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Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1887-12-18

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 18 décembre 1887

Description : 1887/12/18 (Numéro 1937).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k526350s

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 11/03/2008

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lA PAIX 0|_U GUERRE ?

Ii 'opinion des journaux de ce matin Tous les journaux: de ce matin s'occupent de la question de paix ou de guerre. i Les Dêbais publient les dépêches sui-

vantes, qu'ils ont reçues de leur corres-

pondant particulier de JJerlïn }

ïkrliu, le 17 décombvo.

Berîitt, le 17 décembre.

Le conseil des ministres qui: se ticndra.demain à Vienne aura une telle importance îque M. Dunajewski, le ministre des finances autrichien, qui se trouvait à Lemberg, a été appelé d'urgence auprès de l'Empereur. L'explication qui parait aujourd'hui la iplus vraisemblable est que l'Allemagne n'a 'pas jugé que l'Autriche mit assez d'énergie dans la réorganisation de ses forces militaires, et qu'elle a voulu la stimuler quelque ;peu. L'expédient aurait réussi, et il semble que l'impulsion donnée depuis une quinzaine de jours aux armements de la frontière et à la )ïabrication des nouveaux lusils ne doive pas S'arrêter de sitôt.

On croit que sous peu la situation en Bulgarie peut changer les journaux officieux >«ie Vienne, dont vous avez reproduit des articles, paraissent faire assez boii marché, depuis 'quelques jours, du. prince Ferdinand, et insistent sur ce fait que l'Autriche a été tout à fait étrangère à son intronisation on ne fierait pas étonné que M. de Bismarck donflCit la main. à une combinaison <juX aurait pour but de: l'éliminer. '.•• ̃ v. ̃ L'a Justine:

1 Depuis 1870, l'ancien >nonde d&sïquilibré X'it dans. un état d'alarmes permanentes et sur un qui-vive perpétuel.. Les armements militaires ont pris cela.crève les yfeux un développement désastreux pour les finances de tous les pays. La France arme pour Be préserver contre Firruption toujours possible de l'Allemagne. La Russie arme pour se mettre en garde contre les velléités de conquêtes de l'Autriche. L'Autsiche arme, dans la crainte d'une attaque de la Russie. L'Allemagne arme parce qu'elle estv, au milieu de toutes les nations, la cause de désordre et de guerre par excellence; parce qu'elle .porte en elle-même, dans l'organisation que son dictateur lui a faite, le germe de sa décomposition.

L'Italie arme parce qu'elle se croit un rôle dans la triple alliance et parce qu'elle ne voit pas qu'elle s'est condamnée ellemême à n'être qu'une comparse et, comme on dit, une cinquième roue à un char. Ce sont là les résultats de la diplomatie qui, 'depuis vingt ans, a façonné le colosse allemand. S. Pighon.

La République française

Va-t-on se battre ? Mais la saison ne permet pas même en ces climats des mouvements de troupes N'oublions ,pas d'ailleurs que c'est de Berlin, non do Vienne qu'est parti le premier cri d'alarme, de Berlin, dis- je, "dû éabinet de M. de'Bismarck, et peu de jours après que le chancelier eut compris que dans la fameuse audience iln'avait pas du tout passez-moi le mot très" vulgaire roulé l'empereur de Russie.

L'aflaire serait, du reste, moins compliquée qu'elle n'en a l'air au premier abord. L'Autriche n'étant pas du tout belliqueuse, l'horiorabJe courtier, quand serait venu le moment psychologique, lui proposerait de renoncer ù ses stériles intrigues à Sofia, en laissant les Bulgares so débarrasser de leurs tyrans et suivre leur pente naturelle vers la Sainte-Russie.

Additionnons les profits la loi sur le landsturm acceptée sans murmures par les populations l'armée autrichienne mise «n état de faire campagne au profit de la Prusse; l'irritation du Czar calmée au moyen d'une concession qui ne coûterait qu'au Habsbourg, mais dont on ne serait reconnaissant qu'au Hohenzollern. Tout cela vaut •sans doute une baisse de quelques florins ou de quelques marks, même à la fin de décembre T. Cola.ni.

ES

D'AUJOURD'HUI

Quelques' intéressantes if ntatives ont été faites, en ces dernières années, pour ̃rétablir. chez nous l'assafesinat politique. Jusqu'à présent, tous ces essais sont restés à peu près infructueux, tant nous avons perdu l'habitude de ce sport, où nous excellions jadis. MM. de Freycinet et Germain Casse n'ont appris que le lendemain du crime, en lisant les journaux, qu'ils avaient été légèrement bles.sés, et, si Aubertin, agissant sur la personne de M. Jules Ferry, s'est davantage approché de la perfec'jjon, on voit cependant combien il est resté loin encore des maîtres du genre.

En tout cas, c'est lui qui, de nos trois champions, paraît avoir les meilleures dispositions naturelles; du calme, du poignet, une certaine iiftjéniosité dans les moyens de rejoindre son adversaire et une pointe de littéra'tuie, ce qui ne gâte rien. Il est faible évidemment sur le pistolet, mais ce n'est qu'une question d'habitude et dans une quinzaine de jours, rendu à la vie publique après l'accolade du jury, il aura tout le loisir de se faire la msjjn. Il ne faudrait même pas s'étonner qu: Aubertin fût classé bientôt parmi nos plus adroits tireurs au pigeon-, A Paris, la situation d'un homme qui; s'est distingué dans l'assassinat politique est pleine d'avantages et de flatteries; aucun fournisseur n'hésite à lui ouvrir un large crédit, car on sait bien que, tôt ou tard, il fera partie du gouvernement et il est immédiatement reçu au cercle de l'Union artistique, pour peu qu'il promette de n'écrire jamais dans les journaux.

=?%?

D'ailleurs, plusieurs de nos confrères qui ont étudié la biographie d'Aubertin assurent que c'estuu garçon d'une grande douceur de caractère et d'une irréprochable pureté de mœurs il est incapable de tirer un coup de revolver sur une mouche et n'a jamais fait tort d'un sou à perBonne.

Il est simplement sujet, de ci, de là, à des accès d'humeur noire, bien pardonnables au milieu de l'époque troublée que nous traversons c'est au cours d'un de ces accès de misanthropie qu'il a essayé de projeter des balles dans l'intérieur de la personnalité de M. Jules Ferry. C'est une justice à lui rendréque, dans les détails de cette opération, il a agi en véritable gentleman/Aucun outrage n'est sorti de sa bouche; au contraire, il a af- fecté, vis-à-vis de son adversaire, une urbanité exquise, et même de la prévenance. Si M. Jules Ferry avait à ce moment laissé tomber son mouchoir, nul doute qu' Aubertin ne l'eût rarasssé poli- 1 .mont èt rendu avec grâce. 1

DisonsJe donc sans subtilités un assassinat, dans ces conditions-là, n'est plus un guet-apéns, c'est un duel, avec toutes les formes usitées en pareil cas, entre gens qui s'estiment réciproquement et se battent pour une vétille. 11 es t. regrettable que les, témoins, contrairement à tous les usages, aient négligé d'en ̃ dresser le procès-verbal. Le document suivant, rédigé après coup, mais avec împarfialité,. servira à éclairer cotte aflaire d'un jpur.nouveau = « Une rencontre a eu lieu, le 10 décembre courant, à une heure de l'après-midi, dans la salle des pas-perdus du palais Bourbon, entre M. Jules Ferry et M. Aubertin.

» Les conditions étaient celles-ci trois balles échangées à vingt pas avec faculté pour les adversaires de marcher l'un contre l'autre. Si les trois balles n'amènent aucun résultat, continuation du combat à l'épée.

» Au signal convenu, M. Aubertin a franchi rapidement la distance qui le séparait de M. Jules Ferry et a déchargé ses trois coups.

» Au second coup, M. Jules Ferry a été atteint au flanc droit.

» Les docteurs Clemenceau et Fré- bault, qui assistaient à la rencontre, ont déclaré que cette blessure mettait M. Jules Ferry dans un état d'intériorité évi-

dente. Les quatre témoins ont déclaré

l'honneur satisfait, i /r' 'Pour M, Jules Ferry Poîcr M Aubenùihi Emmanuel Arène. Micheijn..

Raynaw Basly*.

Le rôle de l'avocat d'Aubertin, lorsque celui-ci passera en cour d'assises, est donc tout tracé, et l'acquittement du sympathique duelliste sera considéré comme une réparation.

#*#

Pour prouver que les classes riches n'ont pas le privilège des nobles actions, et que les révolutionnaires, malgré quelques écarts de langage, savent aussi pratiquer la charité, Mlle Louise Michel veut bien nous communiquer l'original de son testament, destiné à faire autant de bruit que celui de Mn^e Boucicaut. Mlle Louise Michel lègue

A tous les anarchistes de un à dix ans t r. 50

A tous les anarchistes de dix à

trente ans 100 A tous les anarchistes de trente à

cent an.° et au-delà. 500 A tous ceux qui ont pillé ou contribué au pillage de boulangeries, boucheries et, en général, de tous les magasins de comestibles ̃ 100 A la commune de Saint-Ouen, pour

perpétuer ce* belles distributions de prix qui ont fait l'admiration du monde civilisé 5.000 A l'auteur du meilleur Mémoire sur les manifestations 1.000 A l'auteur du meilleur travail sur

l'Histoire des meetings sous la troi- sième' république. 1 l.C(X) Au chimiste qui trouvera un pro-

cédé de fabrication susceptible d'abaisser le prix de la dynamite, de manière à mettre cette consommation ù la portée de toutes les bourses. 1.000 Mlle Louise Michel lègue en outre dix mille francs au conseil municipal de la Ville de Paris, pour l'établissement, dans les grands centres populaires, de petites fontaines de pétrole, sur le modèle des fontaines Wallace.

#*£

Les idées de Mme Adam n'ont pas encore été réunies en volume, et c'est grand dommage. Elles ne rrfanquent jamais ni d'originalité ni de générosité. Mme Adam daigne parfois les exposer elle-même dans une Revue qu'elle dirige avec une incomparable maestria, et c'est alors un régal pour ceux qui aiment à voir les femmes badiner sur les questions les plus graves.

La directrice de la Nouvelle Revue se plaît particulièrement à résoudre les cas difficiles des relations internationales elle, connaît l'Europe comme Coquelin,et, pour les mystères diplomatiques, elle en sait même qui ne sont pas dans le Livre jaune.

Sa dernière solution du problème de l'alliance franco-russe a été envoyée dans toutes les ambassades et excité partout la plus vive admiration. Elle consiste à restituer à la nation russe les objets tombés en notre pouvoir à la suite de la guerre de Crimée.

Il nous semble si nous pouvons nous permettre de commenter une idée de Mme Adam que cette solution n'est pas complète.

Ne serait-il pas possible de décréter, d'un commun accord et par la voie d'un banquet international où assisteraient les historiens français, anglais et russes, que le siège de Sébastopol 'sera dorénavant considéré comme nul et non avenu? Ce fait historique serait supprimé de tous nos manuels d'histoire et remplacé par quelques lignes de points.

Au bout d'une dizaine d'années, on n'y penserait plus de part ni d'autre.. La même méthode pourrait s'appliquer à bien d'autres événements, dont le souvenir estpénibleàtous lesbonscitoyens.il est temps d'en finir avec une vieille conception de l'histoire qui ne sert qu'à nous rappeler continuellement des choses désagréables.

ALFRED CAPUS

4– ̃

Ce qui se passe PETITE BOURSE DU SOIR

(Cours de 10 heures)

3 0/0 80 75 7187 90

Turc 13 85 83 80

Banque ottom. 500 501 87 501 23

Egypte 370 69 70

Extérieure 67 1/16 11/32

Kio « 450 45 53 50

Panama. 396 10 ̃̃•

HoDgrols 77 1/2 15/16 13/16

Eusse. 77 1/4 3/8

-Phénix espagnol 515

Italien. 96 15 96 96 20

Tharsis.; 160 63 60 61» t

Domingo 295

BO URS.EDE LONOR ES (Derniers' cours en clôture)

Consolidés anglais, 101 13/16; Italien, 96 90; Turc, 13 93 »/» Banque ottomane, 508 »»; Espagnol, 67 40 »/»; Egypte, 372 ./»; Suez, 2,085 »»; Rio-Tinto, 508 50; Hongrois, 79 Q9; Portugais, 57 53.

ÉCHOS POLITIQUES-

Quoi qu'eu disent les notes officieuses^

la question du sous-secrétariat d'Etai au ministère delà marine et des colonies est bel et bien réglée. M. de Mahy voulant réunir l'administration complété entre ses mains, il n'y aura pas de sous-se-

crétariat d'Etat aux colonies. ç

Cette snppfession a, été,.du r~e, uné

Cette suppression a élé, du reite, une

des conditions sine qw non ^"l'entrée do M. de Mahy dans le cabinet Tirard. T)u moment qu'on donnait le porle-

feuille de la -marine à M. d| Mahy, dé-

~Ieuille de ·m~rme.à M c~ Mahy, dé-:

puté dos'colonies, il falîaigiTbien s'attendre à ce que celui-ci ne voalùt, pas confier spécialement à un sous-sëcrétaire d'Etat les questions coloniales, qui l'intéressent, particulièrement.

On va jusqu'à .dirfi,que M. de Mahy est également opposé à la nomination d'un directeur des colonies il traitera directement les affaires coloniales avec les chefs de service; mais les prétentions exclusives de M; de Mahy ne seront officiellement dévoilées que lorsqu'il n'y aura plus à craindre d'interpellation de la part des députés des colonies. La commission d'enquête s'est ajournée hier au 11 janvier.

On nous fait espérer une manifestation oratoire de M. Tirard, pour ce soir, à la fin d'un banquet.

Sera-ce une. contre-déclaration ou un coptfe-Message? ̃ ÉCHOS BE PARIS :|- |A la Présidence ̃; v-: i;' Ainsi que nous l'avions annoncé, le décret qui mettait à la retraite et qui nommait, en même temps, comme percepteur dans le huitième arrondissement le colonel Lichtenstein, est rapporté. Ce dernier reprend ses fonctions de premier aide de camp du président de la République.

Tous nos confrères applaudiront à cette réintégration, le colonel Lichtenstein ne comptant que des amis dans la presse parisienne.

M. le général Brugère conserve ses fonctions de secrétaire général de la Présidence,etle lieutenant-colonel Fayet celles de second aide de camp.

Quant au colonel Cance, qui a pris sa retraite, il est remplacé dans ses fonctions de commandant militaire de l'Elysée par le colonel Brunet, du 11° régiment d'artillerie. C>

Le colonel Brunet est un ancien camarade de promotion, à l'Ecole polytechnique, de M. Sadi Carnot. Il a été attaché militaire à l'ambassade de Vienne. Il.y a déjà eu un officier du nom déC Brunet attaché à la maison militaire de M. Thiers ou du maréchal de MacMahon..

̃ Ne serait-ce pas le même? q

On signale depuis deux jours la présence de nombreux préfets à Paris; les instructions à recevoir relativement aux élections sénatoriales ne sont pas le principal objectif de ces déplacements préfectoraux.

La place de conseiller à la cour des comptes, qu'occupait M. Faye avant d'être ministre de l'instruction publique, et celle de directeur des affaires départementales et communales au Ministère de l'intérieur, occupé précédemment par M. Bourgeois, nommé prôiet de police, ont excité la convoitise des préfets de la République, qui auront été un peu défrisés en apprenant hier que M. Noirot n'a donné sa démission de député de la Haute-Saône que pour remplacer M. Faye à la cour des comptes, alors que l'on croyait la place destinée à M. Herbette, directeur du service pénitentiaire. Au lieu de deux places à prendre, il n'en reste plus qu'une, celle de M. Bourgeois, à la tête de la direction des affaires départementales. Le bruit avait couru que le général Ferron prendrai|Je commandement du 8e corps, à Bourges, en remplacement de M. le général Logerot, ministre de la guerre.

Cette nouvelle est controuvée. Le général Ferron n'obtiendra aucun commandement, pour le moment du moins; il prend un congé de trois mois, qu'il ira passer à Cannes ou à Nice.

Tous les matins, on peut voir, aux environs du Trocadéro, un vieillard encore vert, en grand paletot et petit chapeau gris, se promenant, la canne à la main. C'est l'ancien président, M. Jules Grévy, qui, trouvant trop étroit le jardin de son hôtel de l'avenue d'Iéna, prend l'air, comme un bon bourgeois, sur les prome- nades publiques.

Les marchands de vins qui vous vendent de l'eau rougie à l'aide de teintures variées, et les épiciers qui vous empoisonnent avec des denrées coloniales équivoques, ont droit à toute la sollicitude des hommes politiques. Dans son avant-dernière séance. le Conseil municipal émettait le vœu <fue ces honnêtes négociaats, frappés par ja justice, lussent remis en possession de leurs droits politiques. Avant-hier, à la Chambre, MM. Delattre et Frébault ont déposé un projet de loi appelé à réaliser ce vœu.

Dans les considérants du projet des 1 deux honorables, nous relevons celui-ci Considérant que, par décret du 2 février 1852, le gouvernement, dans un but pure^ment politique, ajoutait la radiation des listes électorales aux peines appliquées à ceux qui falsifient les denrées alimentaires; Que la pensée politique qui avait inspiré le décret n'est pas contestable; qu'elle visait principalement les petits débitants de Paris, afin d'empêcher l'élection redoutée" de Carnot et de Cavaignac; que la population parisienne protesta contre ces mesures distatoriales en élisant, trois semaines après, Carnot et Cavaignaç, lesquels refusèrent ensuite le serment»

Comme on le voit, MM. Delattre et Frébault font indirectement, appel aux sentiments filiaux du président de la République.

Puisque c'est, paraît-il, pour empêcher son père d'être élu. en 1852,. que les marchands de vin ont été frappés, M. Carnot ne peut moins faire aujourd'hui que de les. dédommager.

A l'heure où nous mettons sous presse, on danse au cercle de l'Escrime, dont les salons sont çpav^is en véritables serres. «.•̃

Beaucoup d'entrain et des toilettes ravissantes. -̃̃.̃

Oa dansera certainement jusqu'au jour. pe la part d'un de nos abonnés à l'administration dos postes ` Prière d'employer, pour les timbres,une gomme d'un goût moins désagréable. Prière d'ouvrir," dans la matinée, les guichets de la place du Carrousel. Mme Logerol et .ses deux filles ont^ quitté Bourges et se._ sont installées au ministère de la guerre.

Carnet de mariago

Jeudi prochain sera célébré, en la chapelle de la nonciature apostolique, le mariage de Mlle Alix de Poli, fille du vicomte de Poli, ancien préfet, avec M. le comte de Côurtin de Neubourg, ancien zouave pontifical.

Témoins le prince de Montholon-Sémonville et le comte de Casablanca, ancien député le baron de Chabert et le comte de Caix de Saint-Aymour. Les deux familles seules assisteront à cette union.

Le mariage d# vicomte de Ségur-Lamoignon, lieutenant au 14e dragons, avec Mlle do Arguëlles, sera célébré, demain, dans l'église Saint-,lîonoré-d'Ey4au.. la bénédiction nuptiale sera, donnée par Mgr Gay, évêque, dlÀnthédon, La princesse Karageorgevitch et, le prince Bojidar Karageorgevitch, son fils, "ont pendu la crémaillère, jeudi dernier, dans leur artistique hôtel de la rue Jouffroy, par un dîner en l'honneur de S. A. R. le prince Eugène de Suède. Le fils du roi Oscar II et le descendant de Georges le Noir sont tous deux des peintres distingués, et participent avec un grand succès aux travaux de l'atelier Humbert et Gervex.

Citons parmi les invités: le chargé d'afïaires de Bavière et la belle Mme de Reither; le baron de Sesling, chambellan du roi de Suède, et la baronne le peintre Humbert, le baron et la baronne de Berwick.

On a chanté, on a joué du piano, on a récité des vers. Le salon de la rue Jôutfroy sera certainement l'un des centres intellectuels et aristocratiques de Paris. Le prince Bojidar va passer les fêtes de Noël à Londres. Dès son retour, il reprendra les soirées, dont la princesse sa mère fait les honneurs avec tant de grâce et d'amabilité.

fiCHOS DE PROVINCE" ^ï-.

Carnet cynégétique ̃••̃.

A la-Jr-ontière franco-belge, le gibier noic.d étf rarement, aussi abondant que depuis un mois.

"En forêt de Freigneux, M. Robert,lieutenant de louveterie de l'arrondissement de Sedan, a tué une laie de deux cent cinquante livres, un sanglier de soixante kilogrammes, deux canards et trois ruminants.

iCMOS DE L'ËÎRimfîER

Nôtre-correspondant fde Lisbonne s'était trompé en nous télégraphiant que la santé de Mme la duchesse de Bragance résistait bien à la douloureuse atteinte dont elle a été frappée, et que Monseigneur le comte de Paris et Madame la comtesse de Paris ne quittaient pas l'Angleterre.

Il nous mandeVajourd'huique Monseigneur le comte de Paris est attendu chez la princesse royale, sa fille, vers le 26 ou le 27 de ce mois.

Le Prince prend, le 23, à Darmouth, le paquebot pour Lisbonne.

Madame la comtesse de Paris, avec ses enfants, doit le rejoindre en passant par Madrid.

<

De San-Reino, par dépêche télégraphique Le docteur Mackènzie est parti hier pour Alger..

Le docteur reviendra dans quelques jours à San-Remo. Malgré toutes les déclarations officieuses, tenez pour certain que le Prince impérial est atteint d'une affection cancéreuse, dont on a constaté hier de nouveaux progrès.

**#

Le duc d'Edimbourg, en uniforme,, accompagné de son fils et d'un officier d'ordonnance, est arrivé ici à sept heures.

Il a été reçu à la gare par la princesse, sa fille aînée et le prince Henri.

Il vient d'arriver au Vatican une caisse renfermant une oeuvre d'art merveilleuse.

C'est un tableau de Murillo offert au Saint-Père par la ville de Séville, patrie du célèbre peintre espagnol.

̃' A travers les livras

Bébés et parents, tous voudront posséder le nouvel album d'étrennes de "Mars, Compères et Compagnons, joli au possible.

La librairie Dentu publie, pour les étrennes, deux volumes qui peuvent, à bon droit, passer pour des livres d'actualité, en un temps où tout ce qui touchera l'armée excite un si puissant intérêt. Le* premier est le Lieutenant Bonnet, d'Hector Malot, que Georges Jeanniot a illustré avec sa verve et son talent habituels. Le second, intitulé Histoires militaires, scènes de corps de garde, d'après Hacklœnder, par Victor Tissot, est une amusante étude de la vie militaire en Allemagne, et contient 290 dessins d'une piquante originalité, que l'on croirait dus au crayon de Caran d'Ache.

NOUVELLES A LA MAÎN Madame, faites mon compté je m'en vais dès ce soir,

u_ Vous voulez vous en aller, Marie, et pourquoi?"

C'est que, madame, je suis une fille qui se respecte, et les invités de monsieur sont vraiment trop.

Allons doncl 1

Certainement. Du reste, madame doit le savoir aussi bien que moi. Au café. t

Un consommateur reçoit d'un individu i

i qu'il ne connaît pas un ïormidablâ soutIflet.. v;-i*.v" I II se "retourne brûsquemen^et I Cessez, monsieur, et allez plaisanI ter ailleurs 1 ~~iJN pbMtNO''

UN DOMINO

LA PÂtX AMÉE

Voici ,1e. résumé fidèle des renseignements

que nous avons recueillis' hier, auprès de

personnes autorisées du monde diplomatique r

La presse de la ligue de la paix, qui reçoit ses inspirations de Friedrichsruhe, s'efforce vainement de prouver que l'Europe est menacée d'une guerre d'extermination à brève échéance.

» Les organes du chancelier ne cessent d'émouvoir l'opinion en excitant l'Autriche contre la Russie.

» A Pétersbourg, on se contente d'une guérilla de plume c'est ainsi que le général Kouropatkine a riposté par un article plein de dignité et d'humour aux articles agressifs des journaux de Berlin et de Pesth.

» Les armements ne prouvent nullement que la situation politique est inquiétante.

» Seul,le prince de Bismarck a intérêt à. la v.oir sous. un jour pessimiste, ou plutôt à lajprësentef sous ce jour, pour obtenir du Parlement l'augmentation des effectif s .de l'armée. 1 » Ce j eu est "démasqué depuis longtemps; il y a un'an, l'-oracle de' -Varzin a fait' les mêmes prédictions pour atteindre un but identique. L'hypothèse que l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie songent à une guerre offensive est inadmissible. L'âge de l'empereur Guillaume, l'état de santé si compromis du Kronprinz suffiraient pour l'écarter.

» L'Autriche veut la paix tout autant que la Russie. C'est en vue de la paix que le Reichstag vient de décider l'augmentation des forces allemandes. a » Dans tout ce qui s'est passé depuis la conclusion de la triple allia'nce de l'Europe centrale, dans les récentes entrevues et dans les dernières déclarations, il y a une chose singulière tout le monde veut la paix, tout le monde a ses raisons pour la désirer. On ne s'allie et on ne s'arme que pour se défendre; on ne se résoudra à la guerre que si on est attaqué.

» Mais l'empereur Guillaume, aussi bien que le Czar, désavoue avec une égale lorce, avec le même empressement, toute pensée d'agression. Les velléités belliqueuses de la Hongrie ne sont pas partagées en Autriche François-Joseph n'est pas le souverain capable de risquer sa couronne en compromettant les destinées de; son empire dans une guerre pour le moins inutile.

» L'Italie a son expédition du Tonkin, la campagne désastreuse d'Abyssinie, qu'elle devra poursuivre non plus avec quelques détachements, mais avec un corps d'armée.

» Et, à l'heure actuelle, M. Crispi doit songer surtout à relever le prestige des bersaglieri et non à assurer le bonheur des Bulgares. Reste la Russie, que d'aucuns se plaisent à représenter comme amoindrie et menacée depuis la rupture du Dreikaiserbund (triple alliance impériale).

» Mais l'empire des Czars n'a donné à aucune époque de sa vie nationale, mieux que dans les récents événements, la mesure de sa puissance. Son isolement voulu démontre son indépendance, et son détachement a plus sûrement établi ses droits que les plus véhémentes revendications.

» La tactique de M. de Bismarck pour soulever des obstacles, son travail souterrain en Bulgarie, n'ont pas affecté l'attitude d'Alexandre III, qui reste quand même, aujourd'hui comme hier, l'arbitre de la paix ou de la guerre.

» Les sentiments pacifiques du Czar sont connus, ce sont les provocations de- la triple alliance qui l'obligent à avoir présent à la mémoire l'adage Si vis pa-

cem.

» L'Europe n'est pas menacée immédiatement d'une guerre, mais 'd'une paix armée dont nous ne pouvons pas prévoir la durée.

1 LE 25 DÉCEMBRE i

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j à la disposition de ïids abonnés j

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LA QUESTION

DE

L'OPÉRA-COMIQllE Au conseil des ministres d'hier matin, il paraît qu'il a été parlé de l'Opéra-Co- mique, et qu'on n'a rien dit, rien de bien utile, ni de bien pratique, du moins t Le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts a entretenu ses collègues de l'opportunité de remplacer par un directeur définitif le directeur provisoire en fonctions, et de trouver un local où l'on pût continuer les représentations, lorsqu'expirera le bail passé avec la Ville ̃pour le.théàtre des Nations, c'est-à-dire fin juin prochain.

Une paraît point qu'il ait été question de loger autrement, qu'en garni, d'installer autrement qu'en voyageur et en nomade ce malheureux Opéra-Comique, destiné sans doute à être la proie des lenteurs administratives, après avoir été la proie' des flammes.

On ne comprend donc] point, dans le monde officiel, que la question de l'O- 1 péra-Comique brûle, à son tour, et, après avoir perdu déjà un temps précieux, nous I craignons que l'on n'en perde encore da- 1 vantage dans l'avenir.

Des intérêts considérables, qui ne sont point exclusivement des intérêts d'art, militent pourtant en faveur d'une réponse prompte ai aire à cette question trebàtira-t-on l'Opéra-Comique? Le précédent ministère avait, dil-on, pris son parti; il s'était décidé pour le relèvement 'du lluVitre sur son ancien ornplàrement. Main, il hésita à présenter son projet à la Chambre, il pressentait des dispositions pou favorables. Nous no vuti- Ions, dès aujourd'hui, nous faire i "avocat d'aucun plan nous insistons seulement sur l'urgence qu'il y a à arrêter uno décision et à se mettre en mesure de la soumettre aux Chambres, aussitôt leur réunion pour la session de janvier.

#*#

II y avait, assurément, des avantages" et des séductions dans l'idée de rendre la salle Ventadour à sa destination pre-> mière, et d'installer l'Opéra-Comique là où, pendant tant d'années, le Théâtre-Italien fut le rendez-vous favori des Parisiens élégants. On a parlé aussi d'approprier l'Eden à cette nouvelle destinée, de construire sur un terrain en bordure du boulevard Haussmann prolongé, etc. On a enfin et surtout parlé de rendre la via à la place Favart, si morne depuis l'incendie au boulevard, qui semble en deuil depuis la même époque, en faisant renaître l'Opéra-Comique, selon le vdeu de,

M; Spuller, au point •même où la flamme

Ta dévoré.

Nous avons reçu, il y a quelque tempàdéjà, une pétition fortement motivée qu'ont signée' de notables habitants et industriels du quartier 'Fayart,; les voisins du Gaulois, et nous nous sentons, tout- naturellement, fort disposés à l'appuyer dans la mesure de nos forces.

Il est trop certain que la mort de l'Opéra-Comique a été la mort pour nombred'établissements dont la proximité de ce théâtre, si cher à la plus grande partie de la population qui hante les spectacles, était la raison d'être.

Il est trop certain que, non seulement la place de l'Opéra-Comique et les rues qui y débouchent sont plongées, depuis la catastrophe, dans des ténèbres et dans un engourdissement qui contrastent péniblement avec l'animation d'autrefois, sur laquelle étaient basés les loyers que paient les cafetiers, les restaurateurs, pâtissiers, glaciers et autres négociants groupés autour du théâtre.

Il est trop certain, enfin, que, sur ce point, le boulevard lui-même participe du marasme dont tout le quartier est atteint. A deux pas de l'hôtel du Crédit lyonnais, gai, quand vient le.soir, comme.. une immense prison qui projette l'ombre de ses murailles sur l'asphalte, cette seconde tache noire, ce second désert pro< •" duisent un effet désastreux à l'endroit oi'< lut l'Opéra-Comique.

."̃-̃ ̃; •̃•̃̃ -̃V:'i. '̃;•;̃̃-

Paris, avec ses magasins à peine allu- r més, dans les deux ou trois premières, heures de l'après-dîner, est déjà presque partout bien déchu de ?sa lumineuse agi- tation d'autrefois; même le boulevard des Italiens, si cela continue, menace d'y prendre les mélancoliques allures d'un cours de préfecture de première classe. Si l'administration républicaine n'y prend garde, nous verrons le boulevard déchoir, à son tour, comme le palais Royal. La reconstruction de l'Opéra-Comique à la place qu'il occupait remédierait en partie à ce péril.

Voilà l'attaire de l'incendie jugée. La condamnation de M. Carvalho a posé un principe que nous croyons utile à la sécurité des spectateurs, celui de la responsabilité personnelle des directeurs. Mais, comme M. Carvalho était un directeur- artiste du plus rare mérite et d'une activité proverbiale, nous ne doutons poinjfc' que, si la cour d'appel croit devoir sa. montrer plus clémente que les juges de première instance, l'opinion ne voie avec, faveur le jugement tonné en ce, qui le concerne. La leçon est donnée aux directeurs, et elle sera sans doute .profitable. C'est l'Etat qui est sur la sellette, a pré»sent. ̃̃' II faut que l'administration avise, et cela dans le délai le plus bref, à terminer, en principe, les deux questions de la direction et de la reconstruction du théâtre incendié deux questions presque impossibles à résoudre l'une sans l'autre il faut qu'elle paye sa dette aux Parisiens en empêchant de languir dans le provisoire un spectacle qui leur est cher, et en consacrant â celui-ci une salle qui réponde à la fois aux exigences de sécurité, d'art, de confortable intérieur et d'influence vivifiante à l'extérieur, sans lesquelles le but à atteindre serait manqué. H. P!

X.n

-0--0-v-v-0--0-Q

BIoC'Nôies Parisien

LES ASSASSINS POLITIQUES AU XIXe SIÈCLE La coupable tentative du sieur Aubertin remet les assassins ou les meurtriers politiques à l'ordre du jour. Ce serait peut-être le moment de publier un « travail » sur l'assassinat ou le meurtre poli- tique; mais par ce temJl-> de vie trop rapide et d'a^aclions trop $>:>uvelées, *• y aurait beaucoup de chances pour que le sieur Aubertin fût complètement oublié avant que ce « travail » fût mis au net.

Cependant, la matière n'est pas moins intéressante qu'abondante. Depuis Harmodius et. Aristogiton, les carbonari de la Grèce héroïque depuis Brutus et Cassius, ces blaru quistes de la vieille Rome, que d'homni* plus courageux que délicats usèrent du poignard pour trancher les questions- sociales etle fil des jours des « tyrans! »

Au commencement de ce siècle, la machine infernale de la rue Saint-Florentin fit grand bruit, métaphoriquement et proprement parlant.

Fouché attribua d'abord cette abomination aux jacobins et il ne se trompait qu'à demi. Saint-Régent et Carbon, auteurs du crime delî 1: rue Saint-Florentin, étaient d.es gens sans to' ni loi. et, par conséquent, dignes d'être comptés parmi les sans-culottes.

Quant a Georges Cadoudal,il'est historiquement prouvé qu'il ne fut pour rien dans cet attentat, et même qu'il en renia et condamna les auteurs avec la dernière énergie.

J'ai vu, dans ma. première enfance, une femme d'esprit et de cœur qui avait connu et aimé Georges Cadoudal, et je n'oublierai jamais les admirables choses qu'elle m'a dites sur cet héroïque et indomptable chevalier du royalisme et du loyalisme.

Son but était d'attaquer le Premier Consuî. sur la route de Saint-Cloud avec une troupe exactement de même force que son escorte. C'était un peu fou, mais ce n'était point lâche.


La veille de son exécution, un émissaire "du Premier Consul proposa au terrible Breton le grade de général de division, le gouvernement militaire des provinces de l'Ouest, Un million et la grâce de ses complices.

Tranquillement, il communiqua ces propositions à ses codétenus.

Nous ierons ce que vous voudrez, dirent-

ils.

Alors, faisons Ja prière. nous mourrons tous demain.

Dites si un pareil homme vous paraît avoir été le complice des .quelques misérables qui, dans la rue Saint- Florentin, Wanquèrem un grand homme de guerre et mirent en pièces des centaines de passants inoffensifs 1

Constatons-le maintenant, le XIXe siècle fut plus fertile en meurtres politiques que deux autres siècles pris au hasard. Le prétendu adoucissement des mœurs dont notre temps est si fier serait-il une chimère consolante mais absurde ?

En 1821, un garçon sellier, Louvel, assassine le duc de Berry à la porte de l'Opéra, situé alors place Louvois. Louvel est à jamais maudit de tous les honnêtes gens sa victime était le plus aimable ^.dès princes et le meilleur des .hommes; elle ̃mourut en implorant la grâce de son bourreau. M. Barthélémy SaintHilaîre eut le regrettable aplomb de faire l'apologie de Louvel. C'est une tache sur sa vie littéraire. Au surplus, il est bien certain que Louvel n'était pas foncièrement un méchant homme. Un fanatisme bizarre l'aveuglait. Il fut assassin par chauvinisme. Ce malheureux, ne comprenant pas que les Bourbons sauvaient, par leur retour, la France du morcellement et de la servitude, les accusait de revenir « dans les fourgons de l'étranger ». Et que de gens, incapables de faire du mal à u-ns mouche ou à un prince du sang, répètent à la journée cette calomnie d'une épique stupidité! 1

Louvel était doux, timide, humble et fier comme les tanatiques. 11 ne se défendit pas devant la cour des pairs il écoula, s,a.ns s,purciller la sentence de^moft.. et, 'comme faveur suprême, deniandàde* passer sa dernière, nuit, dans des draps fins toute sa vie il avait eu cette cnvie-!à. 11 ne l'eût probablement jamais satisfaite s'il n'eût point été assassin.. Le roi Louis-Philippe futr de tous les' souverains du siècle, celui que les assassins politiques menacèrent le plus. Sa couronne fut une cible. L'attentat de Fieschi, Mpfey et Pépin restera parmi. les plus sombres- légendes de Paris la grand'ville.

Quelques rares survivants ds~ cette époque parient avec, horreur de la- machine infernale des boulevards. Fieschi, Morey et Pépin étaient d'horribles criminels et n'obéissaient qu'à de sauvages passions. Les anarchistes même hésitent à les donner 'comme des héros. et des martyrs.

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Ahbaud, un des régicides qui menacèrent le roi Louis-Philippe, mérite une mention particulière non pas que personnellement il lût bien intéressant, mais il était l'ami tout à fait intime du vieillard trop célèbre qui vient de quitter l'Elysée. Nous signalons ce fait, que nous avions déjà relevé»à une époque où il y avait quelque courage à le ïï/îre.

Orsini, plus près de nous, fut un personnage autrement intéressant que les assassins

politiques susmentionnés.

C'était un homme du meilleur monde, gentilhomme de vieille race, instruit, lettré, érudit, artiste même.

11 fit belle figure parmi ses piètres compagnons, et mourut assez galamment. L'empereur Napoléon 111, qui l'avait fort connu en italie, lui eut volontiers fait grâce, si la chose eût été possible mais, sous prétexte de tuer an tyran, cet élégant misérable avait mis en ] deuil des centaines de familles'. Le bourreau 1 \e réclamait; il lui revenait de droit. J Les assassins politiques qui usent de boni- < bies-- sont très- modernes, mais peu pratiques. Jamais, sauf exception confirmant la règle, ils 1 s'atteignent leur but. Le czar Alexandre est 1 un .des rares tyrans morts d'un éclat de 1 bombe. Généralement, les bombes ne tuent t t 3uo-les cassants. ou ceux qui.les lancent. Au

seizième siècle, on était certainement plus.au-iacieux qu'aujourd'hui. On usait du couteau,. et c'est Je soûl moyen vraiment sérieux d'en ,înir avec celui qu'on veut envoyer dans l?âu-: tre monde. Ajoutons que, si les assassiijs.politiques à Ja moderne sont moins braves et moins pratiques que leurs prédécesseurs, ils obéissent aussi à des passions bien plus inavouables. A proprement parler, ils détruisent pour.détruire. Ce qui les pousse et de leur propre aveu ce n'est "pas la haine de telle ou telle institution, c'est la haine de la société, de i'hurrtanité, de tout. Les nihilistes ces anarchistes 1 vraiment logiques disent à qui veut les ec-tendre

Ce qui existe nous déplaît; nous ne savons par quoi nous le remplacerons; mais nous voulons le détruire.

Lorsque Jacques Clément poignardait Henri III, il croyait venger Dieu outragé. Lorsque Louvel poignardait le duc de Berry, d croyait venger son dieu, à lui, Bonaparte, mourant en exil. 1..

Orsini déplorait certainement la mort des innocentes victimes de ses bombes.

Mais l'assassin politique moderne n'a ni de ces illusions, ni de ces scrupules, ni de ces remords. Son acte est vraiment satanique. Le triste Aubertin, sous son masque chauvin, n'est qu'un nihiliste trop timide pour user du couteau. Il est audacieux et même facétieux, mais parce qu'il se doute bien qu'il ne risque pas grand'chose. La, République ne peutguère, se permettre d'envoyer à la guillotine ce républicain très soutenu par nombre de personnalités influentes. S'il vogue vers la « Nouvelle », il en reviendra, et,, s'il était un jour 'député et même ministre, cela pourrait étonner ies mânes de Ravailiac, de Louvel ou d'Orsini; mais cela ne surprendrait guère aucun de nous.. Alors il ne voudrait plus détruire, il s'inquiéterait de conserver.

F i e ~Ee C- -0 IL., -,0 a,~ E

Les obsèques de M. Charles Lahnre, dont nous avons annoncé la mort, ont été célébrées,. hier à midi, à Saint-Germaindes-Prés, au .milieu d'une ai'fluence considérable.

Conformément à la volonté du délunf, les honneurs militaires ne lui ont pas été rendus.

Le deuil était conduit par MM. Alexis Lnhure, son fils, et Bauche, son gendre. ÎVI. l'abbé Séguin, chanoine de l'église métropolitaine, ami de la famille, a dit la messe. L'absoute a été donnée par M. le-

curé de Saint-Germain-des-Prés.

Parmi les nombreuses couronnes qui recouvraient le cercueil, on remarquait celles ufîcrtes par le personnel de l'imprimerie Lahure.

Deux discours ont été prononcés au cimetière Montparnasse, l'un par M. Nofclet, président de la Chambre des imprimeurs l'autre, par M. Duponthieux, au nom du personnel de l'imprimerie Lahure.

La cérémonie était terminée à deux heures et demie.

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Une dépêche nous apprend la mort de M. Charles Paulmier, ancien député et ancien sénateur, décédé hier, à Bretteviie-sur-Laize [Calvados) à ïége de soixante-seize ans.

M. Paiiîmier, né à Paris en 1811, s'inscrivît au barreau eîen 1840 plaida devant la chambre des pairs dans I'a:7air~ IlarJbès..

C'est en 18-16 qu'il entra dans la vie ̃ iuLIiu-uô, C:Q]ïïnie d.pji.ité do l'arrondissement de Falaise. Non réélu en 1848, il fui envoyé en 1849 par le Calvados à l'As-

semblée législative. Sous l'Empire, il fut 1

élu, comme candidat olûcieî, successivement en 1865 et en 1869.

Lors de P Aimée {emble, il se retira cle

^a politique jusqu'en 1876, à la prêï&ière

élection du Sénat, où, porté sur les deux

listes en présence ûans le département, 1 .'1 lut nommé car fi68 voiv sv>: 863 élee-

TOUT-PARIS

teurs, sénateur du Calvados- avec M.BocheretM.de Saint-Pierre; républicain-conservateur sans nuance tranchée, il siégea au centre droit. c

M. Paulmier, universellement estimé et honoré dans le Calvados, fut longtemps président du conseil général de ce département, où il était fort apprécié. Son fils, M. Ferdinand Paulmier, conseiller général, est actuellement député du Calvados. ̃ Ndùs lui adressons nos plus vives condoléances.

M..Paulmier, chevalier de la Légion d'honneur en 1855, était olficier depuis l'année 1867. On lui doit plusieurs ouvra- ges, dont les deux plus connus sont De la Misère et de la Mendicité et De la Législation des théâtres.

PAUL ROCHE

CHASIBBE DES DEPUTES

` ltiles~feaer~; ~on ~er~n~:

Messieurs on ferme S

Une toute petite séance d'un quart d'heure pour la clôture.

Ce quart d'heure a été rempli par une question de M. de Laferrière au ministre de l'intérieur. L'honorable député de l'Eure a signalé les nombreux incendies qui désolent un canton de ce département, et que les autorités sont impuis- jsantes à prévenir.

Depuis plusieurs mois, on n'a pas réussi à mettre la main sur les coupables, qui continuent leur industrie en toute sécurité. C'est à croire que M. Taylor fonctionne dans le département de l'Eure. Quant a,u préiet et ad sous-préiët, ils n'ont pas jugé à propos de montrer": leur uniiorme dans les localités incendiées. ils se 'réservent pour les périodes électorales. ̃

Le ministre de l'intérieur a répondu que. tout le monde avait lait son devoir. II n'est vraiment pas difficile à con-

tenter. ̃

̃••̃• -'•

A quatre heuTes un quart, le même ministre de l'intérieur lisait le décret de clôture: ÎBeatfccrup de députés sont, d'ailleurs, déjà partis depuis le vote des douzièmes.. ,(

Nous sommes à la veille du jour de l'an. La Chambre, a compris que le meilleur cadeau qu'elle pouvait faire à la France, c'était de s'en aller.

Un nouveau groupe vient de se constituer à la Chambre des députés c'est le groupe des députés républicains socialistes. Leur programme contient des aspirations généreuses, mais qui pendant bien longtemps encore seront des utopies.

Les rédacteurs de, ̃ C3 programme l'ont si bien compris, d'ailleurs, qu'à leurs aphorismes absolus ils joignent des restrictions qui lés annihilent.

Exemple « Transformation dans la mesure des nécessités de la défense nationalo des armées sédentaires composées de tous les citoyens majeurs.» Cet article est précédé de la proclamation, de la « Fédération internationale des peuples» et de la «solution de tous diflérends entre nations comme entre individus '».

Ont adhéré à ce groupe MM. Basly, Boyer, Brialou, Calvinhac, Camélinat, DauBiajs,- Francdnie, Giily, Cloyis Hugues, Lag'uorre, Laisant, ;Michelin, Millerand, Plan-

teau, .Pïudon, Simyan, de Suzini, Therou,

Wiekersheimer. -cle Suzini, Theroii,

!&ÉN'T'

M. Loubet, ministre des travaux publics, dépose, au nom de M. le ministre de la guerre, le projet de loi portant ouverture de 4,377,000 francs pouf substitution de la gestion directe au système de l'entreprise pour la fourniture des fourrages. L'urgence est déclarée".

M. Léon Say, président de la commission dès finances, dit que la commission, après avoir examiné le projet qui lui a été renvoyé au début de la séance, pense qu'elle n'est pas en mesure d'étudier, comme elle le mériterait, la question soulevée par le projet, et'propose l'ajournement de la discussion.

L'ajournement est prononce.

M. le général Logerot, ministre de la guerre, demande s'il pourra renouveler les marchés pour la durée d'un an'; il voudrait avoir l'autorisation de la commission des finances du Sénat.

M. Léon Say répond que la commission des finances n'a pas d'autorisation à donner le 'ministre devra agir de ma- j nière à ne pas engager la question. M. le président du conseil, ministre J des finances, donne lecture du décret du président de la république déclarant que la session extraordinaire de 1887 du Sénat et de la Chambre des députés est et demeure close.

M. le président. La session extraordinaire de 1887 est close.

La séance est levée à quatre heures cinq, et à l'année prochaine 1

-DE, )u~.iÏ~r~.iI~L~ÎR

Discours du ministre do la guerre allemand au Reichstag

Berlin, 17 décembre.

Le P^ichstag a discuté en première lecture le projet de loi sur la réorganisation du landsturm,,dans lequel la durée de service est augmenté.

Presque tous les orateurs, à l'exception des progressistes et des socialistes, se sont attachés à donner une expression aux sentiments qu'inspire à la population de l'empire allemand la gravité de la situation. La discussion a pris ainsi le caractère d'une manifestation du Reichstag allemand à l'adresse d'une puissance qu'on s'est abstenu de désigner.

C'est le ministre de là guerre, général Bronsart de Schellendorf, qui a défendu le projet.

Ce que demande a-t-il dit, la dernière phrase du discours du trône, à savoir que J'empire se rende assez fort pour affronter avec irSi-' quillité n'importe quel danger, la loi qui vous est soumise nous le donnera.

D'où vient le danger? Nullement des dispositions belliqueuses des gouvernements alliés à la nation allemande, laquelle a toujours désiré la paix, mais plutôt des intentions agressives d'autres nations.

L'empire est forl il a des alliés. Mais, à la guerre, la puissance d'une nation repose avant tout sur sa propre force. Il faut être assez fort pour être craint comme adversaire et désiré comme allié. Nous espérons que les dangers .en vue desquels Je projet a ete pi«p,aré sont éloignés. Mais il faut tout préparer pour que l'année allemande soit absolument prête a repousser une agression injuste et pour que ses étendards conduisent le peuple allemand à la victoire, comme ils l'ont Jait jusqu'à ce jour.

M. ^Vindhôrst'a déclaré, au nom du parti catholique, qu'on accorderait tout ce qui est nécessaire à la gloire et à la sécurité de la patrie, mais qu'on était décidé à soumettre le projet à ua "examen approfondi. « Si un danger. nous., menaçait, je dirais votons les articles du projet en bloc. Mais ce daD^er n'existe pas aujourd'hui. » Le Reichstag a renvoyé le projet a une CÇm- j i

mission de \jngt-h.uU wembxes, H"vx>vu* 1

HENRI CONSEIL

ff ^i^> N°s bons amis les italiens

•*tT -t Rome, lïilécembre. e. Dans les cercles politiques, on/loue le vote de la Chambre italienne qui, à peu près unanimement, a autorisé le gouvernement- à appliquer provisoirement jusqu'au 30juiql888, les conventions commerciales et de navigation qui pourraient être conclues av^s la. France, l'Espagne et la Suisse. On reconnaît aisément que la nouvelle situation douanière pèsera lourdement sur" l'ensemble des consommateurs italiens et suï les exportateurs français.

-,Mais le gouvernement italien paraît < n'at- tablier qu'une minime importance aux effets matériels que ressentiront les consommateurs. L'important pour lui est de pouvoir dicter, grâce à ce tarif, ses volontés aux autres Etals.

lie gouvernement français, pour atténuer les effets fâcheux que dénonciation du traité italien pourrait faire naitre, a été autorisé par les Chambres à majorer les droits de douane et ù établir Sur les produits ve- nant d'Italie, des .droits égaux ù ceux que su- bissent les produits similaires français: ou.; autres entrant es Italie. ̃;

Les Italiens tiènnent'bon et Jaainfknnent •; toutes leurs prétentions. Donc, c'est la gusrre,. la guerre à "coups de taHfs, dont nous sommes menacés'si un arrangement n'intervient pas.

îLa presse allemande, russe et autri-

cliîènné

Le correspondant .du Times à SaintPétersbourg donne les détails suivants sur les circonstances dans lesquelles à été publié l'article de l'Invalide russe, que nous avons reproduit hier

D'après le bruit qui court, l'article aurait été écrit par le "général Kouropatkine, du grand état-major général et naguère chef de l'état-major du général Skobeleiî. ` On rapporte, d'autre part, qu'à la fête Saint-Georges, l'Empereur, ennuyé des injustifiables alarmes de la presse autrichienne, déclara qu'il n'était plus besoin d'user do -tant de cérémonies avec l'Autriche et qu'une explication sur situation dexait ..être publiée immédiatement. C'est" soifs Cette impression que fut conçu un premier texte d'article pour l'Invalide. Les termes en étaient très vifs contre l'Autriche mais M. de Giers obtint-que la forme en lût adoucie! Le Journal de SàïM-Pétèfsboufg dit, en parlant de l'aîvïcîe~dé Z'Trivcilide rasssé: Tout juge impartial conviendra que ce' n'est pas à là' Russie qu'incombé la responsabilité cet état continuel de la paix armée, qui va toujours en s'accentuant. Il est vrai que les puissances qui se sont réunies pour former ia ligue de la paix au centre de l'Europe donnent pour unique but de leurs alliances, aussi bien que de leurs armements, le mainlien du statu quo paciJique basé sur les traités existants. S^l'en est ainsi, le gouvernement impérial de Russie ne fait que s'associer à cette garantie de paix, eh prenant sur ses frontières des mesures défensives pour conserver l'équilibre des forces.

Reste à décider à quel point cet abus du principe Si vis pacempara hélium, qui pèse lourdement sur les finances de tous les pays 3t sur leur situation économique, est le meilleur moyen de préserver cette paix que tout 'le monde semble désirer et que nous croyons assurée pour longtemps, grâce à nos bonnes relations avec nos voisins.

Une dépêche de Vienne commente ̃ ainsi l'article ci-dessus signalé du Journal de.Mvnt-Pétersbourg 1

Dans la journée, on a reçu le résumé d'un ̃ article Journal de Saint-Pétersbourg doiit le sens très pacifique est de nature à dissiper 1g, .-ci'ainte d'une aggravation de la situation,;mais on n'est qu'à moitié rassuré et onii'a garde de ne pas remarquer une légèie pointe ;d'ironio dans' le langage de l'organe de la oliantcellerie russe.

Ce qui semble préoccuper les esprits, c'est la question de savoir si l'autorité militaire russe' continuera à envoyer des troupes à la frontière r~:Sur ce point, des renseignements recueillis des sources russes autorisées permetteitt d'affirmer qu'il n'y a pas lieu de concevoir-d'inquiétude. Bien entendu, aucun régiment ae sera retiré, mais on ne veut pas non plus, à Saint-Pétersbourg, donner lieu plus longtemps à des suppositions d'arrièrepensées belliqueuses, et tout mouvement de troupes vers la frontière est déjà suspendu. Les mêmes renseignements confirment ce que l'on sait des sentiments pacifiques du Czar et du cabinet russe. Les efforts de ce dernier tendraient plutôt, en. ce moment, non pas à renouveler la triple ou quadruple alliance, mais à chercher les moyens honorables d'écarter les causes d'un conflit éventuel en réglant la question bulgare.

Jusqu'à ce jour, quoi qu'on en ait dit, les pourparlers ont eu lieu uniquement en dehors du cabinet de Vienne, et rien n'a pu encore" sortir de ces échanges de vues, soit que lès engagements ou les conditions imposés de part et d'autre fussent trop lourds, soit qu'on ne parvînt pas à vaincre: certaine métiance réciproque presque insurmontable^

h&Nord, de Bruxelles, a publie hier

un article et une correspondance de Sapnt-Péte'rsbourg évidemment émanés de. 'la chancellerie russe, et dont voici le résumé télégraphique:

Le Nord dit que l'article de l'Invalide russe détruit toute la légende des préparatifs belliqueux de la Russie.

« Mais ajoute le Nord on se trompe- rait en supposant que la Russie se prêtera à subir des interrogations à tout instant sur ses mesures militaires. Elle revendique pleinement le droit de faire tout ce qu'elle juge nécessaire pour que toute invasion éventuelle de. son l erritoire aboutisse à un désastre final pour l'agresseur. »

Le Nord publie en outre une lettre de .Saint-Pétersboùrg disant qu'il n'existe, actuellement, aucun autre sujet d'antagonisme entre la Russie et l'Autriche que la question bulgare. On sent fort bien, de part et d'autre, qu'il serait insensé de compromettre les intérêts de deux puissants empires pour un. si maigre enjeu.

« L'évolution du cabinet de Berlin vers celui de Saint-Pétersbourg dans la question bulgare dit le correspondant du Nord rend invraisemblable une attitude ouverte- ment contraire de l'Autriche, et il faut esoé- 1 rer. que le cabinet de Vienne modifiera sa'pO' litique dans un sens "d'apaisement, comme l'administration1 militaire autrichienne a modifié," dans ce même sens, ses dernières dis-

positions. » t

1.

La Nouvelle Presse libre, de Vienne, qqi paraît ce matin, publie un article que le télégraphe résume ainsi

II est impossible de prédire la marche que suivront les événements; mais les hommes d'Etat devraient essayer d'arriver à une entente. La Russie a toutes les raisons du monde pour s'eûorcer de rendre cette entente possible.

Nous constaterons, pour être justes, que la France observe actuellement une attitude exemplaire. On ne découvre aucun symptôme qui soit de nature à faire supposer que cet Etat guette seulement l'instant où la Russie se lèvera pour combattre.

Il faut que la Russie modifie sa politique et renonce à son attitude menaçante. La Russie seule peut maintenir 'la paix ou l'a-' néantir.

La France publie la dépêche suivante de son correspondant à Saint-Péterstooui'g

J'apprends à l'instant que l*ainbassadeur d'Allemagne à Saint-Pétersbourg à eu, aujourd'hui, une longue entrevue avec M. do Giers. De cette entrevue il résulte que la campagne entreprise contre l'Allemagne par tous les journaux a pris fin.. 1 Dès ce jour nos pubïicistes sont priés (priés signifie, en ce cas ont reçu l'ordre) de ne pîus se livrer à aucune attaque contre le gouvernement de Guillaume fe\ En revanche,jles journaux allemands n'inséreront plus di'aïUçles hostiles à la Russie. `.

Nouvelles/Diverses Ba Seine continue à monter, les eaux com.mencent à prendre une couleur jaunâtre, tous les affluants sont sortis 3e leur lit, la Marne surtout augmente depuisi hier avec rapidité; la plaine est complètement inondée entre Chevilly, Marsuil et les environs. Entre Athis et Toursrsur-Mamé, la communicatio n des voitures est impossible»

Le Rhône, qui, pendant quelques heures, était resté st'ationaaire, commence à remonter.

La Sorgues, grossie pax l'Ouvèze, a sensiblement augmenté depuis mercredi le temps semble vouloir se mettre au beau, et la crue est maintenant à peine sensible. Tout le territoire nord est inondé. D'Entraigues à Bédarrides, sur plusieurs points. les communications ne sont plus possibles.

l'affaire aubehtin

Auberlin a-èu hier une attaqua de paralỹ sie;, et depiiis ce. moment il- délire.

Les médecins légistes l'ont examiné. Il résulte -do leur premier examen que l'-âuteur de' l'attentat sur M; Ferry ne jouit pas. cle totitea ses.; facultés îneatafes.

;M. Atthaiin s'est fendu danscellule qu'Aùbertin cfccupe Av. Dépôt, accompagné du docteur Brouardei.

Le doyen de la Faculté de médecine a réservé son opinion définitive, .l'état actuel d' Auberlin ne lui permettant pas de se prononcer dès h présent.

On a du, dans", la soirée, transférer Aubertin à l'infirmerie du Dépôt.

Sa crise cérébrale est'devei'.ue très intense; elle a été suivie d'un accablement profond. LE COUP DE -LA TIRELIRE

Deux femmes, .Madeleine II. et Emilie G. se rencontraient hier matin, à la. consultation de la Charité. ̃: Madeleine proposa à sa compagne un nouveau moyen de gagner da l'argent j– Nous allons acheter une tirelire. Nous nous ferons passer pour' balayeuses, et nous irons quêter à domicile.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Elles choisirent, le 'quartier do la Madeleine.

On les a arrêtées, hier, au moment elles" venaient de passer dans toutes les maisons de la rua Cambon, et" avaient récolté une centaine de francs.

Les deux voleuses ont été envoyées au

Dépôt.

I UN NOUVEAU TRUC La Sûreté recherche activement un individu, qui exploitait un nouveau mode d'escroquerie.

Il- falsifiait les reconnaissances da Mont- de-Piété.

Une fois en possession d'un certain nombre de reconnaissances, le faussaire les lavait et les majorait de plusieurs centaines do francs. Il s'adressait ensuite à des complices chargés de les écouler chez les prêteurs sur reconnaissances, et le tour était joué. Un de ces derniers, établi dans le faubourg Montmartre, a été volé hier d'une soinmo assez forte.

Etrennes 1888, à Paris. Peut-on oflrir des parfums à des dames et à des jeunes filles pour leurs étrennes? La question est délicate et a été l'objet de nombreuses controverses. Aujourd'hui la question est résolue et c'est à la maison L. Legraad, parfumerie Oriza, que revient l'honneur d'avoir tranché la question., Oui, messieurs, vous pouvez offrir à des dames et à des demoiselles le parfum qu'elles aiment, sous la forme concret, renfermé dans des bijoux artistiques en vieil argent, tel que: bracelets porte-bonheur, broches, cassolettes, bonbonnières, bagues, boutons da manchettes, breloques, etc. La, violette du czaiv-l'héliotropo blanc, l'opo- pohax, lé foin coupé, Foriza-lis, etc.; en un mot, -tous. les parfums .présentés dans1 ces ̃ formes, solides, sont doublement séduisants, caiuls sont coquets et entourent la-personne qui les porte, d'une manière discrète, "d'un parfum suave. Pdur plus amples renseigne- ments, demander le Catalogue-bijou à la par- ] fumerie Oriza, 207, rue Saint-Honoré, Paris.

~™_ J

UN AGENT D'AFFAIRES AU DÉPÔT M. Clément, commissaire de police aux délégations judiciaires, accompagné de deux agents do la Siîrèté, so présentait hier dans le cabinet d'un agent d'aflaires, Louis C. 1 rue du Faubpurg-Montmartre. Ce magistrat était porteur d'un mandat d'amener délivré r par le parquet de Paris contre Louis C. s Depuis quelque temps, plusieurs plaintes D avaient été portées contre l'agent par des personnes qui lui avaient confié des comptes litigieux à régler. c Ecrouô au poste central de la rue Drouot, Louis C. a été dirigé sur le Dépôt. s s

A SAINT-SULPICB

Une touchante cérénlônie, l'ordination de Noël, par Mgr Richard, archevêque de PariSi, a eu lieu, hier matin, à Sairit-Sulpi-ce trente et un prêtres ont été ordonnés. Le diaconat a été conféré à cinquante et un séminaristes le sous-diaconat à vingt-deux; les ordres mineurs à trente-sept et la tqnsure à neuf. Demain, à neuf heures, première grand' messe, céléÉrée'par un prêtre nouvellement ordonné; à dix heures et demie, deuxième grand'messe solennelle, célébrée par un autre prêtre nouvellement ordonné.

Les offices de Noël seront célébrés solennellement à cette église.

Mes_se de minuit sur les anciens noëls, parPillot. MM. Papin, violoncelliste, et Hàyot, violoniste, prêteront leur concours; la messe du jour,messe en si bémol, d'Haydn, et Banctus, de Bellenot, maître de chapelle de Saint-Sulpica, avec le concours de M. Auguéz.

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DES TÉLÉPHONES ^Pendant la semaine du 9 au 16 décembre 1887, la Société générale des téléphones a inscrit 24 nouveaux abonnés à Paris et 10 dans les départements. Le nombre des nouveaux reliés a été de 20 à Paris et 8 dans les départements.

Paris compte actuellement 5,361 abonnés et les départements 2,849, soit'èa tout 7,710 abonnés.

Les demandés d'abonnement doivent être adressées 41, nié Caumartin, à la Société générale des Téléphones, qui se charge égalelement de toutes installations de téléphones domestique dans bureaux, administrations, usines, hôtels, appartements, etc., etc.

COMMENCEMENT D'INCENDIE

Un commencement d'incendie a éclaté, hier. soir, à dix heures et demie, 7, rue SaintSauveur, au cinquième étage, dans un logement d'ouvriers.

Le feu a pris naissance dans une chambre à coucher se trouvaient trois jeunes -enfants.

Peux de ces enfants ont subi un commencement d'asphyxie sans gravité quant à l'autre, une lillette de quatre ans, elle a dû être transportée dans une pharmacie. Un médecin, appelé en toute hâte, a donné les premiers soins à la pauvre petite, que l'on a peu d'espoir 'de sauver.

Will-furet

e

& I lia ¥ ai Ho hB. rlîaôàfc

Les dissentiments ministériels On lit dans Parts; r -• w. Ÿ Le ministère Tirard est à peine installé! que déjà les -dissentiments les plus graves: se produisent. Outre la question de nomination d'un sous-secrétaire d'Etat, qui risquerait, si elle était tranchée selon le désir dfts députés des coloniss et de la Chambre, d'à-, mener la démission de M. de Mahy, il y a" désaccord entre M. Sarrien, ministre de l'intérieur, et M. Fallières, ministre de la justice.

A propos des mesures à prendre à l'égard du conseil municipal de Paris, M. Fallières, appuyé par M. le président, du conseil, désire mettre un ternie à la situation laite au. vïf>*A

fet de la Seine par le conïeir"gëriéral de la Seine et le conseil municipal de Paris au sujet de son installation à l'Hôtel de Ville. M. Sarrien désire ne pas entrer en conflit avec les élus de Paris, surtout à cetto époque de l'année.

En cet état, il est probable que le conseil des ministres ne prendra aucune décision et ajournera l'examen même de la question après la rentrée des Chambres.

Mais le gouvernement pourra-t-il ne pas prendre un parti. la rentrée des Chambres? Nous en doutons fort. On sait que l'interpellation de M. da-Lamarzelle, relative aux agissements du conseil -municipal de Paris, a été renvoyé à un mois.

Nous croyons savoir que M. Jules Ferry se propose, quand viendra cette discussion, d'y prendre part et de prononcer, à ce sujet, un important discours.

lie- général Boulanger à la Chambre s Le, journal russe Novo'ié Vremia publie une lettre, datée du 17-, octobre* du général Boulanger au député de -la Corse M. clé Susini, qui lui avait offert :de se désister -en sa faveur de' son maridatde député: '"•̃

Mon cher député,

Je n'ai nul liesôin de vous diro combien je suis touché de votre proposition de vous désister en ma laveur. Mais je vais vous répondre avec La mémo sincérité qui se dégage de chaque argument de votre lettre. 0 Je ne piiis pas et je ne dois pas accepter' votre proposition.

Quant à- moi, -je sens venir l'orage de dehors, qui fera taire tous les diflérends intérieurs. C'est la guerre dans un avenir rapproché, et, ce jour-là, je ne veux pas être forcé de chercher mon sabre oublié dans un coin, alors que la France aura besoin de tous, ses généraux et quand elle oubliera pour un moment tous ses députés, Voiià pourquoi je n'abandonnerai pas l'ar- mée, quoi qu'il arrive. Quand, il y a. de cela i quelques jours, j'ai senti toutes les intrigues ourdies contre .moi, j'ai été. forcé d'oublier les règles de la discipline, muette et, d'un seul haussement d'épaûlesy 'remettre tout, à sa

place.

Jo ne 'le regrette pas; mais, cela fait, je suis redevemrun simple soldat, et, devant laisituation sérieuse d'aujourd'hui, je préférerai toujours ce titre i n'importe quel

autre.

J"e suis" convaincu que tous m'tvyez compris1; dans le cas où, comme dernier- argu- ment,, vous-me ̃ -répondriez Cfuc, député- au- ̃ jourd'huî, je puis redevenir "général demain si la guerre éclatait, je vous répondrai qu'un général qui veut être digne d'un commandement ne doit pas quitter un seul moment cette école de commandement qui s'appelle ï'armée.

Dans l'ère que nous traversons, de progrès incessant dans le domaine du militarisme, cesser d'étudier équivaut à être mis en danger de commettre des faut-as le jour de la lutte.

Ainsi, je reste général. Si je n'étais pas déjà voira ami, je le deviendrais dès ce jour, car il est rare de trouver des hommes qui, par la crainte de l'avenir, sont capables da propositions comme celle que vous venez de me faire.

J'espère être à Paris au mois do décembre et vous assurer personnellement de mes sympathies.

En attendant ca jour, je vous envoie une cordiale poignée de main.

Général Boulanger..

Pis qu'en France 1 t~

Dans la dernière livraison de la Nouvelle Revue, la lettre de Mme Adam sur la « politique extérieure » contient un-réstuilé très saisissant des scandales dont la Roumanie, est, en ce moment, le théâtre :"le gëaél'arA-ilêîielës'ca'ïu/mistredela guerre démissionnaire, était accusé de malversation" "par l'opinion è't la presse indépendantes. Un député a même porté cette accusation à la tribune, et M. J. Bratiano a refusé de faire la iumièïe, ee qui est un double déni de justice pour l'accusé et pour les accusateurs Dans la séance du 20 novembre, M. Jean Bratiano prend la parole pour avouer à son pays qu'il sait qu'on a volé au ministère de .a guerre, et il ajoute qu'il lui parait préfé- :abfe de laisser échapper un coupable que de salir l'armée tout entière, Biais ce coupable, xu moins, qu'on le connaisse.

Ce n'est pas le général Anghelesco sans îoute, puisque M. Bratiano'le tait nommer 'ommandant du 3e corps et que ie roi l'incite à sa table; mais tant qu'un autre ne sera pas livré à la justice, l'accusation, con-! inuera de planer sur l'ex-ministre de la

guerre.

Le régime qui fleurit en Roumanie n'en est pas d'ailleurs à ses premières pro uesses. Sans remonter plus haut, en 1884, dans la séancs du 26 mars, M. Jean Uratiano, démissionnaire depuis vingt quatre heures, n'avpuait-il pas ̃ à la Chambre qu'il avait fait le «Silence sur les désordres, les procès scandaleux et les assassinais, pôiu' arrivera ~t faire la "révision de la Constitution »? Le lendemain de cette confession,' le pécheur impénitent redevenait président du conseil des ministres! Et, comme on était ù la veille- des élections, M. Bratiano, le complice des désordres et des assassinats, présida en toute liberté aux élections 1

Le « Liberté » et l'autorité

La Liberté nous répond avec une bonne grâce parfaite

En citant, très courtoisement, d'ailleurs, ce que nous avons dit hier sur la nécessité de substituer la politique iécondc des alîaires à la politique stérile des luttes de parti, le Gaulois nous demande comment nous avons pu critiquer les Instructions du comte de Paris qui, précisément, avaient pour but de ramener les pouvoirs publics 'à l'étude constante des grands intérêts du pays. Le Gaulois nous permettra de lui dire qu'il se trompe.

Ce n'est pas cette sage politique des intérêts que nous avons critiquée dans le manifeste. du chef de la maison d'Orléans. Nous sommes, là-dessus, entièrement d'accord mais nos vieilles doctrines parlementaires, base même de la monarchie de Juillet et condition' essentielle de tout gouvernement libre,- ne'poitvaient accepter le système Semi- céSarien, sami-représenfatit qu'exposait le comte de Paris. C'est sur ce point fondamenial qu'ont porté nos critiques, et il n'y a rien de contraire avec notre opinion d'hier.

Nous sommes heureux de nous trouver d'accord avec un ouf nal aussi libéral et- j aussi éclairé que 1g Liberté sur le fond de ce courtois débat. En ce qui concerne r la question d'autorité si magistralement y posée par Monsieur îe comte de Paris c dans ses Instructions, la Liberté nous; paraît moins éloignée qu'elle ne dit, et' n de Monsieur le comte de Paris.et de nous- v mêmes, puisqu'elle reconnaît -que les v Instructions font une large part à la 1i- si berté. L'autorité est ce qui nous manque h le plus, et la Liberté est un journal trop B politique pour ne pas appfôudir à celui t! qui nous donnera ce bientait, en assurant ainsi les légitimes et nécessaires libertés, v aujourd'hui foulées aux pieds..

CH.-DEMAILi.Y q

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ACADEMIE

DES &CIENCES MORALES El PÔLlflQÛES

L'Académie des sciences morales et politiques, qui devait se réunir le 3 décembre dernier, avait,- on s'en souvient, ajourné au 17 sa séance publique annuelle.- Cette séance a eu lieu hier, sous la présidence de M. Zeller, assisté de M. Gréard, vice-président,et de M. Jules Simon, secrétaire perpétuel.

Apres la discours .ajutage,- dans lequel la président. tenn.e-.Ie. résultai 'des co.nco.urs et rend un dernier TibmTna-gSe aux deux membres que la Compagnie a perdus, MSI. Batbio" et Caro, M. Jules Simon a lu iihé:' "notice historique sur la vie et les travaux de M. Louis Roybaud, en son vivant membre Qe 1'A.cadémie.

Voici les noms des principaux lauréats Prix du Budget: L'Aca.démie a décerna un prix de 1,500 francs à MM. Joyau, doc- teur es lettres, professeur au -lycée de Douai et Ai-Bhiet. ` .J ï Section d'histoire générale ot philosophi- que. -Prix d'une valeuï-il-e 2,000 franes,-dé~cerné à M. Octave "Vigicr.

Prix Victor Cousin. Section de phileso-phie. Ce prix, d'une valeur de C.O00 francs, est décerné à M. -Charles Huit, docteur es lettres, à. Paris.

Prix Gegncr 4.000 francs. M. Picavet, bibliothécaire à la Faculté des lettres de Paris.

Prix-Odilon Barrot. Ce prix.. n'est pas décerné. Une récompense de 3,000 "francs est

accordée. M/ Charles rDauviiijer, 'avocat à'

la cour "d'appel.. ̃ '̃̃"

Prix du comte Rossi. ijGOD' francs. 4- M> Albert Delatoû.r, 'rédacteur aii ministère'' dcs'financés. ̃

Prix Stassarf. ;3j0p9;lcancs- M. Al- bei't-Dayid Sauvageot, praiessuur au collègo Stanislas. .'̃

Prix Bordin. 2,5G0 francs. M. Paul;" Regnaud, proiesseiira ia Faculté de lettres de Lyon.

Prix Joseph AudiUVed.– Go "prix n'est pas- décerné. Une récompense' do''2;000 francs est-, accordée à M. Ferraz.

G. PELCA

LES PREMIERES

Menus-Plaisirs François les Bas-Bleus, opéra-comique en trois actes paroles d'IIumbert; de Dûbreuil et M. Buraai; musique de Berniçât et Jiï. 'Messager.

François les Bas-Bleus est-aine" agréa- ble pièce qui eut, il y a quatre ans, un très fructueux succès ;auX' Folies-Dramatiques.

Elle était jouée par M. Bouvet, qui chante maintenant àl'Opéra-Gomique, et ̃ "par Mlle Jeanne André qui, croyons-nous, a quitté le théâtre pour se marier. L'action de cet "ouvrage," un peu cal- ` quée sur celle de la Fille Anyot, est in-. téressant.é et gaie.; mais -la musique sur-, `` tout'en est ravissante. Il y a au moins cinq ou six morceaux qui sont des plus remarquables par exemple, au premief acte, le joli, duo B A ba, et la chanson du matelot au second acte, encore un duo « Espérance en nos amours » une adorable romance et un air à boire des plus enlevés au troisième, un chœur très réussi, et d'autres airs encore que nous, oublions et qui produisent toujours beaucoup d'efïet..

C'est M. Jacquin qui remplit le rôle de François les Bas-Bleus. Ce jeune homme commence à avoir un peu plus l'habitude des planches il fait des progrès comme comédien; sa voix, encore inégale, a de belles notes dans la demi-teinte, et il s'en sert bien; il dit avec sentiment et goût t les romances, mais il manque encore -d'é- '• quilibre dans le médium. r

Une toute jeune fille, Mile Pierny, abordait pour l'a première fois la scène par le personnage de Fanchon.

Elle a paru charmante, quoique inexpérimentée elle a un filet de voix très sympathique qu'elle .eoncluit non. sans ""• habile tô.

On a beaucoup .applaudi, ces deux ar- listes, qui méritent d'être encouragés, ainsi que M. Bartet et Mlle Bertiiier. François les' Bas-Bleus aura, au boulevard de Strasbourg, une carrière aussi longue que celie qu'il a eue boulevard

Saint-Martin.

INTÉRIM

Nous prions ceux de nos lecteurs dont l'abonnement finit le 31 décemb» e de vouloir bien le renouveler le plu$: tôt possible, s'ils veulent é citer toute) t interruption dans l'envoi du jour nal.

La Soirée Parisien!^

FRANÇOIS LES BAS-BLEUS

Une étoile viçnt-elle de naître?-

C'est hier s0i4.au théâtre des Menus-Plai~'sirs, que cette question s'est posée. Sur Paffi-? che, on avait lu ce simple nom Jane Pierny J Qui ça, Jane Pierny ? Connais pas Moi non' plus 1 Et comme on avait encore dans l'oreille la jolie voix de Mlle Jeanne André, la créa-1' trice du rôle de Fanehon, aux Foiies-Dramati-quès, on attendait avec un peu de. défiance, que l'inconnue se dégageât, comme disent ̃MM. les algébristes.

La débutante est enfih apparue, respirant la. jeunesse, ouvrant de grands yeux étonnés et faisant voiries plus jolies':quenottes du monde. Dix-huit ans tout au plus, et pas l'ombre de trac. A cet âge-là, on ne connaît pas encore Ja.. peur. Mais, mon Dieu, que la pauvre enfant était mal maquillée et mal habillée Comment un professeur de maquillage n'est-il pas attaché à chaqueêtablisscmemthéâtral? Comment surtout MM. Derenbourg et de Lagoanère, qui ont si bien monté tout le reste de la pièce, n'ont-ils pas mieux paré leur petite diva? î> Peut-être, avant de l'orner comme une châsse, voulaient-ils savoir à quoi s'en tenir sur son. compte. Après le succès considérable que la public vient de lui faire, je suppose qu'ils nerlui marchanderont plus ni la soie ni le velours.

La lourde tâche de succéder à Bouvet dans le personnage de François les Bas-Bleus était t échue à M. Jacquin, le plus beau baryton dit boulevard de Strasbourg. M. Banel remplaçait Montrouge, et, par une conscience peutêtre exagérée, il s'était enroué afin de mieux rappeler son modèle. M. Darman représentait t le Suisse Kirschwasser avec un accent belge, et M. Bouloy portait l'habit bleu-de-ciel avec' une élégance qui fait comprendre qu'on a;.t- donné son nom a une nue,

'Si Mlle Pierny est mal habillée, en revar- ché Mlle Berthier porte des costumes du meilleur goût. En grisette comme en grandedame., comme en marchande de café auvergnate, elle: fait admirablement valoir une taille qui tien* drait entre les dix doigts de la Vénus d( Milo.

Mlle Thierry porte gentiment le travesti J mais Mlle Destrées,qui créa le rôle de Nicolet' y mettait, si je ne me trompe, infiniment plus de rondeur.

J'ai dit que la pièce était' bien montée, et jfl îe m'en dédis pas. Trois décors neufs, s% tous plaît les Halles sous Louis XVI, avea /ua de Saint-Eustache; un somptueux saloa ;ous le même règne,et les quais sous la Révo» ution avec'vue du' pont Neuf. On prend 1% 3astille et les paletots pendant le dernier e&r'acte.

J?ai demandé, en commençant, si une nouvelle étoile était née.

Quand Mlle Pierny saura faire sa figuree quand elle se sera mise entre les mains de bonne faiseuse, quand elle aura acquis un., peu de cette grâce parisienne qu'on rencontre* rarement chez les jeunes filles, il est bien pos< siblc que la réponse devienne affirmative. Hn tout cas, nous serons fixés sur ce point le jour où nous lirons, dans les 'échos dey théâtres

« Les Menus-Plaisirs encaissent chaque soir » plus que ie maximum, avec la reprise da, » François les Bas-Bleus. Tout le Paris élé-, » gant tient à applaudir la ravissante partition,- » de Bernicat et Messager, ainsi que sachar- » mante .interprète.

» Hier, M. Raphaël Bischoffsheim assistait; » à la représentation. r>

FRIMOUSSg


^p » ̃– ̃-̃- ̃ i]i quo. in -m ̃ tMi ii –-̃̃̃ ~^g- -r^- rir Jr ^r iiiriaf^j

> A LB TJ M PB I M B DU « G-AUL.OIS »

Nous avons déjà appelé l'attention de nos lecteurs sur l'album véritablement merveilleux de musique de danse préparé par le Gaulois pour les étrennes de ses abonnés,

On sait, par conséquent, que trenteneuf grands compositeurs, les premiers •; de toutes les. écoles nationales modernes, !ont écrit pour nous chacun un air de danse, de façon que toutes les danses connues soient représentées par un spécimen exquis et inédit.

En voici d'ailleurs la "nomenclature

JfS tacs pris dans nos teep^ Pour le im&iïm par la poste Itanco de port et d'ëmkllage, i@. francs^ X les. ^demandes doivent être accopipagnèes d^iin mandat-poste ou: d'un chèque à vue sur Paris au nom de l'adtninisirateùp du « Gaulois » »

L'ftFFttRE D1IITIBES

L'enquête sur l'affaire Châtelain se poursuit activement. Commencée par le lieutenant-colonel Cardot, elle est maintenant continuée par 'M. Parent du Moiron, procureur de la République, qui s'est rendu à Aixpour conférer avec le procureur général.

Le docteur Châtelain est arrivé à Antibes et a demandé à voir son fils, mais celui-ci a refusé l'entrevue.

Le malheureux père était encore sous le coup de la douleur que lui avait causée la mort de son fils aîné, quand il a appris le crime dont; son fils cadet venait de se rendre coupable. ^J

D'epuis longtemps M'avait «à se plaindre de la conduite de ce dernier, et il avait lui supprimer la pension mensuelle qu'il lui faisait. L'ex- adjudant se trouvait donc fort gêné, et ne pouvait plus suffire aux exigences de Joséphine Grac, sa maîtresse, qui s'en-' plaignait hautement.

Dans la cellule occupée par l'inculpé, on à trouvé de nombreux morceaux de papiers qui ont été soigneusemeat recueillis. On a pu ainsi reconstituer une lettre qui renferme de graves révélations et compromet plusieurs personnes.

A l'époque où Châtelain a mis son projet de trahison à exécution, un individu, qu'on a reconnu être un officier allemand.' vivait mystérieusement dans un des quartiers les plus retirés de la vieille ville. On, se demande s'il, a eu des accointances avec le sous-officier traître, et des recherches actives sont laites dans ce sens.

Châtelain va être transféré aujourd'hui dans la prison de Nice, où se trouve déjà Joséphine Grac. Celle-ci ne pouvant être traduite devant un conseil de guerre, les deux coupables seront renvoyés devant les assises.

On ignore encore si Châtelain a pu perpétrer son crime, et si réellement il a. fait aux Allemands la livraison d'un fusil système LebeL Mais, même dans ce dernier cas, le malheur ne serait pas trop grand, car lesdits fusils sont fabriqués d'après certains procédés de fusion :et de trempe que seuls les officiers supérieurs d'artillerie connaissent. 11 ne suffirait donc pas à nos voisins d'avoir Entre les mains un spécimen de l'arme pour pouvoir rimiter.

L..

QUÈStlON D'itRSEIT

Journée de panique à Vienne et à Berlin à Vienne, surtout, les inquiétudes politiquesprennent desproportions qui nous paraissent bien exagérées. Voilà huit jours que les places allemandes vendent; mais, aujourd'hui, ce ne sont pas des ventes qu'elles ont faites, c'est un eflondrement.

A Paris, où la spéculation à la hausse est très engagée, non seulement sur les valeurs de mines de cuivre, mais aussi sur quelques bonnes valeurs, la débâcle n'a pas été moins violente. Depuis la rente française jusqu'au Rio-Tinto, en passant par l'Italien, le Hongrois, le Russe, particulièrement éprouvés, toute la cote est en.baisse.

Nous ne croyons pas aux complications en (Ment. L'alarme nous paraît donc devoir être de courte durée; mais, du moins, elle aura été chaude.

Les grands établissements de crédit publient, comme. on sait, des états mensuels de situation, des bilans, si vous voulez leur donner ce nom, bien qu'il ne soit pqs exact, car un bilan comporte un solde du compte de profits et pertes, tandis que, souvent, comme au Crédit Lyonnais, par exemple, le compte de profits et pertes est-noyé dans un compte de « divers j.-

La comparaison de tous ceux de ces états de situation au 30 novembre avec ceux du ;>1 octobre montre la gravité du trouble jeté dans les affaires commerciales par la crise présidentielle et ministérielle. Partout, soit que les titulaires de

FEUILLETON DU GAULOIS DU 18 DÉCEMBRE 1887

T~ P TA

Lui était un. peintre de grand talent elle, une des plus jolies femmes de Paris.

Leur mariage avait été un de ces beaux mariages d'amour comme il ne s'en fait ̃plus guère.

Jean de Terne, gentilhomme pauvre, artiste inconnu, avait aimé longtemps sans espoir une riche héritière, Andrée de Meyrin, la sœur de son meilleur ami. Il l'avait demandée en mariage lorsque la célébrité lui était venue.

La jeune fille, qui s'était gardée pour lui, lui avait apporté sa beauté, son cœur épris et une grande fortune.

Ils avaient, alors, arrangé letir vie avec une idéalité d'amants et une sagesse d'é-

Leur, hôtel du parc Monceau était devenu une des maisons les plus gaies et les plus hospitalières de Paris. Les célibataires en sortaient avec des attendrisEcments dangereux; les pessimistes, avec des visions rosés, et les incrédules avec un peu de foi.

La fortune n'avait pas amoindri l'artiste en M. de Terne. Il travaillait avec autant d'ardeur qu'aux beaux jours de Jeunesse et de pauvreté.

il était le peintre, non pas des femmes, fiais de la femme. Il l'aimait, la comprenait et s'entendait comme pas un à l'i-

déaliser.

A.Thomas La Dérobée, fantaisie F. Poise Petit air danse P. LacôMë. Galop, sur un air breton pour clavecin. C.Benoit Monta^nardo.

Ch. Goxjnod Vieux menuet E.Pessâbd. Valse à ne pas danser Albert Cahen Tambourin. E. Reyer Danse polynésienne VéRonge de la Nux. Farandole. G. Serpette. Quadrille. Massenet Fandango.' GV Fauré Pavane, avec chœurs. G. Lippagher. Mazurka. G. Saint-Saens Bourrée. Cb. Lecocq Fricassée. X Gung'l L'Ame, czàrdàs L. Delibes Rigaudon. R. Pugno Tricotet. Ph. Fahrbach Le -Coq gaulois, polka. ̃ Ji. (juiradd Saltarelle.. Moszkowski Polonaise.. Arban France et Russie- Paladilhe Danse hindoue J. Strauss. les Viennoises;, Valse. ̃ mazurka. 1)1113013 Chaconne, style pa- E. Audran. Air de lallet, valse lr. detWenzel Tout ou Rien, valse.-

naché lente. lu. Varney Boston, valse.

c Franck Danse lente. Prince de Polignac. La Danse du Serpent. ~os~OM, valse. V. Joncières Moi-ayienne. Marquis d'Ivry. Stornello daùsé. D fallait trouver à ce trésor musicai un B. Oodard Gavotte. -A. Messager Passepied. érrin dionp rtp lui Ch. Widor Gaillarde.. G. Villate. Danse cubaine, -ecrin- Oigne <te lui. Salvayriu Menuet da Mozart. F. Thomè Gigue. Nous avons fait suivre chaque mor2. Pantomime. R. Pcanquette Rédowa* ceau d'une iigne musicale autographe de

comptes de chèques, dépôts à vue, de dépôts à échéance, etc., aient manifesté l'intention de retirer leurs disponibilités, soit que les administrateurs aient exagéré les mesures de prudence, il a été accumulé du numéraire dans les caisses, et les capitaux consacrés habituellement aux opérations d'escompte ont été diminués dans une notable proportion. Par suite du détachement du coupon trimestriel sur le 3 0/0, la rubrique ouverte au 3 0/0 nouveau libéré, jouissance janvier 1888, a disparu. Le 3 0/0 ne comporte plus que deux rubriques 3 0/0 libéré et 3 0/0 18 fr. versés.

#*#

D n'est guère possible de nier le mouvement commercial qui continue à maintenir le cuivre à 100 0/0 au-dessus de son prix d'il y a six semaines.

Cependant, il faut avouer que l'acheteur de Rio-ïinto à 190 ir. fait bien de vendre à 530 ir. et que le souscripteur de Boleo à 500 lr. n'a pas tort de prendre son bénéfîse, par anticipation^ à 660 fr. La Vieille-Montagne est montée à 250 fr. et Vigsnaes est arrivé au même prix. La Vieille-Montagne est une afiaire riche 1 et sérieuse. Vigsnaes est dans une situa- tion plus que modeste. Or, Vigsnaes monte parce que, dit-on, la Vieille-Montagne achèterait Vigsnaes et la VieilleMontagne monte pour le même motif. C'est assez illogique. L'affaire ne peut pas être bonne pour les deux contractants. ̃

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Odéon, 1 h. 1/2. Beaucoup de bruit pour rien.

Palais-Royal, 1 h. 1/2. Durand et Durand. Vaudeville, 1 h. 1/2. Un Voyage d'agrément, le Chapeau d'un horloger.

Gymnase, Gaîto, Renaissance, Bouffes. Parisiens, Ambigu, Folies-Dramatiques, Menus-Plaisirs,

Les plus belles 'Froufrou de Paris venaient faire chez lui leurs pèlerinages artistiques. ̃' Andrée n'était pas jalouse! Il n'y avait rien de mesquin dans sa nature. L'admiration et les sympathies qui allaient à 1 son mari ne la troublaient pas. Son ins- tinct de iemme lui disait qu'elle lui sutfi- i sait entièrement. En outre, elle avait une foi absolue en son honneur. Elle le croyait j incapable de céder aux tentations bana- les ou aux suggestions de la vanité masculine. Elle se disait souvent avec fierté « Il n'est qu'à moi. » Et cette, conviction ] ajoutait un prix infini à la tendresse de ] l'homme qu'elle aimait.

Ce beau bonheur dura cinq ans; puis il i fut tué d'un coup. ( Voici comment ] Un jour, Andrée s'apprêtait à sortir pour ses courses et ses visites de l'après- j midi. Le dernier coup d'œil jeté au miroir lui apprit qu'elle était en beauté. c Elle avait un costume neut qui lui allait bien. Elle voulut se montrer ainsi à ] son mari pour quêter un compliment et un baiser. a L'atelier du peintre était dans l'hôtel I même. Il avait deux entrées l'une intérieure, l'autre extérieure.

Mme de Terne enfila joyeusement l'es- 1 calier privé. Elle traversa le vestibule, sur la pointe des pieds, comme une pe- r tite fille qui va faire une surprise, elle L tourna le bouton d'une porte et écarta une tenture. f Elle n'avança pas. Ses pieds furent cloués au sol, la couleur disparut soudai- s nement de ses joues et de ses lèvres, ses j( yeux dilatés restèrent fixés sur un coin de l'atelier. 1 Une iemme, vêtue d'une robe de velours noir, très décolletée, était couchée c sur le divan oriental. Ayant à ses ge- p noux, Jean de Terne, son 'Jean à elle. s Combien de temps dura l'infernale vision ? Elle n'aurait su le dire. c Un cri de frayeur la dissipa. "n La coupable avait aperçu Mme de u Terne et rencontré son regard. J t;

Glûny, Déjazét, 1 h. 1/2, mêmes spectacles que le soir.

Conservatoire, 2 h.»/»- –Deuxième concert de la Société.' Programme: Symphonie en ut mineur (Beethoven) Làhengrin, marche religieuse (Wagner) Symphonie en la majeur (Mendelssohn) Pater noster, chœur sans accompagnement (Verdi) les Guelfes, ouverture. (Litolff). L'orchestre sous la direction de M. Jules Garcin. Ghûtelet, 2 h. 1/4. Neuvième concert de l'Association artistique. Programme: Marie-Magdeleine, drame sacré en trois actes, poème de M. Louis Gallet, musique de M. J. Massenet, avec le concours de Mme Krauss (Meryem), Mme Durand-Ulbach (Marthe); MM. Vergnet (Jésus) et Lorrain (Judas). L'orchestre et les chœurs sous la direction do M. Colonne.

Cirque des Champs-Elysées, 2 h. 1/4. Huitième concert Lamoureux. Programme Ouverture de Struensêe (Meyerbeer) symphonie en mineur (Schumann); concerto pour violon (Mendelssohn), exécuté par M. Eivardo ouverture du Vaisseau Fantôme (Ridhard Wagner); prélude de Parsifal (Bichard Wagner); Invitation à -la valse (WeberBerlioz). L'ordiesire sous la direction de M. La- moureux.

Château-d'Eau, 1 h. 1/2. Représentation au bénéfice des bataillons scolaires.

Cirque d'Hiver} NouveauîCirque, Si. 1/2.. -^Représentations équestres. '̃̃ Eldorado, Scala. Spectacles-concerts.

Yoici le programme des spectacles de la semaine, dans les deux théâtres lyriques de l'Opéra et l'Ôpérk-Conïique

A l'Opéra luùdi, Faust mercredi, le Prophète; vendredi, Robert le Diable.

A l'Opéra-Clomique ce soir dimanche, Galathée et la Fille dit régiment; lundi, représentation populaire à prix réduits, le Roi malgré lui et le Maître de chapelle; mardi et vendredi, Mignon (Mlle Arnoldson) mercredi, Philémon et Baucis et le Caïd; jeudi (troisième jeudi de l'abonnement), Roméo et Juliette (Mlle Isaac, MM. Lubert, Fugère et Bouvet) samedi (quatrième samedi de l'abonnement), le Roi malgré lui et le Maître de chapelle.

L'engagement de M. Lubert, jeune ténor, qui obtenait, tout récemment, un très grand succès dans Roméo et Juliette, do Gounod, vient d'être renouvelé, dans de très belles conditions^ par. l'administration de l'OpéraGomique.

Voici la distribution complète et définitive de Y Affaire Clemenceau, dont la première représentation est fixée, au Vaudeville, à mardi, et la répétition générale demain soir, lundi

Constantin MM. Dieudonné

Clemenceau Raphaël Dufloa Rilz Courtes

Cassagnol Peutat

Serge.̃̃• yari'aud

̃ Faucher Berrfès

Théodore ̃̃" "• Souget t

Un doraestiqtte Vaillant •̃ ?

La comtesse Mmes Xessandiër

Iza Cerny

Mme Clemenceau Raphaël Félix Mme Lesperon De Cléry

Georgettû Caron

Mariette Darly

Mme de Niederfeld Moncharmont

Une chanteuse Sarah Tyllon

Plus une quantité de petits rôles.

Tableaux

1er, L'Atelier de Ritz. 2», le Bal. S«, Chez la comtesse Dobrownska. 4e, Un Atelier chez Clemenceau. 5e, Un Salon chez Clemenceau. 6e, le Boudoir d'Iza. La statue de « la Buveuse » qui figure dens l'atelier, a été exécutée par M. Franceschi.

La direction de la Scala nous avisait, hier, à la dernière heure, que la première représentation de sa revue C'est ta poire.' qui devait avoir lieu hier samedi, était définitivement remise à demain soir lundi. Nous recevons de Valenciennes la nouvelle que la Nativité, de M. Henri Maréchal, exécutée en l'église Saint-Géry, à l'occasion de. la Sainte-Cécile, a produit un très grand cflet. C'ast une œuvre magistrale, et qui a été magistralement rendue. Cette môme partition de la Nativité sera exécutée à nouveau' daus la même église, le 24 de ce mois, A l'occasion des fêtes de Noël.

Les Folies-Bergèie annoncent, pour la semaine prochaine, la première représentation d'un nouveau divertissement espagnol. NICOLET

nicolet

PETIT COUEÎèïffiig.

M. Eugène Faivre lira, demain lundi, à la salle

D'un bond elle s'était mise debout. C'était la belle Américaine dont le portrait était depuis quinze jours sur le chevalet du peintre.

Mme de Terne laissa retomber la portière. Elle ne voulait pas voir la confusion de son mari et encore moins faire une scène.

Elle sauva la situation mais elle s'éloigna chancelante^ aveuglée, comme un être auprès de qui serait tombé la foudre. Elle dut s'appuyer à la rampe pour redescendre l'escalier que, dix minutes auparavant, elle avait monté ^i joyeuse-

ment.

Elle renvoya la voiture, s'enferma dans sa. chambre «t s'abattit sur son lit, secouée par la douleur, mordue par la jalousie.

Le tableau vivant de l'atelier s'était à jamais photographié dans son cerveau. 11 la torturait. Il lui arrachait des cris.

Elle ne pourrait même pas avoir le soulagement du doute.

L'infidélité de son mari, apprise d'une autre manière, eût pu être amoindrie. Mais elle avait vu

Son bonheur était-bien mort. `

Vers cinq heures, elle entendit des pas dans la pièce voisine. C'était. lui! Eile se redressa toute pâle. Les battements de son cœur arrivaient jusqu'à ses lèvres.

M. de Terne frappa une fois, deux fois.

Andrée Andrée dit-il, d'une voix suppliante, ouvre-moi. Je veux te parier, je veux te voir.

Elle ne bougea pas, jusqu'à ce que, lassé, il se fût éloigné.

Il aurait dû entoiicer la porte d'un coup d'épaule, arriver jusqu'à elle, la reprendre et, à force de caresses, obtenir son pardon.

En tout honneur, il en avait le droit, car il n'aimait qu'elle. Son égarement n'avait pas même été une ivresse, mais une simple griserie amenée par le flirtage habile de l'étrangère. ]

des Capucines, SQû'épppêe,. jen vers inédits Versailles.

On demande des tambours et des flûtistes, au théâtre du Chàtelet, pour jouer dans Michel Strogoff. S'adresser tous les jours, de deux heures îi quatre heures, au secrétariat..

N:

SPOET/

La cour de cassation vient de rendre un arrêt qui fixe le sort des bookmakers. Les paris à la «ote qui se font aux courses sont, en principe, des jeux de hasard formellement interdits par la loi. Ils ne deviennent licites que s'ils sont faits dans l'intérêt de l'amélioration de la race chevaline, par des gens ayant la connaissance spéciale des choses du sport.' Cette connaissance et la légalité de l'opération qu'elle entraîne ne se -présument pas, et c'est à celui quia présenté la cote (clans l'espèce, un bookmaker) de prouver que la personne à qui il l'a offerte avait la connaissance technique nécessaire pour innocenter l'opération. L'absence de cette preuve rend la condamnation nécessaire.. :;T.

Cassation sur le pourvoi foïnié par lemfc nistère public près du tribunal de SainkJ}:̃nis, de vingt-sept jugements de ce tribunal du 15 juillet 1887, qui ont relaxé les sieurs 'Kurten et consorts.

M. de Lafouverade, conseiller rapporteur; M. Loubers, avocat général, conclusions conformes.

Il ressort de cet arrêt que l'enclôture s'impose d'une façon absolue c'est dans cette enceinte réservée que l'on pourra parier en toute sécurité, entre gens se connaissant et ayant tous une connaissance spéciale des choses qui se rattachent au turt. Toutes les autres opérations qui se feront en dehors de l'enclôture seront entachées d'illégalité.

###

Nous rappelons aux propriétaires et aux entraîneurs que c'est mardi nrockain que seront clos les engagements Grand-Prix de Monaco et du prix da Monte-Carlo,. #*# ̃̃

Une société américaine a l'intention d'inaugurer cet hiver, sur la piste du Var, à Nice, un genre de sport très a la mode aux EtatsUnis des courses au trot avec attelage complet.

direction- des courses de Vincennos vient d'obtenir de l'administration de la guerre l'autorisation, qu'elle sollicitait depuis trois, ans, de modifier- son tracé du grand

^teuple.. ̃̃•̃

Maintenant, les chevaux ne passeront plus '1 derrière le bois, ils se dérobaient à la vue du publiG durant près de deux minutes; ils le longeront par devant, et on pourra les suivre ainsi pendant tout le parcours. Cette importante modification ajoutera un attrait de plus aux épreuves de longue haleine, qui en ont déjà tant par elles-mêmes.

̃

Mistral, Boroas, Darius et Merletto, de l'écurie Baresse, vont être vendus prochainement au Tattersall.

ESCSIME

Xi8 cercle d'escrime de la rive gauche donnait hier soir son assaut annuel dans sa jolie salle du boulevard Saint-Germain. La séance était présidée par le général Gay, assisté du commandant Derué.

Dans l'assistance, fort nombreuse, où- remarquait également MM. les généraux Grouvel etdouet, colonel Alessandri, M. et Mme Charcot, le dessinateur Stop,. 'G, Bas tard, F. Hué, Mérignac, Rue, etc.

Parmi les assauts, en général bien dismités, mentionnons ceux de MM. le prince* do Caraman-Chimay et .Pons, Rouleau fils et Duray, Bottasse et Bassan, L. Pinaud et adjudant Tixier, comte de, Sauvage et adjudant Gonade, Ai de Aldamaïet Hugùeti ` NlOOLfe

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H "n'eut pas le courage d'insister. Il compta sur le tenips pour amener l'oubli, et le temps devait devenir son plus cruel ennemi.

Le soir même, Mme de* Terne était à son poste de maîtresse de maison. Elle avait un grand dîner.

Vêtue d'une robe de dentelle noire, avec du rouge sur sa pâleur, des yeux luisants de -lièvre, elle avait un remarquable éclat de beauté.

La largeur seule de la table la séparait de son mari. Elle. ne pouvait guère éviter son regard. Elle le rencontra bravement, sans -afïectatiqn de dédain ou d'indifférence.

Elle fut tefut simplement héroïque Le soir, en rentrant chez elle, elle poussa le verrou de sa porte et, sous l'impulsion de sa grande douleur, sépara sa vie de celle de son mari.

Andrée était alors dans tout l'épanouissement de sa beauté de trente ans. La nature l'avait merveilleusement achevée et lui avait fait des épaules superbes, une gorge et des bras de déesse. Elle avait une masse de cheveux bruns ondulés' et chaudement teintés d'or, de beaux grands yeux 'lumineux, un nez droit et fin, une bouche, dont les lèvres pleines et richement colorées semblaient laites pour les meilleures caresses. Avec cela, une belle allure, une tailïe élégante et le charme paissant qui se dégage de toute harmonie parfaite.

M. de Terne ne pouvait se résigner facilement à la perte d'une semblable femme. Il en connaissait la valeur comme artiste et comme homme. Aussi mit-il tout en œuvre'pour la reconquérir, pour provoquer une crise qui la lui eût rendue. Il n'y réussit pas. Il lui écrivit des lettres suppliantes. Elle les déchira sans les lire. Il essaya maintes fois d'aborder le sujet terrible; mais, aux.premiersinôt3,

le visage d'Andrée devint si pâle, si ri-

gide que le coupable. en demeura atterré. L'imp'acabilité de Mme -de Terne no.

l'auteur, et nous l'avons fait précéder de son portrait en phototypie.

Nous avons confié à l'éditeur Heugel l'exécution de la partie matérielle en ce qui concerne la musique.

Nous avons demandé à Chaplin une gouache pour la couverture, et nous l'avons fait reproduire par la maison Quan-

tirt-.

Enfin, c'est Meilhac qui a écrit la préface.

No-us nous reprocherions d'ajouter une seule épithète à tous ces noms.

En 1885, notre album musical, qui avait 250 pages et qui coûtait treize francs

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DÉPLACEMENTS ET VILLÉGIATURES » des abonnés du « Gaulois »

Mme la comtesse d'Hérouviîle, au château 1 da Vernoux.

Mme de Sauville, au château de Puy-d'Àuzon.

venait pas d'une -rancune mesquine, mais de Fimpdssibiïité; où elle était d'oublier la scène de l'atelier.

̃Alors tout changea dans l'existence de ces deux êtres, dont l'union avait été si étroite.

Plus de promenades à cheval dans la fraîcheur: matinale du Bois, plus de tôteà-tô-te, l'hiver, dans le petit coupé, plus de longues courses l'été, plus, de lectures, plus de pensées en commun.

Entre leurs- deux chambres à coucher, ils s'étaient -créé -une retraite idéale pour leur yie:inttnïe.,

C'était; une grande pièce ensoleillée, dont les- fenêtres- ouvraient sur le parc

Monceau.

M. -de Terne en -avait peint le plafond, le dessus des portes et des glaces, et l'avait meublée avec le génie d'un artiste amoureux. Us avaient réuni dans ce lieu leurs souvenirs d'enfance,. de jeunesse et de famille, les portraits de ceux qu'ils aimaient. Outre leur piano, il y avait leurs livres favoris, leurs trouvailles artistiques, puis des plantes, des fleurs et de riches étoffes.

Gâtait là qu'ils finissaient toutes leurs journées, là qu'ils-soupaient en revenant du théâtre; lui en élégante tenue d'appartement, elle dans ses plus coquets déshabillé,?. ̃

Citait qu'ils s'étaient le mieux

aimé.

Hélas le serpent avait trouvé le chemin; de ce sanctuaire: comme il trouve Je chemin de tous les paradis terrestres. Il le changea en tombeau, et 10s pauvres divorcés n'en franchirent plus le seuil. M. et Mmede Terne n'eurent désormais' plus; qu'un souci en commun, celui de cacher leur séparation, d'éviter les commérages et îes'commentaires.

Ils curent, l'un pour l'autre, lès mo- 1 ines égards, et la même courtoisie. Entre eux,. pas de -.reproches, -pas' de silences boudeurs, 'pas d'allusions blessantes. Andrée n'était pas femme à se venger à coups d'épiuffle. Elle et son -mari con-

cinquante, a obtenu un succès considé- rable.

Cette année, nous avons voulu faire mieux encore.

Notre album contient plus de trois cents pages de partitions, quarante pages de portraits et d'autographes, soit plus de trois cent quarante pages..

Il représente deux cents Francs de musique.

Nous sommes parvenus à l'établir et à le livrer à nos abonnés au pris de

Jlme de Contenson, à Saint-Omer. "yr

'Mme la baronne de Ldndevbisin, àû chùteau Oc Leinières.

Mme Alexandre Dufour, à Neuilly.

Mme la princesse Gzartoryska, à Nice. MM. le prince de Ligne, à Bruxelles. Duc d'Albe, ù. Madrid.

̃ Comte A. de Lostang, au château de Valence. Comte F. de Chabrillan, à Mèran.

Vicomte I-Iumbert de la Ferrière, au châteaa du Lude.

Vicomte de Montureux, à Lunéville. Vicomte René de Changy, à Bruxelles. Baron de Gargan, au château do Bétange, Baron A. de Beaucorps, à Orléans.

Jh. Letourneurs, à "Laval.

Le général Saget, à Toulouse.

Joannes Marion, à Villefranche.

S. de Gaullisr, à Niort.

'Comte de Gànay, au château de Traoy» Comté de Luppê, à Bélair

Comte d'Aunay, au château d'Aunay. Baron Jules de Lareinty, à Pont-Piétia. Vicomte des Brosses, à Montluçon.

Le général Tillion, à Versailles.̃. L. de la Elanchère, au.Mans. Le commandant Haqnin, à Liljpurnp. Le Hoyer, à Alençon..

Keller, à Saumur. -̃• ̃' ̃ Jeaà 'Bernard, à Lille. ̃

HENTRÊES A PARI3

Mme la vicomtesse d'Assailly. Mme Du- chanoy. Mme ALel Laurent. Mme la comtesse do la Bourdonnaye. Vicomtesse de Jessaint. Baronne de ViennayMme A. Desgenetais.

MM. le duc d'Albuféra. G. Schlumberger. Comte Alan de Montgomery. Comto Henri de Saint-Ganys. D'Attainville. Orly. Comte de la Guibourgèrc. Comto de Caraman. Comte de Jarnac. Comte de Bondy. Roger Valcntin. D'Elissagarey-d'Uhalt. De Sessevalle. Raveau. G. Genreau. De Grandval. Maurice Ephrussi.

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tinuèrent à recevoir et à se montrer ensemble.

Grâce à leur tact, à leur dignité, leur divorce resta secret.

IJeu à peu, cependant, le chagrin lez changea tous deux, et à leur insu. La nécessité de dissimuler et de simuler rendit Mme de Terne froide et concentrée.

A chaque instant, dans les carclo's mondains, un mot, une anecdolo -touchaient à sa blessure secrète et changeaient son. sourire en une contraction nerveuse. Alors sa voix devenait âpre et mordante,, sa physionomie prenait, une expression de dureté qui contrastait avec sa chaude et sympathique beauté. Elle finit par se désintéresser- de beaucoup de choses. Elle ne lut plus do romans, cessa d'aller au théâtre. Les "romans et le théâtre parlaient d'amour et de trahison, et ces deux sujets lui causaient une intolérable souffrance. Ses amis et ses connaissances finirent par remarquer ce changement, mais sans pouvoir lui assigner une cause.

On crut généralement qu'elle avait tourné à la dévotion et au puritanisme. Personne ne devina que c'était une iemme de qui le bonheur s'était retiré. De son côté, Jean de Terne, veuf d'une femme vivante et belle, souffrait cruelle^ment.

L!atmosphèrede son intérieur le glaçait et le vieillis,sait.

(A suivre) Pierre Favre Le Gaulois commencera, le 20 cou* rant

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genl. ̃ Le Microbe.

) Chatelet, » ii. s/»- Rolàcho.

Folies Dramaïiqdks, 8h. 1/2. Surcoût-

Eobu-Théateb, au.1/2.– Pierrot ea voyara

Brahma. ~3 iL 112. Pierrot en -s Chateau-d'Eau, 8 h. 1/4 La P'tiot».

IilENUs-PLAisiaa, 8 h. »/». François lea h?s bîoia DfeAZBT, 8 h. »/»• Un Futm. à la crème. La Grenouille.. 1jU

Clunv, 8 h. »/». Tous les mômes.– Boul' Mloh' Revue. Bouffes-dû- Nohd, 8 ij. Charlotte Corvlay, CiRQnED'HivER,Sh.1/4.– Représentation a™S3tP. NouvBAU-CmooE, 8h. 1/2. -La Grenouillera <,•£% cicesvaries.Dimancho3etjeudis,maUn3a8ii'i/3 FOLIESÎ-lÎERGÈnE, 8 h: 1/2. LO3 EU^5:).>3 frvtà .nasiarques; les poriginal'sLeopolds; 'i'ablaàûs vivants.; Bôse.ryistes,à venu*, JjslJef.

Sca£a,'7U.'S/4.' Spestacîe-floncert Cliaa3oai opérettes.

Eldorado, 8 h. Spectaole-concsrt Chaii3oa$. opérettes-

Mcséb Grève. Incôndlad8l'Op4ra-Gomlr;u3- Pa.

norama Detaillô.– GaiiueU'aaiâsUijus.– Cencsrî des Tziganes.

Le Gérant re»pomaM^ i du Mor>& Imprimerie du Gaulois et de pârte-jearnai tiimU

J, Lucottb, 9, bûulêyaïd dw ^tgjjg?

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