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Titre : La Presse

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1875-04-15

Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication

Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 124274

Description : 15 avril 1875

Description : 1875/04/15.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k515006w

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/01/2008

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ParïBt.iet 14 ~LvrH

BULLET!N DU JOUR

'Le Jou?'M(t!o~Cte! contient ce matin un décret qui convoque, pour le 2 mai prochain, les électeurs du -canton de Sainte Qeprges-en-Couzan (Loire) à l'ënet d'élire leur représentant au conseil général. C'est à la suite de l'annulation ~de l'élection d&.M: le vicomte de Meaf ~prononcée, il y a quelques jours à peine, par le conseil général de la Loire, qu'est intervenu ce'décret. La célérité, la précipitation, pourrionsnous dire'pïus)ustement,!nise par le. gpuverneï~.ënt à convoquer lés électeurs du canton deSaint-Greorges-én-Couzàn,nous paraîtrait de bon augure pour les 'élections partielles.etnousyapplaudirionsvolontiers comme à un heureux symptôme, si nous ne pensions pas qu'il s'agit moins ici delà mise en pratiqué d'un Système adopté .par le cabinet, que d'un iait isole auquel les préoccupations personnelles n'ont pas été étrangères. 'Dans un temps oùle sort d'un ministre tient à si peu de chose, il est ditncile de' ne pas croire que M. le vicomte de :Meaux a tenu à se présenter de nouveau a: ses électeurs avec la qualité de ministre. Voilà sans doute et, malheureusement, l'unique raison q])ii .a déterminé le cabinet a ne 'pas attendre l'expiration du délai réglementaire pour

FEUILI:ETON ` DE' PRESSE-

FEUILLETON DE LA PRRMJE

'?;f' DulS'AVRILl87S i

~38–

.Tji.'HM ;r~

L~~O~E N~

'PAR. f~

''M; EUGENE CH~VÈTTE.

.(Suite)~

M.deBlèyes-a.vaitraison.

L'article 336'de notre Code civil, en voulan t protéger l'entant naturel, ;donne prise à une adroite supercherie. Quelques mots d'explication à ce sujet nous sont indispensables, car c'est sur. ce point défectueux de la loiqu'estbasée notrehistoire. En vae de ia~oriser les enfants légitimes, le Code s'est .montré rigoureux a l'extrême; pour ceux qui sont nés hors mariage. A l'égard des enfants qui,suiYantTTexpression; consacrée, sont issus d'un commerce incestueux où adultérin, la .loi est d'une implacable sévérité. ~uant aux enfants naturels, c'est-à-dire ceux dont les parents, au moment de la naissance, sont libres de tous; liens, notre législation s'adoucit un peu et fait acte de-protection. E!le leur accorde la légitimation par le mariage subséquent de&père et mère;ou elle en autorise la reconnaissance, sous certaines conditions d'hérédité, par leurs auteurs, soit &u moyen d'une mention en marge de l'acte de naissance, soit par une déclaration postérieure devant notaire. De là d9coulerarticle336.

Or, yoici ce qui peut arriver

Un intrigant habile, sachant qu'un (*)RepK)dùetion interdite aux journaux qui n'ont pas traite avec la Société des gens de lettres. .1

convoquer les électeurs du canton de Saint-Georges-eu'Couzan.

Nous publions plus loin les circulaires adressées aux électeurs de la Guadeloupe par deux candidats au siège laisse vacant dans cette colonie par la.déchéance de M. Melvil-Bloncourt. L'un des concurrents est M.le docteur Lacascade. dont la candidature avait déjà été annoncée l'autre est M. Perrinou. Tous les deux se prononcent énergiquement pour la République. Leurs professions de foi sont excellentes: ordre et progrès, justice et concorde, paix et liberté sont des mots que tous les deux prononcent avec un égal accent de sincérité. Entre ces concurrents les comités électoraux de la Guadeloupe auront un choix à faire; pour nous, il nous suint de constater que les seuls candidats en présence appartiennent à l'opinion républicaine, et, quel que soit l'élu, nos opinions auront à la Chambre un défenseur de plus. Le conseil général de MarseiMe a ouvert hier sa session sous la présidence de M. Tardieu~ qui a remplacé M. Labadié. On trouvera plus loin une lettre de Marseille sur laquelle nous appelons l'attention, et qui faisait prévoir cette

nomination. On verrâ.égalemént que M.

nomination. Oh verra également que M.

de Tracy, qui se pique de rester fidèle à ses anciennes habitudes, a soulevé un incident au cours de la première séance a du conseil. M. Tardieu, félicitant deux nouveaux membres, M. ,Thourel et M. de Barthélémy, de leur entrée dans l'assemblée départementale des Bpuchesdu-Rhône, à rappelé que tous deux étaient d'anciens fonctionnaires .révoqués par le cabinet du 24 mai. Le préfet n'a pas laissé passer une aussi belle occasion de protester contré ce qu'il a appelé une incursion du président sur le domaine politique. Le préfet des Bouches-du-Rhône n'admet pas plus les politesses qhe les discours politiques. L'incident, d'ailleurs ,jn'a eu aucune suite.

Dans la Chambre des représentants belges, le ministre des affaires étrangères, M. d'Aspremont-Lynden, adonné quelques courtes explications sur la note du gouvernement allemand. Il résulte de ses déclarations que la démarche du cabinet prussien n'a pas la gravité qu'on lui a attribuée, et que la note du 3 février ne ~contenait <: pas un seul mot pouvant impliquer un changement à la Constitution belge. L~ ministre a ajouté qu'une réponse ne s'improvise pas, et à demandé le renvoi à vendredi de la discussion sur l'interpellation. Ce renvoi a été accordé par la Chambre; nous devons donc attendre quelques jours avant de pouvoir çonnaitre:toutes les explications que M. d'AspremontLynden croira pouvoir fournir sur cet incident. Mais des a présent nous pouvons constater que le langage <iu ministre belge concorde avec celui de M. Disraeli à la Chambre des Communes, et que les déclarations conformes de ces deux ministres sont faites pour calmer l'émotion, d'abord si vive, excitée par la note allemande et les commentaires des journaux ofncieux d'outre-Rhin.

Nous commençons aujourd'hui une série de lettres d'Espagne, qui sera vite appréciée des lecteurs delà PyeMe. Notre nouveau correspondant est en parfaite position de bien voir et de nous bien renseigner sur les anaires de ce pays.

Dépêches télégraphiques

Espagne

Dans une .Madr~d,.13aYrU,60ir.

Dans .une réunion, tenue aujourd'hui, le comité des porteurs espagnols de coupons de la.

entant est ~ehs qui veulent tenir sa naissance secrète ,et ne l'avoueront pas plus tard, n'a "qu'à aller chez un notaireet, sans qu'il lui soit besoin d'indiquer quelle est mère, a déclarer que cet;enfànt est le sien. Son acte en poche, acte que .'les vrais .parents ignorent, nôtre escroc attendra ,patiemm,ënt qu'une chance heureuse soit échue à reniant. 'Supposons maintenant que le père véritable,'par un moyen détourné qui n'accuse pas sa paternité. àtitredëparràia, par exemple. ait légué sa fortune à son enfant mineur. Alors le taux père se présente avec sa déclaration en main et, comme la loi lui confère tous les droits de la paternité, il devient, de droit, .tuteur du mineur, et il étend la main sùr.la fortune. Que la mère, en voyant apparaître cet inconnu, conteste son titre, qu'elle se désespère, qu'elle veuille lutter pour sauver à son enfant cette fortune en péril, rien n'y fera, .car, la recherche de la paternité .étant formellement. interdite par le Code, elle ne pourra même pas prouver le vrai père. Malgré toute espèce de résistance, le faussaire restera légalement en possession des droits qu'il s'est acquis par son ancienne déclaration notariée.

Donc, on le voit, le comte de Elèves, avec les vingt-deux enfants qu'il avait reconnus.'soit à la mairie, soit- parde* vaut notaire, s'était créé là de jolies ressources pour sa vieillesse~ puisque, à l'aide de l'article 336, qui lui conférait tous les droits et avantages d'un père; il pouvait encore réclamer le bénéfice, bien agréable pour lui, des deux autres arti-~ des suivants: ~i

ARTICLE 205. Les- enfants doivent des aliments a: leurs père et mère et autres ascendants qui sont dans le besoin. ARTICLE 206. Les gendres et beHesnUes doivent également, et~dans les mêmes circonstances/des aliments à leurs 'beaupèreetbelle-mëré. 'Ii' Peut-être bien que~nos lecteurs, après tout ce que nous venons de détailler, nous reprocheront d'apprendre un état à tous les aigre6nsjqui sont en quête d'une veine à exploiter. Nous répondrons que nous n'y pouvons rien. Le trou existe

dette extérieure a rêsoiu do ce pas reconnaître lecomitéanglaisnises&etes. Madrid, 13avril..

.Le président du comité espagnol dès porteurs de coupons de la dette extérieure a donné sa

démission.'

Madrid, i3avri),soir.. Les troupes ont chassé tes carlistes de la petite forteresse d'Aspe, qui avait 6tê surprise hier. ;Puycarda,t3avril, Martinez Campos, après avoir p.oussâ. une; reconnaisEauce sur Seo d'Urgel, a pris la. direction de Sotsona. Trois volontaires qui avaient pénétré dans Seo d'Urgel furent aperçus du fort par les carlistes; ils ont été fait prisonniers et fusillés sur-le-champ. Santander,13.avril.

L'a~o~estarrivéici.

..Madrid.Havril.

(Source alphonsiste).– Le général carliste Estartusaabandonaé la, cause de don Carlos en publiant une lettre où il attaque le prétendant. Les carlistes ent été battus hier à Falset et à Casa~Rubialas. 1-1

Ils ont éprouvé une perte assez sérieuse et nne grande partie de leurs forces a fait sa soumission à l'alcade de Grado-Luanga.

Madrid, 14 avril.

Le fort d'Aspe, sur la rivière de Bilbao, dont les carlistes se sont emparés hier par surprise ,a été repris aujourd'hui au point du jour, après avoir été canonné par le JMo?n~or qui croise sur larivièreetlesautresforts.

Les carlistes ont laissé dans le fort un certain nombre de cadavres et un canon de~lS centimètres. Les ofaciers coupables; de la surprise d'hier ont été'immédiatement déférés à un'conseil de gaerre qui les jugera sommairement.

L'expédition carliste qui devait partir de Navarre pour envahir l'Aragon, a battu en retraite vers Sangueraen présencade la brigade Acel-

lama.

lama, Bayonno, 14 avril. .j,~

Les carlistes ont cherché à s'emparer hier du Burgo de Osma après deux heures de feu, ils ont été repoussés avec: de grosses pertes.

Apgteterre

~bn~es, 13;avril,.soir.

La Chambré des lords a adopte en troisième lecture le projet de loi relatif aux brevets d'invention.

.La GazëMe annonce que le gouvernament français et le gouvernement anglais sont tombés d'accord pour nommer une commission mixte composée des représentants des deux pays afin d'examiner, au .point de vue des intérêts des deux gouvernements, le projet de construction d'un tunnel sous-marin à travers le Pas-de-Calais. Le gouvernement anglais a nomme _pour le représenter dans cette commission, M. Kennedy, du Foreign-Office, le. capitaine Tyler, du département du commerce, et M. 'Watson, avocat du départementdesforêts. `

Londres, 14 avril.

Chambre dés communes. M. Coehrane propose que le gouvernement saisisse l'occasion que présente la-conférence de Saint-Pétersbourg, pourdénoncer la déclaration de Paris de 1856 (interdiction du passage des Dardanelles à tout bâMment de guerre).. M. Bocrke répond que le gouvernement veut éviter toute nouvelle déclaration; il ne peut pas ressusciter la question de la déclaration de Paris. Cette déclaration est obligatoire pour l'An.gleterre jusqu'à ce qu'eUe puisse se retirer de la convention avec-l'assentiment des autres puis-

sances.

.Sous quelques rapports,: ajoute l'orateur du gouvernement, l'Angleterre tire de cette convention autant d'avantages que les autres Etats. La proposition .Coehrane est rejetëe par 261 voix contre 36.

\La Chambre adopte ensuite la. proposition de' M.O~en-Lewia portant que le ytme~et.0<K/y ./V<:MM, en publiant des documents communiqués à une commission~ relativement à certains emprunts étrangers, !àvant que cette commission ait fait son rapport a la Chambre~ ont_viplé le privilège du Parlement, en'consëquence les imprimeurs de ces deux journaux sont cités à comparaître vendredi, à la "barre .de la Chambre. AUemagme

-T.BerlIn,t3awIl.

De Vienne, on dément, de la manière la plus formella et la: plus autorisée, les versions d'après lesquelles ~l'empereur 'd'Autriche, pendant son séjour à Venise, aurait :recu de la curie romaine des communications quetconques à propos des àHaires ecclésiastiques..

Berlin, IS.'avrIl. Le triBûnal de~première, instance a condamné aujourd'hui cinq femmes pour infraction & loi sur les associations, et .a prononcé à cette occasion l'interdiction de l'association, des feinmes et filles d'ouvriers.

Rnsate

Saint-Pétersbourg, 13 avril.

'M. Schirschkin, consëitler d'Etat, vient d'être nommé ministre de Russie à Washington.

dans la loi et, jusqu'à ce qu'il soit bouché, les malins sauront bien le découvrir tout seuts et en proËter.,

Déplus, comme notre législation-né prescrit aucun délai d'intervalle entre chaque _reconnaissa.nce,. il s'en suit qu'un homme,;qui voudrait exploiter cette idée en grand, peut, tous lea huit jours, reconnaître un nia ou une mie.

L'art d'élever des lapins et de, s'en faire trois mille, livres de rentes, qu'on a tant prôné comme un moyen pour les malheureux d'arriver à une modeste aisance, est, on le voit, beaucoup .plus onéreux que la spéculation autorisée par l'article 336; car; si peu que mange un lapin, il coûte à nourrir;, tandis que, dans le cas qui nous occupe, on n'a même pas la peine d'élever les enfants pour en tirer plus tard un bénéfice. .M. de Elèves, il faut le reconnaître, avait donc été bien modeste en se contentant des vingt-deux enfants qu'il avait reconnus par les deux moyens que lui. offrait le Code, savoir: dix-huit à la mairie, par mention faite dans l'acte de naissance, elles quatre autres par une déclaration devant notaire.

Oui, rien que vingt deux, nous le redisons, c'était extrêmement modeste. Aussi le comte avait-il bien raison de se désoler d'avoir été aussi peu ambitieux de paternité quand il songeait que, suivant son expression, ~a caM<* lui avait brisé seize d.e ces bâtons de vieillesse qu'il s'était réservés pour l'avenir. Nous'reviendrons à présent à nos deux personnages, car tous ces détails, que nous venons de donner pour abréger le dialogue, avaient été'expliqués, un a un, par M. de Blevës a Jacotot, qui l'écoutsjt avec une silencieuse attention.

Mais, en même temps qu'il prêtait l'oreille, le jeune .homme se demandait quel rôle lui réservait le comte dans ce chantage qu'il allait exécuter à fond de train, en s'armant des droits légaux qu'il s'était si étrangement acquis. Comme, au fond de l'exposé de la situation, le chimiste ne voyait nullement poindre ces millions promis, il voulut en avoir le cœur net, e~t il.interrompit le conteur en demandant

Ne m'avez-vous pas dit ce matin

Nous avons raconté, avant-hier, qu'un ministre, dans une conversation particulière, avait déclaré son aversion pour l'empire, confessé sinon sa ici, du moins sa résignation républicaine, et enûn reconnu la sagesse de conduite des républicains a l'Assemblée et dans le pays. Cette information qui ne sera pas démentie, et que'nous connrmons en tant que de besoin aurait dû paraître quasi banale. Car le cabinet du 10 mars n'a pas été institué pour l'agrément des bonapartistes et la contusion des républicains. Sa mission expresse est', ce nous semble, de consolider et de développer les institutions républicaines établie par la majorité de l'Assemblée. Nous voyons cependant qu'un oiûcièux de M. Buffet, le .F~KC6Hs,et des journaux bonapartistes a'en montrent presque également formalisés.

.Le FratKpaM nous fait, à ce sujet, toute une théorie des hausses nouvelles, enseignement dans lequel il excelle. Le Pays et l'Orc~ protestent que le ministre dont nous avons rapporté les paroles n'a pas le sens commun, et qu'il méconnaît à la fois et le parti de l'empire et «les radi-

caux.

Le Fa~ et r<Mre sont dans leur rôle mais n'est-ce pas une véritable monstruosité que de voir, en pareille occurrence, le 7''raMccM se mettre à leur yemorque ? Cette politique équivoque ne produirxjaitrâis rien de bon, et elle ne durera pas. Le jFraMcaM, qui se pique de connaître l'Evangile, quoique déclaré un peu hérétique par F CMî~ sait bien qu'i~ est écrit que toute maison divisée périra. S'il s'intéresse au sort du cabinet, il fera bien de ne point y exciter de dissensions intestines et surtout de ne point en indiquer au public, lorsqu'il n'en existe pas. Le propos cité par la .Pr~MC était fort constitutionnel et fort sage.Il faisait honneur à celui qui l'a tenu et qui ne s'en dëiendra pas. C'est un scandale, et c'est une maladresse qu'une feuille prétendue ministérielle vienne se récrier contre. Le jour où le çabinet~e disloquera sous l'action de l'impopularité que quelquesuns de ses membres auront accumulée dans le pays et dans la Chambre, le .PV<MpaM pourra se rendre le témoignage qu'il aura contribué pour sa bonne part et dans la mesure de toutes ses forces, àce beau résultat.

Le conseil des ministres s'est réuni ¡ Ilier pour résoudre la question des élec- j tions partielles. Cette séance est restée ] sans'résultat. Un nouveau conseil doit 1 être tenu aujourd'hui pour prendre une 1 résolution définitive. Les membres du .cabinet se mettront-ils d'accord? Nous l'ignorons mais public a droit d'être ] grandement surpris de constater des divisions sur une .question aussi simple, j J L'opportunité qu'il y aurait à con- voquer eh bloc tous les collèges électo- j raux qui ont à nommer un député, saute aux yeux. Tout le monde reconnaît que la dissolution est~ prochaine comment le jcabinet ne voit-il pas les inconvénients qu'il y aurait à multiplier dans le pays des agitations électorales qui, iso- lêes, seraient quasi stériles? .Des réactiop.naires dépités recommandent sévis un système impossible à justiSer.On ne s'expliquerait pas que M.. BaSet penchât de/leur côté.

que, de tous ces entants, les six qui survivent sont les bons?

Oui, le dessus du panier. surtout quatre d'entre eux,qui,je vous le répète, sont précisément ceux que j'ai reconnus pardevant, notaire. La csMe n'a pas exercé ses ravages dans ce tas là. .Quelle dinérence faites-vous donc entre .ceux-là et les deux autres reconnus à la mairie? '1

Une différence énorme, mon cher. Gomment? vous n'avez pas saisi nuance?. Ma reconnaissance se taisait a mairie, au moyen d'une mention dans l'acte de naissance. Par l'intermédiaire deIaDurondeau, qui les avait grassement fait payer, j'étais, pour ainsi dire, d'accord avec les parents qui m'achetaient' mon nom et mon titre. C'était un marché volontairement consenti et, plus tard, les entants ont porté mon nom au

grandjour.

Tandis que les autres ?

Tandis que les autres, c'est dinérent. 'Je ne procédais pas de la même manière. Je m'en allais en sourdine chez un notaire déclarer que j'étais père de l'entant qui, teljo,ùr,àteUe heure, avait été présenté à la mairie.

–De sorte que? insista Jacotot.. –De,sorte qu'il est arrivé, moi n'ayant jamais soufflé mot à personne de ces reconnaissances, que les quatre entants, et ceux leurs père et mère qui survivent ne se doutent pas de la place qu'à un moment voulu je vais prendre dans leur existence. Et, .en frappant sur son Code, le comte ajouta d'une voix rieuse;

Qhlcraignez rien. je connais mon aQ'aire. je suis tout ce qu'il y a de mieux dans mon droit.

Puis il se mit à frotter ses mains, en s'écriant Quelle perle que cet article 336 Dans tout cela, Jacotot n'apercevait rien qui lui annonçât les millions. Il revint donc à, la charge par une voie détournée.

–Alors, dit-il, votre intention, toujours à l'aidé ,de la loi, est d'exiger de vos entants une pension alimentaire? M. de Elèves, à cette question,, éclata d'un long rire moqueur, et en regardant le jeune homme il prononça:

Les bonapartistes aiment a parler des divisions du parti républicain nous ne sommes pas en peine, nous, de signaler les divisions du parti bonapartiste, et, certes, entre les deux IL n'y a pas de comparaison possible.

A en croire les journaux de l'empire, la République comprendrait autant de systèmes ennemis que le parti républicain comprend lui-même de partisans, et le triomphe de cette forme de gouver" nement devait être le signal de luttes fratricides aussi vives que désastreuses. Uni/compacte, tendantau même but par les mêmes moyens, tel serait au contraire le parti de l'Appel au peuple.

Le pays a pu voir déjà combien ét~it calomnieuse pour le parti républicain cette imputation de ses adversaires. Il a pu voir, depuis deux ans, combien grande était la discipline des républicains, leur modération, leur soif de conciliation il a pu voir enfin, depuis la proclamation de la République, que le triomphe de leur cause n'avait apporté à leur conduite aucun changement, et, bien loin de briser l'alliance des divers groupes, n'avait fait que la resserrer davantage. Le discours de M. Laboulaye au centre gauche, la circulaire de M. Dufaure,les paroles de M. Gambetta sur la tombe d'Edgar Quinet, l'allocution de M. Wallon aux sociétés savantes, les discussions de chaque jour de la presse républicaine sont autant de preuves irrécu~~fes.de l'indissoluble union de toutes les nuances de ce parti national. Semblable entente exisfe-t-elle dans le camp bonapartiste ? C'est en vain que les partisans de l'empire s'efforeent de le faire croire. Il y a longtemps déjà que le prince Napoléon s'est posé en antagoniste du jeune écolier de Woolwich; Jéromistes et Chislehurstienssé sont aigrement combattus, lors des élections législatives de Seine-et-Oise et de l'élection départementale de la Corse. Mais parmi les fidèles de Chislehurst eux-mêmes, l'accord est loin d'exister; M. Rouher a ses amis et il a ses ennemis. Dans maintes occasions on avait pu s'en rendre compte.Aujourd'hui, les dissensions deviennent tout à fait accusées. Ce n'est plus seulement un journal corse qui attaque M. Rbuher, c'est le GaM~o:s.

La modération relative de cet organe bonapartiste, la mesure q'l'il apporte d'ordinaire à sa'polémiqae 1m ont donné quelque crédit auprès desesprits calmes du parti; ses critiques ont donc une signification réelle. Or, le CsM~OM est fort irrité contre la conduite de ses chefs il leur reproche avec amertume de s'être préoccupés uniquement de la justification personnelle de leur passé, sacrifiant ainsi à des intérêts personnels l'intérêt du parti tout entier. Selon lui, ils se sont lourdement trompés sur les moyens à employer pour l'accomplissement de leur tâche. Us se sont momifiés dans le souvenir et la réhabilitation des dix-huit années de l'empire;, à la fois trop timides et trop confiants, on les a vus, dans l'Assemblée, chercher a se faire oublier et à <: s'entourer d'une auréole d'obscurité se cantonner dans ce groupe spécial de l'Appel au peuple, dont le moindre vice était de démontrer leur faiblesse numérique, au lieu de donner a leur programme une base assez large pour pouvoir attirer dans leura rangs des -néophytes et des adeptes,

A ces reproches, M. Rouhersedérobe

Que vous êtes godiche mon cher. Et immédiatement: –Ah!'ça, continua-t-il,. me. croyezvous donc si petite bouche que j'aille me contenter des six ou huit cents francs de pension alimentaire que m'alloueraient les tribunaux, si je m'adressais à eux?. Oh! non, j'ai plus vorace appétit. je vous ai promis des millions et, je vous s lecertine, nous aurons des millions.. Ces paroles chantèrent joyeusement à l'oreille de Jacotot. Après cette certitude acquise que les millions n'étaient pas un leurre, il lui restait encore à apprendre c&mmënt il parviendrait à mettre la main dessus. 1

Qu'avez-vous? demanda le comte qui le vit tout à coup remuer la tête de la iàçon d'un homme qui médite. –Je cherche à deviner le rôle que vous me destinez dans l'aventure. Mais celui qui convient le mieux à un beau garçon de votre sorte.

–Lequel?" nt le chimiste un peu ébâubi par cette réponse.

–Celui de mon gendre, appuya le comte, d'un tan sérieux.

Hein vous avez une nlle à marier 1 –J'en ai même trois.

Et vous m'en desti nez une –-Je né vous en destine aucune. Toutes-trois sont pareillement jeunes et belles. vous ferez votre choix.. Vous m'en laisserez libre ?

–y D'autant plus libre, mon cher, que je suis ~d'avance convaincu que vous échouerez sur toute la ligne. Vous encaisserez un triple reius, tout beau garçon que vous êtes.

L'amour-propre se révolta chez Jacotot. Sans penser même à demander quel motif taisait à M.de Elèves lui prédire un échec, il répliqua d'un ton vaniteux Oh nous le verrons bien

Alors nous le verrons dès ce soir, car je crois inutile d'attendre à demain pour commencer l'attaque.

En parlant, le comte s'était levé. Il vint, la main tendue, vers Jacotot. Allons, continua-t-il, voici l'heure d'entamer vos cent mille francs. Donnez-moi une centaine de louis qui vont me servir à quitter ces horribles haillons.

Le chimiste s'exécuta sans trop de ré-

en niant sa qualité de chef du parti de l'Appel au peuple. « Ce parti, repond-il par l'organe de l'Offre, n'a pas de chef; il n'est pas administrable, il n'est pas escomptable, et, ajoute-t-il nêrement, malgré toutes les lois et toutes les Constitutions, l'histoire est la pour le prouver, il n'est pas escamotable. Mais le C<K!~ repousse avec raison une si étrange explication, ou plutôt il y voit la justification de la campagne qu'il a entreprise. « Eh quoi! s'écrie-t-il, notre parti n'a pas de chei Quoi, nous ne sommes pas administrables' Quoi, nous ne sommes pas dirigeables Mais alors qu'est-ce que nous sommes? Nous ne sommes même plus un parti » Et il terminejsn réclamant avec énergie l'introduction d'un élément de vitalité nouveau dans la direction du parti, le remplacement des chefs actuels par des chefs s plus jeunes et mieux au courant de la situation et des .besoins présents de la France. Hélas! les chefs de sonparti,où que les prenne le GaM~o:~seront tous également impuissants. Condamné par la Constitution, condamné par le suffrage universel, condamné par la conscience nationale, le bonapartisme consume ses dernières: forces à s'entredéchirer. C'est la fin de sa fin, et absolument celle que nous pouvions lui souhaiter.

:NFORMATtONS

On lit dans les Tablettes ~'WM ~~e~c~M~ < Des nouvelles graves, arrivées, dans la soirée d'hier, de Vienne à Paris, ont mis en émoi quelques hommes politiques appartenant au groupe républicain modéré. Il ne S'agirait de rien moins que d'une négociation confidentielle qu'aurait entamée uoémissaire du due de Broglie avec. le comte de Chambord 1 Les prochaines élections sénatoriales seraient le sujet et l'enjeu de cette négociation, nous avons presque dit de cette nouvelle intrigue. Le personnage dépêché auprès du prétendant et se permettant de parler, non-seulement au nom de M. de Broglie, mais encore au nom d'un autre personnage, proposerait une campagne électorale faite d3 compte à demi entre légitimistes et orléanistes, et la reconstitution, avec toutes ses conséquences néfastes, de la fameuse majorite du 24 mai 1873.

o Nous reviendrons bientôt sur ces nouvelles qui n'ont pas laissé que d'émouvoir plusieurs bons esprits.~ »

Nous croyons savoir qae l'entrevue dont il est ici question a eu Uëu le 10 avril. <

Le départ de M. Buffet pour les Vosges est nxéà-samedi.

On continue, dit l'Fc~HK~, ~a s'occupe]* des élections du Sénat, et les différents groupes républicains paraissent d'accord sur ce point, qu'il est indispensabie de faire entrer dans le Sénat un grand nombre de notabilités politiques.

En Seine-et-Oise, le choix, des êlect.euis paraît disposé à s'arrêter sur MM. Barthélemy Saint-Hilaire, Laboulaye, et soit M. Rameau, soit M. Carnot.

D'autre part, on nous écrit du département des Ardennes que le choix des électeurs se portera sur M. le général Chanzy et sur M. Charles Cunin-Gridaine.

Le général Chanzy a été président du centre gauche. M. Charles Cunin-Gridaine est le S.!s de l'ancien ministre du commerce sous Louis-Philippe; H jouit de la plus grande considération dans tout le département son intelligence et son aptitude aux affaires lui ont fait une place à part dans le conseil général.

A l'exemple des conservateurs libéraux, il s'est franchement-rallié aux institutions nouvelles. C'est ainsi que se consolide l'alliance des hommes modérés qui ont constitué Ja.-majorité du-2S février_Les bonapartistes, qui ont perdu toute innuenee dans les Ardennes, se ré&igneront à

pugnanceet, tirant de son secrétaire la somme demandée, il la tendit a son associé.

Merci, mon futur gendre, dit en souriant lecomte. Oh oh votre futur gendre, redit le chimiste, ce n'est pourtant pas cet avenir-là que vous m'annonciez tout à l'heure.

Bah! bah! fit M. de Blèves, que vous importera la femme, pourvu que vous touchiez la dot.

Cette ûche de consolation étant promise à son.associé, le vieillard gagna la porte en disant

Je ne vous demande qu'une heure pour revenir ici tout transformé. J'apporterai, en même temps, les papiers et actes qui nous sont utiles.

Au moment de sortir, il se retourna: A propos, dit-il, savez-vous tenir une épée?

Je suis de première force à l'escrime.

Bravo

Et, malgré sa. prédiction sur l'échec réservé au jeune homme, il partit en répétant encore

A bientôt, mon futur gendre. Nous croyons oiseux de parler de l'impatience qui dévora Jacotot. Le comte n'était pas parti depuis plus d'un quari; d'heure que le jeune homme s'irritait déjà de la longueur de son absence. Enfin, c'est lui s'écria-t-il en entendant retentir la sonnette d'entrée. Et il courut ouvrir.

A la vue de la personne qui se présentait, la surprise fit reculer le chimiste de deux pas.

Au lieu du vieillard, c'était la belle Andrée qui se trouvait devant lui.Avant que Jacotot fut remis de son trouble, elle était entrée et elle avait vivement refermé la porte derrière elle. Eu&ÊNE CEAVETTE,

MM~,)