Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 2 à 2 sur 4

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1892-08-09

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 126844

Description : 09 août 1892

Description : 1892/08/09 (Numéro 5765).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k516445d

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 07/02/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 100%.


ves offensives de la flottille cependant, deux cuirassés doivent être considérés comme ayant été torpillés. Le torpilleur no 140 a élé mis hors de combat.

Aujourd'hui, l'escadre d'évolutions commence les exercice* de communications entre ses diri- eions et la côte.

Lescadre de l'amiral Vignes a mouillé aux Salins d'Hyères.

Les torpilleurs déploient toujours la plus grande activité pour la réussite de leurs opéraCherbourg, 8 août.

L'escadre a été aperçue à l'est de la digue, à six heures du matin.

Elle a rétrogradé et bombardé, à trois heures de l'après-midi, l'île Tatihout et le fort de la Hougue.

Une division fait route vers le nord et l'autre vers le sud.

ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES SCRUTIN DE BALLOTTAGE

Le scrutin de ballottage pour les élections aux Conseils généraux a confirmé, en l'accen- tuant, la victoire des républicains.

Le nombre des assemblées départementales où les adversaires de nos institutions gardent encore la majorité, est devenu infime. Les idées démocratiques ont conquis des départements tels que le Gers et l'Indre, où la réaction se considérait comme dans une forteresse imprenable.

Des hommes en possession presque héréditaire d'un siège au Conseil général n'ont même pas osé affronter la lutte finale et se sont désistés, au second tour, à l'exemple du baron Eschas riaux, dont l'influence locale était jadis prépondérante sur les bords de la Charente.

Partout, au Nord comme au Midi, à l'Est comme à l'Ouest, le peuple a confié la gestion de ses intérêts à ceux qui tenaient en main le drapeau de la République, désormais incontestée.

C'est le cas où jamais de rappeler un mot célèbre dit au lendemain de nos désastres « L'avenir est aux plus sages ».

Ces sages ont été les républicains, qui ont pansé les plaies de la patrie, pendant que les monarchistes se livraient à toutes les intrigues de l'ambition

Ils récoltent aujourd'hui le fruit de vingt années de travail patient et acharné. La France confiante en eux les choisit à chaque scrutin; et la République n'a plus d'obstacles devant elle pour poursuivre son œuvre de renaissance nationale, de progrès démocratique et de relèvement de la grandeur fran- çaise.

SÉNATEURS HÉPliDMCAl^S ÉLUS

M.\l. Cordier et Marcou.

DÉPUTÉS RÉPUBLICAINS ÉLUS

MM. Rathier, Saint-Martin et Delpech.

DÉPUTÉS CONSERVATEURS ÉLUS

MM. le baron Piérard, de La BassetiSre et Vilfeu.

M. le baron Eschasseriaux, député conserva. teur a échoué.

M. Wilson est élu dans le canton de Montrésor.

Au scrutin de dimanche, les républicains ont obtenu la majorité daas 103 cantons et les conservateurs dans 16..

Les républicains gagnent 26 sièges et les conservateurs 4.

Le nombre des sièges gagnés par les r'publicains aux deux tours de scrutin s'élève à 195. Avant le renouvellement des 31 juillet et 7 août, les conservateurs possédaient la majorité dans 12 Conseils généraux. Après les deux tours de scrutin, la majorité se trouve déplacée en faveur des républicains dans les départements suivants Sajthe, Charente, Eure, Gers, Hle-et-Vilaîne et ladre.

Les sièges gagnés par les républicains se répartissent ainsi

Aveyron 1, canton de Villeneuve.

Charente 1, canton de Blanaac.

Charente-Inférieure 1, canton de Saintes sud. Gers 2, canton de Mauvozin et Montesquiou. Gironde 1, canton de Saint-Savin.

Indre 1. canton deTouzet.

Indre-et-Loire 1, canton de Montrésor. Loire 1, canton de Perreux.

Haute-Marne 2, cantons de Bourmont et de Neuilly-l'Evêque.

Nièvre 1, canton de Tannay.

Rhône 1, canton de Lamure.

Haute-Saône 1, canton de Vesoul.

Saône-et-Loire 2, cantons de Saint-Martin-enBresse et de Monteenis.

Var 1, canton de Tavernes,

Les sièges gagnés par les. conservateurs sont les suivants:

Corse 2, cantons de Zivaoo et do Rogliano. Manche 1, eanton de Cou lances

Saône-et-Loire 1, eanto» de Conches-les-Miaes. Haute-Savoie 1, canton de Thorens.

AU S^NÉQ-AlLi

Saint-Louis, 8 août.

f.e colonai Hun» bert, anrès s'être arrêté à Saint-Louis, est 'parti hier pour Dakar où U s'embarquera à t,ord de l'Equateur.

Le colonel Hu^mbert a été atteint à Podor, pendant la quarantaine, d'une tièvre bilieuse hématurique qui l<k un peu éprouvé.

Une trentaine de spahis soudanais, venant du Haut-Pleuvr. se rendent à Dakar où ils s'embarqueront st\r le Mythn qui les transportera dans le golfe dt. Bénin,

L'Equateur ramènera en France l'administrateur Mtftieup qui. pendant la durée de la quarantaine (?.e Pador, s'est imposé un travail excessif.

Si elle croit que c'est ce cadeau-ià qui m'empéchera de parler quand l'occasion s'en présentera!

Et Mlle Félicie envoya à son épingle, qu'elle trouva d'abord assez Jolie, une grimace dédaigneuse.

Vers quatre heures de l'après-midi, un télégramme arriva au nom de la femme de chamIl ne contenait que ces mots

« Amenez malles, villa Rose, avenue de Saint-Mandé, i

Peste! grommela-t-elle, ce n'est pas Ici. Elle sortit immédiatement pour se mettre en quête d'un fiacre à galerie, qu'elle ne trouva pas sans difficulté.

La course était énorme, et malgré des promesses de pourboire, les cochers se faisaient tirer l'oreille.

La soubrette ne rentra pas avenue des Champs-Elysées, avant sept-heures du soir. Elle devait quitter, pour se chercher une autre place, l'hôtel de Morellas le lendemain. Comme elle s'adressait à la femme de charge pour avoir son compte, celle-ci lui dit de passer chez monsieur le baron, qui voulait la payer lui-même.

Assez surprise, Félicie fit demander audience à monsieur le baron.

Celui-ci la reçut dans le fumoir, un londrès à la bouche, à demi étendu sur un divan, les jambes croisées.

Eh bien, ma petite, combien vous doit-on

-Une quinzaine de mon mois, monsieur. Autrement dit votre mois entier. il était de ?.

Quatre-vingt-dix francs.

NI.. Moiteur a besoin de beaucoup de repos et de Les Maures ont encore attaqué un chaland en- tre Podor et Salde, ainsi que quelques villages de la rive gauche. L'aviso Salamandre qui avait été envoyé à Podor pour y prendre le colonel Hunibert. va remonter la neuve pour croiser dans ces parages.

AU MAROC

Marseille, 8 août

Une correspondance particulière de Tanger dit que les derniers incidents qui viennent de se produire ont soulevé au Maroc une émotion extraordinaire.

Les nouvelles, grossies et altérées, sont parvenues avec une merveilleuse rapidité jusque dans les endroits les plus reculés.

Elles ont pris dans le pays le caractère d'une déclaration de guerre de l'Angleterre au Sultan. La légende veut que les Anglais ne respectent pas comme les Français la religion musulmane et imposent le christianisme il. tous les peuples. Aussi, les tribus ont été prises d'un sentiment de patriotisme inusité.

Elles ont envoyë à Fez des délégations et des cadeaux et ont prêté serment de lidélité inébranlable au Sultan.

Ce mouvement s'accentuera à mesure que les nouvelles pénétreront dans le désert.

On annonce la prochaine arrivée d'un saint personnage de la tribu des Snoussistes, qui a suspendu sa tournée religieuse dans les oasis pour venir à Fez.

On dit que quelques Algériens dissidents ont pris part à la révolte des Angheras. Ceux-ci possédaient quelques armes françaises. La cour chérifienne a appris que ces armes n'avaient pas été livrées par des Français, mais bien par des négociants anglais.

De Tanger au Times Londres, 8 août Une rencontre a eu lieu, hier, entre les Angheras et les troupes du Sultan. Environ i500 hommes de ces dernières, avec deux pièces de campagne et 500 hommes dv tribus soumises, ont essayé à deux heures et demie, de prendre les montagnes des Angheras.

Ils ont été repoussés et ont dû battre en retraite jusqu'à environ deux milles de Tanger. A cinq heures, la cavalerie a tenté la même opération, mais avec aussi peu de succès. A six heures tout le contingent est rentré au camp comptant 15 morts et 35 blessës.

Les soldats du Sultan ont fait six prisonniers; ils ont tranché la tête de trois d'entre eux. On attend chaque instant des renforts. Les Européens commencent à être très inquiets.

Dépêches de l'Etranger La retraite de M. de Caprivi

Berlin, 8 août.

Le Kleine Journal enregistre sous toutes réservea la bruit qu'à la suite des attaques de M. de Bismark, M. de Caprivi serait décidé à donner sa démission. Il serait remplacé par la comte Hatzfeld, ambassadeur d'Allemagne à Londres. Voyage de M. de Blamark

Berlin, 8 août.

Une foule qui peut être évaluée quatre mille personnes est venue saluer le prince de Bismark a son arrivée à Kolberg, petite ville poméranienne située sur le trajet de Berlin à VarziH. M. de Bismark n'a pu prononcer une seule parole, tant les acclamations étaient bruyantes et continues.

Une Révolutton en Bolivie

Washington, 8 août.

Le Ministère d'Etat a reçu l'avis qu'une nouvelle révolution vient d'éclater en Bolivie. De nombreux personnages et plusieurs membres du Conxrrts ont été conduits à la frontière. La loi martiale a été proclamée.

ÉCHOS ET NOUVELLES NI. Carnot a reçu hier matin à Fontainebleau le colonel Decharme, commandant du 22a régiment d'artillerie, arrivé la veille de Versailles pour faire ses écoles à feu au polygone da Fontainebleau.

Les obsèques du général de division de La Jallle ont eu lieu, hier matin, en l'église SainteClotilde.

Le Ministre de la guerre était représenté par M. le capitaine Vittu de Kerraoul, le Ministre de la Marine par le capitaine de vaisseau Courréjols et le gouverneur de Paris par le commandant Courbebalsse.

Le deuil était conduit par les frères du défunt; MM. le vice-amiral Duperré, les généraux de Novion, üaillot et Voisin, tenaient les cordons du poële Après la cérémonie religieuse, les troupes ont défilé devaut le cercueil. Le corps a été ensuite déposa dans les caveaux de l'église en attendant son transfert à Nantes où, comme nous l'avons dit, diot avoir lieu l'inhumation. o

Au moment où l'on célèbre la mémoire de Lavayssière, le ltéros de Sidi-Brahim. il n'est que juste d'appeler l'attention sur un de ses compagnons d'armes encore vivant, M. Tressy-Geret qui fut décoré de la Légion-d'Honneur en même temps que Lavayssiére.

M. Tressy-Geret est retiré à Chilleurs-auxBois, arrondissement de Pithiviers.

Il faisait partie de la poignée de braves qui tinrent pendant trois jours dans le marabout de Sidi-Brahim etquis'élancérent ensuite baionnetto en avant, sous la conduite de Lavayssière. au milieu de la nuée d'Arabes qui les enserraient de toutes parts. Il prit part ensuite avec son bataillon, le 8e chasseurs d'Orléans, à la campagne du Maroc, où il se signala encore à la bataille deHsly.

Malgré ses solxante-quin2e ans. il jouit d'une santé robuste et passe, sa verte vieillesse jouissant de la considération de tous ceux qui l'entourent.

li ne serait que juste que M. Tressy-Geret ne fut pas oublié lors des fêtes que l'on prépare en l'honneur de Lavayssière.

Nous espérons bien que ce modeste héros sera

Voilà.

M. de Morellas tira de son gousset plusieurs pièces d'or, se leva, et les tendit à Félicie.

Comme celle-ci remerciait, il l'interrompit. Dites-moi donc. où s'est rendue en sortant d'ici Mlle de Livy ?

La soubrette ne resta pas longtemps déconcertée.

Ça, monsieur, je ne peux pas vous l'apprendre.

Pourquoi't

J'ai promis à ma maîtresse de garder le secret.

M. le baron haussa les épaules.

Combien vous a-t-elle donné pour acheter votre silence

Félicie répondit, d'un grand air,digne, offensé

Elle ne m'a rien donné. je ne suis pas une de ces filles.

M. de Morellas l'interrompit pour la se- conde fois.

Tenez. ceci si vous me dites immédiatement son adresse.

Il avait encore glissé la main, dans la poche de son gilet, et en tirait un billet de banque, qu'il éleva entre ses doigts.

Cent francs!

Les yeux de Félicie, petits, vifs, papillotèrent.

Est-ce dit? fit-il feignant de remettre le billet à sa place.

Elle poussa un gros soupir.

C est très mal ce que je vais faire. C'est très bien, au contraire: Mlle de Livy, beaucoup trop fière, me met dans l'imDûssibilHé de lui rendre service au cas où

invité officielleméat à occuper à ces fêtes la place d'honneur A laquelle il a droit.

o–

Les obsèques de M. Adrien Decourcelle, auteirr dramatiqae, lecteur-examinateur à la CooitdieFrançaise, chevalier de la Légion-d'Honneur, auront lieu aujourd'hui à quatre heures très précises, au cimetière du Père-La.chaise.

Notablement augmentée la liste des baigneurs de Vichy et principalement de noms les plus selects appartenant au monde du sport. Nous sommes au moment des courses tonjours suivies avec empressement par la gentry. On annonce la prochaine arrivée du docteur Marchand, la tétèbre chirurgien de l'hôpital Saint-Louis, et celle de M. Marestain, directeur général da la Préservatrice.

Nous.avons racosté récemment qu'un ancien soldat de l'Empire, le lieutenant-colonel Caron, convaincu d'avoir conspiré contre la Restauration, avait été guillotiné.

La famille de ce brave soldat qui habite SenUs, nous écrit pour nous faire connaître qu'il n'est pas monté sur l'éehafaud, mais qu'il a été fusillé.

Il résulte, en effet, des recherches faites à ce sujet, que cet officier fut impliqué d'abord dans la conspiration de 1820, et acquitté par la Chamlire des Pairs, sur la plaidoirie de Me Barthe. Lors du procès des conspirateurs de Belfort, il fut arrêté par des sous-officiers de la garnison de Colmar, qu'il voulait pousser a délivrer les accusés.

Traduit devant un Conseil de guerre, bien qu'il ne fut plus soldat, il fût condamné à mort et fusillé, avant que la Cour de cassation eût examiné son pourvoi.

Une nouvelle qui ne manquera pas de causer beaucoup de regrets dans le corps médical: M. le professeur Verneuil vient de demander à l'Assistance publique sa mise à la retraite. Depuis plusieurs années déjà. le savant chirurgien avait manifesté le désir de se retirer mais sur les instances pressantes de l'administration, il avait conserve ses fonctions à l'HôtelDieu.

Malheureusement, le dernier hiver a été particulièrement pénible pour le professeur verneuil, et cette fois sa décision est bien définitive. Le temps de liquider sa pension de retraite et son service de l'Hôtel-Dieu passera en d'autres mains.

Les femmes compositeurs. Un écrivain américain s'est donné la peine de compulser tous les catalogues de musique depuis 1675 jusqu'à nos jours pour déterminer la part prise par les femmes dans les productions lyriques du monde entier.

Il est parvenu à dresser une liste de cent cinquante-trois ouvrages dramatiques, opéras, opéras-comiques et bouffes, signés par des compositeurs du beau sexe.

Sur ces. cent cinquante-trois œuvres, quatrevingt-sept sont dues à des Françaises, trentequatre à des Italiennes, vingt à des Allemandes, sept à des Anglaises, deux à des Hollandaises, une a été composée par une Russe une autre par une Espagnole, une autre encore par une Suédoise.

On le voit, la palme est aux Françaises. Un mari, rossé par sa femme, une virago, se réfugie sous son lit.

Sortiras-tu de là, brigand, canaille, assassin? hurle la douce compagne.

Non, madame, le n'en sortirai pas; je tiens à vous prouver que Je fais ce que je veux chez moi!

Le Lieutenant IVIizon M. le lieutenant de vaisseau Mizon a quitté Paris hier soir par l'express de Bordeaux de 8 h. 20; ont pris place également dans la train la petite négresse S'Nabou et le chérif El Hadji M'Hamet, ainsi que les membres de la mission, MM. Bretonnet, enseigne de vaisseau, Nebout, de la mission Crampe Félix Tréhot, docteur Ward, adjudant Chabrudier, Daniel Wehrlin, agent commercial.

Parmi les personnes qui se sont rendues à la gare d'Orléans pour saluer les explorateurs nous citerons MM. Gauthiot, de la Société de Géographie commerciale de Paris; Tharel, président du syndicat du Haut-Benito: Lourdelet, de la Chambre de commerce de Paris Ordinaire, chef du cabinet du sous-seorétaire d'Etat des colonies, Deloncle, chef de bureau, etc.

De vives acclamations se sont élevées au moment où le train s'est mis en ruarche.

Pauillac sur un paquebot des Chargeurs-Réunis pour les Bouches du Niger.

LE PHVLLOXERA EN CHAMPAGNE Une nouvelle tache phylloxérique a été découverte à Meanil-sur-Oger (Marne'. Elle a été constatée par le professeur d'agriculture et par les membres du syndicat qui ont pris immédiatement toutes les mesures pour appliquer la méthode d'extraction.

Le syndicat antlphylloxérlque qui a été constitué l'année dernière fonctionne de la façon la plus régulière et la plus active. Les quelques ares de vigne où on a signalé la présence du phylloxéra ont été détruits.

Il semble d'ailleurs que le phylloxéra, qui n'a pas encore été aperçu sous la forme ailée. la plus redoutable, ne puisse faire que des ravages peu importants dans les terres calcaires de la Chami pagne.

UN MEURTRE INEXPLIQUÉ Toulouse, 8 août.

Une mystérieuse affaire vient de se dérouler à Cazères (Haute-Garonne). Un propriétaire très honorablement connu, nommé Cazeaux, a tué ce matin, à deux heures d'un coup de revolver, le sieur Laf liteau père. du Fousseret. Le cadavre est demeuré toute la journée sur la route.

Aux questions qu'on lui a posées, Cazeaux a répondu qu'il avait tué cet individu, parce que

elle en aurait besain en ne me disant point où elle va. Je veux lui être utile malgré elle. Oh 1 alors, si c'est ça. Mais que monsieur me conserve le secret.

N'ayez point peur.

Il dépliait de nouveau le billet, le lui montrant encore.

Félicie tendait la main.

L'adresse? demanda-t-il.

11, avenue de Saiat-Mandé, villa Rose. C'est bien exact?

Oh 1 monsieur, ma parole la plus sacrée 1 Tenez.

Monsieur est trop bon. Ce sera pour ma pauvre mère. t Et la femme de chambre s'en alla, tandis que Guy de Morellas se recouchait sur le divan, rêveur, les sourcils froncés.

A l'heure où se passait cette scène, dans la luxueux hôtel des Champs-Elysées, Léone, avec le concours d'une domestique de la maison, achevait son installation dans la modeste pièce de la pension de famille qu'elle allait occuper provisoirement.

Un lit, une armoire à glace, un canapé, deux fauteuils et deux chaises, une table, une pendule dorée, avec les candélabres assortis, sur la cheminée de marbre gris, des rideaux de cretonne au lit, un tapis à fleurs sur le parquet, tel était l'ameublement de cette chambre banale comme toutes les chambres garnies, très propre heureusement et bien située.

Les fenêtres donnaient sur un grand jardin plein de verdure, où l'on entendait chanter les oiseaux.

C'était le ealme le repos dont avalt tant besoin, la jeune fille.

celui-ci voulait pénétrer dans sa maison..on croit, néanmoins, êtra en présence d'un <irame de famille.

La Société de gymnastique Les Enfants de Lorient avait organisé, hier, une course de Lorient à Quimperlé et retour. Le parcours, soit 42 kilomètres environ, a été fait au pas gymnastique par une chaleup.»ccab!ante.

Le gagnant est tombé mort après avoir absorbé un verre d'une boisson rafraichissante. Les autres coureurs sont d'ailleurs arrivés dans un état de fatigue extrême.

RIXE MORTELLE

Le llans, 8 août.

Un drame terrible s'est déroulé la nuit dernière dans la commune de SavignV-l'Evôque. Le nommé Esnault. Agé de 29 ans. cultivateur au Cœuret, et le nommé Louatron, cultivataur au Roucheray, revenaient ensemble de chez un de leurs amis à qui ils étaient allésdonner un coup de main pour curer sa mare, lorsqu'une discussion s'engagea entre eux dans un chemin voisin de la demeure d'Esnault.

Les deux compagnons qui avaient arrosé teur travail de force rasades de cidre, en vinrent rapidement aux coups.

Aux cris d'Esnault, qui appelait au secours. deux voisins, MM. Cherreau et Gautier, cultivateurs, accoururent et le trouvèrent terrassé par Louatron, qui le tenait sous lui. Ils séparèrent les combattants et engagèrent Esnault rentrer vivement chez lui pendant qu'ils retenaient Louatron.

Mais dès qu'il se sentit libre, celui-ci se précipita vers !a maison d'Esnault à ce moment dans là plus grande obscurité. Pour se débarrasser de son adversaire, Esnault détacha son fusil accroché à la cheminée et en déchargea un coup à bout portant sur Louatron qui,roula sur le sol et expira quelques instants après.

Louatron, âgé de trente ans. laisse une veuve et un enfant.

Son cadavre restera au Cœuret jusqu à ce que la Justice ait terminé ses constatations et sou enquête.

Esnault a été déposé provisoirement à la chambre de sûreté de Savigné.

Un Curé Renégat Dans les premiers jours de juin dernier, tous les bons Français en général et les AlsaciensLorrains en particulier, lisaient avec stupeur le compte-rendu d'une réception faite au statthalter d'Alsace-Lorraine par la commune et l'église de Fèves, et pour la première fois fut prononcé et maudit le nom du desservant de cette commune l'abbé Jacot.

D'aprés le compte-rendn laudatif et hyperbolique envoyé par l'abbé luianême à l'officieuse Gazette de Lorraine, tout avait été merveilleux dans cette réception, à laquelle rien n'avait manqué ni les arcs de triomphe, ni le son des cloches, ni les pièces d'artifice, ni les bouquets gracieusement offerts par des jeunes filles, ni tes fanfares, ni les discours.

Le discours pranoucé par l'abbé Jacot eut même un certain retentissement. Voici tes passages principaux qu'il contenait

Altesse! La religion, le patriotisme, la reconnaissance nous obligent à saluer avec une respectueuse allégresse le noble réprésentant de sa Gracieuse Majesté l'Empereur Guillaume Il, que Dieu bénisse et conserve.

Plaise au ciel de répandre sur Votre Altesse, sur votre auguste famille, sas plus abondantes bénédictions, sa protection la plus spéciale sur ce pays de Lorraine, le bonheur de voir Votre Altesse présider de longues années encore à ses destinées et ne former plus, indigènes et émigrés, qu'une seule branche do la grande famille allemande a laquelle il a plu au Seigneur de nous rattacher après trois siècles d'Intervalle.

C'est le vceu de toute cette population loyale qui, chaque année, célèbre solennellement l'anniversaire de la naissance de Votre Altesse, a qui l'église de Fèves est redevable de totites maniéres c'est le voeu du pasteur de ce village, dévoué maintenant à l'Allemagne parce que la loi de Dieu lui en fait une stricte obligation, selon les enseignements de Sa Sainteté le Pape Léon X1U.

Je prie mes paroissiens de sunlr à moi pour crier du fond de fàme Vivo le statthalter

Au cours d'une entrevue avec Mme Séverine, le Pape a nettement pris parti contre le curé renégat.

Saint-Pire, lui demandait ta visiteuse, vous savez, cet abbé Jacot, ce renégat, cet AlsacienLorrain qui proche aux nôtres de là-bas l'oubli de la mère-patrie, il se vante d'être l'Interprète de vos commandements Est-ce vrai ? Approuvous son acte ?

Je le déplore. répond gravement Léon XIII. J'aime la France. C'est vers elle que mes yeux se tournent toujours quand ma voix s'éléve du fond de ces chambres où j'erre depuis quinze ans. sans jamais sortir! o

Jamais désaveu n'a été plus nettement formuté. mais, de méme que les savants étudient les plus terribles maladies pour en trouver le remède. de même nous allons faire connaître il en est temps la basse et odieuse besogne à laquelle se livre ce curé renégat pour mettre en défense un chacun contre ses menées honteuses et ses pièges grossiers.

Comme tous les traîtres de son espèce, l'abbé Jacot a eu une vie des plus aventureuses et des plus tourmentées.

Elève du grand séminaire de Metz, avant l'annexion, il est chaussé de cet établissement sans avoir eu le temps de terminer ses études. Il entre alors comme clerc chez un notaire de Metz, mais son patron le remercie peu de temps après pour cause d'indélicatesse.

Il se retourne de nouveau vers la religion et se fait recevoir chez les barnabistes, qu'if quitte bientôt pour les jésuites, mais il ne peut pas demeurer plus longtemps chez les seconds qu'il n'est resté chez les premiers.

Bref, Jacot a beau changer de plumage, Il n'en demeure pas moins partout et toujours un vilain oiseau.

Il passe alors en Algérie où, grâce à sa qua-

Pour la première fois depuis deux semaines. elle y avait trouvé une nuit de sommeil.

Comme une masse, le soir, elle était tombée sur son lit pour ne se réveiller que le lendemain matin.

Mais le réveil devait être pénible.

En ouvrant les yeux dans cette chambre, si différente de celle qu'elle occupait depuis trois ans, tendue de soie feuille de rose, avec des glaces de Venise, des bibelots précieux, qui ouvrait à une extrémité sur le vaste cabinet de toilette d'où Léone sortait si souvent parée pour un diner ou pour un bal, royalement belle, séduisante à troubler le cœur le plus fermé, le plus invulnérable, lajeune fille avait senti une brusque appréhension, une terreur presque de l'existence dans laquelle elle allait s'engager.

Cela, du reste, ne devait durer qu'un Instant.

L'indifférence lui revenait.

Que lui importait ce que serait la vie p0ut' elle

Puisqu'elle ne se sentait point le courage de suivre dans la mort ceux qui venaient de partir, elle n'avait qu'à se laisser aller au courant des événements.

S'ils la brisaient, elle s'en irait sans regret. Et que regretterait-elle dans l'existence ? li'ç était-elle pas seule?.

Oui, bien seule?

Si loin que sa pensée rétrogradât dans le passé, Léone se voyait sans famille. Elle se souvenait d'une bonne femme, sa nourrice qui, au couvent où on lavait mise à quatre ans, venait la voir avec sa coiffe blanche ce paysanne bretonne, lui apportant cha-

lité de Lorrain, il parvient se concilier le clergé et à se faire ordonner pr"-

De là il retourne à Me1. -i, intrigue auprès du stattbaltt'i.. _̃ e agent de l'Allemagne et parvient à » iatre admettre dans le clergé lorrain, malgré la plus vive 1'6pugnance de M. Dupent des Loges, le noble évéque de Metz.

Le curé do Fèves n'a cessé, partir de ce moment. dans une série de brochures, d'artich s. da sermons, de discours, d'encenser ses nouveaux mattres, de glorifier l'Allemagne, de vanter les bienfaits de l'annexion et de baver sur son ancienne patrie.

Le curd de Fèves serait grassement payé par Guillaume If que cela ne nous étonnerait pas, tant il se livre avec acharnement au dénigrement de la France et à l'apologie de l'AllemaIl a pris pour devise le contre-pied de ceJîè qui dit:

Il ne faut en parier jamais, mais il faut 7 penser toujours ».

Le Jacot, Iul. s'écrie Ce que nous n'avons pas cherché, acceptons-le. Dieu le veut.

Et il colore du nom de la religion ses encoure gemants à la capitulation et à l'abaissement de notre dignité.

Dans une brochure intitulée « Protestataires • il essaie de prouver par des arguments bien à lui que les Alsaciens-Lorrains doivent courber le front et accepter le fait accompli.

Une plume française et patriote se refuse k. reproduire mGme des extraits de ces ouvrage» inouis de cynisme et de lâcheté,

Cependant, quelques exemples sont nécessaires pour stigmatisar le fantoche comme il le mérite,

Dans un chapitre Intitulé Chan Neurdin et Monçieur le Député, l'abbé Jacot entreprend de démontrer à Chan Heurlin le type fantaisiste de l'électeur, une sorte de Jacquets Bonhomme quelconque que son intérêt lui commande de voter pour les candidates allemands.

Et il énumère avec complaisance ce qu'il appelle les « bienfaits de l'annexion.

Plus loin, il a recours à l'apologue et conseille à un bonhomme l'Alsace-Lorraine de répudier sa première femme, la France, qui avait tous les défauts, pour se dévouer à sa seconde, l'Allemagne, qui est douée de toutes les vertus 1 Et voici sa conclusion

La protestation ne nous a pas réussi la protestation nous a valu les passeports-, la protestation est contraire aux serments qu'ont prononcés ceux d'ontre nous qui sont fonctionnaires, la protestation n'aboutit à rien contre le traité de Francfort; ta protestation est contraire à nos devoirs de catholiques, la protestation a fait son temps,

Devant le socialiamc qui nous gagne, devant le socialisme qui nous envahit, enfants c^'Alsaee-Lorraine, enfants de l'Eftilsa catholique. serrons lea, rangs, rompona avec le passé, arborons l'étendard de la croix, d'où le divin Crucidé noua prêche l'o béissance aux princes de la terre, suivons l'exemple du grand et illustre pontife Léon XIII, qui nous exhorte à mettre la religion au-dessus de la politique,

Pour Dieu et la Lorraine, ne soyons plus protestataires pour Dieu et la Lorraine, obéissons !l l'Empereur, lieutenant de Dieu

Nous en aurons terminé avec ce grotesque et attristant personnage quand nous aurons ajouté qu'il so donne le ridicule de mettre ses abjectes théories en vers de mirliton.

Et maintenant, détournons-nous avec horreur. nous venons de marcher sur un reptile. L'ÉPIDÉMIE CHOLÉRIFORME Dans la séance du comité consultatif d'hy-' giène de France tenue hier, M. le docteur Proust a donné lecture d'une note rédigée par lui et ses collègues, MM. Netter, Thoinot et Ogier sur l'épidémie cholériforme qui a pris naissance, le 5 avril, à la maison de Nanterre, à Saint-Denis et il Puteaux, et n'a jamais dépasse la banlieue lia. risienne du nord et du nord-ouest.

Après avoir constaté que l'accalmie de l'dpidd* mie ne fait que s'accroître, le rapport ajoute A l'heure actuelle, on peut dire que l'épidémie a presque totalement disparu de la banlieue et, de Paris.

La dernière quinzaine n'a apporté aucune modification dans la topographie si curieuse et si caractéristique de l'épidémie

Immunité absolue de toute la banlieue desservie en oau de Marne et en eau de l'Oise Atteinte de la banlieue seule qui est dçsservie en eau de la Seine et maximum la où l'eau de Seine distribuée est au maximum de pollution, c'est-à-dire dans le rayon des machines de SaintDenis et d'Epinay

Communes de Saint-Denis, Saint-Ouen, Aubervillers, Argenteuil.

L'usage da l'eau de Seine parait avoir été la condition unique dans l'éclosion des foyers, et ceci nous explique le peu d'expansion, disons mieux, la non-expansion de l'épidémie. Argenteuil et son hameau Mazagran avait l'eau de Seine; Sannois avait l'eau d'Oise. Tel eneoio le bourg de la Courneuve, situé à 900 mètres d'Auberyilliers et qui reste indemne, protégé par sa distribution d'oau spéciale.

niais les exemples les plus typiques nous seront fournis par Paris et quelques communes,de la grande banlieue.

On a signalé à Paris bien des cas et quelques décès.

Nous pourrons poser en loi absolue que pas un cas légitime n est né à Paris.

Les cas soi-disant antochtones n'ont Jamais rien eu de commun avec la diarrhée cholôriforme qu'une trompeuse apparence de quelques heures.

Tous les cas Indéniables guéris ou suivis de décès que nous avons pu relever, étaient tous contractés dans la banlieue, à AuberviUiers, à Saint-Denis, à Argenteuil, etc., etc.

Ces cas ont donné lieu, quoique rarement, à quelques transmissions dans leur voisinage immédiat, quatre au maximum, mais n'ont jamais créé un foyer de maison ni un foyer de quartier; ils se sont éteints sur place sans expansion.

Paris doit donc être considéré comme Indemne. Ce que nous disons de Paris nous pourrons l'appliquer à la grande banlieue.

Des individus sont venus çà et Il, atteinte de

que fois, dans son grand panier, des fruits ou quelques galettes de sarrasin.

La pauvre femme était morte quand Leone comptait à peine sept ans.

Le couvent, où la jeune fille avait pftisS les deux tiers de son existence, était situé sur la côte du Finistère, non loin de la mer. Derrière de grands jardins où elle avait couru longtemps, gitée par les religieuses, pauvres fltles rayées du monde, astreintes à une règle rigide, regardant comme leurs vraies enfants les enfants qu'elle» avaient eues petites.

Deux fois par an, à des époques qui va« riaient, sa marraine » venait la voir. Comme elle l'aimait, comme elle la trouvait belle, cette dame qui la couvrait de caresses, et n'arrivait jamais sans lui apporter des friandises et des jouets.

Dès l'âge de neuf ans, Léone entretenait avec elle une correspondance suivie. Elle ne se doutait pas, alors ni plus tard, que chacune de ses lettres, lue et relue, était brûlée par la comtesse, pas plus qu'elle ne se doutait des précautions que prenait celle-ci» pour les recevoir.

A dix-sept ans, du jour au lendemain, élis fut retirée par elle du couvent.

Elle pleura, en quittant ses maîtresses et ses amies.

Elle avait été heurease parmi elles.

A partir du jour où elles vécurent côte & côte, son affection pour Mme de Moreliaa devint une affection toute filiale.

(A suivre.) Georges Maldachjb. Reproductive seulement pour Us journaux »i'iût