Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 4 sur 4

Nombre de pages: 4

Notice complète:

Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1895-05-12

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 126844

Description : 12 mai 1895

Description : 1895/05/12 (Numéro 6771).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k517451h

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 11/03/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 100%.


Dernière Edition

AUJOURD'HUI

Le Petit Parisien

COMMENCE LA PUBLICATION DE

RICHES ET PAUVRES GRAND ROMAN INÉDIT

Par CHARLES MÉROUVEL L'Ossuaire de Bapaume On inaugure aujourd'hui l'ossuaire où la piété nationale a recueilli les restes de ceux qui moururent pour la France à la bataille de Bapaume le 2 et le 3 janvier 187i. Dans cette circonstance, le génie delà patrie, penché sur ces cruels souvenirs,pourra pleurer avec un légitime orgueil, car ces jours-là furent glorieux pour nos armes et nous donnèrent un des rares sourires de la fortune pendant la guerre fatale.

L'armée du Nord, dans la pensée du gouvernement de la Défense nationale, était appelée surtout à faire une diversion, en attirant vers elle une partie des forces allemandes devenues libres par le fait de la capitulation de Metz. C'est sur la Loire que Gambetta, secondé par Freycinet, concentrait ses efforts, et c'est de là qu'il espérait sauver le pays en délivrant Paris.

Presque tous nos chefs militaires avaient disparu dans la première période de la guerre, qui s'était terminée à Sedan. En recueillant l'héritage sanglant de l'Empire, la République s'était trouvée dans l'obligation de découvrir des généraux et l'on raconte qu'à Tours, Gambetta criait Qui donc m'amènera le capitaine d'artillerie Bonaparte ?

g&is ce désarroi, Bourbaki s'était présenté. Il n'était pas un homme politiqae, et sa vie s'était écoulée dans les camps. Néanmoins, tout dans son passé le rattachait aux dynasties déchues.

Né Grec, trouvé dans un berceau lors du sac d'une ville pendant les luttes pour l'indépendance de sa patrie, élevé par la charité d'une princesse d'Orléans, puis nommé aux plus hauts grades par Napoléon III, ce général n'offrait aucune garantie au gouvernement républicain.

Gambetla n'hésita pas cependant à lui coutler le commandement en chef; en quoi il se trompa, parce que la confiance ne se confère pas par décret. Pour conduire des troupes au feu, pour les animer du souffle qui donne la victoire, il est nécessaire de posséder leur foi.

L'heure était trop terrible et les passions trop surexcitées pour que Bourbaki put posséder la popularité de ses soldats.

L'opinion publique, frémissante sous le coup des événements, n'acceptait pas cette épave du régime qui venait de disparaitro. Le général Bourbaki, malgré ses efforts et son activité, sentait autour de lui une muraille de suspicion. Ou l'outrageait dans les rues.

Il comprit que le rôle était supérieur à ses forces, et se démit de ses fondions, qui furent dévolues provisoirement à son chef d'ètat-major, le général Farre.

En même temps, la délégation de la Défense nationale appelait le général Faidherbe qui était en Afrique, comme Chanzy, formant, lui aussi, la réserve de la patrie.

11 accourut. Un matin, Gambetta vit entrer dans son cabinet un homme de petite mine, portant des lunettes, ayant l'aspect d'un humble professeur de mathématiques, pauvTPHK'nt vêtu. C'était le futur vainqueur Df>s qu'il eut sa lettre de commandement,

Faultierbe déploya une activité fébrile. En quelques jours, il avait réussi Il posséder un effectif de hommes qui, maiheureusetuent, n'offraient pas tous le même degré de solidité.

Néanmoins, il n'hésita pas à prendre l'offensive. Le 10 décembre 1870, les Prussiens étaient chassés de Ham et le avait lieu la bataille de Pont-Noyelles, à la suite de laquelle le général français dut cantonner ses troupes pendant quelques jours autour Mais, dès le janvier, Faidherbe re-

N"l. Feuilleton du Petit Parisien. RICHES ET PAUVRES ».KA\D ROMV.X INÉDIT

PREMIÈRE PARTIE

HAINE DE FAMILLE 1

LES CORSIÈRE-LATOUCBE La Sologne, quoi qu'en disent ses habitents et les chasseurs séduits par ses vastes espaces qu'on pout ac.{uérir à bon marché, ne

qnon se "rai au pi*n-

C'fsi f.Von.'îe et m:

qui i-, luit que iu ticuc et enp

par une ©t les a«!r>» «"<• twnpt la ̃iii:f.c.-> ;̃̃:̃ 1 ..i. ul% iileurs U!li-

A

de la Sol

i

des taUUs qui tes ei"

sur

commença! attaquer, malgré un froid excessif qui atteignit jusqu'à 20" au-dessous de zéro.

Une année nouvelle remplaçait celle qui restera la plus lugubre dans les annales de la France. Qui sait si le succès ne viendrait pas apporter aux soldats de la République la revanche des douleurs subies et des hontes infligées aux aigles impériales ?

La bataille de Bapaume dura deux jours. Le 2 janvier, on avait combattu avec acharnement. Le 3, à l'aube, la lutte reprit avec fureur; et, dans son rapport au gouvernement, Faidherbe put dire « A six heures du soir, nous avions chassé les Prussiens de tout le champ de bataille, couvert de leurs morts. De très nombreux blessés prussiens restaient entre nos mains, ainsi que des prisonniers. Les pertes de l'ennemi sont considérables. Les nôtres sérieuses. Les Allemands essayèrent sur le moment de nier leur échec. Ils ne voulaient pas admettre d'avoir été repoussés par de jeunes troupes, peine formées.

Mais, depuis, l'histoire a prononcé son jugement, dont personne n'appelle plus. Il demeure acquis qu'à Bapaume l'armée du Nord a eu l'avantage.

C'était peut-être le prologue de victoires plus décisives, lorsque la brusque capitulation de Péronne vint porter un coup terrible aux légitimes espérances de Faidherbe, parce qu'il comptait sur cette place pour gêner considérablement les mouvements de nos adversaires.

Suivant leur habitude, les Allemands avaient bombardé Péronne, sans s'attaquer aux fortifications. Ils comptaient sur l'affolement des populations pour amener la reddition sans avoir à courir les dangers de l'assaut. L'événement justifia leurs calculs. Beaucoup de maisons avaient été détruites par les obus; et le feu exerçait ses ravages d'autant plus que les cours d'eau étaient gelés et qu'on ne pouvait rien pour éteindre l'incendie,

Les gardes nationaux et les pompiers demandaient à se rendre.

Le commandant de Péronne n'eut pas l'âme assez forte pour résister à cette pression des habitants. Quoique les soldats et les marins n'eussent donné aucun signe de faiblesse, il convoqua le Conseil de défense et, appuyé par son avis sans énergie, il signa la capitulation.

Nous n'écrirons pas son nom, qu'il pouvait immortaliser, comme l'héroïque Beaurepaire a immortalisé le sien, il y a cent ans. Cet officier fut inférieur à sa tâche. Il oublia qu'il avait il cinq lieues de lui une armée de secours et que Faidherbe lui avait demandé de tenir à tout prix. La France lui accorde l'aumône d'oublier comment il s'appelait.

Le jugement de Faidherbe fut sévère. Il écrivit « Chacun a son devoir spécial à remplir. Le devoir militaire du commandant de Péronne le forçait à se défendre jusqu'à ce qu'il eût une brèche au corps de place et qu'il eut. repoussé au moins un assaut.

Ce iangage est juste. Si un bombardement devait amener la reddition d'une ville pour ménager les habitants, il serait inutile d'entasser dans une place des canons, des munitions et des vivres; car ce sont là des cadeaux offerts à l'ennemi au bout de quelques jours do bombardement.

Malgré cet événement Faidherbe reprenait l'offensive le 12 janvier, revenait sur Bapaume, chassait les Prussiens devant lui, et aurait continué sa marche si l'empereur Guillaume n'avait dirigé en toute hAte des forces énormes pour le combattre.

Le 19 janvier, à Saint-Quentin, l'armée du Nord avait à lutter contre la première armée prussienne tout entière, renforcée dans l'après-midi par des troupes fraîches, arrivant de Paris en chemin de fer et qui se mettaient en ligne à leur descente de wagons.

Nous fûmes accablés par le nombre. Cependant Faidherbe se retira en bon ordre et se cantonna à l'abri des places fortes du Nord, dans une position inexpugnable, où l'armistice le trouva, se préparant à se représenter devant l'ennemi.

Tout était dit, et les événements ac.complis. Mais le vainqueur de Bapaume pouvait relire avec fierté une page de l'histoire antique, celle où le Sénat romain, après la

meaux séculaires la façade d'ane imposante construction dont le style indique au premier coup d'œil qu'elle date des dernières années du règne de Henri IV.

Les eaux de la Sauldre et d'une autre petite rivière qui porte ce nom bizarre « le Néant » alimentent ses larges douves. C'est la Ferté-Montaron.

Aux débuts de la grande Révolution, son propriétaire s'appelait le marquis de la FertéMontaron.

Ce marquis, jeune alors, ne manquait pas du tête.

DC-s qu'il comprit que le séjour de Paris n'était pas danger pour les ci-devant de sa sorte, il fit ses paquets, confia à son portier de la rue Saint-Dominique la garde de soin hôte! et prit la poste.

Mais il n'émigra point.

11 s'en alla tout droit à sa terre de Sologne, arma ses domestiques pour litre prêt à tout événement et se mit à courre le cerf et le sanglier qui abondaient dans ses bois, en annonçant qu'il fusillerait les sans-culottes qui voudraient lui couper le cou.

Comme en somme l'entreprise était hasar-

défaite de Cannes, vient au-devant du Consul vaincu et le félicite de n'avoir j>as dé-,sesp'éfé du salut de ta patrie.- La vie militaire de Faidherbe finit là. Commencée sous les ardents rayons du soleil du Sénégal, elle s'est achevée dans les neiges et dans les glaces du terrible hiver; contraste moins grand que celui entre les heures brillantes d'Afrique et les heures noires du Nord.

La maladie vint. Le brillant soldat, frappé d'une paralysie des jambes, assista à sa décadence physique.

Son âme n'en fut pas atteinte. Elle demeura inflexible au devoir.

Membre du Sénat, il ne venait plus jamais aux séances. On l'y aperçut pourtant une dernière fois, lors du vote de la loi d'exil contre les prétendants.

Les monarchistes refusant de laisser porter l'urne jusqu'au banc du vieux soldat malade, les amis do Faidherbe le prirent dans leurs bras et le soulevèrent jusqu'à la tribune, devant l'Assemblée émue de ce spectacle.

A Bapaume, l'ossuaire ne contiendra pas ses restes, mais la mémoire du général de la République planera sur la cérémonie et sa gloire sera recueillie au milieu des cendres de ses soldats.

JEAN FROLLO

La Maladie de Il. Dupuy-Dutemps M. Dupuy-Dutemps, ministre des Travaux publics, vient d'être subitement atteint à Lavaur (Tarn) d'une bronchite aiguë.

Voici le bulletin de santé que l'on nous communique: Lavaur, 11 mal, Il h. m. M. Dupuy-Dutemps est atteint d'une bronchite aiguë intense avec étatfébrile très prononcé. Le repos le plus absolu est nécessaire à son rétablissement. Signé: D* GniRADD. M. Dupuy-Dutemps s'était rendu, on le sait, à Bouzey,lorsdela terrible catastrophe qui éprouva tant ce malheureux pays. Le Ministre resta plusieurs jours au milieu de ces populations éplorées et aussi au milieu des miasmes dangereux qui se dégageaient des corps des bestiaux que la digue avait entraînés et qui gisaient putrides dans la boue et dans la vase.

Après avoir longuement recherché les causes de la catastrophe et en avoir établi les responsabilités, le Ministre des Travaux publics avait tenu à se rendre à Langres pour visiter le réservoir de la Liez. De là, M. Dupuy-Dutemps s'était transporté dans l'Aveyron ou il y a quelques jours à peine il présidait à la cérémonie de la pose de la première pierre du viaduc de Tanus.

Le Ministredes Travaux publics quittait Rodez avant-hier pour aller visiter le département du Tarn. C'est en se rendant à Albi que M. DupuyDutemps a dû s'arrêter à Lavaur, atteint par la maladie dont nous parlons plus haut.

LA COMMISSION DE LA MARINE Toulon, 11 mal.

La Commission extraparlementaire de la marine a termine officiellement ses travaux hier après avoir visité tous les transports chargés des courriers réguliers d'Indo-Chine et dont les services avaient été critiqués à plusieurs repriElle s'est rendue également dans les magasins d'approvisionnement dont elle s'est fait longuement expliquer le fonctionnement.

La Commission, sous la présidence de M. Bouchard, est partie hier soir pour Paris.

INFORMATIONS POLITIQUES Le Voyage présidentiel

M. Leygues, ministre de l'Intérieur, et le Préfet de la Dordogne se sont rendus hier matin auprès de M. Félix Faure pour examiner les conditions générates dans lesquelles se fera le voyage du Président de la République à Périgueux. Le Ministre de la Guerre à Lyon Le général Zurlinden, ministre de la Guerre, a quitte Paris hier soir, dix heures cinq minutes, pour se rendre à Lyon, où il doit, comme on le sait, inaugurer aujourd'hui les nouveaux locaux de l'Ecole de santé.

Le Ministre est accompagné par Diijardin-Beaumeta, médecin inspecteur général, président du Comité technique de santé le général Rau, chef du cabinet; les capitaines de Grancey et Bessières, officiers d'ordonnance.

II arrivera à Lyon ce matin, à huit heures cinquante-trois.

Le Ministre de la Guerre sera reçu à la gare par le maire et le bureau du Conseil municipal et se rendra directement à l'Ecole du service de sauté militaire par le cours du Midi et l'avenue des Ponts. La les troupes de la garnison qui auront fait la haie déllleront devant le Ministre. L'iuauguration aura lieu aussitôt. Des discoure seront prononcés par le niait-t, de Lyon. te Mi-

tera l'hôpital Desgeneu. -itéra à un dé-

jeuner intime & l'Hôtel de Ville.

Le Ministre repartira par le rapide de deux

et il franchit

lesquelles

fille qui en

̃ ite de

Nous connaissons des grincheux qui prétendent que de nos jours il vaut mieux faire campagne dans les bureaux que sur un champ de manœuvres ou même sur un champ de bataille.

Le général de Corbière n eut qu'un fils, et ce fila naquit alors que son père était déjà presque un vieillard.

Eu 188" il ne restait de cette famille qu'une vieille dame, la comtesse de CorbièreLatuuche, grande, maigre, avec un long vsage, un nez aigu, des yeux verts et des cheveux gris qui complvtaient à merveille un ensemble acariâtre, plus convenable pour une supérieure de couvent que pour une fenune du monde.

Cette comtesse de Corbière, bien connue à Paris pour sa grande fortune, s'appelait de son nom de famille Nathalie Beauvillars. Très riche, elle avait apporté à son mari des biens considérables, amassés honnêtement dans la maison de banque commerciale tenue par son père et son grand-père. Le caractère de cette brave dame n'en valait pas mieux.

il était imposent d'An unaginor un qui fut plus sec, plus is intraitable. Entichée eu .le devait à son mariage elle en autour d'elle une atmosphère d :utt fallait subir et contre laquelle personne n'osait protester, tant on la savait incapable do celer aux instauras de ses enfants eux-m^inps.

Elle en avait trois, deux lils et une fille. L". "t son autorité. S. avait trente-six ans et qu'il tenait en par-

surtout d'une tante,

il avait été le K-ga-

heures vingt il sera de retour à Paris ce soir vers onze heures.

UNlinlstre de l'Agriculture en Tunisie Le Ministre de l'Agriculture est parti hier matin de Tunis pour Sousse et l'Enflda, mais, par suite d'un accident arrivé au train ministériel, M. Gadaud a dû revenir à Tunis.

TERRIBLE EXPLOSION (De notre correspondant particutier)

Marseille, 11 mai.

Ce maUn, une terrible explosion s'est produite à Gardanne, sur la ligne d'Aix à Marssille, dans un magasin attenant aux dépôts des charbonnages des Bouches-du-Rhone.

Deux ouvriers et un contremaître venaient d'entrer dans le local où sont déposées les capsules de fulminate de mercure servant aux mines, lorsque retentit une formidable explosion.

Quand on accourut dans le magasin, presque à moitié détruit, les cadavres des trois malheureux gisaient horriblement mutilés.

Il a été impossible d'établir les causes du sinistre et les conditions dans lesquelles il s'est produit.

Cet épouvantable accident a produit une vive émotion parmi le personnel des ouvriers des charbonnages les trois malheureux qui en ont été victimes étaient mariéa et laissent de nombreux enfants,

LA CHINE ET LE JAPON Le mikado vient de faire demander au Ministère de la rue Royale un médecin professeur de la marine française pour l'établissement hospi- talier de Yokohama, en remplacement de M, M HCt^apen Uaut.cn France.

C'esPM. le docteur Espienx, du port de Toulon, médecin de 1" classe, qui vient d'être désifné pour occuper ces fonctions au Japon. M. spieux est placé dans ces conditions, hors cadre et en congé illmité.

Comme on te voit, malgré les événements de ces derniers temps, les meilleures relations existent entre le gouvernement français et celui du Japon.

Londres, il mal.

On mande de Tokio aux journaux de ce matin que l'amiral Tabayama, que le Mikado a nommé vice-roi de Formose. partira dans quelques jours pour prendre possession de son poste.

Le vice-roi emmènera une suite nombreuse; deux navires de guerre l'accompagneront. Le texte du traité de Simonosaki ne sera publié qu'après entente flnale, relativement aux modifications y apportas par les trois puissances; le comte Ito et Xi-Hung-Tchang y mettent la dernière main.

Le Timea de ce matin dit que l'indemnité que la Chine paiera au Japon sera probablement portée de 80 millions 110 millions de livres sterling.

Li CATASTROPHE DE BOUZEY Epinat, 11 mai.

Le préfet des Vosges vient de communiquer la note suivante aux journaux

Le paiement des indemnités de dommages résultant de la rupture de la digue de Bouzey commencera à bref délai.

Dans l'état actuel de la législation, l'Etat serait valablement libéré par le paiement de l'indemnité entre les mains des propriétaires apparents qui habitaient les maisons détruites ou exploitaient les terrains ensables. Tous les autres intérossés, tels que usufruitiers, créanciers privilégiés, hypothécaires, chirographairesou autres, pourraient donc se trouver lésés, puisque t'indemnité de dommages représentera dans un grand nombre de caa la valeur principale du Le gouvernement s'occupe de préparer des dispositions législatives propres à concilier les intérêts respectifs des propriétaires apparents et des autres ayants droit. Mais, en attendant que le Parlement ait statué, ces derniers pourront s'adresser à la trésorerie générale, qui leur indiquera les mesures provisoires à prendre pour sauvegarder complètement leurs droits. Ces mesures n'entraînent au surplus qu'une dépense tout à fait iBBijjuiflante.

Epinal, il mai.

Le Comité de secours d'Epinal, dans sa réunion d'hier soir, après avoir pris connaissance des rapports écrits des délégués, a voté i6,000 francs pour l'achat de baraquements pour les logements, 800 francs pour l'achat de baraquements pour les écuries, 1,200 francs pour la réfection du four du seul boulanger dXIxeguey et francs pour le rétablissement des conduites supplémentaires d'eau àDarnieulles.

Le Consait d'hygiène est convoqué d'urgence par le préfet pour ce soir.

DRAME CONJUGAL(De notre correspondant particulier)

Lisieux. 11 mai.

Un drame conjugal vient de se passer à Orbec dans les circonstances suivantes

Un ouvrier couvreur, le nommé Jales Jeanne, âgé de trente-cinq ans, en instance de divorce, 8'est présenté hier vers une heure de 1 aprèsmidi au domicile de ses beaux-parents, chez lesquels s'était réfugiée sa femme. Marie Blet, âgée de trente-trois ans, avec ses deux jeunes enfants.

C était le moment du repas; après avoir bu un verre de cidre qui se trouvait sur la table. Jeanne a sari! un revolver de sa poche et en a tiré quatre coups sur sa femme; œile-ci, frappée martellement, a expiré presque sur-le-champ.

ces, d'aspect froid et de passions fougueuses, il s'éloignait rarement du boulevard. Jamais il n'accompagnait sa mère dans ses déplacements et ne lui rendait aucun compte de sa conduite ou de ses affaires.

Il occupait aux Cliamps-Etysées un hôtel meublé avec le luxe d'un rentier archimillionnairo et le goût d'un artiste.

Son frère Roland, plus jeune que lui de sept ans, était officier de cavalerie. A la suite d'une chute de cheval, il avait dû quitter sa garnison de Lunéville et venir en congé de convalescence chez sa mère au château de la Ferté, qu'il habitait depuis trois mois au moment où commence cette histoire.

Le comte Gabriel était brun, grand et d'une distinction supérieure.

L'officier était plus petit, blond, admirablement campé, avefi une peau mate, des yeux noirs pleins de feu et une tournure charmante..

Sans les soyeuses moustaches dont sa îevre supérieure était ombragée, on aurait pn le prendre pour une fille, à la finesse de sa peau, à la douceur de ses traits et à son sourire aux bellcs dents.

Mais il ne fallait pas s'y fier.

Ce séduisant extérieur couvrait une indomptalile fierté, une extraordinaire ardeur au plaisir et tous les vices d'un cœur corrompu et d'un enfant gâté.

Le seize octobre, par une de ces belles journ-es d'automne empreintes de méîancohe, mais qni n'ont rien encore des rigueurs de rhïw, vers trois heures de l'aprèa-miai, le ton de Yeîours noir. la téta couverte d un chapeau de fentre gris et admirablement i boni, sortit du château en sifflotant une faj Il acait il peine tait quelque pas lowqa ii

Aussitôt son crime aceompli, l'assassin s'est constitué prisonnier la gendarmerie.

'ASSASSINAT DE L'ABBÉ DE BROGLIE L'abbé de Broglie professeur à l'institut catholique de la rue de Yaugir&rd, a été assassiné hier par une demoiselle Maxenee Amelot, une malheureuse femme atteinte de folie mystique.

Maxence Amelot

L'auteur du crime, Mlle Maxenee Amelot, est née à Paris, au mois de mai 1846; eUe est donc âgée de quarante-neuf ans.

Enfant naturelle, sa mère la plaça, à l'âge de quinze ans, chez une modiste, Mme Laffitte, rue Meslay, H. Très travailleuse, très adroite comme ouvrière, elle sut bientôt se créer une belle situation dans La maison et, à l'âge de trente-trois ans. Maxenee Amelot. qui se trouvait à la tête de francs de rentes qu'elle s'était procurés à force d'économie, quitta le magasin de modes et se retira des affaires.

Très confite en dévotion, la fille Amelot, qui fréquentait assidûment différentes églises, fit la connaissance du Père Méehin, de l'ordre de Jésus, qu'elle prit comme confesseur.

Ce dernier ayant quitté Paris pour Lyon, la fille Amelot choisit alors comme nouveau directeur de sa conscience l'abbé de Broglie. Elle se prit de suite d'une grande affection pour l'abbé, sur les conseils duquel elle se fit inscrire à la Société Sainte-Marie, rue de Vaugirard, 106, puis à l'Association des Demoisellesdu Commerce. Malade, un jour, étant restée à la maison, elle crut surprendre, prétend-elle, une intimité entre son confesseur et la directrice de l'Association, la sceur Saint- Augustin.

Elle conçut tic ce soupçon un violent chagrin, d'autant que quelque temps après on la forçait à démissionner.

Malgré toutes ses démarches et l'appui de nombreuses personnalités du cierge parisien, elle ne put obtenir sa réintégration.

Elle voulut intenter une action judiciaire en et chargera M* Royer-Collard de la défense de ses intérêts une transaction intervint et l'affaire n'eut point de suite.

Depuis, elle s'imagina être en butte à des persécutions sans nombre, surtout de la part de la sœur Saint- Augustin et de M. de Bruglie. Elle écrivit au frère de ce dernier un long factum qui demeura sans réponse.

En même temps elle apprenait que des bruits malveillants couraient sur son compte. On prétendait qu'un de ses cousins, aujourd'hui âgé de vingt et un ans, était son amant. Or, elle habitait effectivement avec ce cousin, M. Aviste, dans un petit appartement situé au numéro 5 de la rue Notre-Dauie-des-Ciiamps. Mais la différence d'Age entre les deux parents devait éloigner semblable supposition. M. Aviste était possesseur cl une certaine fortune et assurait une rente de 400 francs à Allie Amelot.

L'ancienne modiste simîigina que les bruits qui couraient sur son compte provenaient diniscrétione de M. de Broglie.

Elle se rendit à son domicile, ti.Tue PauiLouis-Courier, et lui fit de vifs reproches à re sujet. Mais l'abbé de Broglie s'en défendit vivement et lui- assura qu'il n'avait jamais parlé d'elle en mauvais termes.

En dépit de ces protestations, Mlle Amelot ne fut point convaincue, et c'est à partir de ce moment que l'idée de vengeance germa dans son cerveau.

IIp y a trois mois, elle faisait l'acquisition d'un revolver et le montrait à plusieurs de ses amis en leur disant

Il faut se méfier des gens religieux, et je ferai un axemple.

Il y a trois jours, Mlle Amelot se rendait au confessionnal de M. de Broglie, à l'Institut catholique, et lui disait qu'ayant absolument besoin de lui parler, elle le priait de lui fixer un rendez-vous chez lui.

L'abbé de Broglie déclara que, comme elle était déjà venue faire du scandale à son domicile, il refusait de la recevoir.

Mais devant l'insistance de l'ancienne modiste, il lui annonça qu'il viendrait chez elle samedi, à onze heures du matin.

Ils se quittèrcnt sur ces mots.

La Scène du Crime

Hier matin, quand l'abbé de Broglie se présenta l'heure convenue, Mlle Amelot était seule, son cousin. M. Aviste, faisant actuellement son service militaire au 45* de ligne.

L'ancienne modiste lit entrer l'abbé dans une petite chambre à coucher servant de salon et le Ut asseoir sur un fauteuil Plaoé auprès du lit. Elle se tint à côté de lui sa droite.

On prétend, lui dit-elle, que mon neven est mon amant. C'est vous qui lavez dit. Je veux une attestation écrite de votre mun déclarant que cela est faux, parce que je ne veux plus vivre ainsi; mes amis ne me saluent plus.

Quelle idée avez-vous ? répaMit l'abbé. Vous êtes folie!

A cette réponse, Mlle Amelot sortit son revolver et tira sur lui la balle l'atteignit à la joue gauche.

L'abbé de Broglie se leva anssitbt et chercha à saisir la forcenée qui, de nouveau, fit feu à deux reprises.

Atteint à la main et à la thle, M. de Broglie prit la fuite et se dirigea en chancelant vers la porte d'entrée qu'il essaya vainement d'ouvrir, la porte étant verrouillée.

Nile Amelot poursuit sa victime et décharge un quatrième coup dont la balia vint frapper a la nuque le malheureux abbé qui tombe fouAprès s'être asaurée de la mort de M. de Broglie, la meurtrière se lave tranquillement les mains et, comme son jupon et son corsage étaient tachés de sang, elle change de vêtements puis elle sort de chez elle sans être inquiétée. Les concierges et les locataire* de fa maison, n'ayant pas entendu les détonations, ne se dou-

Une voix douce murmurait derrière lui cet appel amicat

Roland 1

Une toute jeune fille aux cheveux cendrés, aux yeux bleu noir, svelte et blanche, se penchait sur la balustrade d'un balcon de pierre.

Cette jeune fille avait dix-sept ans, s appelait Fernande de Corbière et pouvait passer pour le bijou de la famille.

De la taille de l'officier et par conséquent grande pour une jeune fille, elle offrait aux regarda un des types les plus charmants et les plus angéliques que 1 oeil d'un artiste puisse admirer.

Tout en elle respirait la grâce et la bonté. Sur ses lèvres il y avait peut-être une ombre de malice, mais cette malice était spirituelle et sans fiel.

Ou vas-tu ? demanda-t-elle à son frère. Il répondit en riant Ça ne te regarde pas. A bientôt.

Bon voyage.

L'apparition se renfonça dans la chambre d'où elle sortait et 1 officier se dirigea vers ies communs, masques par de grands arbres. Laurent, ordonna-t-il en s adressant a un palefrenier qui fumait sapipe devant une porte, sellez Fleurette, s. v. p., dare dare! Bien, mon capitaine.

Le palefrenier pesa son bnMe-gneule snr un banr, entra dans l'écurie et deux minutes il il en sortit en tirant par la bride une

i dont les veines oaiuawni J.. -ans une peau de satin. Ce s»-ra sa seconde prom-r- J- A- journée, obscrya-t-il tandis qn

naitwn'WMp «!̃̃ -•-••–•

Bvklommw*

I sur un pôat'et se perd a travers bois.

tateat nullement du drame qui venait de se ddrouler dans la maison.

Il était midi à ce moment.

Mlle Amelot se rendit aussitôt chei le Pèf» Jean Bulliot, 104, rue de Vautrant, et lui raconta le crime qu'elle venait de commettre.

Le Père, croyant à un accès de folie subite, ne prêta qu'une attention médiocre au débit de l'ancienne modiste, quand tout à coup il s'aperçut qu'un jet de sang zébrait la joue et l'oreille droite de son interlocutrice.

Mais, malheureuse! c'est donc vrai? Et auseitOt il somme la femme de le conduire chez elle.

Chemin faisant, rencontrant M. Chobert, doeteur en droit à l'Institut catholique, il le met au courant de l'affaire et le prie de l'aooompagner. A peine pénétraient-ils dans l'appartement, qu'ils découvraient le cadavre ite M. de Broglia étendu sur le dos, les bras en itou et gisant dans une mare de sang.

Pendant que M. Chôhert allait prévenir M. de Bussehère, commissaire de polioe du quartier Notre Dame-iles-Champs, le Père Bulliot faisait mander le docteur Tison, mais celui-ci ne put que constater le décès.

A l'arrivée du commissaire de police et à ea première demande elle répondit avec le plus grand calme.

Oui, monsieur, c'est moi qui i'ni tué! Et elle se mit à raconter la scenv que nous avons décrite plus haut ainsi que les mobiles qui l'avaient fait agir et que nous expliquons d'autre part.

A deux heures et demie, M. Cnpnest, procureur de la République; Lapine, préfot de police Franquevilh?. juge d'instruction; Coolufcrl, ohef de la Sûreté, arrivaient sur le UiéSttv du crime et procédaient aux constatations.

Pendant ces opérations, M. d'Hulst. doputé, directeur de l'Institut catholique; M. le cointa d'Haussonville, membre de l'Académie française, et le prince de Broglie, neveu do l'abbé, sont venus réelumor le corpe du défunt. Au cours d'un interrogatoire que NI. Chenest a fait subir à Mlle Amelot, cette feunuu Il Imsei échapper ce propos singulier

C est par jalousie que je l'ai tué.

Comme on lui demandait l'expiicatioo de cette phrase, Mlle Amelot fit t'expose de son état « Chrétienne fervente et désillusionnée parle» ministres de Dieu dont j'ai eu l'occasion de connaître l'indignité, je souffre atroccinuut de ne plus pouvoir prier.

uieu et moi smterj iuxquela j'ai assisté, ei L.mt ruoa être, me rendant lu prière îmi

A quatre heures et dimni constatations étaif-nt. <ermin< Amelot était conduite au iJépûl dans uiu: \i'iluii: iltVouverte.

Le corps de laitoft de urngne a eu, ramené huit heures et demie du soir, il. bon domicile, rue Paul-Louis -Courier.

.uijourd nul L'Abbé de Broglie

L'abbé AuRusle-ThéoUore Paul de Broglie est le frère du duc de Ui'oglie. Il était nu Paris le 18 juin 1W4 et. a servi d'abord -ia-i*. !:t 'narine. Aspirant en lf$5, enseigne de vais. .Juin 1857 et lieutenant Je vaissp.iu le t, il quitta le service, en mai 18GU, pour la carrière ecclésiastique.

Après avoir été aumônier de l'Ecole normale municipale d'Auleuil, jusqu la «upprossion ,le ces fonctions, il fut nommé professeur ri 'apologétique à riurttilut catholique de Paris. Chanoine honoraire d'Evreux et de Paris, il avait été décoré de la Légiou-d'Honuuur.

LA COURSE DE BORDEAUX-PARIS Pour la cinquième fois, hier matin, lM {'oureur» sur route tes plus fameux «ont partis <!o Bordeaux pour se disputer, sur lo long ruban de roule qui sépare leur point d>f <1i'-|>u.rt de Pans 1 (591 leil. 600), la victoire de l'épreuve la plus importanta de l'année.

En 1891. Bordi aux-I'aris se munit pour la pré"

qui arriva premier à la Port' l'iis*ant le trajet en 26 heures, u >••, la boue et le vent.

L'année suivante, la victoire revint a un d« nos compatriotes, Stéphane, qui «agna plus d'une heure sur le temps do Mills. Il faut dire que, le» règlements des courtes ayant été mniiillés, le8 amateurs furent empêchés de prendra part à la courte.

Le même fait se produisit en mi Cottereau qui gagna la cours?, lu -liane d'une loogueur seulement; les •• 'tues coureurs n'avaient pu se séparer ùt-pui. Uúr-

denux.

En notre compatriote Lesna remporta la timbale, battant le coureur anglais Lucas d'une

heure-, si les nm-iRsaiii .m ir.glement, ne pure!!

cais, on voit que

versaire direct un couruuiduuu-eMancti, i.:m'.iu. professionnel depuis peu. Un autre coureur anglais, samson, arriva troisième, mais fut disqualifié pour irrégularitéa constatées pendant répreuve.

II va falloir nous résigner, probablement, à voir les étrangers triompher sur toute la ligna cette année; en effet, dans les deux catégories principales de coureurs qui prennent part à la course, les amateurs (brassards rouget'1, les coureurs de vitesse professionnels (brafluard» blanc») tes meilleurs ne nous paraissent pas être des Français.

Parmi les amateurs, nous ne voyons aucun de nos cora patriote» qui puisée prétendre à la victoire, taudis que les noms de R. H. Carliste (anglais), de J. Fischer (allemand), de limer, de berger (antrichien) et deWttmn !ho!lanrlais), ressortent à première vue parmi ceux des partants.

Voici du reste les noms des Cotjretlrs ama-

Le palefrenier se gratta l'oroille, cilgna de l'oeil d'une certaine façon et un dit il. luimême

Il prend souvent ce chemin-là, notre jeune monsieur. Ça le mtne tout droit à la Brèche-au-Loup. La petite Thérèse est un joli morceau. Ii ne pense qu'à s'amuser et il pourrait bien avoir tort. Les Montaron ne sont pas commodes.

Il reprit sa pipe qui s'était éteinte, battit le briquet, la ralluma et se la fourra dans le bec en disant

Après tout, je m'en f.iche. qu'ils N'arrangent

Roland de Corbière galopa pendant une vingtaine de minutes à fond de train, arriva à la lisière du tailli», passa devant une masure délabrée mais qui ne manqtlalt pas d'un certain caractère, fit un signe à une blonde penchée à une fenêtre, lui montra une petite feuille de papier, la «lissa. dam un trou de chêne creux est s'éloigna aussitôt.

Il était temps.

Sur ce billet il n'p avait que ces lignes

« Mon antre arïoré,

J

Il Pieusement.

Je t'aime. » Roland. II

LES MONTARON

Quandnous disons qui! éi.sit te"1 "ir le capitaine Roland de battre c'est qu'il est tou jou rs <t • "••••̃̃ m séducteur d'être «irpri> Jce du ̃ pa« à deux r t

:m sentier *•:̃ ait de» regards indfc ilUX -mmes passèrent «©as hiquel hàtôte Monde s'éteut inuiiUèi: un ina· Ce Dorchs aux piliers de pierre rongé»


teurs partis de Bordeaux hier samedi 9 h. 30 i t. William Rosser. 4. Léon Grévy. 2. Au- fruste Pierre. 5. Eugène Préwa^Mg||^OutaJg loataud- T M. Brébant. 8-jl|HR£*fl H. Weiss. Il. R.-H. Carliste. flpnwRl m. 14. C. Witteven, 16. A. KœherjT– ïl. W7F 3ohow. 18. J. Fisher. 19 Gorger, 20. \aL Oowmont. 23. Il. Saunes.

Il y avait beaucoup de monde au départ W. temps était magnifique, mais un fort vent de bjut 'gênait les coureurs.

Les coureurs de vitesse et les routiers {prof.gBkmnelsl sont partis six heures après tes amaleurs pour observer les règlements, qui inter'diaeat que les deux catégories luttent ensemble. Voici, avec leurs numéros, les noms des couMurs partants

Vitesse 4. F. Faucher. 6. Lecarpentier. 7. MiHoch&u. 8. H.-H. Bansom. 9. E. Oxfcorrovv. 10. C. Meyer. Il. Aut. Larsoapeur, 13. Guitton. Davril. 15. Fr. Borean. 17. Chas. Lucas. 18. J. Oow*. J. d'Albiez. 20. Hervé. 21. Em. Comfcack. 23. Fayotles.

Soutien 1. Frédéric Mérouze. Pierre gousset. 3. Graugien. 4. Galinier, 5. DeIhave. –6. Bazier. 7. Pachot. 9. Coullibeuf. î~Jb. P. TWo. il. J. Jaillot. 12. H. Bégoule. P. Carlier. 14. Corre. 15. Tresse». 16. Ch. Hanzer. 18. Faussier.

parmi le» coureurs de vitesse, ce sont les deux Anglais, arrivés l'année dernière après Lesna, qwnôus paraissent les plus redoutable» Lucai et Samson. Pour lutter avec eux, il n'y avait chez nous que Hoden et Duanip, et nous avions bien peur de les voir faire maigre contenance à cote Se leurs concurrents étrangers. Ils ne sont pas partie; peut-être ont-ils mieux tait. En leur abgeoce, Meyer nous semble devoir être le meilleur des coureurs français.

Les deux vétérans de la course sont MM. Galinier, qui a «oixauU'-iroU ana, et Roussel, le vétéran qui se paie chaque année quelque cinq ou six mille kilomètres, par hygiène, prétend-tl. Dans cette catégorie, nous triompherons probablement avec Pachot ou Corre.

En calculant l'horaire des coureurs de tête sur 24 heures, les amateurs arriveront à Orléans à 2 h. 50, aujourd'hui matin. Tls seront a Etampes 6 DO et a Paris (Vélodrome de la Seine) à 9 h. 30.

Les professionnels passeront aux mêmes endroits six heures plus tard.

En arrivant au Vélodrome de la Seine, les coureura auront a faire deux tours de piste pour achever le parcours.

L'accès tle la piste leur sera donné par un plancher qui les couduira directement à l'inférieur du Vélodrome.

Voici les dépêches que nous recevons de nos Amateurs

Barbezieux (92 kil.), Il mai.

Fischer (allemand) et Gerger (autrichien) sont passes ensemble à midi 36.

Angoulème (127 kit.). fi mat.

Pischer et Gerger sont passés ensemble il 1 h.M. Le premier amateur français, Prévost, passe a 2 h. &l.

Kœcher à 2 h. fi, Johow à 2 h. 13, Carlisle à Ruffec kil.) if mal.

Fischer et Gorger sout pjissés ici ensemble 4 3 h. 50.

Couhé-Verae kiL) mai.

Gerger passe à 5 h. 04, Carliale à 5 h. 21 et Prévost à 5 Il,

Fischer abandonne, vaincu par la chaleur, parait-il.

Poitiers kil.), il mai.

Gerger passe premier à 6 h. 23.

Châtelleniult kil.}, il mai.

Gerger passe k 1 h. 47, avec a minutes d'avance Sur Carlisle.

Sainte-Maure (304 kil.), il mai.

i. Gerger, 9 h. 03. 2. Carlisle, 9 h. 40.

Professionnels

Angoulême (127 kil.), ü mai.

Gorre, Samson, Oxborrow, Meyer et Pachot paœent ensemble à 7 h. 46. Lucas, 8 h. (J6. Lucas a crevé son pneumatique à Libuurne Pachot roule depuis 20 kilomètres avec un pneu crevé.

Rutt'ec (169 kit), il mai.

Corre, 9 h. 32. Meyer, 9 h. 36. Samson, 9 h. 41. Oxborrow, 9 h. 44. Lucas, 9 h. 54. Pachot, 10 h. 30.

Corre marche admirablement. Pourvu que cela dure, car tout le monde serait enehanté de voir triompher enfin le coureur bretou, surtout s'il bat les Anglais.

NOUVELLES MILITAIRES Cérémonies Patriotiques

On inaugurera cet été six nouveaux monuments à la mémoire des soldats lra.nc.aja tués pendant la guerre de

Le plus important de ces monuments est celui que la municipalité de Perpignan a érigé en 1 honneur da ceux de ses enfauU qui ont suc combe panïlnnt t'année terrible.

La date de son inaugura! ion n'est pas encore suivra de près la célébration doe fêtes de tel. Les cinq autres monuments en construction l'heure actuelle sont ceux du Puy, d'Orange, de Chartres, de Thoi-igné et d'Hébécourt.

On nesait pas encore au juste quand ils seront achevés, mais il n'est pas douteux que leur inauguration aura lieu avaut la fin de l'été.

Les Casernes flottantes

L'infpndle du Ca$tiglion« dan» la darse de Mlssies.sy, à Toulon, aura sans doute effet de rai!i'r i attention sur les horribles casernes l1ott, ;e désir de conserver les réfiimente de v. ,ne nos ports routine ces troupes. Les anciens navires de haut-bord transformés ea casernes sont des foyers d'épidémie. Brûlants en été, glacials en hiver, envahis par les rate, flottant qur des eaux polluées, ces pontons sont bien !e plus pitoyabiz séjour pour des soldats la Ville de l'uris, la Nars, le €>tsti<ilione brAloraient jusqu'au dernier panneau qu'il n'y aurait pas üeu de pleurer.

lira assea de terrain» à Toulon pour pouvoir construire des caswne» vastes et saines. !) ni!leurs, depuis longtemps. \m villes voinines. Marseille et Hyères notamment, s'offrent à lo^wr le 86 de marine. Puisse le .Ministre do Missiessy* faire donner entin à nos braves in»rsonin« de bonnex chambivts au lieu de batteries numide» et des lits au lieu de hamac*!

L'Aide de Camp de Canrobert

IL Chauveau de Querrise, qui remplissait les fonctions d'offlcier d'ordonnunce du maréchal

par ta vétusté avait encore un certain air. Mais les bâtiments auxquels il donne accès étalent amplement délabrés et caducs.

La maison n'a qu'un rez-dc-chmissée nuit* ses hautes toitures et se» grosses chicminées de briques lui donnent un aspect de manoir ruiné qui n'est pas déplaisant. Des granges, dos écuries, des chenils l'accompatrnent et tombaient en d>ead«»nco comme la maison elle-mAnu». Les volets p^ndatent le long (les murailles mai crépies les fenêtres étaient veuves de leurs carreaux à culs de bouteille; l'ensemble attestait la misère des habitant», ou du moins cette gène qui en est la cousine germaine.

L'endroit s'appeile la Brèche-au-Loup.

Cette sorte de gentilhommière solopnote, tombée en ferme, est située à l'extrémité (les bois de la Ferté-Montaron, ot, par matheur pour aes habitants, la terrain sur lequel elle a été bâtie devient presque subitement infertile et marëc«p«ax.

C'est un changement de décor tristo et imprévu.

De rares bouquota de pins ou de chines y végètent pauvrement et ne servent guère que de remises au gibier du voiainage.

Les deux hommes qui sortaient de ce logis y sembtaient dans leur cadre naturel.

Vêtus de blouses de grosse toile bU>m> déteinte, coiffés de chapeaux mous informes. les jambes serrée» dans des aruiMres qu'on snratt pu croire taillées daas de vieux sacs, Us avaient entre eux un air de ressemblance qui trahissait leur parent*.

Il» étaient frères et pouvaient avoir de trente à trente-cinq ans.

Roax et barbus, le teint brfllé, les veux perçante et duts, Ue offraient tous tes ligne «fan* foroa harcméroi».

montrée lors du passage de olaud de Ggr-

Canrobert aa«nroent où mourut rilluM«*.sol- dat, est placé eottime capitaine-comma au .'Ici, le nombre des >1livea boursiers mili«ivait été d< dont 1 Alfort, 15 à Lyon et 15 à Toulon-- Ce chiflïe devant être ramené à 16, par suite « t>- nêcehsités bndgétaires, le nombre des bourses a donm-r en l*'X> aéra de 4 seulement. L/i i'')ncouis d'adniit-Mon aura lieu le i« septembre.

Vaillante Cbevauekée

Le 31. dragons, en garnison au camp de Châlons, donnait, le 4 mal, une f6te à laquelle avaient été invités les officiers des garnisons environnantes. Trois officiers du 29* dragons s'y sont rendas cheval; partis de Provins le 3 mai à cinq heures du matin, ils arrivaient le soir m6me au camp, ayant franchi 110 kilomètres en 13 heures.

Le surlendemain, ils demandaient la même étape à leurs vaillantes bétes qui sont rentrées à Provins en partait état.

L'INSURRECTION CUBAINE Madrid, 11 mai.

On n'ajoute ici aucune confiance aux dépêches optimistes qui représentent ltle de Cuba comme presque complètement pacifiée.

La vérité est que les insurgés ne sont nullement d8moralisés et qu'ils continuent la guerre d'embuscades avec de» fortunes diverses. Il est certain que le plus souvent ils sont obligés de se retirer devant les détachements de troupes régulières supérieures en nombre, mais ce n'est point sana leur avoir infligé des pertes beaucoup plus graves que celles qu'enregistrent les dépêches officielles.

On signale l'apparition d'one nouvelle bande d'insurgés du côte de Tafouco.

Les rebelles ont mis le feu à un pont de chemin de fer entre Canino et San Huis.

ü'après une dépèche officielle, les réguliers auraient battu la bande rebelle de Matagas. A la séance d'aujourd'hui à la Chambre, un député a demandé il. quel moment les réformes de Cuba commenceront à être appliquées. Le Ministre des Golonies répond que le maréchal Martinez Campos est autorisé les appliquer aussitôt qu il croira le moment opportun. Tampa, Il mai.

On annonce de la Havane que lundi dernier le général cubain Gomez. à la tête de 3,0Oû cavaliers, a attaqué la ville de Guimaro, détendue par hommes de troupes espagnoles, auxquelles vinrent se joindre uoumiês de renfort.

Les forces gouvernemantales ont été complètement battues, laissant sur le champ de bataille lues et blessé,

Les insurgés ont eu, de leur côté, 700 hommes hors de combat.

Le général Gomez continue sa marche vers Puerto-Principe.

D'après les nouvelles de Santiago, les troupes espagnoles sont cruellement éprouvées par la fièvre jaune qui s'est déclarée plus tôt que de coutume.

Dépêches de l'Etranger AU RK1CHETAG

Berlin, 11 mai.

Aprés avoir rejeté l'articln du projet de loi contre les menées subversives, tel qu'il a été adopté par la Commission, et tel qu'il avait été rédigé par le gouvernernent, le Heiehstag renonce à continuer la discussion de l'ensemble du projet.

Les amendements sont retirés et tout le projet est rejeté sans débat, article par article. La séance est tevée,

BRUTALITÉ TUDESQUE

Sarrebourg, H mai.

Un sergent-major du régiment d artillerie en garnison à Sarrebourg vient de se signaler par un acte de brutalité rovoltante.

Mardi dernier, M. Measang, cultivateur à Niederviller, revenait en voitura de Barrebourg. Prés du cimetière israélite, il rencontra une batterie d'artillerie venant en sens inverse et fit stationner son véhicule sur le bord de la route pour laisser le passage libre aux militaires. Le sergent-major, qui accompagnait le dernier caisson de la batterie, trouva que M. Measang ne s'était pas encore assez uftacé et lui enjoignit de se garer davantage. Le cultivateur lui repondit que la chose ne lui était pas possible et le caiaBon passa.

Mais le sergent-major retint sur ses pas et, sans autre provocation, asséna à M. Messang deux formidables coups de sabre sur la tête, Le malheureux cultivateur s'affaissa, le cnàue fendu. Les personnes qui se trouvaient avec lui lui donnèrent les premier» soins et le reconduisirent à son domicile, où M. Messang succomba le lendemain.

Ce fait a causé une vive émotion dans la région, où les habitante sont déjà paeaablement montés contre les exigences sans cussu croissantes des militaires.

ARRESTATION D'UI ESCROC FRANÇAIS

Bruxelles, Il mai.

La police judiciaire de la capitale vient de procéder à l'arrestation d'un sieur Pinguet, né à Charenton, et qui a commis à Paria de très importantes et nombreuses escroqueries. C'est à la demande des autorités judiciaires françaises que cet individu a été arrtae. Il était activement recherché eu Belgique depuis plusieurs mois.

Pinguet, en attendant les formalités de l'extradition, a été incarcéré à la prison du Saint-Gilles. SUICIDE D'UN HEDECIK

Bruxelles, 11 mai.

M. Coppin, un médecin des plus connus en Belgique, vient de se suicider de la façon la plus dramatique.

Il s'est donné la mort en se coupant l'artère carokido, à l'aide d'un bistouri.

Au moment où le docteur Coppin a été trouvé étendu près de son lit baignanl dans une marc de sang, la chambre à coucher Hait dans le plus grand désordre et on crut tuut d'abord à uu crime.

Mais il résulta de l'enquête immédiatement ouverte par le Parquet qu'on se trouve bien en présence d'un tragique suicide.

Ou Ignore les motifs de cet acte de désespoir, qui a produit à Bruxelles une grande émotion. un AFFREUX ACC1DKHT

Namur, Il mai.

Un affrtmx malheur vient de se produire à Mariembourg, commune située dans la province de Namar.

Un bûoharon se faisait aider par son fils pour abattre dee arbres. Tout à coup, Il laissa acciden-

hiare, se pencha de nouveau à la fenêtre du petit payulon qui surmonte le porche, et sa voix claire s'éleva.

Bonne chance dit-elle.

Personne ne se serait attendu à découvrir dans ce désert une créature aussi parfaite ye celle qui saluait ainsi d'un souhait l'entrée en campagme des deux maraudeurs. Elle avait à peu près l'âge de mademoiselle Fernande do Corbière.

Elle était d'une fraîcheur printanière et d'une distinction surprenante.

Impossible de sonyr même à la pauvreté de la mise. en présence de ces traits purs, de ces yeux pleins à la fais d'Intelligence et de douceur, des magnifiques cheveux châtain clair qui eouronnaiont son front élevé et de ses lèvres rougtfs qui appelaient les baisers. Les deux hommes s'étaient retournés. A ce moment on aurait pu voir leurs rudes traits s'adoucir et une lueur d'indicible tendresse s'allumer dans leurs yeux farouches. Mais ce fut la durée d'un éclair.

Bonsoir, Thérèse, dit l'un.

A bientôt. nllettrt, dit l'autre.

Et ils continuèrent leur chemin.

Leur équipage n'était pas brillant.

C'étaient cependant les descendants en ligne directe d'un cadet des La Ferté-Montàron qui flurissait vers l'an de grâce mil sept cent soixante-quinze.

Mais à cette époque les cadets devaient s'incliner devant la loi qui donnait tout l'ainé et laissait à peine aux autre» leur pain quotidien s'ils ne trouvaient moven de faire leur chemin dans PtietiM ou ailleurs. Trois générations notaient succédé. Depuis iopjrtenips les Moutaron an ne les appelait plus autrement avaient abdiqué toutea prétentions nobiliaires et végéLa maigr» terre de la Brèche-au-Loup leur restait seule, et pet à pew le dé-

tellement tomber sa hache du haut d'une braa- che. L'enfant, précisément, se trouvait «tous l'ar>ne tenait fins que par quelques lambeaux de chair.

Le pauvre eniant se irouwàit atutte sol pousLa victime n'a qce douze ans sa.blessure sa

LES NORMALIENS Les anciens élèves et les amis do M- & Perrot, directeur de l'Ecole normale, lui ont offert, hier soir, un banquet à l'hôtel des Société savantes, il l'occasion de sa nomination au grade de commandeur de la Légion-d'Honneor.

Les convives étaient au nombre de deux cents. A la table d'honneur avaient prie place MM. Gaston Boissier, secrétaire perpetuel de l'Academie française, Perrot, Liard, directeur de l'enseignement supérieur; Levasseur membre de l'Institut Fauf art, Girard, Etie EUbier, directeur de l'enseignement secondaire; Michel Rréal, membre de l'Institut; Heuzey, eonservateur du Musée du Louvre. et Waddington.

Aux autres tables, on remarquait MM. E. Bourgeois, Chantavoine,Chavannee, Victor Cuoheval, G. Dasehamps, P. D«sjardins, Desrousscaux, Reué Dournie, Lataude, Lantujna, Laviaee, Juies LemaîU-e, Eugène Lintilhao, Manouyfier, Ma«péro, Monod, Olé L;tprune, Painlevé, Parigot, Petit de Jolieville, Philipot, Poinoaré A. Ilaimbaud, Salomon, P. Reinach, G. séailies, Tisse- rand, Vidal de la Blache.

Au dessert, plusieurs discours ont été prononcés, notamment par M. Gaston Bcissêer, qui a retracé la vie de M. G. Perrot, Liard, Elie Rabier, Jules Lemaitre, Chantavoine, Poincaré, etc.

M. G. Perrot, très émn, a remercié ses amis, et son allocution a été couverte d'applaudiements.

Le Château de Saint-Oucii On va mettre en vente le château de SaintDuen, une résidence ausai célèbre sous la Restauration que le fut la Malmaison sous le premier Empire.

Une naïve lithographie du temps, qui le représente, porte cette légende « Vue du château de Saint-Ouen, rendu célèbre par S. M. Louis XVIII dédiée à Mme la comtesse du Cayla. « Le lithographe faisait évidemment acte de courtisan en rapprochant du nom du Roi celui de la dame qui, dans le cœur de ce prince, avait pris la succession de Mme de Balbi, la reine de la main gauche de Coblence. Une autre Egérie royale habita la m*Json de Saint-Ouen ce fut Mme de Pompadour qui, l'ayant achetée au duc de Gesvres, fit aire des embellissements considérables à l'édifice construit en 1660 par l'architecte Lepautre. Mais ce vieux château tombait en ruine lorsque Louis XVIII, escorté de six cent mille baïonnettes étrangères, s'y arrêta le 2 mai 1814, afin de s'assurer si la nation française consentait à le recevoir et de déterminer tes conditions de son avènement. Il y reçut la visite de tous les grands fonctionnaires et dignitaires de l'Empire qui épruuvaient le besoin de s'incliner devant le soleil levant. Ils venaient lui présenter un projet de constitution portant que Louis-Stanislas-Xavier était proclamé Roi des Français. Mais la phrase ne fut pas du goût de ce prince. U préféra reprendre l'ancienne formule du droit divin et se déclara lui-même « par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre Il était cependant bien évident qu'il le devenait surtout grâce au concours des cosaques et des pandours qui l'escortaient.

La déclaration de Satat-Ouen posa les bases de la Charte constitutionnelle que le roi daignait « octroyer aux Français. Le château d'où cet acte de souveraineté avait été daté fut démoli en 1816, à l'exception d'un corps de logis dont la cassette royale entreprit la restauration. Un historien enparle en termes fort amusants « Louis, dit-il, n'était dévot que dans ses ordonnances; la flbre de son cœur, jadis excitée par Mme de Balbi, sembla vouloir sortir de son atonie l'auteur de la Charte eut des velléités, des caprices bizarres. et la dame, qui entendait la fortune frapper t'huis de son humble réduit, s'immola, dit-on, on soupirant, aux rêves éphémères de la tendresse royale. Et tout à coup l'on vtt le pavillon conservé du château de Saint-Ouen sortir des ruines qui l'encombraient il fut restauré, distribué avec magnificence; des jardins pompeux furent plantés par enchantement une salle de spectacle charmante fut improvisée; les merveilles des quatre parties du monde se donnèrent rendes-voua dans ce nouveau palais d Armide. On ne savait à quelle voix s'opéraient ces enchantements; on apprit que Mme la comtesse du Cayla était l'enchanteresse et qu'un Ministre des Finances soumis avait doré sa baguette. »

La favorite s'entendait, d'ailleurs, à amener, comme on dit, l'eau à son moulin, tout en affichant un désintéressement qui se révoltait au moindre doa.

En le-3, ello voulut que son château fût choisi par la noblesse française pour la célébration solennelle de l'anniversaire du retour de Louis XVlll, « Le 2 s'écriait la belle châtelaine, Saint-Ouen appartient à toute la France; ce jour-la, je n'en suis pas la propriétaire, ie n'en suis que la concierge. » On lui obéit et une longue file d'équipages couvrit de ome heures à midi la route de l'aria à Saint-Ouen. On eût dit une seconde tête de Longchamp. Une table immense était dressée dans le parc; quatre cents convives s'y assirent. Bien que ce fût un vendredi et que l'on se piquât de ne point manquer à observance du maigre, le festin fut exquis. On joua un spectacle de circonstance, on Inaugura un portrait du Roi par Gérard, on applaudit des vers improvisa par Désaugiers et. comme en sortant de la salle du théâtre on se rendait sous une tente où dM ritralchissements étaient servis, on fut ac-

dain des puissants voisins en possession de l'héritage qn'ils auraient dû partager avec eux. les vexations auxquelles ils avaient été en butte, les privations subies, avaient allumé dans ces âmes ulcérées une jalousie furieuse et l'une de ces haines dont l'explosion épouvante parfois les paisibles contrées où elles éclatenf.

L'un de ces deux hommes n'avait à la main qu'un bâton noueux, mais sous sa blouse', une bosse qui lui serait tombée du dos la ceinture le dénonçait comme une sorte de contrebandier.

C'était le plus ftgé des deux.

L'autre portait en bandoulière un de ces fusils à piston, à deux coups, dont l'uaage a disparu, sauf pour ceux qui n'ont pas le moyen de s'en procurer d'autres.

Une manière de chien de berger, mâtiné d'épagneul ou de griffon, les suivait pas à pas avec une docilité d'esclave.

Les trois compagnons, les hommes et le chien, traversèrent un petit bois de pins et se trouvèrent dans un champ qu'un paysan en sabots, aux allures placides, hersait derrière une servante qm semait le blé de ce geste large et arrondi que les artistes ont tant de fois reproduit.

Travaille, marquis, dit l'homme k la bosse, sème du pain, nous allons chercher de quoi garnir la marmite.

An moins no vons faltes pas prendre. répliqua le laboureur d'une voix triste. Aie pas peur, Piene, dit le camarade au fusil. On veillera.

La semeuse s'était arrêtée devant les chevaux maigres et échangeait avec le* deux frères un coup d'oeil amical.

On sentait tout de suite que ces pauvres gens, quelle que fût leur misère, avaient une consolation ils s'aimaient.

La semeuse n'était ni belle ni laide.

EUe était j«uoe.

cueilli dans le Are par le*«pords dfcue musique qui seinmtlt aesccatnrdu ciel. On aperçut alors, dit un journal du lendemain en racontant la fùte, tous les* musiciens placés sht te toit üa pavillon qui était à l'italienne, et l'on fut réjoui par aB beau soleil qui dorait leurs iBafrumenUu l*s accents de cette musique descendaient dans le parc et en remplissaient taule l'étendue ce de 25,000 habitants, n'était à cette époque qu'un vlEage de 900 âmes. Les Parisiens ai- malent à s y rendre en promenade. Onyre-Fmarquait une filature de cachemire, une imprimerie sur étoffes, un lavoir de laines et surtout une srlacière où la glace se fabriquait artificiellement On y allait voir aussi les vaiUj» silos ou greniers d aboodaoee sauter* ratns, creusés par M. Ternaux pour conserver le grain des abondantes récoltes, et les chèvres du Thibet dont ce manufacturier avait entrepris l'élevage dans sa propriété qui était voisine de celle de Mme du Cavla,

Le château fut un séjour royal dès les temps les plus reculés. Une pierre carrée, trouvée dans le parc en portait cette inscription « Cy estoyt la maison de Dagobert. » On sait que Ouen, l'évoque rouennais qui donna son nom au village primitif, fut chancelier de ce roi si célèbre dans la chanson.

Plus tard, un manoir important, construit au même lieu par Guillaume de Chessy et où mourut Catherine de Courtenay, héritière de l'empire d'Orient, échut aux Valois. Le roi Jean le Bon, qui le fit restaurer, t'appela la noble maison ». C'est dans cette résidence que ce souverain institua le fameux ordre de 1 Etoile qui assurait une retraite à ses membres, lesquels faisaient voeu de ne jamais reculer de plus de quatre arpents au combat, l'ils n'étaient tués ou pris. Presque tous furent pris à Poitiers et les manants de France durent payer fort cher aux Anglais leur rançon.

Saint-Ouen sauvera certainement les arbres de son pare qui va se vendre déjà son ile, si gentille d'aspect jadis, fut rudement éprouvée par La guerre. Il y avait là, sous de frais embrages, un moulin d'un pittoresque achevé, campé à ravir sur ses hauts pilotis presque au milieu du fleuve. On aurait dit d un édifice lacustre. Le génie le fit démolir en 1870. Un poète du cru pleura cette démolition Le vieil ami n'est plus quel mal avait-il fait, Notre pauvre moulin de Cage,

Qui jadis à ce paysage

Donnait un si riant effet?

Lors du biocus vandale Il gêne le défense, » Dit le sapeur qui le brûla.

Dans le Ileuve tout s'écroula.

Cela n'a pas sauvé la France.

Cette île de Saint-Ouen, si aimée des artistes qui en ont laissé des vues nombreuses, a perdu avec son moulin son charme principal. Il reste, comme coquette parure, à la ville nouvelle qui a remplacé le bourg les arbres qui ont ombrai Mme du Cayla. Personne, pour autant, ne les estimera coupables et dignes de périr. N'ont-ils pas d'ailleurs aussi prodigué leur fraîcheur aux chèvres de M. Ternaux

Pontarmé.

Le Président du Conseil à Bordeaux Bordeaux, li mai.

MM. Lebon, ministre du Commerce, et Trarieux, ministre de la Justice, sont arrivés ce matin à sept heures par l'express. Ils sont descendus à la préfecture.

A dix heures, les Ministres, accompagnés par le général commandant le corps d'armée, le vice-président de la Chambre de commerce et le prétet., se sont rendus à l'Exposition. Dans l'assistance on remarquait MM. Raynal, Labat, Berger et ûruet, députes.

Après avoir parcouru l'Exposition, le cortège s'est rendu au dôme central, où des discours ont été prononcés puis, M. Lebon a déclaré l'Exposition ouverte.

A midi, un déjeuner de vingt couverts a été offert au Ministre du Commerce par la Chambre de rommerce de Bordeaux.

MM. Trarieux et Lebon, accompagnés par le préfet M. Berniquet et par Ni, panoy, maire de Bordeaux, ont passé leur après-midi à visiter les établissements scolaires et charitables de la ville.

A six heures, ils se sont rendus t la gare pour recevoir le Président du Conseil qui avait décliné les honneurs militaires.

M. Ribot, en descendant du train, a été acclamé par la foule, qui avait envahi les abords de la gare de la Bastide. Il s'est dirigé, sans escorte, vers ta préfecture, où il est descendu.

A sept heuree a eu lieu, dans l'immense salle des Lilae, n» gratté banquet auquel assistaient près de sast «eati| pa<pt<ouiies.

M. Ribot a été l'ob,tet d'une nouvelle manifastatioa quand il a penijtrù dans la salle du banquet.

La musique a. joué la ^f<rrsei7/<H{f qui a été suivie tle cri« de Vive la République • Dans le fond de la salle, sur une vaste estrade, tvait été dressée une table d'honneur.

M. Danay, maire de Bordeaux, présidait la banquet. Il avait à sa droite MM. Uibol. Lebon, et à sa gauche MM. Trarieux et litrniquet. Au dessert, Ni. Daney, maire, prend la parole, puis le Président du Conmil lui répond et prononce un important discours,

Après avoir remercié le maire de Bordeaux de ses paroles de bienvenue, M. Ribot rappelle la politique du Cabinet actuel depuis sa forma- bon,

• L'apaisement qui s'est fait depuis trois mois, dit M. Hibot, n'est pas le résultat de l'effacement du gouvernement. Le pays est reconnaissant au Président de la République d'exercer dans leur lénitnde les prérogatives de sa fonction. [Applumiissemtnts répétès.)

Le Cabinet a montré que la fermeté et la promptitude des résolutions pouvaient se coneiPer avec le désir d'éviter les controverses retentissantes qui perdent inutilement le temps du pays et d'examiner toutes les questions dans un esprit pratique et avec le sentiment profond des devoirs qui s'imposent à tout gouvernement démocratique. »

Après diverses explications sur la politique étrangère, le président du Conseil donne les rai•<">ns pour lesquelles la France s'est engagée dans une expédition à Madagascar, puis il termine ainsi

«|Le pays se rend compte des changements et

Ses cheveux noirs qui s'échappaient en mèches folles d'un béguin gria encadraient un visage hàlé qui n'était pas sans grâce. Il respirait une grande bonté.

Rien qu'à la voir fixer longuement le laboureur qui poussait devant fut avec résignation ses haridelles, on comprenait qu'elle lui était dévouée jusqu'au sacrifice. Celui-là, c'était le chef de la famille, Pierre, le marquis, comme l'appelait amicalement l'homme à la bosse, Guillaume Montaron. Le porteur du fusil était le troisième, Jean Montaron.

Il y en avait un quatrième, plus jeune ses frères s'étaient saignés aux quatro membres pour lui faire faire ses étud»»s. Ensuite il était allé à Paris chercherfortune, mais sans succès, et un jour il avait pris le bateau du Havre pour l'Amérique, en annonçant à ses frères qu'il ne voulait pas leur être à chartre et qu'ils n'entendraient parier de lui que s'il parvenait à triompher du mauvais sort.

f y avait trois ana de cela et depuis il n'avait pas donné de ses nouvelles.

il s'appelait Marcei Montaron-

La jeune fille du petit pavillon était le dernier enfant de cette famille déchue, et avec Marcel, pour lequel on rêvait parfois des destinées superbe», l'orgueil et l'amour des trois paysana de la Brèche-au-Loup. Les braconnier» cependant pourquoi ne pas indiquer franchement leur fonction do- minante î se dirigeaient vers les grands ¡bois de la Ferté. A mesure qu'ils en approchaient, leur démarches devenait plus cauteleuse.

Autant que possible, Us se dissimulaient derrière les boqueteaux, les talus des fossés d'assainissement et les broussailles qui ponssaient çà et là.

Ils parvinrent sans encombre le lisière der ♦a;lli- et franchirent la frontière au delà

des progrès uni ont été effectués depuis vingt ans, non sooloawnt dua les luis, mais aussi dans les esûftoft dans |o> Moeurs, de cet effort nmwHi'rnriTir'nhir– pai'imit- y»mr arriver à une l^isîfcfeûn plus 4quitaNe,«hs ilétnocratiqu?. e demeurent fidèle aux traifflwns de la Révoiutu» de

IL TMeis disait à Bordfiux, en 1871, que taveair était aux plu? aagefc L'avenir est sui-t.Mt a qui mettent le haut leur idéal, qui au lieu de river de la on violente ou so uoi?o de»libertésconq«i««»*u prixdetantd'enop» ei de »aiig. de ranéanbaWMiieiit de la propriété «t de Unit M qui 60Mtfue pour le citoyen émancipé la récompense et la dignité de l'effort individuel, montrent à la démocratie français 'le modèle d'une société ou l'initiative et la responsabilité, loin de périr, seront dé»eiop»éa» et soutenues par le sentiniept de plus en plus problicaine. • \AjijjtaudissaneiUs rejjcki et prolon-

UN DRAME PASSIONNEL La nouvelle de l'assassinat de M. 1 abbé do Broglie venait à peine d être cuunue qu'on apprenait qu'un nouveau crime avait été commis, Si, rue du Quatre-Septrmbre,

M. Citules Ulaser, âge de 36 ans, sous-dtr«eU>ur da la Banque msse, demeurant avec sa. mère, 87, rue Notre-Dame-tle-LoreUe, avait connu en Mme Hélène Bouekley, née Boulton, Ag^t» de trente et un ans, qui habite rue de Navarin. Lea relations s'établirent et bientôt, Mme Bouctley, qui est mère d'une jeune tllle âgée de quatorze ans, devenait la maîtresse de M, Ola«er. Cette liaison dura jusqu'au mois d'avril. Il y Il une quizaioe de jours, ie sous-directeur de ta Banque russe annouça à sa maîtresse qu'il allait la quitter. Celle-ci éprouva un violent chagrin et fit, mata en vain, de nombreuses démarches pour amener une réconciliation.

Hier, vers trois heures de l'après-tniiii, au moment où son amant de retour de la Bourse, allait entrer d:ms les bureaux, elle l'«bor»f« sur le trottoir de la rue du Ouatre-Scpterabre et lui demanda de revenir avec elle. ̃" iUMk* -Mais, je vous dois quelquc > .aa-t-il. Venez avec moi et je vais wus ;̃ >ie l'argent Yuia ils entrèrent tous les deux dana le halt de la banque.

A ce moment, M. Glasor dit à un de ses employés

Vous allez entrer tout à l'heure dans mon cabinet. Je vais remettre do l'argent à cette femme, mais comme je ne veux pas lui demander de reçu, vous roe servirez de témoin. En effet, quelques instants aprè*, le commis montait au premier ctage et entrlit i1an« le cabinet, od se trouvaient M. Glaser et Mme Boucliey.

Le soa»-direeteur était en train de compter & son ancienne maîtresse une somme de 12^»n fr. Le commis remarqua l'argent, puis se retira presque aussitôt.

il avait à peine fermé la porte qu'une détonation se faisait entendre.

Avant que l'employé put se rendre compte de te qui se passait. Mine Bourkler sortait du bureau et descendait tranquillement lVscalver qui donne sur le n' 31 de ta ruo du Quatre-Septembre.

On t'arrêta, tandis qne des employés pénétraient dans le cabinet du sous-directeur. Le malheureux gisait à terre au milieu d'une mare de sang. Il avait reçu au cou une balla d'un revolver de douze millimètres qui, traversant les chairs de part en part, avait brisé ta colonne vertébrale; un qnnrt d'heure après, malgré tous les soins, le blesse rendait le dernier soupir.

m! Gôron, commissaire de police du quartier, averti aussitôt, se rendit sur le théâtre du crime. Quelquea instants après arrivait M. Jolly, juite d'instruction, qui commença aussitôt sun ouquête.

L'interrogatoire de Mme Bouckley, assez diffielle, car elle parle difficilement le français, a établi que la maîtresse, furieuse d'être abandonnée, avait voulut se venger.

Une perquisition faite au domicile de cette femme. 3t, rue de Navarin, a fait découvrir une volumineuse correspondance, qui a continué les déclarations de celte maîtresse irascible. Après interrogatoire, elle a été envoyéo la Le corps de M. Glaiser a été envoyé dans la soirée & la Morgue, où. M. le docteur Laugier pratiquera l'autopsie.

LES TRIBUNAUX BRIOAND«aC

Pascal Campo et Sylverio Gareè8, deux robustes et audacieux Espagnols, viennent de comparaître devant la Cour d'assises des BassesPyrénée*, sous l'accusation de brigandage de grand chemin.

Un décembre 1894, les deux camarades assailtirent pendant la nuit un chin'nnnier nomme" Etchepiiray, entre Rayonne et Morguerre. Cet homme portaft un sac renfermant deux pain». Les bandits le menacèrent d'un poignard, lui enlevèrent son sac et prirent la iu!te.

Etchegarayles voyant entrer à l'auberge, prévint les gendarmes, et (iiimpo et Gareèa furent aussitôt arrêtés, avant d'avoir eu ie temps d'entamer un des pains.

Ils ont été condamnés tous deux aux travaux forcés a perpétuité.

BULLETIN DU TRAVAIL A L'ARSENAL DE TOULON

Une vive émotion rèsne parmi les ouvriers de l'Arsenal de Teuton. oâ l'autorité maritime va procéder à ,les renvois on parte de près de trois cents ouvrier. qui seraieut congédiés.

Ces renvois sont provoqués par la raison suivante le iransport TernA-in va f-tre soumis à d'importante» réparations qui nécessitent l'emploi d'ouvriers spéciaux; la direction de» construetions navales avait demandé au département de la Marine de faire effectuer ces reparutions par l'industrie, car elle manquut d'ouvriers oapabies de les mener bonne lin.

Le Ministre de la Marine ayant refusé et ordonné que les réparations seraient faites par l'Amenai de Toulon, il faut donc sa procurer des ouvriers spécialistes; or, comme le crédit ne permet pas d'augmenter l'effectif, il est nécespaire pour recruter ees spécialiste* de renvoyer un certain nombre d'ouvriers employés aeluoliement.

C'est malheureusement ce qui va. se produire. U G*EV£ 0 AVIBNQN

A la suite de plusieurs entrevues à la Préfecture entre les délégués du Syndicat dee ouvriers maçons, tailleurs de pierres et pUtrtors et les entrepreneurs d'A vignot), la corporation ouvrière de ces corps d'état a décidé de se mettre en grève, les entrepreneurs ayant refusé les propo-

de laduelle ils devenaient de simples délinquants, vingt fois récidivistes, a faut lavouer.

Les lapins pnltnlent dans les terrains sablonneux de cette région.

Guillaume Montaron n'eut qu'un signe à faire à son chien.

L'animal se lança aussitôt à travers bote en fourrageant dans les hautes herbes et les bruyères sans donner de la voix.

Et à mesure que quelque lapin effrayé passait comme un trait devant les deux frères adossés au pied de pins énormes, l'homme à la bosse, plus loquace, souriait dans aa barbe et disait au fugitif

Va, bonhomme, on te rejcdndra. Jean et Guillaume se trouvaient an sommet d'une petite colline où, parmi les fougères et les herbes jaunes, une foule de gueules de terriers s'ouvraient, béantes et battue» comme les trottoira d'une ville.

Jean Montaron posa son fusil au pMd d'un chêne, en explorant les environ» d'un regard inquiet. Il n'aperçut rien de suspect, car il dit à son frère

Allons-y!

L'antre dénoua vivement une courroie de cuir et sa bosse tomba à ses pieds. C'était un sac bourré de ces filets qu'on tend l'entrée des terriers et qui s'appellent des bourses.

Les deux frères en placeront une vingtaine à l'ouverture des trous, et alors Jean tira de sa poche un petit animal long et roux, aux yeux clairs, à l'air intelligent et féroce.

C'était un furet.

L'élégante béte allongea le con. pour aspirer rair du bois et aes petits yeux ronds se fixèrent sur cxao de son maître. Jean se mit à plat ventre mr le sable, canm le foret le !*>•* à rentrée d'un ter-

et le salaire à cmqtltara. La grève dix heures moment générale. les ohantiore sont eu AUI AB»TÎI«tt DE MARSEILLE

Les acmmissioiiumirt?» in bestiaux de Marseille avant décidé de ne plus payer un franc par tête dé b(Mf d<i$«uilé. §oamii> réclamée par les parçonebouMMirs îles c-s derniers se sont réuni» i!e. Un. ..loin, où les eiwvilt*' is zt les imgasniiers ont dû se mettre eux-mêmes à la besogo» pour dépouiller les baecfs et se «wmir «Éw* la viande nécessaire à l'alimentation-

On y « di-wttté" la eomRCon fuît» m par l'application de la loi du 24 juin transfor- "a niant les eusses de retrultes et de secours les

droits wq«» et les dî"i»tts en cours d «rtjutartM»n'étant '.me fatfon nette et précise, v a eutn» le* ouvrier* et les exp,> .̃ :> .a a examiné s'il valait mieux porter le dirleread devant le,,¡ 'fribunaux ou devant la Commission «rbitraff

Brûlés par lat Vapeur 1 (D« iiotrf. correspondant particulier}

Lens>, Il mai.

r>AJi9 |% ri hÎAi* rtanv U»uiy^8 nun«Mirft étaient oceupés s d'un es tard, Inmpi-1. ̃<̃ n- avec un autre généra;

Un violent jet da v dégageant alors, envahi' -̃ •-̃̃̃'̃•̃'< huiH'iblcuienl les deux m Aux, iiifiirtnw^. on s'era- fl pitassa île leur uuriar secours et ̃ > sport* corps ne prés«uil«> qu uuc hor- 1

ÉCHOS ET NOUVELLES 1 LA

de da Saint

au fi, coucher il 1 do A

!Ueiqut!& pluies ora«au-

>. iJiarrità et des iVlalrsfc ha Kmix'raturo montre; «Ue était hier matin de *• à HaiJiiranda. 1* A lhirlâ, Viodœ, I? Berlin, ît à Monaoo et ta ,t l'atraa.

On notait w au Puy-de-Dôme, 5 au Vomtoux et ait l'ir-rtti-MliII.

tînt'' ̃"̃̃̃?• •!itinu«r. Situ, *in' t« Man>-i' ̃. liais, a

Boulogne et au imvre. Bisuti a Utt<Jiuour« sur l'Ofé.in. mer helle à Brest, très belle à Loneiu. sur éa MwhteiTaJiiie. mer belle Miirselllo, ir.s belle' à i Ntoc et à Sicié.

Eu Corse mer trtls beUo aux lies Snaguinaira». Variation» atmosph^nquM dp samedi Il mal notre Sali« de* Mi«chA«:

UCUKU BAHOMITR* TWKIIUOMKTHII a h. mat 772 i S* aa-d«s«u* da • 10 Il. Tîï -/• 19* h. noir •/•

MSnun in "/• W- NAVIGATION KLUV1ALB Il mai. 7 benrm « matin

HAtniî-SKtHK. Pont-<1»-Selne. k Mont»r«sii. t-SS; écluse de Var«nn»«, 3-O« nom d« Mettra. »*f>6 puut de Corheil, l*2lj. éo,lu«e de l'on.,¡, I Auttlai», Maiink Hrrtrii» rlf iMunery. 1-<»Ô; pont de l)ftnier),. I*!i7 écluse de Cltuiifurt, u-x!; éclu»8 de Cba>rrnton. 1*47.

Bassi! skinï.– Bcluse «la canal Saint-Martin. 2-îj; pont de la TournoUe, l'tl, pont Royal. ftclu«« d«Surt«»ne«, &*Mt b»irtas,'fl (le Hfr.vm. ïfR pont de Mante* eolu»» de Mmeoun. !&•«&.

U18». biifrajia de V'aueltu 1-2.

L'anniversaire de la mort de Carnot approche. C'est, en effet, le Vt juin de l'année dernière que le regretté Président (Je te République, 8B«ooml>a à Lyon sous le poignard de l'italien anarchiste Caserio.

A l'Klysée, oa se préoccupe dos maintenant de célébrer ce triste anniversaire. Le gouvernement auruit été d'avis d'organiser à Notre-Dame un service suivi d'une cérémonie au Panthéon, service et cérémonie aux<i itéraient les grande corps constitué* il, l'armée. Mais il |>«r*It que l'on w. nwirta à dea senti» menu très explicable* do la part de la familte du défunt Prélident. qni désirerait que cet auniver.aire fût célébré d'une façon tout à fait intime. A 1 b'vUre qu'il est, des déniarches discrètes sont faites auprès de Mm» Carnot et du capitaine Sadi Car30t, actuellement & Parie, pour que l'Etat puisse prendre une part officielle, sinon solennelle, ce premier anniversaire. L'Académie des Beaux- Arts a tenu hier sa séance habituelle sous la présidence de M. Ambroise Thomas, aesislé de M. le comte Delaborde, secrétaire perpétue).

Le Président a proclam»! Ips noms des Mx lngist*s admis au concours définitif pour le grand prix de composition musicale.

Ce sont MM. Lévadé, premier second grandprix de t8(i3, élève de M. Mamset; Letorcy, premier second grand-prix de élève de M. Th. Du bois; d'OUone, élève de M. MaHiwnet; d'Ivry et Mouquet, élèves de M. Th. Dubois, et Hirschmann, élève de M. Mafwanet.

L'Académie, avant de lever sa séance, proposé comme sujttt du prix Uordiu à décurner en 1M &tud* sur Jean Goyjon. et tus oeuvra. Les fîtes du centenaire de l'Institut

La célébration du centenaire de t'Institut fixée au moie d'octobre eampr– *ra, d'afrta I* programme flxé par la rnnB-àaaaalmkm ctas^éa d'en étudier les projete, une réceptwa intima faite à l'Institut par les membres des cinq Aear démies aux illuMratioos étrangères invitées & l'occasion du centenaire.

Cette réception Intime aura Heu la veille du jour fixé pour la réunion solennelle qui me tien-

rier, renferma la coulée avec une bourse et, foreille aux aguets, il attendit.

L'animal flaira le sol à droite et à gauche, sembla chercher sa voie un instant et disparut dans le souterrain.

Bientôt les braconnier» entendirent ces trois coupe précipités avee leuqoela les lapins s'avertissent du danger, et des galops désespérés leur annoncérent que le gibier fuyait éperdumont pour échapper à la dent meurtrière du furet. Sa moins d'un quart d'heure une douzaine de lapins se jetèrent l'un aprè» l'autre dans les filets qui leur barraient le passage. A mesure qu ils roulaient dans une "bourse on dans une autre, les deux frères s'en emparaient et, d'un coup de poing sur la nuque, les envoyaient dans 1 autre monde d'abord, ot ensuite dans la sac aux filets.

C'était assis pour nne racsix.

Le furet ayant remis le museau dehors sur la piste d'un fuyard qui veaait de se prendre comme les antres, son maître le saisit prestement pae le ooa et la remisa dans sa poche.

Puis Guillaume réunit ses bourses, siffla doucement le chien qui se tenait tnuiquiUo dans un buisson et dtt à son frère

Décampons.

La chas?*; était finie.

Mais au premier pas de» Montaron pour prendre le large, «M voix qui tombait des branche d'un cfatos toafln leur cria

Natte-19

En même temps, de» bruits de brancher froissés* de cte» obié les avertirent que Tcamsint étsit «a fstes.

F.lambéa groate Jmb en poasaaotua juron.

Eh bien! dit l'autre avec philosophie, où est le malT. Une fois de pius

(Atuivrt.) CBAJtbM MÈMOUnu


dra il. la Sofbonne et a laquelle seront invités le Président de la République, les Ministres et tous les corps de l'Etat- U'tmt M- Jules SimoQ qui prendra la parole, à cette occasion, au nom de ï'Aeadémfe française.

Les mombrea de l'Institut et leurs invités assisteront, lo lendemain de cette solennité, à une représentation de gala donnée en matinée au Théâtre-Français et à un banquet qui suivra. Les fûtes dureront donc trois jours.

M. Ambroise Thomas, président de l'Académie des Beaux-Arts, a été choisi pour présider le centenaire.

Un certain nombre d conseillers municipaux de Paris demanderont au Conseil, à la session qui s'ouvrira demain, de faire Omettre par la Ville do Paris des bons à lots pour 5 millions, dont le produit sera consacré à la création de crèches et de dispensaires dans les vingt arrondissements.

M. Lépine, préfet da Police, a offert hier soir un dîner de soixante couverfa a M. Leygues, ministre de l'intérieur, aux membres du Conseil général de la Seine et du Conseil municipal de Parir.

M. et Mme Lapine ont fait les honneurs du dîner arec «ne bonne grâce parfaite.

Une réception très brillante, au cours de laquelle la musique de la garde républicaine s'est fait entendre, a eu lieu à la suite du dîner.

Un journal du matia a publié, hier, la notre suivante

La fête annuelle des FTeurs, organisée par la Presse pariaian ne au profit de la caisse deaiVictimes du Devoir, et dont la date est fixée au i" juin, pourrait ht«n n'avoir pas lien.

Le Conseil municipal serait, dit-on, décidé à ne la point autoriser pour sauvegarder les ptantatioaa du Uoi» de Boulogne, massifs et gazons, menacés par un afflux de foule élégante. Ce qui

est cerr. ̃'•̃̃| -(tic les organisateurs n'ont en- core ri réponse à leur demande, deux fois ren<

Henspignerm'nts pris, il est. en effet, exact que deux lioinautléri BUCOeaaiVtai sont ruo^ja tMild réponse.

Faut-il en conclure que l'autorisation eolltrili-e sera refuséo ? C'est peut-être alier un peu vitu. Rien, en tout <*as, n'est parvenu jusqu'ici au siège du Syndicat de la presse parisitmne, qui puisse laisayr supposer qu'une pareille décision sera prise.

Voilà quatorze ans que la ^urs exisle 1 et ses recettes permettent il,- <.vmï <ju aide à de

nomDreuH<i personnes mutuels ou tuées en accomplissant de belles actions.

Mais aucune plainte n'a été formulée relativement il, de:; déprédations commises à l'occasion de la fête des Meurs. Jamais on n'a toucha à aucun arîirp. Et lorsque des pelouses ont été foulées [-.̃̃ -̃ plissants, on les il fait remplacer. il vsl Jui.i: ̃hi'Uriiu il'.idmottrc que dans son désir Je vouloir faire oublier non incurie et sou manque de purveiflanee, l'administration prenne une mesur> qni priverait la population parisienne d'une rcjDuirisuuce et les malheureux d'un bienfaisant setuur».

M. Claude Mo net remporte un grand et légitime suocfa. galerie Uuraad-ltueï, où il expose ses admirables vue» de la cathvdrafe de Rouen. Dans une vingtaine de tableaux, le peintro impressionniste nous montre les divers aspects que prend le grand édifice gothique aux heures du matin ou du soir, par les temps gris ou les éclatante soleils. Comme une hautu falaise hérissée de clocheton», le portail et la tour A'Albane se dressent dans les lueurs irisées de l'aube ou les chaud« rayouneowute du couchant embrasé, Chaque tableau est uno symphonie ou l'œil se noie dane uu océan de teintes d'une harmonie indicibta. lit cela est exécuté dans la manière habituelle du peintre, ai critiquée jadis et dont on niait la sincérité.

Une autres série de huit grands tableaux nous représente Vernon tantôt vivemeat éelairé, tantôt baigaô de brouillards et de brumes. Les heures chantant également leur poème dans cette suii r'ns peintures.

La m che d'effets, M. Claude Monet l'a pourRuivn-, .mi Norvège, aux environs de Christiania. Huit tableaux encore nous Initient à

EnM nous revoyons exposées plusieurs toiles des précédentes années. Ceaont les Veules cju'incendie le couchant, tee célèbres Glaçons, le Pont de Virvit (Grenue), iss Peupliers et ditférents effets do neisfo ou puysages de printemps. d'est en somme l'exposition d'un peintre, au-

trefois <J; ',se révèle par des chefs-d'eouvreaux iturfld'antaa, très confus maintenant de l'avoir tant attaqué. Cette Exposition, dont rentrée est gratuite, sera cloee le 31 mai.

Au cours Interrogation sur les progrès de la science moderne.

true le tW4tropfcoas ?

-m Un appareil qui sert entendra de très loin la musique, ü axiale aussi le (heâtraphone

Oui. C'est la pantomime.

LA VIANDE DE CHIEN Les boucheras ambulants qul, alimentent les marchées dr la banlieue parisienne n'hésitent pas, paraft-il, depuis longtemps, à débiter comme viande <t« mouton la viande de chien. Qualques-ims, parnli ces peu scrupuleux Clammerçants, ont des complices qui volent et tuent pour i*ur compte ces infortunés animaux ainsi on a trouvé, il y eix moi., trois têtes de chionis dans un égout de la rue du Bois. à Clichy, et sept tâtes il, a hait jours dans un égout de la rue du Landry, même Icwallté.

Le laboratoire municipal s'est enfin ému de ett état de choses, et le chef de l'inspection à h Préfeeturo de police, M. Baseout, se rendait avant-hier nu marché de Cliohy et parvenait à saisir, à l'étalage» d'ua boucher ambulant, le nommé Honoré, de superbes côtelettes de chien; dans l'après-midi, le même inspecteur opérajt la saisie de viande de même provenance, chez M. Allais, tripier, 88, hm de Paris, également à Clichy.

Les çoupaMes seront poursuivis conformément à la loi du T! mars îsnt qui punit d'une simple amende tee commerçants qui trompent leurs

NI 43. Feuillotou du PETIT Paiusieh FîiXOFTRTNCl ORAAD ROMAN INÉDIT

PBtHUfeMB PA.RTIK

VII (suite)

Va. soeur de Mlle Barrai

Lécntiiu' secouait la tête.

Toujours la môme, murmurait-elle. Et elle entraîna sa soeur daua sa chambre, taudis que Natach rentrait chez elle. A la nouvelle que la sœur do Mli« Barrai allait venir partager leur déjeuner, maman Lit* s'affola et déclara a qu'elle n'aurait jamais assez »; et Alexundre, qui venait de s'é/voiller. dut courir chez le boucher pour une autre côtelette, chez le charcutier pour de ta galantine.

Et typriano, dès qu'ü apprit la chose, à son retour de Saint- vincent-de-Paul, s'écria qu'il fallait du vin fin.

Et, durant une heure, tout le petit logis fut ai sens dessus desàous que personne niBterrogeait Natacha, ne songeait lui denMBÉsr ce que c'était que cette soeur de MHe Barrai avait sa sceur avec elle, cela T<nm étalent enchantés de « faire une pobtewe » à cette- voisine qui discrètement leur nwWt mille potita services et que vraiment famiOe.

De temps, en temps on entendait, de l'en tre côté du mur, un fol éclat de rire, puia dot paroles de calme, de douceur.

Bt Natacha comprenait que Mlle Eu Barrai était toujours d'une exubérants gtûLè, on peu bohème, et que sa soeur la ramenait t»**)iH)m«t*ttoémMaa *mrttimm t inmrtMm

clients sur la nature de !a marchandise vendue, mais, si leur complicité avec tes voleurs de chiens est étabUe,ite seront évidemment punis de prison. Un boucher de Cnchy fut condamné, il y a traia ans, peur faits analogues, à cinq ans de Nous devons aj ou ter que, d'après le» personnes compétentes, la viande de caniche n'est m désaau goût ru nuisible à la santé. Arnsi, en Belgique, en Autriche, en Allemagne, il existe dee abattoirs de chiens et des boucheries où ils eont vendues comme tels; àChemnitz, en Saxù, à Munich, à Stnttgart spécialement, on en fait une usées grosse consommation dana lee quartiers pauvres.

Il est assez facile d'en distinguer la viande de celle du mouton; la graisse est plus fluide, la viande plus rouge les eûtes plus recourbées, car la cavité tboracique est moins développée et les os sont en général bien plus grètes; de plus le gigot de chien renferme un péroué qui n'existe paxs dans celui du mouton.

Aux ménagères de faire attention 1

Un Doublé $*hid*

La journée d'hier sera décidément une journée néfasle, puisqu'en outre des deux assassinats relatés plus haut, nous avons & enregistrer un double suicide.

Hier matin, te concierge d'une maison de la rue Verciastétorix, inquiet de n'avoirpas vu depuis la veine un de ses locataires, M. Eugène Hichard, âgé de soixante-trois ans, sculpteur, monta à l'appartement et. malgrt ses appels réi tirés, comme il n'obtenait pas de réponse, il alla prévenir M. Grimai, commiâsiiire de police du quartier.

On fractura la porte et on trouva te sculpteur couche dans son lit. A ses côtés était étendue sa femme. née Anna Materne. Tous deux avaient cessé de vivre.

Au milieu de la chambre, un réchaud de charbon éteint indiquait clairement que les malbeureux s'étaient donné votontairement la mort, Après avoir procédé aux constatations d'usage, le commissaire de potice a faissé les deux corps l'Incendie du bottltowd do Ménilmontant

Hier soir, vers dix heures, un incendie qui a en peu d'muUuna pris uu accroissement couuirlérable s'est déclare dans la fabrique de couronnes et Heurs artificielles de Mme Cailloux, au iv 47 du boulevard de Ménilmontant,

Le magasin, silué au rez-de-chaussée du deuxicme corps de bdtiment, devint bientôt une véritabte fournaise alimentée par les matières premiures dont se servaient la fleuriste et gagua le premier et le deuxième étage.

A cet instant les pompiers des casernes de Chaligny et de Sévigne arrivèrent et se mirent en devoir d'attaquer l'incendie,

Ce n'est qu'après deux heures d'efforts incessants qu'ils parvinrent se rendre maîtres du f<m et préserver les maisons voisines.

Lrs dégâts sont évalués à francs, et trois personnes ont perdu tout ce qu'elles possédaient. D'abord M. Cailtaux dont le magaam est entièrement détruit; M. Petitjean, qui occupait l'appartemcnt du premier étage, ne possède plus rien, ainsi qu'au deuxième, "M. Baumore, gardien de la paix du troisième arrondissement, dont le mobilier est entièrement détruit.

M. Leyginie, commissaire de police du quartier, a ouvert une enquête afin d établir les responsabilittrs. Les dégâts sont en partie couverts par des assurances.

Un Bicyelista écrasé

Un terrible accident est arrIvé hier matin boutevard Lefebvre, dans le quinzième arrondissement.

Vers sept heures, une prolonge d'artillerie chargée de fourrée passait rue de Vaujrirard, lorsque par suite di» la rupture d'un trait, les Le conducteur dcvint impuissant à maîtriser son attelage et le lourd vélikule, après avoir brisé trois becs de gaz et réduit en morceaux les chaises et los tables qui se trouvaient devant l'établissement de M. Alleaume, msrchand de vint;. s'engage* sur le boulevard Lefebvre qui est perpendiculaire à la rue de Vaugirard. A ce moment arrivait un bicycliste, M. Léon Bernardet, âgé de vingt-deux ans, domicilié chez ses parents, 18, rue d'Alembert, et employé eu qualité d'ouvrier mécanicien à la Société des téléphones, rue des Entrepreneurs.

Le maltteureux s'aperçut du danger trop tard: il donna un coup de guidon pour se garer, mais celui-ci fut si brusque qu'il entraîna Ta chute de la machine.

M. Léon Bernardet n'eut pas le temps de se relever, les chevaux le renversaient et les roues de la voiture ini passaient sur le rorps en lui brisant les côtes la bicyclette était au faiettea. Quand on releva l'infortuné, il respirait encore faiblement et des gardiens de la paix le transportèrent en toute hàto à la pharmacie située JUS, rue de Vaugirard.

M.le docteur Laurent accourut auprès de la victime, mais malgré tous ses efforts Ie jeune homme succomba sprès un quart d'heure de «souffrances terribles.

Le cadavre a été ensuite porte au poste de polire de la rue Lecourbe où, avertie par M. Chadefaux, commiasftjre de police du quartier, la mère du malheureux jeune homme est venue le reconnaître.

On ne saurait dépeindre la douleur de la pauvrn femme devant les restes de son fils qu etle adorait.

Pér« dénaturé

Au numéro 30 de la rue Maurice-Mayer, habite une pauvre famillc composée du père, Nicolas Sequeville, de la mère et de sept enfants, Le chef de cette malheureuse famille, âgé de quarante et un ans, ne travaille plus aepuis plusieurs années, non qu'il manque d'ouvrnge, mais parée qu'il préfère passer son temps au cabaret, à s'enivrer en compagnie de quelques paresseux de non eapèce.

Aussi, pour subvenir au: besoins de ses enfants et Je 1 Ivrogne, la mère a entrepris l'état de chiffonnière.

Pour comble de malheur, lorsqu'il est Ivre, ce qui lui arrive quotidiennement, Sequeville, en rentrant chas lui, est pris de la fureur alcoolique et il ne se passe pas un jour sans qu'il ne frappe sa femme et ses enfanta avec la dernière brutalité.

C'est ainsi qu'hier, après avoir passe la journée À boire dans les différents bouges du quartier, il rentra le soir à la maison saturé d'alcool. Selon sa coutume, il chercha noise à sa femme, et bien que celle-ci ne répondit point aux injures dont il l'accablait, il s'arme d'un énorme bitoo et l'on frappa.

En voyant battre sa mère avec tant de brutalité, un des enfants, le jeune Eugène, âgé de donze ans, tenta, malgré sa faiblesse, de désarmer l'alnoolique. Main cetui-ci, retournant alors sa colère contre le pauvre petit, lui asséna sur la nuque un coup terrible du gourdin, qui retendit sur le parquet.

La chiffonnière, n'écoutant plus alors que son

au diapason de leur petite vie de bonheur intime.

Et cela et ce qu'avait dit Hng^nie sur les peintres, sur les tableaux où on la verrait plus de vingt fois, ne laissait pas que de l'inquiéter.

C'est qu'il y a des tableaux où des femmes sont peintes toutes naes était-ce ainsi que la sœur de son amie Léontine s'y trouverait au prochain Salon ?

Mou Dieu. se disait-elle, n'ai-je pas été imprudente? N'ai- je pas agi trop vite?. Mes parents ne me gronderont-ils pas tout à l'heure ? Et Alexandre, si sévère pour moi, qui me garde st jaloasement, au Conservatoiro, contre toute mauvais* fréquentation! Que va-t-il dins, lui?.

Mais ni papa Cypriano, ni maman Lita, pas plus que le sévère Alexandre, n'eurent la pensée d'adresser un reproche à Natacha, lorsque la soeur de Mlle Barrat leur fut présentée.

Il était impossible d'avoir momentanément l'air plus modeste, plus comme il faut que cette jeuoa évaporée qui, tout à l'heure, traînait à ses trousses, sans en paraître au- trement offusquée, trois joyeux Saint-CyLéontine lui avait évidemment fait la leçon.

Kujitfnie n'avait pu changer sa robe mais *>llp !"était recoiffe et, au lien des bandeaux ondulés qui coutriliuaieat, une heure auparavant, à lui donner l'at!ure la plus extrav;uf»nte, préraphaélite, elle avait ses fins chevaux châtains simplement relevés, et ses yeux purs n'avaient plus rien de provocant.

Et, comme elfe était délicieusement pas. jolie, mais içentille, gracieuse et aouple, et qu'il lui était tout naturel de dire des chose agréables aux gens, en cinq minutes elle avait fait lacooquûte 4e k famille.

sentiment maternel, se Pua en désespéréa sur la brute, les autres enfants TtaùUirejtf et une lutte horrible eut lieu.

Enlln des voisins et des gardiens de la paix attirés par les cris surhumains poussés par la famille Sequeville arrivèrent et s emparèreat de l'ivrogne qui fut arrêté et mis à la disposition de M- Holot commissaire de police.

Le petit Eugène a dû être transporta d'urgence à l'hôpital de la pitié, où l'on a constaté qu'il avait un épanchement au cerveau.

On ne conserve aucun espoir de le sauver. Un Eboulêment ru» de Riooli

Hier matin vers dit heures, des ouvriers de la Ville, employés à la réfection du trottoir de la rue de Rivoli, le long de la caserne Lobau, entevant et replaçant les dalles, sentirent test t eoup le sol manquer sous leurs pieds.

Ils ne furent pas plutôt descendues sur lachaussée que le trottoir, à partir du kiosque de journaux jusqu! la place B&udoyer, s'effondra tout à coup, laissant à découvert un immense trou communiquant avec les égouts.

L'excavation continuait en dessous du kiosque qui ne reposait plus que sur les dalles su spendues dans le vide et s'étendait encore à une dizaine de mètres plus loin.

M. Duranton, commissaire de police, prëwrra aussitôt, prit les premières mesures de préservation en faisant entourer l'excavation de barrages et de gardiens de la paix afin d'empêcher tout stationnement.

On se demande ce qu'il serait advenu si par malheur les dalles avaient céd6 sous les pieds des passants. Il en serait certainement résulté de tristes accidents.

Mystérieux aoap de feu

Hier soir, à huit heures, une détonation suivie de cris de douleur se faisait entendre en face du n° t25 de la rue de Henaes.

IJes gardiens de la paix accourus trouvèrent un jeune homme de vingt ans, qui avatt la main gauche déchiquetée et sanglante sa main droite tenait un énorme pistolet.

Le blessé fut transporté à l'hôpital Lafenaec où M. de Buschère, commissuire de police, alla t'interroger.

Il a déclaré se nommer Arfrène Lemare, employé de commerce, demeurant 2e, rue D.'pircieux et s'être blessé en maniant le pistolet qui était ehargé le petite plombs.

Le magistrat ayant relevé des contradictions dans Hnterropatoire d'Arsène Lemare et ayant appris ue deux femmes avaient pris la fuite au moment où la détonation s'était fait entendre, croit qu'il s'agit d'une tentative de meurtre commise sur l'une d'elles

Il a, en conséquence, consigné Arsène Lemare à la disposition de la Justice.

AUTOUR DE PARIS tovaf/ofs-Perret. Hier safr, vers six heures, un etifaut de sept ans, le jeune Maurice Martin, qui jouait dans la rue Victor-Hugo, en face le domicile de ses parents qui habitent au numéro 17, a étê renversé par une charrette anglaise contenant deux personnes.

Le malheureux enfant roula sous les roues dont une lui passa sur la tête.

On a conduit la victime de cet accident à l'hospice des Enfants malades où son état a étd jugé désespéré.

Deux heures après, vers huit heures, un jeune homme de vingt ans, Georges Dernay, qui souffrait depuis son enfance d'une maladie incurable, s'est jeté de la fenêtre de son logement situé au troisième étage, 52, rue Cavé.

Dans sa chute, le désespéré s'est fracassé le crâne; transporté à l'hôpital Beaujon, il y est mort quelques heures aprea son arrivée. certain nom bre d'habi lants de Saint-Deuis viennent d'ouvrir une souscription pour l'achat d'une couronne qui sera ultérieurement envoyée au Tonkin pour être dépusée sur la tombe du sergent-major Alexandre Dolzy, tué à l'ennemi sur les rives lointaines de l'Annam, au cours d'une recouflaisaauce contre les PavilLona noirs.

C'est un hommage de plus aux héros obseurs qui ont versé leur sang pour la patrie, et il faut luuer ceux qui en ont pns l'initiaüve.

Iingnolet. Avant-hier, vers six heures du soir, une dispute s'élevait entre plusieurs individus dans un bal champêtre tenu par un sieur Haveneau, sur la Dhuys.

Les agenU Saillant et Quotthae, de service. lavitèrent lea tapageurs à se retirer, et le calme paraissait rétabli, lorsque deux malfaiteurs nommés Louis Mermillod, âgé de vingt-sopt ans, et Charles Verpillot, âgé da quarante-neuf ans, demeurant tous dcux & La Villette. s'élancèrent sur l'agent t)aillant et le frappèrent avec rage; en même temps, quelques souteneurs se jetèrent à leur tour sur les gardiens de la paix et, sans l'intervention d'un brave citoyen, %1. Guérot, caoutchoutier, demeurant rue de Romain ville, aux Lilas, ceux-ci eussent été littéralement assommés.

Verpillot et Mermillod ont 6té conduits au poste. Là, le premier lança à l'agent Saillant un coup de poing qui lui fendit la lèvre supérieure. Les gendarmes étant survenus furent accueHtia par une grêle de pierres. Cependant, quatre autres des perturbateurs ont pu être arrêtés. Ils ont été écroués au Dépôt par les soins de M. Uutzwiller, commissaire de police. i-ono/nmean. Le jeudi Il mai prochain, il y aura grand festi val-kerm esse de fanfares, de Sociétés de gymnastique», vêlocipédiques et rolora bopbiles à Longjume.au, pour fêter le dixième anniversaire de la fondation de la Société d'eucouragemeut de l'instruction en Seine-et-ûiae. Plusieurs grandes Sociétés de Paris, comme le Drapeau et ['Alsacienne-Lorraine, y pren dront part, et on compte sur plus de six cents exécutants.

Vfnenetrrc-Sntnt-Georoes. Des Inconnus se sont introduits hier matin, vers dix heures, rue Gervaise, ches M. Michelaoin. emptoyé au Chemin de fer P. L, M. et y ont dérobé plusieurs valeurs, des bijoux et de i argenterie, représentant une somme importante.

Ce n'est qu'en rentrant que Mme Michelain s'est aperçue du vol dont elle venait d'être victime une enquête est ouverte pour retrouver les coupables.

Sentis. Un terrible orage accompagné de gre> vient de porter le ravage dans les territoires de plusieurs communes du canton de B«ts. A Réei-Fosse-MartSn, un garçon de quatorze ans, le jeune Dechant, a 6t.é enlevé par une trombe d'eau et noyé,

A Thury-en-Valois, la foudre a détruit une meule, un manège et différents instruments de culture appartenant à M. Bertin.

La garde-barrière du passage à nivnau de Macquelinea a été avec son jeune enfant à peine àgé d'un au renversée dans sa maisonnette par la foudre; tous deux ont été retrouvés évanouis. Versailles. L'avant-dernière nuit, un ouvrier maçon, M. Pierre Bardou, àgé de soixante1 quatre ans, habitant 56, rue de Montreuil, s'est donné la mort en s 'asphyxiant l'aide de deux

Et on se mit joyeusement à table. Maman Lita voulut s'excuser d'avanco sur la pauvreté de son déjeuner mais Eugénie déclara qu'elle mourait de faim et que 1 odeur de ces côtelettes et des pommes de terre l'alléchait autrement que la cuisine épicée de. Elle allait nommer certains restaurants peu catholiques. Se sœur lui jeta un coup d'œil.

Et elle se contenta de dire. d'une manière générale:

Des. des restaurants.

Seulement. elle protesta parce que déjà une bouteille de vin cacheté apparaissait sur la table.

Ah mais je n'ai accepté que ai on ne changeait rien pour moi Et si vous faites des cérémonies

Cypriano, qui achevait de briser ta cire, répliqua en entonnant

0 vin, dissipe la tristesse 1

Et tout de suite, Eugénie interrompait Par exemple I STF y a de la tristesse Ici

Et ce fut un éclat de rire général- ïa glace était entièrement rompue.

Et vite on en fut aux confidences; car Eugénie, comme stupéfaite par le timbre de la voix de Cyprien Lacaussade, s'écriait Je parie que vous etee un chanteur, vouai

BNe le savait déjà; elle savait, même, les innocentes tuanies du vieil artiste.

Et lai, aussitôt touché. prononça, avec la plus charmante naiveté, le piud inconscient orgueil

Alors, ça se seut encore t. Vraiment, vous &vm deviné?

Rien qae de vous entendre dira trois mota! affirma

Ah ftt-U mboefca* la lita, si vous m'aviez entende dans fteool et ûuu MarceL des Hu#tiawUl~.

i réchands de charbon qu'il avait alluméa dans sa chambre A «mener après avoir bouché herméftiquement toutes les issues de la pièce.La maladie et 4a misère ont poussé au suicide ce malheureux le cadavre a été transporté & l'hospice civil après les constatations d'usage. •«**•• Le feu s'est déclaré avant-hier soir, vers neuf heures, dans l'appartement de M. Clarc, receveur d'octroi, 14, rue das Chantiers, et a été éteint après deux heures d'efforts par les pom.piers, aidés des voisins.

Les causes de cet incendie sont purement accidentelles.

BULLETIN FINANCIER Paris, Il mai.

L'ensemble des vieilles valeurs se tient assez bien. Quant aux Mines d'or, elles traversent pour le moment une période d'accalmie, ce qui ces derniers temps, et n'a rien d'inquiétant. non plus, pour U future reprise, les ni&iisaUous actuelles ne pouvant que rendra de l'élasticité au maivhé.

Le 3 0/0 est 55, le 3 l/« 10Y 60.

L'Italien a'inscrit à 88 90, l'Extérieure & 72 7/8, le Turc 17, le Portugais & »

Les établissements de crédit sont calmes. La Banque de Paris est à te Crédit lyonnais à 818, la Compter national à 585, le Crédit foncier a 905.

Les Chemins de fer français sont bien tenus. La conversion des obligations de l'Est semble avoir dirigé la clientèle ordinaire des obligations de Chemins de fer vers les actions de ces mêmes Sociétés, où, du moins, il n'y a pas de réductions de coupons redouter.

Les Chemins espagnols sont lourds.

En valeurs industrielles, ûtons le Gax, à Le Suez termine à 3355. La recette du !0 mai s'est élevée à francs contre 200.0Ui) francs en La plus-value depuis le 1" fanviar atteint francs.

La Londonderry s'Inscrit à 25,

L'assemblée générale de la Gompa jnie des Nitrates do San -Jorge aura lieu le 15 courant. Les bénéfices pour 1894 sontde 2,901,295 francs. Le Conseil d'administration proposera de distribuer un dividende de 20 0;0, de doter le fonds de réserve de francs et de reporter à nouveau la somme de francs.

Le dividende distribué en n'était que de Les actions de la Compagnie des Nitrates de San Jorge font partie du trust composant le portefeuille de la Compagnie générale des Nitrates.

Derniers Cours de la Bourse, Quatre Heures Rio-Tinto. Extérieure- Tharsis Turc. 86 S). PortuKaifl. Banq. ottom.. 734 37 Tabacs. 493 12 De Beers. 535 62 Turc C. 75

CONCERTS ET ORPHÉONS DU DIMANCHE 12 MAI 1895

De i heures lit d I heures (fi

BAXELAdH

Union musicale du Chemln de fer du Nord. Chef ̃• M. Porte.

Masque de Fer, Hptnmerlé. La Reine de Chypre, Ilalévr, Le 1'ré aux Clercs, Hérold. Bouquet de M«odi>s, B!%er. Marche slave, Mtmart. Ut Filld du Tambour-Major, OffenljaehFaust, Gouuod. MouUnatte, Hollé.

De 5 heuru

JARDIN DES TUILEBIES

Harmonie la Fraternelle du IV* arrondissement. Directeur M. Gre.naud.

Le Drapeau. Leroux. SI j'étais roi, Adani. Mazurka pour hautbois, X. La Source merveil- leuse, liorral. Emma I-ivry, X.

Courrier des Théâtres La Commission des auteurs et composteur dramatiques a procédé à l'élection de son bureau pour l'exercice

M. Alexandre Dumas a été éln présidentVice-présidents MM. Victorien Sardou, Ludovic Halévy, Paul Ferrier. Secrétaires: MM. Henri Lavedan, André Messager. –Trésorier: M. Philippe (Mlle. Archiviste M. Louis Varney. Dans m séance d'hier, la Commission, sous la présidence de M. A. Dumas, a rendu son verdict à propos de la réclamation de MM. Vaudet et Ulrich, auteurs du drame les Camon, contre M. Henri Cain, auteur du poème de la Vivandière. La Commission a déclaré qu'il résultait de son examen que le moindre soupçon de plagiat devait être écarté et a mis complètement hors cause M. Henri Cain, les deux pièces ne présentant aucune analogie.

La représentation qui sera donnée le mai à l'Odéon, au bénéfice de Mme Crosnier, se composera du le acte de l'Artésienne, des 3" et 4» actes du Bourgeois gentilhomme, du 31 acte de Don Juan d'Autriche, des Bavardes, et d'un intermède. M. Edouard Colonne, avec son orchestre et ses chœurs, prêtera eon concours à cette représentation.

Deux sociétaires de la Gomédie-Françaige également estimés de leurs camarades et du public, Mme Worms-ltorretta et M. Trufner.ont aceompli le 30 avril dernier vingt années de service au Théâtre-Français.

Ils débutèrent tous les deux le I- mai dans le MalaM inwgimire, venant de l'Odéon, où ils avaient été engagés à la suite des récompenaea que leur avaient values leur brillant concours au Conservatoire.

H serait question de donner, & l'Opéra, vers la fin du mois, une représentation de gtta, dans laquelle on entendrait le célèbre ténor Tamagno, dans un acte d'Othello Van Dyck, le superbe créateur de Tannhauser, dana un acte de Lohenprin, et Jetn d6 Kesiké, dans un acte de son répertoire.

Ce serait là une soirée sensationnelle. On affecterait le produit de la recette aux sinistrés de Bouzey.

L'Odéon fêtera bientôt la centième de Pour la Couronne.

A cette occasion, MM. Marck, Desbauix et

Eugénie sembla ahurie.

Par exemple, la basse et le ténor à la fois? Mais jamais ça ne se serait vu! C'est qu'il faut que je vous explique, ma chère demoiselle. Et il articulait ces derniers mots sur l'air de Faust « Ces bijoux sont à vous, ma chère demoiselle afin de prouver qu'il y avait même de la voix de femme dans son gosier.

Et il exposa le phénomène, aussi complaisantment qu'il était écouté.

Et ce qu il y avait peut-être de plus touchant, c'est que Natacha, Alazandre et Amalita qui avaient entendu l'histoire de telles centaines de fois que cela devait approcher du millier, ne sounaient pas, ne songeaient pas à sourire.

Ils respectaient jusqu'aux ridicales de ce père dont le coeur enthousiaste avait été la source de leur bonheur à tous.

L'explication du passage de t'rd dièse, donné de pleine poitrine, au fa au-dessous des lignes, mena presque jusqu'au dessert. Rt alors, Cypriano pensa qu il était de la politesse la plus élémentaire de demander à l'invftée ce qu'elle-même ?.

Ce que je fais ?

Natacha et Lêontina tremblèrent on peu mais Eugénie, si elle avait l'imagination moins naïve que Cypriano, l'avait tout aussi ingénieuse.

8t elle devait, ces braves gens qui i'aceoeiliaient si bien, qui avaient soigné sa soeur, une histoire ua peu pius édifiante que la réalité.

Du reste, dans ce mille familial, honnête, «fis pouvait le besoin, ne fût-ce que pour soe journée, de faire peau oeuve.

Moi, olt-eite riant, c'est p aosei compliqué, car J'ai deux métiers, bien distincts e1 pourtant md 8e tiennent. Je pose clie» les peintres et rhai lu iwturiiw.

François Coppéè donaeront un grwd dîner au pavillon d'Armenonville, vendredi prochain. A l'oecasion de la millième représentation des Noces de JeatmeUe, à l'Opéra-Comique, une couronne a été envoyée de Paris pour la statue du musicien lorientais, élevée sur la promenade de la Bove.

Cette couronne porte l'inscription suivante « A Victor Massé, Jean et Jeannette pour la millième de leurs nom •

Une représentation de gala eera organisée cette semaine au théâtre da Lorient avec les Noces di Jeannette et GalatAée pour célébrer la millième de rOpora-Cotuique.

Ce soir, dimanche, à la Porte-Saint-Msrtin, dernière représentation du Collier de la Rente. Les dernières études de la Dame de Carreau, qui doit passer par traité, irrévocablement mardi 14, empêchent M. Reco&cd de donner la matinée annoncée pour aujourd'hui. L'aprèsmidi sera employée à la répétition d'ensemble de la Dame de Carreau.

Aux Polies-Dramatiques, l'Oncte Célestin, avec la délicieuse Cassive, attire toujours un nombreux et sélect publia Malgré 1. Uuups plus que printanier dont nous jouist-ons en ce moment, la fralcheur du théàlre a retenn bon nombre de ses JkièJes spectateurs, et aujourd'hui aura lieu. à une heure et demie, l'avant-dernière matinée de la saison.

Aujourd'hui au Châteiet, à une heure et demie, en matinée Cendrillon (tarif réduit).

La première de Paris-Sole!! avait attiré, hier soir, à la Bodinière de la tour Eiffel, nombreuse et élégante chambrée. Disons tout de suite que la revue de M. P.-L. Flers obtenu un succès complet qui présage pour le coquet théâtre de .Ni. Bodinier une longue série de brillante soirées. Bis, rappels, rien n'a manqué k la petite fête.

Particulièrement applaudies une désopilante parodie de la Princesse lointaine, dans laquelle Mlle Laporte et M. Roy se sont taillé un gros sueeès; la très jolie Mlle 8idley, m» brune commère à la voix fraîche qui détaille le couplel de fine et plaisante inanitm et la charmante Mlle Praville qui entre autres rôles personniiie un Trou Paschal fort agréable à regarder.

MM. Florent DesTOials, Roy, Weston et Barnier méritent leur part d'éloges pour l'entrain et l'originalité qu'ils apportant à ia composition de leura différents rôles.

Favorisée par le temps, l'ouverture dn Jardin de Paris a été particulièrement brillante. Tout ce que la capitate compte de jolies Parisiennes et de boulevardiers s'était donné rendez-vous aux Champs-Elysées. Cette soirée, pleine de gaieté et d'entrain, fait augurer mie série de brillantes fêtes.

Matinée aujourd'hui à deux heures.

TOUT VIEVT A POIAT

Aux petits des oiseaux Dieu donne la pâture Et sa bonté séteud sur toute la nature. Latemmeeut la peau douceet teint, Que Vaissier lui conserve avec le Congo fin. Georges Cerclel au Savonnier parisien.

«-«••' Au VfcoimoMB d« tA Srwk, aujourd'hui, grande journée de sport. C'est ce matin que doivent arriver les premiers coureurs (le la course Bordeaux-Paris (catégorie des amateurs. Le parcours se compiôte par deux tours de piste que les arrivants exécuteront après être entrés par le quartier des coureurs.

Entre temps, à partir de dix heures, belles courses de vitrsse, dont un handicap de 1.000 mètres, qui a réuni quarante-huit engagements (Bunker. Rollin. Mercier, etc.)

L'après-midi, arrivée du premier professionce), et partir de deux heures, courses de vitesse avec Banker, Fournier, Jacqueliii, ftoliin, etc. Handicap (44 engagements) et deux courses en ligne (f7 et 27 engagements).

Le Vélodrnme de fa Seine est situé rue de Cour- celles. Levallols. Tramway de la Madeleine, voitures de courses, train de Ctiehy-Levallois (gare Saint-Lazarel. Les moyena de transport sont des plua faciles.

Au yfcLonnoMF. DE 1/EftT, Banker courra aujourd'hui dans le handicap et la course en ligne. Fournier et Dumond doivent faire leurs débuts sur la piste de l'Eet.

Lundi, grandes courses à trois heures. Prix d'entrée: 1 franc aux tribunes, 50 centimes aux secondes.

Rappelons succinctement !es moyens de transChemia de fer de Ceinture (descendre !a Râpée-Bercy).

Bateaux-mouches (descendre au ponton des Magasins généraax.

Tramways: place de la RépuMkfoe-Charenton Louvre-Charenton B.istille-Oharenton. Voitures de coursee: à la Madeleine et i la place Cliehy. Départ à deux heures.

La course de 50 kilomètres annoncée se fera en ligne sur îs kilomètres seulement. Une course de consolation est ajoutée au programme. Nous RAPPELONS A H09 UJCTBURS que les championnats interscolaires de vélocipédle qui se disputent chaque année sous les auspiws de l'Union dee Skx-K'tés française» de sports athlétiques auront lieu dimanche 12 mai. a deux heures de l'après-midi, sur la piste du Stade français à Courbevoie.

UNION VÊLOcrpfeiacK Du Transe. Les cyclistes qui se rendent sur la route au-devant des coureurs de Bordeaux-Paris sont iaformés qu'ils trouveront, en cas d'accident, tous les secours nécessaires aux postes de socoars que l'Union Vélocipédique de France fait installer socs des tentes spécialement aména«>*«r 1° Au bas de la côte de Fausses-R«poees, en face la maison du garde;

2* Au passage à niveau qui se trouve sur la route de Montretant à Versailles, la hauteur

Cypriano, quoiqu'il ne vit pas absolument la corrélation.

Amalita ouvrait de grands yeua Alexandre fronçait un peu les sourcus.

Lut, était un peu plus an courant âa la vie Mais Eugénie arrangea très bien la chose, même pour lui.

Jadis, eUe était couturière, «n'est-ce pu» 1 comme sa sceur.

gnsembte elles travaillaient, ensemble elles allaient livrer lew besogne. Et le bon Diea savait que jamais elle n'aurait quitté le loçis, si leur patronne de la rue de la Paix ne lui avait demande.

N'est-oe pa», Léontine t

Léontine, ronge comme une pivoine, se gardabien de coutredire.

Et l'histoire se déroula avoc rtne clarté, une logique, av*c un n'est-ce pas ? toutes les deux ou trois phrases adressé tautôt à Natacha, tantM à Léontine, tantôt à Cy- priano, qui paraissait encore être celai qui ta comprenait le mieux.

Donc leur patronne, rcmamnatit qu'elle avait une assez jolie taille. Oh elle n en tlrait pas vanité! On est comme le bon Dieu vous a fait! Mais enfin, c'était cette taille et ses épaules la cause de sa séparation d'avec L4outine.

Comme couturière, elie n'était pM très adroite, gagnait à peine aea trois franca par jour; tandis que, comme « nrmwsipiin » Le mot de « mannequin » provoqua un fou rire, qui redoubla iorsque Eugénie raconta quelques essayages de robes, de ces ayant iustétne '»' L'w faites pour sa taille âae et ronde, soi séduisaient les acheteuses; et puis, qnând lesacheteuses vatttoJuuU– >jer à leur tour la robe était ou trop êtrofte ou trop grande. D éaonoee (""T"» auraient

du part d« S*toM3otd, an face ia maisua du En outre, lu cycliste trouveront loua les secours désirables au jx-ste de secours du Bois do Boulogne, placé dana la maison du garde, ail bout du pont de iuresnea.

La pose des plaques Indicatrices de l'Union vélocipédique de France dans le Bots de Boulogne eit aujourd'hui un fait accompli on y s procddé, dans la journée d'hier, sous la surveillanee de M. Favreau, membre de la Commislion de Tourisme.

Pexdaht le psu du reportage pour la eourse de Uoraeaux-P&ris, un de nos confrères, attaché à un journal spécial, a eu à parcourir Paris dans tous les «eus, d«puM dix heure du matin jusqu'à minuit. S'il n'avait pas eu uns Acatène-Métropota, qui lui permettait de franchir sans inconvénient les véritables lacs obtanus par l'arrosage, nous nous demandons comment il aurait fait pour mener bit» oatte tâche ingrate.

–*• DEPUIS çots woes AVONS Pimié quelques renseignements sur la fabrication des cycles Henri IV. entreprise avpe tant de succès par M- 0. Jacquot, à Troyes-baiote-SwIae, ptosim* de nos meurs nom ont écrit pour non» demander un catalogue de ces excellentes machines Comme M. Jaequot veut vendre aussi bon marché que possible ses produits vraiment recommar.dubles, il se dispense d'employer des mlsnnédwures et na pas de représentant h, Paris. Nous prions doae aoa lecteurs de lui éerire diraoiemeut.

• Le covnttrtt Sotkcx, de c -t qui a entrepris de faire te tour de Knuve sur une Acatène-Métropole, est parti hf«"r matin de Pa· ris. Il eet arrivé a Rouen à S heures, si r;< *>. m trompr! de route et avoir fait ki

trop, frais et dispos. Il est reparti «h i «heures en ('hanté de sa machine.

U.w nouvelle Qui swa eortaiiwmeat biea accueil!! noude industriel.

M. A: ]'un des gérants de la maison Le-- •̃ treres vient d'être nommé cltevalUir ii-d'Hi'rmcur. ce <jui LA matson dràxwt, m* Brnnel. k cotn. pris que le s toujours embarratJser.su i-jitwombrsnUs. le grand succès de 18SÛ.

Lu PNEU Palmcr démontable de roaw, 7, rue Bruuel, Paris.

BOmc AUX LETTRES

A. H.. Saint-Dents. 1. Prenez simplement t'huile de pied de mouton la plus ('purtV, vous la trouverai chez tous les épiciers. De Civrv est mort d'une maladie de puilnnc.

Prière d'adrester toutes les detnatuiu de renteignementi et le.t, communication» sportives notre Ire, Paris.

Fournir à bon marché da l'eau minérale arUfleielle do Vichy renfermant les éléments de l'eau des célèbres sources da l'Etat, tel est le but atteint par les paquets de SN Vichy-Etat. ou sel extrait à Vichy de l'eau des Ctiestiii», de la Graude-Grilla et de l'Hôpital. C'est dire qu'il Caui toujours exiger les mots Vioby-Etat sur les paquets, dont la Compaguic fermière envoie deux échantillons, à titre graripux. à toute p^rwiine qui lui en la demanda, 8, boulevard Moattuprtm; k Parts.

DÉPARTEMENTS

(,. JDI Nos CORH.ESPOHDAÎ1TS PARTICULlKnS)

Samedi Il mal

Veaoul. Vers neuf heures du matin, quatre bohémiennes à Héricourt; trouvant Mme K sont tombées sur elles à bras rai rnen¢aient le pillage du magasin, .j, ̃ Fuit (le police arriva aux cris de la victime les tziganes S'enfuirent du côté de leur campement on. l'ag-ent les hommes, les femmes, les enfanta

suri agent qui aurait infailliblement su, ™ni »ù sans 1 arrivée de plusieurs citoyens armés de fourches, de pelles et de bâtons deux d'entre eux ont été très grièvement mordus et blewés, en outre. la téte de coups de bâton. A la vue da la gendarmerie prévenus, les bohémiens détalèrent: des gendarmes se mirent en se/le et arrêtèrent, il quelque distance, une voiture et son contenu, qu'ils laissèrent sous lionne garde et s'élancèrent sur les traoes des autres vagabonda Les population» de la Haute-Saône s<; demandent si ont ou non on veut une bonne foia les débarrasser de ces hôtes dangereux.

Bourg* Les obsèques des vintlmft» de drame que le Petit Parisien a raconW

tuer ofij crîs «?;<wrécs ce malin on 'i ci

l'ho«pice, aux frai!! de la muni«ina!U,

allée porter iL la veuve Chantelat un prtiiV'tr secours. Une foule énorme n'A pu trouver ptace dans la chapelle; toute l'assistance sanglotait. La vue du cercueil du père entouré de ceux de ses quatre enfants, tendus de blanc, recouverts

de fleurs apportées par les am '!ne$ et malheureuses victimes, était Ii na.vrant. On ne flaurait dépeindre la ,r.™uon de

la pauvre mère, qui a accompagné jusqu'au et metière les défunts. La municipalité et le Conseil municipal suivaient la famille; l«a enfants des éeolee faisaient la haie la foule, sur tout le parcours, était d'au moins dix inillo personnes. Rouen. Ce matin on a retiré de la Seine la cadavre d'un caporal du 24' de ligne, le nommé lienoist, originaire de Dunkerque. qui était filsparu depuis huit joura une enquête a été ordonnée.

SUR a^EJ^

Samedi Il mat.

Tonton. D"inWrewante« manmiivrefl ont été exécutées dans l'après-midi d'hier sur .rade par tes canots de l'escadre de résff» < chaloupes à vapeur; celles-ci, muni, torpilles, placées a bahord et à tnbord iuant les ranots armés en guerre avec leurs cadres et équipages au complet, ie canon-revolver Hotcllkisa h. l'avant, ont évolué sur si(rnaux avec un rare ensemble cos exercices ouf été favorisés par un temps splendide.

«ox» Le torpilleur de hante mer le Chevalier a fait des essais; la vitesse obtenue a été de vingt maeada et demi pendant une durée de deux Lss • Eléphants Bébés qui devaient partir vendredi prochain pour Londres, ne quitteront le Jardin d'Acclimatation que lundi prnchain. Lee très intérewantes petites bâtes seront dona encore visible» dimanche toute la juurnéa, et, t partir de deux heures, ils exécuteront sur la grande petouae toua leurs exercices.

voulu tenir dans ses cinquante-deux centi~ mètres de taille; des jeunes filles, un peu avancées, laissées pour compte pour cause d'inautfisance de forrnes, s 'étonnaient de ce que « ça ne tint pas sur lea épaules ».

Et li ressortait de tous ces récits, que, quoiqu'elle en dit, bille Eugénie était joliment Qère de sa taille.

btais olta avait tant de bonne humour qu'on le lui pardonnait aisément.

Et chez les peintre»? interrogea tout & coup Cypriano, qui brûlait de savoir quet rapport existait entre la confection et la peinture.

Eh bien! fit Eugénie, pas du tout embarrassée, c'est très Rimple au fond il y a du peintres qui ne eavent commont faim pour avoir des femme» chic dans leurs tableaut. pour do« Bobo» du monde, par exemple. Alors il» viennent cbes les grands couturiers, choisissent un costume épatant et un mannequin, c'est-à-dire «a»e jolie parsonne qui s'adapte bien au costume, et on po«e pour les peintres au lieu de poser pour les belles madame».

Voilà qui était clair, « n'est-ce pae T » et qui sauvait la morale.

Et c'était justement cela ce qui donnait le plus d'occupation Eugénie, la tenait sans ce%se éloignée de sa soeur, parce que, ce n'était vraiment pas de chance; mais lat tous du côté de Montparnasse, rue Notre* Damo-deu-Chimps au derrière les lovalides.

Et c'est précisément on sortant de chez l'un d'eux qui ta faisait, aver cette tui!ette, pour le Champ-de-Mars, <f»'t>i!e avait rencoatré, devant la gare Montparnasse.

La pauvre Lénntine lui jetn un regard désespère Natacha elle-méroe frémissait. (A suwre.) PiK&BB Sais».


LES COURSES BOIS-DE -BOL'LOGÎWE

Aujourd'hui dimaruhe li mai

LA GRANDE POULE DES PRODUITS

Le dernier dimanche de la réunion du printemps il Longchamp, la journée la plus importante avant le Derhy, celle d'où doit ressortir le favori définitif du Prix du Jockey-Club.

Douze chevaux restent engagés; on peut éliminer Portugal, Mercœur, Balta, Pole-Star, Marraine et tlobette. Restent Omnium Il, Launay, Le Sagittaire, Balaamu, Chrome et Banque Banquo a gagné le Prix de Virotliry contre des adveruaires médiocre», c'est là une performance Insuffisante Chrome, le vainqueur du Prix de la Heine-Marguerite, a été battu de loin par Launay dans le 38' Biennal. Balsamo a çagné le Prix Reiset en bon eheval, mais sa préparation nous semble encore iucompUe, et les chevaux qu'il a battus ne valent ni Omnium II, ni Le Sagittaire, ni Launay.

Les meilleures performances entre ces trois chevaux appartiennent cette année à Omnium Il: le poulain de NI. Saint-Alary a gagné le Prix Lagrange, où il a battu Launay. Celui-ci a gigné la Poule d'e*j«i dus Poulains, battant Derviche M et Le Sagittaire,

Mais Omnium Il et Launay n'ont pas hrillamment battu l'un et l'autre le médiocre Dûmfront, qui est à peu près l'égal de Moulât, et celui-ci ¡¡'est qu'un bon cheval de prix à réclamer. Le Sagittaire a paru à deux ans Ie meilleur eheval de son année; il a gagné toutes les courses qu'il il. disputées. Cette année, il a gagné péniblement le Prix Greffulhe contre Kasbun, et a été battu dans la Poule d'Essai par Launay je ne compte pas Derviche III, qui a pris la seconde place que S. Loates.sur Le Sagittaire, lui a abandonnée.

Le Sagittaire, comme tous les chevaux deeurie Schickler, a été amené, les deux fois qu il a couru, dans un état de préparation très sommaire. Malgré les défectuosités de son devant, il donne, par l'harmonie rte ses lignes, 1 ensemble de ses proportions, la force de son arriéremain, l'impression d'un vrai cheval de Derby. Les victoires d'Omnium Il et de Launay ne me araissant pas plus concluantes que la défaite du Sagittaire, l'incline il croire que le ltls du Sancy '911 appellera demain de la défaite que lui a in-

RETOUR D'AGE

Le retour d'âge amène chez les femmes les accidents les plus variables; c'ust ainsi que Mme D. éprouvait depuis quelque temps des congestions quireffrayaiont beaucoup. Si face devenait rouge, surtout après les repas; il lui semblait que sa tête allait éclater. Souvent aussi elle avait des vertigea et était obligée de Me tenir aux meublos pour éviter une chute. Sa vue se troublait aussi quelquefois, comme si unnuaae passait devant ses yeux. Elle avait mnarqué que ses époques se dérangeaient et, fdimiH.' les femme» de sa famille ont cessé d'être- réglées avant quarante ans, elle était convaincue, disait-elle, que c'était le sang ves n'ayant pas produit d'amélioration, le médecin conseilla 1 usage de l'Elixir de Virginie. Au bout de 15 jours, disparition complète de tous les accidents. Deux autrea traitements de jours chacun ont été conseillés pour cu'iaoluler la guérison.

Mme S. 51 ans. Toujours bien reKiee, a cessé de voir il y a six mois. Depuis cette suppression, perte de l'appétit, digestions pénible*, renvois de gaz fétides après les repas, nausées et quelquefois vomissements glail'eux, Le médecin conne au mari de la malade qu'il il quelques raisons de craindre un cancer à l'estomac toutefois, comme il soupçonne qu'il s'agit d'un simple accident du retour d'âge, il prescrit l'Elixir de Virginie. La malade suit trois traitements de 18 jours, avec des intervalles de 8 jours. Guérison complète dés le second de ces traitements. I.Tlixir de Virginie pniérit toutes les mala-

hémorragies,

.•uugestions, dyspepsies, diarrhées chronimi>s, métriles," n»Wralgies sciatiques, etc. ;,e flacon, 4 fr. 50, franco. Moride, rue do ta Tavhwrie, Paris, linvoi gratuit de la brochure explicative.

REVOLUTION

N« i(H. Feuilleton du Petit Parisien GRAND ROMAN INÉDIT

QUATIUBMB PARTIS

XIII (suite)

A Yiroflay

Jamais encore il n'avait éprouvé de semblabks aupoishcs. Pourquoi donc venaient;llon le troubïiT aiijuurd'hui?

Soudain, tavec une terrifiante clarté, tous ;cs détails du crime jadis accompli à Nice, dans la villa des Rjses, se redressèrent devant lui.

Il revoyait, étendue en son lit, l'infortunée Carméla, il ontonda.it sa respiration égale, puis son cri de frayeur, presque aussitôt inUnonipii par le raie de la mort.

Il lui comblait sentir la eonvulsiv* étremte 1e la petite Yolamlç, cette fillette si fragile, si chctive, qu'on aurait crue prédestinée à une mort prématurée et qui cependant avait survécu aux effroyables catastrophes de son enfaïuv, avait triomphé des tribulations de sa iounosse, brave tous les pièges et qui

,Hait encore cette nuit '̃̃

:» invraisemblable

elle pas soûle, la fille aux pertes,

avec inve vieille femme, et certes, se disait Rat ml, ce ferait jouer de malheur si à nous trois nous n'en venons pas bout!

Et cncoro. sa mémoire évoqua la o du marquis de Kerma-

tant de Iiautaine indif-

iViviuT :v-.< la Cour d'assises. Oh! celui 'ins, était bien mort.

OBLIGATIONS DIVERSES OBLIGATIONS DIVERS •̃̃ ^iilES^S' il: i:: |, e iif! If SSssBïPi»:; s;: 23 Voitures Urbaines; 3. | s^delaFraie" '̃ ÎH- Bateaux-Parisiens. M5 p-anscaucaaiea *<>*̃–• «Il M 6^ 3 0/9 nôuveiù: "̃ *» » 47J » Télégraphe» •ou.-marliu 5 0/0- K* >m *»••. i ̃T:.v. &£ "^SfflS, m eu «^«.m.«» d«^ !f^: BlîM^tro" y>*p$?^w z niF* ipon6-. i ù!ii r-Si;ï;;B»pEif|RsiSi;:ÉÈtesKi: = Fsl=l-i' i^i- »* ̃̃; ̃“̃; "e: $*m.- vamp– m» m ^r>Zr= 2:: %̃̃ ïî^2s,-= »» --istm^ mens <«>̃) ,«. ^8» ..«T: gg!V -ISaSîS^ S:: » «i,w.r^« •̃. | jjj ̃̃ wî*" josw obUgattoos àomiuuales. S» W m W Nitrate fttflwajr» m aouv.l»by|»tne.i:ie.| ♦»* ̃̃̃̃̃E£~&m" z ty •̃ ,».̃ i3!

fligée Launay, et je le choisis comme le gagnant de la Grande Poule des Produits de 1895, Pour tes places, Omnium II et Launay sont tout indiqués. NOS PRONOSTICS

PRix DES Tertres. 4,W» fr., pour chevaux de 3 ans et au-dessus, 2,200 mètres. Carnaval, Tiophée.

Prix du Trocadébo. 6.000 fr., pour chevaux de 3 ans, mètres. Lancier, saint- Benoist. GnANDE POULE DES PRODUITS, 40.UU0 fr.. plus une poule de fr., pour chevaux de 3 ans, m. Le Sagittaire gagnant; Otmium Il et Launay placés.

Prix DE Necilly. fr., pour chevaux de 3 ans, mètres. Muguet, Fédor.

PRIX DU Lac Handicap. i5,000 fr., pour chevaux de 3 ans et au-dessus, mètres. Ecurie Rothschild, Satam6ô.

PRIx de Courbevoie. 5,000 fr., pour chevaux de 3 ans et au-dessus, 2,000 mètres. Maugiron, Marine.

KELILLY-MEVALLOI8

Résultats du samedi 1 f mai

Très bonne journée de trot il n'y a & signaler que le départ insuffisant donné dans le Prix Phaéton, où Odessa, l'excellente poutiche de MM. de Jourdan, Lallouet et Geslain avait à lutter contre le duo remarquable de l'écurie du Rosier et Vaulogé, Narquois et Nitouche, Ceux-ci rendaient 75 mètres à la pouliche, mais le départ a été donné alors que Narquois et Nitouche étaient en plein trot tandis que Odessa était au repos. La pouliche a perdu de ce fait les 75 mùtres qu'elle était censée recevoir. Narquois a pris immédiatement une bonne avance que la pouliche, qui s'est désunie à plusieurs, reprises, n'a pu rattraper. Nitouche a même pris la seconde place. Narquois a du reste admirablement couru, accomplissant les 3,200 mètres du parcours en 4W

Les autres courses ont été pour hialva, Oribase, Océan (de Margrin) et la prodigieuse Ergoline accomplissant les 4,200 mètres du prix de l'Gural en 4/5.

Prix des Ports. Au trot monté, fr., mètres. 1" Malva, 2ii; 2' Olivette, 5(i Ordonnance, 8/t.

Non placés: Odette, Odette, Yvette, Omelette, Osmonde, Ormonde.

Vitesses 5'21, 5'2'i 2/5.

TIRAGES PAR lN

GAGNANTS ACHAQUE TIRAGE. -GROS LOTS En envoyant francs on participe immédia- tement aux quatre tirages par an des obligations Ville de Paris 1971 qui sont vendues par abonnements et payables depuis 2 francs par semaine chez:\1. Franck, Il, rue des Tournelles, Paris. fondée en 1878.

grande usine, épouserait instruite, b. tlev., music., ayant dot, (les tt. B., poste restante, iL Paris. Choix 29

L. AUDBOURG & C" 4, RUE SA//trE-AMft£(kmm de l'Opéra) lA Maison t. AUDBOtJRO IQfJondè* n 1 878, se chnrge de l'AFFICHAGE de touts nature ainsi que de la DISTRIBUTION desIMPRIMES pour Paris, la Province et l'Etranger. Cette maison de l" ordre possède de nombreux emplacements pour la pose des Affiches en papier et sur toile elle a des correspondants dans toutes les communes de France.

Rns 3"-Ann« (Avenue de I-Opért) Parle.

DENTAIRE

Le nouveau Dentier PBOECÎ8u'stbuC^8ME^r«ati'Mt_iubtatrtii»iU.,ii.lW^ «empli! F-n __f»r 1» Hi_n», .m plu dam iml» data dite). ('̃"•«'•Afi.RW maux ïe«om«£ là I d7iUer7<Uf.cWm Mit réparé, i prix \miiiu. Extraction des Dent, Mu d«l«r, »«c «*U»r. Le rage do dents nie** de t&it4. (Pu pot» 2 fr.) -me "•«, mis UMIWW.IWW

Ils étaient maintenant arrivés devant la maison.

Donne le mastic murmura Martial. Hippolyte fouilla dans sa poche et, sans répondre, lui en remit le paquet.

Se dirigeant alors vers la fenêtre à droite do la porte d'entrée, Martial fit signe au Zoulou de soulever la jalousie. Puis, doucement, il plaqua une large couche de mastic contre un des carreaux.

Une fois cette opération préalable accomplie, il tiradesa poche un diamant de vitrier, et se mit à tracer sur la vitre un largo carré. Attirant alors le verre adhérant au mastic, il le déposa sans bruit sur le gazon. Glisse-toi par l'ouverture, commandat-il au Zoulou, et ouvre la fenètre.

Hippolyte obéit, et bientotles trois hommes étaient dans la maison.

D'un geste faubourien Martial fit craquer une allumette contre son pantalon et regarda autour de lui.

Sur une cheminée de la chambre, une bougie il l'alluma.

Ils se trouvaient dans une pièce servant do salle à manger.

La tablo du milieu était encore couverte de sa nappe et de quelques débris d'un diner. Vlan, fit le Zoulou, il reste du dessert. Nous n'avons pas dîné, si l'on s'offrait une goutte de vin?

Pour seule réponse Martial lui allongea une taloche.

Pendant ce temps, Villeray avait sans bruit ouvert une porte située à main gauche. Cette porte donnait sur la cage de l'escalier.

Il allongea la tête et regarda.

En bas tout était obscurité, tout était silence. tout semblait dormir.

Mais là-haat, sur le palier du premier

Prix Kalmia. Au trot monté, E,000 fr., ¡mètres, i" Oribase, 2/1 2* Orléans, 4/1; 3«OnNon placés: Obus, Oudinot, SainWean, Paoto. Vitesses 5'33 2I5,

PRIX Pbaêton. Au trot monté, fr., 3,200 mitres. 1" Narquoie, 2* Nitouche, 3/I Odessa,

Non placé: Napoléon.

Prix Petite Chaxce.– Au trot attelé, 3,000 fr., 3,200 mètres. 1" Océan, (Margrin); 2' Parblen, 3e Océan, 6/4.

Non places Paolo, Zélia, Oui Dà.

Vitesses 5'52 1/5,

PRIX DR l'Oural. Internaüonal, au trot monté, fr., l,200mètres. l"ErgoUne,i./«, à M. Olry \Guibout;; Médine II, lo/l (Git'éj; 31 Marin, 100/1 (Dijol).

Non placé Longchamp.

Vitesses 6'41,

RÉSULTATS DU

CHEVAUX 1 CHEVAUX Narquois P f0 50 Olivette. P 7 50 Il 50 if Orléans.P t6 P 5M Il P

COURSES _A.\GLA1SES

GREAT JUBILEE STAKES

i«« Victor Wild, 28 Grey Leg, 3' El Diablo. JARDIN ZOOLOGIQUE D'ACCLIMATATION Concert da dimanche 11 mai. à heures

Chef d'orchestre M. U Pister.

Mazeppa. G. Mathias. largo. Hrendel. Concerto ,ÙÙU. Widor. Scènes alsaciennes, Massenet Fantaisie hongroise, Liszt. Sérénade, wi.M. Widor. Marche nuptiale, Rublnstein. Grand orgue: CavaiUe-CoU

MARCHE AUX CHEVAUX DU MAI

Gros trait hors «l'âge. Reforme. S50 W> Trait léger en Age. 500 Anes. 25 SeUe et cabriolet. 400 Voitures. 25 tf Têtes amenée» î70 I Vendues t

GUERISON SANS FRAIS RIVIÈRE, de de au envoie, contre un timbre de 15 cent., = méthode, peur sang vicit glanda, etc. toux. maux faiblesse, ANEMIE. de Achat d'usufruits et de NUES PROPRIÉTÉS franc. et ,ou prêts) aux si on JEAN KART, fraie en gare de c. Un litre gare 60 8.

F" et ORATISf BRACELET k BESANÇON (Doom).

dont les Montre» itonvello» sont garanties malnrc eucrassement et fractures quelcomiues,

rUW: w Baril Kawat *t9ut AcmtiiC» »'o»» «arkiob».

La seule an momie ne contenant aucun principe torque ni caustique, guérissant réeU>-mnnt en k 6 jours.

étage, une porte était entrebâillée et laissait filtrer au dehors une lueur, une faible clarté. Ce devait être la. C'était là!

Eteignez, murmura-t-il.

Et Martial aussitôt souffla la bougie. Et maintenant, poursuivit Villeray toujours à voix basse, déchaussez-vous. Et lui-méme enleva ses bottes.

Doucement alors il ouvrit la porte de la salle à manger.

Tous trois se glissèrent dans le vestibule. Sans prononcer une parole, Raoul, saisissant le bras de Martial, lui désigna le point lumineux sur le premier étage.

Compris, lm souffla Martial à l'oreille. Ils commencèrent à gravir les marches de l'escalier.

Villeray allait le premier.

Ils avançaient très, très lentement. Parfois, sous leurs pas, le bois des marches craquait tout aussitôt, ils s'arrêtaient et laissaient s'écouler de longues minutes. Mais rien ne bougeait là-haut.

Evidemment on ne les avait pas entendus. Vingt marches, quinze, dix. deux marches encore!

D'un bond Villeray s'élança sur le palier d'une brusque poussée il fit tourner la port* entr'ouverte et entra.

Les deux autres l'avaient suivi.

C'était une modeste chambre de maison d< campagne aux meubles rustiques. Une voilleuse brûlait sur la cheminée, ni répandant qu'une demi et vacillante clarté. Au fond de la chambre un lit à baldaquin à rideaux de cretonne.

Ces rideaux étaient rabattus.

De sa manche Villeray tira an largo cou teau qu'il y avait glissé tout ouvert. Et soudain d'uu élan il se rua sur la cou chette.

BULLETIN COMMERCIAL Partaei.12M.lesl59k.brut «tél. le» kilos 1 h Sh.1/» h. ïh.t/

Courant ̃ 43 Courant t9 Juin juin 85 f9 80 JutUetAoût '44, Juillet Août S0 ScictM. les kilos 4t «toM. 1m kilo* 4 derniers J 12 12 derniers J5 55 ̃•U. «. «M». le. t00kil. 1 lbl/* ih. 100 kilos

Juin Courant. 48 ft 7S JuitletAOÜt Juin. 48 15 li 4 derniers 49 25 Juillet Août 49 50 23 1 h. ih.i/i at »• lu 100 kll.

Juin S2 M 32 50 Courant. U Juillet Août K 75 32 7S Juin t8 75 28 87 4 derniers Juillet Août ̃ d'Octobre

Sucres raffinés, de 97 50 a 98 les kilos. Farinu de boulangerie. On cote: Marque de Corbeil, 41 fr.; autres marques, de 43 a 48 fr. le gros sac.

LE HAVRE. 11 MAI (DEPECHES)

COTONS LAINES CAFES

tresordinair* Buen"-Ayr" Santos

Louisiane en auint {les 50 kilos)

"OÛTèrT' ciùturè OuT'^cloT' OÛT'^uTôT' Mai 40 12 loS ̃ 108 93 25 Juin 40 25 ./̃ 108 50 Juillet.. 40 50 .1 40 50 93 50 93 2s Août. W .1. 109 50 50 93 50 93 Septemb. il •/ 41 /• 93 75 93 Octobre.. 41 25 41 25 110 50 M 92 75 2s Novemb. 41 .1. Janvier 42 42 .• 112 il% ̃̃ 91 90 75 Février: A.TTU

IVII nous[ et ces, TRAITEMENT SPÉCIAL sanctionné par de Demandez brochure

Im-it mrnnii p. la aura* rtpvs du rhumes, maux (te gorge, grippe et douleurs. 1 lr. 50 dm la pbara«au. rHlJI IC T H|)||l> «tanroy« uhatis a franco.

A LA TOUR EIFFEL Chaînes »rgl, 2 tr. 50. Remontoirs or. irp»l, Mtïi, 4 à k000 fr. garantis 2125 in. 22 MONTRE argent, à cylin dre, to rubis, garantie quatre ans- Fabricant d'Horlogerie

Ex-prdsidenf de ,la societé des Horlogtrt (B, Ut BatUHl, à Besançon (M*) Envoi gratis et i° CATALOGUE et DESSINS

MONTRE NICKEL, 4 fr.j Aoler, 7 fr.; Argent, II fr. 1

ru* d'Eopbiea.

Brusquement il recula. 1 Les rideaux venaient de s'ontr'ouvrir et i quelque chose d'effrayant venait de se dres- t ser devant lui. C'était un homme de taille colossale, un nègre de gigantesque stature, tout habillé ( de rouge, un yatagan à la main, et qui le regardait en riant.

Qu'était cela?

Martial et Hippolyte tournèrent sur leurs 1 talons et, regagnant la porte, se mirent à dégringoler l'escalier.

Terrifié, Villeray voulut en faire de méme; déjà il s'élançait vers la sortie, quand soudam il trébucha, et s'effondra sur le parquet. La main du nègre venait de s'abattre sur son épaule et de le jeter par terre. En même temps le colosse, lui tordant le poignet, lui arrachait son arme et lui posait un genou sur la poitrine.

Toi, canaille, toi mourir, disait-il: Et au-dessus de la tête de Villeray, il brandissait son yatagan,

Il allait frapper.

Tout à coup une porte s'ouvrit et un second personnage, une prétro celui-là, un religieux tout habillé de blanc, entra. Pas de sang répandu, Mahmoud, commanda le nouveau venu maintiens le prisonnier, ne le frappe pas.

Derrière le prêtre venait un jeune homme tenant un flambeau à la main.

Et Raoul de Villeray regardait ce troisième personnage tout effaré.

Raymond de Mirecourt.

Mais les yeux du criminel se détournèrent du visage de Mirecourt pour se fixer, hagards, sur l'homme à la robe blanche. Oui, oui, il le reconnaissait.

Il reconnaissait le moine, le père Vincent de la Miséricorde, dont il avait entendu la

FOURRAGES

Paris-La Chapelle, il mai. Marche ordinaire et marnes prix.

M 30 Foin. 40 Luzerne Le tout rendu dam Paria. au domicile de et droits d'entrée compris par 1M bottes de 5 kilos, "voir 6 fr. pour foin et fourrages secs, fr. 40 pour pailte. Fourrages eu On cote sur wagoo les 520 kilos

Paille d'avoine. 17 Paille de seigle. 22 Foin 35 Luzerne 32 34 On Cote sur wa.gon les kilos

Foin de choix.

Foin première 6 Pour les marchandises en gare, les frais de déchargement, d'octroi et de camionnage sont la charge de l'acheteur.

LA VIE POPULAIRE parait le mercredi et le chaque numéro, comprenant 45 colonnes de texte compact, est vendu, aveo une superbe gravure. 15 centimes

SPECTACLES DU 12 MAI

THEATRES

h >/•. O»«r*. Relâche..Lundi, Tannhauser.) 7 h Opéra-comique. Mifc-non.

8 h -i-. T*Fr»Bç«ls. L Aventurière.

8 h. O**»». Pour la Couronne.

8 h. 1,2. Gymnase. La Princesse de Bagdad. 8 h. 1/2. ïaoïleillle. Monsieur le Directeur. S h- »il., C**ielet. Cendrillon.

8 h. Port le Collier dela Reine 8 h. il', Palai«-n«yal. Le Paradis

8 h. Th. de la «ail*. Le Grand Mogol. 8 h. Il!, »arl*ié*. Les Pantins de Madame. 8 h. 114. Poiles-Dramatique*. L'Oncle Célestin. 8 h. 114. Tb. des Nouveautés. Hdtel du LibreEchange.

> h. •/•. BenaUsance. Clôture annuelle. 9 h •/>. ̃oafTe>-Paii*lea«. La Dot de Brigitte. 8 h. 314. menus-Plaisirs. -Les Erreurs de Colardet.8 h. ajnfelca. La Femllte Martial.

8 h. CImoj. La Marraine de Charley.

UNE CARTE DEJADAGASG.4R Dans quelques jours, le corps expéditionnaire sera au complet à Madagascar et lcs opérations militaires commenceront.

On nous a demandé à ce propos de publier une carte le la région où nos soldats vont combattre, afin de pouvoir suivre leur marche d'après les dépêches que nous recevons de notre correspondant.

Nous informons nos lecteurs qu'ils trouveront cette carte dans le numéro de cette semaine du SUPPLÉIEZ ILLUSTRÉ ia PETIT PiRISlEH qui est mis en vente, au prix habituel de Cinq centimes le numéro.

Faite d'après les documents les pins sérieux, la carte de Madagascar occupe une double page de notre SUPPLÉMENT et offre en son entier le champ d'opérations que va parcourir le corps expéditionnaire depuis Majunga jusqu Tananarive et Tamatave.

Elle est accompagnée de plans spéciaux donnant 1* l'ile de Madagascar dans son ensemble; 2" toute la colonie de Diego-Suarez; 3° l'itinéraire suivi par les navires allant de France à MadaNous invitons donc tous nos lecteurs à acheter le numéro paru hier du

Supplément Illustré du « Petit Parisien et à conserver la carte qu'il contient pour pouvoir ta consulter à mesure que les événements se produiront.

Voir rlans le même numéro du SUPPLÉMENT du PETIT PARISIEN plusieurs gravures représentant

LA CATASTROPHE DE BOUZEY Voici la liste de ces gravures, dont la plupart ont été faites d'après des photographies la Rupture de la digue du réservoir de llouzey; le l'assane du torrent duns un village; la Gare de Darnieulles le Moulin de Nomexy; une Vue de la digue après la catastrophe.

parole à l'inauguration du refuge Kermariou, celui qui dédaigneusement avait refusé son aumône ostentatoire, son billet de mille francs.

Et maintenant, calme, impassible, les bras croisés, le front haut, lu religieux le regardait.

Et comme fasciné hypnotisé par ce regard, Villeray allongeait la tête et, la pupille dilatée, la lèvre écumante, regardait à son tour. Raoul de Villeray, dit à voix lente et solennelle le père Vincent de la Miséricorde, me reconnaissez-vous ?

Chacun de ces mots, tombant dans le silence de la nuit, sembla augmenter l'épouvante du misérable.

Raoul de Villeray, répéta le père Vincent, me reconnaissez-vous ?

Non, non, balbutia l'autre, je ne. Mais soudain, poussaut une clameur d'épouvante

Monsieur de Kermariou cria-t-il. Oui, Kermariou, répondit alors le prêtre en se penchant sur lui, oui, c'est Kermariou l'homme dont vous avez souillé le foyer, assassiné la femme et l'enfant, brisé l'existence et déshonoré le nom Ah vous espériez, monsieur, qu'il n'était point au ciel de Dieu vengeur et qu'impunément le Justicier vous laisserait commettre forfait sur forfait! Non, non. Il est patient parce qu'il est éternel, et son châtiment chemine à pas lents, mais à pas sûrs. Yolande est sortie du tombeau et voilà que son père émergeait de l'Océan, sauvé par la tempête elle-même; il se dresse devant vous pour vous confondre. Malheur donc à vous, monsieur!

Alors le misérable, pâle, haletant, frappé d'une abjecte terreur, hurla un soûl mort. Grâce

M. de Kermariou eut sur la lèvre un énig-

8 b. Tk. ae la l*pa»ll«««.- Claude Gueu\. mari.

b. M|u« L'AU de Paria.

h •/•- N»siiaaptpe. Honneur pour HomMOR, h- •/•̃ Crevette, Robert Macaire.

h, •/•. Mnaipamaite. Madame Saiu>-ûin«. t b. •/•• ««*«lio*. Léonard.

DIVERS

rall«t-B«rterc. La comtesse de X et ses llOOf. –• Otéro. Misa Mabel Love Grandes luttes lntw nntlnnnlns Uaun.ws jeudis, dimanches et fêta*. h. l.'î. La neine de Bercy* bouffonnerie nautique. Mercredis, jeudis, dimaaches et fêtes, matinées à 1 h.

kldaraéa. tenue Kxprttt- L'Or fit romaine. K d'Alencon, Leriohe, Duclerc, Stdly, Sulbaa, Libcrt. Maure!, Plébin».

Tfetatrr lyrtaiie Ie u «alerte Vtrlana*. Tous \M mardis, Jeudis et samedis, r«prtssntaUoa* duoieas opéras comiques.

OijMpla n h. lit, Troupe russe Iwanoff. La Financée de cire, lA Couchtr de la Variée. Jeudis, dim. et fèves, matinées réservées aux famille*. Trtanon. -8 b. 1/t. Tout l«s soirs, spectaoia varie.

Cirque a»K(é. 8 h. tft. Les Chevaux dHenog. Tkeaire i»«ia. W. w d. Capuoinoa T» r soirs, aura» tions féeriques Les Lyres lioliennule Domain* du merveilleu-r. Les jeudis, dimaacb. et fetea, matfaie*. Tous les soirs a 8 h. «pect.-concert, baL Les mardis, mercredis, vendredis et samedis, fête de nuit Le Cornette, opérette.

Kiporltlon hl»loii<|ae et militaire de la Mrslaltaa et Il.. rKinpIre. TS, avenue des Champs-Elysées, et M>. rue <1.' Pontlùeu. Ouvert*1 tous les jours de heures du matin 6 heures du soir.

Jardin xaaloci«.»c d'^cellmatailon an Boit et traînent. Ouvert tous les jours. Concert tous les dimanches.

Twr Bitfei. Ouverte de h. du matln à la aoM f étage: brasserie. Bars à tous les étage*. Départs et Arrivées des Paquebots Canarias (C. R.) est parti de Sue* pour Mailing* le».

rill4>-de-PenMmbuco (C. R ) est parUe do Pauillao le 10.

Le journal ne répond i«i« des manuscrit» qui Bt sont adresses.

Ces manuscrits ne sont pas rendus.

Le garant BoCQDaT.

Chemins de Fer

Chemin et, fer de Paris i Lyon et à la Mikllterranta. A l'occasiou de la fête Ae l'Ascension, le» r>iu>t« d'aller et retour dolivré» du 21 au mai seront tous valable* jusqn'Hiiv cl^rtvi^rs trains <lo journée du mai. Les Lui!. ̃ n-tnur de ou pour Paris, Lyon et Mai- ̃•<" -vi-mut leur durée normale de validité i^ sera supérieure il celle lixée ci-dessus.

~~<-« A l'occasion de la fête de la r ;> le» billets d'aller et. rolour délivrés rlu lS9ft s<>rout tous valables jusqu'aux .lrrni' i,' la journée du 6 juin. Les blfteu d'aller et .» tour ,le ou pour Paris. Lyon et Marseille, conserveront leur durdv normale do validité lorsqu'elle sera supérieure colle lixee ci rtuasua.

~wv Ex n Dauphiné. Ijï Compagnie p.-L.-M iir aux familUs 'lui désirert se rendn uiiihine, vers 1p<ju< les voyageurs -r >!̃ riu- en plus non i ̃ i haquo res iiiiienure» iim-s ou facultatifs |,i u. liant de visiter, à prix réduits, les parties 1.» j.lus inUTes1 ¡¡antes de cette admirable région la Grande Chartreuse, les gorges de la Bourne. les Grands Goulets, les massifs dAUevard et des S<*i'i t-aux la route de llrianoon. les massif» du Helvcux etc. Ci dessou» deux exemples de ces voy;i>tei.. 'lui la nomenclaturc complète, avec les alitions, (lKur« dans le livret-guide de la I'. t. M, qui est mls en vente au prix de tu ms les nrlncipalea gares de son réseau 56 eentimea en timbres poste rvtce de ris. Premier '• "• (îfenoble, (ion,- nery, Aiguebelle. Un. uiret. La Grave, BourK-d Pont-de-Claix, Gr*n. ours Prix des billets 1 n i- .;lii»*e, EO fr.; 3' classe. 27 fr. D>-i. mple Voyage facultatif, Par!«. nijon. s r«- AmMrieu, Culor, (îenéve. <̃̃•̃ Molr&ns, Lyon. Saint (Ai Nevçr», Muret. j»arl8. in- iix d»;s bll^t»: l"classe, ioi'lr.10,2' cias-' ^.Mi. iu, classe, «Ofr.ift. •*»«• Doute jour» ans Pv.-èmVs. excursion du I*. au 28 mal blllec Visite, dé Sauveur, ii' Ciruin- ,i, (^.Lourde». Pau Ba* it/ Art^iclion. Bordeaux, Dttivurt de Pari'»- r i,ans) le mai, retour Part» («ai-ed'O. niai. Prix de l'excurmion complète t- <:ia*»«, m> fr.; il' cluse, 2s6 fr. Le nombre des places est limite.

matique et dédaigneux sourire.

Grâce, répéta-t-il, avez-vous fait grâce vous-même à celui que vous avez voulu enEt tout en prononçant ces quelques mots une horrible tentation assaillait le prêtre. Il était homme, après tout, et il tenait en son pouvoir l'infame qui avait fait le malheur, la honte, la désolation de sa vie. L'ancien officier de marine un moment le réveilla en M. de Kermariou.

Donne, dit il il Mahmoud.

Et il lui arracha son arme. Il allait frapper. Mais presque aussitôt ses doigts s'ouvrirent et il laissa tomber le couteau.

Le prêtre avait triomplut de l'homrne!

Il y eut un long, très long moment de silence.

Raoul de VHIeray, dit enfin M. de Kermarion à son ennemi toujours gisant à terre, sur la tablequc voici se trouve Un papier que vous allez signer. Il contient l'aveu complet du double crime que vous avez commis le 15 février 1875, à dans la villa des Roses. Cette pièce doit ann'iier la révision du procès Kermarion et la rétiabilitation du nom que porte ma flll«.

Vous allez signer en présence de ces témoins

Grâce répéta le misérable Raoul, je

Alors, d'un gc i .hmoud, M. de Kfrmariou "aitlu ViUm-HV ̃< ̃ relever et

du doigt lui désigna la table ou h<i trouvait l'acte qu'il devait signer.

Blème comme un mort, Raoul alla s'asseoir à la table.

Avant de signer, lisez d'abord à haut. voix, enjoignait M. de Kermariou.

Raoul obéit.

(A tmore.) Robbht Smwvilie.