corps d'artillerie est fausse. Cela a été à peine une mutinerie dequelques soldais, aussitôt réprimée.

Dep~cAe par~cM~M'e Rio-Janeiro, 2C dëc. Un décret, en date du 23 décembre, ordonne que les personnes accusées de sédition et de subornation militaires, ou d'opposition au gouvernement, seront jugées par le tribunal mili- taire.

Le gouvernement a suspendu, hier, la pu- blication d'un journal l'opposition.

Bloc-Notes ParisiM!

ILES JOUETS

Derrière les vitrines brillamment éclairées de nos grands magasins, apparaissent depuis quel. ques jours, arttstement enveloppés dans teur? costumes éblouissants ou coquettement instar lés dans leurs gaines soyeuses, les nouveaux joujoux de l'année.

H y en a de tous les genres, de toutes les for. mes, de tous les prix.

I! yen a pour nos hommes de science de demain et pour nos mondaines de l'avenir, pour ceux qui préfèrent l'utile à t'agréabte, comme pour celles qui sacrifient t'asréabte l'utile.

Tous sont jolis, intéressants ou ingénieux, et méritent l'honneur que nous aitons leut faire de les présenter à nos petits lecteurs. Voici d'abord l'~rmo/re t~g-rMd'MamM, bahut normand, contenant une grande quantité de linge de maison pour la poupée. Une pièce de chaque sorte est ourlée; les autres sont seulement préparées. Mite Baby. quiaimetetravait,tes terminera.

Voici la .Pe~c Ouyy/érf, boîte à ouvrage qu: renferme, outre une machine à coudre et un nécessaire complet, une poupée avec trousseau mi-confectionné, prêt à être cousu.

Voici le Mo)i/~u/- aufoMa~t/e_, permettant à l'enfant de repondre mécaniquement à des questions de géographie, d'histoire e< d'arithmétique.

Voici te c<uc~ a:~om<t;e qu'une boule d'air reliée au collier du chien par un cordor. creux fait marcher, sauter et aboyer. Voici ta .ScM/~oMMK/c_, boîte composée d~moules en plâtre et de cire malléable qui permet à « l'amateur de faire des figurines. Voici le B[<o M~caM~f. Cetui-tà mérite une plus tonguc description.

Buffalo Bill, le chasseur célèbre, est appuyé sur sa carabine, son chef est recouvert du chapeau légendaire, ses longs cheveux tombent sur ses épaules. It tient de la main droite un bino:te d'or, et de la main gauche un fume-cigarette en écume de mer. Un mécanisme habile !a<t mouvoir simultanément tes deux mains, ipnt l'une a pour mission de conduire a la couche le fume-cigarette, t'autrc de diriger vers es yeux le binocle d'or.

On place dans le fume-cigarette une cigarette utumée, et l'on voit alors Buffalo tancer ians l'air, en fines torsades, .ta .fumée de .a cigarette. BuSaio est un jouet d'une rare in;éniosité c'est presque un objet d'art. Le mécanisme de Bu~oy:fMeHr est adapta. .d'autres personnages à .S~Ao, une tête ra'issante, qui émerge, comme un bouquet d< on enveloppe, d'un tambourin blanc et or

A

Voici tes coures <fe faurMUA-.

C'est un toréador vêtu d'étoffes aux couleur! éclatantes qui combat un taureau articulé. Voici le ~ouMe-~o~Me ~e~a/M un rajeunissement du cheval mécanique. Dans ce nouveau jouet, le quadrupède est remplacé par un de ces pousse-pousse que nous avon~ vus à l'Exposition, et dont l'étymologie s'ex~ plique d'elle-même; quant au cheval, un An' namite a pris sa place. L'enfant s'assoit dans son véhicule, que, grâce à deux pédales, ii fait mouvoir à son gré.

Le pot~M-~oM.Me mécanique est appelé au plus grand succès; c'est un jouet charmant, original et coquet.

Voici lej~e/i'~ .f/o/OH! musicien mécanique, doré sur toutes les coutures, qui joue de « mains de maître sur son Paganini, les airs les plus variés.

Voici maintenant FrfMCi7/oM, la vraie Franciilon de Dumas.

Installée dans une loge de spectacle, e)!< lorgne à droite et à gauche avec un petit ait impertinent du meilleur ton.

De temps en temps, elle joue de l'éventai! comme Mme Arnould Plessy.

Francilien est vêtue d'une toilette bleu de ciel d'une rare élégance, et que nos premières faiseuses signeraient volontiers.

Ajoutons à ces merveilles, les jouets éternellement jeunes qui ont nom c~eMU~c à ~Mcule, ~OM~eM articulées, services en ~orce.~e, CM~MM, ecu~'M, ~t<~ de toute sorte, et les bébés constateront avec nous qu'ils n'auront, cette année, que l'embarras du choix.

Mais cet embarras sera grand, nous nous faisons un devoir de les en prëventr.

Quant aux joujoux populaires, triomphe de nos camelots et espoir des enfants pauvres, ils n'ont pas encore fait leur apparition sur nos frottoirs parisiens.

Ils se réservent pour la dernière heure.

TOUT-PARtS

Nous commencerons dimanche matin notre nouveau feuilleton:

LE L!~RE JÂ~ME DE M. PAUL FjnVAL FiLs.

8~ V!nM!n&w ~MM

iL~ M!uiM!u)LMJ!& UMa~K AU PALAIS DE L'fNDUSTRSE `

iL'a.ssem:LMêc gêm6ra.!e dea sn-'iSstpa &'&mça,ia

Une Société compromise. Manifestations violentes. Une protestation. Un vote agité. Chez MSI.

Meissonier et Gervex.

Hier, à deux heures, les artistes faisant partie de la Société, peintres, sculpteurs, architectes, .graveurs, arrivaient p:u' groupes à la porte V du palais de l'Industrie, porte ouvrant sur les jardins du restaurant Ledoyen d'autres descendaient de voiture: mais tous avaient l'air affairé. Les conversations l&s plus animées s'entrecroisaient dans le couloir, où, suivant la section, les intéressés allaient s'inscrire à des tables devant lesquelles se tenaient des garçons du palais de l'Industrie.

A deux heures et demie, la grande salle des réunions s'emplissait de monde. Jamais, de mémoire de peintre, on n'avait vu une aussi nombreuse assemblée. Les Montmartrois sont descendus il y aura du tapage, disaient quelques barbus.

A deux heures trois quarts, on peut éva« luer à 800 ou 1,000 le nombre des assis~ tants. Tout le monde était houleux, marquant à l'avance les plus hostiles dispositions.

Un sculpteur de grand talent, assis sur la banquette voisine de la mienne, me disait que la Société allait jouer son vatout! t

L'union, existant depuis huit années bientôt, a du plomb dans l'aile, me ditunautre.

J'ai bien peur que le comité qui a soulevé cette malheureuse question de l'exemption du jury dont béneneieraient quatre cent.quatre-vingt-quinze indi vidas qne le jury de l'exposition univer-


selle a médaiUés ou décorés, se voie sa. décision se tourner centre lui-même. C'est l'atelier Julian qui paiera. les pots cesses.

C'est lui, au contraire, qui mené tout

On dit que Bouguereau est furieux de n'avoir pas la croix de commandeur. Or, remarquez que l'auteur de la A~MMCC f~e :'<JMtf~ est commandeur depuis deux ans.

Enfin, le comité prend place sur l'estrade. Les conversations cessent. M. Buuguereau s'assied au fauteuil présidentiel à côté de lui, M. Daumet. chargé du rapport linaucier de la Société; M. Guillaume, puis. à sa gauche, M. Tony Robert-Fieury et, derrière, MM. Charles Garnier, Frappa, Guillemet, Harpignies, Cormon, Bonna.t, Humberi, le comité au complet, sauf les démissionnaires. M. Bouguereau prend la parole et lit une dépêcha de l'honorable président, M. BaiHy, qui s'excuse de ne pouvoir se rendre à rassemblée. La fâche'use inQuenza le cloue la chambre, et il prie le viceprésident de vouloir bien le remplacer. D'une voix sonore M. Bouguoreau lit le rapport qu'aurait dû lire le président; il salue, au passage, ceux des membres de l'Association que la mort a enlevés Cabane], Heiibuthet tant d'autres. Ce discours, souvent interrompu, par des applaudissements, une fois terminé, M. Daumet se levé et lit son rapport nuancier. Les .résultats de cette année sont presque nuts: le Salon de 1889 s'est ressenti de la grande Exposition. A ce moment, un peintre dissident se plaint de ia commtS~ion des nuances (( La prudence est la mère de la sûreté )), dit-il d'un accent tarasconais qui fait rire t'assemblée. On proteste contre cette suspicion le tapage commence, mêlé à d.js apostrophes plus ou moins amusantes.

Un vote de connance, provoqué par le président., met un terme à cet incident ridicule.

Puis, M. Tony Robert-FIeury se lève et lit son discours, où ii raconte les travaux do !a Société pendant l'exercice 1888-1S8'). beaucoup de phrases élogieu~cs rour l'Exposition et les exposants et des comp'iments non marchandés aux ministres.

La harangue, dite d'un ton ému, unit -car dessaivcs d'applaudissements. C'est la un de la bonne entente.

En effet, lorsque M. Bouguereau propose, an nom du comité, de considérer comme nulles et non avenues les récompenses mettant hors concours ou rendant exempts ceux que le jury de l'Exposition a distingués, un vacarme épouvantable commence; les voix, déchaînées de tous les côtés, n'ont plus rien d'humain.

M. Bouguereau demande, après avoir exposé par des chiSres que 495 exempts vont se joindre aux 950 existant déjà, que, sans discussion, l'assemblée vote sur le sort des .lauréats. D'3 véritables hurlements partent des quatre coins de la salle, on monte sur les banquettes chacun a un cri particulier.

C'est au milieu de ce tumulte que M. Meissonier apparaît sur l'extrade. Queiques sifQets se font entendre. Calme, d'une sérénité olympienne, le maître tient tête a l'orage. Il répond par des chit~ frcs aux chiffres dont le comité joue à sa guise. li établit une moyenne depuis quatre ans. et prouve que ies exempts, loin d'envoyer chacun deux toiles, n'envoient pas !o tiers de ce qu'ils seraient en droit de produire à chaque Salon. Voici, d'ailleurs, la protestation du maître

Mes chers confrères,

Pnvis de Chavannes, CaroLus 'Dura.n, Casin, DaKnan-Bouveret, Duez, Gervex, RoU, Waltner et moi, nous noua sommes séparés du comité, et comme nous tenions de vous l'honneur d'en faire partie, nous devons tvu.s donner les motifs de notre déterminaion.. Quand ics artistes ont été convies a la grande Exnc.~tion de 89. Us y ont envoyé if;ur.s oeuvres avec la. conviction absolue que les récompenses décernées dans ce glorieux concours international seraient -assimilées aux r&compotses obtenues d'ans les précéêentBS Expositions universelles.

Or, quand rien n'avait démcnS cette eon<dction~ quand les médailles ont é'.é publiquement décernées, M comité a voulu remettre en .question leur valeur. C était tromper la comiance dans laqueUe nous étions, dans laaueReU nous avait lui-même laissés~ nous n'avons pas voulu y consentir, et c'est pourauoi nous avons donné notre démission. Aujourd'hui que le .csmité auquel vous avez donnu mission do résoudre toutes ies <u.se~ions se récusa devant ce] le-ci, e t ne vouant pas assumer la responsabilité de sa solution, vous oË'ro do la résoudre vous-même, convaincus quelle ne devait pas même Mre posée, nous nous .retu'oas et nous. déclarons que nous me prendrons pas part M vote.

Mais, avant, de vous quitter, laissez-moi vous dire, mes chers conifères, qu'il serait dép!orab!e que des artistes réanis ~n masse :omme vous l'êtes ici, que des gens Je cœur, tl'honneRr, Français avant tout, ne pussent 6'ëtoverdaus une région assez haute pour comprendre qu'au-dessus d'intérêts partieu~iers, d.? groupe, do société, il y a un sentiment patno'iu'ie qui doit dominer tout après te triomohe de l'Exposition c'est que la France, par aucune fraction de ses enfants, ne doit chercher à diminuer ta valeur des récompenses que les étrangers recevaient nvec reconnaissance publiquement de nos mains.

? décembre 1889.'

A ces mots, les protestations s'élèvent de toutes parts, les vociférations marchent leur train. Le maître, plus crâne que jamais, fait appel au patriotisme Il est impossible de se déjuger à la face de l'Europe dit-il.

A bas les étrangers' clame laj'oule. Apres M. Meissouier, voici M. Bonnat qui prend la parole a son tour

Vous aliez compromettre notre société ne votez pas à la légère, renvoyez la question au comité.

Non non A la porte 1 Et puis, sur l'air -D<?s ~H?~<?MS Pas d'exempts pas d'exempts 1 M. Bouguereau change de bras pour agiter sa sonnette, mais c'est en vain. M. le vicomte de Constantin tente de se Faire entendre, peine inutile.

Alors M. Charles Garnier, sur le mode bon garçon, essaye de la conciliation Mes chers amis, montés comme vous Fêtes, nous allons faire des bêtises renvoyez ia question à votre comité pour qu'il rexamine plus attentivement. A bas Garnier Va donc, hé poseur l crie le clan de Montmartre.

Mais c'est ia salle Grauar'l! hasarde un jeune paysagiste.

On a faiiti l'étouSer.

M. Humbert tente de parler, mais ,fn utilement; MM. Carrier-Belleuse, Poi'pot et Duex sont hués avant; d'ouvrir la bouche.

M. Frappa monte sur une chaise et demande trois minutes d'attention. Au bout de deux secondes, il est obiigé de descendre, sans' avoir pu faire entendre sa voix de fausset. Même accueil est fait

à M. Cormont, dont oh ne voit que les

gestes.

Pas plus heureux, le grand pein~te

Français.

Eu désespoir de cause, M. Tony Robert-Fleury, plus sympstthiqae, fort applaudi tout à l'heure, monte & son tour à la tribune.

Mes chers camarades, nous allons détruire l'édifice de notre indépendance, que nous avons eu tant de peine a élever. Je vous en conjure, écoutez-moi. Soyez prudents, laissez votre comité chercher une solution.

A la porte 1 Assez t Aux voix aux voix ) Les urnes La clôture t

M. Bouguereau propose alors de voter, par oui ou par non, si les exempts et les hors-concours créés par le jury de l'Exposition universelle doivent être maintenus.

Il est cinq heures moins un quart. Chacun va voter, au milieu de cris et d'exclamations qui, loin de se ralentir, ne font qu'augmenter, sipossibie.

Plusieurs assistants se retirent.

L'un d'eux me dit

Nous allons en face, chez Ledoyen. Quoi faire? 9

Mais créer une société nouvelle t Celle-ci est impossible avec le comité actuel.

~~6

Et, pendant ce temps-là, on votait. Beaucoup s'abstenaient, pourtant, malgré les efforts de M. Julian, qui payait de sa per&onne et allait de l'avant.

A ce moment,M. Meissonier a remis son pardessus et est sorti en disant « qu'il n'admettait à aucun prix qu'un vote pût avoir lieu sur une question qui engage notre honneur national t »

Il a été suivi par MM. Gallard,Gervex, Roll, Carolus Duran, Dagnan-Bouveret, Besnard, Puvis de Chavannes, Félix Regamey, Fantin-Latour, J. Rousseau, Emile Adan, Damoye, Courant, Waltner, Megret, Jourdan, Datou, Gros, Rixens, Prosse-Grant, Gain lUs, Grirardot, Adolphe Binet, Carrier-Baiieu~e, Guédry, etc. Voici le texte exact sur lequel lo vote a. été émis

Le comité dema.ndo n ra.ssemM6e gênerais d'~ vouloir bien dëcidet',pa.r oui et par non.si les récompenses décernses à la suite de ['Exposition universelle compteron.t a.u point da vue des expositions annuelles, c'est-dire donneront le droit de hors concours et d'exempt.

Quatre cents artistes ont voté « oui ». Cent ont protesté.

Les autres ont quitté la salle en s'abstenant.

Il était près de six heures.

Tout le monde s'est écoulé au milieu du bruit et en criant, en chantant, en interpellant telle ou telle personnalité. Mais, de tout ce tumulte se dégage pour le spectateur impartial cette triste moralité

La Société libre des artistes français a vécu.

CHEZ M. ME!SSOM!ER

A l'issue de cette tumultueuse réunion, nous nous sommes rendu chez M. Meissonier et nous avons eu avec lui laconversaUon suivante

J'ai fait mon devoir, a d't le maitre, el, comme vous le voyez, je ne suis point ému de ce qui s'est pusse aujourd'hui. » Seulement, je regrette que la voix de l'intérêt personnel ait prévalu sur celle de la raison. J'ai plaidé pour l'honneur de notre art, pour l'honneur de la France et on n'a pas voulu m'écouter. Et cette attitude ne m'était pas personnellement hostile, car quand M. Tony RobertFieury. rapporteur, a fait allusion à la haute distinction honoriuque qui m'a été dernièrement décernée, toute l'assemblée m'a fait une ovation dont j'ai été fier, par ce que, comme je l'ai dit, je voyais honoré dans ma personne l'art français.

M Mais, je me serais passa volontiers des honneurs qui m'ont été rendus pour voir triompher la logique et le bon sens. M Au nom de la France, dans toute l'indépendance de notre conscience et de notre jugement artistique, associés aux artistes les plus éminents de l'étranger, nous avions, comme jurés de l'Exposition internationale, conféré des médailles et des diplômes d'honneur à nos exposants et aux exposants étrangers.

w Notre verdict, pour les étrangers surtout, c'était le verdict de la France ellemême, et ils y attachaient le plus grand prix, car ce verdict était la consécration de leur carrière artistique.

M Que dira-t-on maintenant? On dira que c'était une pure comédie, et que la France ne sait pas tenir ses engagements.

Le vote d'hier n'atteint pas seulement les membres français du jury, mais avec nous tous les membres des pays étrangers, que l'on nous avait adjoints et qui sont l'élite des artistes.

H Rien n'y a fait. Le plan do l'école Julian, puisqu'il faut bien la nommer, préparé de longue main, a été exécuté de tout point. On n'a pas même voulu écouterc eux qui ont proposé un ajournement de l'assemblée.

M On a couru aux urnes. On a essayé en vain de conjurer une iniquité absurde, M. JuUan lui-même excitait les hésitants.

)) Les amis de la raison ont quitté la salle ou ont protesté; les autres, quatre cents environ, ont voté en faveur de l'article qui annule nos brevets de hors concours et d'exempts.

Que ferez-vous maintenant? avonsnous-demandé au maître.

Nous nous réunirons demain pour nous entendre. L'Etat doit maintenant se prononcer. Faudra-t-il accepter le vote de l'assemblée d'hier, qui réduit à néant les opérations du jury nommé par lui ? Nous ne le croyons pas.

)) Le seul résultat de la journée d'hier a été le suicide de la Société libre des artistes français.

» Elle a vécu et sera remplacée par une autre, qui inscrira sur son drapeau « L'honneur de l'art et de la France C'est ce que nous voulons et ce que nous obtiendrons. ? »

CHEZ M. GERVEX

Presque tous les reporters de journaux se trouvaient réunis chez M. Gervex, où étaient aussi plusieurs artistes oui venaient de quitter l'assemblée générale. M. Gervex, tout en s'habitlant pour aller dîner au cercle avec ses amis, exhalait son indignation pour le vote des quatre cents moutons de Panurge qui avatent suivi M. Julian.

C'est absolument indécent, disait-it, et antipatriotique plus qu'indécent. a Remarquez bien que ie jury de l'Exposition universelle, en adjugeant ses prix~ou ses diptômes,n'a pas tenu compte d'une seule œuvre, mais de l'ensemble des dinérentes œuvres présentées par chaque artiste.

? Jamais nous n'avons été plus libres et plus indépendants dans notre jugement. Seulement nous ne croyions pas, en récompensant le mérite artistique h'i nous l'avons trouvé, de faire tort à

'une école d'un des passages de nos boulevards qui voudrait tout accaparer à son profit exclusif.

» Cela ne doit pas être et cela ne sera pas. Nos adversaires, fout en blârnant les décidions du jury de l'exposition artistique interna'.ionala, n'ont pa~ médtté la sages-.e du {a.sm:x mot du prirtca de TaHeyra.nd

» Et, surtout pas irop de zHe »

M&RS GEF<A?0

BOUVELLES EITERIE ~S

L'infanterie allemanda

Berlin, 3G décembre.

A la suite de l'adoption du nouveau fusil à répétition et à petit calibre, on prépare au Ministère d<; la. guerre une modiËçation dans la tactique de l'infanterie.

LanonveUe tactique sera inaugurée au printemps prochain.

D'après le nouveau règlement, la formation des compagnies au fau lie s'effectuera plus, comme jusqu'à présent, en colonnes, mais en lignes distancées.

Les expériences faites avec le nouveau fusil ont demoutré, en eQet, que la pénétration de la balle est tellement forte que, si l'infanterie manœuvrait comme jusqu'à présont au feu, la compagnie en trois colonnes, à sept pas l'une derrière l'autre, une bulle qui frapperait un homme de la première colonne le traverserait de part en part, et après lui tous les serrë-Ëles.

W B.

La révolution au Brésil

(De Mo~e correspo~s~ particulier) Lisbonne, 26 décembre.

L'ajournement & l'automne prochain de In. révision de la. Constitution au Brésil et, la suppression de la liste civile de Dom Pedro ont produit le plus mauvais e&st à Rio. Un riche Brésilien qui connaît la situation pécuniaire de Dom Pedro et qui sait que l'Empereur, ires généreux, dépensait sans compter, lui a offert de lm.céder la moitié de sa fortune.

Dom Pedro, dont la. santé n'est pas très satisfaisante, n'a pas encore fait connaître sa réponse; mais il ne parait pas probable qu'il accepte.

Nouvelles da Grèca

(De Mot/'c co'rMpOK~aH~ pa~tCMHcy) Athènes, 86 décembre.

M. Tricoupis, la chos~ est certaine, n'a rédigé aucune note diplomatique concernant la Crète; m:us dés ia separi'.iion de la Chambre, ii. appellera l'attention des puissances sur la situation faite au chréLiens en Crète les Allemands, qui intriguent toujours pour l'abdication du Roi, font courir le bruit que dans cette occurrence le Sultan consentirait à la cession de l'île de Crète.

C'est toujours la më;ne manœuvre qui vous a déjà été signalée, eL qui consisterait à iairé passer la. couronne de Grèce sur la tête du mari de la duchesse de SparLe, princesse allemande.

LE

f!nwn M 'M ~w~~M~

UiMM!J M iSMMOiM

On a mis en vente, ces jours-ci, le château de Bourdeille, où Brantôme est né. Le domaine n'est guère sorti de la famille de Bourdeitles. depuis les temps reculés de notre histoire, et sa monographie est intéressante aussi bien par les faits historiques et par les pierres que par le nom du gâtant Mstorien.

En effet, Brantôme n'y a guère habité que le temps de son enfance. Pierre de BourdeiUes a porté le nom de Brantôme à cause de l'abbaye voisine do Brantôme, dont il était seigneur et abbé commanditaire.

Bourdeille ou Bourdeilles est un bourg situé dans la Dordogne, à vingt-cinq kUomëtresdePérigueux.sur la rive gauche e de la Dronne. Le château s'élève aa milieu du bourg sur un roc à pic, ce qui rappelle un peu la chanson

Mon ch&te~u, qu'il ot~it chic

S'il n'a pas été bâti mille ans avant Rome, avec du ciment romain, le château féodal de Bourdeilles n'en remonte pas moins à l'époque de Cbarlemagne. C'est cet Empereur qui éleva l'abbaye de Brantôme et la piaça sous la protection d'Aymon et Angelin de Bourdeiile. Depuis lors, le château de Bourdeille servit de refuge aux moines de Brantôme, lors qu'ils furent Inquiétés ils emportaient avec eux les reliques de saint Sicaire, qui sont encore aujourd'hui vénérées dans le pays.

Le château soutint plusieurs sièges, notamment en 1359, contre le vicomte de Limoges, qui, après avoir pris la forteresse féodale, rasa la tour carrée dont on voit encore la place.

En 1869, nouveau siège soutenu contre les Anglais commandés par les comtes de Cambridge et de Pembroke.

Après neuf semaines de combats, les Angiais feignirent de partir précipitamment et cernèrent les assiégés, qui s'étaient mis à leur poursuite ils entrèrent ainsi dans le château resté sans défense. Quelque temps plus tard, Dugueselin reprit le château aux Anglais st le rendit à ses seigneurs. M-

Le château de Bourdeille est aujourd'hui un des plus curieux spécimens des torteresses du moyen âge et des constructions de la Renaissance, car il y à un peu de tout dans cet assemblage d'édifices sévères.

On pénètre dans le château par une grande porte à cintre surbaissé, entre deux tours garnies de mâchicoulis et de meurtrières. L'avaut-cour est étroite; on iranchit la seconde enceinte et l'on se trouve entre les deux châteaux le château féodal et celui de la Renaissance. Tous deux sont iutacts et merveilleux de conservation.

Le donjon proprement dit est une haute tour octogonale dont les quatre étages, voûtés en arêtes, sont couronnés par de grands mâchicoulis cintrés. Le donjoa porte couronne, ce qui est un fait assez rare. Une tourelle primastique sert de cage à l'escalier qui conduit aux habitations, bâtiment simple à deux étages, comprenant chacun deux grandes salles qui se commandent.

ijc uuAt.cau Renaissance est tout autre, et lait pour un temps calme et prospère. Il a été élevé par Mme de Bourdeiile, belle-sœur de Brantôme, femme de bel esprit et « très experte, à ce que dit son beau-frère, en géométrie et en architecture )). C'est elle qui fit les 'plans de sa nouvelle habitation, et comme elle était bien vue de Catherine de Médicis et que celle-ci devait accepter l'hospitalité à Bourdeille, en se rendant dans le Midi, la châtelaine-architecte imagina par un raffinement de natterie, de construire son château dans le goût italien. C'est ce qui fait de cette construction une des curiosités de l'architecture française. Point de tours, ni de toit élevé, ni de lucarnes ornées pas même de pavillon rien que des lignes simples et sévères, un édifice carré avec des fenêtres à croisillon, cachant son toit derrière une rangée de cré-

nb'aux. 0

neaux. `

A l'intérieur, des corridors voûtés, un

vaste escalier et un grand salon des p!us curieux il porte encore le nom de salle dorée. Sa décora.tio& est parfaitement conservée arabesqu-es merveiHouses recouvrant les pout-rûlics du phTond boiserie I

K petits panrtea.ux co'np iqu6s, cmi s'élève

à hauteur d'anp'ri.pt sur imneiie on r. i nannxU, es'.cadré-~ de rinc~aHx unemcnt it

santés, cfRs puysa~es représentant, !eg

Ëeîs~~s Bourd6ihe."DsL!tS*ies enire-dcux.

des fenêtres, de'~ Rss'o ~msos portant des devises f*rcc.'p:e: et lutines choisies par ia dame da'Bonrdeiiie. Aux deux bouts da saion, des cheminéM ea bois sculpté et montant jusqu'au plafond.

Les appartements sont vastes, mais le château n'a pas été termine, faute de temps ou d'argent, nous l'ignorons. Les plans de la dame de BourdeiUe comportaient un véritable palais.

Cette dame de BourdeiUe était née Jacquette de Montberon et avait épousé, en 1558, à l'âge de quatorze ans, André, vicomte et baron de BourdeiUe, frère aîné de Brantôme.

Son portrait existe encore et nous montre une personne des plus inteKigentes, assez belle, mais de 03 genre de beauté qu'on appréciait au temps de la Renaissance, un grand front et des formes opulentes.

A

Les BourdeiUe sont une des plus anciennes et plus importantes familles du .Périgord.. Il y avait au quinzième siècle, quatre barons du Périgord, l~s Mareuil, les Beynac, les Biron et les BourdeiUe. On cite dans l'histoire plusieurs membres de cette famille le cardinal Hélie de Bourdeille, confesseur de Louis XI, ce qui devait être une bien lourde charge. Ce fut lui qui fit rendre à la Tremoïlie ses biens conûsqués. Un Bourdeiïle rompit une iance avec Bayard au tournoi qui fut donné à Paris en 1514.

Le irèrs aîné de Brantôme, André, vicomte et baron de Bourdeille, occupa d~s situations importantes. Il fut l'ami et le conseiller de Charles IX, de Catherine de Médicis et de Henri 111. Après avoir longtemps fait la guerre, il fut sénéchal et gouverneur du Périgord, et montra dans ces temps troubics, un tact, une fermeté et une modération remarquables. Brantôme était un cadet de famille. L'abbaye de Brantôme lui rapportait bien quoique chose, mais ii était ambitieux et voulait faire n.g !rc à. la Cour.

Un portrait nous le montre grand, mince, la ligure en lame de couteau, la barbe en pointe, les yeux grands et enfoncés, le nez busqué une sorte de rêveur, presque un Don Quichotte. Il réussit & la Cour, grâce à l'appui de sa tante. Mme de Vivonne, qui portait, sous Char- [ les IX, le costume du temps de François I' et savait conter, comme personne, les petites histoires scandaleuses. Est-ce d'elle que Brantôme a pris ce don particulier?

Il est probable que la iréquentation des camps et de la Cour lui a sutii. H a écrit; comme on parlait de ce temps-là, et son sty)e n'a ni plus ni moins de force et de couteur que la conversation d'un milieu lettré tel que l'était la cour des Valois. Brantôme a eu probablement beaucoup moins de succès qu'il ne voudrait le taire croire; le Gascon se révèle en lui à tout bout de champ, et il n'écrivit que pour se consoler de sa retraite. Il ne songeait même pas à livrer a la postérité ses ~fMtMMS galantes, car ce n'est que bien après sa mort qu'on publia ce manuscrit, la moins bonne de ses oeuvres.

Il avait trouvé un appui à la Cour en la personne de Catherine de Médicis. Quand cette reine mourut, il rentra dans son pays et se fit bâtir un château près de Bourdeille, sur une coliine absolument aride.

En bon Gascon, il l'appela Richement, et ce château, où il mourut en 1614, existe encore et appartient au comte de SaintLégier. li est enterré dans la chapelle du château, et l'on a gravé sur sa tombe l'inscription qu'il a composée lui-même. Le château de BourdeiUe est sorti de cette famille au siècle dernier. Il fut acheté par Bertin, ministre de Louis XV. Il appartint ensuite a la comtesse de Jumilhac et lut racheté par le marquis de Bourdeille, père du marquis actuel. Le château, mis en vente pour des arrangements de famille, a été racheté par le nis aîné du marquis de Bourdeille. JEAN fiÈGNtEH

A TRAVERS LA PRESSE

R.

Y.

Journaux de ça matin

Un tremblement de terre sérieux a eu Heu aux environs de Catane (Sicile); plusieurs maisons se sont écroulées, quelques personnes ont été blessées. DuT&xppe!:

Il reste actuellement 51 inamovibles au Luxembourg, dont 38 datant de l'origine môme de l'institution c'est-à-dire élus en 1875 par l'Assemblée de Versailles et 33 élus par le Sénat lui-même de mars 1S7C a décembre 188t.

Los 38 de la première catégorie se partagent en 21 de gauche et 7 de droite. Les 23 de la seconde catégorie se partagent en 17 de gauche et 6 de droite.

Sur les 51 inamovibles subsistant actuellement, il y en. a donc 38 de gauche et 13 de droite.

On annonce la mort, à l'âge de trentecinq ans, d'un poète de Montmartre, le chansonnier Mac-Nab. On annonce également la mort de M. Duplay, chet d'institution honoraire, dont l'enterrement aura lieu demain à neuf heures.

Le droit d'interpellation rt

Les républicains ne sont pas d'accord sur l'accueil à faire au projet que M. Raynal vient de déposer, et qui tend à réglementer le droit d'interpellation. 0

Un jour par semaine, le lundi, serait régulièrement affecté à la discussion des interpellations; mais la Chambre aurait le droit de renvoyer jusqu'au sixième e lundi toute interpellation, et encore, dan s ce cas, il ne s'agirait que d'une simple inscription à l'ordre du jour et la discussion ne serait pas obligatoire du fait de cette inscription.

M. Ranc, da~s tarifs, ne trouve pas l'inspiration très heureuse

II est clair qu'avec le règlement ainsi modifié, la Chambre aurait en iait le pouvoir d'ajourner indéfiniment une interpellation. Quelqae abus qu'on ait fait, u. la un de la dernière Chambre, du droit d'interpeUer, c'est peut-être excessif. Le renvoi a. un mois, a ce qu'il nous semble, est une arme sufBsante contre les abus, contre les députés qui voudraient faire de l'obstruction ou du scandale. On ne peut pas al)er plus loin, on ne peut pas accepter une réglementation qui équivaudrait, a. la suppression même du droit.

Certes, nous ne nous rappelons pas sans dégoût certaines séances de laderni&re Chambre mais le mal est venu un peu de la faiblesse des moyens physiques eu président et aussi de la facilité par trop naïve avec !aoueUe M. Th'ard acceptait les interpellations. Il suffisait de l'exciter un peu pour ramenor a la tribune où il demandait la discussion immédiate. C'était vraiment se prêter complaisamment au jeu d'adversaires sa.ns pudeur et sans scrupules.

L'24's~/Me de M. Jules Ferry trouve au contraire le projet très bon

Nous croyons que le Parlement f~ra chose sape ~n adoptant, cette réglementation. ConMtcœ un jour déterminé a l'examen des iatt'r?pMa{ioas et renvoyer pour ainsi dire aux calendes grecques ce!ies qui seraient oi.eu- ses, ce !MTa. du temps gagné pour les travaux féeands et Ie< discussions de lois d'atîaires. Ntnosagricult.eu.rs ni nos industriels ne s'en phundront.

Le gouvernâmes~ provisoire du Brésil et l'Europe

L'ajournement à !a Sa de l'année pro- chaine de )a Constituante du Brésil pro- duit te plus mauvais effet en Europe. Le T~/ïM, qui admet à la rigueur que !a date Un peu lointaine de la convocation d'une Constituante puisse se justifier par la. difficulté des communications avec les provinces éloignées, conseille la constitution d'une assemblée provisoire composée des représentants des provinces les plus proches.

Cette assemblée suturait à donner au gouvernement une autorité qu'il ne saurait posséder actuellement. De plus, elle assurerait la situation Snanciére. Tout en se gardant d'accueillir les bruits pessimistes mis en circulation a Lisbonne, on peut craindre que le Trésor brésilien ne soit pas complètement oréparé à faire tace a toutes les éventualités.

L'<?, journal ofâcieux, est plus que dure pour le gouvernement provisoire du Brésil

La révolution brésilienne n'a été que l'œuvre de quelques ambitieux qui se sont imposes par l'audace au peuple, et maintenant sont forces d'avouer.leur impuissance. Carlo renvoi des élections a septembre est la preuve que le gouvernement provisoire n'est pas sûr de l'appui de ses concitoyens. Ca!a équivaut a proclamer la dictature miiitaire pour un an. 11 faut voir, pourtant, si le BrésiL acceptera ce régime et si, a bout de patience, il no reagira pas contre un gouvernement qui n'a pas reçu la sanction de la volonté nationale. De mauvais jours se préparent sans dôme pour es pays. Nos républicains, qui ont applaudi a la révolution brésilienne, devraient bien nous dire, maintenant, es qu'ils en pensent..

La Portugal et l'Angleterre

On mande de Lisbonne au Tc~ps: Les eHprUs sont fort surexcités dnns tous les partis portugais contre 1'.Angleterre. On prépare un grand mouvement national patriotique dans le cas où !e Portugal n'obtiendrait pas la complète reconnaissance de ses droite en Afrique, Le parti républicain serait résolu à renouveler la campagne qui lui réussit en 183l pour amener, lors du traité Lorenzo-Marqués, la'chute du cabinet. Maximes

Su~te des maximes d'Alexandre Dumas, dans l'~c/io de .P~s

II y a des gens, et beaucoup, qui ne se repentent véritablement que de leurs bonnes actions.

Il est plus facile d'être 'bon pour tout le monde que pour quelqu'un.

C'est souvent la femme qui nous inspire les grandes choses qu'elle nous empêchera d'accomplir.

Mêlions-nous!

Le <S~c~ se refuse à croire que M. Crispi songe le moins du monde à afïaibiir le lien de la triple atliance

II semble qu'un soir M. Crispi ait reçu un télégramme lui dictant d'en agir ainsi, .et qu'au matin il se soit réveiUé un tout autre homme, parce que Berlin le lui commandait ) I Oui, Berlin car M. de Bismarck est le maître, et. tout le mal q'te prend la presse italienne pour nous montrer Berlin et Vienne soupçonneux, inquiets des avances de M. Crispi à la France, tout, jusqu'à la note courroucée du trombone allemand dans ce concert de pinerari~ nous laisse l'impression profonde que les hommes de la triple alliance sont bien d'accord, a cette heure, avec Rome, pour que Rome nous donne le change..

De tous cotés, nos correspondants nous écrivent MéSez-vous et méfiez-vous on ne fait miroiter à vos veux l'amitié de l'Italie, la rupture de la triple alliance, que dans l'espoir d'obtenir de vous des conditions avantageuses; mais, au fond, on n'a. renonce arien, on es!, moins disposé que jamais à abandonner le programme de Friedrichsruhe, et l'orientation de ia politique secrète est restée la même du reste, U n'en peut être autrement aussi longtsmps que les pactes signés entre Io roi Humbert, l'omp~reur François-Joseph et l'empereur GaiiJaume, resteront en vigueur, aussi longtemps que les conventions militaires et stratégiques entre les t'ois empires n'auront pas été annulées, aussi longtemps enfin que M. Crispi conduira les ait'aires- de Il'ialie. François DNLONCLE.

La aPublicataurM de B&ziors

Notre correspondant à Béziers, M. Royére, vient de prendre la direction du .PMûKca~Mr de Béxiers, un des plus vieux journaux du Midi qui combattent pour les grands principes religieux et sociaux qui doivent servir de base à toute nation bien équilibrée, et défendent avec énergie les intérêts matériels de la région.

Entre les mains de M. Royère, le .PM&Mc~cM)' continuera a exercer dans la région une influence légitime. L'appui des catholiques et des conservateurs ne lui fera pas défaut.

CH. DEMAiU-V

L'INFLUENZA Grippe ou Sevré dengue ? –Les docteurs Proust. Brouardel et Heckmann.

Le microbe de l'in6uonza.

Bon et mauvais terrain.

L~épidémie d'inuuenza suit son cours normal chaque jour de nouveaux cas se déclarent et, chaque jour, égaiement, des guérisons s'opèrent. Chacun doit payer son tribut à la maladie du jour qui, grave pour ceux qui ne la soignent pas sur-lechamp, est absolument bénigne quand on la combat dès le début.

Il arrive pariois des rechutes ou des complications. C'est ainsi que notre confrère Georges Street, du Ma~'M, se trouve atteint d'une congestion pulmonaire d'un caractère assez grave.

Cependant, l'on ne doit pas trop se frapper l'esprit il faut, avant tout, se soigner.

A l'Académie de médecine, les rapports et les communications se succèdent. Dans une des dernières séances, M. le docteur Proust a lu une étude faite sur deux travaux émanant du docteur de Brun, professeur à l'Ecole de médecine de Beyrouth et ayant trait à !a ûèvre dengue, à la grippe ou à l'inûuenza, comme on voudra.

M. Proust se demande si l'on se trouve en présence de la dengne, tette qu'elle s'est déclarée l'été dernier à Chypre, à Rhodes, a Syra et dans les lies de l'archipel grec, où elle a commis de grands ravages parmi les populations.

L'épidémie qui sévit actuellement sur Paris se rapproche par certains points bien caractéristiques de la fièvre dengue, dont la. maladie du louremprunte la prostration du début, r&speet e~Rpeurpré du visage, l'éruption constatée dans ua cer-

tain nombre de cas, l'aspect rosé de la gorge et les douleurs rhumatpïdes vives. D'ailleurs, il es), certain et on peut l'afïirmer sans crainte que la dengue est une maladie protéifbrme. On peut avoira.QaireàeHeàPa.ris. bien qu'elle na revête pas les formes sous lesquelles eile s'est présentée so:).3 tes tropiques et même sur tes bords de la. Méditerranée. On pourrai!, dire, a l'appui, qu'3 le cli mat tempéré et froid imprime a la maladie une forme diSerente et atténue se; manifestations et sa durée.

D'autre part, plusieurs faits tenteraient à prouver que notre épidémie est moins sérieuse qu'on ne le supposait. Ce serait une simple grippe et non {a Sevré dengue, par suite des points suivants exposés pm le professeur Proust:

Dans l'épidémie aetuelle.on ne note pa~ Fêtât saburral de la langue, si souvent si-. gnalé dans la dengue.

On ne noté pas davantage la douleur spéciale des genoux qui imprime à la démarche une" aimre si caractéristique que les Arabes lui ont donné le nom de p~'e" c~s-~e~OM.

On ne signale pas les sueurs fétides, la desquamation et les démangeaisons in* tolérables qui furent notées dans la dengue.

D'où l'on pourrait facilement conclure co~rc la dengue. Cependant l'épidémie parisienne ne présente pas tous les caractères classiques de la grippe ordinaire. M. Adrien Proust, termine eh disant que l'inuueuza est purement et simplement une forte grippe.

<: L'épidémie de Paris est la même que celle des autres grandes villes da l'Europe atteintes récemment, ajoute ré* minent professeur. Elle est surtout remarquable par le peu de durée des accidents qu'elle provoque et par leur bénignité.

)) Il m'a paru utile de constater cette unanimité du corps médical sur le caractère peu sérieux de l'épidémie. M

Le doyen de ia Faculté de médecine, M. Brouarde!, est du même avis que M. A. Proust; cependant il est plus afûrmatif, en ce sens qu'il dit qu'il s'agit n'une grippe, ni plus ni moins. Il est vrai que e'est nue grippa à forme spéciale, surtout parce que les bronches ne sont ordinairement pas attaquées; mais, en somme, l'inûuenza c'est la grippe.

L'avis d'un savant allemand, le professeur Heckmann, arrivé récemment de Saint-Pétersbourg, où il a donné ses soins à une centaines d'Me~e.s, nous a paru bon à relever

L'influenza n'est pas si terrible qu'on le disait.

» Je veux bien admettre que ce mal subit, et très douloureux dès l'origine, soit de nature à faire naître une certaine inquiétude, mais on a grandement tort de se frapper; le danger n'existe point: c'est l'affaire de quelque jours, parfois de quelques heures, pour ie réduire. Croyez-vous que l'inflhenza oGre un caractère contagieux?

L'influenza, commela grippe, est contagieuse et elle ne l'est pas. Je m'explique.

» Ayant étudié le mal de très près, je crois pouvoir atnrmer, ainsi queplusieurs de mes confrères français, que l'on se trouvé en présence d'un certain microbe qui se répand dans l'air. Il en est des mi.crobes comme des plantes qui ne pren~ nent racine et ne vivent que dans le terrain qui leur convient.

» Dans le cas présent, le terrain est la corps humain. Tel individu a un tempe" rament sur lequel le microbe pr<?~ et se développe; tel autre, au contraire, peut s'exposer fréquemment sans aucune crainte; il respirera le même air que son compagnon, absorbera plus de microbes que lui et ne ressentira/rien. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est d'un « mauvais terrain a, si je puis m'exprimer ainsi; le germe de la maladie na pourra pas prendre sur lui et ne tardera pas à s'amoindrir ne laissant aucune trace.

» Le meilleur traitement a suivre consiste particulièrement en fébrituges. J'ai beaucoup employé Je quinquina, qui agi' surtout par la quinine qu'il renferme. I? y a aussi des équivalents, l'apioi, l'iliciae, l'esculine, le pip~rin, etc., etc.

–Eti'antipyrine? 9

Son emploi peut être très bon mais je n'en ai pas fait usage, parce qu'il n'agit pas efficacement sur tous les malades. Ja recommanderai toujours l'antipyrinedans les affections nerveuses, où il remplace avantageusement le bromure de potassium mais, pour combattre i'innuenza, je préfère le quinquina et, suivant le tempérament du malade, la quinine. )) Lorsque !a ûëvre a pardu de son intensité, un léger laxatif est également recommandabie: vingt-cinq grammesd'huile de ricin pour un adulte, pur exemple. En somme? l'

Dès que l'on ressent les premières atteintes du mal, il faut se mettre au lit ou rester à l'intérieur, au chaud, observer la diète la plus complète et prendre uniquement des fébrifuge.-). Ch.'iquo fois que j'ai fait suivre ce traite'meut, les influenzés ? se sont trouves soulagés en vingL-quatre heures.

AHMANO V~L'.ETTE

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l Cou DD-PaDiof -CaÎallùriBf

.1 DU GAULOIS $

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1. NECROLOGIE

Les obsèques de Mme ~ugene Schneîder, veuve de i'aucien président, du Corps législatif, ont été célébrées hier, a onza heures, au tempie du Saint-Esprit, rue Roquépine.

Pour se conformer aux volontés expresses de la datante, la simplicité la. pius grande a présidé à cette cérémonie. Le deuil était conduit par MM. Henri et Eugène Schneider, li)s et petit-utsde la défunte, assistés de leurs proches parents, MM. Paul Schneider, Deseiiiigay et le marquis de Chaponay. Après les prières d'usage, le pastsur du temple a prononce un discours, dans lequel il a retracé la vie de la défunte, dont les principales vertus ont été la bonté et la charité.

Ses paroles ont fort ému l'assistance, qui se composait de notabilités des différentes classes de la société parisienne. Reconnu

Duc de Broglie, prince et princesee François de Broglie, comte et cotntesso do Breteuit, M. et Mme Lambert de Ssmte-Croix, marquis de Beauvoir Magnin, vice-président du Sénat et gouvernem' de ia. Banque de France Alfred Dela.mot.te, contrôleur général de la même Banque Georges Picot, de l'Institut; comte d'Haussonvi!Ic, gênerai et Mme Gervais, M. et Mme Raoul Dnval, marqwis de Laborde

Comte des Garts, Mme Odier, M. et Mme


Ventes d'Oria.ndes, Coppens de Fontenays. comte de Sapina.ud, Mme Osmont-Bertesche, Mme Arthur Mallet, M. et Mme Frédéric Mallet, Froissard de Broissia. baron de Ne:<Mze, baron F. SeilHèM, comte de Mon- j taigu, Fernand Ratisbonne, Bartholoni, baron Girod de rA:n,Lai'on de Norvo, vicomte Olivier de Bondy, comte Louis de Ségur, général de Cools, Charles de Lossnps, comte Ludovic de Mieul!e, Léon Fould, etc. Aussitôt; après le service religieux, le corps a été transporte au Creusot, où aura lieu demain l'inhumation dans le caveau de la familie Schneider.

Le comte Paul Le Marois, ancien député de la Manche, a succombé hier, en son hôtel de l'avenue d'Antin, aux suites d'une congestion pulmonaire, dont ii avait été.atteint il y a six jours seulement. Il était âgé de cinquante et un ans et en paraissait à peine quarante.,

Le comte Le Marois, qui laisse une fortune considérable, était le beau-père du comte André de Ganay.

Les obsèques seront céiébrées lundi, à midi, à Saint-Pierre de Chailiot.

A l'issue du service religieux, le corps sera déposé dans les caveaux de l'église pour être ultérieurement transporté dans la Manche, où aura lieu l'inhumation.

a~

Une assistance nombreuse et recueilhe se trouvait, hier, réunie à l'église SaintFrançois-Xavier, où l'on célébrait les obsëques de Mme Gaston Paris. M. Gaston Paris et ses beaux-Ris conduisaient le

demi.

La grande nef de l'église, toute tendue de draperies noires, contenait les notabilités du monde des sciences, des lettres et des arts.

Le catafalque disparaissait sous un amas de couronnes.

A l'issue du service religieux, le cortège s'est dirigé vers le cimetière Montmartre, a eu lieu l'inhumation.

1

Les obsèques du vice-amiral Cloue se- ront ce)ubrees dimanche prochain. 1

A l'issue de la cérémonie religieuse. le <prps sera transporte a GentHIy, 1 inItumatioa aura lieu, dans un caveau de famil'e. e

j~

Les obsèques du peintre Ju!es Garnier ont lieu ce matin vendredi, à midi précis, c:i i'égiise Sainte-Marie des Batignolles.

Le comte Pierre de Laistre, dont nous ~vons annoncé la mort à l'âge de .quarante-sept ans, n'a pas succombé à une maladie de poitrine, mais à une maladie de cœur.

Ancien guide pontifical, chevalier de Pie IX, propriétaire duch&tcau de Co)ombeltes, près Caen, le défunt, qu'aimaient tous ceux qui Font connu et dont la mort a été des plus édinantes.iaisse de son maj-iage avec MHe Berthe de ThieSries de Layens, un u!s unique, M. Jacques de Laistre.

D était allié aux familles de Chasteignier, de Lastic, de BuUion. de Grczé. de Cite vigne, Ségnier, d'Avaray, de ChaunaiMes, de Martimprey, de Sénevay, etc., etc.

Les obsèques seront célébrées demain samedi, en l'église de Colombelles (Calvados).

On nous annonce la mort de Mme Thayer, veuve de M. Amédéo Thayer, ancien sénateur.

Mme Thayor était la fille du général Bertrand, Je compagnon de Napoléon à

aaint-Héicne.

Depuis iongi.emps elle s'était vouée aux bonnes œuvres, et les pauvres perdent en elle une de leurs protectrices les plus secourables.

Enregistrons encore la mort de Mme r CamiMe Pichon, veuve du vice-amiral du < Potet, à l'âge de quatre-vingt-huit ans, et < celle du comte de ChabroI-Chaméane, an- cien magistrat, qui s'est éteint, avant- < hier, à l'âge de quatre-vingt-un ~ms. <

s

Hier, à l'Annonciation de Passy, obsë- i ques de Mme Alfred de Curzon, née Sa- s glio, femme du peintre bien connu. Hier également, à Saint-Pierre du Gros- 1 Caillou, obsèques de Mme la marquise de ï Labrine. ï s C

Aujourd'hui, à dix heures, à Saint- s d

Feuilleton du a Gaulois DU 37 DÉCEMBRE 1889

t)ms)rmm! DEUXIÈME PARTIE

Mme de Lam'iere était agenouiUée devant elle et l'entourait de ses bras. Ma petite Hélène Reviens à toi t C'est ta vieille amie qui se trouve là 1 Sois sans crainte, je veille sur ma fille bien-aimée t

Puis, tout à coup, étendant ses bras somme une crucinée.

Je me souviens je me souviens 1 AJti t malheureuse malheureuse que je suis!

Hélène supplia la marquise, reprends courage, sois forte, ne te laisse pas vaincre par le désespoir 1

Les malheureux que la douleur a terfassés reviennent vite à eux, et le désespoir qui hante leur cerveau ne fait pas longtemps place à l'immobilité et à la stupeur.

Rapidement la souf&'ance reprend ses droits et l'acuité du mal rappelle vite le sauveur chez ceux que la terreur a pour un instant foudroyés.

Le cerveau de Mlle de Kerandry, comme ~n miroir limpide, réfléchit d'un seul coup sa situation dans toute son horreur. EHe se vit mère et obligée de vivre 1 Ah maudite que je suis < s'écriat-elle je ne suis plus moi, mais celui qui vitenmoi! 1 Enfant sans nom! déshonoré comme sa mère. La honte et les larmes seront les cris d'allégresse qui l'accueilleront à son entrée dans la vie 1

Tu te trompes, ma fille; ton enfant portera un nom illustre, et toi, chère Reprcductitn et tradition interdites. S'adres- t Betal'.mteurauCsM~OM

Pierre de Gh3.iilot.sero:t célébrées iks

obsèques de M. te 'na!\[n.is de ~.I~!e'il!e, dont la dépout.'ie pera inhmnéj en Dordagne, dans uu caveau de famiHe,

fAUt- t!COHE

LES PREMIERES TlIMA.TRfS DES FoUES-DR&MATIQUES ~MfCOM/ opéra comique en trois ac!es et cinq tableaux, de MM. Chh'ot et Dnru, musique de M. Robert Piimquelte.

Je ne sais quel sort l'influcnza réserve à la reprise de <SwcoM/. Cette petite infection atmosphérique a si bien dérangé les conditions ordinaires de l'existence, il y a tant de monde chez iespbar naciens et si peu de spectateurs dans'Ies théâtres, que le hardi corsaire est capable de ne point mettre le grappin su.r des galions, au début de sa nouvelle campagne. Mais/je l'engage à tenir bon et à ne pas se décourager, si, dès son appareillage, )a fortune ne lui sourit pas. Jamais pièce n'a été mieux faite, en enet, pour conquérir et retenir !a faveur du public bon enfant qui fréquente chez MM. Micbeau et Brasseur lits. Petit roman, bien agencé et rapidement conté, musique plus qu'agréable, aux rythmes francs, aux jolis airs, avec, de ci, de là, de petites trou- j vailles du musicien délicat et ingénieux, amour, patriotisme et un grain d'anglophobie, rien ne manque à la très amusante mixture dramatico-musicale, pour constituer une potion tonique hilarante, reconstituante, et d'un utile usage contre la grippe, la denguo, etautres pénibles incommodités.

Il y a deux ans, à pareiiïe époque, Surcouf croisait victorieusement sur son bateau dans le réservoir à eau des FoliesDramatiques. 0:) n'a donc pas eu le temps d'oublier ses aventures. Pour les personnes qui ont abusé, ces temps derniers, do i'antipyrinc, du saticHate et du

suuate de quw~nc, je rappellerai que le céièbre corsaif-u employé à Saint-Maio, chez un armateur, se' fait marm par ( amour pour la jolie Yvonne, nièce de son patron. L'ouctc Kerbiniou a ironiquement promis au jeune homme de l'accepter pour neveu le jour son gousset, fortement j'adoube, serait de force à contenir trois cent miiie francs. Surcouf demande à Yvonne de lui taire crédit de quatre années pour conquérir cette fortune. Mais, quand il revient, on lui fait croire que sa fiancée, oub'iense de ses sermons, s'est mariée avec un capitaine angians.

Surcoût, exaspère, propose au fils de la perfide Albion, un duel à la hache d'abordage. Le commodore Thompson trouve ptus sage de faire rouler Surcouf dans une toile à voiles et de remmener prisonnier à OM-7??~/aM~. Bientôt, le gentil corsaire prendrait le vent au bout d'une corde arrimée à une vergue, si son équipage, conduit par la vaillante Yvonne et ses deux matelots IIdëles, Gargousse et Fiageoiet, ne déiivrait son capitaine et ue unissait par capturer 1'~4~e, commandée par M. Thompson. Après quoi on revient à Saint-Malo et l'on y fait la noce.

Les préparations de goudron et d'iode étant recommandées dans le traitement de l'influenza, la direction des Folies-Dramatiques a tout fait pour donner aux spectateurs l'illusion olfactique des senteurs balsamiques du varech et des résines norvégiennes. Les décors sont tort jolis, et on a envie de ramasser des moules sur les rochers de Saint-Malo, vus de la baie fameuse de Quiquengrogne.

M. Huguet a remplacé M. Morlet dans

le rôle de Surcoût. Le très bon artiste donne plus de vigueur au rôle créé par son prédécesseur, et sa voix chaude, assouplie par une méthode excellente, traduit aussi bien les colères du marin que les tendresses-dû mari. M. Alexandre a hérité de l'habit de l'armateur Kerbiniou, si drôlement porté, il y a deux ans, par Montrouge.

M. Duhamel, auquel mon cher ami et maître Francisque Sarcey a consacré jadis des lignes qui suffisent à Ultistrer un acteur, reste le fallot et désarticulé gouverneur Mac-FarIane, auquel il a dû sa célébrité. Gobin est d'une fantaisie énorme et, si j'ose m'exprimer ainsi, gélatineuse. Il rit de tout son corps, par ondes succèssives et grandissantes. Guyon joue le mousse Flageolet avec sa conscience et son entrain appréciés.

En 1887, Mile Juliette Darcourt jouait le rôle de l'Anglaise Arabelle; Mlle NoémieVernon le chante en 1889. On aimerait à le voir chanter et jouer à la fois, car on est insatiable. Mlle Blanche Marie, sous le pseudonyme d'Yvonne attaque des places iortes anglaises et les prend.

martyre, tu apparaîtras supérieure à toutes les femmes.

Dans trois semaines, tu épouseras le marquis de Monglave; ton enfant sera le sien, et au lieu de la honte et du déshonneur, c'est un monde empressé à le recevoir qui se hâtera vers son berceau. Le marquis de Monglave?

Oui, lui, l'ami fidèle, la cause première de ton malheur; lui qui sMt tout, et réparera tout.

Et Pierre de Prévallon ? demandat-elle.

Ta luias écrit que tout était terminé entre vous.

Ma mère, je pouvais sacrifier à Dieu l'ami de mon cœur, mais pas à un autre homme. Jamais je n'épouserai M. de Monglave 1

Mais.iejour de monmariage.il s'avancerait devant moi et me cracherait à la face) Dans cette cérémonie, tout serait fausseté et mensonge, depuis le voile des vierges que je porterais, jusqu'au serment que je jurerais au prêtre 1

Vous m'aiderez à fuir hors d'ici; je m'en irai loin, bien loin, emportant mes flétrissures au fond de quelque solitude 1 0 nuit d'iniquité ) Nuit maudite 1 Une créature humaine vit en moi; je lui donnerai le jour et il iaudra lui sourire à travers mes larmes i

Subitement, Mme de Laurière, s'arra- chant à ses angoisses et comprenant que l'heure n'était point aux récriminations et aux désespérances inutiles, mais que le moment des déterminations promptes était venu, se leva:

Hurle gémis, sanglote, blasphème, nul ne saurait ni s'en scandaliser ni t'en empêcher.

L'humanité n'est plus rien pour toi l Ton infortune te place hors de pair. Rien ne saurait donc faire obstacle à tes indignations, à tes haines et à tes mépris. Ton immense malheur te place audessus de tous les préjugés et de toutes les lois sociales t

Rien ne te commande, si ce n'est ton enfant!

A cette frêle créature que tu portes dans ton sein, tu dois le sacrince de tous tes dégoûts et de toutes tes répugnances. Etre mère < ne saurait dire autre chose que s'immoler chaque jour et à toute heure t

A partir d'aujourd'hui, ton enfant a hérité de tous tes droits., tu n'en as plus un seal. H f asservit à tous les devoirs.

C'e~t un encouragement. a. attaquer avec justesse les airs qa'ciic doit charger. HECTOH PESSAHO

Lt BêcR=:?itë qui s'impose à tous d'acheter des prennes, a redonné a.ux araires i'impulsnn d~nt elies manqaaiont un peu ces jours f~rninrs; les industries du petit rnenble, de ramnuLiement, d!i bronza, des iampes. des poi'cpJMnc?: et crista.ux, d'ortôvrerie et cout<-I!e!'ie. de hijoutcrîo et d!t jouet, ont. reprts lenr activité c'est dn moins ce que nous avons pense Gn voyant. Jn foute qui se presse d~ns ]es u:agastns'dc ht MenagëM.

La Soirée Parisienne

Reprise de SU~COUF

Par ce temps d'épidémie, tes médecins conseillent volontiers le changement d'air. Les prévenants directeurs des Folies-Dramatiques ont donc cru bien faire en transportant les Parisiens sur te bord de ta mer, à Saint-Mato, sous te ciel réparateur de Ja Bretagne, et à une époque où l'influenza était à peu près inconnue.

La meit'eure preuve qu'on n'est pas enrhumé à Samt-Mato, c'est que tout le monde y chante du matin au soir. ceux-ci avec des voix de ténors, ceux-là avec des voix de barytons, tes autres avec pas de voix du tout. Chose curieuse, les habitants de ce joyeux pays ne chantent même que des airs de M. Robert Planquette sur des paroles de MM. Chivot et Duru. Au temps de Surcouf, c'est peut-être de l'anachronisme, mais personne ne songe à s'en plaindre. f Ainsi que vous vous en souvenez sans doute, les personnages de la pièce se divisent en deux catégories bien distinctes il y a les Français et puis il y a Jes Anglais. Les premiers sont au nombre de cinq et les seconds au nombre de trois. Je ne compte ni les chœurs ni ta figuration.

Dans te camp français, on remarque en première ligne M. Huguet, qui a succède à M. Mor!et dans le rote du ptus sympathique des corsaires. Qu'it soit brun ou blond, prince ou marin, vêtu de soie ou de simpie drap, M. Huguet exercera toujours un prestige indèniable sur la partie féminine de son auditoire. Chacune de ses notes est soulignée au passage, et la direction a joliment raison de ne lui confier que des rôies sympathiques. Sans ceta, e)te s'attirerait bien des désagréments dans le quartier.

Les deux matelots deSurcouf sont toujourset fort heureusement MM. Gobin et Guyon, les deux plus étonnants gabiers qu'il soit possible de voir sur la plaine liquide. En revanche, il a changé de fiancée et remotacé Mtte Dar-

celle par la mignonne Blanche Marie. Il a même profhe de l'occasion pour changer d'oncle par alliance. Alexandre a succédé à. Montrouge dans cette tonction flatteuse et délicate. La gaieté n'y perd rien, mais la mélodie n'y gagne pas davantage.

Dans Je camp anglais, Mlle Noêmie Vernon a pris l'emploi de tante, si gracieusement occupé avant elle par Mlle Juliette Darcourt. Elle y fait son petit Carie Vernet, tout comme sa devancière, et non sans agrément. M. Marcelin n'a pas cessé de persécuter l'innocence avec une âme noire et une voie blanche. Quant au fameux major, il a toujours pour interprète M. Duhamel, dont la gigue étourdissante reste une des joies tes plus pures que puisse savourer le cœur d'un honnête homme. La pièce est bien montée, comme à l'origine. Bretons, Bretonnes, matelots, soldats anglais ou invités des deux sexes sont aussi frais à t'œil que doux à l'oreille. Enfin le célèbre tabieau du navire et de l'abordage a conservé tout son entrain et toute son animation. Il y .a là un moment bien agréab)e à passer pour un patriote. Et pourtant on aura beau faire, les allumettes anglaises seront toujours supérieures aux-allumettes françaises, allez

On a beau aimer son pays, 11 faut être juste avant tout.

FRfMOUSSE

-S~'Op de .R6gr)M!MM, .P~e de ~6HfM, se~ des &roMC/~s

Appt'o&~MoM ~e ca<~eMMe de we'c!getKe de fat'M,coM<reeM)'OMeM!gM~, ~aryM~ttM.f/n<- Mte~, &fOMe~te~, grippe, toux ~a<t0)t, <OM.rM6rueMse, e<c.trop,.S/ ~O~aco~. .Pa<< /r. ~0 60: J~sMo~ Z. ~-ere, ~9,t'.7f!<;o&arM,e~p?'tMCtpa~p/ta!'H!aetM. On n'a encore rien trouvé de meiUeur pour J enlever les taches que la ~EKS9ME ce~E-~S. t à la Bande verte, qui !e ~MM ottCMMe Of~!<r i âpres son emploi. BïMT=F)r'coM.AS,)).rM'):mp!!iM. <6tts:Mt6t S'.} )NEDA!t-L.S O'OH JE~MiOott f/HtMt~!e ~~M ( Eu mémo temps que s'ouvre chez Henry, à la Pensée, l'exposition des cadeaux élégants, parait un album illustré indispensable t en cette saison d'étrennes.

Le demander, 5, iaubourg Saint-IIonoré. 11 est envoyé /T'aMco.

LA BOURSE Du j'eM~t 26 ~eceMt6r0 1889 (

1

Le 3 0/0 a monte de 10 c., à 87 821/2. t L'Amortissable de 20 c., à 93 50. <

Deux issues se trouvent à ta portée. Choisis t

M. de Prévallon est encore en France. Appelle-le. Bordier le trouvera et l'aménera demain à la première heure. Non t non s'écria Hélène, du même ton qu'elle eût fui un spectre.

Tu vois bien que tu ne consentirais jamais à lui faire cette confession que tu n'osais lui adresser quand tu ne savais que la moitié de ton malheur.

Admettons qu'à force d'amour, sachant ton état, il arrive à vaincre tes scrupules et à te sauver de toi-même.

Plus tard, quel sera le sort de ce pauvre petit qu'une folle passion aura imposé à ce gentilhomme?

Quel sentiment aura-t-il pour cet infortuné qui, fruit d'un crime, ne sera ni sa chair, ni son sang, et ne portera son nom que par. aventure.

Victime comme toi, de la fatalité, que M. de Prévallon s'éloigne de ta route A partir d'aujourd'hui, tu n'es plus Mlle de Eerandry t

Donc tu vas de venir la mère d'un enfant sans nom, et auquel pendant le cours de sa vie tout entière, sera inûige par toutes les bouches et par tous les regards, une épithète infâme t

Vous me tuez balbutia la pauvre enfant. Vos paroles me déchirent le cœur.

Elles sont le fer rouge qui cautérise t

Alors poursuivant:

Ton fils sera le comte de Monglave, d'une des premières maisons de France. Il aura une fortune considérable, un blason, des armes, le respect, la considération, l'autorité, et la mère sera vénérée entre toutes les femmes.

L'homme qui t'offre son nom ne te demande, en échange, que de veitler sur ses dernières années. Tu ne seras pour lui qu'une nile, libre de garder au fond de ton cœur le culte de l'amour évanoui. Tu l'as dit toi-même laisse-moi te le répéter « Je ne suis plus moi, mais celui qui tressaille en moi t

X

Quinze jours après, le mariage eut lieu à la chapelle des Sceurs de la Visitation. Un tout petit nombre d'amis y assistè-

rent.

Quand, dans la sacristie, shacan s'eincressait auprès de la nouvelle éponse,

Le 4 1/3 delOc., a 106.

Il est dit que l'année 1889, l'année de l'Exposition universelle, se terminera par une sorte d'apothéose de nos fonds p ibiics. Pas à ptts, le 30/0 s'approche do 88 h-ancs. Avec le coupon détacha lo 16 courant, la Rente aura réellement atteint 88 75. Ce n'est pas encore ie co.n's de 90 francs pronostiqué par nous-mëme~, MMS l'écart ne paratt plus impossible a franchir, même à bref délai.

Toutefois il restera avoir comment se comportera la spéculation le jour l'on n'aura plus sur le marché du comptant que les ordres d'achat de iil véritable épargne. Sur tous les fonds étrangers, le maintien des cours, sinon la hausse, est de commande.

Il semble que les fonds d'Etat de la vieille Europe tiennent a.. honneur de rester absolument impassibles devant l'eu'ondrement d'une rente étrangère, causé par l'avènement d'une nouvelle république. Il est vrai que cette république, ïtée d'une sotte d'escamotage, d'un tour de passe-passe habilement exécuté, ne s'est encore fait connaître à l'Europe que par des décrets où le grotesque le dispute à l'incohérence. D'autre part, le gouvernement provisoire installé à Rio-Janeiro semble s'apercevoir qu'on refuse de le prendre au sérieux dans les provinces. A Rio même, il s'est produit contre les in- surgés de la veille, devenus les gouvernants du jour, une émeute qui a été réprimée, mais qui se renouvellera au premier moment. Bref, en dépit des télégrammes prétentieux du ministre des finances, que s'est adjoint le maréchal ou.général da Fonseca, c'estl'anarchie qui règne au Brésil et a succédé à Dom Pedro II.

Quoi d'étonnant alors que les porteurs de titres brésiliens, craignant une catastrophe prochaine, jettent tout par-dessus bord sans considérer le prix de vente? 9

Aujourd'hui, le 4 1/3 a baissé de 5 points a 80, et le 4 0/0 de 3 1/3 a 73 60. C'est 20 uni-" tés de perdues depuis la révolution. Comment expliquer, dans ces conditions, que la Banque Nationale du Brésil conserve encore une prime de plus de 50 francs ? Mystère et syndicat.

La Banque de Paris se tient a 705 francs, perdant 5 a 6 francs.

L'I talion est immobile a 95 70 !e Russe et le Hongrois fermes à 93 35 et 8S 35. Le Portugais, toujours faible, a C5 85. L'Ëx.térieurnne so contente pas de résistera elle monte s'.n' l'approche du coupon trimestriel et, probablement, aussi a l'occa- sion d'une &mif.sion, que faisait aujourd'hui la Banque d'Espagne, de Bons du Trésor, pour une cinquautaifie de rniHions.

L'Unifiée est arrêtée A 472 50. Le gouvernement français a transmis des contre-propositions au cabinet anglais à propos de la conversion. Nous demandons, parait-tl, qu'une partie du bénéfice annuel de l'opération soi!, appiiquée a une augmentation de l'armée égyptienne, impliquant une diminution du corps anglais d'occupation. Sur les valeurs, nullité absolue d'affaires. Nous ne savons si le canal de Corinthe a été creuse d'un coup de baguette magique, mais l'action a monté de 30 fr.

La FrancD-Aigérienne est en hausse de 5 ir. En hausse, l'Alpine le Rio-Tinto; en reprisa, le Nord de l'Espagne.

LA BANQUE D'ÉTAT, ~o, place de .SoMrac.

Bilan da la Banque do France. Le bilan de cette semaine présente les diBerences suivantes avec celui de jeudi 19 décembre dernier

~4.c~ –Lo porteteuille de Paris passe de ,291 millions à 308 millions, en augmentation do 17 millions; celuides succursales, de 354 millions à 375 millions, en augmentation de 21 millions.

Avances sur titres a Paris, 109 millions au lieu de 113 miUions; dans les succursales, 139 millions, au lieu de 141 millions. .PaMt/\ Les comptes courants de Paris sont de 358 millions au lieu de 349 millions ceux des succursales de 59 millions au lieu de 56 millions.

Compte courant créditeur du Trésor, 315 millions au lieu de 314 millions.

Les billets en circulation passent de 3,933 millions a 3,003 millions. Encaisse, 3,520 millions, au lieu de 3,531 millions or, 1,2/3 millions, sans changement argent, 1,247 millions, au lieu de 1,318 millions.

Bénéfices bruts 13,738,890 fr.; dépenses, 6,860,329 fr. f

Le conseil général de laBanque de France, dans la séance de ce jour, a Sxélo dividende du second semestre de 1889 à. '73 16 Impôt a déduire. 3 16 Reste net. 70 M Emprunt de Madagascar. Trois de nos sociétés de crédit, Société générale, Crédit industriel et Société lyonnaise, se sont chargées d'émettre sur notre place un emprunt du gouvernement royal de Madagascar, emprunt garanti par le produit des douanes de î'ile, et destiné en plus grande partie n la régularisation de la dette contractée par le gouvernement malgache vis-a-vis de la

Justin s'approcha de M. de Monglave et lui dit:

–J'ai voulu vous apporter mon cadeau de noces, mon commandant.

Alors, tirant un pli de sa poche, il le présenta au marquis.

Mais, à ce moment, Tony, s'avançant vers sa nouveUe maîtresse, lui annonça que les voitures attendaient madame la marquise.

M. de Mongiave n'eut que le temps de placer le paquet dans la poche de son frac.

Lorsqu'on fut rentré à l'hôtel et qu'Hélène se trouva aux mains de ses temmes, Bordier aborda son commandant.

Notre vie va être bien changée, dit-il.

Arrête, mon vieux, je vois où tu ueux en venir tu es jaloux t

Eh bien iite tu me parleras de cela plus tard.

Le marquis monta dans sa chambre et, tirant le pli que lui avait remis Justin, en brisa le cachet.

C'était d'abord un extrait de la 6'a~e~e des ~!&M~Ma- s La condamnation de la Boursier à quatorze ans de réclusion. » Aucun nom n'était prononcé la courtière n'avait rien dit, en l'espérance d'une commutation de peine.

Puis une lettre, signée aux armes des Eerandry.

La suscription portait « Monsieur le marquis de Moaglave. »

Après avoir pieusement baisé le cachet, il s'apprêta à le rompre; mais, à cet instant, une grande émotion s'empara de tout son être, ses mains tremblèrent et il déposa la lettre sur la tablette du secrétaire.

Qu'allait donc lui apprendre cette voix, qui, en un pareil jour, lui partait du fond de la tombe

Pourquoi cette lettre à lui adressée par cette femme qu'il avait, à force de tant de séductions et d'affolement, entraînée à mat?

Ce cachet rouge lui brûlait les yeux, et les trois neches de l'archer de Kerandry lui pénétraient jusques au fond du cœur. H fit un violent eSbrt, prit le pli et en rompit le cachet.

Le marquis était si profondément trouble, son esprit si préparé au surnaturel, que le froissement du papier lui parut une plainte et qu'il lui sembla s'échapper de lettre comme un parfum acre de buis ou de romarin.

France, lors de l'établissement de noire pro-

tectorateul886.

C'est moins d'un emprunt africain que d'un emprunt français qu'il s'agit.

La Tunisie, avec une administratson française, l'Egypta et la Turquie, aveo des commissions européennes, ont maintenant des iiaances dont on na discuta ptus le crédit. ~Le gouvernement de Madagascar, qui n 'a d'a:t!re dette extérieHre <jna tes 15 minioas faisant robjRt do la presentp émis~ton. a remis aux tnains d'agents français le eontr.j]~ et l'encaissement de ses recettes de douane' Le s.'rvice de l'emprunt est assuré et fonctionne régulièrement depuis i8S6.

L'emprunt est émisenob!îgatio!isdc 500 l'r., oSertes an pair, ra.pport&nt 6 0/0, soit 30 francs par an en deux paiements semestriels, les 15 juin et 15 décembre, et remboursables en 22 ans, a 500 francs., par tirages également semestriels, les 15 mai et 15 novembre. Le premier coupon sara payé le 15 juin 1890 et le premier tirage d'amortissement aura lieu le 15 mai de la même année. Finances espagnoles. Les dépêchos do Madrid en date d'aujourd'hui mentionnent l'ouverture, aux guichets de la Banque d'Espagne de la souscription à 49 mUMons de pesetas de Bons du Trésor a 4 0/0, ratni.'o~trsables-en six mois.

On doit remarquer la coïncidence do cet emprunt déguisé avec le paiement très proche du coupon de l'Extérieure.

La Banque d'Etat reçoit les souscriptions à l'emprunt de Madagascar. B.d'E.

PETITE BOURSE DU SOIR

(CoM?*~ da 4 heMffï)

Change Londres, 3.3 18 1/2: Berlin. & vue, 13<!c!/4: Vienne, a vue, 314 )' pièces de

"0 fr., 9 fl. aL.

La Bourse de Londres est fermëo au jour- d'hui.

~1

Les ~RMBS BU PR~T~S rcsterou:, ouverts (par exception)

Dimanche 29 Décembre jusqu'à 6 bsure:.

Les personnes qui tiennent à offrir un 1

fo!i sac, une belle bonbonnière, garnis de délicieuses confiseries, de cbocotats exquis, s''adressent

~iE~RE m~ 1

LB!J!~ MARQUIS

La première du nom de MARQUts

fondée en 1806 et fusionnée avec la maison SÏRAUDIN.. 5, place de l'Opéra, à l'angle du boulevard des Capucines. gt E". SUCCESSEURS

Nc~veiîes Diverses

LA TEMPÉRATURE

A la belle journée de Noël, a succédé une journée brumeuse, humide et sensiblement pinsi'roide.

La. température est encore en bnisse, exccpLë sur Ica côtes nord-onest de l'Europe. Hier matin, le thermomètre marquait 9o à Moscou, Oo a Paris, -{- 4" à Brest, -10" à Alger.

En France, le temps va rester beau on brumeux, selon les régions, avec la température un peu basse.

A la tempête de ces jours derniers, a succède, au Havre, une brume très intense on ne voyait pas à deux mètres devant soi et la circulation des voitures était des plus difficiles.

Les tramways ont du. allumer leurs lanternes.

La navigation, a été complètement suspendue dans le port.

L'JNFLUENZA

L'épidémie suit son cours; comme nous l'avons dit, il y a deux jours, la moyenne

i. Oui, cette lettre arrivait bien du fonè du sépulcre 1

L EUe ne contenait que quelques lignes » Monsieur,

» Je suis obligée designer ma honte, mais ma faute envers l'époux et mon devoir envers ma fiUe me l'ordonnent.)) » Le marquis s'aireta; cette écriture mince, un peu tremblée et déjà jaunie par le temps, lui causait une espèce d'ébiouissement.

Apres un instant, il continua

« Hélène, moi morte, restera seule au monde. Sans aucune fortune, elle sera forcée de travailler pour vivre.

» Protégez-la; veillez sur elle. Vous avez charge d'âme c'est votre iille t » Je meurs de mon péché; mais, de grâce, que le respect de mon enfant me survive 1

? C. DE KERA.SDRY. »

Livide, le marquis s'abattit sur un siège.

La lettre tremblait entre ses doigts. Une légère écume frangeait ses lèvres et. l'œU atone, le chef tremblant, il réoétait

Ma ûlte t ma fille j'ai épousé ma ûHe! 1

Vers six heures, M. de Monglave fit demander par la femme de service si Mme la marquise consentait à le recevoir. Hélène se trouvait alors dans le salon Renaissance.

A cette demande, elle se leva et, s'avançant vers la porte, elle aperçut son mari attendant derrière la tenture~ Elle le prit par la main et Fentraîna vers un siège.

Je viens pour vous voir, pour vous contempler et m'entretenir avec ma ulte bien-aimée.

Ces mots « Ma fille! tremblèrent sur ses lèvres.

Alors, se reprenant:

–N'avez-vouspas consenti & être la fille de ce vieux M. de Monglave 1 Alors, il prit la tête d'Hélène et la pressa sur son cœur.

Elle répondait doucement en lui serrant les mains dans les siennes.

Je suis un peu morte, vous le savez; le malheur m'a flétrie et ietée hors de ce monde; mais celui qui viendra, vous aimera au nom de sa mère et sera bien plus votre enfant aue s'il était le sang de votre sang. i

des décès a fortement augmenté; mats c< n'est pas l'influent qn.i en est la cause dt-

reete.

L'épidé-mie affecte trois formes ou elle est très bénigne, et tout en faisant soaSru ne force pas à s'aller; ou eïle est plus intense et astreint les malades à an repos forcé ou e:Ie s'adresse & des persormes prédispoMes. fatiguées, âgées, chea lesqueilea el!e so transfortae et dégaB~re- en maladie! dangereuses.

On compte qse l'influenza dorera, de si< semaines :t deux mois il y a. déjà trois se* masnes qu'elle sévit.

La mortalité, à Paris, es!, en ce moment considérable.

Le .MoMf)!e assure que le chiure des mortt se serait élevé, hier, à cinq cents.

D'autre part, on assure que la majorité de< employés de l'administration centrale des postes et d&s télégraphes serait malade.

Des militaires les remplacent depuis et matin pour divers services.

Le service des pompes funèbres est tella* ment débordé, en ce moment, par le nombre de décès que, depuis hier, l'administration a été obligée d'engager un personnel supplémentaire.

Un grand nombre d'employés sont, en 6u< ire/atteints par l'épidémie, de sorte qu'on a été forcé d'organiser un service de porteurs dans les cimetières quand un convoi se présente, à la porte du cimetière, les porteurs préposés à cet eilët transportent les corps dans la tombe, et ceux qui ont accompagna le convoi retournent en prendre un autre. L'administration des pompes s'est vu dans la nécessité de supprimer des tentures et de louer des chevaux supplémentaires.

Plusieurs agences ont reiusé de régler des convois ou d'en remettre l'exécution au lendemain, par suite de manque de personnel. On est étonné que, dans les mesures qui ont été prises ces jours derniers pour licencier les écoles où l'épidémie actuelle sévissait, on ait omis de comprendre l'Ecole centrale~ où cependant on nous annonce que des cas très nombreux et très graves se sont produits.

Il n'y aurait pas moins de 400 malades sur les '700 élèves dont se compose l'Ecole. Presque tous les élèves de Saint-Cyr ont dejh. pu se rendre dans leur famille. H ne reme plus à l'Ecole qu'une quinzaine déjeunes gens, dont une dizaine pourront être mis en route aujourd'hui au plus tard.

Cinq autres, atteints de pneumonie, son! encore à l'intirmorie, entourés de leurs parents, a qui le général commandant l'Ecole a. donné l'autorisation de venir donner leuM soins a leurs entants malades.

Les caractères particuliers qu'a revêtus j l'épidémie et qui ont fait dégénérer la grippe en unf sorte de pneumonie purulente, sont dus particulièrement à l'agglomération subite dos malades dans des locaux devenus insuffisants par suite d'una afauenee excessive.

L'Ecofe de Saint-Cyr a eu malheureusement à déplorer la perte de deux élèves et de deux des domestiques attaches au servie? de l'infirmerie.

Nous avons dit qu'en présence de l'encombrement sigaalé dans tousies hôpitaux, en co temps de grippe, l'administration de l'Assistance publique faisait dresser dans les terrains dépendant de l'hôpital Beaujon une vaste tente. Le travail a été terminée on vingt-quatre heures.

La tente est du modèle de celles qui ont été adoptées par le ministère de la guerre pour servir d'ambulances en campagne. On a pu en voir un spécimen à l'esplanade des Invalides, durant l'Exposition. A Beaujon, elle abrite vingt lits.

Si les essais réussissent, l'administration tera niveler et daller, dans les hôpitaux, cer*tains emplacements destinés à recevoir, en cas d'épidémie, tout un matériel de campa" gne. l é' 'B' h ff..

La tente élevée a Beaujon est chauffée à l'aide de poêles. Hier, la température y était de 17 degrés.

L'intluenxa a gagné la région du Nord. A LiUe. après s'être déclarée à l'institut Industriel, qui a dû être licencié, de nombreux cas se sont produits au 19" régiment de chasseurs à cheval et au 7" bataillon de chas' seurs a pied.

L'autorité militaire a pris des mesures préventives.

Dans les administrations publiques, lea établissements industriels, les écoles, etc., la nombre des absences pour cause do maladie a quintuplé depuis le commencement de la semaine.

A Rodez, a MontpeUier.I'ëpidëmio continue a s'étendre.

Celui de nos tai)Icu:'s paristons qui sait le mieux concilier l'élégance de la forma et la. modération des prix Cremieux vient d'obtenir un très grand sucées avec ses beaux vêtements noirs le complet cérémonie a 100 fr., avec habit ou redingote~ et le mao-fariane a GO f: si gracieux et surtout si bien porté. L'affluence aux magasins du 97, rue RicMieu, s'explique, et nous engageons nos lecteurs a bénéficier a. ie'.u' tour des deux articles les plus avantageux de la saison.

L AFFAIRE DU COMPTOIR R ESGOMPTS Le Compoir d'Escompte vient d'être victime de vols considérables, commis dans les conditions suivantes

II y a. quelque temps, un individu dont on ignore encore le nom, se présentait chez des banquiers de province et escomptait plurieurs traites et chèques, sur la valeur des-

t Qu'elle ignore toujours, pensait le marquis, que cet enfant, fruit du crime, est fe sang de mon sang, et que ce nom, qu'il semblera usurper, est bien à lui et qu'il est vraiment un Mongiave

L'au'ection est pins que la loi, dit-il. et puisque les hommes ont déclare que nous ne faisions plus qu'un en une soute personne ie te dirai f( toi ') dorénavant et )e t'appellerai ma û!!e.

Hélène sentit si bien l'immense pureté se dégageant du ton et de l'attitude de son mari, qu'elle lui jeta les bras autou; du cou, en criant

Oui, je serai votre ûl!e, la créaturs de prédilection, la gardienne vigilante di. votre bonheur

–Oui, murmurait !e marquis, ma ûUe! ma fine chérie

Alors, après un repos

–Maintenant que nous nous sommes dit combien nous nous aimerons et de quel dévouement sans bornes sont faites l'une pour l'autre nos dcnx âmes, je vais te demander ton avis. Je sais bi'sncuj quelques g'-ainsdecbëneviste s'tfth-.iicnt pour toute nourriture, maisja t'cm:n''na dmer au café Anglais et ensu~j n~s marcherons a l'aventure.

Qua;td ils passèrent au mi'ieu de !ours gens. les domestiques rangée dans le ves' tibule regardaient !a nouvette marquise .< avec admiration.

Hé!ëne sourit à Bordier et descende précédée de son mari.

Vers sept heures; tons deux sortirent. Le maître d'hôte! les introduisit dans un cabinet donnant vis-a-vis Je café Ri. che, dont le trottoir d'entrée se trouvait rempli de consommateurs.

On leur servit une chère exquise, mm tous deux. n'y prirent garde otman.T3:it machinalement.

Malgré leurs cnbrt:, pour tenir la conversation, a chaque instant eife tombait, `' suivie d-j 'ongs si'encss, rompus de temp~ a autres, par quctques mots échanges, phrases banales et qui attestaient suffi. sammeni. de la. préoccupation d.- :em- esprits.

Lorsqu'ils eurent terminé et qu'après avoir acquitté Faddition iissetrcuvcrant libre:

Vouiez-vous que je vous fasse une proposition? demanda le marquis. –Dites.

–La soirée est splendide; marchons jusqu'à la Madeleine la voiture suivra. (~a ~M d <!eMtNtM.J Loms DAVYLt'


quels aucain doute ne semblait pouvoir s'élever.

11 touchsit le montant de ces diverses valeurs, qui tarent envoyées par les banquiers :tu Compt<N!r d'Escompte.

Cet établissement de crédit les escompta <et s'aperçut, nu bout de quelque temps, que .ces traites étaient fausses.

Une enquête fut immédiatement ouverte, :iant à Paris q.u'cn province, et l'on s'aperçut .qu'un audacMux Clou avait escroqué des sommes considérables depuis un mois. C'était vendredi dernier qu'on faisait, cette déeaaverte.

M. Lalmaud, .commissaire police aux délégations judiciaires, fut aussitôt chargé de fenquête. Il ée rendit au Comptoir d'Escompte, saisit les traites falsifiées et recueitlittous lesrensoigR.ements pouvant être utiles a. l'instruction. 0

En examinant les dossiers, il s'aperçut que la façon dont l'auteur de ces fausses traites avait opéré était identique à celle qu'avait employée un individu arrêté, ces jours derniers, dans un bureau de poste de Paris. Cet individu avait réussi à fabriquer de faux mandats et était parvenu à en toucher le montant sans difficultés.

Justement les deux premiers vols accomplis dans cas circonstances avaient été commis dans la région où les banquiers avaient reçu les fausses traites.

Le même individu avait continué, à Paris, la série de ces opérations.

Une surveillance des plus minutieuses tut organisée et on arrivait, il y a environ dix jours, à pincer le faussaire au moment où il venait présenter un iaux mandat dans un bureau de poste.

Arrêté immédiatement, il fut conduit à la Préfecture. Mais il refusa de donner aucun renseignement à M. Lalmand il ne voulait iairo connaitre ni son nom ni son adresse. On ne trouva sur lui aucun papier, aucun document pouvant révéler son identité. C'est un homme âgé de trente-huit à quarante ans, très correctement vêtu. Le nom et l'adresse sous lesquels il fabriquait les taux mandats étaient absolument iantaisistes.

Depuis son arrivée au Dépôt, ce mystérieux escroc a subi de nombreux interrogatoires. Il a toujours conservé la même attitude et refusé de se faire connaître. On examine en ce moment les fausses traites et les faux mandats. Les experts chargés de cette affaire n'ont commencé qu'hier leur travail; ils ne se sont pas encore prononcés.

Mais M. Lalmand est persuadé que c'est son mystérieux prisonnier qui a commis les vols dont nous pariions plus haut, au préjudice du Comptoir d'Escompte.

Une enquête est ouverte simultanément dans le département où les fausses traites ont été présentées à l'escompte.

Et l'on saura bientôt quel est ce singulier sscroc, qui semble avoir tant d'intérêt ù cacher son identité.

On croit que c'est un ancien fonctionnaire, [[ui a déjà commis d'autres détournements et }u'on recherche depuis longtemps.

UN CRIME

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dernière, un nommé Alexandre Valenti, âgé de 'vingt-cinq ans, modèle, étendu inanimé, avenue du Maine. Us le conduisirent au poste où l'on constata que le malheureux était mort.

I). avait reçu trois coups de couteau derrière l'épaule gauche dans une des blessures la lame était restée, atteignant la cœur. Le cadavre a été transporté à la Morgue. L'enquête, commencée par M. Percha, commissaire de police du quartier, a appris que Valenti avait été tué au cours d'une batui)ie a coups de couteau entre Italiens. Lo meurtrier est venu dans 1 a soirée se constituer prisonnier; il a déclaré se nommer Fortutuo Marelli, sujet italien.

LA. BËUNIOU DES COCHERS

La chambre syndicale des cochers avait organisé, à la Bourse du travail, une réûuion.

L'Union sociale des cochers réclame un salaire proportionnel à la.recette; la chambre syndicale est d'avjs que le cocher doit toucher an salaire fixe de 'sept francs par jour. M. CaM'ière a fait valoir les arguments en faveur de ce système les rapports entre le public et les cochers y gagneraient. Car le cocher, sûr de toucher le produit intégral de sa journée, n'aurait pas à se demander si la course que le client va lui faire faire sera ou non avantageuse.

On acceptera donc tous les clients sans difficulté ei. ceux-ci ce ssoront, dit M. Carrière, d'appeler les cochers « collignons ? et les traiteront en camarades.

La réunion s'est terminée par le vote de l'ordre du jour suivant

a Les cochers, réunis à la Bourse du travai), déclarent

xio Maintenir intégralement les revendications du syndicat et lui donner mandat impératif de faire toutes les démarches nécessaires pour faire obtenir aux cochers une journée fixe de 7 fr. par jour pour douze heures de travail, avec l'application du compteur kilométrique et horaire au service des voitures de place. ·

» S" Ils demandent le vote définitif des résolutions. acceptées en août dernier par le Conseil municipal, au sujet d'un cahier des charges à imposer aux loueurs de voitures de place, les obligeant ~e donner un salaire nxa de 7 francs par ~our pour douze heures de travail.

» 3" Ils déclarent n'accepter que le compteur a la fois kilométrique et horaire, donnant le contrôle exact de la recette de la voiture.

))'4"Ilsdemandentunefois de plus a rentrer dans le droit commun de toutes les catégories de travailleurs, seul moyen pour que le service des voitures sur la voie publique soit fait d'une façon normale et établisse les meilleurs rapports entre le public et les cochers.

))5"Les cochers déclarent en outre repousser avec indignation le projet équivoque du tant pour cent sans journée fixe, présenté par quelques individus des plus douteux, qui ne craignent pas de faire le jeu du patronat en cherchant à jeter la division dans la corporation. N

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· Maieon londée en 1û75

uurûEsO's~

Curaçao-B~O PARIS; 3E, BOUid BE& ITALIEBB.

PROVINCE ET jETMNGER SENS. M. l'abbé Descaries-GaIlier, appartenant nu diocëss de Paris, vient do mourir à Sons, a l'âge de quarante ans. Oblige par l'état. de sa santé de revenir de Chine/où il avait 6t6 missionnaire, ce digne ecclésiastique taisait, depms quelques années. partie du clergé de Saint-Augustin en qualité de prêtre habitue.

SOFIA. De sérieuses divergences, sur plus d'un point essentiel, se produisent entre M. Stambouloû' et quelques-uns de ses collègues.

Une modification de cabinet est jmminente, elle aura probablement lieu après les vacances de Noël et du jour de l'An. MM. Stransky, ministre des anaires étrangères, et SaUabascheo, ministre des finances, ee retireraient pour être remplacés par des personnages moins difficiles a. manier. M. StambouloS'reproche à M. Stransky de ne pas~plairû au prince Ferdinand et a M.SaIlabascheïi de lui plaire trop.

CHARLEROI. La grève a pris aujourd'hui une nouvelle extension le nombre des grévistes atteint 10,400.

DUBLIN. M. O'JBrien a prononce hier un discours nationaliste a Thurles. C'est l'archevêque Croke qui l'a lui-même présenté à la fouie.

Le prélat a fait le plus vif éloge de l'agitateur irlandais.

VIENNE. On annonce la mort de M. Mauthner von MarkhofF, ancien garçon brasseur. devenu un des plus riches bourgeois do Vienne, en même temps qu'un des plus charitables.

M. Mauthner était âgé de quatre-vingtonze ans.

TUNIS. Mme Boulanger et Mlle Blanche, sa fille aînée, viennent d'arriver à Tunis, pour passer l'hiver près de Mme Driant. LONDRES. Les dix mille ouvriers des grandes manufactures de chaussures de Bristol ont cessé tout travail aujourd'hui. Ltnfluenza continue d'envahir les lies Britanniques. A Birmingham, à Manchester, à Dublin, les docteurs sont sur les dents. On parle beaucoup du mariage prochain de la princesse Maud, fille du prince de Galles.

La jeune princesse épouserait le duc Ernest-Gonthier de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg, frère de l'impératrice d'Allemagne.

Le prince est âge de vingt-six ans et est actuellement lieutenant aux hussards de la garde à Potsdam.

SAINT-ETIENNE. M. Neyraud, député conservateur de la troisième circonscription de Saint-Etienne, qui a été invalidé, a iait sa déclaration de candidature. Il aura pour unique concurrent M. Dequaire, professeur de philosophie au lycée de Saint-EHenne. L'alliance républicaine et les groupes socialistes de Saint-Etiennë ont adopté la candidature de M. Dequaire.

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NICE. Aujourd'hui a eu lieu, à Menton, la cérémonie religieuse des funérailles'de M. Botkine, en présence de toute sa famille, venue de Russie, et de toute la colonie russe de Cannes, de Nice et de Menton.

Le pope de Nice officiait.

On attend la lin des formalités pour transporter le corps par la voie de Betfdi't et Berlin à Péiersbourg. Ce transport aura lieu probablement samedi.

RAYONNE. Hier, M. le général Faivrc, gouverneur de Bayonne, revenait de la Barre dansunphaéton. A l'extrémité des allées Marines, la voiture heurta un attelage arrivant en sens inverse, et le choc fut. si violent qu'elle se rompit par le milieu. Le général Faivre se trouva a terre, les guides en main, mais il essaya.en vain de retenir la jument, qui, continuant sa course, a.lia s'abattre contre un arbre et se tua sur le coup.

Le général, qui n'avait qu'une légère contusion au visage, a reçu tous les soins nécessaires dans la maison Diharce.

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ij& <L)Ai4Mi ~4!. Ij AJÎtAB&~M

LAFINDE1889

Les derniers jours de l'année promettent encore des vacations intéressantes. Aujourd'hui continuera, salle no 3; la vente après décès de Mme Dusautoy, par tous les objets de vitrine, argenterie, éventails, dentelles que l'on n'avait pas eu le temps de mettre aux enchères, il y a douze jours, salle 1. A la salle 9, les amateurs de sculpture moderne pourront venir voir et choisir parmi cent œuvres du statuaire bien connu Maubach, de charmants cadeaux de jour de l'An. Que de sujets gracieux et amusants, parmi ces groupes, statuettes ou bustes ) C'est comme une revue du monde artiste et parisien.

Dans leurs rôles à succès, nous retrouvons nos actrices en-vogue de l'opéra comique et de l'opérette, sous forme d'allégories ou de fantaisie, les plus coquets minois de notre société. Et dire que, sans pitié pour eux, sûr du reste de la bonne hospitalité que les acquéreurs leur réservent, M-* Jules Plaçais, à deux heures, ce jour môme, va les livrer et les adjuger au feu des enchères 1

Les amateurs de mobilier coquet Louis XV et Louis XVI pourront satisfaire leur goût a l'exposition de la salle 5 petites commodes, secrétaires, tables et autres meubles aux formes les plus gracieuses s'y trouveront. A signaler la harpe de Hoitzeman, en vernis-Martin du temps de Louis XVI; un buste remarquable en marbre; le Z<e?')'e, œuvre originale de Trintacoste; des tapisseries du seizième siècle, a scènes champêtres deux superbes peaux d'ours blanc et de tigre, avec des tètes que l'on prèière voir naturalisées que vivantes. En peinture, c'est une réunion d'oeuvres intéressantes, acquises autrefois dans les ventes après décès des artistes célèbres, telles que de Corot., Fortuny, un beau Ad. Letèvre représentant le rt<MM &aM(tM< mai'M de ~dMC/~s~e de ~ery-are;

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Mmes la marquise de Mac-Mahon, à Sully. Marquise d'Ar amon, au château de Farges. Baronne J. Ad .de Rothschild, àMonte-Carlo. William Hooper, Saint-Raphâë!.

De Boïïe, à Arras.

MM. le comte 0. de la Guère, à Bourgee. Vicomte de Villebresme, au chêteau de Mussey.

Vicomte H. do Vigier, à Nice.

Baron de Smoth de Deurne, à Naples. De la Gonnivière, à Valognes.

RENTRÉES A PARI3

Mme de Gatellier.

MM. le duc de Luynes. marquis de Rochambeau, comte L. de Mieulle, baron d'Anbilly, comte de Bernis, Clavière.

C&emtiMS de fer de t'Etat

~~es <~M j'0!<r de rAK

A l'occasion des fêtes du jour de l'An, l'administration des chemins de fer de l'Etat a décidé que les billets d'aller et retour, délivrés de toute gare à toute gare pendant la période du samedi 28 décembre 1889 au vendredi 3 janvier 1890, dont la validité expirerait avant le 6 janvier, seront ~;cep<OKK~~M<Mt~ valables, pour le retour, jusqu'au dernier train du lundi 6 janvier 1890. En ce qui concerne les billets d'aller et retour, de ou pour Paris, cette prolongation de validité sera applicable quel que soit l'itinéraire par lequel les billets sont valables. (Toute voie Etat ou voies mixtes Etat-Orléans et Etat-Ouest.)

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Dans les vitrines, des parures de turquoises entourées de diamants, des perles, des rubi<, des saphirs, que plus d'une de nos aimaMes lectrices sernit heureuse, je suis sûr, de recevoir pour le nouvel nn. Nos lecteurs nous sauront gré de les en informer. La vente en aura lieu demain, par le ministère. de M s Escribe.

ARTHUR BLOCUS

G~i~ des S~~c~a~l~~

Ce soir vendredi, à la Comédie-Française, M. Coquelin reprendra lo rôle de Don Annibal, dans l'ANeM<My-tM'<?, qu'il n'avait pas joué à la Comëdie-Françaiae depuis 1882. A l'occasion des fêtes du jour de l'An, l'Opéra donnera exceptionneilement, une matinée jeudi prochain, 2 janvier.

Voici d'ailleurs tous les spectacles de la semaine

Lundi 30 décembre. -Ro~M~o et ./MHe«e. Mercredi, 1er janvier. .~MC:e et la re/Mpe<<

Jeudi 2 (en matinée). les -SM~MSMO~. Vendredi 3. L'A/Weat'Me.

Samedi 4. .Ro~t~ et YM~'e~g.

A l'occasion des fêtes du jour de l'An. l'Ambigu donnera trois matinées de la j'o~etëre, les jeudi 2, vendredi 3 et dimanche 5 janvier.

Aux Bouffes-Parisiens, les doubles des rôles du Afa;'t de la -EetKë viennent d'être distribués. à MM. Do Quercy, Lowes, WoUï, Perrier et Mlles Fréder, Troy, Maurel et Thery.

Hier soir, à l'Ambigu, l'attention de l'assistance était attirée parplusieurs spectateurs qui assistaient, au balcon, en grande toilette, à la représentation de la foKctère. Ces spectateurs n'étaient autres que lord Lytton, l'ambassadeur d'Angleterre; la comtesse de Lytton et ses enfants.

On sait en effet que, en Angleterre, la grande mode est d'assister au spectacle en tenue de cérémonie, au balcon, et non pas dans les loges.

Le théâtre Cluny annonce, pour les fêtes du nouvel an, cinq matinées de l'Année ~'oyeMse dimanche 29 décembre, mercredi 1er janvier, jeudi 3, vendredi 3, dimanche 5. MM. Blondeau et Monrëal écrivent en ce moment Je livret d'un grand ballet, qui sera représenté à l'Eden-Théàtre.

H er matin, a neaf heures, ont été célébrées, en l'église Sainte-Marie des Batignolles, les obsèques de M. Frantz B3auvallot.

Grand nombre d auteurs et d'écrivains assistaient a la cérémolie.

A l'issue, un char funèbre de quatrième classe, qui disparaissait sous les couronne- a transporté le corps de M. Frantz Beauval-

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4 LLEMAND, latin, grec, histoire, mathématiques A a domicile dans Paris par professeur prêtre licencié es lettres. Ecrire l'abbé d'Asch, 85, l'M Royale, a Saint-Cloud.

i

DU 'VENDREDI ~7 DECEMBRE 1889 OpiRA, 8 h. Lucie. La Tempête. FRAN&MS, 7 h. 1/8 Le Luthier de Crémone. L'Aventurière. Oscar.

OPNRA-CoMiQm~ 8 h. ~/B. Esclarmonde.

OD.60N, 8 h. !)/ Les Ricochets.– Shylock.

let au cimetière de Saint-Ouen, où a eu Iie<t l'inhumation et où plusieurs discours ont été prononcés. Le mariage de Mlle Blanche Deschamps; artiste de l'Opëra-Comique, avec M. Jehin,'chef d'orchestre du Grand-Théâtre de Rouen,' a été célèbre hier matin, à la mairie du neuvième, son arrondissement..

s

M. Quirot, artiste lyrique, et M. André Sa-"lis, négociant à Genève, ontfondônne société anonyme ayant pour objet l'exploitation du: théâtre BeIIecour, à Lyon. Capital 500,000 francs, dont 400,000 en apports. Siège social à Paris.

M. Graviére, directeur du Grand-Théâtra de Bordeaux, qui avait accompagne a Paris la dépouille mortelle de sa malheureuse femme, inhumée dans le cimetière de Passy, où la famille Figuet possède un caveau de fa."mille, est reparti hier soir pour Bordeaux. ) )'

A l'occasion des fêtes, le théâtre de la Re-~ naissance a réuni sur la même affiche a'es deux grands suc~ Pépère et r~t~eMK JOOMr <~<MMM.

Ce nouveau spectacle été donné hier pouc la première fois. T~me Jane May faisait sa re~~ge dans fepère, elle y a été chaleureusement accueillie, et la gracieuse Aimêa Martial a été revue avec plaisir. La direction vient de décider qu'elle donnerait en matinée ces deux vaudevilles, la dimanche 29 décembre, le jeudi 2 janvier et le dimanche 4 janvier. Hier, aux Folies-Bergère, débuts des Trevally, qui ont obtenu un succès immense depuis les SchasS'er qui ont fait courir tout Paris rue Richer, nous n'avions certes pas applaudi des artistes de cette valeur. A signaler aussi le professeur Faras, qui fait exécuter les tours les plus étonnants à ses élèves-miniatures.

Et les Dante surnommés les hommes-électrics, qui font un travail entièrement nouveau et fort curieux.

Les concerts classiques du Casino de Monte-Carlo sont très suivis. L'excellent orchestre de Stock a d'ailleurs vite rallié tous les suffrages des dilettanti du littoral.

Hier jeudi, le cinquième concert comprenait la symphonie en so! mineur de Mo" zart, l'ouverture de <S'Mr<! (Reyer) le prélude de .Pa~t/a~ (Wagner; les airs de danse de Le Roi s'a~MM (Delibes), et la rapsodie norwéglenne de Lalo.

On a surtout applaudi la façon magistrale dont l'orchestre a rendu l'ouverture de S~ ~M)'~ et la Hapsodie de Lalo.

NfoOLET

S POI~T

L'ouverture du Coursing-Club, qui devait avoir lieu dimanche prochain, est remise au dimanche 5 janvier 1830, à deux heures, les travaux d'installation n'étant pas terminés. NtCOLE

®

VAUDEVILLE, 7 h. 3/4.– La Poudre aux yeux. Tête de Linotte.

GYMNASE, 7 h. 3/4 –La Tartine.–La Lutta pour la vie.

PcME-SAiNT-MARTtf, !) h. ))/)'. Relâche. VAM&TËs, 8 h. 1/3.– Mat aux Chevaux. ParisExposition.

PALAis-RoYAt., 8 h. t/4.– Le Cadenas. GAiTË, 8 h. 1/3.– Le Grand Mogo!.

CnATELET, 8h. ~/)<. –Le Prince Soleil.

A'.tMGu, 8 h. t/o La Policicrc.

EDEN-THÉÂTRE, D h. x/B. Relâche.

BouFFEs-PAMStE~, 8 h. !)/ La Revanche do Gornarine.–Le Mari de la Reine.

RENAISSANCE, 8 h. 1/3. En Livrée.. Tai!!euï pour dames. La Tasse de Thé.

NOUVEAUTÉS, xh. );). Reiachc.

Foi.ma-DRAMATiQuB3, 8h. 1/2.– Surcof. CHATEAu-D'EAU, D h. B/c. Relâche. Mts<cs-Pt.&isjm 8 h. D/s.–Madame Favart. CumT, 8 h. 1/4.- La Vénus aux légumes. L'Année joyeuse. 0

DËJAZBT, 8 h. 1/t.- Un Homme fort, s. v. p. Adieu Cocottes!

BEAUMARCHAIS, 8 h. Le Fils de la Courtisane. BOUFFES Du NonD, 8 h. –Les B-oussignou!. RojiENT-HouDtN, 8 h. Prestidigitation. NouvEA~CiRQUE, 8 h. 1/2. Exercices oqaastt'M et nautiques. Paris au galop, revue équestre et nautique. Jeudis, dimanches et fêtes, matinëas â3h.l/3.

HIPPODROME. Clôture annuelle.

ClEQUB D'HivER, 8 h. 1/3. Exercices équestres 3t pantomime.

FoLiES-BERSERE, 8 h. l/3.–Miss O~a. !o rapil. Ion n&ir. Troupe Jonhson, acrobates aur !o globe. Dante brothers, les hommes do feu. Les SEciipse, comic's excentric's. Visible au jardin. sans supplément, la belle Fatma. Dimanches et fêtes à 2 h. 1/3, matinée réservée aux familles. MocHN-RouGE, place Blanche. Tous les soirs bal; les mercredis et samedis, fêtes de nuit; les dimanches et fêtes, àdeuxheures,kermesse et bal' SCALA, 7 h. 3/4.–Spectacle-concert. Pouase-Pousso revue. Matinées dimanches et fetea, a 3 heures. ELDORADO, 8 h. 1/3.– Spectacle-concert, chansons PAKORAMA DE JERUSALEM antique aux temps d'Horode (Jésus au Gotgotha), avenue Marigny, Champs-Elysées. Ouvert tous les jours, da 2 h. à 7 h. Entrées: 1 fr. le dimanche et 3fr. la semaine.

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