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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1938-03-21

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 21 mars 1938

Description : 1938/03/21 (Numéro 68)-1938/03/22.

Description : Note : un seul numéro pour lundi et mardi.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k509065f

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2008

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Japon se lance avec ardeur dans la production de la plupart des matières fournies par l'étranger; II y a à cet égard un fait fort curieux, ce sont les progrès faits par le Japon, l'Allemagne et l'Italie dans la production de la rayonne (soie artificielle) ces trois pays ont réalisé dans cette industrie des progrès énormes. D'une manière générale, les fabriques de « staple fiber », nom générique de toutes les fibres textiles artificielles, quels que soient les matériaux d'où elles sont tirées, prennent au Japon une importance remarquée et l'«gence Domei écrit que le mélange de ces diverses fibres avec le coton, la laine, le chanvre, la soie, est si satisfaisant et en même temps si économique que son adoption généralisée ne tardera pas à produire une véritable révolution dans les tissus et dans la bonneterie.

Sans attendre l'essor des ersatz, le gouvernement, préoccupé d'économiser les devises, s'efforce de restreindre le plus possible les importations. Le commerce extérieur dont les résultats n'étaient pas satisfaisants s'est amélioré depuis la fin de septembre jusqu'à la fin de décembre 1937, mais, comme le dit le Bulletin d'Informations du Japon de mars *93& C1). « moins par l'effet du libre jeu du commerce qu'en raison des restrictions imposées par la 'loi de contrôle des importations touchant plus de 300 articles, au nombre desquels on trouve le coton brut, la laine, le bois », Seuls les articles concernant directement l'armement, fers et aciers, machines, pétrole, etc. n'ont subi aucune restriction, Toutefois, en trois. mois, îe plateau des exportations n'a pu regagner que 107 millions, laissant celui des importations pour toute l'année l'emporter par un excédent de 636 millions de yen. Après l'année 1933, celle du tremblement de terre, l'année 1937 a battu tous les records des importations. La plus-value des exportations a été de %8,6 tandis que celle des importations s'est élevée •à 35.4 La hausse des prix est un facteur de ce grossissement, les besoins de la guerre et l'anticipation du contrôle sont de leur côté responsables de la moitié au moins de l'excédent des importations.

Pour les deux premiers mois Uè' 1938 le chiffre total des échanges'' s'est élevé h 637.039.00QO yen contre 927.890.000 yen pour la période correspondante de 1937, ce qui représente une diminution de 31 Les exportations entrent dans ce total pour 296 millions 579.000 yen au lieu de 367,881.000 yen, soit une diminution de 19,4 Les importations ont reculé, de 39 tombant de 560.009,000 yen en 1937 y, 340.460.ppo yen pour les deux premiers mois de 5:938, Le déclin des exportations impressionne beaucoup les Japonais. Il paraît s'expliquer par la hausse des produits japonais depuis six mois, hausse dont la cause serait la diminution de la production, la fixation plus ou moins arbitraire des prix de vente contrôlés par le gouvernement. Le boycottage des produits japonais dans les pays anglosaxons a aussi une part dans cette régression. Le déclin très accentué des importations est dû au contrôle rigoureux des changes et au fait qu'on ne peut rien importer sans licence, même, comme nous l'avons vu plus haut, les produits les plus considérables le coton brut, la laine, les bois. Quant au déclin des exportations, il est la démonstration du fait qu'un pays qui prétend acheter le moins possible au dehors ne peut pas espérer développer ses ventes, La réglementation va ici à l'encontre de ce que l'on recherche, et les devises ne viendront pas en abondance dans le pays qui s'efforce de les obtenir.

Le gouverneur de la Banque du Japon, M. Yuki, dans un discours récent et naturellement optimiste, a dû cependant faire allusion au déséquilibre commercial. Après avoir dit que la circulation fiduciaire allait atteindre 2.400.QPQ.000 de yen, conséquence inévitable des emprunts à jet continu et de l'expansion industrielle qu'il n'y avait aucune crainte d'inflation monétaire, le ministre ajoutait « Le balance des paiements sera fort déficitaire cette année par suite de l'énormité des importations mais c'est un cas exceptionnel qui sera corrigé au cours de l'année 1938, par suite des retranchements à l'importation et dans la consommation, tandis que nous avons toutes les raisons de penser que les exportations seront pour le moins maintenues à leur niveau de 1937. Au surplus, si. des exportations d'or sont nécessaires, nous pouvons en faire mais ce ne sera pas indispensable après l'envoi de 375 millions d'or en 1937.

» Si certaine fluctuation des prix apparaît probable, il n'y en aura pas du fait de la dépréciation de la monnaie, la plus dange- reuse de toutes car nous savons que nous pouvons soutenir le yen 'à son taux actuel. C'est plutôt lors de la fin de îa guerre qu'il faudra veiller à prévenir un boom inflation* niste,

» Pour. me résumer, j'affirme que la situa* tion économique et financière du Japon est bonne et qu'elle se maintiendra de même en 1938- Il n'empêche qu'après la victoire, il restera à mettre la maison en ordre. » Il n'est pas sûr que les exportations, puis* sent être maintenues au niveau de 1937. Quant au yen, sa situation est complètement artificielle, il en est de lui comme des monnaies des autres pays totalitaires, et on n'emprunte pas à jet continu sans provoquer dans la vie économique et la situation monétaire du pays des troubles profonds. M. YuW a eu raison de dire qu'après la victoire, il faudra remettre la maison en ordre mais on peut penser qu'il n'était peut-être pas indiqué de se donner volontairement cette tâche. En tous cas, la loi de mobilisation nationale dont nous venons de parler, loin de la rendre facile, va encore l'aggraver.

Edouard j?a?en,

r. .>

(1) Publié par la Société d'Etuis et d'Infor-

mations économiques, 282, boulevard Saint-Ger-

main, Paris.

L'assemblée générale annuelle de la Confédération générale t*u patronat français

La Confédération générale du patronat français a tenu son assemblée générale statutaire spus la présidence de M. C.-J. Gignoux. Au bureau avaient pris place M. Jacques André, vice-président de la Chambre de commerce de Paris, représentant M. Fçrasspn, empêché, et iM. Germain-Martin, ancien ministre, président du Comité de prévoyance et d'action sociales. L'assemblée a entendu le rappprt de M. de Lavergne, vice-président délégué, sur la situation générale de l'économie française caracté- risée par la cherté de la production, qui a déterminé une crise de sous-consommation et, par suite, de sous-production.

M. Gignoux a retracé les progrès de ^'organisation patronale au cours de l'année écoulée, signalé les points sur lesquels elle appelait de rîouvcaux efforts, et indiqué les devoirs qui s'imposent au patronat dans les circonstances difficiles que traverse le pays.

Nouvelles de l'Étranger

EMPIRE BRITANNIQUE

Déclaration de M, Malcolm MacDonald en faveur du premier britannique On mande de Londres que, faisant allusion aux rumeurs selon lesquelles il chercherait actuellement, en compagnie de quelques autres membres du Cabinet, à obtenir la démission de M. Neville Chamberlain, M. Malcolm MaçDo» nald, ministre des Dominions, parlant devant la conférence du parti travailliste national, a, dé- claré

Ma réponse est la suivante à mon avis, le premier ministre fait preuve d'une sincérité, d'un courage et d'une sagesse dans les affaires présentes, qui sont dignes des meilleures traditions politiques britanniques.

Le futur ambassadeur du Reich à Londres

Le rédacteur diplomatique du Tintes croit savoir que M- de Moitié, ambassadeur du Reich à Varsovie, succédera probablement à M. de Ribbemrpp, à l'ambassade d'Allemagne à Londres. 11 rappelle toutefois que le nom de M. de Stohrer, ambassadeur à Salamanquo, a déjà été mentionné pour ce poste.

Le prochain voyage à Paris

de M. Winston Churchill

M. Winston Churchill a fait communiquer à la presse qu'il ne se rendra à Paris qu'aprèe la déclaration sur la politique étrangère que M. Chamberlain doit faire, mercredi prochain, à la Chambre des Communes.

ALLEMAGNE

Le sort du pasteur Niemœller

Le pasteur Martin Niemceller, contrairement à certains bruits, n'a pas été remis en liberté et se trouve toujours dans un camp de con» çentration. Cela a été dit, hier, au cours des services célébrés dans les églises confessionnelles de Dahlem.

La thèse de prédication choisi dans ces égli-< ses comparait au prophète Jérémie, menacé de mort parce qu'il avait prédit la ruine de Jérusalem, le pasteur Niemœller, qui, l(ii aussi, a donné un avertissement, non pas comme enne« mi de l'Etat, non pas contre la communauté et contre le peuple, mais pour le -peuple, A l'heure actuelle, vingt pasteurs de l'Eglise confessionnelle .sont en état d'arrestation. Avant le plébiscite

Le chancelier Hitler a donné, samedi, aux chefs du parti nationali-soçialiste d'Allemagne et d'Autriche, rassemblés à l'Opéra Kroll, les directives pour le plébiscite du 10 avril et la « campagne électorale » pour le renouvellement du Reiehstag. Le Dr. Gœbbels, chargé de la propagande électorale, » annoncé que le Fijhrer prendrait la parole en Allemagne et en Autriche, lors de manifestations monstres. = ITALIE

Les conversations anglo-italiennes Des conversations se poursuivent actuellement entre M. Rendell, expert sanglais pour les questions arabes, et les experts italiens?

D'autre part, il est possible que le départ de M. Ingram, directeur des services pour l'Europe méridionale, ne soit pas définitif et qu'il revienne à Rome, après avoir Vendu compte au Foreign Office de l'état des négociations qui ont eu lieu à Rome pour les questions de son ressort.

Les rapports franco-italiens

M. Cprtot, qui a donné à Rome, le 18 mars, un récital, a prononcé, au début, quelques mots sur « l'amitié de la France et de l'Italie, plus nécessaire, et, a*t>il ajouté, plus « présente aujourd'hui flue jamais ». Ces parples ont été saluées par les acclamations enthousiastes de l'auditoire. On peut signaler qu'une manifestation analogue s'est produite lors d'une conférence faite à Naples sur Pascal, par M. Jacques Chevalier, doyen de la Facilité des lettres de Grenoble,

Les manoeuvres suisses

Les nouvelles venant de Berne, suivant lesquelles l'armée suisse procéderai' incessamment ù des manœuvres de couverture le long de la frontière italienne, sont mal accueillies à Rome. Le Giornale d'italia dit que si elles se confirmaient, ces nouvelles causeraient en Italie « la plus profonde surpris? »,

Le journal estime que ces manœuvres « sans précédent dans l'activité habituelle de l'armée suisse » ne peuvent qu'avoir un caractère « offensant » pour l'Italie, Il ajoute que l'Italie a confirmé récemment encore son engagement de respecter la neutralité suisse et que celle-ci n'a par conséquent aucune raison de craindre des menaces de la part de l'Italie. L'initiative suisse, dit le journal, ne pourrait donc représenter qu'uu changement dans l'état d'esprit de la Suisse à l'égard de l'Italie, et celle-ci ne pourrait prendre acte de ce changement qu avec le plus vif regret.

[Les jounwix suisses répondent que la Suisse est libre de faire des manœuvres sur toute l'étendue de son territoire et qu'elle en organise dans toutes les directions,]

SUISSE

Elections municipales à Zurich

La "ville de Zurich avait à renouveler hier, simultanément, sou assemblée municipale et les cinq memjbres du Conseil exécutif.

A l'Assemblée qui a 125 membres, les socia- listes ont subi un léger recul. Ils avaient 65 sièges; ils n'en auront Plus que (t?, perdant ainsi, à une voix près, la majorité absolue. Le nouveau parti indéaendant obtient 20 sièges. Les frontistes disparaissent.

Le Conseil exécutif demeure le même que par le passé. Il comprend cinq socialistes et quatre membres « bourgeois »,

SOCIETE DES NATIONS

Un accord pour le règlement électoral du Sandjalc d'Alexandrette

Un accord est intervenu à Genève pour le règlement électoral du sandjak d'Alexaiidrette. Il s'agissait de résoudre quelques difficultés nées d'une interprétation défectueuse de certaines d&isiQns prises antérieurement pour les élections dans le sandjak. Le gouvernement turc ava.it témoigné un vif intérêt à la révision de certaines clauses du rèRlemant électoral élaboré par des experts peut-être insuffisamment éclairés sur les contingences laealqs. Les difficultés ont été résolues. L'accord Intervenu met fin à l'incertitude dans laquelle vivait la population du sandjak.

TCHECOSLOVAQUIE

Les remaniements ministériels

Les diverses réunions des membres du gouvernement qui ont eu lieu la semaine dernière ont abouti, hier, à un accord définitif, conformément auquel le principe de l'échange ^Jes pouvoirs sera appliqué à tous les ministères, Cet échange aura lieu par étapes.

Pans la première étape, un échange de pouvoirs est établi sur une échelle plus latige que celle primitivement envisagée. D'autre part, Je Conseil des ministres a décidé d'élargir la ma- jorité par l'admission de l'Unipn nationale et de soumettre au président de la République la proposition de nommer ministre M. Jezek, député de l'Union nationale.

La présidence du Conseil des ministres a été chargée en même temps, d'accord avec le minis- tre de l'intérieur et le ministre d'unification de la législation, de préparer un projet de loi en vue de la création d'un nouveau ministère de caractère économique. Dès que ce projet gouvernemental aura été approuvé par l'As- semblée nationale, la première étape d'échange

des pouvoirs aura lieu. M. Jezek sera proposé au président de la République pour la direction du nouveau ministère.

BULGARIE

Les élections législatives

Hier, se sont déroulées, dans le calme et l'ordre parfaits, les élections législatives dans les région? de Plovdiv et Vrataa.

Sur quarante et un députés élus, trente ont déclaré, au cours de la campagne électorale, qu'ils appuyeraient la politique suivie par le gouvernement.

Sur cent trente députés élus jusqu'ici, quatrevingt-six ont affirmé leur décision d'appuyer le gouvernement

Dimanche prochain, auront lieu les élections dans la dernière région celle de So'fi*j qui sera appelée à élire trente députés.

M. Malinoff, chef de l'ancien parti démocrate meurt subitement

M. Alexandre Malinoff, chef de l'ancien par- ti démocrate, qui fut à plusieurs reprises prén «dent du Conseil, ministre des affaires étran- gère» et président de la Chambre, est décédé hier matin d'une, attaque cardiaque, alors qu'il prononçait un discours dans une réunion électorale.

M. Malinoff souffrait depuis longtemps d'une maladie de ço?ur.

GRECE

Condamnations de communistes

On mande de Salonique que la. Cour d'assises vient de rendre son verdict dans le procès des communistes poursuivis à la suite des troubles sanglants qui se produisirent à Salonique les 9 et 10 mai 1936.

A cette date, à l'occasion d'une grève des ouvriers* des tabacs, les communistes déclenchèrent la grève générale, se rendirent maîtres de la rue et des bagarres, qui coûtèrent la vie à plusieurs personnes, éclatèrent dans la ville. Les principaux inculpés, comprenaient nptan> ment le chef de l'ancien groupe parlementaire communiste Sclavenas et l'ancien député eom- muniste Sinaeov.

Sur les neuf accusai, trois dont Sclavenas faisant défaut, six seulement ont comparu devant la Cour d'assises, l'affaire ayant été disjointe pour les autres.

Lès débats ont duré cinq jours de npjnbreux témoins ont défilé à la barre, évoquant les moments tragiques qu'avaient traversés Sa-1 Ionique durant ces deux jours.

Le jury a reconnu coupable cinq des six accusés, qui ont été condamnés à deux, ans prison.

ETATS-UNIS

La loi de neutralité

et la situation internationale

Dans un article d'allure inspirée, le New York Times dénonce les anomalies qu'offre, à son avis, la loineutralité qui n'implique aucune distinction entre les nations violant le droit international et celles qui le défendent, C'est une pure folie, éprit-il, que de handi- caper, dans un moment de nécessité, les na- tions qui partagent notre foi profende dans le système démocratique et qui tiennent les lignes de défense avancées contre les dictatures et la tyrannie alors que celles-ci menacent d'écraser tout ce en quoi nous croyons et tout ce qui rend possible notre forme de vie. Dans le même article, le journal souligne. « la. conséquence grotesque de la loi Jphn-t son qui interdit à l'Angleterre et à la France d'emprunter aux Etats-Unis, mais le permet à l'Allemagne et au Japon, dont les actions sont publiquement condamnées par le porte^parolo du gouvernement des EtatS"Unis et par l'opw nion publique. Le New, York Times ajoute que, si le?;Btats-i Unis ne sont pas prêts à punir les agresseurs^ ils peuvent, du moins, « récompenser les nai tions qui préservent la paix et il lance l'idée, comme but de la politique étrangère améri» çaine, d'une vaste zone commerciale et éconpi mique où les principes de M. Cordell Hull, déjà ratifiés par dix-sept nations, seraient appliques, mais l'accès aux facilités économiques devrait Être interdit aux nations qui refusent de respecter le droit de l'ordre international. Ainsi, le journal suggère une forme d'application pratique de l'idée de mise en quarantaine des nations belliqueuses mentionnées par M. Rqose»velt dans son discours de Chicago.

Il semble bien d'ailleurs que cet article ne constitue d'un des éléments d'une campagne qui s'amorce en faveur d'un élargissement de la liberté d'action gouvernementale en matière de politique étrangère.

Les armées nationalistes espagnoles poursuivent leur avance y~ctoriaus~ On sait que Paris, de concert avec Londres, a adressé une note de protestation à Salamanque contre les bombardements aériens récents de Barcelone. Il est certain que le bombarde- ment systématique des npBulations civiles noncombattantes est contraire aux jprincjpçs du droit des gens.

Quoi qu'il eu soit, et malgré cette nouvelle noté de 'protestation diplomatique, on peut être assuré, pour l'instant, que le gouvernement de Londres n'a aucune intention modifier sa politique actuelle de non-interven* tion. Lord Halifax, minilitre des affaires étrangères, a eu, à diverses reprises, l'occasion de s'entretenir, à ce sujet, avec notre ambassa»deur, M. Corbin. Pendant ce temps, les inter* nationalistes, craignant de perdre la. partie en Espagne, s'agitent de plus en plus, au fur et à mesure que les troupes du général Franco gagnent du terrain et menacent sérieusement la province catalane.

Hier, de l'aveu mfime des communiqués gou» vernempntaux, les force» franquistes peu actives sur le frpnt d'Aragon ont, par contre, été victorieuses da.ni leur offensive sur le front d'Andalousie, La débandade des rouges s'accentue et les nationalistes, appès l'occupa* tion de quelques villages, dont celui de la Cp» doniera, ne se trouvent plus qu'à une «juin* ?aine de kilomètres de la Catalogne,

Unfin, l'aviation nationaliste, comme toujours, a manifesté une grande activité sur tous les fronts, De plus, elle a violemment bombardt plusieurs villes du littoral méditerranéen, Tar- ragpne, Rens, Benicarlo, Sagonte.

D'pres et déjà, pn s'attend a une seconde grande offensive que le général Franco préj>are ,pour réduire les trpis derniers troriçpns de la résistance gouvernementale Barcelone, Valence, Madrid. .• Les obsèques de M. Lecouteux Qn mande de Barcelone que les funérailles do M, Lecputeux, vice«consul de France, tué au cours du bombardement de Barcelone, ont eu lieu hier, en présence des représentants de tout le corps consulaire^

M. Eric Labonne, ambassadeur de France, a lu la citation suivante dont le malheureux fonctionnaire a été l'objet et qui a paru au Journal Officiel

Le gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de M- Antonin Lecpu, teujc, commis de chancellerie au consulat général de France à Barcelone.

Sur le cercueil, M. Labonne a déppsé la croix de chevalier de la Légion d'honneur, que le gouvernement a décidé de décerner, à titre posthume, à M. Lecouteux.

Le corps de Lecouteux sera ramené ce matin, en France, sur le contre-torpilleur Vauquelin.

Après PAnschluss

La propagande allemande

en Autriche

Les autorités allemandes s'évertuent à gagner la sympathie 4e la population autrichienne. C'est ainsi que des trains spéciaux de l'organisation « La joie fait la force vont transporter, à partir du 31 mars, dix mille ouvriers autrichiens qui passeront une quinzaine de jours de vacances en Allemagne.

Le gouvernement de Berlin vient de mettre cinq millions de mark? à la disposition de M. Burtkel pour la construction d'habitations saines et modernes.

La Banque du Travail allemand à Berlin fait présent d'un carnet de la caisse d'épargne avec un premier dépôf de vingt-cinq reiehsmarks à tout enfant autrichien de sang allemand, né le 13 mars, jour de la proclamation de l'Anschluss, le 10 avril, jour du plébiscite, et le 20 avril, anniversaire du Fûhrer.

Eniin, des mesures sont déjà prises peur combattre le chômage, Les premiers bénéficiaires de ces mesures seront les membres, du parti national-socialiste. 4' Autriche

La fille de Bruno Walter

est arrêtée

Le chef d'orchestre Bruno Walter, qui se trouve à Amsterdam, a été avisé que la police avait arrêté sa fille, âgée de trente ans, seul membre de la famille se trouvant à Vienne en ce moment.

La mort du colonel Wolf

Le bruit courait hier que le colonel Wolf, chef des légitimistes autrichiens intransigeants, appelés les « Noirs-Jaunes », du nom des couleurs des Habsbourg, se serait donné la mort, il y a quelques jours, dans des conditions particulièrement dramatiques.

Lorsque les troupes allemandes sont entrées à Vienne, le colonçl Wplf aurait hissé sur sa demeure le pavillon légitimiste autrichien. Un officier et des soldats allemands auraient été alors envoyés chez le colonel Wolf et auraient amené le pavillon. Quand ils se sont retirés, le çplpnel Wolf aurait hissé, une seconde fois, le pavillon légitimiste j l'officier et les soldats allemands sont alors revenus pour amener derechef le pavillon. Le colonel Wolf aurait alors tiré sur l'officier allemand et se serait tué en-

suite,

Cette information ne tardait pas à être suivie d'un démenti venu de Vienne sous la forme que voici 1

Les bruits qui circulent, à Vienne et à l'étranger, sur le suicide du colonel Wolf, le chef des légitimistes « noirs-jaunes », sont catégpriquement démentis dans les milieux officiels. On remarquera que cette note ne dément pas la mort du colonel, mais simplement son sui'cide, On en peut conclure qu'il fut tué- Nominations

M. Guillaume Keppler, président de l'Office pour prospection du sol au ministère de l'Economie, a été nommé ,par M. Hitler, secrétaire 4'Etat <s ppur des tâches particulières », au ministère des affaires étrangères, et commissaire du Reich pour l'Autriche, avec siège à, Vienne. D'autre part, on apprend que l'Université de Vienne est placée sous une nouvelle direction provisoire- Le professeur Dr Frédéric Kuol a été nommé recteur, »» titre de commissaire du

Reich.

Reiclt. Absorption

L'administration des T. T. T. d'Autriche est subordonnée désormais au ministre allemand des postes. Les biens de la Caisse d'épargne autrichienne sont déclarés biens du Reich.

L'ATTITUDE A L'ETRANGER En Yougoslavie

D'après une information de l'agence Avala, les autorités yougoslaves ont obtenu des nouvelles autorités allemandes de Carinthie le retrait des arrêts d'espiusion prononcés, en février dernier, par les autorités autrichiennes, contre sept ressortissants yougoslaves qui avaient été, à l'époque, victimes d'une mesure de rétorsion prise par les autorités autrichien- nes en réponse à l'expulsion de Yougoslavie de certains Allemands qui se livraient à une activité politique indésirable.

On voit, h Belgrade, dans le retrait de cette mesure de rétorsion, une preuve des bonnes dispositions des autorités allemandes à l'égard de la minorité slovène de Carinthîe et de l'inanité des craintes qui s'étaient manifestées à ce sujet au lendemain de l'Anschluw.

Protestation du Mexique

M. Fabela, délégué permanent du Mexi- que près de la Société des nations, a adressé, au nom de son gouvernement, une lettre au secrétaire général de la S. D. N,, dans laquelle, après aivpir constaté que « la mort politique, de l'Autriche, sous la forme et dans les cirçons, tances connues, signifie un grave attentat au pacte de la S. D. N. et aux principes consa- crés du droit international; le gouvernement du Mexique, toujours respectueux des principes du Pacte et fidek à sa politique internationale qui ne saurait admettre aucune conquête effectuée par la force, proteste de la manière la plus catégorique contre l'agression extérieure dont la République d'Autriche vient d'être victime, Inquiétude aux Etats-Unis

M. Hull, secrétaire d'Etat, a, cemmente, s», medt, pgur la première fois, les événements d'Autriche

Avant-hier, a-t.ll dit, J'ai exposé les principes qui conditiprinent des relations internationales pacifiques et ordonnées et leur application, dans les circonstances actuelles, en Europe et dans les autres parties du monda.

Dans la mesure l'incident d'Autnche ou tout autre incident Semblable met en danger le maintien de la paix et la préservation des principes auxquels notre gouvernement est at* taché, il est naturellement un sujet d'inquiétude sérieuse pour le gouvernement des Etats«Unis. Un Uvre du chancelier Schuschnigg moment le livre du chancelier Schuschnigg Dreiwal (Bsterreieh, p&ru il y a trois mois,' disparaît de la montre des librairies au* trichiennes pour y être remplacé par Mein Kampf, il est intéressant de signaler qu'une traduction 4e eei ouvrage va paraître à la li»'brairie Pion vers, la fin du mois.

Ce livre, déclare le chancelier dans sa pré' face, ne sera autre chose qu'une pfofessipn de foi autrichienne, dictée par une impérieuse né<cessité intérieure, un écrit destiné à éveiller les consciences, à servir la vérité.

Association Guillaume Budé

Heureuse de donner à ses membres et aux amis de l'humanisme une occasion de se rencon- trer et de mesurer les progrès récemment ac» cpmplis par les disciplines qui leur sont chères, J' Association Guillaume Budé tiendra, a Strasbourg, son troisième congrès, du 20 au ?3 avril prochain.

Les sections de travail seront divisées comme suit: Philologie, Arts et archéologie, Philosophie et religion, Etudes byzantines, Enseignement, Humanisme (Humanisme de la Renais- sance, Humanisme en Alsace, Humanisme et civilisation).

Au cours de ce tpngrès, des visites et exeur» sions seront organisées à Strasbourg, au Dp- non, à Sainte-Odile, à Sél<?stat, à Bâle et à Aucst.. j

Pour tous renseignements, pnere de s adresser à l'Association Guillaume Budé, 95, boule- vard Raspail. Paris (VI'). Tél. Littré 70-55-

Les Échos de partout

lit ACEHÎ AHS r

Journal des Débats

du mercredi 21 mars 1833

Paris, 20 mars. Depuis quelques jours, le commencement de chaque séance, à la Chambre des députés, présente un assez triste spectacle. La séance est régulièrement ouverte deux heures avant que l'assemblée ne soit au complet. Le président est au fauteuil à une heure mais, à deux heures, il attend encore la Chambre. Aujourd'hui l'impatience des députés présents a vainement employé la censure inefficace de l'appel nominal.

On écrit d'Elseneur (Danemark), le 1" mars

« La glace qui couvre le Sund a pris une si grande solidité que des voitures et des traî-1

neaux fortement chargés et attelés de deux à

huit chevaux se rendent continuellement de notre ville à Helsingbord, en Suède, et vice versa. Le Sund n'a que deux lieues de large aussi voyons-nous arriver ici tous les jours un grand nombre de Suédois, attirés par la curiosité de voir les environs pittoresques d'jilseneur, et dont la plupart poussent teur voyage jusqu'à Copenhague, ou ils peuvent aller d'ici en traîneau en trois ou quatre heures. >

Journal des Débats

du jeudi 22 mars 1838

Paris, 21 mars. M. le ministre de l'inté- rieur, à peu près rétabli de son indisposition, agisstaif aujourd'hui A la séance de la Chambre des députés. A son arrivée, il a reçu de nombreuses félicitations.

On Ht dans un journal anglais

« II y a quelques, jours deux individus dont

la tenue annonçait des garçons de ferme ont

conduit une femme au marché de Ludlow avec une corde autour du cou. Us l'ont vendue publiquement pour 3 shillings (3 fr. 75 c.) c'est le frère du mari qui l'a achetée. Ces misérables ont été boire ensuite dans un cabaret voisin. »

A.EJ.O.V. Les journaux rappellent volontiers, en ce moment, la devise de l'Autriche, du moins les lettres qui paraissent sur une médaille et des monnaies de l'empereur Fré» déric III. Mais l'interprétation des lettres n'a

pas toujours été la mtme, Un« coupe de cris-

tal, du môme, prince, portait Aquila eius juste omnia vincit. Pans son ̃ livre-journal, le même Frédéric III a introduit, de sa propre main, l'interprétation devenue courante Austiiee est imperçtre orbi universo, et aussi une version allemande, qui est une assez bonne traduction du texte latin Ailes Ërdreich ist Oesterrelch Unterthan.

Sur une monnaie de Char!es«Qulnt, 4st$e de 1537, on rencontre une autre variante Aquild eleçta juste omnia vindt- Ailleurs, on trouve plutôt un espoir vincet. Et l'on a encore une version allemande, dont le sens est bien différent Aller Ehren Ist Oestreich voll. On voit que, tout comme pour la devise FERT de la maison de Savoie, il y a des di- divergences très sensibles dans l'interprétation, LeuçotÊs.

DANS LE MONDE

Cour*

–i" S. M. le roi Farouk a donné, ceg jours derniers, une réception au palais d'Àbdine, en 1 honneur du Comité international olympique.

Ambassades

–• S, Exe, l'ambassadeur du Brésil et Mme de Souza-Dantas ont donné, avant-hier, un déjeuner en l'honneur du ministre des affaires étrangères de la République Argentine et de Mme J. N. Cantijo.

Cercle»

Le comte Pierre-Etienne de Viel-Castel, présenté par le comte Pierre de Viei-Castef et le comte de VieUCastel, a été reçu, avantliier, membre du Jockey Club à titre permanent.

t Le Nouveau Cercle a tenu, hier soir, son assemblée générale squ? la présidence du comte de Talliouft-Roy.

Avant d'ouvrir le scrutin pour la nomination du comité, le comte de Talhouët-Roy, dans une allocution émue, a adressé un dernier souvenir de sympathie et de regret aux membres disparus en 1937.

Le scrutin pour la nomination du comité a donné les résultats suivants

Président le comte de Talhouët-Roy j vice-présidents le marquis de Charnacé, le marquis de Juigné, le marquis de Mortemart, le njarquig de Beaumont membres du "comité MM. Georges Ance!, le srânéral Bréeard, Frantz van den Broek d'jQbrenan, l<s marquis de Contades. Robert de Cprcelles, le marquis du Crozet, le comte Guy de Dam» pierre, le duo de Doudeauville, le comte Gaston du Pouet de Graville, le comte de Dur» fort, le comte Charles de FéiiKonde. le colonel Gillois, le comte Alain de Gou'aine, le comte Odet de Jumiihaç, le baron de Langlade, Je duc de La Rochefoucauld, le duc de Lprge. Henri de Monplanet, le comte Hector de Monteynard, le vicomte de Mont, morand, le comte Edouard, de Mpustiejy le marquis de Recheçhouart. le vicomte de ïto« han, le comte Louis de Rohan-CUabot, le marquis de Sayve, Gabriel Teysjier de Savy, le uêniral Timon, le duc d'Uzèg, le vicomte Robert de Villeneuve-Bargemant, Je conjts François de Villputreys de Briguas Bienfaisance

L'assemblée générale dss l'Asaoeintien des dames fr ançaises (Croix-Rouge fran* çaise) s'est tenue, hier. dans les salons de l'Union interalliée, sous la présidence de M. Marc Rucart, garde des segauç.

La présidente de l'Association, Mme la comtesse de Galard, a ouvert la séance en saluant les personnalités présentes et en ré- sumant, dans un rapport 4'unç grande élévation de pensée, l'œuvre patriotique et sociale de l'Association des 'daines française», Après que M. de la Villepuérin et le doc- teur Pochon eurent présenté les rapports sur la trésorerie et sur l'enseignement, M. Marc Ruçart a, exalté l'oeuvre de la Crois-Rpuge française et rappelé les conditions dans les- quelles il a pris récemment, en qualité ministre de la santé publique, deux décrets concernant, d'une part la réglementation du diplôme d'état, d'autre parf* la création du Conseil national de la Croix-Rouge française. Le ministre remit ensuite les insignes de commandeur du nouvel ordre jje Ja Santé publique à la comtesse de Galard, qui fut très applaudie.

Une très nçmbreuse assistance participait à cette assemblée qui s'est terminé» par un concert «jes plus réussis,

Fiançailles

On annonce les fiançailles de Mlle Denise \Vatin-Augpuard, fille de M. Robert Watin-Augouard, notaire à Paris* et de Mme, née Delore, décédéç, avec M, Francis Magne, fils de M. Henri-Marcel Magne, professeur au Conservatoire national des arts et métiers, et de Mme, née Muràeur.

Naissances

M André Tailliandier et Mme, nés Cavroig de Saternault, sont heureux d'annoncer la naissance de leur fille. Sabine. Deuil

Le service à la mémoire des Français et alliéi morts en_ territoire occupé qw'orga»

nise, chaque année, la Fédération des an«

eiens de la Rhénanie et de ia Ruhr, a été célébré, hier matin, en l'église Saint-Louis des Invalides, sous la présidence de S. Em. Je cardinal Uaudrillart, recteur de l'Institut catholique, membre de l'Académie française S. Em. le cardinal Verdier, archevêque de

Paris, était représenté par le chanoine Çon* turier.

Dans le chœur avaient pris place le colo- nel Chaudessolle, représentant M. Albert Le* brun. président de la République les drapeaux des associations françaises, américaines, anglaises et belges d'anciens combat»tants et de nombreuses personnalités. L'allocution de circonstance a été prononcée par l'abbé Courtois, secrétaire Kénéral l'Union des œuvres catholiques de France, ancien officier de l'état-maior Je l'armée Mangin.

A l'issue de la messe, les personnalités présentes et les membres de la fédération se rendirent dans la cour d'honneur des Invalides devant la plaque commémorative apposée en 1936 par la fédération.

Nous apprenons la mort de Mme Lojjia de Baudreuil, née Pérignon. décédée subi.tement le 19 mars. Ses obsèques auront lieu demain mardi 22 mars, à onze heures, en la basilique de Sainte-Qytiide., Un service sera célébré mardi 29 mars, à onze heures, en 1 église de Saint- Vrain (Seine-et-Qise). Le présent avis tient lieu d'invitation.

On annonce de Besançon la mort, à 1 âge de 90 ans, de Mme Pingaud, mère dt notre collaborateur, veuve de M. Léonce Pingaud, professeur à l'Université de Besançon, correspondant de l'Institut, Les obsèques ont e,u lieu le 18 mars à Ornans (Doubs).

On annonce la mort, survenue à Paris, de M. Larguier. député socialiste du Gard. Saimprê.

~.tt., -< &

Le cardinal Verdier

chez les petite» sœurs des pauvres A chaque 19 mars, fête de saint Joseph, le cardmal-arehevêque de Paris, se rend à tour de rôle dans l'une des maisons des Petites Sçeursdes Pauvres pour y présider la fête et y servir de ses mains le repas des vieillards. Cette antique tradition chrétienne était déjà suivi* par saint Louis. Cette année, Mgr Verdier s'est rendu à la maison que les religieuses possèdent a Levallpis. Comme à l'accoutumée, on a passé le tablier blanc sur la robe rouge du cardinal. Après que le prélat eut rempli les assiettes, un des pensionnaires ancien notaire prononça une allocution à laquelle le cardinal répondit.

̃De «ombreuses personnalités assistaient à cette touchante cérémonie.

LA CURIOSITÉ Prochaines ventes

Mardi 22, Hôtel Drouot, salle i, succession de_Mme L. vente de beaux bijoux, orfèvrerie, objets dart et d'ameublement, tableaux. M" Ehcnne Ader et Champetier de Ribes, MM. Uneekr. Promanger, Pape, Schœller et Max-

,KA>pt.

Salle 10, exposition de tableaux anciens et modernes, aquarelles pastels et dessins. M" Etienne Ader, MM. Ferai et Catroux, fi

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Après exposition jeudi, M' Alph. Bellier, procédera vendredi prochain, salle 6, à la dispersion d'un bon ensemble d'art et d'ameublement avec le concours des experts MM. Lebel et Prost.

Des tableaux seront tout d'abord offerts comptant notamment une Sainte Faviille, attribuée au PéruRin, une composition biblique attribuée à Van Mieris et un Portrait de jeune femme blonde attribué à Rembrandt. Mais bien d'autres pages tant anciennes que modernes doivent, ici, retenir l'attention des collectionneurs.

Cependant Ja plus grande part est faite, dans cette vente, aux objets d'art et aux meubles. C'est ainsi qu'elle comporte une belle collection de bronzes d'ameublement du xviii", quantité de sulfures à décor de fleurs, bonbons anglais, etc., des porcelaines de Paris, Sa.\e, Sèvres, etc., quelques pièces d'orfèvrerie d'argent et de métal dont une paire de bougeoirs, époque Louis XVI, des pendules du xvin0 et autres un important cartel d'applique Boule, époque Louis une ^ifjuière et son bassin, en cristal taillé. époque Empire, une paire de statuettes en bronze patiné d'après Clodion, des panneaux en bois sculpté, d'époque Louis XV, etc. Quant au choix des meubles et sièges il comporte de beaux modèles, en bois sculptés ou de fine ebénisterie d'époques ou des styles Louis XV, Lpuis XVI. Empire, Restauration et Louis Philippe.

Un piano crapaud Pleyel et des tapis d'Orient et d Aubusson complètent cet. ensemble.

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A LA OALERIE J. CHARPENTIER Pour Ja fin de mars une brillante vacation à la Galerie J. Charpentier nous est promise que M' Henrt Baudoin dirigera et dans laquelle notamment d'importants tableaux anciens seront présentés par l'expert M. F. Max-Kann. Deux portraits par Largillière d'une "rande noblesse dexpression et d'allure feront, sans doute, 1 objet de nombreuses compétitions. Ils représentent le Comte de Barcntin de Montchat, brigadier des armées du roi revêtu de la cuirasse et la Comtesse de Montchal, debout sur Une terrasse et entourée de fleurs.

Voici aussi pour attiser bien des convoitises, un Paysage, par Salomon Van Ruysdael d'une belle ampleur d'interprétation et le maître a excellemment témoigné de son sens si affiné du jeu des ombres et de la lumière.. De même les amateurs ne manqueront certes pas pour ce gracieux portrait de la Comtesse Du Barry par Drouais,' cour tet Hubert Robert d'une si maRmfique ordonnance et à la fois d'une heureuse fantaisie, pour cette belle et expressive Tête d'Iwmnie car Toccmé, ce coin charmant ^'Amsterdam, évoqué par I. Wynants, pour cette composition d'une grande hardiesse de style. Berger fuyant devant les loups, par Bruegliel, enfin pour maintes autres pages d'une prenante séduction par leur technique.

Auprès de ces chefs-d'œuvre de maîtres anciens, 1 école moderne, tant comme dessins que peintures, occupe cependant une belle place avec notamment une vue pittoresque du vieux Rouen par Canella, les portraits de Boldini par Degas et de Degas par Boldini.

Boldini. le si brillant peintre mondain intimement mêlé à la société parisienne d'une époque qu'il a aimé à évoquer figure dans cette vente avec d'ailleurs bien d'autres témoignages marquants de son incomparable talent .non seulement de portraitiste mais aussi de peintre de genre et de paysagiste. Ces tableaux seront offerts avec Je concours de M. A. Schœller. En cette même vacation et avec les experti MM- Maiinhehn aura lieu également la dispersion de quelques précieux bibelots de vitrine telles des boîtes en or émaillé Louis XV et Louis XVI, de très belles potiches en ancienne faïences de Delft et ancienne porcelaine de Chine, des sièges Régence et Louis XV, quelques-uns recouverts de tapisserie, des meubles portant pour I3 plupart des estampilles rénutées du xvin* siècle, enfin de superbes tapis d'Orient. Çejts vente qui aura lieu le jeudi 31 mars sera précédée de deux jours d'exposition les mardi' 29 et mercredi 30,

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Au cours de cette vacation du 31 mars que nous venons d'indiquer un tableau de Danloux d'une très belle facture sera vendu par les soin» de M* M. Bivort et l'expert M. F. Max-Kann. Il s'agit du portrait bien connu du Chinois A'Kao que mentionne le baron Roger Portalis dans son ouvrage sur l'qçuvre du maître. Cette. composition d'un accent exceptionnel fut gravée à l'aquatinte par Grozer. Elle occupera, certes, une place d'honneur à l'exposition des ` SQ et 50.

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