Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 4 sur 4

Nombre de pages: 4

Notice complète:

Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1936-10-26

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 26 octobre 1936

Description : 1936/10/26 (Numéro 297).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k508572x

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 04/01/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83%.


SOMMAIRE t

t-apoiitiquededemain.

Les retraites et tecumu).

ta Jour te Jour. A propos du cen~/ta/re de rOM~tS~ne.–CHARLES Bo PEUX.

Les comfersations itato-aiiemandes à Berchtesgaden. Dec~araKons du comfe Cfano.

\La guerre ciwtie en Espagne.

tetongr&s de Biarritz. JosEPH FÈvpE. ..a* page

La campagne presidentieiie aux Etats-Unis.– GEORGES LECHARTIER.

ttouMnesdet'Etranger.

LesEchesdepartout.

Le mariage de Lord Lynne. [40]. CH.-M.

BRAME.

3'page

BëwuedeiaPresM.

La Semaine dramatique. ANDRÉ BELLESSORT. 4'page <

Courrier des spectactes.

La pctitique de demain Le président du Conseil a fait hier un discours où il célèbre l'ordre nouveau institué par le Front populaire, et la réunion s'est terminée au chant de l' « Internationale Le Congrès de Biarritz, au chant de la « Marseillaise a. montré pendant ce temps que les militants radicaux n'avaient aucun goût pour l'ordre nouveau financier, social et diplomatique, dont nous sommes redevables à l'alliance socialiste-moscovite. Entre la politique de M. Blum et le vœu des militants radicaux, il n'y a 'rien de commun. Aussi les dirigeants du parti radical se sont-ils empressés de mettre fin au congrès par une de ces motions d'unanimité où il y a un peu de tout et où il n'y a rien. Les dirigeants radicaux sont faibles comme ministres. Mais comme manœuvriers de congrès, ils ont du métier. Orateurs, ils connaissent tou- tes les cordes de la lyre démagogique,-et m~me toutes ïes ficeUes. La motion, comme il était prévu, concilie tous les goûts et tous les dégoûts. On conçoit l'embarras des dignitaires radicaux. Le Front populaire est sorti du Cabinet Sarraut. Il a reçu l'approbation de M. Herriot, de M. Chautemps, de M. Daladier. Comment les chefs laisseraient-ils publiquement condamner ce qu'ils ont accepté ? Ils avaient dit que Moscou était un allié souhaitable. Ils avaient dit que M. Blum était un grand ministre. Ils avaient dit que le Front populaire détenait des secrets merveilleux pour rétablir les finances, le commerce, la prospérité et la sécurité. Il s'agit de ne pas se déjuger trop ouvertement.

Le brave militant, lui, n'a pas tant de malice. On lui avait annoncé des nouveautés heureuses il y a cru. Mais il a des yeux et c'est pour voir. A la campagne, dans son arrondi&sement, qu'a-t-il vu ? Le désordre sous toutes les formes, les signes de l'instabilité croissante et de l'inquiétude. Tout le rêve absurde du Front populaire, toutes les promesses s'écroulent. La vie renchérit, le franc a perdu de sa valeur, au delà des frontières des rumeurs se font entendre. Le brave militant veut que cela change, et tout carrément, il le dit. L'intérêt du Congrès de Biarritz est d'avoir permis à un mouvement anticommuniste de se manifester. Les classes moyennes radicales ne sont pas aux ordres de Moscou. Voilà le fait, et il n'y a. pas de motion qui puisse le modifier. Il est clair. Ce que les manœuvriers et les dirigeants ont tenté, et ce qu'ils ont réussi, c'est l'escamotage des conséquences. Ils étaient plus prompts quand il s'agissait d'abandonner M. Poincaré, M. Doumergue ou M. Laval. Pour abandonner M. Blum, on veut des délais et des formes. On saura un jour pour-

quoi.

Mais la manifestation de Biarritz demeure. Et la question se pose ainsi Ou le congrès n'a aucune importance, les militants aucune force, le sentiment des troupes radicales aucune vertu, et le Front populaire continuera avec ses ravages et ses risques. Ou le congrès compte il a condamné le cabinet Blum, dont la disparition prochaine devient inévitable.

LIRE EN QUATRIEME PAGE '<! ftM du COM<7~M radical; ~t ~M-COM~f ~c Af. Léon .B~M/ Z/arrf~~o<)'on J~ Depr~~ J jBrM.r~

Les retraités et le cumul

Ne croyons pas trop vite que la question est réglée. La. cause est gagnée devant le public. Tout le monde a compris que le retraité n'est pas un citoyen diminué, déchu du droit au travail, sous peine de voir le fruit de ce travail encaissé par l'Etat. Tout !e monde a compris que la Chambre et le Sénat avaient entendu interdire le cumul d'une retraite avec un emploi public, ce qui est en effet possible et aurait même pu se faire sans une loi. Tout l'artifice du décret a 'été d'introduire dans la mesure votée par le Parlement une interpolation brève, mais décisive. Il s'agissait dans l'intention du législateur d'interdire le cumul d'une retraite avec un emploi public, le décret ajoute simplement « OM ~tz'e Tout est là. Le prestidigitateuï escamote la muscade, :et 'elle aurait passé comme au théâtre si la presse n'avait dénoncé à temps la substitution.

Mais l'arrière-pensée n'a pas disparu. Le projet a été désavoué, attribué à un excès de zèle on ne l'a pas mis au rancart, on l'a remis à l'étude, et il doit revenir devant le Conseil des ministres mardi. On va sans doute corriger les abus de pouvoir trop voyants, élargir les'mailles du filet où devait être enserré le retraité, multiplier peut-être les exceptions de manière à épargner tous les camarades bien; en cour. Nous n'avons pas à discuter ces marchandages. La question de' < principe est plus haute et plus claire. Le3 retraités n'ont pas formulé un recours en grâce, ils ne sollicitent pas des faveurs occasionnelles ou personnelles, ils réclament l'exercice d'un droit, la liberté du travail garantie à tous les citoyens par la fameuse Déclaration de 1780.

Les fonctionnaires sont liés a. l'Etat par un contrat. Quand ils en ont respecté les conditions et subi les retenues sur leurs traitements destinés à payer leur pension d'ancienneté dans les conditions réglementaires, ils n'ont plus rien à demander à l'Etat et l'Etat non plus n'a -rien à leur demander. En dehors de cela, il n'y a qu'arbitraire et passedroit. t.

~0~ LE /0~ A propos du centenaire de l'Obélisque H y a aujourd'hui un siècle, ainsi que le rappelle l'mscription gravée sur son piédestat que l'obélisque de Luxor a été, < at'x applaudissements d'un peu.p)e immense érigé sur la place de la Concordié, en prëse!H:e du rot Louis-Philippe. !t y avait longtemps déjà qu'il était très popula'ire, si l'on..peut dire, auprès des Parisiens, lesquels avaient pu, depuis plusieurs années, suivre exactement, par la lecture des journaux, toutes les péripéties du voyage effectué d'Egypte en France par le précieux monolithe. On savait que, Ses 1830, il avait fallu, en prévision de ce voyage, faire construire à Toulon, par le baron RoUand, inspecteur général du génie maritime, un bateau spécialement aménagé on serait presque tenté de dire truqué pour la délicate opération que représentait le transport du monument depuis les rives du Nil jusqu'à ce!!es de la Seine. Et l'on savait aussi que ce bateau, !e .Louc.sor, dont une curieuse maquette est conservée au Musée de Marine,– avait dû être coupé en deux pour recevoir son précieux fardeau au moment de l'embarquement, l'avant avait été scié, et suspendu à des poutres en croix de Saint-André, ce qui avait permis à l'énorme masse de pierre (l'une des scènes gravées sur la base de l'obélisque nous a conservé l'image de cette manœuvre) de se glisser, comme dans un tunnel, à ''intérieur de la coque. Par ailleurs, l'abatage de cette masse avait amené l'ingénieur de la marine Lebas, chargé de l'opération, à construire, pour mener celle-ci à bien, un appareil spécial, composé de bigues disposées symétriquement des deux côtés de la pierre et réunies par une double traverse à leur partie supérieure grâce à des cordes, tirées par des cabestans, qui .aient ces bigues à leur sommet, Lebas avait effectué sans heurts l'ahatage progressif du monolithe, qu'un plan incliné de près de quatre cents mètres avait ensuite conduit jusqu'au Nil. Il n'avait pas fallu moins de huit cents hommes travaillant pendant 'trois mois pour établir ce plan. incline, ménagé entre deux ~oms de décombres dont on avait jeté bas les maisons tous ces détails n? pouvaient qu'ajouter encore à l'intérêt fiévreux qu'excttait par avance, chez les Parisiens, 'e spectacle auquel ils étaient conviés le 25 octobre 1S36, et l'on devine que l'annonce de la cérémome avait attiré place de la Concorde une foule aussi nombreuse qu'enthousiaste. De fait,, les Dc&o~ de l'époque parlent de cent cinquante mille personnes, qui durent rester debout pendant quatre heures! Louis-Philippe, accompagné de la famille royale et du roi des Belges, était arrivé dès onze heures et demie du bal,con du ministère de la marine, il assista A toutes les phases de la manoeuvre, celles-là mêmes qui sont aujourd'hui reproduites, e!!ës aussi, sur le piédestal du monument, manosuvre dont la direction, cette fois encore, avait été confiée à l'ingénieur Leba?. Il y eut un moment assez critique, semble-t-il, où les câbles chauffaient si fort qu'ils auraient sans doute cédé si un ouvrier ne les avait mouiHés à temps (la veille, déjà, au cours d'une véritabte répétition générale de la cérEmonie, cinq des quatre cent quatre-vingt-quatre artilleurs employés au montage avaient été Messes, dont un très grièvement);– mais, cette émotion une fois passée, l'opération s'acheva sans encombre à trois heures et quart, au-dessus de ce pyramidion dont la couverture devait,soulever, par la suite, les violentes polémiques récemment Évoquées ici même, par t'érudition d'Albert Mousset (1), un matelot et un charpentier agitaient en l'air deux drapeau tricolores, décorés d'une ancre et d'une équerre, devant lesqueis le souverain se )d"couvrait en battant des mains, tandis que là foule se répandait en acclamations joyeuses auxquelles

se meiait !e cr! mi!!e fois répète de t~Mr~aMOnS MO-attemattdM ~of/L'e soir, ~Lebas,viv.emen.t{é!)€'te de toutes < )t ht*~ ~.t-m parts, avait ,1'honneur de <Nner à la ta.Me a BerCMeSgaaBn royale; et l'obélisque, iHuminé, montait sa

première garde nocturne dans !e magnisque~ L~ comte Ciano chez ie t'uhrer décor auquel il a toujours contribué depuis, On télégraphie de Munich pour une si grande part, à donner son incom- L'entrevue que le comte Ciano a eue, hier, a parabie caractère de majestueuse grandeur. Berchtesgaden, a duré deux heures. Les j&urThéophile Gautier, dans une pièce cetèb're, nalistes italiens ont été écartés et rien n'a transa évoqué sa < nostaigie et les regrets qu'il piré de cet entretien. Il a été, dit-on, dans les ne saurait manquer de KSSentir, dans son cordes bien informés, d'une cordialité exeep~tointain exii, d'avoir été ainsi arraché à son HonneUe et a été suivi ,L t participaient 25 personnes, parmuesquenes Ai. B.

< frère t-autre o.behsquedeLuxo~demeu.re ambassadeur d'Italie à Berlin; M. de

en ptace, !a-bas, devant fentree du temple Hassel, ambassadeur du Reich à Rome; M. de

s, an ,en œe 'u e p e Hass~l, ambassadeur du Reich à Rome; AI. de

d'Amon. Nf-nr~th. ministre d.es ASaires étrangères du

Sur cette place je m'ennuie,

Obélisque dépareille.

Devant Jes colosses moroses `

Et les pylônes de 'Luxor,

Près de mon frère aux teintes roses

Que ne suisse debout encor l

Ne plaignons pas trop le sort du mélancolique exilé il en est de plus pitoyables. Si tous les Parisiens connaissent l'obélisque, combien savent qu'en même temps que lui avait été donné à la France et amené à Paris l'un des deux groupes qui décoraient sa base? L'o'bélisque est, comme l'on sait, l'un des emblèmes du dieu Râ et tes anciens Egyptiens, interprétant comme .une sorte d'hymne au soleil les grognements que les cynocéphales ont coutume de pousser au lever et au coucher de l'astre, se sont plu à sculpter, sur chacune des fa<:es est et ouest des .bases supportant les obélisques, un groupe de ces sirges, dressés sur leurs pattes de derrière, et faisant, ds leurs mains levées aux paumes tournées en dehors, le geste de l'adoration. L'un de ces groupes avait été offert à la France, encore une fois, avec l'obélisque lui-même mais le gouvernement de Louis-'Philippe, ua peu effarouché, peut-être, par le réalisme avec lequel en sont traités les cynocéphales, paraît avoir redouté, pour ceux-ci, la pleine lumière d'une place publique, et préféra les retc-guer dans J'ombre plus discrète du couvre, où ils occupent, aujourd'hui encore, l'une des places d'honneur .de la grande galerie égyptienne du rez-de-chaussée, je ne puis jamais les regarder sans m'imaginer qu'ils veulent s'étancer, afin d'aller le rejoindre, vers le symbole lumineux dont on les a brutalement séparés ~eur geste fervent, inlassablement continué dans le vide, enferme je ne sais quelle grandeur désespérée et presque tragique. Mais trêve de rêveries songeons seulement, en cette journée d'anniversaire, à saluer avec une joie reconnaissante, dans l'obélisque de Luxor, don du grand Mehémet-Ali à la patrie de ChampoHion, le premier gage de cette alliance mte'iectueDe de ~Egypte et de la France qui n'a jamais cestë, fort heureusement, de sc&stster, depuis" cette époque, pour le plus gramd profit de l'archéologie et de l'art.

CHARLES BOREUX. j

<~ Cf le /oM~-Mo< des De&a~ du 14 juitletipsô.

LA LIBERTÉ DE LA PRESSE

La Fédération nationale des journaux français nous communique

La commission exécutive de la Fédération mationaJe des journaux français, qui groupe les syndicats de journaux suivants Syndicat de la presse parisienne, Syndicat des quotidiens régionaux, Syndicat des quotidiens départ&mentaux, Syndicat des journaux d'opinion, Syndicat de la presse hebdomadaire française. Syndicat de la presse périotUque, Syndicat de la presse technique. Syndicat des directeurs de journaux sportifs, réunie le tna~d'I 20 octobre, a voté à l'unanimité la motion suivante T~a fc(~o<tOM t;a~'o)!0/c ;'oM~tOM.f /~n)trf!M, tH/O~MM ~ar de récents A'~CCW~ ffK t~yX~fM! ~tf COM~/ f~.f t'~fM~'Ot!~ t~M ~OM~~iCKtCM~ t!~ voit ~!<'<Mt!ttt~J 0 ce QK~ des tHC.tM<!Ot<M MCM!!fM< f~K/MT?~ ~'tM~e/'CM~aKC~ de la ~MM ~c/<t fOM~nc~e~ /'o~' la loi )'~M&/tcatM<

BM~ c~ftMt~ que ces Me~Mf~.? doivent être priJM eK ~M<g w:a?'~a/?i!~ et <<'M~ 1" A ~ftMtf COM~O/C des ~M~OM~C~~ por/OH< .M~ tous J'OM~CM.r ~a)!~ ~.TM~MOK, et sur 'OMfM 7~Kr~ ~MOMrCt;~ QM~He gMC ~Ott t'fM/ CT't'S'M~;

la ~t-.?~OM ~/a' ~tKC~<? ~< f//<'C~t' des /OM~ .t~C/'t'

la réforme de la loi de l88l, <M ce <)Mt COMC~MC rapidité ~M ~CMtOM de /M~<tC~ <'< ~o~ra~a<tOH ~t'M~ domMo~ en ?<;atto'c de ~~aM;a<)'o:

Les événements de Palestine

Comme nous l'avons annoncé hier, la population arabe de la ville de Béisan a déclenché une grève générale.

Selon les renseignements parvenus de ce secteur, plusieurs unités britanniques auraient récemment organisé des manœuvres autour de Jenin, où l'agitateur Fauzi Kawkagi aurait son quartier généra). Celui-ci, se croyant menacé, se serait replié sur Beisan, répandant sur son passage )e bruit que les troupes bri- i- tanniques avaient rompu l'armistice qu'elles s'étaient engagé à observer. Une .grande effervescence règnerait actuellement dans les régions de Jenin et de Beisan.

On annonce que, suivant les dispositions qui viennent d'être prises, les membres de la commission royale qui doit se livrer à une enquête sur les récents événements de Palestine quitteront Londres le 5 novembre pour Xîarseille et s'embarqueront le lendemain pour la Palestine, sous la conduite de Lord Peel, leur président.

L'AGITATION REXISTE

Un appel au calme

-On mande de Bruxelles: .r,,

La Fédération nationale des combattants a publié hier soir la note suivante Le Conseil d'administration de la Fédération nationale des combattants, rappelant sa manifestation du il octobre dernier, qui avait notamment comme objectif moral l'unité et la concorde nationales, adjure le peuple belge ) de ne pas compromettre, par des excès injustifiés. l'oeuvre commune de la victoire et le j fruit des sacrifices consentis pendant la guerre. II assure une fois de plus le roi de l'attachement indéfectible des anciens combattants.

piré de cet entretien. Il a été, dit-on, dans les cercles bien informés, d'une cordialité exceptionnelle et a été suivi d'un déjeuner auquel participaient 25 personnes, parmi lesquelles M. B. Attolico, ambassadeur d'Italie à Berlin; M. de Hassel, ambassadeur du Reich à Rome; M. de Neurath, ministre des ASaires étrangères du Reich, et M. de Ri.bbentrop, ambassadeur du Reich à Londres.

Le comte Ciano a été reçu à Munich avec une pompe exceptionnelle. Debout sur une estrade de pourpre, il a salué à la fasciste 300 hommes d'élite des sections spéciales qui ont défilé, clique en tête, le fusil sur l'épaule, au pas de parade, tandis qu'autour de la place un cordon de nambeaux, portés par des sections d assaut, illuminait la scène. L'hôtel où loge le ministre des Airaires étrangères italien est pavoisé aux couleurs fascistes et hitlériennes. Le comte Ciano a été visiblement ému par les manifestations d'amitié dont il a été l'objet o: Je suis profondément touché, a-t-il déclaré, par l'accueil inoubliable que j'ai reçu à Berchte~aden et à Munich. a

Le communiqué officiel

'A la suite des entretien-! politiques que le ministre des Affaires étrangères d'Italie, comte Ciano, a eus en Allemagne, le communiqué final suivant a été publié

Au cours de la visite que le ministre des Aifaires étrangères d'Italie, comte Ciano, a .faite au Fuhrer et chancelier du Reich et dans .es conversations que le ministre italien a eues avec les dirigeants de la politique allemande, on a examiné les questions actuelles d ordres politique, économique et social les plus importanKS et, en particulier, celles qui intéressent plus directement les deux pays.

Les conversations se sont déroulées dans une atmosphère de grande cordialité et l'on a constaté avec une satisfaction réciproque la concordance de vues et l'intention des deux gouvernements de déployer une action commune en faveur de l'œuvre générale de paix et de reconstruction. j t

Les deux gouvernements ont décidé de se tenir en rapports pour h réalisation de ces buts.

-t--

!)éctarat!oBS du comte Ciano Munich, le 25 octobre. Ce matin, au cours d'une conférence de presse, le comte .Ciano, ministre des affaires étrangères d'Italie, après avoir donné lecture du communiqué, a lu aux journalistes allemands et étran~gers la déclaration suivante

~"J'ai eu un échange d'idées approfondi à ~Bérchtesgaden avec le Fuhrer. et à Berlin ~ec le baron de Neurath; sur la. situation.. politique générale et cet échanges d'idées a mis encore davantage en lumière le ferme désir de nos deux gouvernements de déployer une activité commune en faveur de l'œuvre de paix et de construction.

Cette activité commune a ses deux pliiers fondamentaux solides non seulement dans les intérêts des deux pays, mais encore dans la tâche de l'Allemagne et de l'Italie de défendre les grandes institutions civiles.

Locarno

Dans ce cadre, entre l'examen auquel nous avons procédé, des négociations actuellement en cours pour remplacer le traité de Locarno, Comme vous le savez, le gouvernement allemand. de même que le .gouvernement italien, ont déjà répondu au mémorandum britanni:que et les deux gouvernements ont affirmé éur volonté précise de collaborer à l'édification des garanties de sécurité telles qu'elles peuvent ressortir d'un pacte de garantie pour ~'Europe de l'Ouest.

Nous avons examiné aussi avec le baron de Neurath les dtiférents aspects du problème de la S. D. N.

Autriche et Danube

En ce qui concerne la situation dans l'Europe danubienne, je puis dire que .l'examen de cette situation que nous avons effectué à la lumière des protocoles de Rome et de 'accord austro-allemand du n juillet, nous a permis de constater, à la satisfaction des deux parties, des résultats pratiques et positifs en faveur de l'Autriche, résultats que la politique poursuivie par les deux gouvernements a déjà produits. Les deux .gouvernements traiteront les problèmes concernant le bassin danubien dans un esprit de collaboration amicale.

Espagne

Nous avons examiné la situation de l'Espagne et nous avons été d'accord pour reconnaître que le gouvernement national du général Franco est soutenu par la volonté ferme de la population espagnole dans la plus grande partie du territoire national où ce gouvernement a réussi à rétablir l'ordre et la discipline civile, à l'inverse~e la situation anarchiqué qui régnait auparavant dans ces territoires.

En même temps, nous avons confirmé de nouveau le principe de la non-immixtion dans les affaires d'Espagne de même que le maintien des obligations internationales assumées dans ce sens. II est inutile d'ajouter que nous sommes tombés d'accord pour reconnaître que l'Italie et l'Allemagne n'ont d'autre désir que celui de voir l'Espagne reprendre le p!us tôt possible, dans une intégrité absolue, aussi bien du point de vue national que du point de vue colonial, la grande place qui lui revient dans la vie des nations.

Défense de la civilisation

En regard des dangers sérieux oui menacent la structure sociale de l'Europe. le Führer et le baron de Neurath. d'une part, et moi d'autre part, avons confirmé la ferme décision des peuples italien et allemand de défendre de toutes leurs forces le patrimoine sacré de la civilisation européenne dans ses grandes institutions basées sur la famille et la nation, institutions sur lesquelles cette civilisation est fondée.

Dans cet esprit, nous avons décidé aussi. avec le baron de Neurath. de faire prog'essur -les relations culturelles entre l'Allemagne et l'Italie, et aussitôt après mon retou'- à Rome nous engagerons des conversations pour la conclusion d'un accord ayant pour but des échanges culturels entre les deux Pays.,

Empire d'Ethiopie

'Comme il a été annoncé hier. le Fiihrer a décidé de reconnaitre l'empire italien d'Ethiopie. Je n'ai pas besoin de vous dire avec quelle satisfaction j'ai accueilli cette décision. A cette occasion, nous avons réglé les rapports commerciaux italo-allemands en relation avec l'Ethiopie. Les diverses questions pendantes seront réglées à la satisfaction réciproque des deux pays. Tous ces points de vue ont été consignés dans un procès-verbal établi à l'issue de nos conversations. Je rentre en Italie avec le sentiment d'une admiration sincère pour tout ce que j'ai pu voir en Allemagne. Ce sentiment s'adresse en premier lieu au Fuhrer. auquel j'ai transmis le salut du Duce et de l'Italie fasciste.

jLâ <?~~ C/~F .ESMG~ L~s NatiMatistes serrent Madrid de près

LE GOUVERNEMENT ESPAGNOL REFUSE DE RELACHER LES OTAGES

Madrid n'a 'pins aucune communication par le chemin de fer avec la partie orientale du pays et n'a plus qu'une seule route à sa disposition, celle qui va de Madrid à Valence, en passant par Tarancon. Le nœud se resserre. Cet étranglement a encore été accentué hier par la cavalerie du colonel Monasterio, souiemie par de l'infanterie, des tanks et de l'artillerie, qui, manœuvrant entre la route de Madrid à Tolède et le Tage, a réussi à couper la route de Madrid à cinq kilomètres au nord d'Aran~ez et le chemin de fer de Madrid à Cuenca.

LA MARCHE SUR MADRID

Les nationaux remportent

un important succès

On mande d'Iliescas:

Les colonnes de cavalerie du colonel Motiasterio, opémnt à l'est de la route de T<<Iède à Madrid, ont attaqué. hier matin, les lignes ennemies sur 'un vaste front allant jusqu'aux rives du Tage. Elles avaient pour objectif la route partant au nord d'Illescas et allant jusqu'à la rivière Jarama, route située à cinq kilomètres d'Aranjuez, qui serait ainsi coupé de la capitale; c'est le développement de la manœuvre d'encerclement de Madrid au sud et sud-est.

A !0 heures, les colonnes Monasterio se sont emparées du village de Borox, réalisant au centre du dispositif d'attaque une avance de sept kilomètres.

A 11 heures, maigre un très violent ~bombardement de l'artillerie rouge sur Illescas, Yunco; et Azana, une autre colonne approchait ce Yeles, village situé au nord-est d'Illescas qui doit servir de pivot pour la suite de la. manœuvre qui est dirigée par le général Varela. A midi, l'action se développait favorablement, l'ennemi n'opposant qu'une faible résistance sur le terrain, mais procédant à de violents hrs de barrage.

A cinq heures de l'apres-mid!, les objectifs étaient atteints après de diurs combats la route qui va de Madrid à Tolède, en passant par Aran~uez, était coupée.

LE CONCrRES DE BtARRïTZ

Un ordre du jour, voté à l'unanimité, condamne les occupations d'usines, l'agitation dans la rue, réclame l'équilibre du budget et fait confiance aux ministres radicaux

[PAR TÉLÉGRAMME DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIALl Nous avons, dans notre <: Dernière Heure commencé le récit de l'importante séance de l'après-midi, au cours de laquelle le congrès radical s'est décidé.

M. Camille Chautemps, qui vient de prendre possession du fauteuil présidentiel, reconnaît que la situation des ministres radicaux est difficile, mais que celle des ministres socialistes ne 1 est pas moins, et que le président du Conseil, fait preuve d'un rare courage. (Applaudissements mêlés de huées.) <: Affirmons ensemble, dit M. Chautemps, que notre parti est prêt à s'associer à toutes les réformes sociales, mais qu il exige qu'elles se poursuivent dans l'ordre et la légalité Le parti radical saura dresser un rempart infranchissable contre le désordre et l'anarchie. > Discours de M. Campinchi M. Campinchi, député de la Corse, développe un rapport qui n'a jamais été écrit. Il affirme, comme M. Chautemps, la nécessité du maintien de l'unité radicale et déplore le malaise qui pèse sur le parti du fait de la formation du gouvernement de Front populaire. Ce malaise tient aux occupations d'usines, de magasins et de fermes, qui n'étaient pas dans le programme du Front populaire. L'occupation n'est pas seulement une illégalité, elle est une humiliation pour le patron, et cela c'est une chose qui ne se pardonne pas L'occupation des usines ne doit pas cesser demain, mais aujourd'hui même.

Le gouvernement de Front populaire est né des émeutes de ia34. qui ~rent dit M. Campinchi. montées par la.poice~ II, a été chargé d'appliquer un programme éla!bore par les groupes de gauche et qui n'est guère que e programme radical. Or, le gouvernement nest_pas sorti de ce programme commun. (Cris Ou Non!) Quand on a donné sa parole, il faut la tenir.

Enfin, il y a le parti communiste.

Si ce parti entendait réaliser son programme par ruse ou par violence, le parti radical ne fail~aiFpas à son devoir, car il est contre toutes les dictatures, celle de Staline aussi bien que celle d'Hitler. Certes, le patriotisme communiste est un peu trop récent et un .peu trop tricolore mais il ne faut pas être trop oublieux et se souvenir du 6 février 1934 et ne pas oublier que les communistes ont défilé, le 12 février de la même année, avec les gauches. Le président du Conseil a déclaré qu'il ne gouvernerait qu'avec -.es trois partis ~~he_Si le congres décidait de rompre avec les communistes, ce serait la ci-se ministérielle. Le congrès osera-t-H endosser pareille respor~sabilité ? Quel gouvernement et quelle majorité escomptez-vous? Radicaux nous sommes, nous voulons nous unir, mais rester distincts, et il nous est impossible de nous associer à la droite car le radicalisme sera social ou il ne sera pas. Il doit lutter contre la féodalité mercantile qui exerce une véritable dictature sur l'économie du pays. S'it s'écartait du peuple, le peuple aurait vre fait de l'oublier. La défaite .provisoire que le pa-ti radica'. a subie ne doit pas le décourager. Le congrès radical ne doit pas être un concile toutes les tendances doivent s'y manifester. Mf.is, entre les blancs et les rouges, nous vouIcr.s rester 'nous-mêmes.

Un réquisitoire contre les communistes Au rapporteur succède M. Emile Roche, dont l'apparition à la tribune est marquée par ce qu'on appelle pudiquement des <: mouvements t.ivers Il pense que l'unique question qui intéresse les radicaux est celle des rapports du radicalisme et du communisme. La présence des communistes <lMis le Front .pofpulaire est une duperie, et les événements qui se sont succédé depuis cndques mois le montrent. Là-dessus, M. Emile Rt'che cite des textes empruntés aux

Bombardement de ta capitale Plus de vingt avions de bombardement ont jeté, vendredi, des .bomtbes sur la région fortifiée autour de Madrid.

Ils étaient convoyés, comme à l'accoutttmée, par des avions de chasse. Mais ceux-ci n'eurent pas intervenir.

II y a trois jours que, sur ce front où l'avis tion .gouvernementale lut d'une très grande activité, on n'a vu im seul de ses appareils. Les aérodromes madrilènes de Getafe et des Quatre-Vents semblent complètement abandonnés. En effet, deux avions nationalistes ont effectué, dans la sjatinée d'hier, une mission d<: reconnaissance sur ces deux aérodromes, et n'ont remarqué a-ucune réaction. Il est vrai. que les pertes subies par l'aviation, gottvemementale furent très élevées depuis un mois, environ trente appareils, mais cette dtisparitioa totale surprend'.

MADRID REFUSE DE LIBERER LES PRISONNÏERS POUtîQUËS

On mande de Madrid: Répondant à !a. epmmumcàtion du gouvernement anglais, au sujet des personnes quL ''e trouvent dans les prisons de Madrid) et sont soumises à la juridiction des autorités gouvernementa'es, M. Alvarez del Vayo, ministre des affaires étrangères, a remis une note a.u chargé d'~Saires britan'nique à Madrid, note dont lea principaux passages sont les suivants Votre communication porte sur les otages politiques, exposés, en raison de leur propre qualité. à subir, des représailles. Je commence par vous signal'er que, aujourd'hui, It n'y a à Madrid aucune personne qui réponde à cette definition. H y a efïectivement dans les prisona de Madrid un certain nombre de prisonniers politiques qui, ponr être intervenus dn'ectement dans le soulèvement contre la République ou en raison de leur qualité nuisiMe à ceUe-ci et des relations qu'ils entretenaient avec les adversaires du régime, ont été emprisonnés, Leur Hibérstion, dans les circonstances que nous traversons, équivaMdràIt à aider le mouvement intsurrectionnel, en dehors du risque qu'elle ferait courir à l'Etat, âme de ce peuple justement mdi~né contre ceux qui. uniquement grâce à l'aide d'armes étrangères, poursuivent leurs ravagea dans leur propre pays.

chefs tommun'stes et qui établissent indiscutéblement la dupHcitc du soviétisme; mais ces citations, faites pour le journal plutôt que pour h tribune, semblent fatiguer l'auditoire, qui commence à s'agiter. A quoi M. Roche repond ] <: Il vaut mieux que vous soyez éclairés sur les desseins des communistes par eux-mêmes que par moi. Les grèves, les occupations d'usines se sont déclenchées sur l'ordre des cellules communistes, qui ont organisé à Paris des .journées véritablement révolutionnaires. Et depuis, ce sont les communistes qui ont provoqué la continuation du désordre malgré le désir des ouvriers de travailler en paix. Parjures au 'serment tpour le pain, les communistes vont être bientôt parjures aussi au serment pour la paix, les événements d'Espagne le montrent. M. Roche rappelle, en outre, les efforts des communistes pour constituer un front français où Marcel Cachin prenait la place de Raymond Poincaré, et leur attitude récente en Alsace et en Lorraine. Les chefs communistes sont-ils sincères? (Cris: Oui! et surtout Non!) Ils ne le sont pas, et c'est Lénine qui leur en a jadis donné la consigne. M. Roche conclut:

< Nous en avons assez et nous ne romprons .plus d'une ligne devant les hommes de Moscou. A

Il demande aux radicaux s'ils seront dupés plus longtemps. A ce moment, le tumulte éclate et M. Roche ne parvient que difficilement à sa faire entendre et à déclarer que nombre de ses amis se refusent à s'associer à une politique néfaste pour le parti et pour la France. Il dépose un ordre du jour pour lequel il demande !a priorité et réclame un scrutin à la tribune. L'apologie du Front populaire

La contre-partie est donnée par le citoyen Jacques Kayser qui déclare que M. Roche n'apporte qu'une solution négative et aucun pro-' gramme positif. M. Roche n'a même pas demandé le retrait des ministres radicaux. Et il y a quelque chose de pire que la chute immédiate du gouvernement, c'est sa chute à terme plut ou moins rapproché. M. Kayser reconnaît que le succès de l'expérience actuelle doit être ob" tenu dans l'ordre et la légalité. Il demande en outre que la paix soit défendue contre tous) ceux qui veulent la troubler et fait à peu près dans tous les domaines l'apologie du ministère Blum et des dirigeants de la C. G. T. Il suffit que les ministres radicaux exercent une action vigilante au sein du gouvernement pour que l'action des communistes soit désormais conforme à la légalité. Que ferions-nous seuls an pouvoir et sur qui nous appuierions-nous pouf gouverner? Au nom de l'ordre, craignons le désordre qui résulterait de la cascade des gouvernements sans majorité. Notre mission est de sauver le pays de la guerre civile, prélude da la guerre étrangère.

M. Kayser présenté lui aussi un ordre du jour! et demande Je vote par mandat, vote auquet seront admis les seuls porteurs de la carte du parti en io3s et io36. Nouveau tumulte provo-~ que cette fois par les amis de M. Emile RocheLa menace de complications extérieures M. Dominique monte à la tribune et se déclare d'accord avec le directeur de la .R~'MMf ~f, mais il ne veut pas poser de questions aux communistes, car il n'a pas foi dans )euc sincérité. Il proclame son attachement à l'or-~ dre républicain et c'est pourquoi il exprime se~ inquiétudes devant un certain nombre de faits) inadmissibles et, spécialement, les occupations d'usines. Il souligne les campagnes d'agitation et de pression extérieure du parti communiste au sujet de l'Espagne.

« Nous disons, nous, que nous nuirons pas nous battre pour Madriu pas plus que nous n'irons nous battre pour Moscou. (Vifs appiau-


Hissements.) Les communistes cherchent à nous attirer dans des complications extérieures pour établir chez nous la dictature d'une classe. Que conclure? Que c'est un spectacle paradoxal de voir le haut patronat seul intervenir dans l'accorda Matignon, que le spectacle n'est pas moins déconcertant de voir réaliser la dévaluation dans des conditions qui avoisinent la malhonnêteté. Si la contradiction entre les paroles et les act's s persiste, les radicaux ne peuvent pas s'associer plus longtemps à la politique gouvernementale. Ils ne seront ni les dupes ni les complices. » (Vifs applaudissements.)

Discours de M. Bayet

L'opinion de gauche est ensuite exposée par M. Albert B-<vet qui déclare que la dislocation du Front populaire serait un redoutable péri'. Si le ministère Blum tombait demain, ce serait un ministère .Doumergue ou un ministère Lava!. .Allez-vous défendre l'ordre avec les factieux du 6 février? L'ordre doit être respecté non seulement par les ouvriers, mais par les patrons et si la propriété est respectable, c'est la petite propriété et non la propriété collective des trusts. M. Bayet ne veut pas d'intervention militaire en Espagne, mais quand il voit le gouvernement républicain attaqué par des officiers factieux et fé'ions. est de cceuT avec la République espagnole. Enfin, tout en proclamant sa volonté d'ordre, M. Bayet veut maintenir l'alliance avec les communistes qui, au 6 février, avaient été entraînés par l'abominable grande presse vénale, mais que nous avons ramenés à nous. On a besoin des communistes pour !utter contre les factieux et l'orateur est prêt à descendre dans la rue avec eux. Ce discours sectaire, prononcé d'une voix haineuse, est accueilli par des rumeurs diverses, surtout quand M. Bayet est amené à dire que le colonel de La Rocque est venu à Biarritz pour assister à Ja scission radicale et que le congrès ne voudra pas lui donner ce spectacle.

M. Paul Marchandeau, député de la Marne, qui succède à M. Bayet, ne veut pas se 'a.ire quand il estime que l'intérêt de la République est en jeu. Le congrès ne doit pas déterminer des événements politiques qm ne sont pas de sa compétence, mais il doit fixer sa doctrine et dire jusqu'où i! ne veut pas aller. H rappelle les ravages qu'a faits dans l'opinion française la propagande extrémiste et constate que la position du parti rad'Ica! est très délicate. M. .Marcbandeau ne veut, .M;qs6 6cn,.pM<i d~paraisse et il est inquiet pour un avenir proche. Il craint que l'expérience actuelle ne profite en fin de compte aux sotialistes et aux communistes et ne prépare ie triomphe du marxisme. II se montre non moins sévère que !M. Roche et M. Dominique à l'égard' des communistes. Il demande l'application des rigueurs de la loi aux factieux, mais aussi à ceux qui, sous couleur de soutenir le gouvernement, le combattent sans cesse. Il y a de la place d'ans ce pays pour ceux qui ne sont ni Front populaire m fascistes, et c'est de css hommes et de leur opinion qu'il faut se préoccuper. Le parti tadical doit rester ce qu'il est.

Intervention de M. Guernut

C'est M. Henri Guernut, ancien député de i'Aisne, qui vient demander si oui ou non le parti radical restera au Front populaire. Il répond oui, parce que nous avons promis, qu'un parti qui se respecte tient ses engagements oui, parce que, après, on ne saurait où trouver une majorité. Les modérés diu centre sont toujours prêts à scier la branche sur laquelle ils se posent. Rien à faire avec eux jusqu'à ce qu'ils comprennent l'intelligence ne leur est pas encore venue. Et puis les socialistes n'accepteraient jamais une alliance avec le centre, car ils craindraient l'apposition des communistes. li n'y a donc pas de majorité possible en dehors du rassemblement populaire. Le sage ne s'insurge pas, il sourit à )a nécessité. Les socialistes ont d'ailleurs rendu un service, Ha ont féconcilé le Parlement avec le peuple. Mais le parti radical, qui ne peut sortir du rassemblement populaire, doit répudier.tout ce qui est une contrefaçon. M. Guernut fait confiance aux radicaux du gouvernement pour empêcher le nanger de surenchère. Il condamne les occupations d'usines qui n'étaient pas au programme dM Front populaire.

Nous connrmons le pacte, dit .M. Guernut, tout le pacte, rien que le pacte, et si quelqu'un ruinait le Front populaire, ce sont ceux qui feraient de la surenchère. Les paroles de M. Guernut sont soulignées d'un triple ban. Ou l'equiïibr.e financier ou !a. faillite 'M. Georges Bonnet monte à la tribune pour prendre ses responsabilités. Le parti radical est hcstile à la dictature et au pouvoir personnel, il doit le rester. Il doit prendre garde à ce que serait l'échec s'il abandonnait ses méthodes traditionnelles et sa doctrine. Il doit afnrmer sa volonté de mettre de l'ordre dans les finances et de réaliser l'équilibre budgétaire. La dévaluation a été une opération rude pour les épargnants et pour les classes moyennes. I) faut résister aux pressions démagogiques ou bien on !era emporté dans une aventure où ce n'est pa~ seulement le parti radier qui sombrera, auds le régime même. Il faut, en outre, réclamer l'ordre social et éviter de préparer p(Mr d'autres les voies de 'a. révolution. Tout cela ne doit pa's être seulement de~ sujets de discours, il faut que ce soit dit nettement dans un ord're du jour. Les autres partis du' Front populaire ont fixé leur attitude, pourquoi. les radicaux ne feraient-ils pas de même? Ce sont ies événements eux-tnentes'quf "amèneront' la crise si le parti radical ne fait pas preuve de 'fermeté et de clairvoyance politique. Le congres fait un gros succès à M. Georges Bonnet. La clôture est prononcée. Il s'agit de choisir entre les ordres du jour Roche, Kayser et Bayet. Su.r ces ordres du jour, M. Daladier demande la parole.

M. Datadier propose un ordre du jour Le président du parti reconnaît que dans le congrès se sont fait jour des appréhensions et des inquiétudes, mais il croit qu'il est de son devoir de persuader les radicaux qu'ils ne sont <

FEUILLETON PU JOURNAL DES DEBATS _du 26octobfe t936 (40)

Le mm~e de Eorf! Lynne MX

CH.M. BRAME

0~a/'<~ de f<!M~a<~ ~ar M. BoRDREU:L <!M~ <'OM<onM<tOM

de /<! FOM:<~ ~feroM f~M, London.

Nous n'en recevions pas, en effet. Nous menions une vie absolument soUtaire. Le comte n'a fait qu'une courte apparition, tout à fait accidenteiïe.

Je ne comprends pas qu'il ne soit pas tombé éperdument amoureux de vous, Inez! fit Agathe avec un sourire. Il faut qu'il goit invuJnéra.Ne

Je ne crois pas qu'il ait beaucoup de cœur et j'ai l'impression qu'il ferait un triste amoureux, répartit vivement Inez; c'est un genre qui ne lui conviendrait pas.

Puis, voyant les regards surpris de son mari et de sa sceur, e!)e ajouta

Je suis peut-être injuste; mais un gentilhomme anglais, franc, honnête, tout d'une pièce, me semble infiniment préférable à ces étrangers venus on ne sait d'où Jeurs be!~s manières cachent souvent un manque de franchise dont il faut se méfier.

Lord Lynne rit de bon cceur et la remercia ~~O~Mf<tOt:<H~<ft~-

pas sépares les uns des autres par un infranchissable fossé. Le parti doit répondre à ses détracteurs par une afnrmation d'unité. Personne n'a demanda le départ des ministres radicaux ni la dissolution du Front populaire. M. Daladier est d'accord avec ses collègues pour affirmer qu'ils exigeront la cessation des occupations d'entreprises.

Mais nous ne sommes pas ici pour interpel)er le parti communiste. Ce qu'il faut faire, c'est définir la doctrine radicale. Les radicaux n'ont pas une mystique, ils sont fidèles à la raison et à l'individualisme démocratique. Comment entendons-nous régler l'économie ? Il ne faut pas d'économie dirigée, mais il faut introduire dans la vie économique le respect de la personne humaine. C'est cela qu'il faut exprimer par des textes. H faut tout subordonner au rétablissement de l'activité économique et c'est de cela que dépendra l'avenir du Front populaire. Si nous faisons cela, tous les républicains se grouperont à nos côtés.

Après s'en être entretenu avec les autres chefs du parti, M. Daladier a traduit ces idées dans ,un ordre du jour qui sera le nègre blanc de Biarritz et pour lequel il espère l'unanimité. Voici le texte de la motion adoptée finalement et à l'unanimité par le congrès. Elle débute par des compliments destinés aux ministres radicaux du Cabinet et poursuit

Fidèle aux engagements pris, le parti radical et radieat-sociatiste rappelle que la déclaration des Droits de l'homme, charte de la démocratie, consacre l'inviolabilité de la propriété et que les occupantions d'usines, d'ateliers, de fermes et de magasins constituent une atteinte inadmissible à la liberté que l'incessante agitation de la rue, d'où qu'elle vienne, est incom.patiNe avec la reprise de l'activité économique. 11 souligne, en présence des grands problèmes de l'heure, la nécessité d'appliquer plus que jamais l'intégralité de la doctrine radicale qui commande

La sauvegarde, de~Ia paix internationale par le maintien des amitiés, le respect des engagements et du pacte de la S. D. N.. la vigilance dans l'élimination des causes possibles de connit européen et l'initiative générale en vue d'atténuer, chez les nations voisines, les horreurs de la guerre civile

Le renforcement de la défense nationale, ¡ Le maintien énergique de la souveraineté nationale et celui de l'ordre public, dans le respect de ta légalité, ie désarmement et la dissolution de toutes les organisations factieuses~ l'application-ioyate..des lois sociales 4*' La solution des conflits sociaux par ta conciliation et l'arbitrage obligatoire Une effective solidarité entre tous les artisans de la solidarité national: et ta défense vigilante de la production agricole

6° Le maintien de l'autorité de l'Etat contre toutes les atteintes et notamment contre celles des grandes coalitions d'intérêts.

Un ban accueille la lecture de ce texte. M. Emile Roche demande a ses amis de voter le texte Daladier. M. Kayser fait la même déclaration. Naturellement l'ordre du jour est adopté à l'unanimité et la séance est levée. JOSEPH FÈVRE.

Le Comité de non~ntervent!on et !a démarche soviétique Au cours de la séance qu'a tenue hier matin le sous-comité de non-intervention, des explications ont été demandées aux délégués soviétiques sur la portée de la lettre par laqueUe ils faisaient, hier, prévoir qu'ils reprendraient leur liberté d'action. Il ne semble pas qu'ils aient fourni ces éclaircissements, mais ils ont promis de les demander à leur gouvernement. Lord Plymouth, M. Grandi et le prince de Bismarck se sont associés dans cette demande d'explications adressée à M. Maïsky.

Ainsi sollicité, M. Ma!sky répéta à plusieurs reprises que sa lettre était suffisamment explicite, soulignant en particulier la dernière phrase selon laquelle « le gouvernement soviétique 've pouvait se considérer comme lié par l'accord de non-intervention dans une plus grande mesure que les autres participants On observe à ce propos que c'est précisément sur la sigtiification de cette phrase qu'une plus ample explication est demandée.

Les principaux délégués prirent ensuite !a parole .pour insister sur la nécessité de connaître la pleine et exacte signification de la déclaration soviétique. M. Maïsky déclara alors qu'il demanderait à son gouvernement l'explication désirée.

Lord Plymouth proposa l'envoi de délégués dans les ports espagnols. On souleva alors la question de leur sécurité qui rend cet envoi bien difficile.

Dans un éditorial que communique l'agence Tass, les /~M<!0 écrivent que la déclaration de M. Maïsky constitue une conclusion directe et claire des deux mois d'existence de l'accord de non-intervention et des six semaines d'existence du Comité de Londres.

M. J. L. Garvin, dans l'O~f~f de ce matin, souligne que la question de la neutralité sera, au cours des prochaines semaines, remplacée par une autre: la nécessité diplomatique de reconnaître la nouvelle administration nationale de Madrid en tant que gouvernement légitime de l'Espagne.

Et faisant l'éloge du général Franco, dont selon lui l'action représente < la seule force possible constructive de l'avenir il le com. pare à Hitler et à Mussolini, car, comme eux, il est la conséquence directe du communisme. -Mif-L.~Garvin se.demande ensuite ce qu'tl' adviendra de la conférence de neutralité. De toute façon, écrit-i), les événements échappent maintenant à son contrôle. Lorsque Madrid tombera aux mains des troupes du général Franco, lorsque le < régime rouge sera chassé de la capitale, le seul gouvernement espagnol réel sera le gouvernement national, dirigé par le gênera! Franco.

M. J. L. Garvin préconise la libération de toutes les nations d'Europe des menées du gouvernement de Moscou qui, selon lui, a tué la S. D. N., le pacte de Locarno et la Petite Entente.

du compliment qu'eue ]ui adressait indirectement. Agathe sourit sans rien dire, mais la conduite de sa soeur lui semblait étrange et l'intriguait.

Au grand chagrin de son mari, Lady Lynne ne se remettait pas vite de l'indisposition qui l'avait saisie si subitement le soir du bal. Elle avait mauvaise mine, devenait capricieuse. Parfois elle semblait redoutef de sortir, et, à d'autres moments, on ne pouvait la persuader de rester chez elle pour se reposer. Tantôt ses joues étaient rouges et brûlantes comme si eHe avait la fièvre; l'instant d'après, et!e devenait pâle et giacée. Elle est trop sortie, pensait son mari; cette vie mondaine, agitée, l'a épuisée; c'était un trop grand changement après sa vie si calme, si retirée. Je serai vraiment heureux quand la saison sera terminée. Je n'ai pas l'intention d'aller ce soir à l'Opéra, dit Lady Lynne à Agathe le Jen. demain matin. Je suis fatiguée. 'Vous irez avec Philippe.

Comme vous voudrez, chérie, dit docilement Agathe. Je regrette tout de même que vous ne puissiez venir, car je vais etr.e seule pour m'occuper de deux messieurs. Croyez-vous que j'en sois capable? Vous' savez que ~e comte doit se joindre à nous. Lady Lynne tressaillit et devint encore plus pâle.

–Je Fa vais oublié, .fit-elle; il vaudra mieux, en effet, que je vienne aussi. Lorsque Agathe revint auprès de sa sœui,

La campagne présidentteUe aux Ëtats4Jn!s

C'est une vérité d'expérience qj:'un& élection se prépare sous le couvert des idées ou d'un programme mais elle se conclut toujours ~OM~ ou coM~-g un candidat, une personne. L'élection américaine s'est faite, en 1932, contre M. Hoover. Celle de 1036 se décidera, non pas en opposition ou en faveur des idées et des promesses des républicains, non plus, certes, que dans l'enthousiasme suscité par le gouverneur Landon, mais /'ow ou c'OK~'c le Président Roosevelt.

En 1932, les électeurs avaient surtout voulu montrer leur ressentiment de la politique financière et de la crise économique, dont ils rendaient le Président en fonctions responsable. Aujourd'hui la question qui se pose est de plus vaste envergure. Il s'agit de savoir si l'Amérique fera retour, avec le gouverneur Landon, vers sa politique traditionnelle de liberté, ou bien si elle i=e lancera plus avant, avec le Président Rocseveit, dans l'aventure étatiste.

Comment, à quinze jours de l'élection et après une courte mais brillante campagne, entreprise à une heure critique et lorsque sa réélection paraissait compromise, !e candidat démocrate se présente-t-il aujourd'hui aux yeux de ses partisans ?

Il n'est que de résumer les discours que le Président lui-même vient de faire acclamer dans le Moyen-Ouest et dans l'Est pour apercevoir nettement sa position devant son propre parti. A Saint-Paul, à Omaha, à Kar.sas City, à Denver et à Chicago; le Président a présenté l'apologie de son œuvre il a énuméré les grands actes accomplis et, selon lui, sans parallèle dans le passé, par le régime du New DM~. Rappelons ces actes, tels qu'il les a exposés.

Dès son arrivée au pouvoir, M. Roosevelt a redressé la situation financière catastrophique que lui avait léguée son prédécesseur. Les faillites bancaires qui s'étaient précipitées à raison de 300 en quelques semaines, ont été arrêtées net la confiance est revenue et les affaires ont repris.

La dévaluation du dollar à 40 a singulièrement aidé à cette reprise; et si les prix ont monté par la suite, l'augmentation et la gêne temporaire qui en est résultée ne peuvent se comparer aux bienfaits et au bienêtre général résultant de la dévaluation. La N. R. A. a augmenté le pouvoir d'achat des masses ouvrières en augmentant les salaires et en diminuant les heures de travail. Par la réduction des gains illicites des employeurs, elle a accordé un plus !;rand bienêtre aux employés.

L'A. A. A. a permis aux agriculteurs, au moyen des subventions et primes accordées par le gouvernement, de rétablir la situation critique dans le Moyen-Ouest, à tel point que le revenu global de l'agriculture, qui était tombé à 5.300.000.000 de dollars en 1932, est aujourd'hui remonté à près de S milliards de dollars.

La R. F. C. (7?ccotM~-Mc<t'OM ~HftKc~ Cof/'ora/t0t!), réformée, est venue en aide aux banques saines, aux compagnies de chemins de fer et d'assurances. Plus de 5 milliards 664 millions de dollars ont été prêtés ainsi et ont contribué à restaurer le crédit. Dans-le même temps la F. C. A. (Farm Credit ~MMMM~o~oM) prêtait aux agriculteurs grevés d'hypothèques 3 milliards de dollars en deux ans et redressait la situation de l'agriculture, comme la R. F. C. avait fait celle de l'industrie. Enfin, 8 milliards de dollars étaient consacrés à de grands travaux publics en vue de réduire le chômage.

A ces grands accomplissements, ne faut-il pas ajouter encore les importantes réformée travaillistes et sociales ? Celle de la section 7 A de N. I. R. A. (A~o~a; /!M~f<~ Recovery ~dMttKt.~t-o~OH) et le développe' ment du syndicalisme la création des assurances sociales; la multiplication des habitations ouvrières la suppression du travail des enfants la réglementation de l'industrie et des banques, etc.

C'est ainsi que, résumant et gicrinant son œuvre, la semaine dernière, à Chicago, le Président s'écriait <: II y a quatre ans, Chicago, acculée au pied d'un mur, combattait pour son existence; des usines étaient fermées, les marchés déserts, les banques en faillite. Aujourd'hui, je retrouve des usiner quii chantent la chanson de l'insdu~trie, des marchés grouillant d'activité, des banques fermes et solides. Et il laissait entendre que ce qui s'était passé à Chicago avait eu lieu dans toutes les, villes et dans tous les Etats de l'Union. I! terminait en promettant d'employer à l'avenir et lorsqu'il serait réélu, « tous ses pouvoirs et toute son autorité pour assurer la prospérité des Etats-Unis contre les forces néfastes qui l'avaient ruinée ?. Telle est la vision que le Président Roosevelt conserve de l'oeuvre accomplie en ces dernières années et qu'H voudrait retrouver ou imposer, le 4 novembre, à !a majorité des électeurs. Nous verrons prochainement que celle des républicains et, aussi bien, des innombraMes desenchantés du New P~, en-

dans sa toilette d'Opéra, elle se demanda avec étonnement pourquoi Lady Lynne la regardait, en fronçant le sourcil, d'un ait soucieux et mécontent.

Vous êtes bien élégante ce soir, Aga<the, observa-t-elle d'un ton un peu impatient. Avez-vous l'intention de faire une con- quête ? P

Non, non, chère soeur, rassurez-vous, répondit Agathe en souriant. Je n'ai aucune prétention de ce genre, m'en sachant tout à fait incapable.

Elle n'en était pas moins extrêmement se-' dtusante dans sa superbe robe de denteHe Hanche, sans autre ornement qu'une couronne verte dans ses cheveux blonds. Aussi la loge de Lady Lynne fut-eUe ce soir-là le point de mi'rc de nombreux regards. La superbe beauté de l'Andatouse formait avec la gracieuse beauté anglaise de sa jeune sceur, un contraste qui frappait et charmait tout le monde. On se demandait auasi avec curiosité qui pouvait bien être ce grand et bel homme, au teint bronzé, aux cheveux et aux yeux noirs, à !'aHure distin' guée, qui se montrait si assidu auprès des deux sœurs, galant et courtois pou'' Agathe, plein de déférence pour Lady Lynne. Le petit soupsr qui eut lieu ensuite dans !e boudoir de Lady Lynne fut plein d'animation et de gaieté grâce à la présence du comte. Celui-ci ne cachait pas l'admiration qu'il éprouvait pour la charmante Agathe. C'était un homme du monde accompH, plein de ressources et de talents; il se montra ce

NouveHesderetranger EMPIRE BRITANNIQUE

La Conférence du parti national-travailliste Après avoir entendu M. Ramsay MacDonald, les délégués à la conférence du part: national-travailliste ont voté une réso!utiori <: rendant hommage au lord-président du Conseil pour les services qu'il a rendus au pays depuis 40 ans, en créant d'abord un parti ayant pour but de donner une expression constitutionnelle aux nouvelles idées politiques et en ayant, plus récemment, formé le gouvernement d'union nationale, qui permet a notre démocratie d'affronter les dangers et les problèmes actuels auxquels le pays a à faire face

ALLEMAGNE

Mobilisation du service du travail On mande de Berlin

En raison du froid prématuré qui sévit en Allemagne, le général Gcering, dictateur au plan de quatre ans, a ordonné la mobilisation de tout le service du travail pour collaborer avec les paysans à la récolte des pommes de terre, choux, raves, etc. L'ordre a été transmis télégraphiquement aux diverses unités. Quelques heures auprès l'arrivée de l'ordre du généra! Gcering, le service du travail se mettait à la disposition des agriculteurs. AUTRICHE

Réunion de la colonie allemande On télégraphie de Vienne

Le chef de l'organisation à l'étranger du parti national-socialiste allemand, M. Bohle, a, sous la présidence de l'ambassadeur d'AHemagne, M. de Papen, réuni la colonie allemande de Vienne en une reuaion privée, pour tui apporter la parole du Fuhrsr.

A cette cérémonie entre ressortissants allemands~un membre du Cabinet autrichien, le ministre d'Etat Glaise-Horstenau, avait cru devoir accepter une invitation officielle de la légation d'Allemagne.

M. de Papen a pris la parole et a affirmé la volonté des Allemands de travaitler de toutes leurs forces au loyal perfectionnement de L'accord austro-allemand du u juillet, la cohésion des p3pu.at!ons allemandes étant la condition de ''eur force

ITALIE

M. Mussolini adresse au Monde

un message

On télégraphie de Bologne

Venant de Zoretti, M. Mussolini a gagne Bologne, qui est pavoisée. Une foule énorme l'a acclamé. Le Duce quittera Bologne ce matin pour Imola, et on annonce qu'il se rendra, le 3 novembre, à Pavif. Voici ~essentiel du discours qu'il a prononcé dans l'après-midi d'hier Tandis que les horizons européens s'assombrissent sous les brumes de t'incertitude et du désordre, l'Italie offre au monde un spectacle admirable d'ordre, de discipline et de vertu civique et romaine.

Eh bien! les peuples qui ne nous connaissent pas ou qui ont de nous une connaissance purement littéraire sont aujourd'hui abasourdis devant notre réalité économique, politique et militaire.

De cette ville de Bologne, qui est depuis des siècles, a dit le Duce, ile phare de l'intelligence humaine, qui a fait les plus grands sacrifices pour la cause ds la révolution, je désire lancer un message qui aille au delà des monts et des mers, message de paix dans le travail et de travail dans la paix.

C'est depuis l~f< quf des millions et des millions d'hommes, de femmes et d'enfants souffrent des conséquences d'une crise dont on ne peut pas dire désormais qu'elle n'est pas due au système. C'est donc un grand rameau d'olivier que j'élève à la fin de l'an XIV et au début de .l'an XV.

Attention cet olivier jaillit d'une ImmenM forêt. C'est une forêt de huit millions de baïonnettes bien affilées et que tiennent en main des jeunes'gens au coeur intrépide.

Chemises noires de la 10° légion, votre accueil a touché mon cœur, et je saisis votre état d'âme. C'est l'état d âme de la première année de l'empire. Toute la nation, aujourd'hui, est sur un plan différent, sur un plan plus élevé, sur ie plan de l'empire

De très graves responsabilités, de formidables proh'èmes se posent à notre esprit. Mais nous les affrnutf.rons et nous 'les vaincrons. Chemises noires! c'est l'esprit qui domine et plie la matière c'est l'esprit qui est derrière les canons qui sanettfie et donne l'héroïsme; c'est l'esprit oui donne au peuple qui les mérite et qui nous donnera à nous ta victoire et la gloire. DANTZIG

La situation politique

On télégraphie de Varsovie

Le commissaire général de Pologne Dantzi~, M. Papee, a re~a.~né hier Dantzi~ avec les instructions de son ~ouvernementSelon le communiqué officiel polonais, M. Papee remettra au Sénat dantzicois une note au aujet des derniers événements de Dantzia' f Selon des bruAts qui courent à Dantzig, le président du Sénat, M. Arthur Greiser, démissionnerait après 1~ départ de M. Lester, hamt commissaire de la S. D. N. à Dantzi~, prévu pour le mois de janvier.

En compensation de cette concession faite à la S, D. N., le poste de haut commissaire, laissé vacant par le départ de M. Lester, resterait inoccupé et la S. D. N. prolongerait le mandat confié à !a Pologne, lors de la dernière session du Conseil.

thousiastes et adimirateurs~de la première heure, diffère quelque peu de celle-là. Et ces opposants font surtout parler les chiffres et les faits.

GEORGES LECHARTIER.

soir-là si amusant, si plein de verve, qu'il conquit toute la société et en particulier Lord Lynne.

Il faut que vous veniez nous voir à Lynnewolde Court, dit-il cordialement au comte lorsque celui-ci prit congé. Cela voua fera connaître la vie anglaise a la campagTne et nous pourrons avoir de bonnes parties de chasse.

I.e visage du comte devint radieux. –-Je serai trop heureux, My Lord, s'empressa-t-il de repondre, de profiter de votre aimable invitation.

MaM l'expression du visage de Lady Lynne, pendant qu'il se retirait, lui fit comprendre qu'elle ne partageait pas l'enthousiasme de son mari et ferait tous ses efforts pour empêcher le comte de mettre les pieds à Lynnewolde.

Elle n'en fut pas moins obligée de subir ~es visites journalières d'aussi bonne grâce que possible, en apparence.. Il ne cherchait pas, d'ailleurs, à s'imposer à elle; il semblait plutôt la fuir et prenait grand soin de ne jamais se trouver en tête à tête avec elle. Il veillait aussi à ne pas pousser trop loin sa victoire et à ne pas l'exaspérer par des paroles ou des actes imprudents. Lord Lynne et Agathe s'étonnaient ds la froideur témoignée par Lady Lynne au beau comte Rinaldo et s'en amusaient.

C'est Mi parti pris, Inez, hu dit un jour son mari. Vous détestez l'Esp&g-ne, Serranto, et tout ce qui s'y rattache. C'est vrai, répondit-elle. Je voudrais

Les Êchcs de partout

~cf~r~

/OU7'0/ des Dp6t!~

du mercredi 26 octobre 1836

Paris, 25 octobre. Aujourd'hui l'érectior. de l'obélisque a eu lieu en .présence d'une fouie innombrable.

A onze heures et demie, l'opération a commencé. En quelques minutes, l'obélisque a été enlevé du train sur lequel il avait gravi le plan incliné en maçonnerie depuis la rivière jusqu'au piédestal et n'a plus porté aiors que sur les câbles ou haubans enroulés autour de son sommet et sur le piédestal où reposait une des arêtes de sa base. A cet instant, un craquemen! s'est fait entendre. Aussitôt des dais ont etf places sous l'obélisque et M. Lebas a visite une à une toutes les pièces de l'appareil. Aucune n'avait éclaté, tout était solide. Seulement ja pièce de bois placée entre la base de l'obélisque et de piédestal et autour de laquelle monolithe devait tourner comme autour d'une charnière s'était déplacée 'de l'imperceptible quantité de deux millimètres. La manceuvre a recommencé.

On a vu l'obélisque décrire un arc de cercle autour de l'arête de sa base qui posait sur te piédestai bientôt il est arrivé à l'inclinaison d'environ 80 degrés. Presque droit, ta cMicult!* consistait à empêcher qu'il ne se jetât trop rudement sur son piédestal et qu'il n~ dépassât la verticale pour se renverser en sens contraire. Par les câbles de retenue, il a été soutenu. A trois heures un quart, tout était terminé. Un matelot et un charpentier, perchés sur le pyramidion, agitaient en l'air deux drapeaux sur lesquels se détachaient en noir une ancre et une équerre.

Le Roi et la Fa'milie royale ont assisté a cet imposant spectacle S. M. est arrivée à midi précis, accompagnée .de la Reine et 6*: S. M. le Roi des Belges. S. M. a témoigné s~ satisfaction en battant des mains. Le peuple a répété les applaudissements dont S. M. avair donné le signal.

Pau/ PoM/aucf

ï~ous avons annoncé avec un vif regret la mort de M. Paul Poujaud. survenue subitement à Guéret où il s'était retiré auprès de sa famille depuis quelques années. Avocat à la Cour d'appel de Paris, il avait quitté de bonne heure le barreau pour se consacrer uniquement aux études et aux joies artistiques pour lesquelles une sensibilité merveilleuse et un goût raffiné l'avaient doué dès l'enfance. Il n'étai: pas encore. sorti du collège de Sainte-Barbe, où il connut son aine Paul Bourget, que déjà il courait chaque dimanche applaudir chez Pasdeloup les œuvres de Wagner alors si furieusement contestées. Depuis cette époque, c'est-à-dire pendant soixante ans, il n'est point de concert, point de « première au théâtre, où les habitues ne l'aient vu écouter la musique avec une ferveur émouvante, la discuter ensuite ou la défendre avec une verve passionnée. Ur. des premiers admirateurs de César Franck, il se lia, prés de lui, avec Charles Bordes, Vincent d'Indy, Ernest Chausson, d'une amitié chaleureuse, mais non pas exclusive, qui ne l'empêchait pas de sentir et de goûter des maîtres dinwents, tels que Fauré, Debussy et Dukas, dont la mort fut son dernier chagrin.

]I portait dans l'amour de la peinture un .égal enthousiasme. Depuis longtemps il ne voyageait guère, mais il avait visité les musées étrangers, et personne, mieux que lui, ne connaissait le Louvre. Il n'était pas de ceux qui rabaissent le dix-neuvième siècle il considérait, au contraire, que l'âge qui a vu Delacroix, Corot, Manet, les impressionnistes, Degas, tant d'autres maîtres, restera, en peinture comme en musique, une des grandes époques ds l'art français. De~as, ~on plus illustre ami, l'avait en haute estime et disait volontiers <: Poujaud, c'est mon ministre des Beaux-Arts, s* Le fait est que tous les artistes, musiciens ou peintre;, attachaient un vrai prix au jugement de cet homme qui n'a jamais produit, qui s'est toujours obstiném&nt refusé à faire de la critique où i! eût excellé, ne voulant être que l'Amateur au sens le plus parfait, le plus désintéressé, celui à qui la possession n'est nullement nécessaire et à qui les belles choses donnent autant de plaisir chez les autres que chex lui. <: Je suis, s'amusait-il à dire avec cette fantaisie qui en faisait un étinoelant causeur, je suis un animal de vaine pâture je ne me plais que sur les communaux. a

Il avait une immense lecture, connaissant tout des œuvres étrangères aussi bien que des françaises, des plus modernes comme des anciennes. Paul Valéry fut avec André Hallays et avec Paul Dukas un des esprits auxquels l'unit une chère intimité.

Paul Poujaud ne s'afnigeait pas de vieillir. 11 savait que sa vie avait été heureuse et que personne, après lui, il le disait souvent, n'en aurait de pareille. En effet, qui pourrait aujourd'hui s'assurer de vivre simplement pour l'amour de l'art, sans souci du lendemain ? Sa mort a été sans souffrance, comme u l'aurait souhaitée, sans diminution d'aucune sorte U laisse à ceux que charmait son amitié le souvenir intact d'une des plus brillantes intelligences eue no~re temps ait connues.

MAURICE DEMAtSON.

A

Z.<- Salon de <: l'Essor Le XtV* Salon de <: l'Essor qui réunissait près de. 500 tableaux, gravures, bustes ou moulures d'artistes bourguignons, vient de se tenir à Dijon. Pour encourager le développement d~s beaux-arts, pour unir fraternellement et assister tous les artistes et artisans d'art bourguignons, la Société l'Essor fut fondée en 1922 par un aquarelliste de talent, Emile Rondinet, qui en est toujours président. Une salle tou! entière avait été réservée, cette iois-cj, à l'exposition particulière des œuvres du .peintregraveur Gabriel Belot, qui traite tons les sujets depuis les natures mortes jusqu'aux portraits les plus vivants.

Nous citerons parmi 'les œuvres groupées salle de Flore les pastels très expressifs de

pouvoir oublier totalement le temps que j'ai passé à Serranto et tout ce qui me le rappelle m'est intolérable.

Lord Lynne ne fit pas de remarque) mais se dit, plein de pitié, que sa jeune femme avait dû avoir en Espagne une existence bien triste, bien misérable, pour ne pouvoir en supporter le souvenir.

La vie devenait de plus en plus pénible pour Inez. Elle pâlissait et maigrissait; ses yeux noirs perdaient leur éclat. Non seulement elle était accablée par le remords, la honte, de son misérable passé, par la haine et le dégoût qu'elle ressentait pour le comte, mais encore, e~' surtout, elle se reprochait amèrement de tromper le gentilhomme si bon, si noble, si loyai, qui t'avait prise pour sa femme, de lui cacher la vérité en ce qui concernait le comte. Par moments, elle était tentée de s'agenouiller à ses pieds et de tout lui avouer. Mais elle le savait si rigide, si inflexible sur tout ce qui touchait à l'honneur. Elle craignait qu'il ne la quittât aussi- tôt pour ne jamais la revoir, même s'il devait par là briser leurs deux coeurs. Il ne lui ferait pas de reproches; il ne lui témoi'gnerait ni raillerie, ni mépris; il aurait même compassion de sa jeunesse et de sa folie car Lord Lynne se montrait toujours plein d'égards et de courtoisie envers tes femmes mais il s'éloignerait d'elle à tout jamais. Du moins, elle le croyait. Et, après tout ce qu'elle avait fait pour l'avoir, devrait-elle s'exposer à le perdre ? Elle était jeune encore. Elle ne pouvait supporter la

Mme Ducoin, de Beaune les effets de neig: de Louis Gagnerot, Lucien Labifle, des passages très sensiMes de Lucien Seevagen.'de Jean Burkhatter. Naturetiement, plusieurs ex' posants se sont consacres à .peindre de jolis coins de la Bourgogne et surtout !n Côte Vermeille, ses vignes et ses vendanges, tels Marthe Loiseau, Noël Faure, André Chaudot, Vurpi))ot, etc. sans oublier le coJoris cha.toyant de Bour~o~e de Georges Carre. Le /a7-fer de Mme Laurant-Vidai et ie Sof~nf de Jean Lemoine sont étonnants de vie et d:f nature!. Nous avons spécialement remarque )'0/-a'gg ~r TaHee de Joux de Cécile Fro.mont, Je beau coloris des paysages du Mor.van d'Alice Crittot, du Pont de Sospet de Zicca M. MaHard nous présente la caihedraie Saint-~Benigne sous un aspect nouveau, aussi coloré qu'imprévu, et Mlle Suzanne Mongit! expose un remarquabie château de Ctéron se reflétant à merveille dans la pièce d'eau qu: t'entoure. A. MALO.

M~s M~(MVJME

Coura

–S. M. !e roi Carol de Roumanie prend part à des chasses dans les forêts du Hautlatras.

S. A. le P'ce héritier de Kapurthat~ vient d'être élevé à la dignité de igrand oMeie! de la Légion-d'Honneur.

Btenfaisance

Quarante-cinq boy-scouts, originaires H: Saragosse en territoire nationaliste, surpris par les événements alors qu'ils campaient dans ies Pyrénées, sur territoire gouvernemental, viennent d'être évacués de Barcelone à la suite des démarches et par les soins du délègue du Comité international de la Croix-Rouge à Bar.celone, le D' Barbey, et avec le constant appui "onsut de France à Barcelone. Transportés à bord de 1 ~M/o, ils ont débarqué en bonne santé à Marseille le 23 octobre. Ils ont été reçus par M. François Clouzot, au nom du Comité international de la Croix-Rouge; Ml'e J.-M. Mercier, au nom de l'Union internationale de secours aux enfants; Miss Phelan. du Service international d'aide aux émigrants ft par M. Th. Lombard, chef des Scouts d< France. Us vont être dirigés sur Tarbes ou sur Lourdes, où le gouvernement français veut bien leur accorder l'hospitalité et assurer leur garde.

Mariages

H'er, en l'église Sa!nt-N!co!as-et-Saint.Marc de Ville-d'Avray, a été célèbre le mariage de Mlle Geneviève Goudchaux. fille de M. Michel Goudchaux, chevalier de la Lég!on-d'Honneur, croix de guerre, et de Mme Michel Goudchaux, née Laroche, avec M. Christian Boccon~ibod, ingénieur agronome, fils de M. André Boccon-Gibod, avoué au tribunal civil de la Seine, et de Mme André Boccon-Gibod, née de Joly.

La bénédiction nuptiale a été donnée aux jeunes époux par le R. P. Gillet, maitre généra! de l'ordre des Frères prêcheurs.

Les témoins étaient, pour la mariée: M. Jean Labbe, avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation, son oncle, et Mme René Bertrand sa cousine; pour le marié: M. Vergé et le lieutenant de Latour, instructeur à l'Ecole SDedate militaire de Saint-Cyr. DeuH

Nous apprenons la mort de M. Maurice Montigny, ancien préfet de la Sarthe. régent <te la Banque de France, trésorier-payeur senerai honoraire, officier de la Légion.d'Hon. "sur, décédé au Mans. II était le père de AL Jean Montigny, député de La Flèche. M. Armand Piton du Gault, maire d'Ar* gouges (Manche), est décédé à Vittel dans sa soixante-troisième année.

On annonce la mort de M. René Wertheimer, décédé subitement au cap d'Ail. On annonce la mort de Mme Gaston Meu< nier, veuve de l'inspecteur général des pont~ et chaussées.

SAIMMÊ.

Dépbcemenh et VtMe~aturMde M<AbMa« ~s. –Mmes Gabriel d'Espinassoux. MM. abbé Bouvet. Jérôme Carcopino. Jean Darier, Durand-Deyi))aine. Lagneau. Léon Levillain, Robert Monbeig. comte de Rilly dOysonville. Georges Risler. Jean Tible. DépartMnents. Mmes veuve Berthaud à' ~Chapuis_Paret à Annonay; F. Oaux, à Kabat~veuve Piehard. à Tours; Le Gall du lertre, à Daon.

MM. Jacques Chappat, au Mesle-surSarthe comte de Kervenoaël. au château de Boisy-Sourdis comte Guy de Leusse. à Anet; MagnoL a Toulouse; Kenéra! Philippe. à Besançon; Georges Pichegru. à Levallo~

Perret.

Etranger. MM. Grossmann. à Zurich; P. Mory. a Vancouver.

Une m!se au pp!nt

Le secrétariat du Parti soci&) français cornmumque ce qui suit au sujet du soi-disant voyage a Biarritz du colonel de La Ro<Mue. annoncé par les journaux d'hier soir Le .coione! de La Rocq.'e. se rendant à ~au. a profité de son voyaere pour rencontrer à batnt-Jean-Pied-de-Port son ami M. Ybar-. nf~ray. député des Rasses-Pyrénëes. Ne voyant pas que son voyage fût l'objet de comjmentaires tendancieux, il a intentionneHement débarqué à )?are de ia N~Kr~e avant Btarntz. I! est reparti aussitôt en aeta pour batnt-Jean-Pied-de-Port.

Ayant aippris que sa personne était signaiee dans la région et pouvait 'provoquer de l'agitation dans tes milieux politioues. il 6t létcphoner au maire ds Biarritz

« Ne vous donnez pas le ridicule d'~ertej la ~arde mobile quand ie déjeune chez u<a ami avant de Kasner un département voisin. »

Ceux qui veulent exploiter ce voyage pouf ou contre le co.nfcrès ratdic&t en seront poM leurs frais.

pensée de passer loin de ~ui de !ocgu<es années d'ime tristesse et d'un vide dese9~<erants. Non, non. il me lui était pas po~iMe de s'exposer à le perdre t C'était un ~acrince au-dessus de ses forces Elle g-ardera-tt son secret, quoi qu'il pût lui en coûter, même si elle devait en mourir.

En apparence elle restait calme, maîtresse d'elle-même. Personne, en la voyant, n'eut ima~mé que la brillante Lady Lynne ~"ait torturée par d'aussi aftreux souv~rs. EUe était toujours la < belle de la sajspn, Mtmirée, adulée par tous. Celles qui considéraient avec étonnement et envie sa beauté, sa richesse, sa haute situation, se doutaient bien peu que cette superbe dame aurait échangé avec joie sa position élevée pouf !a plus modeste et la plus hmnMe si e!!e avait pu acquérir par là cette bénëdictioa sans égale, la paix d'une conscience pure et bonne une bénédiction, hélas que Ine~ Lynne avait perdue pour jamais.

Lord Lynne appréciait de plus en plus la société du comte Rinaldo. Cet homme fin et rusé avait au plus haut degré l'art de char. mer et le natter ceux dont il voulait s'attirât les bonnes grâces. Agathe elle-même l'appré. ciait; il parlait si bien; il avait toujours une quantité d'anecdotes intéressantes et amusantes sur les nombreux pays qu'il avait visités; il se montrait plein de déférence et de courtoisie. Sa galanterie et son admiration la faisaient sourire; elle les mettait sur le compte de sa nationalité et ne les prenait pas au sérieux (~ ~Mtf~).


Un nouveau discours de M. L~on Blum

M. Léon Bïum, qui va. prononcer, cet aprèsmidi, un .discours à Narbonne, s'est fait entendre, hier soir, à Toulouse..

Le présid'ent d~u C&necil pose tout df abord ce~ trois questions

Est-il ou non possible de constituer en FfMKc, dans cet instant de l'histoire, un gouvernement de démocratie active reposant pour la. première fois sur la coalition et la ooUaiboration die toutes les forces populaires ?

Est-il ou non possible, dans la France actuelle, de faire marcher d'accord le progrès sociat et 'la. prospérité économique, de concilier !a justice .sociale et la concorde civique?

Est-il ou non possible, dams l'Europe actuelle, de soustraire les peuples, par l'ensemble orga'n!sê des gouvernements, au hasard et aux caïa.nutésdelaforce?

Parce qu'il croit pouvoir répondre par l'affirmative, M. Léon Blum estime que toute la France républicaine doit encourager < l'expérience Blum Et voici la partie essentielle du discours de Toulouse:

Nous. avons fondé dans ce pays, ajoute-t-il, les premières assises d'un ordre nouveau qui est un ordre légal et un ordre iibre.

Nous avons maintenu l'intégrité des uistitutiens républicaines, non seulement dans leur forme, mais dans leur esprit.

Les lois sociales que nous avons fait voter reposent sur la liberté d'organisation de la classe ouvrière, sur la collaboration amiable de tous ceux qui participent à ta création de la richesse nationale.

Même pou'r l'alignement monétaire, une des raisons entre ~beaucoup d'autres qui ont déterminé notre décision était de ne pas astreindre les-échanges économiques, à l'Intérieur du pays et hors du pays, s un système de contraintes de plus en plus impcratives.

Pourrons-nous réussir et aboutir dans le cadre de la démocratie par le jeu des institutions libres? Pourrons-nous, sans sortir de ce cadre et sans recourir à d'autres <: jeux surmonter les résistances que nous opposent l'égo'tsme, l'incompréhension, l'ambition? C'est H tout le problème.

M. Blum est persuadé cui'I aboutira. Et il fait appel' pour cela à la sagesse politique du ,peuple, à la prudence et à la prévoyance des organisations ouvrières et des républicains <: qui savent que la pa;r.tie se joue et q<td en est Fen-

~jèu'

Parlant ensuite de politique extérieure, l'orateur affirme que, si la démocratie régnait partout, ]a guerre deviendrait impossible. Puis il dit:

Et l'expérience, l'expérience vraiment cruciale que fait non pas. seulement !a France républicaine. mais l'Europe, mais le monde, est de ;savoir si les démocraties seront en état de faire ..prévaloir la paix, ou si. au contraire, d'ans cette division du monde moderne, elles sont frappées d'une inégalité foncière Vis-à-vis des pouvoirs personnels,

La France reste fidèle à ses engagements et tend à l'organisation générale de la paix. Et !e chef du gouvernement conclut Avant même que le gouvernement actuel fût constitué, j'avais résumé son programme en ces quelques mots rendre confiance à la France laborieuse, rendre confiance à l'Europe pacifique.

Plus que jamais, ces deux formules expriment ma conviction-

Plus que jamais, elles traduisent Faction du gouvernement de Front pppuhire.

NOUVELLES POLITIQUES -{- Legion-d'Honneur. Est nomme chevalier, M. Gustave Fabre, pharmacien, ancien adjoint &t) maire de Narbonne (Aude). Mouvement administratif colonial. Sur la proposition de M. Moutet, ministre des colonies, sont nommés

MM. Mondon, gouverneur de la Côte d'Ivoire, en remplacement de M. Deitte Court, gouverneur du Niger; Lefebvre, gouverneur du Sénégal, en remplacement de M. Beurnier; Réalion, secrétaire général de Madagascar Reinckenbach, placé hors cadres et chargé de mission en .Indochine; Tap, gouverneur de la Guyane; Chatenet de Géry, gouverneur de l'A. E. F. au Gabon; DurandOswald, lieutenant-gouverneur de la Mauritanie, placé hors cadres et chargé de mission la présidence de la République comme directeur adjoint du cabinet.

-AJBIl

Bagarre politique

A Algrange. dans la Moselle, des communistes ayant été exclus d'une réunion privée du Front lorrain, une bagarre s'est produite dans une salle attenante. Le maire. M. Kopp. y a été blessé. Un peu plus tard. MM.~P'erre FiDot et Rhiem. qui revenaient de la réunion, ont été attaqués et roués de coups par des hommes qui cherchaient a dissimuler leurs visages. M. Rhiem a une jambe fracturée. L'Exposition des chrysanthèmes des serres de la Ville de Paris sera ouverte au public tous les jours, pendant la durée de la floraison. de 10 heures à 17 'heures..3. avenue de la Porte d'Auteui) (t6' arrt), du vendredi 30 octobre 1036 au dimanche 15 novembre suivant. Droits d'entrée 2 francs.

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS I da26octobrel936

La Semé DrmtuM

-THEATRE DES MATHURINS ~e/tcs, drame satirique en trois actes de Leo Ferf'ero; QMOnd t,0!<~ !0!<<<~M, comé<Me en un acte de M. Georges Duhamel. AU THEATRE DU PALAIS-ROYAL.

Les Mathu'rins-PItoën' ont joué l'~M~fJtca de Leo Ferrero, n)s du a~ramd M&torien Gu~liel'mo Ferrero et petit-fils par sa 'mère de Lombroso. Ce jeune homme était admirablement doué. Tous ceux qui l'ont connu nous le disent j les ouvrées qu'tl a laissés nom le prouvent. J'ai sur ma table un roman, 'E~o~ qui n'est pas entièrement achevé, et cu'i! écrivit en français comme il a écrit son drame d'M.~ica c'est un 'bon taMeau de la vie ItaHenj.e au lendemain de la KMerre. A vin~ ans il avait fait jouer a. Rome L~ C<!M/'o<7H~ ~eH~o Mat<OMt)a/ à vtnsrt-six, n avait donné cette .4Mg?Hca; deux ou trois ans plus tard, il concevait et composait ~~ot'M. Assuréjnent, il était promis à une très haute destinée dans les lettres italiennes et françaises. Un stupide accident d'automobile, au Nouveau-Mexique, anéantit cette promesse déjà à demi-réalisée. Son père nous raconte qu'il songeait à la dernière scène de .son roman, il devait décrire une mort, et qu'il demanda la dame qui l'accompagnait < Quelle est, d'après vous, la dernière pensée d'un mourant ? ~> A peine avait-il posé cette question que l'accident mortel se produisait.

Les deux premiers actes d'~M~tca, drame satirique, témoi.s~nent d'une fantaisie et d'une invention comique, qui doivent beaucoup aux lectures de leur auteur, mais qui n'en sont pas moins remarquables et le dernier contient une scène de ~rand dramaturge. Et toute la pièce se ressent du ~oût de la jeunesse pour les symboles qui suppléent à l'expérience.

Nous sommes dans un pays imaginaire B~fO~MC~MK* Mt~rJt~.

Les confUts du travaH La grève des charbonniers de Roubaix va mettre en chomags 80.000 ouvriers Ainsi que nous le laissions prévoir, la grève des charbonniers de la région de Roubaix-Tourcoing, en se poursuivant, provoque la fermeture de nombreuses usines par manque de combustible et si aucune entente n'intervient avant peu, So.ooo ouvriers vont se trouver en chômage forcé.

La Chambre de commerce de Tourcoing a envoyé un télégramme au président du Conseil et aux ministres intéressés, demandant que des mesures ef'ncaces soient prises d'urgence en vue d'assurer le ravitaillement en charbon des usines.

Cependant, les incidents continuent, et hier encore deux camions de charbon ottt été attaqués par des grévistes, l'un à iRoubaix, l'autre à Croix.

A Paris, le ministre du travail a reçu hier les délégations ouvrières et patronales de l'industrie de transport de charbon de RoubaixTourcoing.

Un certain nombre de grèves, d'autre paît, viennent de prendre fin dans le Nord. I) en est ainsi pour celle de l'épicerie à Lille, celle de la Cotonnière de Fives et celle de la filature Henry Ternynck et fils, à Roubaix. Dans cette dernière usine, les ouvriers ont décidé au vote secret la reprise du travail par 3i0 voix contre i3.

Par contre, une certaine agitation se manifeste dans le bassin de Valenciennes où les dockers réclament une augmentation de salaire' Une grève des charbonniers à Cherbourg Le personnel des marchands de charbon de Cherbourg s'est mis en grève hier.

Les conséquences peuvent en être graves. Le déchargement des navires charbonniers arrivés dans le port se trouve interrompu. D'autres navires attendus vont être déroutés. L'approvisionnement des écoles, hôpitaux et industries de la région et de toute ia population est absolument impossible, car le mouvement a été suivi par les ouvriers de toutes les maisons de la place. Une grande .partie -du département va donc se trouver privée de charbon.

Une mairie, d,uCard occupée

par des chômeurs

Les chômeurs de la commune d'Aimargues (Gard) ont, au nombre de cent quatre-vingts, occupé les locaux de la mairie pour protester contre les radiations qu'ils jug~ient illégales. Une délégation, accompagnée de M. Buneau, maire d'Aimargues, a été reçue par M. Jammet, secrétaire général de la préfecture du Gard, qui lui assura que le nécessaire allait être fait immédiatement. Les chômeurs ayant reçu satisfaction, la mairie a été évacuée sans incident.

,A~~

Une manifestation

d'amitté franco-po!onaite

A ta nn de l'après-midi d'hier, tes~ftt.y~f /c Po/o~K~, ainsi que le 7ot<rtM~ des Débats l'avait annoncé, ont donné, dans les salons de la .RcMat'.MOMfe /nMCC!.f~ une réception <n l'honneur de M. J. Lukasiewiez, le nouvel ambassadeur de Pologne à Paris.

Malgré son caractère voulu de cordiale simplicité, cette manifestation d'amitié franco-polonaise fut des plus brillante.

D'émouvantes et éloquentes allocutions, exaltant les sympathies séculaires de deux nations soeurs, ont été prononcées par M. Louis Marin, député, ancien ministre, président des ~wt'~ ~c la Po~x~ et par l'ambassadeur de Pologne. Mme Rosa Bailly, secrétaire générale-fondatrice de l'œuvre, après avoir salue, en termes charmants, M. Lukasic'wicz lui remit une adresse, revêtue (le multiples signatures, en hommage au généralissime Rydx-SmigIy, à l'occasion de sa glorieuse élévation au maréchalat de Pologne.–R.Ch.

Les vœux des conse!t!era

du commerce extérieur

Le congrès nationai des conseillers du commerce extérieur a terminé, hier, à Lille, ses travaux et les a résumés en une longue déclaration qui recommande

t" L'utilisation immédiate du stimulant du commerce français créé par la dévaluation du franc 2" Une démobilisation douanière progressive et 'prudente 3° Un allégement fiscal général des entreprises ne comportant aucune mesure pouvant être comidérée comme un<* forme de dumping et susceptible de provoquer des représailles à l'étranger: 4" Le maintien de t'aide à l'exportation; 5° Une politique gouvernementale systématique d'argent à bon marché 6" L'application di Itérée de toute mesure intérieure suseeptibte d'accroître la hausse des prix de revient 7" L'organisation de la propagande et de ta formation à l'étranger en faveur de l'exportation et du tourisme français. Le congrès s'est terminé par un banquet qui a eu lieu dans la salle des fêtes de la Foire commerciale de LiUe et qui était présidé par .M. Spinasse, ministre de l'Economie nationale.

il!

Le nouveau règlement

de la Loterie nat!onate

Le 7</M~M/ 0/ publie aujourd'hui !e nouveau règlement de la Loterie nationale qui sera appliqué à partir de la onzième tranche 1936.

dont le roi a été remplacé par un régent qui représente la. Tyrannie. Ce tyran a rétabli, à son pront. le droit de jambage sur toutes les jolies filles qui se marient dans son royaume. Sa concupiscence dépasse celle d'Almaviva. qui n'en voulait qu'à Suzanne. Elle la d&passe à tel point que nous avons du mal à In. prendre au sérieux. Almaviva nous paraissait un peu redoutable en ressuscitant le prétendu droit du seigneur; le récent nous paraît un fnu.Mais la j eunesse a une tendance à fnrcer la note. Pantalon, grand industriel, doit marier le !endemam sa fille An.ceUca à un homme du monde, qui désire entrer dans la diplomatie, Valérie et ce soir, à quatre heures, !c récent a décidé qu'i! viendrait la chercher.

Ne vous étonnez pas que !e grand industriel s'appelle Pantalon; nous trouverons autour de lui un Arlequin sculpteur, un PulcineUa député ministériel, un capitaine Searamouche. Le récent n'a pas de nom, comme sa tyrannie; mats le défenseur de la liberté se nomme Orlando, et la liberté eHe-meme An~elica. L'auteur, en choi'sissant ces noms du vieux théâtre italien et de la poésie chevaleresque et romanesque de l'Arioste: a souligne le caractère fantaisiste de sa pièce. Des citoyens de la ville ont organisé un :neetin? de prntestatton; mais e!!e est sillonnée de policiers et d'agents provocateurs qui passent leur temps à s'arrêter et à examiner leurs papiers: et personne ne vient au meeting. Tout à coup, un officier de~fortune. Orlando, se présenie. Indigné de ce qu'il apprend il détivrera le peuple du jou~ honteux que le récent fait peser sur lui, et, frappant de son épéc sur une casserole, il rassemble um foule devant l'auberge et devant la maison de Pantalon, sur une petite place que toute la ville domine. Je ne parle pas des conversations qui s'échangent entre boutiquiers, journalistes, fonctionnaires, artistes, femmes du mande, et dont quelques échos viennent jusqu'à nous c'egt le système shakespearien et celui de Lorenzaccio. Pantalon ~émit sur Je sort de sa nttc et aussi sur ses propres affaires, qui risqueraient de mal tourner s'il gémissait trcp haut. Valérie enrage du traitement que le récent prétend nnpQser à sa fiancée, mais il serait encore phts navré que sa nomination à un poste

Une fabrication ctandestine de grenades >- est découverte à Lyon

M. Foex, chef de la. Sûreté de Lyon, enquête sur une importante affaire de fabrication de grenades explosives, où sont impliques plusieurs industriels et ouvriers de Villeurbanne. Dix de ces industriels ont ~'te convoqMÔs et ont dû fournir des explications. Its ont indique que les appareils qu'ils fabriquaient étaient ces bouchons à pression, des graisseurs et des flotteurs, et que les pièces leur avaient é.té commandées par un Homme Claudms-André Christophe, fabricant de comptoirs pour cafés, 35, quai Arloing.

Ce dernier, amené à la Sûreté, a été écroué, après interrogatoire.

Jl a déclare qu'un ingénieur .parisien, qui n'a pas encore été identifié, lui avait demande s'il' était a même de lui fabriquer en grandes quan~ tités des notteurs et des <; bouchons à pression Ayant accepté la commande, Christophe répartit la commande à divers industriels aux uns, il demanda des <* graisseurs aux autres, des <: bouchons ». Christophe se chargea de réunir les deux éléments pour en former des grenades. Il prétend qu'il ne savait pas luimême à quoi pouvait servir l'appareil ainsi constitué, qu'il mettait en caisses, Les caisses étaient chaque soir'emportées par un commissionnaire vers une destination que Christophe dit lui être inconnue.

On estime à p'us de cent mille le nombre des grenades ainsi fabriquées.

Les mdustnets interrogÉs .par le chef de !a Sûreté ont été priés de se tenir a sa. disposition. Quant à Christophe, il a été éeroué sons l'inculpation d'infraction au règlement concernant !a fabrication d'armes de ~guerre. M. Faure-Pinguety, juge d'instruction, a été charge d'instruire cette an&ire qui provoque une certaine émotion dans )a région lyonnaise. LES TRAFICS D'ARMES

A Avignon, H a fallu trois camionnettes pour transporter les armes saisies L'importance du dépôt d'armes découvert au café du Bar du Rhône, :< Avignon, est plus grande encore qu'on ne le croyait au début de l'affaire.

Il a Mlu, en; effet, trois camtpnnettes pour transporter tout !e matériel de guerre jusqu'au greffe du palais de justice..

Outre les armes dont nous avons donné, hier, ;a liste et la provenance, il existe .nfssi. des fusils mitrailleurs de fabrication suédoise, uti~s en .France pendant ta guerre On ignore comment ces afmes ont pu être enlevées des dépôts militaires. Ha a été trouvé également, des bandes de mitralt'euses, bandes rigides ou bandes articulée?, servant à alimenter la mitrailleuse Hotchkiss, modèle 1914. Elles étaient toutes garnies de leurs cartouches D.A.M. réglementaires.

Une arrestation à Grenoble

Après enquête, la poltce de Grenoble a arrêté, pour trafic d'armes, un jeune homme qui devait, comme jeune soldat, rejoindre dans quelques jours sa garnison à Tunis. L~ineulpé a déclaré avoir à deux reprises ipassé le postefrontière de Vitle-la-Gaud (Haute-Savoie) avec des chargements d'armes de provenance suisse, destinées au Front populaire espagno!. LA CURIOSITÉ Prochaines ventes

Lundi 26, Hôtel Drouot, salle i, succession de M. Félix Rainbeaux. Vente d'o'bjets d'art d'Extrême-Orient céramique de la Chine des dynasties Ming et Tsing; bois sculptés, laques, ivoires, pierres dures, bronzes et émaux cloisonnés, étoffes brodées et brochées, tapis chinois, meubles laqués, sculptés ou incrustés, paravents en laque des dix-huitième et dix-neuvième siècles. Af* .r~tW -BaK~ût'M et Af. A. Pof~t~r. 6'a~M 5 et 6 ~tfMM, succession de Mme Critzmann. Vente d'importants bijoux, argenterie, fourures, tableaux anciens et modernes, bronzes, meubies et sièges du dix-huitième isiê" de, beaux meubles et sièges de style, tapisseries anciennes d'Aubusson et des Flandres; tapis de la Savonnerie et d'Orient. M" 7?. A~a~OM et 7?. .P~K/ MM. G. y~M~t~ G..Denit.f et C. ~aK. ~'a~ 11, exposition d'objets d'art et de curiosité, tableaux anciens et modernes bronzes, ins. truments de musique, argenterie, bois sculptés du treizième au seizième siècle meubles de poupée, sièges et meubles, étoffes, tapisseries, composant la seconde partie de la collection de M. L. D. M' E~t. Petit; M.M. JLfo~aoM et T'<'fWM~.

A

LIQUIDATION DE LA SOCIETE R. Après avoir compté parmi les fptus Importantes et réputées maisons de décoration, !a Société R. victime de la crise, a dû, à son tour, s'incliner et se résoudre à la liquidation. C'est ainsi que A!' Roger Walther est appelé à disperser tout un ensemble d'art et d'ameublement, qui sera la providence des amateurs.

Ils auront tout d'abord à se partager quelques dessins du dix-huitième siècle, des toiles et panneaux constituant de précieux documents d'installation dans le goût de l'époque, puis d'autres tableaux aux qualités décoratives par ou d'après Nattier, Oudrv, Rosenberg, etc. Ce sera ensuite quelques porcelaines et gréa d'Extrême-Orient pour garnitures de cheminées, de beaux bronzes d'ameublement de style Louis XIV ou Louis XV, diverses sculptures dont une paire de mascarons en plomb, époque Louis XIV; quantité de bois sculptés apportant de beaux éléments de boiseries d'époque; enfin, un grand choix varié et~te qualité de !ig sièges de style ou d'époque. En-'tre autres jolis modèles, citons une chaise en acajou mouture et esnnelé, estampillée de H. yoCO&/ une autre, époque Directoire, portant! estampille du garde-m.euNe du château des Tuile-

diplomatique fut compromise. Le docteur Bolonais, professeur à l'Université, s'emporte en apparence contre un gouvernement dont il mendie les faveurs.

On devine Que tous ces personnages répondent, dans la pensée de l'auteur, à des réalités qu'il a vues, a. des faits qu'on lui a cités; et nous savons, du reste, que ce tableau lui a été inspiré par l'avènement de Mussolini. Mais ce qui ne manquait pas de piquant cette satire anti-fasciste avait l'air de fronder le gouvernement français .d'aujourd'hui. Voilà ce que c'e&t que d'invoquer, contre l'arbitraire des barbouilleurs de décrets et contre leur mépris de la justice, le respect et la majesté des !o:s. A vrai dire, on ne savait plus à qui donner raison au second acte, quand le récent et Orlando firent assaut d'éloquence. Orlando s'exprimait comme le Brutu.~ d'*s Tarquin; le régent soutenait que les hommes n'étaient pas capables de se diriger eux-mêmes et pensait d'eux ce qu'en pense Lorenzacc~o, iorsque. réfugié à Venise, ayant fait le tour de la lâcheté et de la vNenie humaines, il constate que son meurtre était inutile. Mais le régent a une bonne humeur impertinente que n'a pas :e héros de Musset et sa philosophie fournit en yofiant une exceDente. justification à son pouvoir autoritaire. Malheureusement, cet autocrate n'est défendu que par des soldats qui ont la chair de poule. Il suffit de quatre omvriers armes de vieux fusits, de haches ou de marteaux pour jeter la panique dans l'armée gouvernementale. Aussi comprendrons-nous qu'Orlando demande bientôt la réduction des effectifs; car il a été nommé président de la République et il a accepté pour éviter des compétitions menaçantes. Sa premièrt: mesure a été de rendre la liberté au régent. Mais celui-ci, désespéré, appuie le canon de son revolver sur son front. Orlando le désarme, le congédie sous bonne ~arde et s'aperçoit, un instant après, qu~ !e revolver n'était pas chargé. Un tyran ne peut être qu'un Hche et un comédien.

Dans ces deux premiers actes, la pièce, vivement menée, dont les épisodes s'accompa~'nent des arabesques musicales d'un petit violoniste qui circule au milieu des personnages comme la fantaLsie du poète, la pièce

r!es; des fauteuils époque Louis XV, estampUlés de C/ff~ntat; plusieurs autres de 7. GoM~ftt; une bergère de P. ~wy; un grand fauteuil de 7't</t0~/ un autre. de L. C. Carpentier; des chaises époque ~~o'w; d'autres, époque CA</'<'M~o~; un grand fauteuil époque Régence ayant figure à l'exposition de Bruxelles en 1935. Voici, enfin, pour compléter à souhait cet ensemble, quelques bons meuMes, dont un bureau plat. époque Louis XV, et divers autres beaux modèles de styles; des cheminées en marbre ou en pierre époque Louis XV; un fort lot de tissus anciens d'ameublement; des tapis d'Orient et des tapisseries; enfin, nombre de livres anciens et modernes comptant des ouvrages précieux et des plus intéressants sur /<t D~co~o<;oM et M~f/it~ffMff.

L'expert M. P~~Z.sMy apporte son con" cours à cette vente, qui aura Jieu, ~o~e I, jeudi 5 et vendredi 6 novembre, après exposition mercredi 4.

FAITS DIVERS

Qtteretle d'artistes. Avant-hier soir. dans un établissement des Champs-Elysées. Mme Eye Francis, après un échange de vifs propos avec M. Harry Baur. brisa, soudainement un verre et lui lança les morceaux au visage. Légèrement blessé. M. Harry Baur, après avoir été pansé à l'hôpital, a pu regagner son domicile.

Prame de la Mie. A Calais, dans une crise subite d'aliénation mentale, l'ancien adjudant colonial Léon Lecoustre a frappé sa femme et l'une de ses filles de plusieurs coups de rasoir, puis s'est tranché la gorge. L'état des deux .blessées est grave le corps du meurtrier a été transporté à la morgue. Mystérieux enlèvement d'une fiUette. Aux Andelys. une filtette de 12 ans, Andrée Lehugeur, disparue depuis le 22 septembre dernier, a été retrouvée hier matin dans un buisson, vivante, mais très amaigrie. D'après l'enquête, elle aurait été enlevée et ramenée à l'endroit où elle fut découverte.

La circulation. Sur la route d'Urcv il Pont-de-Pany (Côte-d'Or), une automobile transportant M. Louis Cordier, représentaut en vins à Beaune, et M. Romand, habitant également à Beaune, s'e' jetée contre un arbre. Les deux automobilistes ont été tués. LES ÏNCÏDENTS DE TOURY Une lettre du Syndicat national des paysans ,î"'esident du Conseil

Au nom du Syndicat national des paysans, dont le siège social est g, rue Félix-Ziem, son secrétaire général vient d'adresser au président du Conseil, uu sujet des incidents de Toury, la lettre suivante

Avant tout, nous avons tenu à faire nousmêmes une enquête sur place. De nombreux témoins furent consultés par nous. huit blessés plus ou moins sérieusement appartiennent à notre groupement, tous sont d'anciens combattants français, cinq d'entre eux ont de belles citations, trois sont de grands blessés de guerre.

Les instigateurs de cette lâche agression contre les paysans, soldats de la République. gardiens des traditions françaises, doivent être châtiés comme il se doit. C'est pourquoi, Monsieur le président du Conseil, nous vous demandons d'agir rapidement, car cette agression a soulevé l'indignation de la paysannerie française, sans distinction de partis ou de groupements professionnels.

Les journées de ta F amitié 1936

Hier s'est tenue, au Musée social, l'assemblée jgénéfale, préliminaire à son congrès, de la Fédération des Associations catholiques des chefs de famille, présidée par M. Jean Guiraud, président de l'Union des A. C. C. F. et de la Fédération de la Seine.

Le commandant Liant de Kercor, son secrétaire général, fit 'le rapport moral relatif aux activités des Associations, dont Je nombre s'est accru et dont certaines, particulièrement militantes, ne se laissent ni brimer ni écraser par des municipalités même de Front populaire. Un journal trimestriel, Faw! et Cité, a été créé pour soutenir et développer l'action du bulletin mensuel .Eco/f .Fowi~.

M. Robin, délégué à la propagande, fit ensuite une critique assez sévère de l'inertie de nombre d'associations, dont les membres estiment avoir assez fait en versant leur cotisation. Le devoir nous impose de réveiller nos énergies, d'organiser une propagande intensive qui stimule les hésitants, ét~blisM un .lien solide entre toutes les forces saines. M. Colmet Daage insiste dans le même sens.

M. Jean Guiraud conclut que ce qui est en cause, à l'heure .présente, c'est l'<îw<' Mfm<' de Mo~ ~<<M~ menacée de toutes parts par l'immora'iité et la déchristianisation telles qu'elles ont été décharnées en Espagne. On ne met pas & son pian, le premier, la question de l'école, dont dépend pourtant toute la vie sociale et morale. Il ne faut pas oublier que, du côté de la seule C. G. T., on trouve de 4 à 5 millions de cotisations qui vont à l'oeuvre de guerre sneiale et religieuse. La lecture des organes, socialistes et communistes, des instituteurs révolutionnaires est instructive. L'orateur s'y est attaché depuis un an; il en cite des passages saisissants, angoissants même par ce qu'ils dévoilent de l'oeuvre poursuivie..

Le problème se pose donc aux catholiques, a tous les chrétiens, de l'école et de l'âme de l'enfant menacées.

<: H en sen ;)!us an~ement question lundi soir, à I& salle Wagram, conclut M. J. Guiraud. Mais, dès à présent, pénétrons-nous bien de ceci la lutte, une lutte sans merci est engagée par le marxisme, le bolchevisme, contre te christianisme. y

Lundi matin, prtmière séance du congrès des jurisconsultes catholiques, en liaison avec les H.P-H.

n'a eu que ce défaut, commun à toutes les pièces symboliques, de simpliner parfois jusqu'à l'imag'e d'Epmal les questions sociales et politiques. Les allégories étaient trop visibles. Ces ~ens ne respiraient pas hors de leur fonction. Et nous n'avions pas encore vu An~elica. On s'était battu, on avait fait la révolution pour elle. Et la jolie 611e de Pantalon, qui avait causé tant de remueménage. n'avait pas daigné mettre le nez à la fenêtre. Enf.n, elle parait, et l'humanité entre avec eHe sut la scène. Au théâtre, elle se nomme Mme Ludmilla Pitoëff; elle est toujours jeune, toujours charmante. Depuis la chute de l'ancien régime, son sauveur Orlando ne lui a fait qu'une visite officielle; il s'est tenu à l'écart. Il ne s'est point prévalu du service qu'il lui avait rendu. A-t-ellë épousé Valérie ? H ne me souvient pas qu'on nous l'ait dit. Peu importe. Elle s'avance, coquette et même provocante, mais avec un air d'ingénuité qui ajoute à son charme. Pourquoi ne venez-vous pas me voir ? Pourquoi sembtez-vous me fuir ? Vous suis-je e si indifférente, ou n'obéi-ssez-vous qu'à ta discrétion du chevalier qui rougirait de s'imposer à celle qu'il a délivrée ? Mais pensezvous que je vous. doive ~ne grande reconnaissance ? Le récent était aimable. Toutes les femmes Fatmaient. Et Angelica lui raconte où, dans quelles fêtes, elle le rencontra une première ~.ois, puis une seconde, puis une troisième. Elle feignait de ne pas le voir, sauf en partant, où elle ne lui lançait qu'un regard, un seut. Un jour, elle lui rendit son baiser. Orlando l'a sauvée des K"fes du régent. Seulement elle ne tenait pas :lu tout à en être sauvée. La scène est tmprévue et d'un maitre. Je ne son~c plus qu'An.?eIi=a représente la Liberté; Si elle la représent-tit encore, nous y perdrions notre iatin. La Liberté flirteuse La Liberté éprise d'un tyran Qu'est devenue la subitme haren~ère du poète Barbier ou « l'auguste mère aux prodigues mamelles de Sully-Prudhomme ? Dieu &oit loué AngeMca n'est plus qu'une jolie jeune nlle de l'Arioste, ou plutôt de Boccace. qu'une loi abominable allait jeter dans les bras de Fhomme qui lui plaisait et sur qui retomberait toute la responsabilité de la faute. Orla.ndo n'a été qu'un trfuNe-fête, un em.

~'AVIATION

La première Société nationale

a et& constituée hier

Hier, la première Société nationale gfoopant des usines aeronautiques a été constituée et fonctionne sous le nouveait régime. Cette société groupe piusieurs usines de la région de Nantes: Morane, Bréguet, Nieuport, ainsi que l'usine de prototypes Nieuport, à Issy-les-Moulineaux. L'administrateuf délégué est M. Olive, des établissements Bré' guet. Les trois autres groupes seront constitués prochainement.

nm ~Es speRTs La municipalité parisienne a reçu hier les champions olympiques français La municipalité parisienne a reçu hier !es champions et lauréats olympiques français de 1936. oui furent présentés au président du Conseil municipat. M. Raymond Laurent/par M. Armand Massard. présidnt du C.O.F, et conseiHer de la Piainc-Monceau.

La bienvenue fut souhaitée aux hôtes d: la Ville par MM. Raymond Laurent et A. Villey, préfet de la Seine; M. Massard remercia la municipalité au nom des athlètes et des dirigeants olympiques.

;s"ce~sM

A AUTEUIL

(Samedi 24 octobre)

RÉSULTATS

Prix de Saint-Germain.–i.Espalion.àM Marchand (R. Dubus); a. Château Chinon (M. Maginot); 3. Très Sport (A. Kalley). P. M.: n fr. Placés: Espaiion. 9 fr.; Château Chinon, 9 fr. 50.

Prix Le Nageur. i. Skiff, à M. le comte de Rivaud (R. Bates); 2. Mo)ino (N. Pelat); 3. Vendéenne (H. Gleizes).

P. M.: 102 fr. 50. Placés: Skiff, 18 fr.; Molino, n fr.; Vendéenne, 10 francs.

Prix Congress. i. Un Grisard, à M. !e vicomte de Rivaud (R. Bâtes); 2. Ramadan (R. Le Fur); 3. Schnock (H. Cames.) P. M,: S.fr. Eiaecs.U~,Gdsacd,.6.fr..50& Ramadan, 12 francs.

Prix de Montgeroutt. i. Mercenaire, à M. E. Marchand (R. Le Fur); 2. Royal Kidney (T. Dunn); 3. Le Régent II (R. Batt). P. M.: :2 fr. Placés: Mercenaire, 6 fr po; Royal Kidney, 8 f< Le Régent II, st francs. Prix Chalet. i. Mourad Bey, à M. le comte de Rivaud (R. Bates); 2. Catorina (R. Le Fur); 3. L'Arbre Broyé (A. KaDey). P. M.: 22 fr. 50. Placés: Mourad Bey. fr. 50; Calorina, 12 fr. 50; L'Arbre Broyé, 12 francs.

Prix Vieux Rouen. i. Larringes, à M. ï. Fribourg (L. Maubert); 2. Chuchoteur (H. Cames); 3. Commandeur (J. Sables). P. M.: 14 fr. 50. Placés: Larringes, 8 fr.; Chuchoteur, n francs.

A ENGHIEN

FRONORTICS

(Lundi 26 octobre)

Prix de Vic-en-Bigorre. Attacus, Caro. Prix de l'Astarac. Gold Ring, Gâtinaise. Prix d'Andorre. Maunganui, Massipée. Prix Burgrave II. Passe-Partout, Soysambu.

Prix des Pyrénées. Dolce, Zirconium. Prix de Roncevaux. Mirifique II, Bois Chabot.

Prix Napoléon. Jackie Boy, Hatentine.

Le gala de la Ligue maritime et coloniale

Dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne a eu Hett, hier n~pres-midS, te de ta Ligue maritime et coloniale que présidait M. Albert Lebrun.

Le président de la République a été accueilli par MM. Marins Moutet. ministre des Colonies; Rio, sénateur, président, et Rondet-Saint, directeur de la Ligue maritime et co!onit)e; Caudace et GeLtandou-Diouf, députas des colonie* amiral Robert; gsnéraux Hachette et Martin, commandant des Ecoles polytechnique et SaintCyr Brevié, gouverneur généra) die t'Indbehin'e, etc.

Des a))oeutions ont été prononcées par MM. Rio, Candace et Rondet-Saint, qui retracent le rnie colonisateur de la France et son importance économique et civilisatrice.

Une partie cinématographique, projection de mms documentaires, a termine ]~ gala.

L UEU.A

c 0 1

TRIBUNAUX

Un an de prison avec sursis au docteur Seelig Hier, la 10'' chambre correctionnelle a condamné à un an de prison avec sursis l'ancien conseiller d'Etat au ministère des beaux-arts du Reich, M. Ludwig Seetig. réfugié en France, qui avait légèrement blessé, au mois d'août dernier, une caissière d'un établissement de' l'avenue 'des Champs-Elysées.

pêcheur de coûter innocemment au fruit défendu.

En ce moment, te récent, qui par ses succès féminins et son ~énie poétique, dont on nous a parlé, ressemble plus à d'Annunzio qu'à Mussolmi, prononce sur la place voisine un ~rand discours politique fort applaudi. Ses auditeurs reviennent n.vis de sa parole et de très mauvaise humeur envers Orlando, cet intrus, qu'ils entourent de murmures hostiles~ On ignore son origine. Quela étaient ses états de service ? Qu'a-t-i! fait de remarquable ? An~elica se glisse près du sculpteur Arlequin et lui emprunte non sa batte, mais son revolver. Soudain, on entend t'.n coup de feu; personne n'a vu d'où il était parti. Orlando tombe. Pourquoi AngeIka a-t-elle tiré ? Est-ce parce qu'il l'a privée des embras~ements du régent ? Méchante raison te réR':nt est sur le point de renverser à son tour Orlando et la République. Est-ce parce qu'i! l'a dédai.~née ? N'a-t-eHe pas compris qu'il avait peur d'elle et de souffrir par elle ? Le voici qui va mourir et qui lui dit Je t'aimais, An<r':Itca. H dit aussi qu'il était un enfant de cette v;t!e et, comme les héros anti<ies, il fait ses adieux à la lumière. Il meurt. On emporte son cadavre sur un brancard, que suivent presque fotH les personnages, en échangeant à son sujet des rénexions désobligeantes. La fin est trop longue. I! ne faut pas prolonger les agonies au théâtre. Mais tant de scènes brillantes, surtout celle d'An~elica au troisième acte, nous permettent de mesurer tout ce qu'a perdu l'art draTnatM)u< dans la personne de <:e jeune Italien, dont le sort fait monter à nos lèvres les vers immortels de Vir~ilf <t Z/<w!~f /))'~<c d'MM~ o/x. MXt~ f<?~ <M<OKr <~ sa tête. H~a:/ ~tt/0tt<, COtMC de M)~ de ~rWM, ~Mt.M~<M )'CMi/'f<' la ~)'9MeKr c~ ~M<;M~ 7'M seras .M(!Cf~tM. z~

A

La soirée avait commencé par un acte de M. Georges Duhame! (?MOM~ ?/c<M */OM~'?~. Des amis se réunissent chez l'un d'eux, qui a l'idée de louer une maison où i!$ passeraient leurs vacances. QueHe sera cette maison ? Les imaginations s'échauffent. Ils voient la cour, le jardin, les murs tapissés

Bibliographie

Madame de Maîntcnon Ce~ <ytM n'a jamoM o~ntë

Etait-ce vraiment un modèle de vertu qu~ Mme de Maintenon? M. Georges GItard éta< blit, avec une documentation très sûre, la dis~ tinction entre la femme vertueuse et l'intriganta et nous découvre que le mobile des actions de) la grande favorite de Louis XIV n'était rien) moins qu'édifiant. (.Ma~tMMf de M<HM~OM. C~ ~Kt M'a ;'<!M(tM «wf. Atbin .Miehet, Edit.)

REVUE DE LA PRESSE Le congres de Biarritz

Comme on 1e prévoyait généralement, ta congrès radical a voté une motion où, tout en rappelant la <: doctrine du parti et en formulant ses réserves, i! a écarté la rupture, avec le gouvernement de Front populaire. La République (éditoriat) exprime une sa* tisfaction conditionnelle

Nous voilà aujourd'hui comblés dans la mesure l'avertissement solennel qu= constitue t'crdre ()u jour de Biarritz sera écouté et suivi par les autres associés du Front populaire. S'il était négligé dans tes jours qut viendront, tout aus~tci, sans avoir à demander l'autorisation à quiconque, nous dénoncerions le man~ quement nouveau au pacte juré.

Cela signifie qu'on ne surprendra pas notr~ vigilance. Nous ne pouvons rien oublier des enseignements que Lenine et Trotsky ont prodiqués à leurs troupes, depuis la naissance du botchevismc. Nous itérons seulement preuve da benne volonté en suspendant la campagne qui vient d'avoir au congrès son premier aboutissement et qui ne rebondira, demain, que si le parti communiste nous en offre délibérément l'occasion,

L'Ere nouvelle (éditori~t) décfare Cet ordre du jour final, qui féticite et remercie les mmistres radicaux pour leur action au sein du gouvernement, leur donne pour l'avenu} le mandat '!e faire respecter en toutes circons<anM;s'"l!t doctrine du parti. Gette-doetrine, !d congres de Biarritz Fa, au cours de ces trois journées et au sujet de toutes les grands problèmes, rappelée avec, ferru'sté. Et elle est à nouveau précisée dans le texte qui a été voté, hier, par l'unanimité de l'assemblée. Nu))e équivoque n'est donc possibt: Ce que le parti ra&icat-socialiste entend réatiser d'abord, c'est le rétablissement de l'ordre, partout, en toutes choses. Et sa volonté répond aux aspiration~ de l'immense majorité du pays. Nul ne peut plus en douter.

Tout en proclamant dans un gros titre & l'échec écrasant > de l'offensive <: pour disloquer le Front populaire >, M. Jacques Duel: s (L'Humanité) écrit plus modestement L'unanimité s'est réalisée au congres de Biarritz. Le radicalisme affirme une fois de ptua sou programme, ce qui est son droit strict, comme c'est le droit de chaque parti du Rassemblement populaire.

Et le l'ront populaire continue

M. Lucien Romier (Le Figaro) distingua dans la motion entre < noir sur blanc 3' (!cs rappels des principes) et <: blanc nègre (cet qui permet d'éviter une rupture)

Le <; noir sur blanc du congrès radical signine que la petite bourgeoisie avancée de nos provinces a été profondément choquée, depuia quelques mois, par le sans-gène ou l'insolence des agitateurs, et que les improvisations qu'elle voit lui font craindre pour sa propriété, pour so~ activité, pour sa tranquillité, pour sa sécurité Quant au < nègre blanc >, tl signifie que les chefs radicaux, avant d'agir, demandent à prendre leurs précautions.

De M. Roger Delplanque (Petit Bleu) L'ordre du jour voté à la fin de ce long débat de politique générale n'a pas une grande signihcation. il convient: pourtant de souligner qu'it ne comporte pas la confiance dans )e gouver-~ nement. D'autre part, il pose un* série de conditions assez sévères. Prises à !a lettre, ce9 conditions entraîneraient la démission immédiate du Cabinet Blum. Mais celui-ci ne !es prendra pas à la lettre. Donc attendons selon la volonté des chefs radicaux que le pire se produise, ce pire qui doit tout arranger. Les Soviets

et !a non-intervention en Espagne De M. Saint-Brice (Le Journal) Le fait peut-être le plus important de la journée de vendredi n'a pas été l'éclat des Soviets! au Comité de coordination, mais le réquisitoire lancé par l'Angleterre contre les Russes. Voilà qui est plus important qu'un geste équivoque qui a t'sir de rompre la neutralité, mais qut maintient le contact avec le comité de Londres. Ce n'est vraiment pa" une nouveauté que d'entendre les Soviets déclarer que la neutralité dan~ les affaires d'Espagne est une duperie. Mais alors, pourquoi se cont:ntent-its de déclarât! qu'ils ne se tiennent pour liés que dans ta mesure où l'accord est exécuté par des nation~ qu'ils accusent de le violer. Pourquoi ? Parca qu'ils ont très 'bien compris que s'ils allaient jusqu'à une rupture complète, its verraient immédiatement se former un bloc résolu à maintenir la neutralité. Voilà la véritable signtri< cation du réquisitoire lancé par les Anglais contre les Soviets. La Grande-Bretagne n'entent pas remettre en question la neutralité, et nous ne pouvons que l'imiter. <

de chèvrefeuilles on de robes grimpantes, le rez-de-chaussée. Mais, avant de ~a~ner le premier étage, ils se sont déjà desaccordés. Quand ils se quittent, la maison e~t par terre; l'emplacement même en a disparu. Le désir de vivre ensemble et l'impossibilité de s'entendre tel est le sujet de cette petite comédie pleine de fines intentions et qui, le plus simplement du monde, nous révèle des caractères, des situations, des causes de légers dissentiments, des susceptibilités, des ridicules. Elle doit être extrêmement agréable & lire. Au théâtre, les personnages subissent un grossissement involontaire, Qui va presque a la caricature, si bien que leur désaccord semble moins de la triste nature humaine que de la faiblesse d'esprit.

A..

H y a eu un Palais-Royal que nous avons connu et que nous avons aimé, le PalaisRoyal qui s'était fait une spécialité du ?ai vaudeville où un peu d'observation vraie s'alliait à la fantaisie quelquefois la plus extravagante. On y avait joué /.f MMOK~<ro~. c< M<Mrc"a<, ~~af~ et M &<WM~ L'Affaire de ~a n<f /.ot<OM~, L'.4~af~ nM.F t7a<!<~ ~MMes et tant d'autres pièces de Labiche. On y avait joué 7-s F~ Pom~KM~ La Bot< Le 7?<~t~t de Meilhac et Halévy. Nous nous rappelons encore, au bout de quarante et quelques années, le rire prodigieux que déchaînait A~o CaMwaf~ de Meilhac et Gille. Et nous avons retenu une comédie de MeDhac seul, Gc~f, si je ne me trompe, dont l'héroïne, une servante amoureuse de son maitre, ~a~mait un g:ros lot de cinq cent mille francs. La critique très favorable ne put sauver la pièce parce qu'elle côtoyait un instant le drame et qu'elle n'était pas très bien composée. En ce temps-là, le public du Palais-Royal était difnole. Les auteurs parlaient une bonne lant~e; jamais d'argot; la araillardise y était vive, jamais grossière. Ce Palais-Royal est mort ou tomb~ en léthargie. Chaque fois qu'il monte une nouvelle pièce, j'ai l'espoir qu'il reviendra à la vie. Mais je n'y trouve qu'Invraise'mblance sans drôlerie, inconvenance sans esprit. Qui rendra au Paais-Royal renai~ant les saines gauloiseries d'autrefois .3 AN ME BELLESSOM~


MMRMERMS SPECTACLES LE THEATRE

CE SOIJR DIMANCHE

A t/OpÉRA-CoMisuE, à 8 h. ig, M~MOM (Mlles iJemiie Tourel. LDiie Grandval; MM. J. Gérard, Morturier, Poujols. Genio et Dufont, et Mlle Byxanti) Chef d'orchestre M. G. Q)o&7.. –A LA ConÉciE-FRANÇAiSE, à 9 heures, D<')!M<? (M'M. Alexandre, Jean Hervé, Chamtreuit. ïean Martinelli, Dobucourt Mmes Dussane, G~abrielle R&blnne. Germaine Rouer, Madele'ne Barjac, Jeanne Sully et Marcelle Gabarre).

A L'ODÊoN, à 8 h. 30. L'Acheteuse (Mme Srmoce. M. Jean Max, MM. Louis Seigner. Bacadnet, Lucien Pascal, Jean Barratier Mmes Suzanne Stan'Iey, Sitzatlae Ccurtal et Gisèle rarry). Et Le C~Mt<'eaM ehtHOM (M.M. Greonges Cusin, Chamarat. Guy Parzy, Jean SchmeMer et Ml!'2 Pauiette Ma.nm'er)'.

Au GYMNASE, à 9 heures, Le C'a?!«', de M. Henry Bemstem (MM. Victor Francen, Claude Dauphin, Jean-Pierre Aumont; Mme9 Hélëne Perdriere. Lucy Léger et Suzet Mats). AU THÉÂTRE DE :.A MADELEINE (Aaj. 07C9) a. o h. 15, G~~M~ et Le Mot de C<Mt~fot:Mc. avec Sacha Guitry, Marg. Morenot Edmée Favart, P. Carton, G. Dubosc et JacqùeHne Delubac.

Au THÉÂTRE MiCHEL (AaJ. 35-0~, à 9 heuires. Un C'OMj& de fOM~, revue avec MargueriM Moreno, Parisys, Davia, Pauley, Dorin, Ed. iRoze et Saint-Granier.

Aa TsÉATm! DE tA MicsoDi&RE. à 9 heutes. Fne-Pfac, de M. Edouard Bourdet. avec Victor Boucher. Arletty et Michel Sanon en tête d'une excellente distribution.

INFORMATIONS

iA .L'OP&A

Demain soir l'undi, ~c~offta~f, mterprété par !Mmes Marthe Nespoulous, Marguerite Soyer, Holaay MM. Luecioni. B~damaJi~. Froomenty, 'Cambon. M~d~s et Madten. et, pour les divertissements, par MUes Bcurgat et Lascar, et 'MTtes Kergrist et Chauviré. Au 'pupitre M. Fr. Ruhimann.

ÀI/OPÉEA-COMIQUE

Une nouvelle et importante reprise qui sera particulièrement bien aceueiJIie. aura lieu m~rdi soir. 0<MK~ la cloche ~OMM~fS, de M. Atfred Bachelet, de FInstItut, sera dormée sous la direction de rauteur et avec ses deux remarquables créateurs Mme Suzanne Balguerie et

,~L .LapeUetriç C'est l'~c~t.ba~on.Beck~

nlL ,T C'est Vcxce-ll tn~ lm Zon- Beck~

tnans qui headTa le rôle d~Akinieh. Le joM~igMf r, de ~o~-DotMc, de Massenet, formem le spectacle avec le drame lyrique .de M. Bachelet. !A LA GOMËDIE-FRANCAISE

Demam hmdi. en soirée, à 8 h. 45, T'or<M/ e CM fTM~'o.~Mf (MM. Croué, Georges Le Roy, t)em$ d'Inès, Roger Monteaux, Ledoux, Jean

ÛERNtËRE HEURE

La fin du Congrès radical [PAR TÉLÉGRAMME DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL] Biarritz, le 25 octobre.

Voici la dernière séance du congrès radical qui s'est pratiquement termine hier soir après le vote de la motion Daladier.est M. Hérard, ancien député de Main~-et .Loire, qui la préside et qui donne la parole à M. AIhcrt Kahn, rapporteur de la commi'-sion des -vœux et du règlement. Il fait dénier toute une série de vœux portant sur les sujets les plus divers et dont nous renonçons à faire même une simple énumération.

L'assemblée est appelée ensuite à fixer le siège d'u congrès national de 1937- Le congrès a choisir entre Lille, Nice et Rouen. Lille obtient la majorité des sucrages. Sur la proposition du docteur Loufram, le congrès retient le nom de la ville d'Alger pour 1038. nr Tt,r

La déclaration du parti, lue par M. Massot, réputé des Basses-Alpes, est approuvée par acclamations et à l'unanimité.

La séance est levée à 12 h. 30. Le 33' congrès du parti radical a termine ses travaux.

L'assemblée se sépare aux accents de la MfH~'HoM~. J. F.

--t-

La déclaration du Parti Contrairement aux précédents, )a < déclar~'tion traditionnelle du parti ne nous est pas iparven.ue dians la matinée, son élaboration ayant sans doute été laborieuse.

En voici les passages essentiels

Fidèles à la parole donnée, nous avons, au lendemain des élections, accepté de eollahorer au gouvernement de rassemblement populaire. 'Un contrat a'vait été conclu. Nous avons respecte le contrat. Nos élus ont été unanimes à appuyer de leur vote les projets du gouveme;ment. Notre parti s'est pleinement associé à toutes les lois sociales. Il a voté la nationaiUsatMn des fabrications de guerre, !a réfo.nne de la Banque de France et toute une législation généreuse et humaine.

La grève, certes, est un droit, mais .on ne ëaurait tolérer l'occupation des usines, des magasins et des fermes qui constitue une .atteinte à la liberté. Patrons et ou'vners -doivent, au tHcme titre, respecter les-aeço~ds c.onettns-.et soumettra leurs différends à des procéd'ures- de conciliation et d'arbitrage.

Il ne faut pas que les lois sociales soient génératrices de difficultés intérieures. H est nétCessaire qu'eDes soient loyalement a.pptiquées. Notre parti demeure résolu à soutenir l'oeuvre de redressement économique entreprise par Je gouvernement.

L pays s'est, l'es 26 avril et 3 mai derniers, (prononcé avec force contre la. politique de dé8at:on. Le gouvernement constitué après les élections a, TMr voie de conséquence, eu le souci d'entreprendre un énergique enort pour ranimer la vie économique et pour réparer certaines injustices.

Nous avons du accepter un pém'Me rajustejtr.'eut monétaire, après que le gouvernement eut tenté de l'éviter dans toute la mesure de ses encyens, mais notre parti lui a demandé de déposer sans retard des projets de nature à améliorer la situation difficile des classes moyennes. Ces protêts doivent tendre, notamment, à une indispensable détente des charges fiscales, à une diminution du taux d'intérêt, comme aussi à une extension de plus en plus urgente du crédit aux entreprises agricoles, commerciales et industrielles.

Cette politique doit contribuer à empêcher une nouvelle hausse du prix de la vie~ condition essentte!!e du succès de la dévaluation monétaire. Cette réussite est, d'autre part, subordonnée, sur Je terrain politique, au calme dans ta rue et dans les esprits; sur le terrain nnancier, à l'effort vers l'équilibre budgétaire auquel notre parti n'a jamais cessé d'être ndèie. A ce prix seulement, le redressement éconoimique portera tous ses fruits.

Après un couplet sur l'agriculture et la réorganisation de l'enseignement agricole, la déctaration poursuit

Nous devons contribuer à l'organisation des coopératives agricoles permettant de diminuer les prix des engrais, de développer ks facUités !de transports, d'accroître le crédit agricole, de poursuivre, dans tes pays ruraux/le:; installations d'électricité et d'adduction d'eau potable, Les agriculteurs savent qu'ils peuvent compter sur l'action énergique du parti radica). Le programme de grands travaux envisagé par le gouvernement contribuera à leur apporter un pea ;p)us de confort, un peu plus de bien-êtr~ Pacrnstes. afi~ntes et convaincue, les radicaux iscnt également ennemis die ta Kuerpe civile et. 'd'e la gttpr.rc étrangère. Ils proclament, une fois <e plus, leur attachement a !a politique de paix <et d'e coNaboj-aticn intemstionalc. leur fofi dans !b .Société (tes Nations. Us estiment que FétaMJssemerrt d'une paix duraMe sujppose non s'eu!ement -te 'maiftt'.en .des amitiés et le respect <s engagements, mais aussi 'Eue action décitive.&QUf.'élictimr It~.cau~s ~pos~iNcs d~s-con-.

Weter, de RIgouît; 'M'mes Andrée de Cha~vron~ Béatrice Bretty, Nizan, Madeleine Barjac). On cotnmencera par L'E~'c<K/~ (MM. Pierre Bertin, Pierre Dux, Ctaude Lehmann; Mmes Dussane..Madeleine Renaud, Madeleine Barja.c)..

A

'K* La Nuit des Vedettes, qui aura Heu. Je mardi *lo novembre, à minuit quinze, au Cirque Médrano. sous la présidence d'honneur de M.' Albert Lebrun, Président de la République, sera. le rendez-vous du Tout-Paris.

Voici une première liste des deux cents artistes dont le concours est, d'ores et déjà, assure pour ce gai unique

Lucienne Boyer, Bordas, Boucot, Lyne Clevers, Pierre Dac, DorviBe, Florelte, Claire Francônnay, Frehe!. Lys Gauty, Marguerite Gilbert, Georglus. Germaine Lix, Jean Marsac, Robert Pizatu, Saint-Granier, Jean .Sorbier. Raymond Somplex. Tra.rn.el, Ufban~ Rdbert Vidalin, de la Camédiie-Française.

LA SEMAINE

BANS LES SUBVENTIONNES

A L'OPÉRA:

Lundi, à 8 heures, Hc~t~. Mard~, reMc/;c. Mercredi, à 8 h. 15, 5'a~t~OM e< DaM.T, 5'ot~ de Fête. Jeudi, relâche. Vendredi, à S h. 15. ~~M< Samedi, à S~heures, FaM~f. Dimanche, relâche.

A L'OPÉRA-COMIOUE

Lundi, relâche. Mardi, à 8 heures, Le /OK~/<«r de A~o~c-DaMtc, 6!«!M~ /a c~oc/t~ ~OMnera. Mercredi, relâche.–Jeudii, à 8 h. 36, La Ho&aKc?-a, Les Noces <fg 7MMM~<c. Vendredi. relâche. Samedi, à 8 .heures. H~r<A<?r, Le ~OM~ oM ~M~cf~ ~~t?.– Dimanche; à 2 h. go, MaMOM; à 8 h. 30, M~'Mf.

ALACoMÉDIE-FRANÇAISt::

Lundi, à 8 h. 45,'jL'B~CM! ro~M~. Mardi, à 8 h. 45. ~oMCf, I.M Pfccti' ~MHc«~M. Mercredi, S h. 45. La A~<'< .4< Jeudi. 2 h. 30, L'Ecole des Mt<t)'M, Bo~cy<M~; 8 h. 45, .Ho~M~, Les ~'rcci[<MM ridicules. Vendredi et sam~dii, à 8 h. 15. ~fMOKt. Dimartche, à 2,h. 30. C~'M, Le ~oyo~ a B<3)'i~; à 9 heures, DeMM.

A L'OpÉOtf:

Lundi, à 2 heures, Le P~-fM~ J~ Afa~y~DK<~a)t. Le AffCecfM ~o~re /tt! en soirée, relâche. MardS, à 8 h. 30, L~4c/<~M<?. Mercredi, à 8 h. 30, L~c/M~M~. Jeudi, à 2 h 15, Le /OM~Mf, Le /CM de ~MOKt- et Af Hasard; à 8 h 30; L'.4c~f<<?M~e. Vendredi, à 8 h. 30, Le C~ et Les Plaideurs. S~n'edi, à 2 h: 30, Le ROMt~; à 8 h. 30, L'~cAf~MMe. Dimanche, à 2 h. 30 et à 8 h. 30, L'~c/t~M.ff. .LA MUSIQUE

<"<' Le jeudi 12 novembre, à 8 h. 30, aura lieti, à )a SaHe des Concerts du Conservatoire, sous la présidence de M. Raymond Laurent,

fi'ts européens et pour teiMh-e au désarmement général.

Le pa.rtt radier déplore l'h&rrible tragedM espagnole. Qu''i!t J.u.i sciit permis, du moins, <? félitclter l'éminent ministre des an'aires étrangères qui, diams un esprit de soHdamt'é' domocrattque, a pris, avec l'Angleterre, l'heureuse iriitiative die proposer un acco.rd de non-mtervention dans les affaires d'Espagne, écartant ainsi un grave pérH international

Le parti ~dical est é~a'Itcm&nt él'o'sné d~u' chauvinisme et d& rmtei'natMnaMs.me. H revend4<ue, dans le chaos mondbl actmeJ', le diroit (pour la France d''asau,rcr sa propre dëfense nationale. ETtnemi de~ cr~sades id-éoilo~iques, il eomsidière qu'e !b. France a l'e. devoir de ne point s'Immiscer dans les arh.tres Miteri~UTes des autres pays. comme aussi le dfott de ne to~rer chez eUe aucume iNgérence. Amii' db la paix. le parti ratëca~-sodsiiste est aussit au ~premier chef. un !parti social. 1.1 s'associe à toute teu.vre d'ém-ancitpa'tmn hutnajme. Est-Il besoin de rappeter .te co-nconra unanime ces éliM radicaux )oi'9 du vcte des ~rand~es Ms socia'Ies au début d<e~ Ih présente lé~isJarure. ou encore la. part prise par Jies ministres radicaux à l'arbitrage des graves coniflits socia~ix ?

Dans le doma.in'e scatarre, notre parti désiTe ta gratuité dfe l'enseignement à tous les dbgrés. Au point de vu€\ coloniati, te parti r&dMail oHre à toutes~ les popuJations soumise.s à l'iM.iluence franeaise umg collabofation chaque jour t)lus étroite, de sature à JMStMier l'es bienfaits d'e la miission tutélaire de notre dém-orcratte. Notre volonté est de barreT la route à toute tentative de 'pouvoir personnel, maa)sdians la réalisation du commun pregramjne, d'aj]~ la fid)él.it à la parole donnée, nous ne po~vonB oublier o~e notre partn est un pa)tti d)e raiso<n. Il est résolu à consacrer ses forces à la défense de !a 11'berté da.ns l'ordire. à Ja srandieur de la RépuMioue.

Le nouveau bureau

du Comité exécutif

Biarritz, le 25 octobre. Se'on l'usage étaMi, il a été pourvu au remplacement des membres du bureau du comité exécutif, dont le mandat venait à échéance.

Ont été élus vice-présidents partementaires MM. Margaine, député de ta. Marne Métayer. député de la Seine-Inférieure; Pascaud, député de la Charente; Perrier,: sénateur de n~ère. Secrétaires partementaires MM. Massât, député des Basses-Atpes; Rsmi)attd. sénateur de l'Ariège; Thbrp, député de la Gironde; Beltront, sénateur -da-Isèrg~–Ga.ta~n, député du Gers.

Vice-présidents non parlementaires. MM. Jean Piot (Seine)'. AMred Dormmque (Bo~chesdu-Rhon~. Quinet (Nord) et Chauvin (Eure). Secrétaires non parlementaires MM. Georget et Nar&detzM (Seine), BoinHon (Nord.) et Mme Eiiane Brautt (Seine-et-Ma.me). M. Ripault (Vienne)' a été Nommé vice-prés :dent d'honneur.

La santé d<* M. Marchandeau Biarritz, Je 2~ octobre. M. P~u! Marchandeau, qui. au cours du discours qu'N a prononce hier à la tribune du contres. avait été pris d'un malaise subit et n'avait ~u continuer son exposé t~u'au prix de visibles effortt. a dû aujourd'hui Farder !a chambre. Son état ne 'présente <mcun c&ractére de gravité. mais le médecin qui lui a donne ses soins prescrit au député-maire de Reims un repos de queiques jours.

0

ELECTIONS SENATORIALES Lot-et-paronne

Agen, le 25 octobre. Voici les résultats de t'é!ection sénatoriale qui. a eu lieu au' jourd'hui à Agen, en vue de pourvoir an remplacement de M. Gaston Carrère, décédé. Ont obtenu

MM. Escande, radica~soeiatiste, anticommpn!ste. 1-48 Von Cathala, anc. ministre, radica!. 128 Pabon, radical-soc., Front pop. 89 Renaud Jean, communiste 60 Messines, socialiste 49 Dubourg, radical 41–Gaston Martin, ancien députe. 30– Dellerm, radica] 37– Ce!s, ancien ministre 23– Faber, radical. ip -r- Ba!et, radical. 5

it y a Ballottage.

M. Carrère appartenait à !a sauche démo- cratique du Sénat.

Haute-Savoie

Voici le résultât de l'élection sénatoriale qui eu !ieu aujourd'hui à Annecy

M. Blanc, radicafI-soci.tUste, 314. voix; M. CuII~ry,.U. R.-D., 3ooYO:x; M. Galtier, S. F. 1.0., ;9voix.

Il~aba.ilottag~

président dtt Conse!! ïtM.imctpa~, Je concert de réouverture du Saton des musiciens français. /Gent exécutants y pr<in'&'ont-part, soua fa direction de M. Achiile PhiUp (irhédaitle d"honneur du S.M.F: dont on intecBMtcra les prin-. cipàtes oeuvres.

LE CINEMA

~<* A l'occasion du centenaire de ia Miort <e Pcuthtane, on prépare, en Russie, deux iilms" sur la vie du poète, l'un s'intitule La J~MM~c ~M ~o~ l'autre t/M ~oya<;c o ~r~efOM~t. <"t* Fritz Lang vient de cotBtmencer, aux Etats-Unis, YoM CM~ Live 0)! awec Stivia Sidney et Henry Fonda. t~ Frank Borzage travaitte sur te scénario de son prochain nim Ht.f~y M J)to<Ic a< iV).<j/t<, en cotlaboration avec Gène Towne et Graham Baker.. Les princtpaux interprètes de: cette bande seront Charges Boyer et Joain~ Arthur.. 'tt On tourne actuellement, en AUem~ghe, toute une série de fHms tires de.jl'a légead:~ de TU Eutpnspie!el. Le prineip&l' rôlte e&t m-~ terpréte par Théo Lingen, qui sera également le metteujr en scène de ces bandes..

~RAMe

DEMAIN LUNDI

TMâtre lyrique

19 h.'4o (Rome) La: JF~ <fM Fo~M~ de Puccini.

19 h. 55 (Lyon-P.T. T.) ~~oJt'o~/de Massenet..

23 heures (Radio-Toulouse) MfMM~ d'Audran (sélection).

Théâtre

so h. 3o (Rennes): La ~t <~ ~tOMMK~ de P. ~Y~~M'~M (Odéon).

20 h. 3o (Paris-P. T. T.): ~MOMf~ de Maurice Donnay.

21 h. 10 (Strasbourg): Gn'M~ûM~ c/tM LtaMf7?tf/tMr et Ne 7'OMO)!~ /)<M aMC ~M 1. 21 h. 45 (Radio-Lyon) t/M j~M~ sMtOKr, de Sonal et Trebia. Concerts symphoniques

9 h. 45 (Nice-Corse): Œuvres de Lalo, Charpentier.

il heures et 12 h. 15 (Radio-Paris) Concert Poulet. !.6.heures (Strasbourg') Œuvres Ghtck, Pi-

rioù,

!7 heures," 18 heures et 19 h. 38 (Pans-P.T:T.); Concert Pasdeloup. 17 h./3o et 18 h. 3o (Radio-Paris) Concert Pasdetoup.

20 h. 3o (Bordeaux-P.T.T.) Œuvres de, Gounod, Rossini, Saint-Saëns, Chabrier.

La manifestatton des Rex!stes à BfuxeBes

~s, le 2., octobre. Bruxelles .s'<M.t evelHee ce matin, par ~n froid assez vif, diàns une atmosphère d'alerte. A chaque carrefour, les pelotons de .~ard.ena de la paix et de gendarmes montent 'a garde. Des gendarmes traversent la viHe par brigades, l'arme à ta bretelle. La troupe garde les édincës publics. Le cordon du sery~ce d'ordre se resserre autour de la rue des Chartreuxtes <: rexistes arrêtent !es mesures de dernière heure. Mais aucun incident ne se produit.

t Des groupes d'anciens combattants en ùhiferme, avec leurs cliq.ues, se rendent sans hâte aux lieux de rassemblement.

Une pluie rageuse tombe par rafales, le meIMeur auxiliaire du service d'ordre. ENe commence à tomber juste à 11 heures, au moment où, devant le palais royal, le roi Léopotd est reçu par le premier ministre, M.VanZeeland.

Et le défilé commence. I! a été précédé d'un rassemblement sur différents points de !a viHe, où les fanfa-ss ont attiré la fouJe. Mais pa:i un incident. Pas un cri. Y Devant le roi, les anciens combattants, groupés par sections dans leurs ass-ctciations respectives, dénient en bon ordre. Et c'est, 1 pour la plupart des vétérans présents, l'occasion d'affirmer leur loyalisme avec une chaleur que l'on s'accorde à reconnaître bien supérieure à celle que l'on observait aux manifestations sefm'blables, ~es autres années. Quelques anciens combattants font le salut rexiste. Parfois même, au sein de leur petoton, une brève discussion commence. Mais la pluie presse la marche du cortège et le dénié .est termine un peu avant midi.

Place des Palais, la foule n'était jpas ad-' mise.

Par contre, des manifestants rexistes se sont rassembles, bien sarment rangés derrière des barrières de bois et. contenus par un service d'ordre sans rigueur, au lieu de la dislocation, place du Congrès, devant la tombe du Soldat inconnu. Ils lèvent le bras au commandement et crient < Rex-vaincra! Puis ce sont des! vivats <: Vive Léon! suivis du cri < Démission!~

Des rexistes chantent La ~'a!'0)tfOKM~. Quelques anciens combattants les rejoignent pour descendre vers la ville, où le chef de Rex a donné, rendez-vous à ses adhérents autour de l'égHse Sainte.Gudu'c. Descente bruyante <e long' des rues sinueuses, Jes habitants sont devant leurs maisons: II y a Ht beaucoup df mNitatits puvr;er,s,qui .dressent le-, poing ..fermé.. On

échange, de la rue aux trottoirs, quelques amé-

nités <s Rex vaincM disent les uns <i: Rex crèvera répliquent. les autres.

L'atmosphère est un peu plus tendue autour delapIaceSainte-GuduIe. >~

Des agents en casques blancs, des gendarmes en tenue de campagne, circulent dans les rangs pressés. Ils arrêtent, au hasard, quelques manifestants trop bruyants. II n'y a pas d'incident, car les appréhendés s'en vont avec le sourire/Je bras levé, en criant < Rex vaincra! z Cependant, au balcon d'une fenêtre de la place, deux immenses drapeaux rouges ont été arborés. Ils portent l'emblème de 7~;f.

M. Léon Degrelle est dans l'appartement, avec ses amis. H vient au balcon, silhouette juvénile au visage soMriant. On l'acclame. Il salue, Arrestation de M. DegreHe

Bruxelles, le 25 octobre. –M. Degrelle a étc appréhendé par la police alors qu'il quittait ta maison de la place Sainte-GudMe poùr'aHcr tenir un meeting. Bruxelles, le 25 octobre. Selon de nouveaux renseignements, M. Degrelle voulait parler- du balcon situé au deuxième étage d'ra immeuble de la place Sainte-GuduIe. C'est a sortie de rimmeuble où il se trouvait que M. Léon DeErelle été arrêté. Il a été conduit à la division centrale de police de Bruxelles par mesure d'ordre.

Un rassemblement a eu lieu peu après a la Bourse. Une quarantaine d'arrestations y ont été opérées également par mesure d'ordre. Par-ailleurs, des rassemblements ont. été dispersés par la police et c'est pour refus de circuler que le comte de Grunne, sénateur rexiste M Kmepen, député rexiste, et plusieurs pcri.onnes ont été arrêtées.

Bruxelles, le 25 octobre.– M. Léon DcgrelJe n'a prononcs que quelques mots place Sainte-Gu<Me un. appel &u cal)me, une attaque contre le gc.'uvememeht, l'aSirmation de ses espérances. <: Vive le roB a-t-il cné en termman.t hâtivement sa harangue.

D'éj.à ;!& poHce. a.p~uyée par la. gendarmerie montée, commençait à déMayer Ja place. On vit d'en bas le jeune chef de Rex faiTe encore quelques sahtts, ouvrir la bouche. Déjà on ne l'entend'ait plus, Des agents, un commissaire et une camionnette de la police ~ruxcU'oiseatten- daiemt M. Léon Degrelte à sa sortie de la Majt;che tmaison d'angle~qui.~lui.a'yait-'SErKi.d'e.'Hd-!

sb~h. 45-(Tour EBeU: Œuvres de N!co!o. Gré. try, Liszt.' Musique de chambre NI 10 heures (Lille): Quatuor: Saint-Saens, Cou~'penn, Faure.. 16 heures (Paris-P. T. T.): Concert d'orgue depuis la Schola Cantorum. Saint-Saëns, Bach. 20 heures '(Radio-Paris): Mélodies de Himmel, Bordin, Alexis..

20 h. 10 (Strasbourg): Récital d'orgue: Bach, .Gtgout, .Guilmant.

22 h. 5 (Poste Parisien) QMah<of cordes de

jMozart.

lliozai=t: Musique variée

12 heures ~(Bordeaux-P. T. T.): Œuvres de Razigade, 'Christine, Paladilhe, Lehar. 12 heures (Lille): Œuvres de Ketelbey, Suppe, Youmans.Atbeniz.. ,20 heures. (Radio-Cité): Crochet radio.phonique e ~depuis )a salle Pleyel. Conférences

15 h. 3o (Radio-Paris) Nouvelle de Sommerset ~Maugham, ]ue par Mm.e Despres. j 17 h; 15 (Strasbourg): ~c'/y~MM~ w:«~f'c<t/e< /c.< o?'t~< du Hc~, par M. Eck.

ïo h, 50 (Radio-Pans): Conte d'Alphonse Allais, tlu'parM.Lugne-Poe.

i Ce soir, dimanche, l'Heure des amateurs du Poste Parisien, à 21 heures, salle Marcelin-Berthelot, 28 M~, rue Saint-Dominique, avec le conccurs ~e L,uclenne Boyer.

Programme des Spectacles Y 'du a; octobre 1936

-Théâtres

Opéra.–Relâche~ Ppera-Comique (8 h. 15). Mignon. Comédie-Française ~9 h.). Denise. Odéon (8 h. 30). –-L'Acheteuse.

jGaïté-Lyr. (8 h. 30). Un p'tit bout d'femme. Antoine (9 h.). Quand on a vingt ans. Arts (9 h. 15).–Les Innocentes. Atelier (9 h.).–Le Camelot.

Athénée (9 h.). L'Ecole des Femmes. Bouffes-Parisiens (oh.). Normandie. Capucines (9 h.).– La Mystérieuse Lady Châtelet (8 h. 3.0). Nina Posa.. Déjazet (9 h.). La Présidente.

Dx-Masques (9 h. 15). Que pers. ne sorte. Grand-GuignoL (9 h.).– La monstrueuse étreinte.

Gymnase (9 h.)/Le Cœur.

Madeleine (o h. 15). Geneviève.

Maûlarbis~Cië 'Pîto€tf)'~ h. AnEeHca;

Michel (9 h.). Bu coup de foû~e.' Michodière (9h.);–Fnc-FTac. LJMontparnasM (8 h.~45).–Mme Bovary.' Nouveautés (9 h.). Tout va très bien. '.Œuvre (9 h.). –Halte! allez-vous? ~PaL-Royal (9 h: Tout le monde descend.

.t~M. Il se Ifaissa ennmener le sourire atM: !e-

-.wes.;

Une demt-heurc encore, d~eva'ntï'eglise,'le re~Ottts s'est protongé, atantn'te notamment pa'f ;Q'e' jeunes rex'tstes q~i quatta~nt ïa cathédMe. 'lyincessatifes vagues diëpo~ce. ont ~enf m nettoyé & place. EUes opjt opëré de même 'MM~'ard' Anspacti ':t pJa.oe û6:!a BouiTM, l'on criait « Rex vaincra Puis ce fut ta trêve du déjeuner. On s'attend' à une reprise des manMestattons dans ~après-midi.

Un rapport de M. Vandervelde Bruxelles, te 25 octobre. M. Vanderveide, ministre de la santé publique, a lu, devant le congrès générât du parti socialiste, un rapport politique.

Il a montre que maintenir le gouvernement Van Zeeland était indispensable à l'heure actuelle devant les dangers qui menaçaient la BeigMtue, devant le danger du rexi.sme en païticu.-

Hér.'

L'orateur a .papfc enstute des événements d'Es$agne, du disGours du roi et de la. politique int~rnationale, de l'interdiction du rassemblement ~xMtc et des projets militaires.

b~rmeBtMBoMM)~a~ DISCOURS DE M. LEON BLUM Narbonne, le 25 octobre. M. Blum, président dtt Conseil, a pris la parole à Narbonne, chef-lieu de sa circonscription électorale. Apres avoir rappelé les circonstances de son élection, il a traité un. certain nombre de questions politiques.

Je puis bien, devant cet auditoire où mes camarades d'u parti tiennent une si grande place, évoquer nos. vieux débats sur la parti.d.pation ministérielle. Vous savez quelle position j'y oivais prise et à quelles appréhensions j'étais pour ma part le ?lus enclin. Le but du parti socialiste est la conquête du pouvoir politique, en vue de la transformation du régime de la propriété. C'est cette transformation sociale, dont la possession totale, intégrale du, pouvoir politique est la condition nécessaire que nou~s appelons, dans notre langage, la révolution. -Ma'i& avan~- que les partis socialistes-soient en mesure de~ conquérir le pc'u'voir pour fonder une société différente et qu'ils croient meilleure– ils peuvent être appelés à il'exercer dans le cadre de la société rrésente. J'avais tqujOMTS redouté, beaucoup d'entre vous s'en iso~vienpent, qu'une confusion ne s'établît dans )'es]!r;t,:de la. masse des tra'vailleurs entre l'excrcsce'du"poiwoir et sa conquête. Je cr~gnais que, ftttjV~aBt-'daSL. socialistes'instaNés au s~'f~crnement, ils ne fussent le jouet d'une dangereuse illusion, c'est-à-dire qu'ils attendissent de l'exercice du pouvoir les résultats que sa conquête seule, pourrait procurer.

L'œuvre accomplie

A la fin de la session dernière, quelques mstants avant de lire le décret de clôture, j'ai pu rappeler deyan: la Chambre natre déclaration ministérielle en ponctuant chaque promesse de réforme <Le ces trois petits mots <: C'est fait Les réformes votées en quelques semaines portent si loin, et, par l'importance intrinsèque de chacune d'elles, et par leur concordance, que nous pouvons presque nous flatter d'avoir fonde dans le pays la première assise d'un ordre nouveau. Nous avons opéré dans les conditions matérielles et morales des travailleurs les changements les plus profonds qui y aient été sans (toute apportés depuis les débuts de la Troisième République. Nous avons transformé l'économie rurale du pays en rehaussant le prix de vente des denrées agricoles essentielles au niveau <Ie leur prix de revient, en commençant l'organisation des offices professionnels, en aménageant !cs-,dettes des producteurs paysans. Nous avons animé et entretenu un grand espoir parce que nous l'avons en partie satisfait. Les signes de la renaissance économique commencent déjà à parce mrir le pays tout entier.

'Voilà les compensations aux périls que j'appréhendais. Mai'- en considérant le temps écoulé ayee un peu de re.cul. je n'ai même pas le sent~m''nt que ce péril ait été aussi redoutable que je l'avais craint. On s'est plaint que certaines fractions de la classe ouvrière se soient montrées impatientés et exigeantes. Je ne veux pas rechercher ici ce que Ces critiques ont de fondé, rpais vraiment, s'il y a quelque chose d'admirat'If, quelque chose qui atteste l'intelligence et la culture politique vraiment incomparables du peuple français, c'est précisément que !a constitution d'un gouvernement comme le nôtre, après de telles élections, dans de telles circonstances, n'ait pas provoqué plus d'impatience et d'exigences. La grande masse du pays a parfaitement compris ce que je. craignais qu'elle ne comprit Impàafàitement.

Les projets du gouvernement

Mais sans doute, attendiez-vous de moi, plutôt que ces considérations rétrospectives sur l'action passée, quelques informations inédites et sensationnelles sur l'action de demain. La date de rentrée du Parlement sara Sxée aprèsdemain mardi par le Conseil des ministres. Se1(. n mon sentiment personnel, cette date sera frè'- prochaine. Les conseUs généraux, vous vous en souvenez, sont convoques pour le 16 novem-' bre, et notre intention est de soumettre au Par~TM'&t, 'avant .q~s~se~ rëaniss':nt'~ .un cërtaia

Ptgane(9.h.).–Bichon.~ Pte-St-Martin (S h. 30). –~Cyrano~de Berg. Saint-Georges (9 h.). La femme en fleur. Th. de Paris ~9 h.). Le Chant des Tropiq. Th. Etoile (9 h.). Le Club des gangsters. Variétés (9 h.). Un de la Canebière. Vieux-Colombier (8 h. 45). Elizabeth. Spectacles divers

A. B. C. (9 h.). Spectacle de variétés. AIhambra(9h:).–Music-Ha!

Casino de Paris (9 h.). Tout Paris chante. Cirque d'Hiver (9 h.). Spect. Bouglione. Cirque Medrano (9 h.). Les Fratellini, Deux-Anes (9 h). Et. R.an Dix-Heures. Martin!, Jean Rieux, etc.. Empire (9 h.).– Music-HaIl-Cirque. Européen (9 h.). Tours de chant. Folies-Bergère (9 h.). –En Super-Folies Lune Rousse (9 h.).–Du soleil dans la Lune. -Mogador (8 h. 30). Music-Hall. Noctambules (9 h.).– Revue de Pierre Dac. Perchoir (9 h;). Bobardons.

Trianon (9 h.). Speet. de variétés. Çînémas

Actualités-Cinéma. Spectacle permanent. Agriculteurs. Les Grands..

Ambassadeurs.– Swing Time.

Apollo. Anthony Adverse.

Aubert-Palace. Rigolboche.

Balzac. Sa.Majesté est de sortie.~ Bonaparte. Les Grandu.

Càméo. Les Temps modernes.

Champs-Elysées. L'extravagant M, Deeds. Ghézy; Mazurka.. 1 Ciné-Opéra. –Les Grands.

Colisée. Hélène.

CbureeUes.– Bons pour le service. Edouard-VÏL La Tendre Ennemie. Gaumont-Pàl.Le mariage de Mlle Lévy. Le Paris. Sous/deux drapeaux.

Madeleine. Jenny.

Marbeuf.–Texas Rangers.

Marignan. La porte du large.

Marighy. Giris Dormitory.

Marivaux. Les Gais Lurons.

Miracles Lord-Byron. My Man Godfrey Olympia. Furie.

Omnià-Cine-Informations. Act. mondiale~ ~Pagode.–Bons pour le service. Panthéon. Les Amies.

Paramount.–Au son des guitares. Pereire.–Mazurka.

R.ex.– Le roman d'un tricheur. <

Studio-de l'Etoile. Neuvième symphonie. Studios!Folie douct.

Victor-Hugo.Vertige d'un-soir. A. PÉGUET.–Imprimerie du/OM7'«c/ Débats, 17, rue des Pretres-Saint-Germain-t'Auxerrois. 'Z.fGcraM~A.PÉGUET.

nombre de mesures qui rendront moins difncile l'établissement des budgets lo<mux. Déjà, en vertu d'~ne autorisation qui. nous était donnée par la loi monétaire, nous Ayons négocié avec le Crédit foncier une convention permettant aux départements et aux communes de convertir et d'abaisser à un taux modique tous les emprunts contractés par eux auprès de cet établissement. .Une convention semH~N'e est en' voie de aicgoceation avec !& C-Mss'e des d'épôts et consi.gn!ations. Un crédit d'e trois milliards ouveTt a;; Crédit Foncier par la Banque .db France permettra, de r:du~re le taux de certa.ms emprmt.s hypothécaires ~ri-vc'a et d~aUm'enter la Caisse de crédit aux communes, qtu d'eviendira prêteuse à bon compte, notamment pour les empi-uints nécessaires à l~xéention diu Plan de Sran'd~ travaux. D'autre p&'rt. un important tra'v'ail accompli p'en'd!amt les vacances par la commission chargée de l'examen et de la révisicm des finances !ocaJ<es, se traduira en dispositions législatives libérant les budgets départementaux et communaux d~i'n certain nombre de charges. La !oi sur ïa presse

_I.e Parlement sera. saisi de ces 'diispositions des Je diÉlmt dh* la sassion et les .commissions d'e la Chambre seront .eA Aai de les .examiner d'ici très peu d'e jours. En même temps, nous comptons dfposer sur le buTeau db la Chambre cette .loi sur la presse, qm a diéjà fatit conter tariit d'entre avant que persotine n'en connaisse les dispositions précises. J'ai .déjà indiqué, d'ans des réunions plus privées que ce)le-ci, vers quel objet me Mgi'siation d~e.la presse deva.Lt tend're. seton moi. D'une part, fournir aux personnes privées les moyens de se dtefendre efFicacement con'trc la diffamation; d'autre pa'rt..fou'mM' à la puissance publ&ju): les moyens de contrôler les. budfgets et. de véri~er les ressouTces dfen;tr<:prtses dont le but tSt <y&sif sur l'c~MMon dtt pays et auxqu'eHes l'c'pmion a le droit .d'e réclamer en retour des preu<v<-s de leur indépendance matérielle et de kufr prabi'té inteDlectuelle.

Jie puis vou's assurer o.me la refomte d)e la presse, telle o"c je La conçois et teE'e o.uc je ta soumettrai à~tnescaUèKU.es. permettra. aMx auteurs de di~tamations.d'a.dmmistrer dans tous tes.cas h.prei]fve d'es a.rtjctd'attons considérées .par !a loi comme diffamatotres. La lé~ielatMn. actueMe ne le permet pa's: on peut être oon)oamne comtnedttï&mateutr quand' on a dit la vérité. Je voudfrais. quant à moi, que la preuve fut toujours ouv~Tte. que la vérité pût toujours être ~etabliie. mais que des condtamMatiems cl'vt~es écrasantes correspondant à la, réalité du ~Mmaase.-viBssentalM-s frapper le mensonge c<mfond;u-

La préparation du budget

VoNa d'otic im aperçu.d!ti.prochatn programme

ae-tieiofmes te) que je !e concoLs. Mats, pour KS'semames~ui.voTLt venir, ïTest ctal.r qu~M~es secont .presque entièrement con~crées au. vote du. budgei-de"]~ Car tM'ùs sommes reso!~ a le fa!.re voter avant Jann de l'a.miée, <:ans douzièmes provisoire~ et ce)a, en dépit ~e lotrtes !es circonstances <].m auraient pu servir d'excuse à u.ne pratique tant d< fois employée par nos prédécesseurs.

'J'assiste, et vous assistez tous, depuis une semaine ou deux, à un assez étrange spectacle. Personne ne sait encore ce que sera le projet de budget; personne, sauf Vincent Aurioi, ses collaborateurs directs et, si vous permettez que je m'adjo'igne à la liste, moi-même, qui suis te confident habituel de ses desseins. Mais, sur ce budget que personne ne connaît encore, voi:à que tes rumeurs -ies plus sinistres commencent déjà à circuler. Tantôt on dépeint, avec des trémolos de commisération, l'énormité du gouffre que laissera béant l'écart entre les dépenses et les recettes; tantôt on vitupère, avec des accents à la fois indignés et compatissants, la cruauté draconienne des mesures suspendues sur ,1e contribuaNe. Ce budget, que personne ne connaît et dont tout le monde parle, est même devenu l'un des instruments contondants employés pour disloquer le Front ~populaire et briser le gouvernement qui en est l'expression.

Tous les hommes de bonne foi, tous les hommes 'familiers avec les affaires puMiques conviendront, j'en suis sûr, que le budget de 1937 présentait nécessairement un caractère de transition et de précarité. Etabli honnêtement comme il l'a été, il était impossible qu'il ne ~prit pas en charge dans leur intégrité tous les suppléments de dépenses, résultant de l'application des lois sociales, de l'àUgnement monétaire, et, par con" tre, il était impossible qu'i) escomptât dans )a Hrmte qes probabilités raisonnaMes tous les suppléments "de recettes qui apparaîtront en contrepartie .du changement social, économique et

monétaire.

Un ministre des finances honnête et scrupuleux comme est Vincent Auriol, un ministre détermine i ne pas s'en tirer par des jeux d'écritures ou des artifices de comptabilité budgétaire se trouvait donc <lans une situation difficile. Vous verrez, cependant, qu'il a résolu ~Ia difficulté sans ouvrir un gouffre béant de déficits, et que, cependant, son budget, sans perdre son caractère d'attente prudente et de transition, entamera, courageusement l'oeuvre de détente et d'équité fiscale inscrite dans le programme du Rassemblement.

M. Btum termine son djscours pa'r. d'es menaces a'l'opposition, qu'iJ accuse de rec&mrM- à tous l'es moyens pour paralyser tes Tesultats bienfaisa'nts d<: !'a)fgn&mcnt monétaire. Y a-t-M vraiment des hommes qu'i cherchent a.ujourd''hui' a nous attemdre à travers les inté- rêt-! 'vitaux 'du pays ? Y a-t-it ~des hommes qui puMSto* .croire qu'ils ont intérêt à empêcher l'équi'H'Hre économique de fe rétabK'r, à prépa- ] rer de nouv:I'~cs difficultés sociales ? Je ne < ptKS !e croipe. Mais, St une telle cntrepnse était 1

M~JUUËHE MSC'?~

cède lT' qualité ~6

VÏN ROUGE "HECTO. Port et régie payes fût compris.

Les recettes des Chemins de fer francs LES RECETTES DÈS CHEMINS DE FER FRANÇAIS. Les recettes de nos grands réseaux pour !a 40° sëmaJ~è de ~'année, dM 30 septembre au 6 octobre, se sont établies à 213.832.000 iramc.s, contre 207 millions 176.000 francs pour la semaine corres" ponda.n'te de 1935, soit une augmentation de 6.656.000 francs (3,20 %).

Du i* janvief au 6 octobre, les recettes se. sont élevées aux chiffres suJwants, cotmparatfvement à la. période eorres.pohdante de Tan dernier (en miMiers de francs): ->

iog6 .1935 -.JPifférj

At.% et Lorr. 469.855 506.375 36.520 Est 1.049.351 1.036.040 + 13.311 Etat 1.209.464 1.214.990 5.52~ Nord 1.125.100 1.164.005 3S.905 t'O et Mid!. 1.528.081 1.558.694 30-6t3 F.-L.-M. B! 2.110.590 2.T3o.no 19.520 7.492.44l 7.610.214–117.773

D'autre part, le nombre de wa.gons charges pendant la 41* semaine, du 7 au 13 octobre, ressort à 317.~96, contre 306.704 pour ta semaine correspondante de. 1935, en augmentation de 3,68 Le total des wagons chargés à )a lin de la 41' semaine s'eta.Mit ainsi à 11.375.216, contre 11.368.324 pcmr la même période de l'an dernier. Ces chiffres font donc apparaître une augmentation de ù.06

Opérations de la Caisse d'épargne

et de prévoyance de Paris

du dimanche 18 au samedi 24 octobre Versements reçus de 4.040 déposants, dont 802 nouveaux: 7.098.904 fr. Si.

Remboursements à 4.862 déposants, dont 439 pour solde 8.980.333 fr. 49.

Fonds d'Etat français achetés à la demande des déposants pour un capital de 33.917 fr. 92. Fermeture le'dimanche. En raison, de l'application des: lois. nouvelles, la Caisse d'Epargne et de prévoyance de Paris se voit obligée de fermer ses bureaux le dimanche, à partir du i"' novembre 1936.

tentée, je suis convaincu qu'elle ee hem-teraJt a ta. volonté in&bra'nt~Oie du ParÏ~tnect et du pays.

«Imm

Le comte Ciano a quitté Munich

Munich. le 25 octobre, Le comte Ciano, .ministre des affaires étrangères d'Italie, a quitté Munich ce matin à 10 h. ig, par avion, pour rentrer à Roime.

Mort de M. René Léveilley

Une dou)oure'use nouvelle nous parvient de Turin. EHe annonce la mort de M. René Léveitley, qui était secrétaire de la colonie française de la. grande ville piémontaise et. qui fut un coUaborateur fidèle du /OM~o/ des Deta~. ~<ous aurons l'occasion de revenir sur la carrière; de M. Léveitley.

Le départ de ia course Paris-Saïgon Paris a été dôme ce matm à sîx teares Détroyat et Durmon en tête

sur le Bréguet Fttignr

Le départ de la grande course aérienne Paris~ajgon-Pans a été donné ce matin à 6 heures au Bourget.

Dès 5 heures du matin, une fouie importante se pressait aux abords des bâtiments del'àéroport. Dans la nuit, trois appareils qui participent a la course et dont nous croyons bon de rappeler les caractéristiques et les noms de leurs occupants furent tirés du hanger n" 12 raéroM~ amenés sur l'aire cimentée de

l'aéroport

Goéland baptise ~de Challe-Brie et Henry .(bimoteur 220 ~V à demi-compresseur)'

Le Caudron-Renau!t < Goéland s- d'Arnoux. Japy et Micheletti (bimoteur de 220 CV sans compresseur); Le Bréguet < Fuigur ~baptisé Paris. jE~c~OM J<. 1937 de Détroyat. Dunnon et Agms (bimoteur Gnome-RMne K. 14 850 <~). ~uand le jour commença à poindre, on vit des nuages gris courir dans le ciel. Malgré ce;a. les conditions météorologiques n'étant pas nettement defavoraNes. le départ fut décidé pour 6 heures.

A précises, au signal du starter, Cha~e décolle sur son <: Goéland Meu foncé. A 6 h. s, c'est au tour d'Amoux sur l'autre Goeiand peint en Meu clair- à 6. h 4 <nnn. Durmon arrache du sol son < Fu!<mr ? en moins de 250 mètres, dans ;un. styie très < pilote de hgne~.

Le<:Goé!ànd~<ïeChaHe

fait retonr au terrain

Le Fuigur étincelant comme l'armure de Lohengrm, n est déjà plus qu'un minuscu!e point noir' vers le Sud, qu'un ronflement de moteur attire l'attention. On a vite fait de reconnaître le « Goéland de ChaHe qui fait retour au termin. Que se passe-t-il? Un moment d'inquiétude sur la façon dont va s'effectuer latetrnssage de l'avion qui est encore à pleine charge. 1.200 iitres de carburant. Mais tout se passe b.'eti et l'appareil est aussitôt reitré dans le hangar d'Air-Bleu.

On apprend vite que !e <: pépin n'est pas grave: le train d'atterrissage ne s'est pas bien escamote et freine la vitesse de l'appareil. Prudent, Challe n'a pas hésité à revenir et à fa.irvérifier le mécanisme par ses hommes. Une fuite à une canalisation a entraîné une baissede pression dans !a commande hydraulique. La réparation est promptement menée et, à S h. 32 le <: Goetand reoart. et ne revient cas. A 10 h. so, Detroyat en tête à Rome A 10 h. 10, Détroyat faisait savoir qu'il serait à Rome dans dix minutes. A 10 h. 21 tapy signalait qu'il quittait la côte corse; à il h. e, Challe envoyait un message indiquant qu'il était a la verticale de Turin.

Détrovat a descendu la vallée du Rhône, puis a oblique vers la Côte d'Azur. Japy a suivi un itinéraire identique; quant à ChaUe, pour rattraper son retard, il n'a pas hésité à passer Ra.r le couloir autorisé de la Maurienne et ~e la Doire.

La vitesse du <: Fulgur de Détroyat-Durmon est actuellement de l'ordre de 325 kmheure. N oublions pas que le o: Fulgur est un appareil de transport qui peut emmen-r douze passagers et qu'il est l'avion le p!us rapide du monde de sa catégorie à puissance et à charge marchande égales.

_PH. ROLAND.

T

Changha~ le 25 octobre. Le général Yan Yung Tai~ gouverneur de la province de Hu– peh, a été assassiné cet après-midi, à Hankéou.

PREVISIONS METEOROLOGIQUES

Région parisienne

Cette nuit: ternes couvert et pluvieux, édaircles et averses dès le milieu de la nuit; vent de sud-ouest modéré tournant à nord-ouest minimum de température .en baisse de 2 à 4°. Demain: temps instable très nuageux, alternances d'averses et d'éclaircies; vent de nordouest modéré maximum de temBefature ea, bai%se-de"2'à-4°.